Sujet: Et tu me manques, chaque seconde, de chaque minute, de chaque jour... (Chaz) Sam 19 Fév - 0:07
Et tu me manques, chaque seconde, de chaque minute, de chaque jour...
@ lj ; hollowart
Une fois de plus, l'après-midi avait déjà débuté quand la belle ouvrit les yeux. Il fallait croire que depuis son retour à Arrowsic elle avait reprit un rythme de vie similaire à celui d'une adolescente. Le patron de l'agence l'avait plus ou moins arrêté pendant un peu moins de deux semaines, histoire qu'elle se remette, un tant soit peu, de la mort de son père. Cependant, elle ne voyait pas comment elle pouvait se remettre d'une telle épreuve si on lui retirait sa passion, elle aurait mille fois préféré faire mille et un shooting sans dormir une minute que de se retrouver seule chez ses parents avec ses pensées et surtout avec ses remords. Il lui restait encore vingt-quatre heures, de repos forcé, ça lui semblait être une éternité. En conclusion, un shooting en deux semaines, ce n'était pas suffisamment pour la jolie blonde.
Elle s'extirpa de son sommeil, se levant du canapé pour ouvrir les volets et entrevoir un doux rayon de soleil. La blondinette afficha un petit sourire, voilà qui rendrait sa journée un peu plus agréable. Enfin, elle ne s'attarda pas, préférant rejoindre la salle de bain avant une journée à fouiller dans les affaires de son père. Ce qu'elle y cherchait ? Elle ne savait pas elle-même. Des réponses à son passé certainement. Des réponses à des questions telles que; Pourquoi ma mère me détestait autant ? Pourquoi elle allait si mal ? Pourquoi je l'ai laissé mourir ? Pourquoi mon père a pris la voiture ce soir-là ? Bien sûr, elle n'obtiendrait probablement jamais les réponses mais, ces questions envahissaient tellement l'esprit de la jolie poupée qu'elle ne pouvait s'empêcher de chercher les réponses. Le pire dans tout cela, c'est que malgré la torture des questions pour son petit esprit, elle ne pouvait s'empêcher de penser à Chaz, chaque jour, elle regrettait son départ précipité.
Sous la douche, la jolie barbie repensait au coup de fil de Maxence, elle l'avait appelé quelques jours auparavant. Elle ne s'était pas inquiétée de savoir comment il allait, elle ne s'était pas attardée sur sa lavie du jeune homme ou même la sienne. Non, elle avait directement demandé s'il avait des nouvelles de Chaz. Le jeune homme avait d'abord ronchonné, lui disant qu'elle devait le laisser là où il était, il ne tenait pas à elle. Évidemment, Blondie n'avait rien écouté, elle avait insisté pendant plusieurs longues minutes, jusqu'à que Maxence crache le morceau. Chaz était toujours à New York et il n'avait rien changé à sa vie, il se tapait toujours toutes les pétasses de la ville et toujours d'après Maxence, il n'en avait absolument rien à foutre du départ de la belle blondinette, n'hésitant pas à casser du sucre sur son dos. Elle avait raccroché après avoir murmuré quelques mots, elle ne voulait pas y croire, il mentait forcément. Chaz n'était pas comme ça, son Chaz à elle n'était pas cet homme là, l'homme de sa vie ne pouvait pas la trahir ainsi même après un acte aussi horrible que le sien. Blondie refusait d'y croire, pourtant, au fond d'elle, la demoiselle doutait et ne cessait de culpabiliser.
Ce n'est qu'après un bon moment dans cette salle de bain à ressasser des tas d'évènements -tous en rapport avec Chaz- que la jolie blonde se plongea dans les cartons de son père. Le hasard voulu qu'elle tombe sur un carton d'album photo, elle prit alors le premier, s'asseyant sur canapé pour se replonger dans ses souvenirs. Il y avait des vieilles photos, avant même sa naissance, sa mère semblait si heureuse avant qu'elle n'arrive que ça lui déchirait le coeur. Sur la photo de celle qu'elle avait tué, la barbie avait l'impression de se voir elle-même tant la ressemblance physique était frappante. Elle tourna la page tombant alors sur un portrait, cette fois, c'était elle, la petite crapule n'avait que quatre ans à cette époque et pourtant, son sourire avait déjà disparu. Au fil des photos, elle se revoyait si triste et pourtant si jeune, les choses n'avaient pas vraiment changé finalement, son bonheur elle l'avait laissé filer entre ses doigts, elle avait abandonné Chaz et elle en payait les conséquences. Elle se revoyait sur ses chaussons de danse, petite, c'était sa passion, elle rêvait de devenir danseuse étoile, ce rêve s'était terminé suite à un blessure au genou. Elle n'avait jamais remis de chaussons de danse depuis, parfois ça lui manquait mais, aujourd'hui sa passion, c'était la mode.
Elle allait poursuivre dans sa lancée, continuer à revivre son passé à travers les photos quand quelqu'un sonna à la porte. La demoiselle leva ses fesses du canapé pour aller ouvrir la porte. Elle espérait vraiment que ce n'était pas -une nouvelle fois- la grand-mère d'en face, elle l'agaçait cette mégère. Si c'était elle, Blondie savait pertinemment qu'elle allait encore critiquer sa tenue lors du thé avec ses amies tout aussi commères. Lucy était vêtue d'un short en jean, très court certes mais, vraiment mignon qui mettait ses jambes en valeur. Elle avait opté pour un magnifique corset noir. Oui, la belle blonde ce moquait totalement de la saison, elle n'avait pas l'intention de sortir de toute façon, elle n'avait pas besoin de se couvrir davantage. Soit, elle croissait les doigts pour que ça ne soit pas elle, tout en posant sa main sur la clenche.
Quand elle ouvrit la porte, elle crut d'abord avoir une hallucination si bien qu'elle resta les sourcils froncés et la bouche légèrement ouverte pendant quelques secondes. Elle cligna des yeux, fermant sa bouche, soudainement paniqué par la situation. Il lui avait tant manqué, son esprit, son coeur, son corps, son regard, son sourire (...) Le fait de le revoir lui permettait de remettre les choses en place : elle n'était vraiment pas assez bien pour lui.
Chaz, elle l'avait laissé à New York, ville de son bonheur et elle le retrouvait là, à Arrowsic, la ville de son passé et elle ne comprenait pas pourquoi ni ce qu'il faisait là, en fait elle était trop choquée pour réfléchir à quoique ce soit. Elle ne savait même pas quoi lui dire, elle était sans voie et son regard était évasif, elle ne s'était jamais autant détestée qu'en ce moment-là. « Je t'en prie, rentre. » Elle n'ajouta rien, le laissant rentrer, il n'était pas bon d'avoir une conversation sur le seuil à Arrowsic, surtout une conversation comme celle qui allait suivre. Elle referma la porte derrière eux, plus mal à l'aise que jamais. Elle n'osait même plus le détailler comme elle le faisait à New York.
Dernière édition par Lucy J. Holden le Sam 19 Fév - 20:01, édité 1 fois
Il était là dans sa voiture roulant, encore et encore, et faisant toujours cette même route. Cela fait cinq ou peut-être même six fois qu'il fait le tour du pâté de maison. Chaque fois qu'il arrive devant une certaine maison, il décélère sans jamais s'arrêter. Il n'y arrive tout simplement pas. C'est comme si une petite voix dans sa tête l'empêchait d'accomplir ce pourquoi il était venu. Avait-il peur ? Sans aucun doute. Jamais dans sa vie il n'avait agi de la sorte. D'habitude, rien ne le touchait car il n'ouvrait son coeur à personne mais là c'était différent ... Est-ce pour cela qu'il avait si mal ? Sans doute. Pour la première fois de sa vie, il avait montré à quelqu'un ce qu'il ressentait et tout s'était mal fini. Le souvenir de cette nuit était aussi inoubliable, dans son esprit, que son dur réveil. Il se souvenait de la crise d'angoisse, la peur qui l'avait submergé et qui s'était, peu à peu, mélangée avec le dégoût de lui-même. Non, il n'était pas quelqu'un de bien et c'est au nom de cette vérité qu'il ne s'arrêta pas non plus cette fois-ci. Le jeune homme avait besoin de temps pour réfléchir et ce dernier devenait de plus en plus long. Le photographe était tellement perdu dans ses pensées qu'il ne s'était même pas demandé si son comportement avait apeuré les voisins. Tourner en rond dans un quartier en apparence tranquille surtout dans une grosse voiture du sport rouge, ça à de quoi rendre suspicieux. De toute manière, il se moquait bien de ce que l'on penserait de lui. Personne ne comptait dans sa vie. Ses parents, il pourrait bien mourir que ceux-ci ne changeraient rien à leur habitude. Il n'était qu'un poids dont il s'était chargé et qui n'avait malheureusement pas répondu aux attentes qu'on attendait de lui. Pendant une seconde, il eut une pensée pour l'adolescent qu'il avait été autrefois. Le pauvre homme se souvenait de cette déchirure qu'il avait ressentit en lui, de ce sentiment de domination qu'il ne voulait plus jamais connaître et surtout de cette peine de n'être jamais assez bien. Tel un prisonnier, il gardait cet immense poids sur ses épaules et ne voulait en parler à personne même à celle pour qui il était là. Lui, le new-yorkais qui avait juré de ne jamais s'exiler dans un trou perdu, il se trouvait ici. Il ne s'y sentait pas à sa place et en même temps, il ne se voyait pas être part.
Le dicton disant qu'un seul être vous manque et tout votre monde est dépeuplé se relevait totalement exacte dans son cas. Comment pouvait-il continuer sa vie tout en sachant que quand il se lèverait chaque matin sa raison de vivre aurait disparue ? Car oui, elle était cela pour elle et c'est ce qui rendait encore plus compliqué sa décision. D'ailleurs, à cet instant, il ne ressemblait point au prince charmant. Ses yeux étaient rougis par le manque de sommeil et tout l'alcool qu'il avait consommé en si peu de temps. A cet instant, il ressentait d'ailleurs une sensation bizarre dans tout son corps. Un tremblement immense le saisissait et il en connaissait parfaite l'origine, c'était celle du manque. Le jeune homme avait tout un tas d'addiction mais l'une d'entre elles le tuait davantage que les secondes : l'alcool. Chaz était, est et restera sans doute alcoolique durant toute sa vie. Comment pourrait-il changer sa plus vielle habitude qui le tuait chaque jour davantage ? Il n'y avait aucun moyen. Cette dernière, depuis le départ de la belle demoiselle, devenait de plus en plus exigeante. Les doses qu'il devait ingurgiter augmentant au fil des jours qu'il passait loin d'elle. Il devait à tout prix calmer les tremblements qui prenaient possession de lui, alors il buvait. Ce n'était même plus par envie mais tout simplement un besoin. Il devait ressentir cet état second dans lequel tout semblait plus simple. Son coeur le brûlait un peu moins et il n'éprouvait plus aucune émotion. Il devenait un homme au coeur de pierre qui pouvait affronter chaque épreuve de la vie sans en souffrir. Malheureusement, ce sentiment ne durait que peu de temps et laissait, à chaque fois, place à un réveil qui empoignait son corps en lui mettant tout ce qu'il tentait d'oublier en pleine face.
Il n'allait pas pouvoir rouler indéfiniment, c'était une certitude mais il ne se sentait toujours pas prêt à lui parler. La belle pouvait être si terrifiante quand il s'agissait d'exprimer ce qu'il ressentait pour elle. Chaz avait beau avoir couché avec un nombre impressionnant de demoiselles, jamais aucune d'entre elles ne lui avait fait oublier sa Babe. Leur relation était aussi simple officiellement qu'elle n'était complexe officieusement. Il se faisait passer pour son meilleur ami, l'aidant lorsqu'elle en avait besoin, l'écoutant parler de tout ce qui la peinait et surtout la protégeant. Le problème c'est que lorsqu'il l'observait, il n'avait pas envie de l'avoir comme une amie, non, elle était la femme de ses envies. La seule et unique demoiselle qui pourrait faire de lui un homme heureux. Néanmoins, il ne voulait pas de cela pour elle. Sa meilleure amie méritait le type le plus formidable de la terre et d'être heureuse ce qu'elle n'aurait nullement si elle l'aimait lui. Qu'avait-il de si spécial ? Il possédait le don particulier de tout faire pour rater sa vie. Le jeune homme se sentait condamné à une vie de misérable où les mots amour et sentiment n'avaient pas leur place. Cette manière de naviguer sur le long fleuve dangereux de la vie lui convenait et puis, c'est la seule qu'il connaissait.
Plus que cinq maisons, c'est la distance qui le séparait de celle qui l'avait si lâchement abandonné. Cette fois-ci, il ne baisserait pas les bras. Il allait garer sa voiture et ... Il ne le savait pas encore. A la quatrième, il commença à ralentir légèrement tout en respirant à grands coups. Il était encore partagé entre sa volonté et sa peur mais la voiture baissait tout de même de quelques kilomètres. Vient ensuite la troisième, il mit son clignotant sans savoir s'il allait se garer. Tout cela était si compliqué. Il prit tout de même son courage à deux mains et la voiture tout en ralentissant se trouvait maintenant sur le point de clignoter. La deuxième maison pointait le bout de son nez et il s'engageait sur le côté pour faire une manoeuvre qui lui permettait de se garer. Il n'était plus du tout sûr de lui, l'envie de reprendre la route le tenait et il avait pris sa décision, c'est ce qu'il allait tenter. Le problème, à cet instant, c'est que sa tête et son corps n'agissaient pas à l'unisson. Sa tête lui faisait appuyer sur l'accélérateur pour quitter au plus vite le bord de la chaussée tandis que son corps l'obligeait à garder le volant tout droit ce qui l'envoyait directement vers l'arbre qui se trouvait non loin. La dernière demeure le séparant de sa douce était devant lui et il allait foncer dans l'arbre séparant les deux s'il ne tournait pas son volant. Son esprit voulait contrôler son corps mais dans quelques secondes il serait trop tard. 3.2.1 Chaz appuya rapidement sur la pédale de freinage et se retrouva à quelques centimètres de l'arbre. Après avoir respiré un bon coup, il se gara convenablement sans avoir pour autant la force de se décoller de son siège. Rapidement, il chercha dans sa boite à gant quelque chose dont il avait absolument besoin. Le jeune homme trouva assez rapidement l'objet de tous ses désirs qui n'était nul autre qu'une petite fiole contenant une délicieuse boisson connue sous le nom de Whisky. Il l'a bu d'une seule traite et fut pris d'un immense courage. Le photographe se leva de son siège et s'en alla vers la belle maison. Pourquoi était-elle venue ici ? Il n'en avait aucune idée. Il avait passé plus de quatre ans avec elle mais jamais, elle n'avait évoqué son enfance ou tout ce qui était relié à un quelconque passé. L'homme comprenait peu à peu qu'il ne connaissait pas si bien que cela sa belle ou que cette dernière ne l'aimait pas assez pour lui faire confiance.
Il se trouvait maintenant devant la sonnette et il ne pouvait faire demi-tour. Ses jambes ne le laisseraient pas partir. Après quelques minutes, il s'était enfin décidé de sonner au prix d'une accélération importante de son corps. Chaque seconde passant, le rendant encore rapide que le précédant. Si elle n'arrivait pas bientôt, il aurait un trou à la place de son coeur car celui-ci aurait explosé sous la pression. Chaz était venu ici sans même savoir si elle était chez elle. Il se demandait tout de même où elle aurait pu aller. Peut-être faire des courses mais il connaissait assez la demoiselle pour savoir qu'elle n'aimait pas faire ces dernières lorsqu'elles concernaient la nourriture. Il n'eut pas le temps de penser plus loin que la porte s'ouvrit. Il la regarda de haut en bas, la trouvant tout simplement magnifique. Son coeur faisait des ratés et son être était remplit d'autant d'amour que de violence. Il lui en voulait de l'avoir abandonné alors qu'il lui avait offert son coeur. Le photographe essaya de rester aussi détendu que possible ce qui semblait plus que compliqué à cet instant. La seule certitude c'est qu'il n'allait pas la regarder dans les yeux. Il ne pourrait pas subir son regard, cela serait bien trop douloureux pour lui. Pourquoi était-elle partie ? Il ne lui avait rien demandé. Pour une fois dans sa vie, il voulait une fille pour autre chose que son magnifique corps, il la voulait pour chaque nuit de chaque jour. Son départ lui avait néanmoins fait comprendre que cela était tout bonnement impossible. Il devait parler, poser toutes ses questions pour lesquelles il était venu mais c'était bien trop compliqué. Ils auraient pu rester ainsi pendant des heures, sur la porte d'entrée de la demoiselle si cette dernière n'avait pas parlé. « Je t'en prie, rentre. » Sa voix, il l'adorait, si douce, si belle, elle possédait tout ce qu'il appréciait. Il aurait sans doute dû répondre un simple merci mais à cet instant, cela semblait plus que compliqué. Il était maintenant dans sa maison sans doute dans ce qui devait être son salon. La parole lui manquait toujours et il faisait bien attention de toujours poser son regard ailleurs que sur la belle demoiselle. Lucy était-là à quelques mètres de lui et il n'arrivait pas à lui dire tour ce qu'il ressentait au fond de lui. Il était venu pour des explications et maintenant c'était lui qui était incapable de les lui demandés. Sans le vouloir, son regard se posa sur la belle enfant qui paraissait aussi peu rassurée que lui. Il n'y arriverait pas, cette certitude prit possession de son âme. Il se leva d'un bon. « Je n'aurais jamais dû venir ! » Il se parlait à lui-même mais la belle ne devait sans doute pas être des plus contentes d'entendre pareille chose. Il se mit dos à elle, non loin de la porte, essayant de canaliser la violence qui était entrée en lui. « Pourquoi ? » C'est le seul mot qu'il réussit à sortir avant de sortir de sa poche une petite fiole d'alcool qu'il but d'une seule traite. Cela le calma un peu mais n'arrangeait rien à son problème. « Un simple désole ! Je suis ton meilleur ami depuis 4 ans et tu me laisses avec un simple mot ! Si tu n'avais plus envie de me voir, tu n'avais qu'à me le dire tout de suite au lieu de me faire subir ça ! Je... raaah. » Son poing atterrit dans le mur, il avait besoin de frapper quelqu'un et ne voulait nullement se défouler sur Babe. La conversation ne faisait que commencer et pourtant elle ne semblait pas prête de s'arranger.
