La soirée de la veille avait été longue et emmerdante pour tout avouer. Sheila qui était la fêtarde de service ne savait pas ce qu'elle pouvait faire. Sortir ou rester chez elle pour se coucher tôt ? Fête ou boulot ? Le rouquine avait tout de même choisi de se morfondre dans son lit, devant un film mortel qui avait réussit à la faire pleurer, à ce moment là elle se trouvait très pathétique de pleurer comme une madeleine devant un film, mais il reflétait tellement la réalité et c'était tellement triste et émouvant qu'elle ne pouvait pas se retenir. Eh ouais même la fille qui se croit la plus insensible du monde avait réussit à chialer devant ses images qui se suivaient, racontant une histoire vraie. Les pops corns d'un côté et le paquet de mouchoir de l'autre, elle c'était préparé. Brefons, la miss avait passé une soirée minable, seule et calme mais elle préférait vraiment se défouler sur la piste de danse, boire de l'alcool à en vomir et de perdre sa voix à crier comme une malade, elle aimait bouger plutôt que de rester tranquillement chez elle, d'ailleurs c'était très rare qu'elle passe une soirée à no-lifer. Soit, ce matin elle c'était réveillée relativement tôt, ce qui était dans ses habitudes les jours où elle devait aller bosser même si elle commençait dans les environs de 11 heures. Être mannequin ce n'est pas si paisible, il faut le temps de se réveiller pour ne pas ressembler à une grosse merde sortie du lit avec des cernes et les yeux qui tombaient, il fallait être un minimum présentable même le matin. Bref, la routine s'installa et la rouquine se speeda. Une bonne douche suivi par la préparation la plus longue : se vêtir, se coiffer et se maquiller. C'est surement sur cela que Sheila perd son temps, elle aime tellement être parfaite et se trouver belle, même sans forcer sur le maquillage, qu'elle doit toujours s'admirer et longtemps pour ne pas trouver de défauts. C'était du Sheila, une vraie habitude de mannequin.

C'est bon, la miss était fin prête à mettre le nez dehors, en plus de cela il y avait un magnifique soleil, elle ne prit donc pas de veste pour ne pas avoir trop chaud. Pour elle, c'était déjà l'été, débardeur en dessous d'une très légère veste, accompagné d'un jeans skinny et des chaussures à talons ouvertes, elle était à la mode un peu en avance, mais elle aimait bien. Par flemme d'attendre que sa cafetière se mette en route, elle préféra directement descendre prendre un café à la terrasse, enfin surtout à emporter, elle n'avait pas vraiment le temps, elle avait toujours des trucs à faire. Elle ne prit pas sa voiture, préférant un peu marcher il faisait tellement beau qu'elle voulait en profiter, mais elle ne savait pas que cette magnifique journée allait sombrer grâce ou du moins à cause d'une très mauvaise rencontre. Bref, elle marcha un petit moment avant de se rendre au café. Assise au comptoir, elle passa commande d'un café au lait sans sucre à emporter pour qu'elle puisse le boire en marchant tranquillement. La rousse passa ses doigts fins dans ses cheveux qui tombaient sur ses épaules et lisses. Une fois commande prête, elle déposa un billet sur le comptoir accompagné d'un sourire et d'un au revoir avant de se retourner et de prendre la porte. Mais sans faire grandement attention, elle bouscula assez violemment quelqu'un lâchant son café afin d'essayer de la retenir, mais finalement la personne en question se retrouva le cul à terre et de café en prime. Sheila se retint de rire pour ne pas se montrer vexante observant son café qui coulait le long de la personne. En parlant de la personne, c'était une femme, une blonde... étrangement familière. Elle passa sa main devant sa bouche et s'exprima en fronçant les sourcils.

« Putain, tu pourrais faire attention, mon café! »

La journée était belle et avait pourtant bien commencé pour Sheila. Elle n'était pas de mauvaise humeur, elle ne s'était pas levée du mauvais pied, elle se trouvait belle et souriante. What else ? Elle se sentait bien, elle sentait le regard des autres sur elle, comme d'habitude elle avait cette démarche de femme sûre d'elle et elle l'était justement. Elle ne pouvait pas voir dans le futur même à quelques minutes d'intervalle, elle aurait bien aimé comme ça elle se serait pas sortit directement du café, elle n'aurait pas rencontré cette blonde qu'elle connaissait même sans vraiment la regarder, enfaite elle connaissait son parfum, elle le connaissait par cœur parce qu'elle avait prit goût à cette odeur, elle ne s'en lassait jamais, au contraire elle l'aimait même beaucoup. Bref, je m'égare. Elle était là debout sans vraiment avoir encore réagit à la connerie qu'elle avait fait et à la future conversation qui allait s'en suivre, peut-être que c'était écrit que les deux filles devaient se retrouver dans ce genre de situation, assez gênante pour la blonde. Les deux filles ? Ce sont deux anciennes meilleures amies, c'est simple elles étaient devenues inséparable au lycée, Sheila l'aimait beaucoup, c'était son soutient, son tout elle qui n'avait pas beaucoup d'ami et plus de sœur à ce moment là. Robyn avait rempli le cœur de Sheila, qui ne savait même pas qu'elle en possédait un... Robyn a toujours été la personne présente pour la rouquine et elle le savait même si Sheila ne lui rendait pas souvent l'ascenseur, même jamais. Elles se sont quittés en mauvais terme et Sheila n'aimait pas repenser à cette période, elle était tombée au fond, elle l'avait touché et Robyn ne pouvait plus le supporter et bim c'est la fin de l'histoire. Elles avaient 20 ans et cela faisait 5 ans qu'elles ne s'adressaient plus la parole. Mais Robyn était là, par terre avec le café de Sheila sur elle. Sheila ravala le petit rire qu'elle retenait, elle n'avait plus envie de rire maintenant. Les yeux ronds, elle ne s'empêcha pas de reprendre ses esprits et de crier un petit coup sur la blonde. « Cinq ans et tu n’as toujours pas changé. » Voici la réponse de la belle. C'était un reproche, une remarque ou une affirmation ? Elle ne savait pas trop quoi en penser, mais elle préférait faire comme si elle n'avait pas entendu.

Regardant à droite et à gauche, Sheila croisa les bras voyant l'ombre de la blondinette se relever avec un peu de mal. Sheila haussa un sourcil, comme si elle aurait eu l'idée de lui donner la main ou de lui prendre le bras pour l'aider, gros lol, ses pensées à elle était dans la limite de "reste dans ta merde tant que ta merde ne m'atteint pas". Oui Sheila était encore en rogne contre elle, même si ça devait être le contraire, mais elle avait un caractère de merde, rancunière à mort et le mot '"salope" dans la bouche de sa meilleure amie l'avait vexée au plus profond d'elle. « Comment est-ce que tu fais ? Pour chaque fois passer dans la rue et faire comme si de rien n’était ? Cinq ans ! C’est le temps qu’on a passé sans se parler. Tu… » Sheila avait de nouveau entendu la belle et mélodieuse voix de la belle Robyn. Celle-ci lui adressait vraiment la parole ou c'était simplement un rêve ou une illusion ? Elle regarda Robyn, elle semblait lui avoir vraiment parlé, timidement, mais parlé quand même. « Excuse moi, tu m'as parlé ? Oh, en cinq ans toi t'as grandis il était temps, moi qui pensais que tu ne parlais pas aux salopes dans mon genre, enfin c'est ce que tu disais hein. » C'était ironique et un changement de sujet au limite règlement de compte. Les vieilles rancœurs, Sheila était comme ça, le genre a remuer le couteau dans la plaie, rancunière, tant qu'elle n'avait pas eu sa vengeance elle ne s'arrêtera pas même si sa relation avec Robyn était différente.

Sheila ou la femme au caractère de cochon. Elle n'était pas du tout banale, son caractère était comme ça depuis qu'elle était toute petite, le contraire parfait de sa petite sœur, peut-être que c'est à cause de la rancœur trop forte qu'elle a dans son cœur qu'elles ne réussiront jamais à s'entendre. Pourtant elles ont le même sang, la même famille, les mêmes tics et elles se trouvent tellement différentes. Les rancœurs ne valaient pas uniquement pour sa petite sœur, mais aussi pour cette blondinette qu'elle affectionné particulièrement dans le passé. Ce petit bout de femme perdue, assise toute seule en cours, cette femme avec qui elle avait partagé tellement de fou rire. Sheila ne c'était jamais vraiment posé la question, cette question qui aurait pu l'aider à se tourner vers sa meilleure amie et de la prendre dans ses bras même si elle sait que ce n'est pas tous les jours qu'elle ferait cela. 'Pourquoi ça a mal tourné ?' Sheila, pendant cinq années était persuadée que celle qui avait tout gâché était Robyn, cette petite fille innocente, contraire parfait de Sheila encore une fois, les deux inséparables c'étaient brisées pour des conneries, mais elles étaient encore jeunes et immature. Soit, Sheila n'a plus fait attention à cette miss depuis cinq ans et aujourd'hui c'était différent, elle ne pouvait pas l'éviter, surtout que Robyn avait décidé de prendre la parole. Après la méchante remarque de Sheila et le regard qui en disait long, Robyn fit demi-tour, elle était prête à partir alors que Sheila l'a regarda au loin avec ses bras croisé. Elle s'apprêtait à faire elle aussi demi tour pour aller commander un autre café puisque le sien était sur Robyn, mais à ce moment précis la voix de la blondinette détourna son regard. « Tu sais quoi Sheila. Peut-être que ce jour-là je n’aurais pas du te traite de salopes mais je n’ai pas été la seule a blessé l’autre ! » Un soupire sortir de la bouche de Sheila. Oui, elle faisait des reproches sans cesse mais détestait en recevoir, pourtant cette phrase méritait à être clair et Sheila le savait au fond d'elle qu'elle lui avait fait beaucoup de peine en enchainant conneries sur conneries mais c'était des conneries d'adolescentes. « Est-ce qu’au moins une seule fois durant ses 5 ans tu t’es demandée ce que je devenais ou même est-ce que tu as pensé à moi ! Tu sais quoi Sheila, tu m’as manqué mais je n’ai pas envie de revenir et de te voir continuer à faire toutes tes conneries. J’ai plus envie de faire sembler à chaque fois que je te vois dans la rue que tu n’es rien parce que ce n’est pas le cas. T’étais et tu reste la seule meilleure amie que je n’ai jamais eue. » C'est à ce moment précis que Sheila vit quelques larmes sur le beau visage de Robyn, mais ne réagit pas, ce qu'elle avait compris c'est que dans le fond elle était sincère avec elle, elle pouvait boire ses paroles sans douter une seule fois. Sans ouvrir la bouche, laissant ses bras croisé, elle écouta la blondinette. « Alors maintenant choisit Shei ! Qu’est ce qui est le plus important pour toi ? La fierté de te dire que tu n’as pas pardonné parce que je t’ai traité une seule fois de salopes ou moi. » Second soupire, Robyn connaissait le caractère de Sheila mieux de personne dans cette Terre, elle savait très bien qu'elle était comme ça, qu'elle ne faisait pas exprès et que si elle venait à faire un choix, un jour elle penserait toujours que ce serait le mauvais. Indécise. « u vois la petite table là-bas, je vais m’y asseoir et prendre un café quand tu auras choisi, tu n’auras qu’à m’y rejoindre si le cœur t’en dit. » Sur ces mots la miss s'éloigna, s'installa à la petite table qu'elle lui avait montré, surement stressée et impatiente, curieuse de connaitre la réponse de Sheila qui était restée muette.

