make it clear, little question wanna know just how you feel.

Je scrutais l'horloge qui se tenait devant moi. On avait beau me parler d'atomes, d'équations ou d'allégories, je m'en fichais complètement. Je ne pensais qu'à une chose: faire la fête. On était jeudi, et je n'en pouvais déjà plus de cette semaine épuisante de travail. En fait, je ne travaillais pas, mais ça me fatiguait quand même. Je pensais à la soirée qui allait se dérouler dans quelques heures. J'avais vraiment hâte. Je voyais bien que le professeur portait un regard peu amical sur moi, mais je ne fis pas attention. Celui-ci ne me dit rien, sans doute savait-il déjà que j'étais une cause perdue. Au moins, lui, avait compris. Il me fichait la paix, et je n'en demandais pas mieux. Je jetais un rapide coup d'œil autour de moi: tout le monde prenait des notes. Ils écrivaient à une vitesse folle. De vraies machines à écrire. C'était dingue. Quand à moi, elle était vide, ma feuille. A vrai dire, je n'avais même pas pris la peine d'ouvrir ma trousse, qui était quasiment vide. Il ne restait que dix minutes. Dix longues minutes.

Je sortis le premier, comme à mon habitude. Ce lycée m'empoissonnait de jour en jour, vraiment. Mais plus le temps passait, plus je me disais que je m'approchais de l'âge de ma majorité, le jour où je serais enfin heureux et libre. J'allumais une cigarette que je fumais tout en marchant. Tout le monde rentrait chez lui, y compris moi. Sauf qu'à la différence des autres élèves, moi j'allais faire la fête, tandis qu'eux allaient bosser sur un commentaire pourri à la noix. Ouais, je crois que je n'étais pas fait pour les études. Pas du tout même. Je me demandais bien ce que j'allais faire de ma vie d'ailleurs, n'étant un bon à rien. Bah, je me disais souvent que je verrais plus tard. Après tout, cela ne pressait pas, si ? De toute façon, je n'avais aucun adulte pour me mettre sur la bonne route, mon père étant constamment en voyage. Personne ne se souciait de ce que j'allais devenir.

C'était une soirée déguisée, et je trouvais ça vraiment excitant. J'avais déjà acheté mon costume que j'accordais avec ma partenaire de la soirée: la belle Bonnie. Cette fille, je l'aimais bien. Elle était sympathique avec moi et elle avait l'air de m'apprécier. Et puis il fallait avouer qu'elle était vachement canon. Avoir une amie canon, que demander de plus ? C'est juste la classe. Et j'étais content de la connaitre. L'organisateur de la soirée était Andy, un mec que j'avais rencontré par hasard dans la rue alors qu'il vendait de la drogue. J'avoue que de ce côté-là, je ne me privais pas. Je fumais très souvent, et tant pis si cela était nocif pour ma santé. D'ailleurs, il était quasiment certain que j'allais consommer cette soirée, mais cela m'enchantait plus qu'autre chose. J'avais enfilé mon costume de stitch, plutôt ridicule certes, mais cela m'amusait. Et puis le regard porté sur moi m'importait peu. J'étais arrivé devant la maison d'Andy après m'être préparé. J'allumais une autre cigarette: je n'aimais pas rester les mains vides. Je n'attendais plus que ma lilo.

make it clear, little question wanna know just how you feel.

Alors que je fumais tranquillement ma cigarette, je vis apparaitre une silhouette fine habillée seulement d’une courte robe rouge et blanche. Je distinguais clairement le corps filiforme et le visage parfait de Bonnie qui s’approchait vers moi. Elle avançait tel un mannequin sur un podium, sauf que le podium cette fois-ci, c’était le trottoir. Enfin bon, elle était tout de même sublime, je ne pouvais pas le nier. A ces côtés, j’étais certain de paraître cool, même si j’étais cool à la base mais bon, un peu de compagnie ne me ferait pas de mal, au contraire. Il manquait cruellement de soirée comme celle-ci à Arrowsic, alors à chaque fois qu’il y en avait, j’y allais. Oui, j’étais un peu comme ça moi, à toujours être partout au bon moment. Sa douce voix sensuelle résonna dans mes oreilles. Je la regardais assez fier du compliment qu’elle venait de me faire. « Ouais je sais. T’es plutôt pas mal non plus comme ça. » Je ne pouvais m’empêcher de la regarder de haut en bas, sans me gêner. Après tout, elle savait qu’elle était superbe alors il fallait bien qu’on la regarde, non ? Finalement, je dis : « Mais dis-moi, la robe de Lilo, à la base, elle n’est pas plus longue ? » Je ne pouvais m’empêcher de le lui faire remarquer, mais je pensais qu’elle le savait, elle voulait juste moderniser Lilo, enfin je suppose. C’est ce que je m’étais dit, moi, en la voyant. « Mais bon, je ne vais pas me plaindre. » Non, pas du tout même. Ses jambes semblaient ne jamais se finir, elles avaient l’air d’être tellement douces. Et une seule envie me prenait : la prendre dans mes bras et la câliner jusqu’au bout de la nuit. Je ne savais pas si ce genre de chose était possible avec Bonnie. On était de bons copains, et pas plus. Cependant, j’avais du mal à garder une fille en amitié, presque toutes les filles que je connaissais finissaient dans mon lit. Bonnie allait-elle échapper à la règle ? C’est ce que je me demandais avec beaucoup de curiosité. Mais pour l’instant nous n’en n’étions pas là, la soirée ne faisait que commencer.