Sujet: Re: Et tu me manques, chaque seconde, de chaque minute, de chaque jour... (Chaz) Sam 19 Fév - 19:59
Elle était si mal à l'aise face à cet homme qu'elle aimait tant, elle aurait voulu prendre ses jambes à son coup et partir loin de celui qu'elle avait lâchement abandonné. Oui, elle préférait la lâcheté à la vérité. Pourtant, elle lui devait la vérité. Il avait le droit de savoir pourquoi elle était partie comme ça, laissant un simple bout de papier. Elle devait lui dire pourquoi elle l'avait quitté, lui, l'homme de sa vie. La blondinette le devait mais, elle ne voulait pas parce que, maintenant qu'il était là, toutes les raisons de son départ précipité lui semblait bien futile face à son geste. Elle ne savait pas comment elle avait trouvé la force de conduire ce jour-là, elle ne savait pas comment elle avait trouvé le courage de laisser aux mains de toutes les pétasses l'homme de sa vie. Certainement la haine, la culpabilité, la tristesse, la sensation d'être seule et perdue et toutes les émotions par lesquelles elle était passée en apprenant le décès de son père. Elle avait agi sur un coup de tête irréversible et Chaz valait bien plus que ça, qu'un coup de tête. Il valait plus que l'univers lui-même, personne n'était assez bien pour lui et certainement pas elle. Il méritait le bonheur plus que quiconque et ce bonheur, ce n'était pas elle qui pouvait lui apporter. Dans le fond, elle avait peut-être pensé que son départ lui rendrait service. D'ailleurs, elle ne comprenait pas vraiment sa présence ici, du moins, elle ne voulait pas croire qu'il était venu ici simplement pour elle, pour des explications sur le pourquoi du comment elle avait pu être si stupide.
Soudainement, l'apollon se leva d'un bond, si bien que la jolie blonde fut sortie de ses pensées pour se plonger dans l'incompréhension la plus totale. Elle le regardait vaguement, fronçant les sourcils, évitant de se perdre dans sa contemplation. « Je n'aurais jamais dû venir ! » S'il voulait la blesser, il y avait réussi à la perfection. La blondinette sentie son coeur se compresser, provoquant une douleur ignoble dans sa poitrine. Chacun des mots qu'il employait résonné dans sa tête, des mots assassins qui bousillaient son coeur un peu plus à chaque seconde. Que pouvait-elle lui dire ? Rien, elle encaissait, fermant sa gueule par peur d'une nouvelle réplique aussi douloureuse certainement. Elle se plongeait dans son mutisme trop mal à l'aise pour dire quoique ce soit. Son bel amant lui tourna le dos, il n'était pas loin de la porte, Lucy elle n'avait pas bougé d'un cil, les yeux baissés, attendant que son homme l'assassine par le poids de ses mots. « Pourquoi ? » C'est tout ce qu'il ajouta, la belle releva alors les yeux et a vision qui s'offrit à elle la dérouta.
Il était là, avec sa fiole d'alcool qu'il buvait si vite qu'elle n'avait même pas le temps de lui arracher des mains, elle le haïssait, lui et son alcoolisme. Il n'avait pas le droit de lui déchirer le coeur comme ça, pas ici, pas dans cette foutue baraque, il n'avait pas le droit de la torturer par une telle vision. Elle ne pouvait pas rester sans rien dire. Blondie se retrouva alors dans une colère noire, s'approchant de lui, rageusement. Elle s'apprêtait à lui passer un serment mémorable, à l'engueuler plus que jamais, il pouvait lui en vouloir certes mais, là elle lui en voulait tout autant. Bien sûr, elle n'était pas du tout dans une bonne posture pour se permettre ce genre de réprimandes mais, elle s'en foutait, il jouait sur une pente dangereuse. « En effet ! Tu n'aurais jamais dû venir si c'est pour montrer que tu es encore alcoolique ! » Elle le regardait, les prunelles remplies d'une haine qui ne faisait que masquer toute sa souffrance. Si elle n'était pas si fière, elle aurait certainement pleuré mais, elle ne se le permettait pas. Elle savait qu'il n'allait pas aimer, qu'il allait être furax mais, elle s'en foutait, elle voulait qu'il arrête l'alcool depuis trop longtemps pour accepter de se taire aujourd'hui.
Le jeune homme se s'arrêta pas aux paroles de la blondinette, enchaînant sur ce qu'il voulait savoir, sur ce qu'il avait à lui reprocher alors que Lucy était toujours si près de lui, n'hésitant plus à le regarder sans pour autant se perdre à nouveau dans sa contemplation. « Un simple désole ! Je suis ton meilleur ami depuis 4 ans et tu me laisses avec un simple mot ! Si tu n'avais plus envie de me voir, tu n'avais qu'à me le dire tout de suite au lieu de me faire subir ça ! Je... raaah. » Et voilà que le beau brun lança violemment son poing dans le mur pour maintenir toute la violence qui était en lui. Il ne comprenait rien à rien et Lucy sentait son coeur se déchirait, la torturer sans relâche. Il n'avait pas compris que dans ce "désolé" elle ne voulait pas le laisser, qu'elle partait à contre coeur et que dans le fond tout ceci n'était qu'un putain d'appel à l'aide. Ce simple "désolé" n'était pas si simple et ça Chaz ne l'avait compris. Ce mot-là ne voulait pas dire qu'elle était désolée pour la nuit qu'ils avaient passée, qu'elle était désolée pour la drogue, non ce mot voulait tout simplement dire "je ne veux pas t'abandonner". Mais, ceci évidemment, il ne pouvait pas le savoir, il fallait connaître Lucy par coeur pour savoir que rien n'était simple avec elle et que chacun de ses mots avaient un sens particulier pour elle. Enfin, il aurait dû savoir qu'elle voulait toujours le voir et qu'elle ne se serait pas passée de lui sans raison. Il aurait dû savoir qu'elle ne pouvait pas vivre sans lui mais, visiblement, le beau brun n'en avait pas conscience.
Le regard fixé sur le poing du jeune homme, Lucy sentait la colère monter en elle avec une envie d'exploser. « Si tu dois frapper quelqu'un, tu ne peux t'en prendre qu'à moi Chaz Jeremiah Buleberry ! » Suicidaire ? Peut-être un peu oui, surtout qu'elle n'était pas du tout à une distance correcte de son homme, seulement quelques millimètres les séparés. Elle était capable de prendre des coups, pour qu'il se calme, pour qu'il se venge, peu importe la raison, elle n'en avait rien à foutre, il pouvait frapper, elle n'avait pas peur. Au moins, cette déclaration avait forcé l'homme de sa vie à la regarder dans les yeux ce qu'il n'avait pas fait depuis son arrivée. À travers son regard, elle lui montrait tout ce qu'elle voulait lui faire croire, de la colère, de la provocation et elle cachait tout le désir, la peine, la douleur qu'elle pouvait ressentir. Elle ne pouvait pas se permettre de le laisser lire en elle, parce qu'il repartirait sur New York alors qu'elle resterait ici, le coeur détruit. Elle ne voulait pas s'infliger de parler à coeur ouvert pour souffrir après. Souffrir, elle n'en pouvait, elle était épuisée depuis qu'elle était gosse elle se noyait dans la souffrance de la vie et là elle s'était condamnée à la souffrance de la survie à cause d'un départ irréfléchi et douloureux.
Puis, elle souffla un grand coup, sans jamais quitter les pupilles bleues azures dans lesquelles elle se noyait si souvent. « Mon père est mort » voilà comme elle cracha violemment la vérité sans même prendre le soin d'expliquer davantage. Elle s'était sentie provoquée et meurtrie par les dires de son homme si bien qu'elle n'avait pas envie d'être calme où de prendre des pincettes. Elle préférait lui dire la vérité d'un coup d'un seul tout en le laissant dans le flou le plus complet. Non, Lucy Jane Holden n'était pas une gentille fille et jamais elle revendiquerait une telle absurdité.
Sujet: Re: Et tu me manques, chaque seconde, de chaque minute, de chaque jour... (Chaz) Dim 20 Fév - 12:33
Qu'est ce qui lui avait pris ? Cette question revenait en permanence dans son tendre esprit. Il n'aurait jamais dû sonner ni même se garer. Non, il ne pouvait nullement être aussi inconscient. Pourquoi était-il venu d'ailleurs ? Il n'en savait rien ou plutôt, il refusait d'admettre toutes les raisons. Une seule chose était sûre, c'est qu'il avait parcouru plus de 500 km pour venir la rejoindre. Jamais au cours de son existence, il ne s'était déplacé aussi loin pour quelqu'un. Les autres, il s'en moquait. Il n'y avait qu'à voir ce qui se passait avec ses parents. Lorsque ceux-ci étaient à la maison, il les imaginait ailleurs. Pour lui, ils n'étaient que des ombres qui ne ferrait jamais partie de sa vie. Chaz avait un système bien à lui pour classer les gens. Les ¾ des personnes qu'il côtoyait étaient à mettre dans un immense panier sur lequel il ne se retournait jamais. Il se moquait totalement de ce qu'elles pourraient faire ou dire. Dans un second cas, il s'intéressait un peu à eux mais ne leur dirait jamais rien de personnelles car c'est ainsi qu'il fonctionne. Et puis, tout en haut de son classement, il y avait une catégorie où une seule personne avait sa place et c'était sa Babe. Pour elle, il n'avait aucune limite ce qui en soit était la plus merveilleuse et la plus destructrice des choses. Quand tout était rose, il était là pour elle, pour l'aider et se montrait plus gentil qu'il ne l'avait jamais été. Malheureusement, lorsque quelque chose de mal arrivait à sa belle demoiselle, il dépassait toutes les limites. Il frappait, parfois si fort qu'il mettait en danger la vie de la personne, sans aucune limite. Tout ce qu'il voulait c'est que Lucy n'est rien et il était prêt à tout pour cela. Elle était son unique raison de vivre et sans qu'il ne veuille se l'avouer, c'est tout cela qui l'avait poussé à venir ici.
Depuis qu'elle lui avait dit de rentrer, plus aucun mot n'avait été échangé. Le photographe avait pourtant répété mille et une fois son discours mais rien ne sortait. Tout était si compliqué, se retrouver en face d'une personne qui vous à briser le coeur provoquait chez lui un sentiment horrible. Lui qui d'habitude adorait les douces prunelles de Lucy, il était maintenant incapable de la regarder droit dans les yeux. Au fond, il avait peur de ce qu'il pourrait y trouver sachant pertinemment qu'elle arriverait à le rendre doux comme un agneau avec ses yeux de braises. Il ne pouvait pas craquer mais s'il ne parlait pas, cela ne servait à rien de rester. Le jeune homme se leva donc d'un seul bond ne pouvant plus rester dans ce lieu s'il n'arrivait pas à lâcher ce qu'il avait sur le coeur. S'approchant de la porte d'entrée, il lâcha une phrase qui pour lui était sans importance. Il disait simplement qu'il n'aurait jamais dû venir ici. Cette phrase pouvait être interprétée de différentes façons. Pour lui, cela voulait tout simplement dire qu'il n'aurait jamais dû venir la voir car il passait pour un imbécile qui ne savait quoi dire et surtout qu'elle semblait si heureuse sans lui. La belle ne l'interpréta pas de cette manière. S'il n'était pas dos à elle, il l'aurait sans doute prise dans ses bras pour lui remonter le moral, son but n'étant point de lui faire du mal. Au contraire, la seule personne qui le dégoûtait, c'était lui. Il voulait trouver le courage de lui demander pourquoi elle l'avait laissé. Quitter cette maison sans lui en parler, c'était tout bonnement impossible. Son corps ne le laisserait nullement faire mais il devrait faire preuve d'un courage qui lui manquait. Le seul mot qu'il réussit à sortir du silence fut un simple pourquoi. Pour beaucoup ce mot n'avait aucune importance mais chez Chaz, c'était totalement différent. Il essayait de faire comprendre à sa belle que sa tête était remplie d'un tas d'interrogations qu'elle seule pourrait lever.
La belle ne répondit rien. C'était donc à lui de faire l'effort de répondre. Malheureusement, il s'en sentait incapable, sa gorge le brûlait et il savait exactement ce dont il avait besoin. C'était pour lui le seul moyen de trouver la force de parler. Il prit une fiole d'alcool dans sa poche, s'en penser aux conséquences que cela aurait. Pour lui, c'était seulement un moyen de retrouver confiance pour demander à la belle ce qui lui avait pris de s'en aller. Malheureusement, elle ne le vit pas de ce point de vue. A peine avait-il rangé la fiole que la douce enfant s'était transformée en une véritable furie. Elle était arrivée devant lui et même s'il ne la regardait pas dans les yeux, il savait que son visage n'était qu'à quelques centimètres du sien. Cette distance le mettait quelque peu mal à l'aise et lui rappelait cette merveilleuse nuit où ils avaient, tout, été l'un pour l'autre. Le jeune homme essaya de penser à autre chose. « En effet ! Tu n'aurais jamais dû venir si c'est pour montrer que tu es encore alcoolique ! » Babe avait le dont de choisir ses mots. Elle était énervée et bien lui aussi. Il ne supportait pas qu'elle prenne ce genre de ton avec lui. Il aimait boire et alors, elle se droguait bien. C'était sa manière de surmonter ce qui n'allait pas, elle devait le comprendre. Le jeune homme s'énervait tout seul, il avait de plus en plus de difficultés à garder son calme. « Je préfère être un alcoolique qu'une demoiselle qui fuit à la moindre occasion ! » Il était énervé et les mots qu'il avait tant de mal à sortir n'allait plus tarder.
Malheureusement, la colère qui grandissait en lui n'allait point l'aider à garder son calme. D'une seule traite, il lâcha tout ce qu'il avait sur le coeur du moins, il essaya mais pendant son discours, il perdit le fil de ses idées comme si ce qu'il avait envie de dire était bien trop dur à prononcer. Chaz se bloqua et une nouvelle crise s'annonça. Le jeune homme n'eut pas d'autre choix que d'enfoncer son poing dans le mur. Il ne voulait pas frapper la belle qui était si proche de lui mais il devait laisser sortir cette colère qu'il avait en lui. Le photographe était ainsi, il était un volcan qui se remplissait très vite et qui lorsqu'il explosait faisait beaucoup de dégâts. La violence avait pris encore plus de place dans son coeur depuis le départ de Lucy, il ne pouvait pas changer ce qu'elle l'avait amené à être. Qu'est ce qu'elle pensait, qu'il pourrait supporter de ne plus l'avoir près de lui et qu'il allait continuer à vivre ? C'était très mal le connaître. Sa respiration se faisait forte, non, le surplus de rage qu'il avait en lui n'avait pas été totalement éliminé mais il ne pouvait tout de même pas détruire cette maison. Il ne savait pas comment agir. « Si tu dois frapper quelqu'un, tu ne peux t'en prendre qu'à moi Chaz Jeremiah Buleberry ! » S'en était trop ! Elle le savait qu'il ne supportait pas qu'on l'appelle par son nom complet. Il ne supportait pas qu'on l'appelle comme celui qui lui avait donné la vie. Rapidement il saisissait les poignets de la demoiselle avec une telle force qu'il devait sans doute lui faire mal. La rage après totalement pris possession de son âme. Il ne pouvait agir autrement, il en voulait au monde entier et surtout à celle qui l'avait abandonné comme une merde. Il avait toujours été là pour elle et elle ... Le jeune homme la regardait à présent dans les yeux sans que cela ne lui fasse rien, il était aveuglé par une colère sans nom qui n'allait pas tarder à sortir. La tenant toujours par les poignets, il la poussa contre le mur le plus proche tandis que sa respiration était de plus en plus difficile. « NE M'APPELLE PAS COMME ÇA » Ce fut tout ce qu'il fut capable de prononcer avant de lâcher l'un des poignets de la demoiselle et d'envoyer, à nouveau son poing dans le mur à quelques millimètres du visage de la douce. « Tu sais que je ne peux pas te frapper que j'ai horreur de ça. Mais tu t'EN FOU DE MOI ! TU M'AS ABANDONNE MADAME LA MANEQUIN ANOREXIQUE ! » Il choisissait chaque mot avec soin. Il l'attira à lui tout en lui tenant les premiers et en la regardant droit dans les yeux il lui dit « TU ES PARTIE ! TU ES PARTIE ET TU M'AS LAISSE AVEC UN SIMPLE DESOLE ! JE TE DETESTE LUCY JANE HOLDEN ! » A cet instant, malgré toute la colère dont il faisait preuve, il avait terriblement envie de l'embrasser. C'est comme si tout ce qu'il détestait en elle ne le rendait que plus amoureux.