Sheila n'était pas une fille courageuse, elle était orgueilleuse et sa fierté elle y tenait tellement, sans elle, elle ne serait plus la même femme. Elle est unique, son caractère aussi et c'est pour cela que les gens l'aime ou la déteste, elle ne changerait pour rien au monde, et à en réfléchir, elle ne changerait pas pour Robyn. Bien qu'elle représentait beaucoup, même plus qu'elle ne le dit, elle ne ferait jamais ce sacrifice. Elle tourna la tête vers la vitre ou elle apercevait Robyn assise, jouant avec ses doigts. Elle était nerveuse et ça se voyait. Sheila décroisa ses bras avant de faire demi tour pour entrer dans le café. Elle regarda de loin Robyn mais ne vint pas s'installer à sa table, elle prit juste la commande de son café pour la seconde fois. Une fois celle-ci faite, elle dirigea vers la table de la blondinette posant ses mains sur la table, les sourcils froncés. « Tu uses trop ta salive, tu devrais la garder pour toi. » Dit-elle avait un petit sourire hypocrite, elle était méchante et elle en est conscience. « Écoute moi bien Robyn. Pendant cinq ans je n'ai pas pensé une seule fois à toi, positivement du moins. Tu me mets hors de moi, toi et ton air de sainte nitouche. J'ai fais beaucoup de conneries avant, peut-être mais tu sais que le rôle de meilleure amie est de rester là, de soutenir son amie pour la sortir de sa merde. Toi tu m'a enfoncé encore plus et c'est pour ça que je ne pense pas à toi et que tu ne me manques pas. » Cela lui faisait mal intérieurement, Robyn lui avait beaucoup manqué, son odeur et sa voix aussi, mais elle ne voulait pas que ça soit aussi facile, elle lui en voulait toujours de l'avoir abandonnée.

Sheila connaissait bien Robyn, mieux que personne, du moins c'est ce qu'elle pensait. Elle savait que ce n'était pas une personne méchante, au contraire elle était toujours au service des autres, très serviable, souriante et toujours gentille même quand les gens n'en valent pas la peine. Robyn avait un bon fond et dans le fond Sheila se demandait ce qu'elle avait pu apprécier chez la rouquine. C'est vrai elles étaient si différentes, Sheila ne pensait pas qu'elle serait quelqu'un qui aurait eu le droit à cette amitié avec une fille comme la blondinette, à l'écoute, drôle et toujours présente dans n'importe qu'elle situation. Elle n'a jamais voulu causer du tord à Robyn et honnêtement elle savait que cela allait se passer, Sheila était une femme à embrouilles et puis son caractère la menait toujours dans des situations peu plaisantes, surtout pour son entourage. Mais il fallait la comprendre, elle n'a jamais eu l'habitude de se faire aimer par une personne, donc égoïstement elle ne pensait pas au mal qu'elle pouvait faire à sa meilleure amie quand elle avait presque touché le fond. Robyn a tenu quatre ans à ces côtés, peut-être quatre ans de perdu, de trop, mais elle ne l'a jamais lâché, dans le fond c'est Sheila qui est partie. Mais pourquoi repenser au passé ? Ça faisait toujours un pincement au cœur de Sheila, c'est vrai ce n'était qu'une petite dispute, elles auraient pu se réconcilier bien vite, c'est ça des vrais amis mais peut-être qu'au fond Sheila avait se besoin de partir, de changer un peu de vie ou alors de mettre de la distance avec cette belle blonde... Pourquoi ? Elle seule sait et malheureusement ne veut pas se l'avouer, c'est en quelque sorte une petite honte personnelle et surtout elle a peur de perdre pour de bon cet être qu'elle a aimé plus que tout et qu'elle continue à porter dans son cœur.

C'était le jour J, le jour de la réconciliation ou alors encore le jour de la déchirure définitive. Sheila ne savait pas ce qui allait se passer, ni qui elle allait rencontrer il y a encore dix minutes. Malheureusement le destin a choisi un drôle de contexte : alors que la rouquine allait se rendre au café comme à ses habitudes, elle irait commander un café à emporter pour le boire en marchant, mais en passant la porte avec son café dans la main elle rendre dans une personne qui s'avère être Robyn, l'ancienne meilleure amie de lycée de la rouquine. Drôle de contexte, mais dans le fond Sheila avait besoin de ça, de se retrouver avec elle, peut-être pour lui avouer ce qu'elle ressentait à son égard ou alors pour mettre les points sur les i et les barres sur les t. Elles en avaient surement besoin toutes les deux, se reparler même si une dispute risquait d'éclater, elles pourront se dire ce qu'elles ont sur le cœur pour repartir à zéro et du bon pied. Évidemment, ce n'était qu'une hypothèse, elle ne pouvait pas savoir ce qui allait se passer. Comme à ses habitudes, Sheila se montra assez méchante envers la jeune femme qui semblait très sensible puisqu'elle aperçut quelques larmes sur son beau visage. Alors qu'elles "parlaient", Robyn fit une drôle de proposition, Sheila avait deux issues : soit elle rentrait dans le café et s'asseoir à la table où la blonde serait assise et elles pourront se parler calmement, ou alors elle pouvait partir mais cela signifierait que ce sera la fin de la fin. Sheila n'avait jamais réfléchit à cela et n'allait pas réfléchir maintenant, elle rentra dans le café... pour commander un autre café. Elle avait du donner des faux espoirs à la blondinette qui était extrêmement nerveuse, dans le fond ça lui faisait plaisir de la voir si triste, si stressée, au moins elle voulait encore que Sheila revienne. C'est ce qu'elle fit mais d'une différente manière. Elle posa son café et ses mains sur la table, elle était énervée. Celle-ci lui expliqua qu'elle lui en voulait, qu'elle ne lui avait pas manqué et qu'elle n'avait eu que des pensées péjoratives vis-à-vis de la blondinette. A la fin de son discours, elle aperçut une nouvelle fois une larme couler le long de la joue de Robyn, elle s'en voulait d'être aussi méchante et cruelle, mais elle n'avait pas d'autre moyen de lui faire parvenir ses sentiments. « Je t’interdis de tout me mettre sur le dos ! » C'est vrai que Robyn n'était pas la seule fautive dans cette histoire, Sheila avait une grosse part de responsabilité dans cette affaire, même c'était la principale cause. Elle ne préféra pas répondre pour ne pas aller trop loin dans ses pensées. « Tu sais quoi Sheila si tout ce que tu veux c’est me dire que je suis quelqu’un de mauvais que j’ai détruit ta vie, tu peux t’en aller ! » Quand elle dit cette phrase, elle se leva de sa chaise, histoire d'être à la même hauteur que la rouquine. Sheila ne la quittait pas des yeux pour ne pas baisser le regard. « J'ai jamais dis ça Robyn, j'essaie juste de te faire comprendre que tu m'as énormément déçue. » La rouquine reprit son café chaud dans les mains qui se tourna vers la vitre pour s'entrevoir et se recoiffer calmement. « Tout ce que tu me dis me fais mal mais j’ai tout fait pour t’aider. J’ai essayé de t’enlever tes mauvaises habitudes, je t’ai accueillit chez moi ! Tu crois vraiment que j’aurais fait tout cela tu ne comptais pas pour moi ! Si tu es venue, c’est que je compte encore pour toi mais ça ne set à rien d’agir de la sorte ! Tu dis que je suis partie mais tu es partie aussi ! Tu m’as laissé en me disant que si tu me vouais encore tu me ferais du mal ! Enlève ta fierté bordel ! » La rouquine leva les yeux au ciel en écoutant les paroles de la blondinette. Elle ne pensait pas vraiment que ça se passerait de la sorte, elle pensait juste que Robyn écouterait ce qu'elle avait à dire sans lui rejeter la faute dessus et de remuer le couteau dans la plaie, mais ce n'était pas comme cela que ça commençait à se passer. « Excuse moi de t'avoir fait perdre du temps madame la gentille, excuse moi de ne pas être à ta hauteur "majesté". » Dit-elle avec un sourire ironique pour lui faire comprendre que ce n'était pas sérieux et puis elle soupira. « Tu m'exaspère tellement, je sais pas comment j'ai pu faire pour être ton amie. »

5 ans et tout peut changer. Robyn était totalement perdue maintenant qu'elle revoyait devant ses tendres yeux celle qu'elle avait tant appréciée. La vie n'est pas toujours des plus faciles mais rien ne lui faisait plus que de mal que cette absence. C'était comme un abandon et la situation ne semblait pas être sous le point de changer. Quelques mots qui avaient conduit à une immense dispute entre les demoiselles et à leur éloignement. Encore à l'heure actuelle, la belle ne comprenait nullement comment on pouvait perdre quelqu'un que l'on aimait tant de façon aussi expéditive. Pour la belle blondinette, sa meilleure amie l'avait sauvé, lui montrant que la vie ce n'est nullement de se morfondre dans son coin. Non, en compagnie de Sheila, elle avait vécu tellement de choses. Des bonnes comme quand cette dernière était venue habiter chez elle et des mauvaises comme quand elle voyait la belle rousse tomber de plus en plus dans une spirale infernale. Voir une personne à laquelle on tient se détruire ne peut empêcher les gens qui l'entourent de s'en vouloir et sans qu'elle n'en dise un mot, c'est ce qu'elle avait ressenti. La demoiselle s'était sentie coupable de ne point aider son amie au point qu'elle s'était énervée ce fameux jour. Depuis, elle regrettait cette séparation tout en se demandant, si un jour, un retour en arrière serait possible. Pour le moment, elle n'en avait aucune idée mais cette drôle de rencontre avait au moins le mérite de soulever la question. Revoir devant ses yeux et surtout reparler pour la première fois en cinq ans à une personne qui avait tellement compté pour elle, c'était horriblement heureux. D'un côté, il y a tout ce manque qui lui revenait en pleine face et elle ne voulait qu'une seule chose : la prendre dans ses bras. Malheureusement, elle ne pouvait pas. La laisser gagner, ce n'était pas possible pas après autant de temps. Alors, tant bien que mal, elle tenait bon même si tout n'était que déchirure. Sheila représentait à l'instant pour la blondinette cet être qui vous manque et qui lorsqu'il part dépeuple totalement votre monde.