On entra dans l’immense maison d’Andy. Je ne pus m’empêcher de la décoration était vraiment superbe. Même ma maison n’était pas aussi bien, mais de toute façon, je n’étais pas jaloux. Cette notion de richesse ne me touchait pas. Enfin, c’était sûr que c’était avantageux, mais si je n’avais pas été riche, je crois que ça n’aurait rien changé à ma vie. Il y eut un grand silence quand on passa le perron de la porte. Il faut dire que nous n’étions pas vraiment discrets habillés ainsi. Je regardais autour de moi : il y avait des infirmières, des soubrettes, des marins, des Lucky Luke et plein d’autres choses que je n’ai pas pu distinguer. La fête allait être géniale, je le sentais. Cependant, le meilleur costume était celui de Bonnie et moi, à l’unanimité. Alors je fus fier d’avoir eu l’idée. On formait un duo de choc : moi avec mon air hautain et prétentieux, elle avec son assurance et sa fierté. Tous les regards étaient rivés sur nous pendant quelques minutes, puis ces personnes reprirent leurs occupations. On se dirigea directement au bar, là où il y avait déjà pas mal de monde et de bouteilles ouvertes. On se fraya un passage pour atteindre le bar. Andy était là. Il était habillé en policier, il me semble. Il nous adressa un grand sourire quand il nous vit. « Bonnie et Jay ! Les stars sont là ! Mon dieu, vous êtes grandioses ! Merci d’être venus au fait ! » Puis il nous versa négligemment deux verres de vodka, qu’on prit avec un sourire aux lèvres. Alors je lui dis : « Ta fête est géniale. » Il m’adressa un grand sourire et me chuchota quelque chose à propos de Bonnie. « Tu t’en occupes bien hein. Bon de toute façon avec toi je ne m’en soucie pas. Assure mec ! » Ouais, c’était Andy. Toujours à penser au sexe, mais en même temps, je ne lui en voulais pas. Il était marrant. Puis il pinça les fesses de Bonnie, ce à quoi je ne réagis pas.

Le verre était imbibé d’alcool, aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur. Il y en avait partout par terre, mais de toute façon ce n’était pas moi qui allais nettoyer donc cela m’importait peu. La musique était forte et entrainante. Des filles se déhanchaient au son de la musique, et leurs courtes robes laissaient voir leurs culottes. J’étais en parfaite position pour regarder toute cette exhibition. Et puis je ne pus m’empêcher de lancer à ma partenaire : « Tu devrais les rejoindre, histoire que je me rince l’œil. » Je ne savais pas si elle le faire, mais en tout cas, moi, ça me faisait bien rire.

make it clear, little question wanna know just how you feel.

La fête semblait être réussie. Je pouvais distinguer des sourires, des rires, des bavardages parmi toute cette foule et ce bruit de fond qui bourdonnait dans les oreilles. J’aimais bien ce genre d’ambiance, nettement plus que celle des discothèques. De toute façon, à Arrowsic il n’y en avait pas. J’en avais connu une par le biais de cette Lola, mais je ne comptais pas y retourner. Ce n’était pas vraiment ma tasse de thé. Disons que je préférais les soirées au bar ou des soirées chez Andy. Ce mec était vraiment génial et toujours partant pour faire la fête. C’était sans doute lui qui organisait les meilleures fêtes à Arrowsic, et juste pour ça, je l’en remerciais. Il faut dire qu’à Arrowsic, des fêtes comme celles-là, il n’y en avait pas des masses. Elles étaient même quasi inexistantes. Alors un événement comme celui-là, ce n’était pas un événement à rater. Déjà qu’il y avait peu de soirées ici, il fallait en profiter quand il y en avait une. Et ce soir-là, je ne regrettais pas d’être venu, au contraire. Cela me détendait après une journée de cours plus qu’ennuyante. J’étais content d’être là. Et la soirée ne faisait que commencer.