Le jeune homme la repoussa contre le mur avant de s’en aller plus loin. Il avait besoin de boire un coup et il n’en avait rien à faire que la demoiselle lui en veuille. Elle l’avait détruit en s’en allant, il pouvait bien agir de la même façon en buvant devant elle. Il prit la fiole et était sur le point de l’ouvrir quand elle se remit à parler. « Mon père est mort » Bim ! Le jeune homme se bloqua comprenant ce qu’avait traversé la belle demoiselle. « Toutes mes condoléances. » Ce fut tout ce qu’il fut capable de prononcer en tenant toujours la fiole dans sa main. Il ne savait pas quoi faire. En d’autres circonstances, il l’aurait prise dans ses bras, lui aurait dit que tout allait bien se passer. Là, tout de suite, il ne pouvait pas. Elle l’avait trop blessé et puis comment pourrait-il la toucher après tout ce qui s’était passé. De son regard, il lui montrait toute l’incompréhension qui était sienne. Son corps fut pris de légers tremblements et il savait ce dont il avait besoin. Il avait dans sa main ce qui lui permettrait de retrouver son calme, il ne pouvait pas rester ici, près d’elle, il était bien trop énervé. « J’…euh ferais … mieux d’y aller… » Il mit la main sur la poignée, serrant comme si sa vie en dépendait la fiole dans sa main. Les tremblements allaient bientôt cesser, il allait retrouver son calme et surtout, il allait boire jusqu’à oublier à quel point elle était importante pour lui. Il ne voulait plus se souvenir de rien, tout oublier…
Sujet: Re: Et tu me manques, chaque seconde, de chaque minute, de chaque jour... (Chaz) Dim 20 Fév - 17:37
"Pourquoi ?" Cette simple question en disait long sur l'état du beau brun. Ce n'était pas un simple mot chez le jeune homme, c'était la clé de la délivrance sur la raison de sa venue. Ce petit mot interrogatif était signe qu'il était hanté par des tas de questions que la belle avait soulevé à cause de son départ. Elle savait pertinemment que ce fameux "pourquoi" signifiait qu'il était mal et que son esprit le tourmentait. Pourquoi était-elle partie ? D'abord, pour son père, elle lui devait bien ça, elle prenait le risque de souffrir le restant de sa vie pour voir son corps une dernière fois et ce, même si ce corps était inanimé. Pourquoi ? Elle ne savait plus elle-même, parce qu'elle s'était sentie obliger d'aller à Arrowsic et qu'elle était incapable de retourner sur New York. Pourquoi ? Elle avait certainement imaginé que tout ceci serait une libération pour le jeune homme qui était en face d'elle. Chaz n'aurait plus à se soucier d'elle, de ses séances photos, des mecs qui l'approchaient et pire encore de la drogue. Il pourrait reprendre sa vie d'avant comme si elle n'avait jamais existé. Oui, elle espérait vraiment que son départ puisse lui offrir enfin la vie qu'il méritait sans qu'elle ne la détruise, depuis le début, elle était de trop dans la vie d'un homme aussi parfait alors qu'elle était si imparfaite. Oui, voilà les raisons qui avaient poussé la belle blondinette à quitter New York et à laisser derrière elle l'homme de sa vie.
L'homme de sa vie, il fallait croire qu'il n'avait pas pensé à elle une seule seconde en sortant cette fiole d'alcool. À moins que, justement il n'ait pensé à elle et à la souffrance qu'il pouvait ainsi la faire ressentir. Elle détestait quand il buvait, elle avait peur quand il buvait et son coeur était toujours en arrêt à chaque goutte d'alcool qui descendait le long de la gorge de son tendre amant. Il savait à quel point elle avait mal de le voir dans un état pareil et visiblement ça ne le dérangeait, elle aurait aimé le tuer ou se tuer elle-même à cet instant précis. La jolie poupée blonde s'était transformée en véritable furie, incapable de se contrôler. Son visage à quelques centimètres de celui du beau Chaz, elle n'était plus elle-même, elle n'était qu'un monstre de colère si bien qu'elle ne se laissait pas envoûtée par les souvenirs que lui apportait cette fâcheuse proximité. Elle ne l'avait pas ménagé, ses mots étaient volontairement durs pour le beau brun mais, elle voulait le secouer, le réveiller, de faire sortir de son enfer. Elle lui avait balancé sans hésitation qu'il n'était qu'un alcoolique avec un ton que le jeune homme détestait. Oui, elle avait conscience de ce qu'elle faisait et elle n'avait pas peur, ni de lui ni des mots qu'elle employait parce que finalement elle n'en avait que faire de sa vie. Tout ce qu'elle désirait c'était être heureuse avec lui et ça, elle avait fait une croix dessus il y a bien longtemps. « Je préfère être un alcoolique qu'une demoiselle qui fuit à la moindre occasion ! » La réplique du jeune homme ne fut pas moins douloureuse que la première, le coeur de la blondinette en était tout autant meurtri mais, elle ne laissait rien paraître. Elle avait sa fierté et ça, Chaz le savait, Lucy n'était pas le genre de femme à se laisser facilement avoir par ses émotions et ses sentiments, elle aimait maîtriser son corps et son âme, elle détestait laisser l'un des deux prendre le contrôle de sa vie. Alors, elle faisait mine de rien même si son coeur était en hémorragie, subissant la douleur en martelant la poitrine de Blondie. « Ose me dire que l'alcool n'est pas un moyen de fuir tes problèmes. » Elle avait ce ton de défi qui allait énervé Chaz. Néanmoins, elle avait raison, l'alcool était son échappatoire, son moyen de fuir, moins radical que celui de la jeune femme certes mais, pas moins efficace. Le problème c'est que dans cet alcool, Chaz avait voulu noyer ses problèmes mais, petit à petit L'alcool était devenu un problème et Lucy était épuisée de le voir se détruire alors qu'elle ne vivait que pour lui.
Le pire dans toute cette histoire c'était que ni lui ni Lucy n'était au bout de leur peine. L'un après l'autre, ils se blessaient sans relâche, chacun de leur mot assassinait l'autre sans même qu'ils n'y prêtent attention. La jeune femme n'avait pas l'intention de se laisser marcher sur les pieds, de le laisser dire sans répliquer. Elle avait besoin de se défendre, pour tenter de stopper l'hémorragie de son coeur. Évidemment, cela ne fonctionnait pas vraiment, son coeur ne lui était pas moins douloureux, c'était même plutôt l'inverse. Ce poing dans le mur, Lucy l'aurait préféré sur elle parce qu'au moins il s'en serait pris au vrai coupable dans toute cette histoire et peut-être qu'il se serait senti un peu mieux, elle pouvait tout supporter. Elle était comme son père, complètement soumise en amour, incapable de renoncer à l'être aimé et capable du pire comme du meilleur. Elle aurait pût être comme sa mère mais, ce n'était pas mieux, donner ou recevoir les coups, Lucy préférait de loin les recevoir. Alors, oui, elle voulait vraiment qu'il la frappe, pour qu'il se sente mieux, qu'il puisse s'offrir une chance de vengeance et qu'enfin il puisse vivre sa vie loin de celle qui la bousillait. Elle espérait vraiment qu'il vivrait heureux sans elle. La blondinette entendait sa respiration si forte, si saccadée. Il ne savait pas comment agir avec celle qui était censée être sa meilleure amie. Les yeux de la belle lui disaient clairement de s'en prendre à elle mais, il n'était pas concentré sur son regard.
C'est peut-être l'absence de son regard qui obligea la belle à dire tout haut ce que son regard laissait deviner. Dans chacune de ses paroles, dans chacun de ses mots, elle voulait le provoquer pour qu'il n'ait aucune raison de résister à ses pulsions. Elle le cherchait, elle était véritablement provocante et par conséquent, insupportable. Ce qu'il ne devait pas savoir que tout ce qu'elle faisait -ou presque- c'était pour lui. Elle était même allée jusqu'à prononcer son nom complet et là, elle n'aurait pas fait mieux. Elle savait qu'il détestait cela, pourquoi ? Elle l'ignorait, elle savait que c'était le " Jeremiah " qui le gênait mais, elle n'en savait pas plus. De toute façon, son objectif était atteint à présent. Il attrapa les frêles poignets de la demoiselle, serrant sans relâche. Elle souffrait terriblement, elle ne sentait plus le sang circuler et son visage était déformé par une grimace de douleur mais, elle ne disait rien. C'était ce qu'elle voulait, elle préférait mille fois qu'il lui fasse mal plutôt qu'il ne se perde dans l'alcool et qu'il débite sa colère sur ceux qui n'avaient rien fait. Chaz n'était plus lui-même, à son tour il était devenu un véritable monstre de colère. Lucy le lisait dans ses yeux. Elle était injuste avec lui, il avait toujours été là pour elle et la blondinette était partie du jour au lendemain avec un " désolé " sur un bout de papier noyé de larmes mais, une nouvelle fois, elle n'avait pas cherché à lui faire mal. Il tenait toujours ses poignets si bien que Lucy souffrait un peu plus à chaque seconde mais, elle continuait à se taire, elle ne cherchait même pas à se débattre, elle endurait en silence. Il la projeta contre le mur et la jeune femme dût retenir un cri de peur et de stupéfaction qui accéléra soudainement sa respiration. Elle ne s'attendait pas à ça mais, qu'importe, elle supportait. « NE M'APPELLE PAS COMME ÇA » c’est tout ce qu’il cracha à la figure de la belle avant de lâcher ses poignets douloureux pour écraser son poing dans le mur, à quelques millimètres du doux visage de la jolie blonde.
Elle laissa ses bras tomber le long de son corps sentant le sang revenir doucement jusqu bout de ses doigts. Elle n'avait rien à répondre à ça, si ce n'est un sourire provocant qui en disant long sur la blondinette, elle était prête à le nommer comme ça de nouveau. « Tu sais que je ne peux pas te frapper que j'ai horreur de ça. Mais tu t'EN FOU DE MOI ! TU M'AS ABANDONNE MADAME LA MANEQUIN ANOREXIQUE ! » Elle se mordit rageusement la lèvre inférieure soudainement remplie de haine, il allait lui payer, il savait qu'elle était épuisée par cette fichue maladie, il savait qu'elle pleurait bien souvent à cause de ça. Il jouait avec son coeur autant qu'elle avec ses nerfs, tous deux ne faisaient que se détruire sans cesse à cause d'un amour passionné et disproportionné. Alors, oui, là pour le coup elle aurait voulu le gifler mais, c'était bien trop simple, réagir par les gestes manquait sérieusement de subtilité pour cette blondinette. Il l'avait détruit par les mots, sa haine allait en faire autant. Mais, pour l'heure, elle se retrouvait à nouveau contre lui, il l'avait fait prisonnière en reprenant ses poignets -encore affreusement douloureux- en otage. Il planta ses belles prunelles dans celle de la jeune Holden, prêt à lui briser le coeur à nouveau. « TU ES PARTIE ! TU ES PARTIE ET TU M'AS LAISSE AVEC UN SIMPLE DESOLE ! JE TE DETESTE LUCY JANE HOLDEN ! » Son coeur saigna davantage dans sa poitrine, elle avait envie de mourir sur place. Il semblait lui en vouloir plus que jamais mais, la jeune femme gardait sa fierté et ne montrait rien. Elle cachait le désordre dans tête et le bain de sang dans son coeur. Elle lui laissait croire que tout ceci ne l'affectait pas parce qu'une nouvelle fois elle n'avait pas le droit de se montrer faible. Lucy Jane Holden, son nom complet, elle l'avait si rarement entendu prononcé avec autant de haine, en fait, elle l'avait très rarement entendu. Lucy était ce genre de poupée qu'on rêvait de prendre dans nos bras plutôt que de lui crier dessus mais, avec Chaz c'était un tout autre tableau. Habituellement, elle était Lucy le petit ange, si bien que personne ne l'avait jamais soupçonné pour ce qu'elle considérait comme le meurtre de sa mère. Oui, on ne juge que par les apparences.
Enfin, tout ceci était bien beau mais, Lucy était toujours dans une colère noire, il avait voulu la blesser, Lucy n'avait pas l'intention de le laisser faire sans prendre le soin de répliquer. « Visiblement, ta pétasse anorexique qui t'abandonnes si lâchement, tu ne la détestes pas tant que ça. Sinon, qu'est-ce que tu ferais là ? » À nouveau elle employait son ton de défi mais, cette fois, il y avait une pointe de mépris, d'arrogance. Elle n'insinuait pas qu'il l'aimait, du moins elle n'insinuait pas que ses sentiments, à elle, étaient partagés, elle le contraignait simplement à admettre qu'il tenait bien plus à elle que ce qu'il voulait lui faire croire. Elle jouait l'arrogance, au risque de perdre, elle en avait conscience plus que jamais et ça ne l'arrêtait pas. « Tu ne me détestes même pas assez pour me frapper alors, que tu le sais aussi bien que moi, je suis l'unique responsable. » Là, elle en avait fini et là, au fond d'elle, la demoiselle prenait peur. Elle se détestait quand elle faisait ça, à jouer de cette arrogance mais, la blondinette n'avait pas d'autres choix. Il l'avait blessé, elle en avait fait autant mais, là n'était pas le principal but de la manoeuvre. La jolie blonde offrait à Chaz une nouvelle occasion de supprimer celle qui détruisait sa vie. Oui, Lucy voulait vraiment qu'il soit heureux et elle n'avait pas de limite pour y parvenir. Cependant, la jeune femme ne se demandait même pas si le bonheur de son homme ne serait pas plutôt à ses côtés. Elle ne voulait pas y songer, elle ne voulait pas y croire et pourtant, elle devrait sûrement se poser la question.
Le jeune homme la repoussa contre le mur, cette fois, elle ne fut pas surprise et se laissait faire tout simplement, ne prêtant même plus attention à ses poignets; elle ne les sentait plus de toute façon. Cette fois, il s'éloigna d'elle, la jeune femme restant contre son mur sans cesser de l'observer. Elle avait envie de le tuer, il prenait à nouveau sa fiole d'alcool, prêt à l'ouvrir. Elle lui en voulait davantage, elle avait envie de tout détruire autour d'elle, de se détruire elle-même. Elle avait envie du sachet de cocaïne qui était dans sa chambre d'enfant. Le problème, c'est que dans l'immédiat elle ne pouvait pas et tout ce qu'elle trouva à faire c'est de lui lâcher la vérité sans tourner autour du pot, lui annonçant simplement la mort de son père. Elle sentie le jeune homme se bloquer sous le choc de sa déclaration, comprenait-il un peu mieux son départ ? Peut-être bien, oui. « Toutes mes condoléances. » C'est la seule chose que Chaz trouva à lui annoncer. Des condoléances, elle en avait eu pleins, plus ou moins sincères mais, personne ne comprenait la culpabilité qui rongeait la belle. Personne ne savait combien elle se sentait seule depuis la mort de son père. Cet événement l'avait détruit, elle et sa vie. La blondinette n'avait personne à qui en parler, même pas Chaz. Il lui en voulait bien trop, habituellement, il l'aurait pris dans ses bras musclés et si protecteurs mais, cette fois-ci, il en était hors de question. Finalement, il arrivait peut-être à se passer d'elle.
Elle avait vu l'incompréhension dans son regard et elle lui aurait volontiers expliqué mais, elle était encore focalisée sur cette fiole, persuadée que le jeune homme n'allait pas tarder à la torturer à nouveau et elle allait en avoir la preuve d'ici peu. « J'...euh ferais ... mieux d'y aller... » Non, elle n'avait pas l'intention de le laisser partir si bien qu'avant même que le jeune homme n'ait eu le temps de faire quoique ce soit la jeune femme se mettait en travers de son chemin. Elle ne le laisserait pas faire. Ni une ni deux, elle ne se laissa pas le temps de réfléchir que déjà elle était en train de mordre la main qui tenait fermement la fiole. Sous la surprise, Chaz fut contraint de lâcher et Lucy n'hésita pas une seconde à la récupérer. Elle s'éloigna au plus vite de lui, avant qu'il réagisse au quart de tour. Elle était définitivement foutue. Elle avait agi comme une gamine pour obtenir cette fiole mais, au moins elle l'avait eu, elle était vraiment capable de tout pour le protéger sauf, que là, son acte était déraisonnable. Chaz n'acceptait jamais qu'on touche à son alcool, pour son bien ou non, il n'en avait rien à foutre, quand il voulait boire il était capable du pire comme du meilleur. « Arrêtes avec ta merde Chaz ! Tu vaux bien plus que ça ! ». Elle avait déjà ouvert la fiole, s'il arrivait, soit elle buvait tout cul sec pour lui montrer combien c'était douloureux de le voir se faire du mal soit elle lâcherait tout sur le sol de cette saloperie de baraque. Elle le regardait, défiante, elle voulait savoir de quoi il était capable pour sa dose d'alcool alors qu'elle rêvait d'un rail de coke.