Robyn est connue pour ne point être une fille méchante ou rancunière mais toute personne qui serait à même de comprendre ne serait ce qu'un tout petit peu la situation comprendrait qu'elle ne puisse pardonner. Imaginez-vous allez rechercher votre meilleure amie en prison et surtout entendre les mots qu'elle a pu prononcer et son départ si soudain. Parfois, on l'apprécie quelqu'un tellement fort que lorsqu'il nous blesse, on se renferme et on essaye d'avancer. Cependant, tout n'est pas si simple, avancer quand la personne qui nous faisait sourire s'en va, c'est un combat quotidien que la belle perdait aujourd'hui. Oui, les deux ex amies se parlaient mais la conversation était loin de plaire à la blondinette. Chaque mot que sortait la rouquine n'était qu'un venin qui lui chérirait le coeur. Pendant quelques instants, elle se demandait même pourquoi elle était devenue amie avec une personne aussi méchante ? Elle avait adoré son amie mais maintenait tout était si obscur. De l'extérieur du café, elles étaient passées à l'intérieur. Tout d'abord, la blondinette qui avait accompagné son départ d'une sorte d'ultimatum. Soit elle rentrait et elles arrangeaient les choses, soit elle partait et c'était la fin de leur amitié. L'attente était une situation qui ne convenait plus à l'infirmière et alors qu'elle pensait, en voyant son amie venir près d'elle que tout allait s'arranger, les choses ne firent que s'empirer. Tout le venin qu'elle avait lâché tuait intérieurement la gentille demoiselle qui ne savait plus vraiment quoi faire. Elle voulait retrouver cette amie avec qui tout était si sympathique mais est-ce qu'elle vivait encore ? Cette question hantait de plus en plus dans son esprit. Réagir de façon normale face à une telle Sheila semblait totalement impossible. L'amitié était censée être la plus belle chose au monde mais elle ne paraissait nullement belle pour la blondinette du moins pour le moment. Tout ce qu'elle faisait, c'est se défendre et que pour une fois dans sa vie, la rouquine admettre que tout n'était point la faute des autres. L'énervement était palpable, Robyn n'avait pas résisté et elle s'était levée à son tour pour se mettre à la hauteur de la rousse et lui faire comprendre qu'elle n'allait pas se laisser faire. « J'ai jamais dis ça Robyn, j'essaie juste de te faire comprendre que tu m'as énormément déçue. » Alors là, elle n'y comprenait plus rien. Elle avait déçu Sheila mais la rouquine ne s'était même pas demander si elle ne l'avait nullement déçu. Cela ne faisait qu'augmenter la colère de Robyn, surtout quand madame je ne me prends pas pour n'importe qui s'était retourné direction la fenêtre. « Je t'ai peut-être déçu mais sache que la réciproque est tout à fait applicable. Tu crois que ça me faisait plaisir de te voir aller mal ? La seule chose que je voulais ce jour-là c'est te faire comprendre que tu étais sur une mauvaise pente. Je voulais aider ma meilleure amie et point la perde. » Oui, elle n'était pas de bonne humeur mais elle mettait ses pensées de côtés pour se concentrer sur ce qu'elle voulait le plus : retrouver sa meilleure amie. « Excuse moi de t'avoir fait perdre du temps madame la gentille, excuse moi de ne pas être à ta hauteur "majesté". » Ses yeux se firent rond. Elle n'aimait nullement ce que venait de dire son ex meilleure amie. « Tu penses vraiment que je suis ce genre de personnes ? » On pouvait sentir dans sa voix que cette conversation l'attristait au plus au point de se sentir si malmenée. Non, elle ne comprenait pas comment quelqu'un dont elle avait été si proche pouvait avoir une si mauvaise opinion d'elle. « Tu m'exaspères tellement, je sais pas comment j'ai pu faire pour être ton amie. » Et là, c'était le coup de poignard dans le coeur comme si tout son monde s'écroulait. Les larmes lui montaient aux yeux et elle avait de plus en plus de mal à résister à cette envie de partir et ne plus jamais revoir Sheila. Leur amitié lui semblait de toute manière totalement perdue. Elle ne pouvait tout de même pas obliger quelqu'un à devenir son ami. Jamais elle ne s'abaisserait à cela. « Casse-toi Sheila ! Si tout ce que tu veux me dire c'est à quel point je t'exaspère, à quel point tu t'en veux d'avoir été ton amie. » Elle marqua une légère pause séchant les quelques larmes qui avaient coulé. « Mais avant que tu ne partes, je tiens à te dire une seule chose. Malgré tout ce qui s'est passé, je ne regrette pas notre amitié car j'ai passé de belles années à tes côtés. Malheureusement, il semble que tout cela soit insuffisant et que quoique je dise, tout est fini à tes yeux. Je te souhaite d'être heureuse Sheila parce que tout ce que tu peux penser, tu comptes pour moi, tu as toujours compté et tu m'as manqué... Enfin ce ne sont que les mots d'une madame la gentille. » Non, elle ne voulait pas envenimer la situation, bien au contraire. Le problème c'est que tout lâcher après temps d'années n'était pas possible, elle essayait donc, de faire comprendre à son amie que tout n'était pas blanc ou noir.

Comment dire ? Cinq ans c'était long et pourtant toutes les années passaient en une vitesse différente, plus Sheila vieillissait plus les années passaient drôlement vite. Elle détestait ça et en y repensant c'était horrible. Quand elle vit Robyn, ce fut un coup de jeune, comment pleins de souvenirs qui venaient d'un coup sous les yeux de la rouquine. Un coup de jeune, un retour en arrière, quand elles étaient encore deux adolescentes qui ne savaient pas ce qu'elles allaient faire dans leur vie une fois qu'elles auraient quitté le lycée et qui profitaient de chaque jour, de chaque heure pour vivre à fond leur jeunesse en oubliant le passé qui a été douloureux pour les deux. Robyn était un soutient quotidien pour Sheila, la bonne âme dont elle avait besoin, sa bonne conscience qui aurait voulu lui dire parfois de ne pas faire ça, ni ça, mais c'est dure de dire ce genre de chose à une fille comme Sheila, à cette époque elle était déjà dans la drogue avec une mauvaise réputation et une vie de merde. Robyn était pourtant la meilleure chose, la meilleure rencontre que Sheila a faite pendant ses années lycée, avant elle n'avait peut-être pas mesuré à quel point Robyn était importante pour elle, elle l'aimait certes mais elle s'attendait qu'un jour cette amitié se termine et qu'elles se quittent une fois pour toute. A croire que non, puisque cinq ans après elles se retrouvent.

C'était toujours super douloureux de se prendre la tête avec une personne a qui on tient secrètement. Le pire c'est qu'on ne veut pas se l'avouer pour ne pas paraitre faible, chose que la rouquine déteste plus que tout. C'est une femme forte, même trop, à en devenir méchante et à rayer des gens de sa vie. Elle savait au fond d'elle que Robyn allait revenir un jour, qu'elles allaient se revoir, elle ne doutait pas de ça. Même si dans le fond elles allaient surement se prendre la tête comme ça se passe d'ailleurs. Sheila pensait que c'était peut-être le seul moyen qu'elle avait trouvé pour lui dire des trucs, qu'elle ignorait encore au fond d'elle, mais peut-être qu'elle allait lui avouer qu'elle lui avait manqué pendant ces cinq ans, qu'elle lui en voulait toujours mais qu'elle pouvait tourner la page parce qu'on pardonne tout à une amie, qu'elle s'en voulait d'être tombée aussi bas et qu'elle voulait repartir à zéro parce que dans le fond elle n'a jamais pu oublier leur première rencontre. Jamais Sheila aurait cru un jour qu'elle parlerait à Robyn, c'est vrai elles étaient différentes, Sheila ne savait même pas qu'elle existait, sauf quand le professeur faisait l'appel en début de cours et en début d'année. C'est vrai que c'est méchant, mais Sheila et Robyn étaient si différentes à cette époque, d'ailleurs leurs différentes sont si flagrantes maintenant, elles se complètent, c'est peut-être grâce à ça qu'elles sont devenues aussi proche. Sheila sortit de ses pensées et dans un élan de colère, elle lui balança ce qu'elle pouvait, des choses négatives, elle se perdait même tellement elle était en colère. Elle lui dit qu'elle l'avait déçu. « Je t'ai peut-être déçu mais sache que la réciproque est tout à fait applicable. Tu crois que ça me faisait plaisir de te voir aller mal ? La seule chose que je voulais ce jour-là c'est te faire comprendre que tu étais sur une mauvaise pente. Je voulais aider ma meilleure amie et point la perde. » La colère de Sheila était visiblement partagée, Robyn se leva pour être de la même taille que la rouquine, elle lui faisait face, lui crachant aussi quelques vérités en passant, mais la plus cruelle restait Sheila évidemment. « Mais je le savais que j'étais dans une mauvaise pente, j'étais en taule ! J'allais mal, j'ai toujours été mal même avant que je te rencontre et si je suis tombée aussi bas c'est que la seule personne qui était toujours présente pour moi c'était pas toi, mais Adrien. Même si à cause de ce crétin j'ai fais des conneries. Pourquoi je passais énormément de temps avec lui quand je l'ai rencontré ? Pourquoi à ton avis ? Il avait une vie de merde, comme moi, je me sentais moins conne avec lui, je me sentais à son niveau. » La rouquine souffla un peu avant de reprendre son discours, elle lui dit qu'elle n'était surement pas à sa hauteur qu'elle avait conscience que dans cette histoire Robyn était la petite princesse et Sheila la vilaine sorcière, comme toujours. « Tu penses vraiment que je suis ce genre de personnes ? » Sheila ne répondit pas, c'est vrai qu'elle ne disait pas toujours ce qu'elle pensait, Robyn était une personne bien et elle le savait. C'était la meilleure amie qu'on puisse avoir, mais Sheila voulait surement dire qu'elle ne l'a méritait pas. Mais la colère l'emporta à nouveau, Sheila lui dit qu'elle était exaspérante et qu'elle se demandait comment elle a pu être amie avec elle un jour. C'était la phrase fatale, celle qui réussit à mettre les larmes aux yeux de Robyn. C'était la première fois que Sheila faisait pleurer son ancienne meilleure amie, du coup elle se sentait un peu mal à l'aise et relativement méchante. « Casse-toi Sheila ! Si tout ce que tu veux me dire c'est à quel point je t'exaspère, à quel point tu t'en veux d'avoir été ton amie. Mais avant que tu ne partes, je tiens à te dire une seule chose. Malgré tout ce qui s'est passé, je ne regrette pas notre amitié car j'ai passé de belles années à tes côtés. Malheureusement, il semble que tout cela soit insuffisant et que quoique je dise, tout est fini à tes yeux. Je te souhaite d'être heureuse Sheila parce que tout ce que tu peux penser, tu comptes pour moi, tu as toujours compté et tu m'as manqué... Enfin ce ne sont que les mots d'une madame la gentille. » La blondinette sécha ses larmes et la rouquine en profita pour se calmer un peu, crier ne l'aiderait en rien. « Robyn, tu connais tout de moi, tu connais mon passé et t'étais au courant de ma sale réputation au lycée, alors s'il te plait fait moi comprendre pourquoi tu faisais comme si tout allait bien ? Tu savais que j'allais mal putain, mais tu pensais qu'avec tes mots tout allait s'arranger ? Okay, c'était bien de t'avoir près de moi, tes bras et tes mots, ça me remontait le moral, mais j'ai tout perdu, l'estime de mes proches et toi tu disais aux gens que j'allais bien, qu'on se marrait toutes les deux et qu'on rigolait tout le temps. » Sheila marqua une pause et soupira un coup. « Je vais te dire une chose : je suis seule, je suis pas heureuse alors remballe ta belle phrase, ça m'enfonce encore plus dans ma merde. » Elle se retourna, s'éloigna un peu. Robyn avait crié à Sheila de se casser, elle allait donc le faire de toute manière elle en pouvait plus de se disputer tout le temps avec tout le monde. « C'est bon, j'me casse.. Je devrais pas te le dire, mais tu m'as manqué aussi et que j'ai pas décidé d'être comme ça, la vie est une merde soit t'as de la chance, soit t'en a pas, j'en ai pas eu et si je suis aussi méchante et aussi conne c'est pas de ma faute. Alors m'en veux pas. »

Mourir de chagrin, voilà sans doute ce qui attendait la pauvre Robyn. Depuis que sa meilleure amie était réapparue sur sa route, une immense tristesse s'était emparée de son corps et elle n'arrivait pas à l'étancher. La demoiselle avait pourtant tout essayé mais chaque fois qu'elle ouvrait la bouche, une horreur en sortait et cela était totalement insupportable pour la demoiselle. Elle n'avait rien demandé de tout cela. La seule et unique chose qu'elle souhaitait c'était de retrouver celle qu'elle avait tant appréciée, cette amie irremplaçable dans son corps. Malheureusement, cela semblait passer au-dessus de la tête de son amie ne voyant les choses qu'à sa manière. Pour elle, si cela faisait 5 ans qu'elles ne s'étaient plus parlé et bien c'était simplement de la faute de la blondinette. Il est vrai que la belle n'avait pas été tendre mais cella ne faisait pas d'elle l'unique coupable, voilà ce qu'elle aurait aimé expliquer si tout était simple mais les choses ne l'étaient guères. Assise à l'intérieur, la belle souffrait en silence, le seul signe montrant son état de nerf plus qu'instable n'était nulle autre qu'une petite larme qui coulait de temps en temps. Sa tête quant à elle n'était qu'un tourbillon d'émotions plus diverses les unes que les autres. D'un côté, elle avait envie de frapper son amie pour qu'elle se rende compte des conneries qu'elle sortait. De l'autre, elle voulait la prendre dans ses bras et que tout redevienne comme avant. Cela était malheureusement impossible. On ne peut changer le passé, il faut apprendre à vivre avec mais cela n'était pas des plus faciles surtout en compagnie d'une rousse incendiaire.