Visiblement, Bonnie ne semblait pas tellement apprécier d’avoir été pincée par les fesses, surtout par Andy. De sa part, cela ne m’étonnait pas du tout. Mais c’est vrai qu’elle pouvait être surprise. J’avais oublié que Bonnie ne connaissait pas Andy, enfin bon. Je regardais tour de moi. Quelques têtes m’étaient familières. Andy avait le chic pour avoir des amis géniaux. Dommage que je n’avais pas cette chance là. De toute façon, moi, je ne cherchais pas à avoir des amis. C’était loin d’être ma préoccupation principale. Il faut dire que je n’étais pas tellement un fêtard qui mettait l’ambiance en criant partout, mais plus le drogué dépressif qui se faisait une fille dans les toilettes. Andy était le fêtard, et moi j’étais le drogué. Quant à Bonnie, c’était celle que tout le monde regarde et jalouse méprisamment. Je crois que ce statut ne la dérangeait pas et qu’elle en jouait même. En même temps, elle pouvait être fière de ce qu’elle était. Moi, en tout cas, je l’aimais beaucoup. A sa remarque, je souris avant de dire : « Ouais, mais on s’y fait vite. » Je haussais des épaules. Moi, je m’étais très vite habitué au caractère hyperactif d’Andy.

Bonnie semblait d’humeur joueuse. Elle avait son caractère bien à elle, et j’avoue que j’aimais bien ce côté chez elle. Elle me regardait avec des airs qui voulaient en dire long, bien que je n’étais pas certain de comprendre le même message qu’elle. Enfin bon, elle me donnait envie de jouer. Et moi, j’adore jouer. Peu importe si je perdais ou si je gagnais, j’avais envie de commencer la partie. Après tout, le plus important n’est pas de participer, je me trompe ? Alors je la regardai avec mon air hautain qui me collait à la peau, mais je crois que cela ne la dérangeait pas. Je m’approchai d’elle, avant de dire : « Moi. » Pas très convaincant, mais bon. De toute façon, n’étais-je pas un lot suffisant ? Je valais tout de même mieux que mille promesses. Mais visiblement, elle avait l’air de vouloir jouer. Alors jouons. Je partis donc prendre deux verres de vodka, et les ramener assez content de moi. Je lui tendis les deux verres avant de dire : « Tiens. Si ça ne te suffit pas, je peux toujours en cherche d’autres. » Je souris alors, satisfait de moi-même.

make it clear, little question wanna know just how you feel.

J’avoue que je passais une bonne soirée, surtout grâce à Bonnie. En fait, elle valait mieux que cinquante personnes. Et je n’avais aucune honte à le dire, car c’était la pure vérité. Je crois bien qu’elle était prête à tout. Si c’était par amusement ou juste parce qu’elle était comme ça ? Je n’en savais rien, d’ailleurs cela m’importait peu. Bonnie, c’était Bonnie, et moi, j’aimais bien cette fille. Je la trouvais drôle, excentrique, extravertie et pas coincée du tout. Au moins, j’étais sûre de ne pas m’ennuyer avec elle. D’ailleurs, je passais une très bonne soirée. Je n’avais même pas regardé l’heure, chose rare, moi qui était accro à l’horloge du lycée. Quoiqu’il en soit, j’avais envie de m’amuser jusqu’au petit matin, et je n’avais pas envie de penser au moment où je devrais rentrer seul chez moi. Je profitais du moment présent. D’ailleurs, c’était ce que je faisais constamment. C’était comme ça que je vivais la vie, mais parfois, j’avoue que ce n’était pas toujours la bonne chose à faire. De toute façon, je m’en fichais complètement alors bon. Je replongeais mon regard sur Bonnie, qui semblait elle aussi beaucoup s’amuser. En tout cas, elle n’était pas allée voir un autre mec, ce qui me fit plaisir. Et puis, pourquoi séparer un duo aussi parfait que nous deux ? Pourquoi séparer Lilo & Stitch ? Je n’avais besoin de personne d’autre pour passer une bonne soirée. Évidemment, ça ne m’aurait pas gêné de rencontrer d'autres personnes, mais la compagnie de Bonnie me suffisait amplement. Je la trouvais tellement drôle et amusante, et je me dis que j’étais content de l’avoir, car dans les villes comme Arrowsic, c’était difficile d’en trouver.