Sujet: Re: Et tu me manques, chaque seconde, de chaque minute, de chaque jour... (Chaz) Dim 20 Fév - 20:37
Mourir, c'est la seule chose dont il avait envie pour l'instant. Rien n'était important, il se sentait plus bas que terre. Pourquoi avait-il fallut qu'il vienne la voir ? Il aurait mieux fait d'écouter Maxence. Il était là depuis seulement quelques minutes et la situation avait déjà dégénéré. Au moins, lorsqu'il était à New York, il ne faisait de mal qu'à lui-même. Qu'est ce qu'il avait fait durant cette semaine ? Il avait bu des litres d'alcool, avait fait la fête chaque nuit et surtout avait frappé chaque personne s'approchant d'un peu trop près de lui. Il était ainsi, toujours à vouloir se détruire, à en avoir marre de cette vie qui ne menait à rien. Vivre sans elle, représentait une vie qui ne lui plaisait nullement alors il se détruisait. Il espérait que conduire ivre lui permettrait d'en finir avec cette vie sans sens. Malheureusement, il était toujours vivant et avait pris l'horrible décision de venir à Arrowsic. Il aurait dû la laisser en paix mais non, il avait voulu se faire plaisir et comprendre ce qui avait bien pu passer dans sa tête pour qu'elle le laisse tomber de cette manière. Le jeune homme était fier et ne changerait sans doute jamais ses mauvaises habitudes. Il aimait passer son temps à se faire n'importe quelle fille, à danser toute la nuit et à passer pour le conard de service. Non, il n'était pas un gars bien, il fumait tellement de cigarettes que le cancer du poumon le guettait. Le pire, c'était son alcoolisme, il ne pouvait vivre dans boire un verre. C'était son addiction, il ne pouvait vivre sans sentir cet état d'ivresse dans son tendre corps. Est-ce qu'il avait envie d'arrêter ? Non. A quoi cela servirait ? Il n'est qu'un bon à rien, un loser qui ne fera jamais rien d'intéressant de sa vie. Se détruire, c'est son seul moyen de survivre d'oublier rien qu'un instant que personne ne l'aime. Lui, bien cacher, il avait de l'amour à revendre mais il ne l'offrirait jamais à personne. Il ne savait comment aimer, ses parents ne lui avaient jamais montré ce sentiment et il ne voulait pas y goûter. L'amour, ce n'était qu'une chimère bousillant la vie et nous empêchant de nous amuser. Et pourtant, c'est l'amour qui l'avait conduit à venir ici près d'elle. Il était venu voir Lucy parce qu'elle était l'ange de sa vie. Il avait tellement besoin de ses explications, de comprendre ce qui avait pu la pousser à l'abandonner. La demoiselle n'en avait sans doute aucunement conscience mais elle l'avait laissé seul au monde. Ce sentiment d'abandon lui déchirait le coeur et l'âme. Tout son être n'était que souffrance et le seul moyen de la freine c'était l'alcool. Voilà pourquoi il avait bu une partie de la fiole devant la belle demoiselle. Il voulait se sentir bien et avoir la putain de force de lui dire ce qu'il ressentait au fond de son coeur. Il espérait des explications qui lui permettraient de retrouver un semblant de paix même si le départ de la demoiselle lui avait enlevé toute raison de vivre. Peut-être qu'il était venu la voir pour lui dire adieu avant de crever.
La violence s'était installée entre-eux. Ils voulaient tous les deux avoir raison. Le pire c'est qu'ils voulaient montrer à l'autre que leurs problèmes n'étaient point important par rapport à ceux de l'autre. Bien entendu, il n'y avait aucun gagnant. Chaque jour qui passait, ils se détruisaient tous les deux sans aucunes limites. Tout ce qui comptait s'était de montrer que l'on allait bien ce qui n'était nullement le cas. Chaz était pour le moment au summum de sa rage, chaque parole qu'il sortait, chaque action ne faisait que l'augmenter. Il criait au monde entier son mal-être et surtout son incapacité à se comporter de manière civilisée lorsqu'elle là. Il lui sortait d'ailleurs les pires vacheries au visage. Il voulait lui montrer que ses problèmes ne gâchaient nullement sa vie comparée aux siens. Elle l'attaquait sur son alcoolisme, il répliquait sur sa maladie. Le pire dans tout cela c'est qu'il voulait qu'elle s'en sorte, qu'elle mange normalement. Il en avait marre d'entendre l'eau coulée quand elle vidait son estomac et de voir si souvent ses côtes ressortir. Elle ne comprenait pas qu'elle bousillait sa vie ? Si mais lui n'imaginait nullement que la belle voyait les choses de la même manière que lui : Sauver l'autre tout en oubliant notre propre vie. « Ose me dire que l'alcool n'est pas un moyen de fuir tes problèmes. » Il n'aimait pas le ton qu'elle avait employé et cela ne fit que l'énerver davantage. Il ne voulait pas lui donner raison ni même accepter ce qu'elle disait. Il buvait et alors, ça ne faisait pas pour autant de lui une personne alcoolique. Rien que pour lui montrer qu'elle se trompait, il était à deux doigts de boire le restant de la bouteille, là, juste devant elle. Il voulait lui mettre en pleine face toutes ses souffrances qu'elle lui faisait endurer mais il n'y arrivait pas. Il l'aimait trop pour lui infliger cela. A la place, il prit son air dédaigneux de monsieur je m'en foutiste. Il voulait lui montrer que ça ne l'atteignait pas. « Je n'ai aucun problème ! Je ne passe pas ma vie à vomir dans des chiottes. ». Il était dur comme il l'avait si rarement été mais c'était pour son bien. Si elle le détestait, elle lui dirait toutes les raisons horribles qui l'avait poussé à partir et elle ne voudrait plus le voir. Chaz ne serait jamais assez bien pour elle. Il rendait sa vie encore plus compliquée mais il ne pouvait s'empêcher de venir la voir. Il avait ce besoin de la sentir près de lui pour avancer. Chaque jour, son égoïsme le dégoûtait davantage. Elle il lui allait quelqu'un qui la sauverait de tous ses problèmes mais il n'était malheureusement pas cet homme. Il n'était qu'un connard orgueilleux qui méritait tout simplement de pourrir en enfer.
A cet instant, la situation n'était encore qu'aux prémisses de la violence. La demoiselle n'avait pas encore sorti son arme la plus tranchante. En un seul mot, elle l'avait ramené plus de 15 ans en arrière quand il était encore sous la coupe de son père. Il revoyait le petit garçon qu'il était, tous les problèmes qu'il avait et ce mal être grandissait. L'appeler Jeremiah, c'était lui mettre en pleine face l'image de cet homme qu'il détestait plus que tout. Le jeune homme ne put continuer sa colère plus longtemps. Son père lui avait gâché la vie et rien qu'en évoquant son nom, elle rendait la sienne encore plus pénible. La rage en lui éclatait dans sa forme la plus abjecte. Sans pour autant frapper la demoiselle, il s'était saisi avec force de ses poignets. Il voulait lui faire mal car cette souffrance le dévorait de l'intérieur. Il ne savait pas comment la contenir et n'avait d'ailleurs aucune envie d'essayer. Il la regardait mais ce n'était pas l'image de la petite fille fragile qu'il voyait mais celle d'une femme qui l'avait abandonné comme tous les autres. Il lui en voulait tellement et déplaçait toute rage qu'il ressentait pour autrui sur la pauvre demoiselle. Qui plus est, il ne pouvait s'empêcher de crier pour lui montrer qu'elle devait arrêter de le pousser à bout. Cela ne semblait malheureusement pas marcher. C'était comme si la seule chose qu'elle attendait c'est qu'il lui fonce dessus et la tue à coup de poings. Le jeune homme continuait de s'énerver, de lui cracher des horreurs car elle l'avait abandonné. Sa Babe n'en avait rien eu à faire de lui. C'est sans doute ce qui le rendait le plus malheureux. Le jeune homme, pris dans son excès de rage ne se rendait même pas compte de l'horreur qu'il était en train de lui faire subir. Il l'avait poussé contre le mur et il avait tendu ce cri qu'elle avait essayé de retenir. Il se comportait comme un monstre qui ne méritait nullement le nom d'homme. Sa rage explosa par ce poing qu'il lança dans le mur si près de son visage qu'il aurait suffi d'une petite erreur pour qu'il lui casse quelque chose. Jamais il ne pourrait la frapper, c'était au-dessus de ses forces. Il pouvait lui faire peur ou bien mal mais pour qu'il en vienne à la gifler au pire, il fallait qu'il entre dans un point de non retour. Le pire dans la situation, ce n'était peut-être pas la violence dont il faisait preuve par ses mains mais celle qui suivait les mots qu'il sortait de bouche. Sa langue était telle un serpent qui touchait la demoiselle en plein coeur. Sa rage lui faisait dire la vérité mais remplit de haine. Il l'appelait madame l'anorexique tout en sachant que cela ne lui ferait nullement plaisir. Il avait horreur de cette maladie qui brisait chaque jour un peu plus la femme qu'il aimait. Parfois, il mêlait les deux forces de violences. Prenant, vivement les poignets de la belle pour l'approcher de lui il montrait sa rage mais ses mots étaient encore pire. Il lui disait qu'il la haïssait. D'une certaine manière c'était vrai mais il l'aimait d'un amour si fort qu'il était destructeur. Il lui en voulait au point que cet amour se transformait en haine. Il ne pouvait supporter qu'elle l'ait abandonné.
Chaque fois qu'il s'était attaqué à elle, s'était un peu de lui qu'il avait brisé. Il avait le coeur en miette et l'esprit en train de se déglinguer. Il y avait cette petite voix en lui qui lui disait de pardonner à la belle, de la prendre dans ses bras et de passer l'éponge mais il ne pouvait pas. Trop de fois, il avait plié pour en ressortir encore plus anéantit et son ego, amplifié par la rage ne le laisserait de toute façon pas faire. La belle était là, entre ses mains et il la regardait avec violence, sa respiration montrait que son coeur était en train de couleur qu'elle lui avait enfoncé un immense poignard qui ne partirait jamais. Est-ce que leurs cris avaient alerté les voisins ? Il s'en moquait, la police pouvait bien entrer que cela ne le calmerait pas. Il était venu pour entendre la vérité et il restait pour se détruire encore et encore. La demoiselle était d'ailleurs très forte à ce petit jeu. Il l'avait blessé en la traitant de la sorte mais elle s'apprêtait à faire pire par les mots qu'elle employait. « Visiblement, ta pétasse anorexique qui t'abandonnes si lâchement, tu ne la détestes pas tant que ça. Sinon, qu'est-ce que tu ferais là ? » Il n'aimait pas ce qu'elle disait et encore point la façon dont elle le faisait. Il serra encore plus fort l'emprise qu'il avait sur ses poignets cherchant un moyen de se calmer pour ne pas la frapper. Il n'aimait point qu'elle se traite de pétasse, il se demandait si elle disait cela à cause de la nuit qu'ils avaient passée ensemble. Il ne savait que faire et il resserra à nouveau son étreinte. Leur visage n'était qu'à quelques centimètres l'un de l'autre et il entendait autant sa respiration que la sienne mais ça ne changeait rien à ce qu'il ressentait dans son coeur totalement blessé. « Je voulais comprendre qui pouvait être assez abject pour abandonner la seule personne qui veut sauver la vie d'une pétasse anorexique. » Chaque mot était choisi avec soin, il ne lui avouait pas qu'il était venu ici parce qu'il l'aimait plus que tout. Il entrait dans son jeu et se tuait de la traiter de pétasse. Pour lui, elle n'en était nullement une mais il ne pouvait pas la laisser gagner. Il avait besoin d'avoir le contrôle pour ne pas perdre totalement les pédales. « Tu ne me détestes même pas assez pour me frapper alors, que tu le sais aussi bien que moi, je suis l'unique responsable. » Quelque chose se passa dans le regard du garçon, comme si son esprit avait compris ce qu'il s'apprêtait à faire. Lâchant les poignets de la demoiselle, il la regarda droit dans les yeux avant de la gifler. Le problème c'est que cela ressemblait plus à une tape d'enfant qu'à une véritable baffe. Il n'arrivait pas à la blesser volontairement mais il n'avouerait jamais que la demoiselle avait un tant soit peu raison. Il ne pouvait, cela reviendrait à signer son arrêt de mort. « Je te déteste bien plus que tu ne pourras jamais l'imaginer ! » Il ne revenait pas sur la part de responsabilité de la demoiselle. Il n'arrivait pas à tout lui mettre sur le dos même s'il savait que si elle n'était point partie, rien de tout cela ne se serait passé.
Boire cette fiole. Cette fois-ci, il voulait le faire volontairement pour montrer à la demoiselle qu'il était indépendant et que même si elle faisait tout son possible pour le mettre en colère, il pouvait faire ce dont il avait envie. C'était une tentative désespérée d'un homme qui l'était tout autant. Si la belle ne s'était pas mise à parler de la mort de son père, il l'aurait bu tout entière. Néanmoins, il ne fit rien. La nouvelle l'avait totalement bloqué. Il se demandait comment elle allait sans pour autant poser la question. Lucy l'avait trop blessé pour qu'il revienne en rampant. Le jeune homme avait pourtant cette putain d'envie de la prendre dans ses bras mais il ne pouvait pas. Il lui lança la phrase bateau que l'on dit lors des enterrements. Il était perdu, ne savait pas quoi dire et c'est tout ce qui était sorti. Le jeune homme s'était un peu calmé du moins assez pour remarquer les dégâts qu'il venait de causer. Il ne pouvait pas rester, sa gorge le brûlait, il devait boire mais pas ici, dans un lieu ou personne ne lui reprocherait son penchant pour la boisson. C'est pour cela qu'il décida de s'en aller. Lucy avait assez souffert, le jeune homme avait sorti la vielle excuse qu'il devait s'en aller espérant que la demoiselle ne l'empêcherait pas de partir. Malheureusement, c'était très mal connaître la demoiselle. Il n'avait pas encore ouvert la porte que la demoiselle s'était rapprochée de lui, sans un mot. Il la vit si rapide se saisir de sa main et la mordre. Elle était folle ! C'était la seule explication. Le jeune homme poussa un cri de douleur et il lâcha la fiole. Le peu de rage qu'il avait perdu était revenue à vitesse grand V. S'il y avait bien une chose qui le mettait hors de lui c'est que l'on ose toucher à sa boisson. Sa respiration se faisait plus que difficilement et ses yeux n'étaient que des braises ardentes de rage. « Arrêtes avec ta merde Chaz ! Tu vaux bien plus que ça ! ». Le jeune homme lâcha un immense cri tandis que la demoiselle s'éloignait. Il voulait sa dose d'alcool. La seule et unique chose qu'il ne pouvait pardonner à personne, même pas à Lucy c'est que l'on touche à ses bouteilles. Elle ne comprenait pas qu'il en avait besoin ! Que s'en cela il se sentait tellement minable que l'idée de se tirer une balle dans la tête lui semblait l'hypothèse la plus judicieuse. « REND-MOI CETTE FIOLE ! JE NE RIGOLE PAS LUCY DONNE-LA-MOI ! TOUT DE SUITE ! DONNE ! » La demoiselle fit un petit sourire en coin. Elle n'allait pas lui rendre. Chaz commença à courir après une Lucy qui avait décidé de ne pas le laisser l'avoir aussi facilement. Ils firent ainsi le tour de la maison. Toutes les cinq secondes on entendait le jeune homme crier « DONNES-MOI CETTE FIOLE ! » Il était prêt à tout pour l'avoir, le jeune homme avait dépassé son point de non-retour. Arrivant une fois de plus dans la hall d'entrée, il la vit se diriger vers les escaliers et lui sauta dessus pour l'empêcher de monter. Ils furent tous les deux sur le sol mais la demoiselle se relevait déjà. Sans attend une seconde, il lui saisit le bras où il n'y avait pas la drogue. « TU VAS ME LA RENDRE SALLE GARCE!!! » Jamais il ne l'avait appelé ainsi mais il était trop hargneux pour s'en rendre compte de ce qu'il était en train de dire. La demoiselle tenait si fort la fiole qu'il ne réussit pas à le lui prendre. Il la poussa de toutes ses forces contre un mur espérant que le choc lui ferait lâcher l'objet. Cela ne marcha pas, il prit alors son bras qu'il tordit doucement mais la belle supportait bien mieux la douleur qu'il ne l'aurait pensé. La regardant droit dans les yeux, il la gifla une fois puis une seconde pour qu'elle lâche ce qu'elle tenait dans ses mains. « RENDS-MOI MON WHISKY JE T’EN SUPPLIE ! » La demoiselle ne réagissait pas. En face de lui, ce n'était plus sa meilleure amie mais une fille qui l'empêchait de voir la vie du bon côté. Sa main parti d'un seul coup, beaucoup plus fort que les coups précédents. La demoiselle se retrouva au sol et un mince filet de sang commençait à couler d'une blessure sur son front. Le jeune homme venait de mettre à terre la femme qu'il aimait mais ça n'avait pas d'importance. Il prit la fiole et la tenait dans ses mains, tout heureux de pouvoir la boire quand il remarqua le massacre qu'il venait de faire...
Il jeta la fiole au loin sans la boire. « LUCYYYYYYYYYYYYYYYYYY ! » Ses yeux se remplirent de larmes. Il comprenait seulement maintenant ce qu'il lui avait fait subir. Sans attendre une seconde, il alla dans la cuisine et prit un essuie pour essayer le sang qui coulait de la plaie. « MON AMOUR REVEILLES-TOI ! PITIÉ REVEILLES-TOI MA BABE ! ». Il tenait la tête de la demoiselle sur ses genoux mais ne la tenait que pour l'empêcher de sombrer. Elle n'était pas morte, il avait eu de la chance. Chaz ne s'était jamais autant détesté qu'à cet instant. Lorsque le sang arrêta de couler, il enleva son pull et mit la tête de sa bien aimée dessus avant d'aller se coincer contre le mur. Il pleurait toujours, s'en voulant comme un dingue de ce qu'il venait de lui faire subir. Il n'était qu'un monstre qui avait faillit la tuer pour des malheureuses gouttes d'alcool. Le jeune homme se détestait comme jamais et il envoyait ses poings dans le carrelage pour se faire le plus de mal possible. Il ne méritait plus que vivre. Il n’avait qu’une envie, s’en aller, prendre sa voiture et aller se jeter du pont le plus proche. Sa vie n’avait plus aucun sens maintenant. Il venait de perdre à jamais sa seule raison de vivre…
Sujet: Re: Et tu me manques, chaque seconde, de chaque minute, de chaque jour... (Chaz) Mar 22 Fév - 13:35
Chaque jour qui passait était source de souffrance pour les deux amants. Chaque jour, ils se détruisaient un peu plus. Chaque jour, ils souffraient. Pourtant, aucun des deux ne montraient sa souffrance, ils se bornaient à faire comme ci tout allait bien, comme ci Lucy ne rêvait pas de prendre sa dernière ligne de cocaïne, comme si Chaz ne rêvait pas que chaque goutte d'alcool soit la dernière. Ils passaient leur temps à se voiler la face alors que chaque jour ils s'enfonçaient un peu plus dans leur connerie. Lucy était épuisée de tout cela, de voir l'homme de sa vie au fond du gouffre. Comment pouvait-elle vivre si lui-même n'était pas fichu de vivre pleinement, d'être heureux. Elle était à bout, mentalement, physiquement, elle rêvait de découvrir la mort à chaque seconde de sa pitoyable vie. Elle ignorait ce qui la maintenait en vie, peut-être voulait-elle encore protéger Chaz, de l'alcool, de lui-même et surtout d'elle-même. Enfin, elle était lasse et depuis plus d'une semaine, l'idée de la mort l'envahissait, elle était devenue sa confidente et chaque instant la poupée blonde s'en rapprochait et ce, même sans toucher à la drogue. Oui, elle voulait vraiment quitter cet univers qui semblait vouloir meurtrir son coeur, elle ne voulait plus payer les conséquences d'un départ qu'elle n'avait pas souhaité. Depuis une semaine, elle ne vivait plus, elle survivait parce que Chaz était sa raison de vivre et qu'il n'était plus à ses côtés. La faute à qui, on ne se demande même pas. Pourtant, elle n'avait jamais voulu ça mais, de toute façon c'était mieux pour lui du moins, c'est-ce qu'elle pensait.
