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| Sujet: Va, je ne te hais point Ҩ Klaus-Nikaél&Bonnie Dim 27 Mai - 23:41 | |
| Vingt-trois heures, je poussai la porte du bar. Mes pas commençaient à se faire hésitants sur la sol, moins sûrs. Je n'étais pas bourrée. J'étais juste, un petit peu trop joyeuse. Mais, je voulais oublier, encore quelques heures, que tout était terminé. Pourquoi ne pas reprendre ce jeu malsain et pervers ? J'avais déjà commencé, sans savoir si Clyde l'avait vu. J'étais tout simplement perdue et j'avais cherché du réconfort, dans les bras d'inconnus. Juste pour une nuit. Et ce soir, je recommençais. Inlassablement, priant pour qu'il le voit et qu'il ressente cette douleur, qui m'a si longtemps habité. Cette douleur qui m'a si longtemps maintenu la tête sous l'eau. Je m'assis au comptoir et demandai un verre d'alcool. Un jeune prit place à côté de moi et me lançait des regards en coin. Je roulais des yeux et soupirai. J'avais déjà remarqué la table d'où il venait. Un simple pari. Qu'il allait évidemment perdre.
« Putain, tu veux quoi, toi ? » Face à mon ton et mes yeux glacials, il bégaya et déglutit. Avant de fuir, la queue entre les jambes. Je lâchai un rire amer m'échapper. Sombre petite merde. Mes yeux balayèrent la salle, mais rien. Il n'était pas là. Il n'était pluslà. Et cette constatation me fit mal. Parce que pendant que j'étais là, à essayer de lui arracher les dernières parcelles d'amour qu'il avait, il n'était tout simplement plus là. Je fermais les yeux, et soupirai, lasse. Un feu ardent me brûlait de l'intérieur et me consumait, lentement, gagnant du terrain à chaque secondes, et lui, il n'était tout simplement pas là. Je terminais mon verre, d'une traite. L'alcool brûla le fond de ma gorge. Je laissais un billet à la serveuse, et au moment où j'allais me relever, je sentis quelqu'un accrocher mon poignet. Je me dégageai violemment et assassinais le jeune garçon de tout à l'heure.
« Allez, c'est bon, lâche-moi, maintenant. » Je le regardais froidement une dernière fois, et tournai les talons. La porte du bar se referma derrière moi, alors que je m'enfonçais dans la nuit, perdue dans mes pensées. Mes pas me promenaient dans la ville, mon esprit à des kilomètres de là. Clyde était partit. Et merde, ça faisait mal. Je ne savais pas s'il avait tout simplement quitté la ville, après avoir rencontré une autre fille, pitié, tout mais pas ça., ou s'il avait simplement décidé d'arrêter notre jeu pervers. Quoi qu'il en soit, il n'était pas en ville. Je ne savais même pas où il logeait. Avait-il dormi dans la rue ? Est-ce qu'il avait eut froid ? Est-ce qu'au moins, il avait bien dormi ? Et maintenant ? Comment allait-il ? Je secouais la tête et laissai les larmes rouler sur mes joues, librement.
Mes pas m'avaient emmené vers la plage, et je retirais mes chaussures, avant de plonger mes pieds dans le sable. Il était frais. Je poussais un léger soupir, et essuyai mes joues tremper de larmes, avant de me laisser tomber au sol. Je m'assis en tailleur et fixai l'horizon face à moi. L'alcool qui coulait dans mon corps me faisait tourner la tête. Je me sentais étrangement bien. Comme si je n'avais plus aucun soucis. Comme je n'étais pas une tueuse à gage et qu'on risquait de découvrir mon secret à chaque instants. Comme si je n'avais pas traversé toutes ces années de noirceur. Évidemment, le soleil était encore loin, mais je m'en rapprochais. Un jour, ça ira mieux. Mais pas demain. Parce que demain, c'est trop tôt. Je fouillais dans mes poches, à la recherche de mon paquet de cigarettes. Vide. Je soupirais et laissais mes mains retomber dans le sable. Ma famille me manquait. J'étais trop loin d'eux. J'avais l'impression que des années étaient passés depuis mon voyage à Paris. Depuis que je les avais revu. Je sursautais en sentant une présence à mes côtés, et tournai mon visage vers l'homme à ma droite. Klaus ...
« Klaus ! Qu'est-ce que tu fiches ici ? » Je n'avais même pas essayé de me défendre, ou de le menacer. J'étais juste trop fatiguée et je planais trop pour ça. Je détournais le regard et fermai les yeux, sentant un léger air marin venir caresser mon visage. Le bruit des vagues me berçait, doucement.
- Spoiler:
C'est vraiment du grand n'importe quoi . Je peux recommencer, si tu veux !
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