Pour le moment, la conversation tournait surtout autour de leur vie passée et ce n'était pas vraiment pour le plus grand bonheur de la belle. Chaque minute passant, elle se demandait de plus en plus ce qu'elle avait apprécié en Sheila. Bien entendu, elle avait toujours su qu'elles étaient différentes mais ce n'était pas dérangeant. Elle appréciait la demoiselle pour ce qu'elle était et n'avait jamais voulu en changer. La situation était différente maintenant parce qu'elle ne supportait pas cette manière qu'elle avait de crier et de la tuer par ses mots, à cet instant, elle ne voyait que les mauvais côtés de son ami et trouver son bon fond était plus que compliquer. Robyn farfouillait donc dans son esprit à la rechercher d'une réponse qui pourrait la convenir mais il n'y en avait aucune. Peut-être que durant toutes ses années, elle s'était trompée sur le compte de son amie et que ce qui avait existé entre elles n'était qu'un mirage qu'elle avait essayé de conserver pour ne pas souffrir. Les paroles volaient laissant place aux émotions et surtout à ces non-dits qui dataient de tellement d'années qu'ils n'étaient plus comptables. « Mais je le savais que j'étais dans une mauvaise pente, j'étais en taule ! J'allais mal, j'ai toujours été mal même avant que je te rencontre et si je suis tombée aussi bas c'est que la seule personne qui était toujours présente pour moi c'était pas toi, mais Adrien. Même si à cause de ce crétin j'ai fais des conneries. Pourquoi je passais énormément de temps avec lui quand je l'ai rencontré ? Pourquoi à ton avis ? Il avait une vie de merde, comme moi, je me sentais moins conne avec lui, je me sentais à son niveau. » La vérité fait toujours mal mais elle est néanmoins nécessaire pour avancer dans la vie. La pauvre blondinette se sentait mal d'entendre de telles choses de la part de son amie. Est-ce qu'elle avait été un tel monstre ? Non, elle n'avait tout simplement pas compris ce dont son amie avait besoin et surtout la manière d'aider quelqu'un qui va mal à remonter totalement la pente. Ce genre de choses n'est nullement facile à entendre mais au fond, cela lui permettait de comprendre ce que son amie avait au fond d'elle et ce n'était pas une si mauvaise chose. « Sheila, je n'ai jamais pensé que tu m'étais inférieure ou quoique ce soit de la sorte. Tu étais mon amie et j'aurais fait pas mal de choses pour toi. Je voulais être là pour lui mais c'est comme si chaque jour passant, tu t'enfonçais davantage et je n'arrivais plus à t'aide, j'avais peur pour toi et tout ce que je voulais c'est être là pour toi et j'ai tout fait pour y être. » La belle était quelque perdue par ce qui était en train de se passer mais elle s'était au moins calmée.

Dans un élan de folie, la demoiselle fit un petit pas en direction de son amie mais cela n'aiderait nullement. Le coeur en miette, elle se demandait ce que la rouquine incendiaire pensait vraiment d'elle et si leur amitié avait un jour compter pour elle. Elle en doutait de plus en plus et les paroles de son amie ne firent que lui déchirer la poitrine. Robyn se sentait totalement brisée par les propos de la rousse tellement qu'elle n'avait qu'une envie, qu'elle disparaisse à jamais de sa vie et que plus jamais elle ne doive la supporter. A cet instant, elle était persuadée que c'était la dernière fois qu'elle verrait Sheila de toute son existence. Si elle la croisait à nouveau dans la rue, elle ne lui parlerait pas. La belle avait été trop bonne trop conne, elle s'était laissée faire et maintenant, elle en payait les pots cassés. Comment pouvait-on être aussi méchante ? Cela la dépassait, la belle se mit à sécher ses larmes et n'attendait plus qu'une seule chose que la méchante s'en aille. Elle ne voulait plus la voir et regrettait amèrement le moment où cette dernière était entrée dans sa vie. La blonde regarda la rousse mais elle ne bougeait toujours pas et cela n'était nullement un bon signe, elle ne voulait pas savoir de quoi il en retournait. « Robyn, tu connais tout de moi, tu connais mon passé et t'étais au courant de ma sale réputation au lycée, alors s'il te plait fait moi comprendre pourquoi tu faisais comme si tout allait bien ? Tu savais que j'allais mal putain, mais tu pensais qu'avec tes mots tout allait s'arranger ? Okay, c'était bien de t'avoir près de moi, tes bras et tes mots, ça me remontait le moral, mais j'ai tout perdu, l'estime de mes proches et toi tu disais aux gens que j'allais bien, qu'on se marrait toutes les deux et qu'on rigolait tout le temps. » Reparler du passé faisait mal mais la belle s'était adoucie, elle essayait de comprendre tout ce qui s'était passé dans sa tête. A cet époque, elle pensait agir de la meilleure des façons qui soient. Elle voulait rendre les choses plus agréables et puis, elle avait tellement peur qu'en laissant tout éclaté et bien, rien ne puisse continue à aller bien. La belle reprit la parole sans qu'elle n'ait le temps de répondre. « Je vais te dire une chose : je suis seule, je suis pas heureuse alors remballe ta belle phrase, ça m'enfonce encore plus dans ma merde. » Toutes les envies qu'elle avait pues avoir étaient partirent en courant et la seule chose qu'elle était capable de faire c'est de réfléchir, elle voyait son amie se diriger vers la sortie elle ne savait que faire. « C'est bon, j'me casse.. Je devrais pas te le dire, mais tu m'as manqué aussi et que j'ai pas décidé d'être comme ça, la vie est une merde soit t'as de la chance, soit t'en a pas, j'en ai pas eu et si je suis aussi méchante et aussi conne c'est pas de ma faute. Alors m'en veux pas. » Ce fut le coup de grâce et quelque chose s'éclaira en elle. Si elle était devenue amie avec Sheila c'est qu'il y avait quelque chose chez elle qui lui donnait envie de la prendre ses bras, elle se sentait bien avec elle et elle ne voulait pas la laisser partir. Sans lui laisser le temps d'avancer davantage, Robyn prit la main de son ancienne meilleure amie et lui fit un câlin sans lui laisser le temps de réagir avant de s'éloigner un tout petit peu sans lâcher sa main. « Ne pars pas. » Petite phrase mais qui voulait tout dire, elle ne répondait à rien, elle ne voulait tout simplement pas la perdre. « J'avais peur que tout aille encore plus mal que les gens qui te voulaient du mal aggravent les choses, j'avais peur de te perdre définitivement comme elle. » Une révélation qui lui fit montée les lames aux joues. Elle parlait de sa soeur, de la manière dont elle était partie sans explication et des problèmes qui possédaient la belle blonde depuis lors. « Je ne t'en veux pas Shei mais la chance ne donne pas tout dans la vie, si l'on donne un peu de soit, les choses peuvent changer. » La belle lâcha son plus beau sourire. Tout ce dont elle avait envie, c'est que tout redevienne comme avant. « Tu sais, je connais quelqu'un qui se sent horriblement seule depuis que tu n'es plus à ses côtés, comme s'il lui manquait une partie d'elle-même et je sais que cette personne serait heureuse de te faire sentir moins seule et qu'elle ferait tout pour que ça ne merde pas cette fois-ci. » Oui, elle parlait d'elle et elle était presque persuadée que son amie l'avait compris, elle l'espérait au moins. La belle se demandait ce qu'il fallait faire maintenant et elle décida que ce dont elle avait le plus envie c'est de parler encore un peu. « J'ai envie de te retrouver et ne plus jamais te perdre. Tu penses que cela serait possible ? » Oui, elle préférait poser la question sachant très bien la façon dont la demoiselle aimait fonctionner. Aujourd’hui était un tournant dans la vie de Robyn mais elle ne savait pas encore si cela serait d’une bonne ou d’une mauvaise manière.

Sheila ne savait pas ce que Robyn pouvait penser d'elle à ce moment là. Elle devait passer pour un monstre avec ses paroles horribles qui devaient briser encore plus le cœur fragile de la blondinette. C'est vrai que Sheila n'était pas très subtile et elle était assez directe, elle ne se rendait pas totalement compte que ses paroles étaient aussi méchantes, m'enfin elle n'avait pas vraiment réfléchi à ce qu'elle pouvait dire. Elle se sentait un peu coupable au fond d'elle quand elle voyait des larmes couler sur les joues de la belle blondinette. Il fallait comprendre que Sheila ne faisait pas exprès d'être aussi méchante même si des fois elle pensait vraiment ce qu'elle disait, sa petite sœur pense que c'est un monstre, maintenant son ancienne meilleure amie qu'elle adore toujours autant qu'à l'époque -et même plus- le pensait aussi. De quoi se remettre en question non ? Non, ce n'était pas le genre de Sheila, elle voulait juste que Robyn la regarde comme elle la regardait avant, comme la fille qu'elle aimait le plus au monde, comme la super amie qu'elle pouvait être parfois, comme la fille avec qui elle adorait passer du temps, Sheila voulait retrouver ce regard en cette blondinette, mais malheureusement les choses avaient changés entre elles et Sheila avait grandit, elle avait quelque peu changé mais son caractère de merde était encore bien présent.

Robyn n'était pas d'une nature colérique, au contraire elle avait la capacité de rester calme même dans une situation d'urgence, en même temps dans son métier elle devait l'être, mais face à cette rousse au caractère de cochon elle ne pouvait plus rester bien calme. Sheila jouait avec les nerfs de tout le monde, avec les émotions et même parfois avec les sentiments, c'est vrai qu'elle est par moment horrible, une femme qui fait souvent souffrir, mais que voulez vous, elle est comme ça. Robyn devait commencer à ne plus pouvoir supporter Sheila et ses phrases qui disaient presque toutes la même chose : t'es coupable, c'est à cause de toi qu'on se parle plus, blablabla, on pourrait dire une gamine qui cherche un coupable alors que dans le fond elle a conscience que c'est en parti sa faute si tout est parti en couille, si tout à déraper et encore plus quand elle a touché le fond, la seule coupable de ce genre de chose c'était elle mais c'était trop pour elle de l'avouer alors elle préférait tout remettre sur le dos de Robyn, c'était plus facile pour elle à supporter. Sheila pouvait sentir cette colère et ce ras le bol qu'elle pouvait ressentir, c'était normal, mais c'est vrai que la rousse n'était pas très douée pour calmer le jeu. « Sheila, je n'ai jamais pensé que tu m'étais inférieure ou quoique ce soit de la sorte. Tu étais mon amie et j'aurais fait pas mal de choses pour toi. Je voulais être là pour lui mais c'est comme si chaque jour passant, tu t'enfonçais davantage et je n'arrivais plus à t'aide, j'avais peur pour toi et tout ce que je voulais c'est être là pour toi et j'ai tout fait pour y être. » Sheila baissa les yeux et ne répondit rien à cela, elle savait que Robyn n'était pas du genre a se sentir plus supérieur aux autres et surtout que sa vie n'était pas rose non plus. Seulement Sheila se sentait tellement mal parfois, quand elle était avec elle, qu'elle parlait avec les autres avec un sourire sur les lèvres alors que la rousse venait de se faire virer de chez elle, elle souffrait en silence en quelque sorte, de plus elle ne voulait pas emmerder sa meilleure amie avec ses histoires, c'est pour cela qu'elle ne lui avait jamais rien dis de tel avant. A cet instant, les deux filles c'étaient calmées, la conversation allait devenir différente ? Une conversation à cœur ouvert ? Sheila lui avouera tout ? Elle ne pouvait plus réfléchir, il y avait trop de question dans sa tête, une chose était sure par contre, c'est qu'elle voulait récupérer sa Robyn même si elle s'y prenait mal. La blondinette fit un pas en avant, se retrouvant en face de la rousse, elles se regardaient et Sheila brisa le silence, elle lui expliqua en quelque sorte ce qu'elle ressentait avant, quand elles étaient encore amies. Avant que la blondinette ne réagisse avec des paroles, celle-ci se approcha de Sheila et lui saisit la main, sur le coup Sheila se laissa faire sans réfléchir et la seconde d'après elle se retrouva enlacé par Robyn. La blondinette se dégagea. « Ne pars pas. » Sheila regarda Robyn sans vraiment réagir, elle avait comprit qu'elle ne voulait pas qu'elle parte, peut-être que c'était le moment de la réconciliation ? « J'avais peur que tout aille encore plus mal que les gens qui te voulaient du mal aggravent les choses, j'avais peur de te perdre définitivement comme elle. » Comme elle ? C'était qui elle ? Bon, sur le moment c'est vrai que Sheila était un peu paumée, elle réfléchissait à ce qu'elle pouvait dire alors elle ne demanda pas de qui elle parlait à ce moment là. « Je ne t'en veux pas Shei mais la chance ne donne pas tout dans la vie, si l'on donne un peu de soit, les choses peuvent changer. » Sheila eu le droit à un merveilleux sourire de la part de la blondinette, cela faisait un moment qu'elle n'avait pas eu le droit à ce genre de sourire, chose qui donnait envie de le lui rendre, mais Sheila resta tout de même sérieuse et baissa à nouveau la tête. « Oui, mais moi j'ai trop donné... » Dit-elle doucement. « Tu sais, je connais quelqu'un qui se sent horriblement seule depuis que tu n'es plus à ses côtés, comme s'il lui manquait une partie d'elle-même et je sais que cette personne serait heureuse de te faire sentir moins seule et qu'elle ferait tout pour que ça ne merde pas cette fois-ci. » Voilà enfin le sourire sur les lèvres de Sheila. La rousse releva la tête et adressa son sourire à la blonde. Sans vraiment y réfléchir, elle s’avança vers elle et la prit dans ses bras. Cet enlacement ne dura que quelques seconde, mais cela voulait dire beaucoup pour la rouquine. « Je connais une personne qui ressent exactement la même chose, mais elle ne sait pas comment le dire parce qu'elle est pas très douée avec les mots. » Dit-elle en parlant d'elle-même évidemment. « J'ai envie de te retrouver et ne plus jamais te perdre. Tu penses que cela serait possible ? » La question était stupide pour Sheila mais au moins maintenant elle savait qu'elle avait la possibilité de récupérer la fille, du moins la femme qui compte le plus pour elle, même si elle ne se sentait pas encore prête à tout lui dire concernant ses sentiments, c'était encore trop tôt. « Euhm, je sais pas. Je pense que c'est possible, la question ne se pose même pas. » Sheila se rapprocha d'elle, l’enlaçant à nouveau. Elle était contente à ce moment là, heureuse. « Tu m'as tellement manqué Robyn, je suis désolée tu sais... » C'était une chose énorme de s'excuser, Sheila n'avait pas l'habitude mais pour Robyn elle ferait n'importe quoi, chose évidente quand on sait qu'elle est amoureuse de celle-ci.