Néanmoins, Chaz ne semblait pas de cet avis puisqu'il avait quitté New York pour la retrouver, pour lui montrer sa rage, pour la blesser, l'anéantir. Il y arrivait à la perfection et Lucy se laissait envahir par ses pensées morbides. Enfin, la douce poupée ne pouvait pas rester là sans régir. Elle l'attaquait sur ce qu'elle détestait le plus chez lui, son alcoolisme. Elle voulait qu'il arrête l'alcool, qu'il accepte sa maladie -oui parce que l'alcoolisme est une maladie en plus d'être une addiction.- elle voulait vraiment qu'il aille mieux, elle était prête à tout pour ça mais, Chaz n'était nullement de cet avis. Il n'aimait pas le ton qu'elle employait, elle le savait. La douce savait aussi que jamais il ne lui accorderait pas raison, il ne pouvait pas la laisser gagner, il ne pouvait pas accepter qu'il était alcoolique. Elle ne s'attendait pas à un miracle, elle savait qu'il nierait en bloc mais, elle continuait quand même. « Je n'ai aucun problème ! Je ne passe pas ma vie à vomir dans des chiottes. » Il avait cet air insupportable du mec qui se fou de tout et Lucy sentait son coeur l'assassiner en martelant sa poitrine. Elle faisait comme lui, elle faisait comme si ses remarques ne l'atteignait pas mais, son coeur était actuellement en phase terminale. Ils s'étaient plusieurs fois disputés à propos de son anorexie mais, jamais ô grand jamais il n'avait été si dur avec elle. La blondinette aurait voulu laisser couler ses larmes mais, elle se l'interdisait formellement. Alors, oui, elle continuait à ne rien laisser paraître, elle abordait son petit regard méprisant. « Moi, au moins, je ne me voile pas la face. » Elle avait ce petit sourire en coin presque moqueur, elle n'avait jamais nié son anorexie, elle ne se battait plus contre elle, c'était différent. Elle était épuisée de voir tous ses efforts vains alors, elle avait cessé de faire des efforts, elle pouvait bien perdre un os qu'elle s'en moquait. Oui, elle l'assumait alors, que Chaz n'assumait absolument pas d'être alcoolique, pourtant, c'était ce qu'il était. Il était véritablement capable de tout pour l'alcool et ça, Lucy n'allait pas tarder à en avoir la preuve.
La situation aurait pu rester intacte, sans se dégrader du moins, l'un comme l'autre se contentant de tuer l'autre à coup de mots assassins mais, ce ne fut pas le cas. La douce Lucy avait prononcé un mot interdit, volontairement, " Jeremiah ", il détestait qu'on le nomme ainsi, elle le savait pertinemment. Elle avait voulu le faire réagir, c'était réussi, ils avaient atteint les préliminaires de la violence. Chaz ne contenait plus sa violence, les poignets de la blondinette payaient, alors, les conséquences de ses mots. Elle savait qu'il n'en pouvait plus, qu'il voulait tout casser et la barbie ne l'aidait pas, bien au contraire, elle voulait qu'il craque pour qu'il soit enfin libéré. Il ne voyait plus sa meilleure amie face à lui, elle en avait conscience et endurait la douleur en silence. Dans ses cris, il lui prouvait qu'il lui en voulait, qu'elle devait, cesser de le pousser à bout mais, il n'en était pas question. Elle ne pouvait pas arrêter de le provoquer, de le pousser à bout toujours parce qu'elle voulait qu'il aille mieux et s'il devait s'en prendre à elle pour ça, elle était prête. Elle encaissait tout c'était à croire qu'elle ne tenait vraiment pas à sa vie. Mais, en même temps, c'était le cas, elle n'avait plus aucun goût à la vie, alors, vivre ou mourir, ça lui importait peu. De plus, son tendre amant croyait qu'elle se moquait de lui, qu'elle n'en avait rien à foutre de lui, or, c'était une bêtise monumentale. Elle tenait à lui plus qu'à quiconque, plus qu'à sa propre vie et ce n'était pas des paroles en l'air. C'est alors qu'il la poussa contre le mur, la demoiselle laissant un cri étouffé lui échapper. Il n'était plus lui-même et elle l'avait bien cherché. Le poing du beau brun dans le mur, il était dans un excès de colère certain. Ce poing aurait pu être pour elle mais, il ne la frappait jamais ou alors il la giflerais, tout au pire. Lucy se laissait entraîner dans sa violence, sans rien dire, ce qui la tuait n'était pas la violence physique dont il faisait preuve mais, bien les couteaux qu'il plantait dans son coeur par ses mots violents et empoisonnés. C'était les paroles qu'il prononçait qui assommaient Lucy de douleur, qui faisait d'elle une demoiselle au coeur déchiré.
Tout ce vacarme avait très certainement alerté les voisins et Lucy savait déjà que dès demain, ils jugeraient qu'elle était comme sa mère sans comprendre que là, ce n'était pas elle qui levait la main sur son amant. Mais, pour l'heure, elle s'en foutait. Les voisins, les commérages, tout ça était sans importance. Elle n'avait que Chaz en tête, son bourreau qu'elle aimait tant. Elle savait que jamais il ne lui pardonnerait son départ et elle ne lui demandait pas ça, elle n'attendait pas l'impossible de lui. Elle l'avait laissé et il ne lui pardonnerait pas. La douce s'était faite à cette idée, peut-être pour ne pas espérer, pour ne pas risquer la déception. D'autre part, tout ceci se voyait dans son regard, il avait bien trop de haine pour lui pardonner quoique ce soit. Il n'était pas en état de lui offrir la lune, c'était la haine et la colère qui guidaient chacun de ses pas, chacun de ses mots, chacun de ses gestes. Malgré cette colère et cette haine apparente ainsi que toute cette violence, la douce Lucy ne se laissait pas décourager, il l'avait blessé, elle en faisait autant, tout en le provocant pour toujours plus le pousser à bout. Il serra plus fort son emprise sur elle et évidemment, elle grimaça, se forçant à ne pas crier. Elle savait qu'il rêvait de la frapper et son regard, à elle, ne cessait de le pousser à commettre un tel acte. Pétasse, c'était le mot qu'elle avait employé pour se qualifier, à ses yeux c'était ce qu'elle était capable d'être. Il n'y avait aucune référence à la nuit qu'ils avaient passé tous les deux. Non, elle n'avait pas besoin de lui pour être une pétasse, elle était persuadée de ne pas être une fille bien et ce, depuis la nuit des temps. Il resserra encore et la jeune femme du se mordre l'intérieur de la joue pour ne pas hurler de douleur mais, elle résistait, craquer n'était pas dans ses habitudes. Elle l'avait véritablement blessé c'était une évidence. « Je voulais comprendre qui pouvait être assez abject pour abandonner la seule personne qui veut sauver la vie d'une pétasse anorexique. » Son coeur se brisa sous le choc, cessa le battre l'espace d'un instant pour reprendre de plus belle, martelant sa poitrine, il allait explosé et Lucy était à bout de souffle, l'esprit en vrac, le coeur bousillé, piétiné et la belle continuait à jouer les fières sans relâche. D'ailleurs la belle en rajouta une couche. Ceci aurait pu être la phrase de trop puisque Chaz la gifla mais, cette gifle n'en était pas une, elle ressemblait davantage à une gifle d'enfant qu'à un acte de haine. Il prouvait à Lucy qu'elle avait raison, il ne détestait pas assez la belle pour lui infliger une vraie gifle. Bien sûr, il ne l'admettrait pas mais, blondie le savait. Il lâcha ses poignets avant de cracher. « Je te déteste bien plus que tu ne pourras jamais l'imaginer ! » Elle esquissa un petit sourire en coin, faisant celle qui ni croyait pas un mot. Au fond d'elle, c'était l'apocalypse, elle espérait vraiment qu'il ne pensait pas ce qu'il lui disait là parce que sans son amour, elle était foutue. Sans celui qui était censé être son meilleur ami elle n'était plus rien. « Je n’ai jamais dit que je voulais qu’on me sauve la vie. » ça, c’était en réponse à sa première déclaration. Elle savait que ça n’allait pas lui plaire, que son air hautain allait l’exaspérer mais, indirectement, elle venait de lui confier qu’elle ne tenait pas à sa vie et ça c’était certainement ce qui risquait de blesser l’apollon. Par rapport à sa déclaration de haine, elle n’ajouta rien, son sourire en disait suffisamment, elle n’y croyait pas, du moins officiellement, elle n’y croyait pas.
Puis, le jeune homme désespéré eu envie d'alcool, de faire un acte tout autant désespéré, certainement pour prouver à Lucy qu'elle ne contrôlait rien. Qu'il était libre, qu'elle n'avait pas d'ordre à lui donner. Il pouvait boire sans son autorisation, il s'en moquait. Mais, malgré son envie, son besoin, son désir, il fut bloqué par ce qu'avait traversé la belle. La mort d'un être cher, le seul homme qui l'avait toujours comblé d'amour. Il avait joué tous les rôles, papa, maman, confident, grand frère, à tour de rôle papa gâteau ou papa sévère. Il avait couvert sa fille d'amour et elle lui devait beaucoup, elle n'avait pas hésité à quitter l'homme de sa vie pour l'enterrer, pour un dernier hommage. Pourtant, elle savait que si ce père formidable était toujours vivant, il lui aurait botté les fesses pour qu'elle court après le bonheur et qu'elle retrouve les bras de Chaz. Hélas, il n'était plus de ce monde.
Mal à l'aise, le bel apollon espérait s'exiler avec un excuse bidon à laquelle Lucy ne croyait pas. S'il avait cru que la belle ne réagirait pas, il s'était trompé, ce n'était pas dans sa nature de regarder l'homme de sa vie partir pour faire ce qu'elle détestait. Soit, elle avait conscience que Chaz voulait boire et elle n'avait pas l'intention de le laisser faire. En moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, la poupée se retrouvait dans les pattes de Chaz, prête à lui éviter une connerie, prête à lui retirer son alcool. Un cri de douleur, la main qui lâche la fiole. Sauvage, voilà ce qu'était Lucy, une petite sauvageonne, qui irait mordre son meilleur ami pour l'empêcher de boire ? Il y avait un tas d'autres solution mais, elle avait agi à l'instinct. En l'occurrence, un instinct animal chez elle pour le coup. La rage avait plus que jamais pris le contrôle du beau brun et Lucy commençait à prendre peur au fond d'elle. Voler l'alcool de sa raison de vivre, elle devait être complètement inconsciente. Néanmoins, elle ne se laissait pas décourager, même si elle s'éloignait du beau brun. Chaz lâcha un cri de colère qui pour tout vous dire provoqua un léger frisson dans le dos de la jolie blondinette. Elle le regardait droit dans les yeux, espérant qu'il reste calme mais, c'était bien mal le connaître. Ses bouteilles d'alcool étaient aussi précieuses que des bébés aux yeux du bel apollon. « REND-MOI CETTE FIOLE ! JE NE RIGOLE PAS LUCY DONNE-LA-MOI ! TOUT DE SUITE ! DONNE ! » Lucy afficha ce petit sourire en coin, moqueur, là il prenait ses rêves pour la réalité. Jamais elle ne lui rendrait cette fiole, elle refusait catégoriquement de lui rendre son ticket pour l'autodestruction.
C'est là que débuta une course dans toute la maison, Chaz lâchant des « DONNES-MOI CETTE FIOLE ! » dès qu'il en avait l'occasion. Les courses poursuites dans les maisons, c'était une habitude chez eux mais, même en courant pour sauver sa peau, Lucy ne pouvait s'empêcher de penser à la dernière fois, à New York. Cette fameuse course qui avait fini par laisser entrevoir leur amour passionnel dans le lit du beau brun. Évidemment, elle savait déjà que celle-ci ne se finirait pas de la sorte, c'était certainement ce qui la poussait à accélérer. Ce qu'elle ignorait encore, c'est que cette fameuse course allait vraiment devenir différente de toutes les autres. Soit, une nouvelle fois la jeune femme s'apprêtait à monter les escaliers mais, Chaz ne lui en laissa pas l'occasion cette fois. En un rien de temps la jeune femme se retrouva à terre avec lui, sans comprendre ce qui lui arrivait. Néanmoins, elle ne tarda pas à se relever, prête à repartir de plus belle. Chaz lui attrapa le bras, la jeune femme tournant alors son visage vers lui sans lui rendre ce qu'il voulait. « TU VAS ME LA RENDRE SALLE GARCE!!! » Jamais il ne l'avait traité comme ça et Lucy n'en devenait que plus têtue, jamais elle ne lui rendrait cette fiole de son grès. Elle ne devait pas lui rendre, Chaz n'avait jamais été compréhensif avec la drogue, pourquoi le serait-elle avec l'alcool ? Elle ne voulait pas le voir se détruire ainsi et elle était prête à tout pour l'en empêcher. Elle tenait fermement la fiole, refusant catégoriquement de lâcher provoquant une rage intensive chez son tendre amant. C'est alors qu'elle se retrouva propulser contre le mur avec une force et une violence démesurée. Le souffle de la belle se trouva alors saccadé. Elle l'avait cherché, elle l'avait trouvé, elle découvrait alors ce que le beau brun était capable de faire pour ses quelques gouttes d'alcool, pour son moment d'évasion. Elle le regardait dans les yeux, il en mourrait d'envie, il voulait son alcool et Lucy se devait de résister. Il avait certainement lu dans son regard qu'elle n'était pas prête à abandonner, sans comprendre que tout cela c'était pour le protéger. Oui, il avait certainement compris tout cela et la blondinette reçut une violente claque en pleine figure. Une nouvelle fois, elle ne dit rien, se concentrant sur sa respiration saccadé. Elle le laissait frapper, si cela lui faisait du bien mais, jamais elle ne lui rendrait. Dans son état normal, jamais il n'aurait levé la main sur elle, l'alcool le rendait fou, elle en avait la preuve. « RENDS-MOI MON WHISKY JE T'EN SUPPLIE ! » Elle fit un mouvement négatif de la tête, le regard plein de détermination. C'est certainement ce qui poussa Chaz à lui donner un coup encore plus violent que tous les autres. La jeune femme se retrouva alors au sol, une plaie sur le front.
Elle avait la respiration saccadée, elle n'en pouvait plus, elle était épuisée et elle avait été contrainte de lâcher ce pourquoi elle s'était battue. À l'instant même, elle aurait voulu qu'il la gratifie de coups supplémentaires. Elle voulait qu'il la frappe encore pour pouvoir oublier qu'elle avait été suffisamment lâche pour lui offrir son ticket pour l'enfer. Non, elle ne pensait pas de façon rationnelle. N'importe qui en aurait voulu à Chaz pour les coups, n'importe qui aurait haï Chaz, n'importe qui aurait abandonné face à Chaz. Mais, Lucy n'était pas n'importe qui, elle était sa meilleure amie, elle était surtout folle amoureuse de lui et incapable de lui en vouloir. Elle s'en voulait uniquement à elle-même. Abandonner ce combat contre l'alcool, abandonner Chaz, elle ne faisait que des conneries avec lui en ce moment et chaque seconde qui passait elle avait l'impression de le perdre. Oui, au lieu d'en vouloir au beau brun elle s'en voulait. Elle l'avait provoqué, comment pourrait-elle lui en vouloir ? Elle l'avait incité à la frapper. Allonger sur le sol, elle voulait lui dire combien elle était désolée, pour tout, pour l'avoir abandonné, pour l'avoir provoqué, pour ne pas lui avoir donné les explications qu'il attendait.
Elle voulait s'abandonner à ses larmes, ne plus bouger, ne plus respirer, oublier jusqu'où Chaz était capable d'aller pour l'alcool. Elle ferma lentement les paupières sans prêter attention au cri de Chaz qui lui semblait soudainement si lointain. « LUCYYYYYYYYYYYYYYYYYY ! ». C'était presque comme une berceuse, elle n'avait plus envie de se prendre la tête, elle se laissait totalement aller, trop épuisée pour débuter un nouveau combat face à Chaz. Elle sentie alors, que le beau brun essuyait le sang sur son front d'un geste tendre, elle ne disait rien, elle se laissait faire une nouvelle fois. Il fallait croire qu'elle n'était bonne qu'à ça par moment. « MON AMOUR REVEILLES-TOI ! PITIÉ REVEILLES-TOI MA BABE ! » Là, Lucy pensait que tout ceci n'était qu'hallucination auditive, elle pensait qu'elle se perdait à nouveau dans ses rêves et ne trouvait pas bon d'ouvrir les yeux. Il posa alors la tête de blondie sur ses genoux, la demoiselle ne daignant toujours pas à croire à la réalité des événements. L'apollon retira alors son pull pour le poser sous la tête de la blondinette. Elle entendait ses poings frapper dans le carrelage, la situation lui semblait soudainement plus réelle, comme si la violence lui prouvait qu'elle n'était pas en train de rêver. Une larme de Chaz tomba doucement sur la joue de la douce. Ce ne fut qu'à ce moment-là qu'elle ouvrit doucement les paupières, retrouvant Chaz dans un état qui ne lui plaisait pas. Le voir pleurer pour elle, la miss n'y était tout simplement pas habituée et elle ne voulait pas prendre cette habitude, elle détestait le faire pleurer.