Des misères ? Je ne comprenais pas très bien. Comptais-t-elle jouer au chat et à la souris avec moi ? Ou allait-elle me tenter sans me convenir ? J’avoue que j’eus du mal à comprendre ce qu’elle voulait dire par-là. Peut-être pensait-elle que ce n’était pas une bonne personne ? Je me mis à penser au fouet et aux menottes, mais cela me répugna plus qu’autre chose. Disons que je n’étais pas vraiment pour ces pratiques sexuelles, que je trouvais effrayantes plus qu’autre chose. Et puis, je pensais fortement que Bonnie était du même avis que moi, en tout cas, je l’espérais. Mais bon, de toute façon, ce n’était pas une question primordiale à ce moment-là, ni même une question à poser. Et je ne comptais pas chercher à connaître sa réponse. Je finis par dire naturellement : « Oh t’inquiètes pas pour ça. » Je lui arquais un sourire malin. Je ne savais pas ce que la soirée nous réservait, mais j’étais intriguée par ce qu’en pensait Bonnie. Elle avait l’air si facile et enjouée, je me demandais bien si elle se souciait de la fin de la soirée. De toute façon, je fus coupé par ses paroles. Je souris, d’un air séducteur qui me connaissait bien. « C’est bien ce que je cherche à faire, histoire de pouvoir te contrôler à moi tout seul. Comme une poupée. Ouais, t’es ma Lilo. Ma poupée Lilo. » J’aimais bien lui parler ainsi, sur ton mi ironique, mi dragueur. C’était devenu une habitude, il n’y avait aucun complexes entre nous deux. Avec elle, j’avais l’impression de me sentir bien dans mes basckets. En tout cas, elle faisait tout pour que je le sois, et ça me regonflait vachement le moral. Des filles comme Bonnie, ça ne court pas les rues.

C’était une sacrée buveuse. Elle avait bu deux verres de vodka à la vitesse d’une fusée. C’était dingue. J’avoue que cela m’impressionnait, surtout de la part d’une fille. Enfin bon, je savais que Bonnie était géniale, alors finalement, ce n’était pas aussi choquant que ça. Elle partit exaucer mon vœu. Mon regard ne se décollait pas de son corps svelte et si attirant. Elle me fixait elle aussi. Je lui souris. C’est vrai qu’elle était belle, et en plus, elle le savait. D’ailleurs, je ne pus m’empêcher de remarquer que tous les regards s’étaient posés sur elle. Bonnie était sous les projecteurs, et ce, grâce à moi. Mais elle restait scotchée sur mon visage, et cela me fit plaisir d’avoir un tel honneur. J’allais sans doute me faire détester par tout le monde, enfin bon, je me dis que c’était déjà le cas. Un de plus ou un de moins, cela ne changeait pas grand-chose. Elle finit par m’attirer vers elle, sans même que je ne comprenne. J’essayais de me trémousser avec elle le mieux que je pouvais, mais il fallait avouer quelque chose : j’étais un très mauvais danseur. Cependant, je collais mon front au sien, plongeant mon regard dans ses yeux hypnotisant. « Ce n’est pas juste, t’es en train de me ridiculiser devant tout le monde. » Elle ne semblait pas comprendre, alors je dis : « Tu n’as pas vu ? Je danse comme un canard. Franchement, je ne tiens pas à ce que tout le monde voit ça. » Elle semblait amusée de la situation. Cela m’importait peu moi aussi, mais j’avais envie de plaisanter. On continua cependant à danser sur la musique qui entrainait de plus en plus de danseurs. « Tout ça à cause de toi. Tu me le revaudras, c’est moi qui te le dis. » Je finis pas rire légèrement, avant de continuer avec ma danse, si mauvaise soit-elle.

make it clear, little question wanna know just how you feel.