La vie est faite de haut et de bas et la demoiselle ne comprenait pas encore à quel point cette phrase était importante pour définir sa relation avec Sheila. Elles s'étaient toutes les deux trouvées au lycée pour ne plus jamais se quitter, du moins, c'est ce qu'elle avait pensé à l'époque mais la vérité était tout autre maintenant. A peine quatre plus tard, tout avait été foutu sans qu'on ne puisse définir une fautive. Elles s'étaient toutes les deux lancées des horreurs mais cela avait tout gâcher entre elle. Une amitié s'était finie et la belle était persuadée qu'un mieux ne serait plus jamais envisageable et pourtant elles étaient là. Jamais elle n'aurait pensé revoir son amie dans un pareil lieu ou moins en lui parlant. En effet, cela faisait cinq ans qu'elles ne s'étaient plus adressées un seul mot ni un seul regard. Néanmoins, à l'instant même où elle avait croisé le chemin de Sheila, la belle n'avait eu qu'une seule envie, retrouver son amie. Elle lui manquait, elle la voulait dans sa vie mais tout ne s'était pas bien passé. La rouquine tuait par ses mots tout envie de réconciliation. La conversation amenait même la situation à un point de non-retour. Robyn n'avait qu'une envie ne plus voir la tête de Sheila ou du moins si elle la croisait un jour, elle ne lui dirait tout simplement pas bonjour. Les mots blessent bien plus que les gestes. Cela, elle l'avait toujours su mais elle ne prenait conscience de ce phénomène que maintenant tandis qu'elle voyait le venin sortir des lèvres de son amie. La belle refusait à présent de pleurer, la rouquine ne méritait même plus cela et bientôt elle ne ferait plus partie de sa vie. Sur le moment, elle ne ressentait pas de peines mais elle aurait sans nul doute regretter le départ définitif de son amie. Aussi bizarre que cela puisse paraître, leur si belle conversation ne se termina pas sur le départ de Sheila.

Quelques mots tendres de la part de la rouquine avaient suffi pour que Robyn retrouve ses esprits ou plutôt comprenne que derrière les paroles parfois horriblement dures de son amie se cache un coeur en or. La belle l'avait toujours vu en elle mais il était facile de l'oublier surtout quand elle avait à faire à la pire part de son amie. Ce fut cependant cette vérité qui la fit rattraper la douce. Non, elle ne voulait pas perdre son amie surtout quand cette dernière lui avait avoué autant de choses. Ce qu'elle désirait c'est elle. Pour vivre pleinement, elle avait besoin d'elle dans sa vie. En effet, depuis son départ, la belle n'était plus totalement elle-même comme si quelqu'un lui avait arraché son plus gros moteur de vie. La nouvelle était lancée mais la blonde ne savait point comment son amie allait réagir. La connaissant, cela pouvait se passer d'une bonne comme d'une mauvaise manière. Légèrement apeurée, elle parlait encore et encore pour que son ex meilleure amie comprenne ce qu'elle avait dans le coeur. Sheila ne s'était pas enfuie, elle était restée et la belle lui souriait voulant à sa manière lui faire comprendre qu'elle faisait table rase du passé et que tout ce qui comptait à présente c'était leur avenir. Robyn ajouta une petite phrase sur le fait qu'on pouvait changer sa vie si on le désirait mais la rouquine incendiaire ne semblait nullement être de cet avis puisqu'elle baissa la tête. « Oui, mais moi j'ai trop donné... » Toujours tout sourire, elle ne voulait qu'une chose, la prendre dans ses bras, la serrer contre elle et lui faire comprendre que jamais rien ne serait impossible, surtout s'ils étaient deux. Les gestes valaient beaucoup mais elle voulait surtout le lui dire. « On n'en donne jamais trop Shei et puis, cela est plus facile quand on donne à deux. » Un immense sourire se logeait toujours sur son tendre visage.

La belle continua sa conversation en parlant du manque qu'avait provoqué, dans son coeur, l'absence de son amie et surtout du fait qu'elle voulait la retrouver plus que n'importe quoi au monde. La réponse de Sheila ne se fit pas attendre et pour la première fois depuis tant d'année, elle vit son délicieux sourire. La seule chose dont avait envie la blondinette c'est de photographier cette image pour le restant de sa vie dans son esprit. Son sourire à elle ne fit qu'augmenter et pour la première fois depuis longtemps, elle se sentait en paix avec elle-même. Ce fut-là que la douce l'a pris dans ses bras ce qui lui fit le plus grand bien. Elle n'avait pas envie que ce geste cesse, tout ce qu'elle désirait se trouvait devant elle et puis, elle était bien. La demoiselle souriait toujours, content de voir que tout ne se finissait pas aussi mal qu'elle l'avait pensé au départ. « Je connais une personne qui ressent exactement la même chose, mais elle ne sait pas comment le dire parce qu'elle est pas très douée avec les mots. » Avant toute réponse, elle se mit à sourire plus avant de serrer doucement la main de son amie qui se trouvait dans la sienne. Elle la regardait avec tout le bonheur et l'amitié qui était possible. « Je peux te dire que cette personne si peu douée avec les mots se débrouille très bien et que son amie n'a qu'une seule envie passer le reste de sa journée en sa compagnie. » Robyn continua la conversation en disant à son amie qu'elle ne voulait plus jamais la perdre et surtout de savoir si tout pourrait redevenir comme avant. La belle ne savait pas ce que son amie avait en tête. Peut-être que cette dernière voulait bien d'elle dans sa vie mais pas de la même manière qu'avant. Elle espérait tout de même obtenir la réponse qu'elle attendait. « Euhm, je sais pas. Je pense que c'est possible, la question ne se pose même pas. » Le début de sa phrase fit extrêmement peur à la pauvre blondinette mais à la fin, elle n'avait qu'une envie se jeter dans les bras de son amie pour ne plus jamais la lâcher. Cependant, ce trouvant en public, elle n'osait pas agir de cette manière et se contentait de resserrer la main qui tenait Sheila tout en souriant davantage. Tout à coup sans même comprendre, elle se retrouva enlacer par son amie et le bonheur était total. « Tu m'as tellement manqué Robyn, je suis désolée tu sais... » La blonde était choquée dans le bon sens par ce qu'elle venait d'entendre. Non, ce n'était pas possible que la belle vienne de dire qu'elle était désolée. Elle avait sans doute mal entendu et non, ce n'était pas le cas. Pour la peine, Robyn resserra l'étreinte tout en souriant. Oui, tout était parfait et cela le resterait sans doute pour un long moment. La belle s'éloigna un tout petit peu voulant à tout prix regarder la rouquine dans les yeux tandis qu'elle parlerait. « Je le sais Shei, je le suis aussi mais le plus important maintenant c'est de ne laisser rien ni personne gâcher ce que nous venons de retrouver. » Un nouveau câlin et la belle se mit à rire voyant que tout le monde était en train de les regarder. La belle n'avait pas l'habitude d'être le centre de l'attention mais en compagnie de la rouquine, elle avait un peu plus confiance en elle. « Je pense qu'on pourrait retourner à nos places et finir nos cafés ? Ah moins que tu préfères m'en reverser un autre à la figure ? » La belle rigolait totalement et son magnifique rire cristallin se fit entendre dans toute la pièce tandis qu'elle retourna s'asseoir à sa place. Lorsque sa meilleure amie y arriva à son tour, elle lui sourit avant d'ouvrir une fois de plus la bouche. « Je veux tout savoir sur ce qui s'est passé durant ses 5 ans et ne m'épargne aucun détail. En fait, on va tout simplement passer tout ce qui s'est passé dans un lit non ? Je n'ai pas envie d'entendre ce genre de détails. Enfin, parle moi de toi et tout ce qui a changé. » Robyn était loin d'en avoir fini et elle allait encore passer de longues heures à en apprendre davantage sur la nouvelle vie de celle qu'elle appréciait plus que tout.

Retrouvée pour le meilleur et pour le pire ? Sheila ne pouvait pas encore le dire, elles venaient à peine de passer l'étape où elles se parlaient avec le cœur, donc ce re-début d'amitié resté encore fragile. Bien sûr la rouquine préférait avoir Robyn encore près d'elle pour longtemps, mais elle savait que si elle faisait un autre pas de travers ça lui couterait cher, de plus cette amitié était tellement fragile qu'elle ne savait pas ce qu'il pouvait se passer, surtout avec le retour d'Adrien dans les rues d'Arrowsic, elle ne savait pas pourquoi mais elle le sentait très mal, surtout la dernière fois qu'ils se sont parlés, ça avait mal terminé et elle avait terminé par lui avouer qu'elle était amoureuse d'une personne qui lui était cher, cette personne c'est Robyn, évidemment. Adrien au courant de ce que ressent Sheila dans son tout petit cœur, Adrien le mec qui pense que la rouquine lui appartient, c'est pour cela que Sheila sent que si Adrien commence à mettre son nez dans ses histoires et surtout si il rencontre Robyn, elle est cuite. Il l'avait prévenu, maintenant elle n'avait pas le choix, elle devrait subir les conséquences, mais passons, ce n'était pas encore au gout du jour, encore heureux d'ailleurs.

Les choses étaient relativement calmes dans le petit café et les deux filles étaient pleines d'affection, ce qui se voyait bien car elles n'arrêtaient pas de se prendre dans leur bras, à force les gens avaient les yeux rivés sur elles, mais peu importe, Sheila s'en foutait bien de tout ceux qui les entourait, ce qu'elle voyait à ce moment ce n'était que Robyn et personne d'autre, elle n'avait envie d'être qu'avec elle... Elle avait peut-être trop envie d'être avec elle, c'est pour cela qu'à force de se retrouver dans ses bras elle commençait à être gênée, sans forcément le montrer, Sheila ne montre jamais se qu'elle ressent et le gêne encore moins. Dans un moment de tendresse, Sheila baissa la tête alors que Robyn lui disait que la chance n'y était pour rien si la vie de la rouquine avait été dure, qu'il fallait mettre de soi pour la rendre plus facile, la rouquine elle pensait qu'elle avait déjà trop donné, c'est ce qu'elle dit avec une voix de bébé. « On n'en donne jamais trop Shei et puis, cela est plus facile quand on donne à deux. » Comme d'habitude la blondinette avait une phrase gentille et adorable qui faisait comprendre que la rouquine n'était plus seule dorénavant, qu'elle avait une amie sur qui compter et qui sera toujours présente pour elle même dans les coups durs. Le sourire de la belle blonde était encore sur son visage, elle avait une manière de sourire à en faire craquer même le pire des cœurs de pierre. Elle était adorable et incroyablement belle, elle avait tout de même des airs de gamine ce qui l'a rendait encore plus mignonne. Sheila se mordit la lèvre avant de lui adresser un grand sourire à son tour, puis un sourire ne suffisait plus pour la remercier donc elle se retrouva dans les bras de la blonde. Un signe d'affection que Sheila n'avait pas montré depuis plus de 5 ans maintenant. Elle espérait juste que Robyn était contente à ce moment là, du moins aussi heureuse qu'elle l'était elle même.