Elle se redressa alors, de façon à ce que son visage soit au même niveau que celui de Chaz. Elle passa doucement une main sur son visage, son regard laissant deviner l'incompréhension de la belle. « Je suis désolée. » Elle se mordit la lèvre inférieure, il n'y avait pas plus sincère comme excuse, elle était désolée, on ne pouvait pas dire les choses autrement, ce qui était compliqué c'était de savoir pourquoi elle l'était. Il y avait tellement de raisons pour lesquelles elle était désolée en fait. Elle fit glisser sa main dans son cou avant que l'autre ne se mêle à celle du beau jeune homme. Elle nicha alors sa tête dans le cou de son amant, laissant ses larmes rouler le long de ses joues. Elle n'en pouvait plus de sa battre, de jouer les fières, elle se laissait aller, tant pis pour les larmes. « J'voulais pas partir Chaz, je t'assure j'voulais pas. Je suis désolée » Ce n'était qu'un murmure au creux de l'oreille de son tendre amour. Les larmes coulaient de plus belle sur ses joues, elle ne voulait plus le quitter, elle voulait qu'il reste, même quelques minutes. Elle avait besoin de sentir sa présence, elle avait besoin de lui. Elle était prête à tout lui expliquer, il n'avait qu'à lui demander. Elle restait blottie contre lui, refusant de le quitter. « Reste avec moi, juste un peu, s'il te plait. » Elle ne lui demandait pas la lune, elle ne lui demandait pas plus de quelques minutes dans ses bras alors qu'elle retirait sa tête du creux de son coup pour se perdre dans son regard et essuyer du bout de ses doigts les larmes sur son visage d'homme fort. « Pleures pas, surtout pas pour moi, amour. » Elle reprenait ses réflexes de meilleure amie, ses petits surnoms qui dissimulaient tout l'amour qu'elle avait pour lui.
Sujet: Re: Et tu me manques, chaque seconde, de chaque minute, de chaque jour... (Chaz) Ven 25 Fév - 21:17
La vie ne se déroule jamais comme on l'avait prévu. Le jeune homme en avait un excellent exemple juste devant ses yeux. Il était en train de vivre une situation qu'il n'aurait même pas imaginé dans ses pires cauchemars. Pourquoi tout allait de travers ? Ses intentions en venant ici n'étaient pourtant pas des plus néfastes. Tout ce qu'il voulait, c'est apprendre ce qui avait bien pu passer dans la tête de la personne qu'il aimait le plus pour qu'elle s'en aille avec un simple mot sur un oreiller. Il avait besoin de comprendre ce qu'il avait bien pu faire de mal pour que tout s'envenime à ce point. Le photographe avait tout simplement la nécessité de se rassurer quelque peu. Tout homme serait surpris de constater qu'une demoiselle avec qui on aurait passé la nuit s'en va au petit matin avec un désolé. Pour lui, c'était encore plus compliqué. Il y avait le meilleur ami, en lui, qui ne pouvait s'empêcher de s'inquiéter. Comment une personne que l'on connaît depuis plus de quatre ans peut s'en aller sans même une explication ? Il ne le comprenait pas et s'en rendait responsable. Elle était partie juste après qu'ils n'aient eu la plus merveilleuse nuit de toute sa vie. Est-ce que, sans le vouloir, pris dans son envie, il l'avait obligé à faire quelque chose qu'elle avait en horreur ? Peut-être qu'elle regrettait tellement d'avoir couché avec un bon à rien qu'elle s'en était allée. Le jeune homme imaginait que tout était de sa faute et d'une certaine manière, il n'avait pas totalement tord. Bien entendu, que la demoiselle était partie mais c'est lui qui avait tout tenté pour la retrouver. Tous les actes qu'il avait commis depuis son départ n'était dû qu'à lui-même. Le résultat était bien loin d'être réjouissant : bagarre, conduite en état d'ivresse et surtout cette violence qui s'installait confortablement. Pourtant, tout cela n'était rien en comparaison à ce qui allait se passer dans peu de temps.
Une seule action de la part de Chaz avait rendu l'ambiance plus que délicate. Il avait, devant la belle, bu une fiole contentant de l'alcool. Pour lui, ce n'était qu'un moyen de se calmer et enfin lâcher cette vérité qui lui déchirait l'âme. Pour la belle Lucy, c'était tout à fait différent. Il avait agi comme un parfait crétin et fait exactement ce que la demoiselle avait en horreur. Pour une fois, il ne l'avait point fait exprès. Le stress mêlé à son envie de boire l'avait rendu avec l'intelligence d'une simple huître. Il avait commis la première erreur même si, dans son esprit, ne s'en était pas vraiment une. Le jeune homme avait simplement fait ce pourquoi il est doué : se mettre dans la merde. La belle avait malheureusement décidé de ne pas le laisser faire et s'était énervé contre lui. Chaz ne se laissait faire par personne et entendre quelqu'un lui donner des ordres, c'était bien au-dessus de ce qu'il pouvait supporter. Alors, il avait, comme à son habitude, répondu. Le problème c'est qu'il avait tellement de violence et de rancœurs accumulées qu'il ne parlait point comme à son habitude. La plupart du temps, lorsqu'elle était énervée, il essayait de lui faire entendre raison sans pour autant dépasser une certaine limite. Aujourd'hui, il n'avait point suivi cette façon de faire. Il avait lâché, sans un état de colère, des choses plus que dégoûtantes. Le beau brun n'avait pas hésité une seule seconde à l'attaquer sur son anorexie. Ce n'était, au fond, que justice. Elle le traitait d'alcoolique, il lui répondait qu'elle se faisait vomir. Heureusement qu'il ne regardait pas les yeux de la belle à cet instant,il y aurait vu tout le mal que ses mots lui faisaient. Bien entendu, chaque fois qu'elle parlait, elle lui en faisait aussi mais dans une autre mesure. Le jeune homme était totalement capable d'encaisser ce qu'on pouvait dire de lui car il ne se voyait nullement comme une bonne personne. Néanmoins, il n'aimait nullement que sa Babe le voie de cette manière, il l'aimait tellement.
Les mots, voilà ce qui blessait le plus et la demoiselle était plus que douer dans ce domaine. Il lui avait dit qu'il n'avait aucun problème et elle lui répondait de cette manière. « Moi, au moins, je ne me voile pas la face. » Il n'aimait pas le ton qu'elle employait et toute cette attitude qu'elle se donnait et que je faisais que la rendre encore plus détestable. Le problème, c'est que son amour pour elle l'empêchait de lui faire du mal. Il écoutait tout ce qu'elle disait sans pour autant la croire. Non, il ne se voilait pas la face, pour lui, boire chaque jour comme un trou ce n'était pas un problème simplement le seul moyen qu'il avait trouvé pour supporter sa vie de merde. Chaz n'allait pourtant jamais lui avouer cela. Il possédait sa fierté et parler à la demoiselle de sa vie totalement pourrie n'était pas dans ses options. « Je ne me voile pas la face, je n'ai aucun problème. » Ce n'était ni un mensonge, ni une vérité, simplement une façon de voir les choses qui ne lui apporteraient sans doute pas que des bonnes choses. Toujours cacher ce que l'on ressentait rendait les rapports avec les autres beaucoup trop conflictuels et le jeune homme en eut la preuve quand sa douce Babe l'appela Jeremiah. S'il avait parlé avec la demoiselle de tout le mal que son père lui avait fait et de l'horreur que lui apportait la signification de ce prénom. Bien entendu, il ne lui dirait jamais et se conterait d'entrer dans la pire des rages dès qu'elle oserait l'appeler de la sorte. La demoiselle pouvait d'ailleurs observer l'effet que ce prénom avait sur lui. Chaz lui serrait les poignets si fort que c'était un miracle que ses derniers ne se soient pas cassés. Le jeune homme était bien loin de ressembler à un bodybuildé professionnel mais il était plus fort que son corps ne le laissait paraître. La violence était son moyen de s'exprimer et il augmentait chaque seconde un peu plus. Lucy le cherchait, il en avait conscience mais ne pouvait s'empêcher de réagir même s'il s'en mordrait les doigts.
Pendant ses quatre ans, ce n'était pas la première fois qu'ils se disputaient mais aujourd'hui, tous les éléments étaient réunis pour que ça tourne au drame. Il y avait le manque d'alcool, la violence exacerbé, leur attitude à chacun et surtout cette peine qui embrumait leur coeur. La haine était aussi présence chez Chaz. Il s'en voulait d'avoir laissé la douce partir, de ne pas s'être réveillé et surtout d'être revenu. Bien entendu, le jeune homme en voulait aussi énormément à sa douce. Ce n'était pourtant pas de la haine mais une immense plaie qui lui bouffait le coeur. Pour une fois, il n'arrivait pas à lui pardonner le mal qu'elle lui avait fait. C'était au-dessus de ses forces. La douce ne pouvait malheureusement pas comprendre ce qui se passait dans le coeur du brun fier comme il ne pourrait jamais deviner ce qu'avait en tête la belle blondinette. Alors, ils se criaient dessus, se traitaient de tous les noms et peinaient l'autre à un point inimaginable. La belle jouait avec ses nerfs, lui montrait par a + b qu'il avait tort et il détestait cela. Cependant, il aimait encore moins que la douce se traite de petasse anorexique. Il ne l'avait jamais vu comme une fille facile qui se montre méchante avec tout le monde. Sur le coup de la colère, il n'avait pas résisté et avait employé ses mots pour se défendre. Sa langue le brûlait et la belle reprit son attaque. Elle insinuait qu'il était faible parce qu'il ne voulait pas la frapper. La vérité était différente, il ne supportait pas de lever la main sur la seule personne qui lui donnait envie de vivre. La frapper, c'était le condamner à mort. Il essaya tout de même de la gifler pour le lui faire comprendre mais cela n'eut pas l'effet attendu. Ce n'était pas une vraie gifle et malgré sa colère, c'est tout ce dont il était capable. La belle faisait son petit sourire en coin chose qu'il détestait et il y croyait. Il pensait que tout ce qu'il lui disait n'était rien pour elle. Qu'elle se moquait totalement de lui. « Je n'ai jamais dit que je voulais qu'on me sauve la vie. » Ce fut la phrase de trop. Comment pouvait-il lui faire comprendre dans son énervement que sa vie était tout ce qui comptait pour lui. Il n'en savait rien et se contenta de s'approcher du mur où il avait envoyé la demoiselle pour la regarder droit dans les yeux. « Faut bien que quelqu'un se dévoue pour le faire à ta place, vu le peu d'envie que tu y mets ! » Non, il ne voyait pas vraiment les choses ainsi. C'était une déformation de la réalité qui était nécessaire pour qu'elle ne comprenne pas tout l'amour qu'il avait pour lui. Il préférait encore passer pour le salaud de service que d'avouer que tout son être était totalement sous le charme de la délicieuse Lucy.
L''alcool, un simple mot mais qui prenait toute son importance dans la vie du jeune homme. Chaz adorait l'alcool, pour lui, c'est ce qui l'avait sauvé. Malheureusement, la vérité était quelque peu différente. Il buvait depuis tellement d'années qu'il était de plus en plus difficiles de savoir quand il était saoul et quand il ne l'était pas. Son addiction lui avait attiré tout un tas d'ennuis sans pour autant qu'il ne veuille changer. Quand il avait sorti cette fiole, il avait tout simplement voulu se sentir mieux et c'était le seul moyen qu'il avait trouvé. La belle ne pouvait malheureusement pas comprendre ce qui se passait dans sa tête ni toutes ses envies. D'ailleurs, il voulait s'en aller pour boire un peu et ne pas infliger son état à la demoiselle. Le jeune homme n'était sans doute pas parfait mais il savait ce qui ne plairait point à sa Babe. Malheureusement, cette dernière ne semblait nullement être d'accord de le laisser partir. Il ne comprenait pas pourquoi ? Est-ce qu'elle savait ce qu'il s'apprêtait à faire ? Il n'en savait rien mais c'était pour lui l'hypothèse la plus probable. Le jeune homme ne pouvait nullement comprendre qu'une fille comme elle, puisse vouloir le retenir parce qu'elle tenait à lui. Sur le moment, c'était la seule chose qu'il ne pouvait point imaginer. Chaz avait imaginé tout un tas de situation mais jamais il n'aurait cru que celle qui se préparait soit possible.
Tout se passa si bizarrement, comme si à partir d'un moment, ils avaient cessé d'être des êtres humains pour ne devenir que des bêtes enragées. Cependant, ils ne l'étaient point de la même manière. D'un côté, il y avait Lucy, se comportant comme une véritable sauvageonne qui n'avait plus aucune conscience. La demoiselle n'avait pas hésité une seule seconde à lui enfoncer ses dents dans la peau. Chaz n'en fut nullement content mais s'il avait été, totalement, lui-même, sans doute qu'il aurait réagi d'une toute autre manière. Malheureusement, il était un animal dont la seule et unique volonté était de se saouler jusqu'à tout oublier. La demoiselle ne voulait nullement le laisser faire et la seule façon qu'elle avait trouvée de l'empêcher de boire était de lui enlever la bouteille des mains. Le problème c'est qu'il ne supportait nullement cela. S'il y avait bien un sujet plus que délicat, c'est l'alcool. Le jeune homme ne supportait pas qu'on l'empêche de boire et encore moins qu'on lui prenne son verre. Lorsque cela se passait, il perdait tout contrôle de lui-même. Au départ, il essaya tout de même de ne pas lui faire de mal en lui demande de la manière la plus gentille de lui rendre sa bouteille. Malheureusement, la belle ne semblait pas partager son point de vue. Le photographe n'eut alors d'autre choix que de reprendre son dut. Lucy ne le laissait nullement faire. Une course poursuite s'en suivi dans la maison et chaque seconde qui passait, le mettait un peu plus sur les nerfs. Il avait une vision plus que détournée de la réalité. Il ne pensait plus aux raisons qui l'avaient poussé à venir mais simplement à cette rage qui l'envahissait plus que tout. Il ne voyait plus Lucy comme la demoiselle qu'il aimait plus que tout mais comme celle qui lui piquait son alcool. Sa vision déformée des choses lui faisait faire tout un tas de mauvais choix. Le premier avait été de saisir le pied de la demoiselle pour qu'elle arrête de courir. Le second de la pousser contre le mur avant de la rouer de coups. Il n'aurait jamais osé lever la main sur elle, il détestait cela. Aussi bizarre que cela puisse paraître, cela ne lui posait aucun problème pour le moment. Sa toute dernière erreur fut de la gifler avec une force si incroyable qu'elle tomba au sol.
Ce fut en voyant le sang de la belle s'écouler de son corps que le jeune homme reprit pied avec la réalité. Il fit à cet instant un acte totalement incroyable. Il jeta la fiole au loin sans le bouchon et il s'en moquait totalement. Après une lutte acharnée, il avait choisi sa Babe par rapport à l'alcool. La douleur envahissait son coeur et son seul but fut de soigner sa douce. La culpabilité avait pris possession de lui et la seule et unique chose qu'il se sentait capable de faire était de pleurer. Il s'en voulait comme jamais et la vie n'avait plus aucun sens pour lui. La seule raison qui l'avait empêché d'aller se mettre une balle dans la tête était qu'il devait s'occuper de la belle. Celle-ci n'avait toujours pas ouvert les yeux et il paniquait. Son coeur s'ouvrit alors et des mots qu'il n'avait jamais prononcés sortir de sa bouche. Il l'appela mon amour et d'une certaine manière lui offrait son coeur. Le jeune homme voulait tout simplement revoir ses magnifiques yeux s'ouvrir et s'en aller crever. Il la tenait toujours sur ses genoux et ses poings aillèrent dans le carrelage. Il devait vider son esprit de cette colère qui était maintenant dirigé vers lui-même. Comment avait-il pu faire autant de mal à la femme qu'il aime ? Il voyait son visage quelque peu bleuté par les coups qu'il lui avait donnés. Pourquoi est-ce qu'il avait agit de la sorte ? POUR UNE SIMPLE FIOLE ! Il se détestait de plus en plus et n'avait même pas remarqué que la belle demoiselle avait ouvert les yeux. Les larmes coulant sur son visage, il remarqua tout à coup ce visage se relever vers lui. Il était heureux de voir qu'elle allait assez bien pour lever la tête mais voir ses si belles prunelles lui donnait envie de s'en aller très loin. Il était coupable tout était de sa faute, il aurait pu la tuer et cette pensée le faisait frémir de dégoût. Ce que le jeune homme ne comprit nullement c'est qu'elle posa doucement sa main sur son visage. Ce contact était si délicieusement douloureux. Il aimait sentir cette main contre sa peau mais elle devait lui en vouloir, le frapper, lui dire qu'il n'était qu'un sale con. Bref, faire tout ce qu'elle ne faisait nullement pour le moment. Qui plus est, elle essayait de lui montrer quelque chose par ses prunelles mais il ne comprenait nullement le message. La seule chose qu'il vouait c'est le mal qu'il lui avait fait. Le pire, ce fut lorsqu'elle passa sa main dans son cou. Il aimait tellement ce contact lui rappelant cette nuit d'amour qu'ils avaient partagée. Il se détestait encore davantage remarquant qu'il ne lui avait apporté que des malheurs. Jamais, il n'aurait dû revenir, elle était bien plus heureuse sans lui. Il en était maintenant persuadé. Et pourtant... cette main saisissant la sienne lui montait qu'il était incapable de la laisser. Sa vie s'était lui et il était prêt à crever pour la garder en vie mais comment rester de marbre quand la femme que vous aimez le plus se tient dans vos bras et pose sa tête sur son épaule. La colère en lui s'était totalement dissipée et il ne restait plus que le dégoût de soi et les regrets. Sans même la regarder, il sut qu'elle aussi était en larme. Il n'aimait pas la voir pleurer. Chaque larme tombant sur sa main était comme une goutte d'acide lui enfonçant la chair. Il s'en voulait tellement d'avoir tout gâcher. « J'voulais pas partir Chaz, je t'assure j'voulais pas. Je suis désolée » Cette voix au creux de son oreille le peinait et l'interloquait. Il se sentait si stupide et en même temps essayait de comprendre pourquoi elle s'en voulait. Ce n'était pas de sa faute si l'un de ses parents était mort. La seule chose qui était sûre c'est qu'il avait réagi comme un con. Il la serra dans ses bras, voulant pour quelques instants, sentir cette force l'envahir. Il en avait besoin pour lui parler après ce qu'il avait fait. « Je te crois... » Ce fut les seuls mots qu'il fut capable de prononcer. Tant de choses tournaient dans sa tête et la présence, si proche, de Lucy n'arrangeait rien à son état. De toutes ses addictions, elle était la pire car il ne pouvait s'en passer et il ressortait toujours dans un état lamentable. Il l'aimait bien trop pour que tout cela se finisse en happy end.