J’avoue : je passais une excellente soirée. Et cela faisait depuis longtemps que je n’en avais pas vécu une, alors j’étais assez content. Et puis, il fallait l’avouer : Bonnie était une excellente partenaire. Tous les deux, on était géniaux. Elle était vraiment une des personnes les plus géniales que je connaissais. D’ailleurs, plus personne n’avait l’air de faire attention à nos déguisements extravagants. Je commençais à avoir chaud, dans cette combinaison de Stitch, mais bon. En tout cas, ma Lilo était canon, hyper canon même. Et ce soir-là, elle était à moi, rien qu’à moi. Je souris à cette pensée, avant de me laisser entrainer par la musique, bien que je n’étais pas un très grand danseur, il fallait l’avouer. Je ris à sa phrase. Bonnie, je la voyais souvent bourrée, cela me faisait donc rire quand elle dit cela. « Oh mais on n’a tout ce qu’il faut » dis-je, le regard détourné vers le bar. En effet, l’alcool coulait à flots, et c’était tant mieux. Une fête sans alcool n’était pas une fête, il fallait l’avouer. Et pour ça, Andy était approvisionné, assez en tout cas pour faire une fête digne de ce nom. De toute façon, Andy pensait à tout. Ses fêtes étaient toujours réussies, y compris celle-ci.

J’essayais tant bien que mal de danser aussi bien que possible, mais ce n’était pas terrible. Il fallait me rendre à l’évidence : j’étais exécrable, niveau danse. C’était pour cette raison que je trainais plus sur les comptoirs des bars que sur les pistes de danse. Mais bon, Bonnie n’avait pas l’air gêné par mon niveau médiocre en danse, elle en riait même, ce qui ne me gêna pas. De toute façon, il valait mieux en rire. « Ah bah heureusement, on aurait l’air de quoi sinon ? Lilo & Stitch dansant comme des canards, ça ne le fait pas trop. » Je lui souris, avant de constater qu’effectivement, elle se débrouillait bien. Vachement bien même. Ses hanches ondulaient à chaque note de musique, ne me laissant pas indifférent, loin de là. Elle aimait être regardée, ça se voyait, et c’était plutôt réussi. Je l’aimais bien comme ça de toute façon, Bonnie. Alors on continua à danser un peu. Les gens se faisaient de plus en plus nombreux sur la piste, tout le monde avait l’air de bien s’amuser, ce qui était plutôt cool. Je la vis me tirer la langue, visiblement, elle trouvait la situation vachement drôle. Bon au moins, si ça la faisait rire, tant mieux. Je la regardai, et je lui dis : « Tu es vilaine, de toute façon Bonnie, c’est pas un scoop. » Je la connaissais assez pour lui dire ça, et je savais très bien qu’elle n’allait pas le prendre mal, puisqu’on se taquinait souvent. C’était notre jeu à nous.

A un moment, je la vis se rapprocher de moi et murmurer quelque chose à mon oreille. Avec tout le bruit, je n’entendais presque rien, mais je devinai qu’elle voulait sortir dehors, puisqu’elle m’entraina avec elle. On s’arrêta alors devant le bar où elle me servit un verre de vodka. Tant mieux, j’avais très soif, après avoir dansé tant bien que mal. C’est vrai que je commençais à étouffer, et sortir dehors ne m’aurait fait aucun mal. Danser c’est bien, mais trop c’est fatiguant. A peine après avoir passé le perron de la porte, un vent frais vint me frapper en plein visage, me procurant de la fraicheur dans tous les membres de mon corps. C’était une sensation plus qu’agréable, que seul le vent pouvait offrir. On se posa quelque part, un peu à l’écart du peu de personnes qui étaient dehors. A l’intérieur, la fête bat son plein. On peut entendre la musique même de l’extérieur, bien qu’elle soit beaucoup moins forte. J’allumai une cigarette, et la porta à ma bouche. C’était une habitude, un geste qui était devenu normal à force. Bonnie fumait elle aussi, c’était notre manière à nous de nous distraire. Elle me posa une question qui était plutôt très intéressante. Bonnie était mon amie, mais j’adorais coucher avec elle. Il n’y avait rien entre nous, à part de l’amitié et du sexe. Et ça me convenait parfaitement. « Évidemment. » répondis-je, pétillant de désir. Je voyais dans ses yeux et dans son haleine que l’alcool avait fait son effet, et je dois dire que moi aussi, je me sentais tout rouge et ailleurs. C’était pour ses sensations que j’aimais l’alcool : on ne sentait plus ses membres, ni sa raison : on se laissait aller à nos instincts. Et à ce moment-là, j’avais très envie de prendre Bonnie dans mes bras, et la couvrir de baisers. Et c’est ce que je fis. De toute façon, elle avait même idée dans la tête que moi. On était en parfaite harmonie. Je me rapprochai d’elle, avant de l’embrasser délicatement. Ce fut un baiser plein de sensualité, un de ces baisers que j’aimais particulièrement.