Le sourire sur les lèvres de la rouquine la rendait plus agréable, elle qui était de nature très chiante et têtue, elle c'était laissée allé devant Robyn, ce qu'elle avait toujours fait d'ailleurs et ce qu'elle devrait faire avec tout le monde, elle aurait surement plus d'amis et serait nettement plus appréciée. Robyn était en quelque sorte une privilégiée, détenant le secret pour arriver à contrôler Sheila et à calmer le jeu même dans la pire des situations, c'était une chose que Sheila n'aimait pas trop chez la blondinette, elle avait toujours peur de perdre le contrôle mais avec le temps elle avait prit gout à cette manière et avait accepté Robyn comme elle était même si elles étaient trop différentes toutes les deux. L'amitié c'est la chose la plus importante, plus importante que l'amour et quoi que se soit, les amis sont toujours là pour vous et la solitude c'est notre pire ennemi. Sheila n'était pas très douée avec les mots, surtout lors d'une réconciliation et elle lui avoua qu'elle s'y prenait très mal pour lui prouver qu'elle avait envie de se réconcilier, mais Robyn avait l'habitude, elles se sont toujours complétée. « Je peux te dire que cette personne si peu douée avec les mots se débrouille très bien et que son amie n'a qu'une seule envie passer le reste de sa journée en sa compagnie. » La rouquine répondit simplement. « J'approuve. » Un mot qui voulait dire beaucoup de choses accompagné d'un sourire. Ensuite, la blondinette lui demanda si c'était possible qu'elles puissent officiellement se retrouver, c'était une question, étrange façon de lui faire comprendre qu'elle voulait qu'elles redeviennent copine toutes les deux, mais sans vraiment réfléchir -du moins en faisant semblant de réfléchir-, elle laissa un temps pour le suspense, même si elle savait qu'à la fin la réponse sera oui. Dans les yeux de la blonde, elle vit un moment de stress, bizarre elle disait cela juste pour rigoler, Sheila et son humour décalé. Quand elle lui dit que c'était possible et qu'elle était d'accord, elle sentit une pression sur sa main droite, c'était la blondinette qui la serrait fort pour lui faire comprendre qu'elle était heureuse, Sheila lui adressa un sourire avant de la prendre à nouveau dans ses bras, allez hop une fois de plus. Sheila venait de -ne soyez pas choqué- s'excuser auprès de Robyn pour son comportement de sale petite conne, elle s'excusait pour tout ce qu'elle a fait subir à cette pauvre durant ses années d'adolescence, elle s'excusait d'avoir été comme elle était. « Je le sais Shei, je le suis aussi mais le plus important maintenant c'est de ne laisser rien ni personne gâcher ce que nous venons de retrouver. » Elle entendit aussi le rire de Robyn, cette douce mélodie qu'elle n'avait pas entendu depuis des années et des années, rien de mieux que son rire, cela lui fit plaisir. Quand Robyn lui dit cette phrase, Sheila ne pu s'empêcher de penser à Adrien, bizarrement. « D'ailleurs, je devrais peut-être te dire que... Adrien est de retour en ville. » Elle leva les yeux au ciel en souriant. Peu importe qu'il soit là ou pas, il n'a pas intérêt à venir tout gâcher.

« Je pense qu'on pourrait retourner à nos places et finir nos cafés ? Ah moins que tu préfères m'en reverser un autre à la figure ? » Et la blonde ria encore, c'était plutôt cool qu'elle rit de cette situation qui était très gênante pour elle, mais Sheila ria aussi de bon cœur. « Non, je pense que t'as assez reçu pour aujourd'hui. » Dit-elle en souriant. Elles s'installèrent toutes les deux à la table d'à côté, l'une en face de l'autre. « Je veux tout savoir sur ce qui s'est passé durant ses 5 ans et ne m'épargne aucun détail. En fait, on va tout simplement passer tout ce qui s'est passé dans un lit non ? Je n'ai pas envie d'entendre ce genre de détails. Enfin, parle moi de toi et tout ce qui a changé. » Et les voilà parti dans un grand racontage de vie, malheureusement Sheila n'avait pas grand chose à dire sur elle, mais elle commença sur un point très important pour elle. « Beh, moi je suis devenue mannequin » Dit-elle avec fierté en rigolant, elle a toujours été très narcissique et égocentrique, ça Robyn le savait très bien c'était marrant même si ça pouvait énerver à force. « Plus sérieusement, j'ai eu un petit-copain, on était bien tous les deux, il était même super génial : gentil et un putain de bon coup. Mais toutes les bonnes choses ont une fin, tant pis on est restés amis c'est l'important. » Dit-elle sans se douter que justement, Robyn connaissait assez bien son ex, Felix. « J'ai pas tellement changé tu sais, toujours la même grosse chieuse, sauf que j'ai arrêté la drogue et puis je fréquente plus Adrien. » Biensûr elle mentait en quelque sorte, Adrien ne sortirait jamais de sa vie pour son grand malheur, pour la drogue elle disait la vérité, espérant que Robyn soit fière d'elle. « Et toi, racontes moi : copains, boulot & sexe, moi tout m'intéresse. » Dit-elle en riant, le pire c'est que c'était vrai, elle n'avait pas de gêne, très ouverte la Sheila.

La tristesse, les larmes et la colère enfuie avaient laissé placé à une sorte de situation entre deux. Soit elles arrêtaient tous, ne se regardant même plus dans la rue. Cette possibilité ne donnait nullement envie à la blondinette. Elle n'avait pas envie de dire au revoir pour la dernière fois à celle qu'il fut durant quatre ans sa meilleure amie. Alorsqu'elle se trouvait devant elle, la belle retournait dans son passé et revoyait chaque moment qu'elle avait passé avec la rouquine incendiaire. Ils n'avaient pas tous été des plus joyeux et pour la plupart, ils s'étaient mal finis et même parfois, elle avait dû adapter son comportement pour suivre. Cependant, la belle n'aurait échangé pour rien au monde sa place. Elle avait rencontré une personne adorable qui malgré les signes trompeurs qu'envoyait la rousse par son caractère, elle possédait un coeur en or. Le problème, c'est qu'elle n'osait nullement le montrer et que même sa meilleure amie avait, durant quelques années oublier ce fait. Elle avait perçu Sheila comme le faisait tous les autres et cela avait été sa plus grande erreur. La belle ne pouvait néanmoins rien faire pour changer le passé. Elle pouvait tout de même améliorer le présent pour qu'elle retrouve celle qu'elle avait perdu et c'était exactement ce qu'elle était en train de faire. Depuis qu'elles s'étaient avouées qu'elles se manquaient, les deux demoiselles n'arrêtaient pas de se prendre dans les bras. Pour la blondinette, c'était un pur délice de ressentir à nouveau, cette sensation, de sentir son amie à nouveau à ses côtés et elle était persuadé que maintenant, elles ne se quitteraient plus jamais. C'est du moins ce qu'elle espérait plus que tout au monde. La belle parlait encore et encore mais elle voulait surtout montrer à son amie qu'à partir de maintenant, elles étaient deux et que cela changerait beaucoup de choses. Robyn serait maintenant aux côtés de son amie dans les bons comme dans les mauvais moments. La belle avait appris de ses erreurs et n'avait maintenant plus aucune envie de les refaire. Pour toute réponse, sa rouquine lui sourit, cela était totalement suffisant pour elle. Si l'ange avait fait quelque peu attention, elle aurait sans doute remarqué ce mordillement de lèvres de la part de Sheila. Seulement, comme à son habitude, elle passait à côté des détails pour simplement passer un bon moment avec sa meilleure amie.

Etre dans les bras d'une personne que l'on adore est totalement bénéfique. On oublie tout et surtout tout ce qui n'a pas pu marcher dans le début de nos vies. 5 ans qu'elle attendait de se retrouver dans ses bras et jamais, elle ne laisserait passer autant de temps avant de lui faire un nouveau câlin. Non, elle allait lui en faire, un peu, beaucoup, patiemment et surtout à la folie. Pour les gens qui les regardaient, elles devaient sans doute passer pour deux immenses folles mais la vérité était tout autre. Elles avaient simplement une manière bien à elle de se parler, se comporter et surtout s'amuser. Il suffisait parfois d'un seul geste l'une vers l'autre pour exprimer ce que d'autres diraient en plusieurs phrases. La blondinette ne changerait pour rien au monde ce lien qu'elle a acquis avec la rouquine incendiaire. Et puis, il y avait quelque chose d'assez magique dans leur relation. Elles étaient le feu et l'eau, deux éléments totalement opposés mais lorsqu'on les mettait ensemble, des réactions imprévisibles mais surtout totalement fabuleuse arrivait. Robyn était sans doute la seule personne qui arrivait à comprendre tout ce que la belle renfermait mais cette clé si spéciale, jamais elle ne la donnerait à personne. Elle gardait précieusement ce secret ne voulant le dévoiler mais sachant surtout que jamais son amie ne voudrait que toute la planète soit au courant de ses faiblesses comme elle les appelle si bien. De manière toujours détournée comme si elles jouaient, la blondinette avoua à son amie qu'elle ne voulait qu'une seule chose, passer toute sa journée en sa compagnie. Cette dernière voulait simplement passer un peu de temps en compagnie de cette amie qu'elle venait de retrouver et elle n'attendait plus qu'une réponse de Sheila pour savoir quoi faire. « J'approuve. » La belle sourit de plus belle totalement heureuse de savoir qu'elle allait passer un agréable moment en compagnie de sa meilleure amie. Oui, elles ne s'étaient retrouvé que depuis moins d'une heure mais elle la considérait déjà comme avant parce qu'elle ne pouvait pas avoir une place moins élevée dans son tendre coeur.

Il se passa ensuite une chose plus qu'inattendue voir même exceptionnelle lorsqu'on connaissait le phénomène qu'était Sheila. Même pour Robyn, entendre son amie s'excuser relevait d'un miracle. Bien que n'étant point croyante elle voyait plutôt cela comme un changement positif dans le comportement de son amie. Quoiqu'il en soit, le fait qu'elle en vienne a agir de la sorte était le plus beau des cadeaux. Elle voyait de véritable remords dans les yeux de son amie et cela valait tout l'or du monde. Non, elle n'était pas sadique au point d'aimer voir son amie totalement triste mais elle appréciait de voir un peu plus de ses faiblesses. Pour la rousse agir de la sorte était un véritable changement et la belle l'appréciait à sa juste valeur. Elle prit une fois de plus la belle dans ses bras avant de reprendre la parole. Ces mots ne servaient qu'à rassurer son amie et surtout lui faire comprendre qu'elle était aussi désolé qu'elle mais qu'elle ne lui en voulait nullement. Le passé était le passé mais ce qui comptait plus que tout pour la belle blonde s'était le présent et celui-ci allait s'écrire en compagnie de sa meilleure amie. « D'ailleurs, je devrais peut-être te dire que... Adrien est de retour en ville. » Une seule phrase et le sourire de la belle s'en alla. Elle n'avait jamais rencontré en personne ce jeune homme mais vu ce qu'il avait fait à sa meilleure amie, il le détestait avant même de le connaître. La belle remarqua alors le regard de Sheila et avant de parler, elle lui prit une fois de plus la main afin de lui faire comprendre que rien ne les séparerait même pas un garçon qui voulait la faire souffrir. « Contre nous deux, il n'a aucune chance. Je ne le laisserais plus te mettre la main dessus ma Shei. S'il le faut, je t'attacherais à moi avec des menottes. » Elle rigolait tout en étant assez sérieuse. Pour que sa meilleure amie aille mieux, elle était près à tout même à tuer un homme s'il le fallait. Non elle n'était pas une meurtrière mais pour la rouquine, elle pouvait faire beaucoup de choses.