Est-ce que sa décision était la bonne ? Il n'en savait rien mais pour le moment, il ne pouvait s'éloigner de sa belle. Il avait bien trop peur pour elle. Dès qu'il serait sûr de son état, il la laisserait car il était totalement incapable de se supporter. « Reste avec moi, juste un peu, s'il te plait. » Ils étaient connectés, aussi bizarre que cela puisse paraître. Elle lui disait tout ce qu'il n'avait pas envie d'entendre. Non, il ne pourrait pas lui accorder cela. Il lui avait fait trop de mal pour rester à ses côtés et faire semblant que tout cela ne s'était pas passé. Il avait trop mal agit pour s'en sortir de la sorte. Chaz voulait qu'elle le frappe, qu'elle lui dise qu'il n'était qu'un salaud et que plus jamais elle n'acceptait de le revoir. Lucy ne l'entendrait pas de cette oreille. Il était d'ailleurs incapable de s'en aller, elle le retenait avec son si beau regard. Et cette main, elle essayait ses larmes et il se sentait encore plus misérables car il en était incapable. Comment toucher quelqu'un que l'on vient de battre presque à mort ? « Pleures pas, surtout pas pour moi, amour. » Amour, pouvait-elle seulement imaginer l'effet que ce mot avec sur elle. Non, il ne pouvait s'empêcher de pleurer après tout ce qu'il avait fait, il ne méritait rien d'autre. Chaz se sentait comme un déchet de l'humanité et ce dernier devait s'en aller. Tout doucement, il remit la demoiselle dans une position qui lui permettrait de rester assise même s'il se levait. Une fois debout, il ne lui accorda même pas un regard. Il s'en allait vers la porte, lui tournant le dos. Il était décidé, partir de sa vie, sans un mot, sans un regard. Posant sa main sur la clinche, il se rappela, le visage remplit de larmes, la peine qu'il avait ressentit lorsqu'elle avait agi de la sorte avec lui. Il se retourna alors, lui faisant face. « Je ne peux pas rester... » Il n'avait pas parlé très fort mais il était persuadé qu'elle l'avait entendu. « LUCY ! Tu devrais me taper, vouloir ma mort me détester ! REGARDE TOI DANS UN GLASSE ! J'ai faillit te tuer...te... » C'était si dur, il tomba au sol, regardant ce qui se passait n'osant plus affronter sa belle du regard. « Dis-moi que tu me hais et que tu ne veux plus me revoir. Laisses-moi partir sans me retenir et je te promets que plus jamais tu n'entendras parler de moi. Je ne supporte pas de te faire du mal et je t'en ai fait ! Je suis si désolé. » Tout était si compliqué et le jeune homme ne savait nullement comment se finirait cette journée. A seule certitude étant qu'il n'était qu'un sale con qui ne méritait nullement de vivre ...
Sujet: Re: Et tu me manques, chaque seconde, de chaque minute, de chaque jour... (Chaz) Sam 26 Fév - 15:53
Au milieu de cette violence, de cette ambiance si délicate, si étrange, Lucy se revoyait petite. Elle se sentait à nouveau comme une gamine de six ans, serrant son "Teddy" très fort contre elle, observant la scène du haut des escaliers. La différence était que cette fois elle n'était pas spectatrice mais, bien protagoniste de ce massacre amoureux mais, dans le fond ça ne changeait pas grand-chose. Dès qu'elle tournait son regard vers l'escalier, elle se revoyait le visage fermé souhaitant la mort de sa mère qu'elle causerait elle-même par la suite. Elle avait vu cette mère jeter des bouteilles de Whisky sur son père, lui mettre des poings violents en pleine figure et ce dernier ne disait rien, il encaissait simplement parce qu'il aimait, d'un amour passionnel et démesuré, on pouvait le dire. Elle s'était ouvert les veines un nombre de fois incalculable devant son mari et ce dernier l'avait toujours amené à l'hôpital ayant pour elle des gestes d'amour, sans jamais lever la voix sur celle qui dirigeait toute sa vie. Oui, la petite Lucy avait vu sa mère faire crever son père d'amour et elle lui en avait toujours voulu, elle n'avait jamais compris pourquoi son papa ne la quittait pas. Mais, maintenant, elle comprenait, parce que c'était elle qui était plus ou moins dans la situation de son père. Amoureuse d'un homme qui buvait et qui était près à tout pour son alcool, amoureuse d'un homme qui pouvait être violent même s'il ne lui voulait aucun mal. Pourtant, il pouvait lui faire tout le mal qu'il voulait elle l'aimait un peu plus à chaque seconde. Elle savait maintenant que par amour on acceptait tout et n'importe quoi et que ce n'est pas la violence et les coups qui effacent les sentiments. Petit elle était sotte de demander à son père d'arrêter d'aimer sa mère, c'était impossible parce que malgré tout elle était la femme de sa vie et jusqu'au bout, il l'avait aimé, même morte, il l'avait aimé. Lucy, c'était elle qui avait osé retirer la vie à l'amour de son père, maintenant qu'elle comprenait ses sentiments, sa douleur, elle s'en voulait plus que jamais. Elle n'aurait jamais dû parce que même si elle haïssait sa mère, son père, lui, avait besoin d'elle, la jeune femme avait anéanti le coeur de son géniteur sans même s'en douter à l'époque. Aujourd'hui, il était trop tard pour faire machine arrière.
Alors, oui, en voyant Chaz boire sa fiole d'alcool, elle avait eu le coeur déchiré et il ne comprenait rien. Il ne savait pas à quel point elle crevait de l'intérieur et elle ne lui dirait rien parce que c'était comme ça depuis le berceau avec Lucy, jamais elle ne parlait de ce qu'elle ressentait, les sentiments elle les haïssait parce qu'elle avait compris bien vite que c'était ce qui dirigeait la vie, ce qui vous rendait plus faible ou plus fort. Elle ne disait rien à Chaz sur son passé, sur ses sentiments, sur ce qu'elle vivait, pas parce qu'elle ne l'aimait pas mais, parce que c'était son jardin secret avec une porte blindée qu'elle n'avait jamais su ouvrir. Dans le fond, elle ne voulait peut-être pas l'ouvrir, les fantômes du passé lui faisant incroyablement peur. La belle Lucy avait évidemment crié sur son meilleur ami, en le voyant boire ainsi elle refusait de le laisser dans sa merde sans rien dire, sans lui montrer qu'elle détestait cela. Chaz n'appréciait pas, les ordres, l'autorité, les leçons de morales, avec lui rien de tout cela ne fonctionnait pas parce qu'il voulait toujours répondre et crier plus fort. Il n'acceptait que sa petite Lucy ait raison et se bornait à nier. Il lui balançait les pires horreurs et elle répliquait automatiquement, sans aucun doute, c'était de là qu'était partie la violence entre eux. Lucy était plutôt douée dans la violence des mots parce qu'elle n'avait que ça. Son physique de moustique ne lui permettait pas de faire mal par les gestes, il fallait regarder les choses en face, avec ses cinquante kilos toute mouillée comment pouvait-elle faire mal à quelqu'un comme Chaz qui, en plus d'avoir un corps sublimement musclé, avait pour habitude de se battre ? Elle ne pouvait pas, alors elle crachait sa haine dans des mots violents, accusateurs, assassins, douloureux, choisis, ignobles, tranchants et la demoiselle s’en sortait plutôt bien mais, elle devait avouer que face à Chaz, c’était un combat difficile, un adversaire à sa hauteur et surtout quelqu’un contre qui elle ne voulait pas se battre mais, une nouvelle fois, elle n’avait que ça.
Dans le choix de ses mots, Lucy avait choisi de lui faire comprendre que oui, elle avait des problèmes mais, elle assumait alors que, lui, il avait des problèmes et il se voulait la face. Elle aurait aussi pu lui dire qu'il n'avait pas les couilles d'assumer, qu'il jouait les hommes mais, qu'il n'avait même pas le courage d'affronter ses problèmes, elle y avait pensé mais, elle avait renoncé, par peur qu'il ne se noie dans l'alcool en guise de réponse. Alors, elle s'était contentée de lui dire qu'il se voilait la face, ce qui, honnêtement, était beaucoup moins violent. Pourtant, le jeune homme répliqua tout de même. « Je ne me voile pas la face, je n'ai aucun problème. » Blablabla ! La jeune Holden était lasse d'entendre ce discours, il croyait quoi ? Que nier était une solution ? Putain ! Mais, il se trompait, ce n'était pas la solution et il s'enfonçait un peu plus à chaque instant. Elle rêvait de lui montrer qui il était vraiment, ce que l'alcool lui faisait, qu'il était avec l'alcool, qui il était sans l'alcool. Elle était prête à lui prouver par A+B qu'il avait tort mais, la raison n'était pas avec lui aujourd'hui et tous ses efforts ne serviraient à rien. « Si tu veux prendre tes rêves pour la réalité. » elle avait soufflé ses mots, elle ignorait s'il les avaient entendus et franchement elle s'en foutait au plus haut point. Il l'exaspérait avec son affreuse manie de nier les problèmes et de ne jamais rien affronter, par moment il était pire qu'elle.
Dans la violence de ses mots, comme une insulte elle avait prononcé le second prénom de son amant. Là, sans qu'elle ne sache pourquoi, il avait démarré au quart de tour. S'il lui avait pourquoi peut-être n'aurait-elle jamais utilisé cette arme contre lui, il ne pouvait s'en vouloir qu'à lui et à ses nombreuses cachotteries. Il pouvait reprocher à Lucy de ne rien lui dire, d'avoir son jardin secret mais, il n'était pas mieux qu'elle, il ne parlait jamais de son passé, il lui cachait certainement un nombre de trucs impressionnant et finalement, ils ne se connaissaient pas vraiment. Enfin, ils savaient qu'ils étaient maintenant mais, ils ignoraient, la base de l'autre pourquoi Lucy était devenue cette mannequin squelettique, méfiante et fragile, pourquoi Chaz était devenu ce photographe avec un goût très prononcé pour les jolies femmes et la violence. Ils ignoraient tout deux ce qui avait construis l'autre. Ils se connaissaient par coeur tout en étant deux inconnus et dans le fond, cela prouvait bien que leur histoire était loin d'être achevé. Il avait serré les poignets de la belle, ceux-ci lui étaient devenus affreusement douloureux mais, elle n'avait rien dit, comme d'habitude. On ne parle pas de sa souffrance, on en crie pas sa souffrance, on souffre en silence, on fait exploser sa souffrance aux yeux des autres et ça, c'est bien pire que de dire qu'on souffre. C'est dingue mais, durant quatre ans, ils en avaient connu des disputes, plus ou moins graves, plus ou moins futiles mais, celle-ci semblait bien différente. Tout était fait pour que la fin soit digne d'une grande tragédie des plus grands dramaturges. Il y avait cette atmosphère électrique qui ne laissait présager rien de bon pour la suite, il y avait cette haine, cette violence qui menaient la danse. De plus, les deux trous du cul qu'ils étaient se bornés à taire leurs sentiments. Ils s'attaquaient, sans relâche, utilisant des mots qui dépitaient l'autre, Lucy provoquant Chaz, l'enfonçant dans sa rage, elle cherchait vraiment à le pousser à bout, quitte à essuyer les coups, elle était persuadée qu'il n'y avait pas d'autres solutions pour que son amour se calme alors, chacun de ses mots cherchaient à le rendre fou. Elle lui avait même confié indirectement, qu'elle ne tenait pas à sa vie, pire que ça même, elle lui disait que la seule chose qu'elle désirait à l'instant c'était crever. Ceci était loin d'être en mensonge, comme quoi, le poids des mots entraîne certaine confidence douloureuse mais, Chaz -heureusement- n'avait pas entendu le sens caché de cette infâme phrase, sorti de cette bouche empoisonnée. « Faut bien que quelqu'un se dévoue pour le faire à ta place, vu le peu d'envie que tu y mets ! » Avant même de prononcer cela, il s'était approché du mur où il l'avait « si gentiment » propulsé peu de temps avant. Lucy affichait ce petit sourire sans le moindre remerciement, ce sourire qui insinuait tout ce qu'elle allait dire par la suite. « Et tu ne t'es jamais dit que si j'y mettais si peu d'envie c'était peut-être parce que, justement, j'avais envie de crever à petit feu ? » Elle avait utilisé ce ton sarcastique. Elle était volontairement mauvaise et en même temps de ce qu'elle disait n'était que la vérité, oui, tout cela était bien réel. Il se faisait chier à essayer de la faire vivre et bien il n'en avait pas besoin, elle voulait se laisser mourir à petit feu, il n'était plus obligé, il n'avait pas à se sentir forcé de la protéger. Et si vraiment c'était si dur de la maintenir en vie pourquoi n'avait-il pas abandonner ? Après tout, il ne tenait pas à elle. Lui, n'était pas amoureux d'elle alors, putain qu'est-ce qu'il en avait à foutre de cette blondasse anorexique qui ne faisait que lui pourrir la vie ? Il voulait qu'elle continue à souffrir ? En quel honneur ? Bordel, elle n'en pouvait plus, elle subissait la colère et les questions sans pouvoir rien y faire.
Et quand la violence des mots ne suffisaient plus, quand les gestes de chacun provoquaient la colère de l'autre, une colère si intense que les mots ne pouvaient plus la traduire et bien là, il ne restait que la fuite et les coups. Ils s'abandonnaient à une course poursuite pour reculer le moment où les coups iraient de toutes parts. Au moment où Lucy se battrait contre son amour pour l'empêcher de tomber encore plus bas alors que lui ne désirait que ça. Tout était déjà parfaitement tracé, Lucy savait à quoi s'attendre, elle connaissait par coeur cette situation. Tout ce cirque pour une fiole d'alcool dont Lucy en avait déjà renversé une petite partie en courant dans la maison. Tout cet amour projeté en violence pour un liquide qui brûle la gorge et qui l'espace de quelques heures vous donne l'impression d'exister. Elle s'était battue becs et ongles contre l'alcool, contre Chaz mais, le dernier coup ne lui offrit qu'une plaie et la défaite. Elle était soudainement éprise de dégoûts à son égard, elle ne voulait même plus se relever parce qu'elle avait laissé l'enfer aux mains de son amour. Elle se détestait, plus que quiconque à ce moment précis. Elle se détestait même plus que l'alcool qu'ingurgité son tendre amant. Elle ferma les yeux, s'enfermant dans sa haine pour elle-même.
Alors qu’elle s’enfonçait dans la culpabilité, Chaz lui criait des mots d’amour, il lui ouvrait son cœur sans même s’en rendre compte certainement mais, de toute façon, Lucy était trop sonnée pour croire que tout ceci était réel, elle pensait que c’était encore sa folie qui l’assassinait à coup de délires auditifs , comme si c’était amusant de tuer son cœur en lui faisant croire que l’homme de sa vie - qui n’en avait rien à foutre d’elle - l’aimait aussi. Elle haïssait sa folie et les rêves qu’elle faisait la nuit. Elle n’en pouvait plus d’entendre sa voix à chaque coin de rue, de le voir partout où elle allait alors qu’il n’était pas là. Elle était épuisée d’entendre des "je t’aime" lui arracher le cœur quand elle était seule le soir, au fond de son lit. Elle ne savait même pas s’il avait bu la fiole, en fait pour elle, ça lui semblait évident que oui, sinon, il n’aurait jamais prit soin d’elle. C’était ce que lui criait la raison alors que son cœur fébrile avait en toute autre théorie, qu’elle n’entendait pas, qu’elle ne comprenait pas. Ce n’est qu’une larme qui réveilla la douce de son sommeil de culpabilité, ce n’est qu’une larme qui la fit se redresser et affronter le regard de celui qu’elle aimait au delà des limites du possible. Elle avait envie de l’embrasser, de se jeter dans ses bras, de caresser son torse mais, elle ne pouvait pas. Il n’était que son meilleur ami. Elle se contenta d’une main douce, d’un regard d’incompréhension. Elle ne pouvait pas comprendre la raison de ses larmes, il n’avait rien fait de mal à ses yeux, si ce n’est boire et ça ne l’avait jamais fait pleurer. Sa main glissa délicatement jusqu’à son cou, la demoiselle ayant réellement besoin de sentir l’être aimé contre elle, sa tête se trouva enfui au creux de son cou, humant l’odeur qui la faisait rêver. Son autre main s’entremêla à celle du jeune homme alors qu’elle pleurait en silence. S’il savait comme elle s’en voulait, elle se sentait incroyablement fautive, d’abord pour l’avoir laissé mais plus encore pour l’alcool. Dans un murmure au creux de son oreille, elle prononça sa désolation, de l’avoir laissé, elle s’y était mal prise et elle l’avait perdu, encore à cet instant, elle en était persuadée, elle avait perdu l’homme de sa vie. Elle sentit alors les bras de cet homme qu’elle aimait tant la serrer contre lui. Ce geste était à la fois merveilleux et répugnant. Elle l’aimait et elle ne pouvait s’empêcher d’apprécier chaque petit geste mais, une partie d’elle voulait tellement plus qu’elle se dégoûtait du moindre geste qui, dans le fond, la faisait intensément souffrir. « Je te crois... » C’est tout ce qu’il prononça est une larme s’écrasa sur le sol, venant des yeux de la poupée. Une fois encore, il lui prouvait qu’elle avait besoin de lui et elle se sentait anéantie parce qu’il ne resterait pas avec elle.