La conversation se poursuivit sur le fait que Sheila avait renversé son café sur la douce et cela amena une grande dose de rire. « Non, je pense que t'as assez reçu pour aujourd'hui. » Robyn souriait, elle n'avait pas tellement envie de se ramasser, à nouveau, du café sur la face. Pour toute réponse, elle se contenta d'un sourire avant de s'asseoir en compagnie de son amie pour une bonne conversation. Cette dernière se déroulait sur les actions du quotidien. La blondinette voulait savoir ce qui était arrivé dans la vie de son amie durant tout ce temps et elle espérait qu'il y aurait au moins un peu de rose. La jeune femme n'en avait aucune idée c'est d'ailleurs pour cela qu'elle attendait avec impatiente les réponses à ses questions. . « Beh, moi je suis devenue mannequin » La demoiselle était impressionnée, sa meilleure amie, devenu mannequin, il est vrai que la belle avait le physique pour et c'était un trait commun dans la famille Strugatsky puisque Abbey l'avait été durant un petit temps. « Cela ne m'étonne pas de toi. Je veux dire que tu es loin d'être laide. » La belle ne savait que répondre d'autre. Pour elle, le monde du mannequinât était quelque chose de totalement étranger puisqu'elle n'avait jamais eu envie de se lancer là dedans et n'en aurait sans doute jamais l'envie. Robyn était et serait toujours une fille terre-à-terre Quelqu'un capable de sortir de chez lui s'en s'être maquillé. Elle était ainsi et ne changerait pour personne. « Plus sérieusement, j'ai eu un petit-copain, on était bien tous les deux, il était même super génial : gentil et un putain de bon coup. Mais toutes les bonnes choses ont une fin, tant pis on est restés amis c'est l'important. » Elle était contente de savoir que la belle avait eu des petits amis, qu'elle s'était amusé et surtout que celui-ci était plus que génial. Cela changeait de ce qu'elle avait l'habitude d'entendre et les mecs bien étaient si rares. « Je suis contente de voir que tu as trouvé un type bien, c'est tellement rare. Et quel est le prénom de ce fameux type ? » Non, elle ne voulait pas le savoir pour sortir avec mais tout simplement pour en parler avec Sheila et puis, il y avait une petite chance qu'elle le connaisse même si jamais personne ne lui avait parlé de la rouquine du moins pas en l'appelant petite amie. « J'ai pas tellement changé tu sais, toujours la même grosse chieuse, sauf que j'ai arrêté la drogue et puis je fréquente plus Adrien. » Robyn fut incapable de se retenir, elle serra fortement son amie tout contre elle. Savoir que la belle avait arrêté de se droguer était la plus belle nouvelle qu'on pouvait lui dire. Elle s'en était sortie et elle était incroyablement fière de la personne qu'elle avait en face d'elle. Tout allait bien et elle en était la plus heureuse. « Ah pour ce qui est d'être resté une grosse chieuse, je l'avais déjà remarqué. » C'était une petite touche d'humour, elle était bien plus que cela à ses yeux. « Je suis fier de toi Sheila, tu as arrêté la drogue et cela c'est merveilleux. Allez je t'offres un autre café pour fêter ce si bon évènement. » Beaucoup aurait dit de l'alcool mais tout le monde savait que la belle n'était pas une grande buveuse. . « Et toi, racontes moi : copains, boulot & sexe, moi tout m'intéresse. » La rouquine riait mais au fond, elle savait qu'elle était totalement capable d'agir de la sorte. Elle voulait savoir ce qui s'était passé et la belle allait tout lui dire du moins ce qui était racontable. « Et bien, je suis devenue infirmière et j'aime plus que tout ce métier et non ce n'est pas pour la blouse blanche. Je vois des gens qui se battent, j'en aide d'autre, enfin ça me convient totalement. » Elle souriait à la belle. « Je suis toujours célibataire et cela me convient enfin j'aimerais bien avoir un enfant mais je ne trouve pas chaussures à mon pied. J'ai eu des histoires mais rien de bien sérieux, j'attends juste de trouver la bonne personne. Je pense qu'au fond, je ne suis pas vraiment faite pour l'amour. » La belle se posait de plus en plus souvent cette question au fil que le temps passait. La belle regardait son amie dans le blanc des yeux alors qu'une question était en train de lui brûler les lèvres. « Shei... ce que je vais te dire tu n'es pas obligé de l'accepter et je comprendrais tout à fait que tu refuses mais... » Elle marqua une pause pour respirer. « Mon appartement est toujours le même et il serait content de t'accueillir à nouveau. » C'était la façon indirecte pour la belle de lui dire qu'elle avait envie de la revoir chez elle, en tant que colocataire et meilleure amie. Après avoir posé cette question, le rouge lui était monté aux joues.

Les deux filles pouvaient affronter toutes les situations d'une amitié, tout avait commencé par la colère, quand les deux filles c'étaient retrouvées tout avait été brutal, d'une la rouquine avait renversé son café sur la blondinette, chose qui avait poussé à l'affrontement entre les deux. C'est vrai que ça c'est assez mal passé, Sheila qui était une grande gueule avait dit ce qu'elle avait à dire et tout ce qu'elle ressentait, toute cette haine qu'elle avait envers Robyn, mais aussi tout cet amour qu'elle ressentait encore envers elle. On n'oublie pas les années de l'adolescence et Robyn en faisait partie, même si cette histoire c'est mal terminé, elle resterait dans la mémoire de Sheila, une grande partie de sa vie. Une fois l'affrontement presque terminé, Robyn s'est énervée et a poussé Sheila à faire un choix, soit elle se calmait et venait parler tranquillement avec elle, soit elle se cassait et tout était terminé, elles continueraient leur vie comme elles ont fait -semblant- pendant plus de 5 ans. C'était dur, mais Sheila a préféré prendre le choix le plus facile en disant qu'elle allait partir et la laisser tranquille, mais que malgré tout, elle lui avait manqué, même énormément. C'est un pas, un grand pas de la part de la rouquine et voilà maintenant où elles ont sont, elles se prennent dans les bras. Elles étaient donc à la phase de la réconciliation, qui allait accélérer d'un coup.

Tout allait bien, tout était paisible à ce moment, Sheila était heureuse et Robyn aussi surement. Elles s'étaient enfin assise l'une en face de l'autre, commandant un autre café pour pouvoir enfin parler de leur vie respective. Robyn n'avait eu aucunes nouvelles de la rouquine depuis leur dernière discussion. Cette discussion avait eu lieu en prison, quand Sheila était encore derrière les barreaux. Elle n'avait rien fait, elle avait juste fait l'erreur de trainer avec un garçon qui avait eu une très mauvaise fréquentation. Adrien, le mec qui avait pourtant beaucoup intéressé Sheila, même si elle montrait toujours qu'elle se refusait de lui. Enfin, Adrien avait tout fait capoté entre les deux filles et ce jour là, Sheila avait bien fait comprendre à la blondinette qu'elle ne voulait plus jamais la revoir suite à des mots qui avait dépassé les pensées de la blondinette. Elle ne pouvait tout simplement pas assumer toutes les conneries de Sheila et celle-ci était de trop, elle devait se prendre en main et il faut dire que même si Robyn n'est pas d'une nature méchante, elle avait quand même blessée la rouquine. En parlant de cette partie de sa vie, Sheila apprit à Robyn qu'elle savait qu'Adrien était revenu. Le come back qu'elle ne redoutait pas tant que ça, elle savait ce qu'il allait se passer, Adrien allait encore supplier la rouquine pour passer une nuit avec et elle allait refuser, encore une fois. C'était toujours la même chose. « Contre nous deux, il n'a aucune chance. Je ne le laisserais plus te mettre la main dessus ma Shei. S'il le faut, je t'attacherais à moi avec des menottes. » La rouquine afficha un petit sourire, sourire qui se faisait timide. Non, elle n'avait pas peur de se retrouver seule avec Adrien, mais juste que la dernière fois qu'elle l'avait vu il lui avait fait des menaces, chose qu'elle n'avait pas pris au sérieux, mais avec un mec aussi obsédé que lui, on ne sait jamais. « J'ai pas peur de lui tu sais, je sais comment le mener. » Ouais mais sauf que lui il était au courant de quelque chose dont elle ne souhaitait pas que la blondinette sache.

C'était parti, Robyn demanda à la rousse de lui raconter un peu des nouvelles de sa vie, Sheila n'avait pas grand chose à raconter, juste qu'elle était devenue mannequin. Dans la famille Jill Strugatsky, les filles avaient dans le sang le mannequinat. Abbey, la petite sœur de la rouquine, avait été mannequin à l'époque de son adolescence, mais elle a abandonné pour faute de problèmes grave sur sa santé, Sheila avait prit la relève. « Cela ne m'étonne pas de toi. Je veux dire que tu es loin d'être laide. » Sheila sourit, elle savait qu'elle était belle sinon elle ne serait pas mannequin depuis quatre ans. Elle ne répondit pas, seul le sourire lui disait qu'elle l'a remercier. Puis, je commença à parler de ma vie sentimentale qui n'avait pas vraiment été aussi palpitante que sa vie sexuelle. Enfin, elle lui parla indirectement de Felix, son ex, elle le décrit plutôt bien, belle gueule, gentil et surtout génial, elle avait eu vraiment de la chance d'être tombée sur un type comme ça. « Je suis contente de voir que tu as trouvé un type bien, c'est tellement rare. Et quel est le prénom de ce fameux type ? » « Ouais, c'est vrai que j'ai eu de la chance de rencontrer ce mec. Il s'appelle Felix, tu connais peut-être. » Ce n'est pas que la ville était petite, mais tout le monde connaissait tout le monde, cela était du aux fêtes où tous les habitants d'Arrowsic participaient ou encore au bar, le rendez-vous de tout le monde. Par la suite je lui avoua que je ne touchais plus à la drogue et que je ne fréquentais plus les types dans le genre d'Adrien, chose qui n'était pas tellement vrai puisque c'était un de mes collègues. Dans son regard, Sheila voyait que la blonde était fière, Sheila aussi était fière d'elle, c'était tellement dur. « Ah pour ce qui est d'être resté une grosse chieuse, je l'avais déjà remarqué. Je suis fière de toi Sheila, tu as arrêté la drogue et cela c'est merveilleux. Allez je t'offres un autre café pour fêter ce si bon évènement. » Je rigola avant de casser un peu son trip. « Tu sais le café pour les anciens drogués c'est pas recommandé. » Ce n'était pas non plus interdit, mais il ne fallait pas abuser sur la caféine, c'est comme quand t'arrêtes de fumer, il faut faire attention.

C'était à son tour de raconter tout ce qu'il c'était passé durant ces longues années. « Et bien, je suis devenue infirmière et j'aime plus que tout ce métier et non ce n'est pas pour la blouse blanche. Je vois des gens qui se battent, j'en aide d'autre, enfin ça me convient totalement. » Sheila savait que la demoiselle allait avoir un emploi tel qu'infirmière, elle qui est si généreuse, souriante et gentille, elle ne pouvait qu'être dans un emploi dans le secteur de l'aide à la personne. La rouquine sourit, c'était beau ce qu'elle disait et elle avait l'air d'aimer ça. « Infirmière, tu m'impressionnes. » Ce que Sheila avait dans la tête c'était la vilaine infirmière qui faisait des piqures, mais elle savait que Robyn était douce et ce n'était pas ce genre d'infirmière. « Je suis toujours célibataire et cela me convient enfin j'aimerais bien avoir un enfant mais je ne trouve pas chaussures à mon pied. J'ai eu des histoires mais rien de bien sérieux, j'attends juste de trouver la bonne personne. Je pense qu'au fond, je ne suis pas vraiment faite pour l'amour. » Sheila rigola, si Robyn n'était pas vraiment faite pour l'amour, alors Sheila l'était encore moins. Elle pensait que tous les garçons avaient les yeux rivés sur cette belle blonde, elle était magnifique et de plus c'était une fille douce et calme, what else ? « Je suis sûre qu'il y a un mec bien qui t'attends. Regarde toi, t'as changé, t'es magnifique, tu trouveras bien. » La voix de Sheila était rassurante. Alors qu'elle avait les yeux sur son café, elle entendit la voix timide de Robyn, elle avait exactement la même voix qu'à l'époque, elle était tellement introvertie et timide. « Shei... ce que je vais te dire tu n'es pas obligé de l'accepter et je comprendrais tout à fait que tu refuses mais... » Sheila leva la tête, intriguée par cette phrase. « Mon appartement est toujours le même et il serait content de t'accueillir à nouveau. » La rouquine resta sur le cul, elle ne s'attendait pas à ça et c'est vrai qu'elle était un peu gênée, mais elles venaient juste de se réconcilier, c'était encore frais et fragile. « Je, je sais pas. Tu sais, j'ai mon appartement et je viens juste de m'installer. » Sheila baissa les yeux. « Tu comprends, c'est pas que je n'aimerais pas, mais je viens juste de devenir indépendante pour de vrai. » Elle prit sa main et la serra avec un grand sourire. « Faut que je réfléchisse. » Ce n'était pas un non, ni un oui, juste un peut-être. Elle ne voulait pas la blesser ni quoi que se soit, alors elle eut une idée, pourquoi pas tester ? Après tout si ça ne marche pas, elle pourra toujours retrouver son petit appartement. « Et puis merde, tu sais quoi, pourquoi pas ? » Dit-elle avec un immense sourire sur les lèvres. « Pour fêter ça, je te paie un verre ce soir, si t'es d'accord. »

Robyn ne se sentait maintenant beaucoup mieux. Au départ, elle pensait que la situation évoluait vers un non-retour total. La belle s’imaginait déjà avoir perdu sa tendre amie pour toujours toutefois, elle était revenue, elles s’étaient lancées de vilaines choses à la tête l’une de l’autre mais cela avait tout de même finit d’une bonne façon. Après la plus grande de toutes leurs disputes, elles étaient prêtes à se pardonner, se faire confiance et voir la vie sous un meilleur jour. Leur amitié pourrait peut-être en renaitre, c’est du moins ce qu’espérait grandement la petite Gallagher. Au fond, ses cinq années où elle n’avait plus adressé la parole à son ami avait été les pires de toute sa vie. Cette dernière lui avait terriblement manquée comme si elle ressentait un grand vide dans son tendre cœur. Cela avait d’ailleurs été le cas. La belle avait perdu son amie, celle avec qui elle partageait sa maison, sa vie, ses peines et ses joies. En quelques années Sheila était entrée dans sa vie et elle était maintenant persuadé qu’elle n’en sortirait plus jamais. La demoiselle était prête à faire beaucoup de choses pour que cette fois-ci, rien ne vienne gâcher leur lien. Cette conversation était d’ailleurs un bon début. C’était la première fois qu’elle se reparlerait depuis ce fameux jour en prison et quoiqu’elle dise, elle l’écouterait, prête à tout pour arriver jusqu’à la phase finale de leur tendre réconciliation. Cette dernière était d’ailleurs bien partie puisque les demoiselles n’avaient plus envie de se cacher certaines choses. Elles allaient être honnêtes et montrer au monde ce qu’elles pouvaient accomplir ensemble. C’est dans ce même esprit que la rouquine lui appris que ce cher Adrien était revenu. La demoiselle n’allait pas abandonner son amie cette fois-ci et c’est ce qu’elle lui fit comprendre par ses tendres paroles. Aujourd’hui, elle resterait à ses côtés et combattrait le démon qui avait pris autrefois possession de son esprit. Par ses mots, elle lui montra aussi qu’elle était prête à tout pour elle ce qui fit sourire timidement son amie. La blondinette avait toujours adoré voir sa tendre amie faire ce genre de signes, si peu courant de sa part. Elle la trouvait pourtant si jolie quand elle laissait le bonheur parcourir ses traits. En même temps, elle comprenait qu’après toutes les épreuves que son amie avait vécues, elle préférait cacher profondément cette partie d’elle. Robyn se demandait vraiment quelle influence Adrien pouvait avoir sur la vie de son amie mais une chose était sûre, elle le combattrait jusqu’à la fin, elle ne voulait qu’une seule chose, que plus rien n’arriver à sa Sheila à part de belles choses. « J'ai pas peur de lui tu sais, je sais comment le mener. » Cette réponse eut le don de faire rire la blondinette. Elle était persuadé que face à la rousse, il n’avait aucune chance. Pour ce qu’elle connaissait de sa meilleure amie, il n’y avait personne de plus capable qu’elle pour rendre la vie impossible aux autres et pour que son point de vue soit totalement écouté. Elle pourrait lui casser le cul et même lui montrer qu’il n’avait aucune chance de la faire craquer. « Je suis sûre qu’il n’a aucune chance face à toi. Encore moins lorsque nous nous associons. » Faire du mal aux autres était loin d’être la première priorité de la blondinette. D’habitude, elle faisait d’ailleurs tout son possible pour ne jamais blesser personne mais s’il s’agissait de l’homme qui avait gâché la vie de sa meilleure amie, elle pouvait très bien accepter de se comporter moins bien que d’habitude. Pour son amie, elle était prête à faire beaucoup de choses. La suite de la conversation parla de leur vie respective. Cinq ans, cela pouvait changer tellement de chance pourtant la belle ne se sentait pas vraiment différente. Elle se trouvait toujours égale à elle-même. Elle avait un métier sans que cela ne change vraiment ce qu’elle était. La donzelle préférait donc écouter ce que son amie avait à dire. Le fait qu’elle soit devenue mannequin ne l’étonnait nullement. Elle était jolie et c’est exactement ce qu’elle s’empressa de lui dire. Mentir n’était nullement dans ses priorités et elle était d’ailleurs heureuse de voir que sa meilleure amie s’était trouvé un métier et qu’elle s’épanouissait dans ce dernier. Dans un coin de sa tête, elle pensait même qu’un jour elle pourrait peut-être allait l’observer durant une de ses séances rien que par curiosité. Le strass et les paillettes, ce n’était vraiment pas son truc. Comme pour la remercier, son amie lui fit un grand sourire et cela lui suffisait. Cette dernière parla ensuite d’un garçon avec qui elle était sortie et qui avait l’air tout à fait sympathique. «Ouais, c'est vrai que j'ai eu de la chance de rencontrer ce mec. Il s'appelle Felix, tu connais peut-être. » Au moment-même ou la belle prononçait cette phrase, la belle blondinette était en train de boire un peu de café. Elle recracha tout sur la table lorsqu’elle entendit le prénom de Félix avant de partir dans un grand fou-rire. Oui, le monde était petit, surtout dans une ville comme Arrowsic mais à ce point, ce n’était pas possible. Remarquant que son amie ne comprenait nullement ce qui lui prenait, elle se calma quelque peu avant de parler. « Oh oui que je le connais, c’est un ami que j’ai eu le plaisir de connaitre de façon plus qu’amicale. » En avouant cela, ses joues se firent rouges, elle n’allait parler de sa vie sentimentale mais c’était Sheila et elle ne pouvait pas lui cacher cela. Par la suite, son amie lui confia que la drogue et elle s’était fini ce qui rendit immédiatement fière la blonde. Elle était heureuse de voir qu’elle s’en sortait et le lui faisait remarquer, proposant même de lui offrir un café pour fêter ses bonnes nouvelles. La belle se mit à rire avant de répondre. « Tu sais le café pour les anciens drogués c'est pas recommandé. » Robyn, lui sourit tout en paraissant gêné de la gaffe qu’elle venait de faire. Elle ne mit d’ailleurs pas longtemps à le lui dire. « Je suis désolée, je ne savais pas. » La belle ne connaissait pas beaucoup de droguées toutefois, elle se fit la promesse intérieure de se renseigner dès demain. Robyn raconta à son tour ce qui s’était passé durant ses quelques années. Elle commença par parler de son métier qui lui plaisait plus qu’intensément. La donzelle savait pertinemment qu’elle avait choisi la meilleure voie pour elle et qu’elle ne pourrait jamais rien faire d’autre, elle ne le voulait pas d’ailleurs. « Infirmière, tu m'impressionnes. » Pour toute réponse, elle lâcha un léger merci avant de sourire. Les compliments n’avait jamais été son fort et cela ne changerait sans doute jamais. Ce fut ensuite la vie amoureuse de la belle qui fut passé au crible. Elle commença par lui dire qu’elle était encore célibataire et que cette situation ne la dérangeait assez. Elle voulait un enfant toutefois, elle ne trouvait aucun homme qui faisait battre assez son cœur pour que ça devienne sérieux. La belle tombait toujours sur le mauvais et peu à peu, elle se demandait si un jour, elle trouverait quelqu’un. L’amour et elle ne devaient sans doute pas coexister dans le même univers. « Je suis sûre qu'il y a un mec bien qui t'attends. Regarde toi, t'as changé, t'es magnifique, tu trouveras bien. » Ce genre de parole de la part de sa meilleure amie la fit sourire. La voix de Sheila était rassurante. En une seule seconde elle était rassurée comme au bon vieux temps et cela lui suffisait amplement. La belle serra son amie dans ses bras avant de parler doucement. « Merci beaucoup. En tout cas, il aime bien jouer à cache-cache avec moi. » Elle rigola un petit peu avant de prendre son air timide. En effet elle voulait demander quelque chose d’important à son amie. Depuis plus de dix minutes, elle réfléchissait à cela. La belle voulait dire à son amie que si elle voulait revenir, son appartement lui était toujours ouvert et qu’elles pourraient très bien revivre en collocation. Bien entendu, elle était persuadée que la réponse était sans doute non. Il était tout d’abord bien trop tôt et ensuite, Sheila n’avait sans doute point envie d’avoir une folle comme elle pour colocataire et peut-être même voulait-elle son intimité. « Je, je sais pas. Tu sais, j'ai mon appartement et je viens juste de m'installer. » Son amie baissa alors les yeux, de la tête, elle lui faisait comprendre qu’elle ne lui en voulait nullement. Robyn ne s'’attendait d’ailleurs point à ce qu’elle lui soit d’accord. « Tu comprends, c'est pas que je n'aimerais pas, mais je viens juste de devenir indépendante pour de vrai. » Sans encore parler, elle continua de sourire et ce dernier augmenta lorsqu’elle sentit la main de son amie entrée en contact avec la sienne. « Faut que je réfléchisse. » Cette réponse la satisfaisait totalement. Pour que son amie ne se sente point mal, elle s’empressa d’ailleurs de le lui faire comprendre en touchant doucement sa main. « Ne t’en fais, ce n’était qu’une proposition, pas une obligation. » La belle voyait toujours les choses d’un bon côté et ce qui comptait le plus pour elle à cet instant, c’était son amitié avec Sheila, le reste n’était d’aucune importance « Et puis merde, tu sais quoi, pourquoi pas ? » La belle n’en crut pas ses yeux. Non, ce n’était pas possible, venait-elle vraiment de lui dire cela ? Sans attendre une seconde, elle se leva avant de prendre son amie dans ses bras. Totalement heureusement de la nouvelle. « Tu veux venir quand ? » Elle continua de sourire et de pousser un petit ah tellement elle était heureuse. « Pour fêter ça, je te paie un verre ce soir, si t'es d'accord. » D’un simple geste de la tête, elle lui fit comprendre qu’elle allait venir avant de se rappeler qu’elle était de nuit ce soir. « Eh merde, j’avais oublié, je suis de nuit ce soir. Demain sera parfait. Je suis désolé, en tout cas, j’ai hâte de retrouver nos petites soirées. Tu m’as manquée Sheila. » La belle sourit de plus belle attendant que son amie lui réponde.

la flemme de répondre, on continue sur notre autre susu
terminéééé