Elle le savait parce qu’à l’instant même où elle lui avait demandé quelques minutes de plus, elle savait qu’il ne voulait pas rester, qu’il voulait partir, l’abandonner. Son cœur la tuait dès l’instant où elle termina sa supplique. Elle essuya tendrement ses larmes, elle détestait le voir ainsi, surtout quand elle ne connaissait pas la raison. Elle avait laissé un petit surnom lui échapper, ce n’était pas un surnom d’amitié mais,bel et bien un surnom d’amour mais, quelle différence cela faisait-il ? De toute façon elle l’avait perdu et il ne savait pas les sentiments qu’elle avait à son égard. C’est à ce moment là que Chaz en eu assez d’elle, il se dégagea d’elle, de façon plutôt délicate certes mais, pas moins douloureuse pour le cœur de la blondinette et il se leva. Automatiquement, elle se recroquevilla sur elle-même, la tête dans ses genoux, les larmes coulant sans arrêt, sa respiration devenait saccadée alors que son amour partait sans un mot, sans un geste, sans un regard et elle n’avait pas le droit de le retenir, de lui en vouloir, il ne faisait que lui rendre la monnaie de sa pièce. Elle releva les yeux, un cours instant alors que larmes inondaient ses joues et dans un murmure il lâcha quelques mots bateaux « Je ne peux pas rester... » Elle avait entendu mais n’avait rien dit, que pouvait-elle y faire de toute façon ? Il ne voulait plus d’elle et dans le fond, elle savait qu’il faisait le bon choix, se débarrasser d’elle, il n’y avait pas mieux. « LUCY ! Tu devrais me taper, vouloir ma mort me détester ! REGARDE TOI DANS UNE GLASSE ! J'ai faillit te tuer...te... » Elle sursauta en entendant son prénom si fort prononcé alors qu’elle ne comprenait rien. Tout ceci ça lui paraissait normal et c’était l’innocence d’une enfant de six ans, en haut de l’escalier, qui s’affichait sur son visage, elle n’était plus Lucy la mannequin anorexique mais Lucy la gamine de six ans avec son "Teddy". Elle le regardait , impuissante, alors qu’il s’effondrait sur le sol, fuyant son regard. Elle se décolla de son mur, se levant avec précaution, ayant peur d’une chute une fois debout. Elle s’avança vers lui, pour finalement s’asseoir à côté de lui, obligeant néanmoins une certaine distance entre eux. Elle n’avait pas peur qu’il s’énerve, qu’il lève la main sur main elle, non elle ne voulait pas une nouvelle fois s’accrocher à lui alors qu’il allait partir, elle ne voulait plus ressentir une telle chose. « Je ne vois pas pourquoi je voudrais te taper, te détester ou pire encore vouloir ta mort. Je veux dire, c’est normal, je ne comprends pas où est le mal. » La sincérité était là, l’innocence aussi, plus que jamais. Elle trouvait normal de recevoir des coups, elle avait appris à aimer comme ça, à tout accepter sans jamais en vouloir à l’être aimé. Honnêtement, elle ne comprenais pas ce qu’avais voulu dire Chaz et c’est là qu’on pouvait s’apercevoir qu’ils n’étaient pas tout à fait sur la même longueur d’onde à cet instant. « Dis-moi que tu me hais et que tu ne veux plus me revoir. Laisses-moi partir sans me retenir et je te promets que plus jamais tu n'entendras parler de moi. Je ne supporte pas de te faire du mal et je t'en ai fait ! Je suis si désolé. » Les yeux de la poupée étaient devenus des soucoupes, elle ne comprenait rien à rien. Elle ne voulait pas avoir à lui dire ça, elle ne pouvait pas dire des choses qu’elle ne pensait pas. Elle explosa en sanglot, incapable de s’arrêter, elle mit sa tête entre ses genoux, elle ne voulait pas pleurer, elle ne voulait pas non plus affronter son regard. Le voir partir, elle refusait ceci aussi. « Je ne veux pas ! Je vais être la pire des pétasses égoïstes mais, je ne veux pas te voir partir. Je tiens bien trop à toi. » à nouveau des sanglots qui l’empêchaient de parler distinctement , elle était toujours recroquevillée sur elle-même, il ne manquait plus que son ours en peluche et elle redevenait la petite fille qui pleurait sur son lit. Elle avait l’impression d’être en enfer avec ce passé qui la hantait à chaque seconde, ce passé qui la torturé sans relâche. « t’as pas à être désolé ! Putain mais, arrêtes tu sais bien que tu ne me fais pas de mal ! » Elle n’était pas en colère après Chaz mais, après elle -même et elle criait parce que c’était son seul échappatoire aux milieu de ses larmes qui semblaient vouloir inonder la maison. Pour elle, tout ceci était tellement logique qu’il était insensé irrationnel que son apollon s’excuse, il ne lui faisait aucun mal. Quand bien même il lui en ferait, Lucy s’en foutait et sa présence avait le dont de faire toujours plus de bien que de mal. Elle ne le regardait toujours pas, elle savait qu’en levant la voix il risquait d’en faire autant et que sa pouvait être reparti pour un tour mais, cette fois elle ne se battrait pas, elle abandonnerait et tant pis pour sa fierté pour son cœur, tant pis pour elle. Tout son corps tremblait, entre son dégoût d’elle-même, ses larmes, la peur de le perdre, son corps si frêle ne pouvait que trembler. Mais, ce n’était pas le seul problème, ses veines réclamaient ce contre quoi elle se battait depuis plus d’une semaine, la drogue. Chaque larme versée rappelait à son corps le besoin d’euphorie, le besoin du produit magique. En fait, la barbie était en pleine crise de manque et elle se battait pour rester assise alors qu’elle savait parfaitement où était sa cocaïne, elle devait simplement monter les escalier, prendre la deuxième porte à droite, ouvrir le tiroir de la table de nuit et elle serait libérée mais, elle devait résister.
Elle n’en pouvait plus, elle tremblait de tout son être son corps lui demandant sans cesse de la cocaïne et une question lui effleura l’esprit. Pourquoi résistait-elle au juste ? Elle ne savait plus, elle ne savait pas, l’avait-elle su un jour ? En arrivant ici, elle avait tout stopper, d’abord pour les voisins, pour ne pas être comme sa mère mais, ça ne lui aurait jamais permis de tenir. Quand elle avait voulu y retoucher, que s’était-il passé déjà ? Ah oui ! L’image de l’homme de sa vie lui était arrivé en pleine face et elle s’était dit qu’elle n’avait pas le droit de lui faire ça. Depuis elle était en manque mais, aujourd’hui qu’est-ce qui l’en empêchait, Chaz voulait partir alors, elle n’avait plus de raison mais, un manque fou, une envie envahissante. Elle croisa ses bras sur sa poitrine, ayant envie de gueuler, les larmes brûlant ses joues. Elle n’en pouvait plus. Drogue, drogue, drogue, elle n’avait plus que ce mot dans son petit cerveau.
Sujet: Re: Et tu me manques, chaque seconde, de chaque minute, de chaque jour... (Chaz) Dim 27 Fév - 0:07
Comprendre, un simple mot mais il échappait totalement au jeune homme. Chaz n'avait aucune idée d'à quel point il était borné. Pour lui, les choses ne pouvaient être que noires ou blanches, il n'y avait pas de juste milieu. Dans son esprit, il n'était qu'un garçon miteux qui n'était bon à rien. Il pouvait faire photographier autant de couvertures de magazines qu'il voulait, gagner des millions ou encore coucher avec les plus belles femmes de la planète. Il restait toujours ce même petit garçon qui n'avait pas confiance en lui. Tout son monde se résumait à une seule et unique chose : la demoiselle qui se tenait près de lui. Lucy, dans son cerveau, était tout le contraire de lui. Elle était la lumière là où il était l'ombre. Sa Babe n'avait aucune défaut, juste des petites erreurs, de temps en temps mais elles étaient rares. Pour lui, la belle demoiselle avait le coeur sur la main, était drôle mais se laissait peut-être un peu trop influencé c'est ce qui le poussait à la surprotéger. Ce qui était étrange c'est que la drogue ou l'anorexie, ne faisait pas à ses yeux, de sa belle une mauvaise personne. Elle était simplement sur une pente difficile et il ferait tout son possible pour l'en sortir. Chaz ne pouvait point laisser sa meilleure amie aller mal. Son rôle dans la vie c'est de faire de la sienne un véritable bonheur. Malheureusement, ses techniques n'étaient pas toujours des plus efficaces. Bien entendu, pour lui, si elles ne marchaient pas, c'était uniquement de sa faute. Il avait dû mal régler quelque chose où il était passé à côté d'une partie importante du problème. Qui plus est, souvent, lorsqu'ils se disputaient, il faisait tout son possible pour remettre la faute sur lui. Il prenait aussi sur lui de lui pardonner et de retourner à ses côtés car elle lui manquait trop. Il était rare qu'il tienne plusieurs jours sans lui parler et bien souvent, il essayait de l'empêcher de faire des bêtises en faisant du mal aux autres. Il adorait frapper ses dealers car, selon lui, si plus personne ne lui venait de la drogue, tout redeviendrait à la normale et elle serait heureuse. Son seul problème, alors, serait le jeune homme qui lui servait de meilleur ami. Pour le moment, il restait à ses côtés car elle avait besoin de lui mais quand ça ne serait plus le cas. Qu'est ce qu'il ferrait ? Il n'en avait aucune idée.
Si cette situation avait été comme tant d'autres, elle aurait fini autour d'un café et serait remplie de câlins. Le problème qui se posait, c'est que sans le savoir, le départ de la belle avait changé la donne. Lucy l'avait abandonné et lui, il avait pris sur lui mais une sorte de tristesse était née en lui. Sans le savoir, il en voulait énormément à la demoiselle de l'avoir abandonné. Le fier Chaz mis au carreau par une frêle demoiselle. C'est exactement ce qui s'était passé. Il était venu à Arrowsic pour elle et tout s'était enchaîné de manière si négatives que leur relation semblait passer dans un orage. Le jeune homme accueillait la violence comme sa seule amie et faisait preuve d'une méchanceté peu habituelle pour son amie. La raison ? Tout avait commencé parce qu'il avait bu un peu de cette fiole. Pour lui, c'était le seul moyen de se calmer un tant soit peu et d'accepter le fait qu'il allait devoir parler à la belle de tout ce qu'il avait sur le coeur. Il voulait surtout comprendre ce qui avait pu pousser la seule personne qui comptait à ses yeux pour s'en aller loin de lui. Bien entendu, il se mettait tout sur le dos, se demandant ce qu'il avait pu commettre comme impair. Pour une fois, il n'était pas en tort mais ça ne changeait rien à ce qu'il pensait. Lucy l'avait attaqué sur sa passion pour la drogue et comme cette dernière devait s'y attendre, ça n'allait nullement lui plaire. Le jeune homme commençait à montrer crescendo dans un état de colère qui le poussa à attraper violemment les poignets de la belle demoiselle. Il ne se rendait même pas compte du mal qu'il était en train de lui faire. La violence était sa façon de réagir quand aucun mot ne sortait de sa bouche et cela arrivait, malheureusement, bien trop souvent. Toutefois, il n'était pas le seul à posséder des armes aiguisées. La belle blondinette avait une répartie de toute épreuve et arrivait en une seule phrase à le rendre hors de lui. Elle savait toujours quel mot employé et surtout quelle attitude adopter pour que ce qu'elle dise devienne encore plus désagréable. Pour le moment, la belle avait décidé de s'en prendre à son alcoolisme. Dans le fond, elle n'avait point tord. Il avait un problème avec l'alcool mais il était encore assez sain d'esprit pour ne pas l'admettre. Le jeune homme avait une façon bien à lui de voir les choses. Okay, il aimait beaucoup boire et c'est vrai que bien souvent il n'arrivait pas à s'arrêter mais ce n'était nullement parce qu'il était accroc mais tout simplement parce qu'il aimait ça. Qui plus est, il n'en avait rien à foutre des conséquences que pouvaient amener une surconsommation d'alcool. Il n'en avait rien à faire de la vie ou de la mort et cette façon de voir les choses ne changerait jamais. Chaz savait qui il était, ce qu'il valait et donc le prix très médiocre de son existence. Qu'est ce qui se passerait s'il tombait dans un coma éthylique ou qu'il attrapait une cirrhose du foie ? Rien du tout, il ne manquerait à personne. Le jeune homme aurait très bien pu ne pas réagir aux attaques de la douce mais il ne pouvait pas se laisser faire après tout ce qu'elle lui avait fait subir. Elle l'avait abandonné et sa colère se déversait. Il avait parlé d'un point sensible pour elle : son anorexie. Il voulait prendre un sujet choc et pour lui, c'était le pire. Parfois, il craignait plus cette maladie silencieuse que la drogue. En effet, il était plus facile, pour lui, de l'empêcher d'enfiler un rail de coke que l'obliger à manger quelque chose sans qu'elle le recrache. Le photographe voyait son corps se réduire de jour en jour et cela lui faisait peur. Est-ce qu'un jour, elle serait tellement fragile qu'en voulant lui faire un câlin elle se casserait en deux ? Sans doute, si rien ne changeait, ce jour se produirait tôt ou tard. Enfin, pour le moment, il ne cherchait pas des solutions au problème mais seulement un moyen de l'avoir sauf que la demoiselle lui répondait avec encore plus de vigueur sur son problème avec l'alcool qu'il nia en bloc. Sa réponse ne sembla nullement convaincre la douce et délicate demoiselle à la langue plus ville qu'un serpent. « Si tu veux prendre tes rêves pour la réalité. » Il n'aimait pas quand elle voulait à tout prix avoir raison. Non, il ne prenait pas ses rêves pour des réalités mais il ne voyait point l'intérêt de lui répondre. Elle n'admettrait jamais qu'elle a tort et lui non plus. Ils étaient donc tous les deux bloqués dans un jeu qui n'avait ni queue ni tête.
La situation continua de s'envenimer en tournant autour de leurs problèmes. L'alcoolique combattant l'anorexique dans une situation plus que chaotique. Faire mal devenait le seul mot d'ordre. Chaz n'arrêtait pas de serrer les pauvres poignets de la demoiselle et de l'envoyer contre un mur . Pour une personne normalement constituée, cela n'aurait pas été plus violent qu'une simple bousculade mais quand on était bien trop mal, cela était une douleur insupportable que la demoiselle ne voulait point montrer à part dans les mots qu'elle employait. Cette dernière prenait un malin plaisir à vouloir l'envoyer de plus en plus loin dans ses retranchements. Chacun des mots qu'elle prononçait était choisi avec soin pour qu'il n'y soit pas indifférent. Même s'il ne pouvait pas le comprendre, la belle essayait par tous les moyens à le mettre en colère. La belle voulait qu'il s'énerve contre elle et c'était la chose dont il avait le moins envie. Malheureusement, le plan de Lucy marchait à la perfection car chaque fois qu'elle avançait sur un sujet délicat, il s'énervait davantage dans une longue chaîne sans fin. La belle le traitait presque de mauviette parce qu'il ne voulait nullement la frapper. Il n'avait aucune envie d'abîmer le visage de sa bien aimée. Une seule fois, il l'avait giflé et cette image hantait chacune de ses nuits. Il s'en voulait tellement d'avoir osé la toucher de cette manière qu'il ne voulait plus jamais recommencer. Pour ne pas lui donner raison, il décida de la gifler ou du moi tout faire pour qu'elle pense qu'il en soit capable. Sa pale imitation d'un acte de violence ne convainquit nullement la belle Lucy qui le provoqua au point qu'il lui dise qu'elle n'était une pétasse anorexique qui ne faisait que se détruire. D'une certaine façon, il n'avait pas tort mais ce n'était point ce qu'il pensait. La belle maintenant contre le mur semblait ne rien comprendre ce qu'il disait ou plutôt s'en moquer totalement. Elle souriait comme s'il lui recomptait une blague ce qui n'était nullement le cas. Cela énervait totalement le pauvre Chaz. « Et tu ne t'es jamais dit que si j'y mettais si peu d'envie c'était peut-être parce que, justement, j'avais envie de crever à petit feu ? » Sa tête changea totalement. Il n’aimait nullement ce que la belle venait d’insinuer. Il s’avança vers elle, remplit d’une colère mais qui se mêlait maintenant à une certaine inquiétude. Le photographe ne pouvait point la laisser dire de la sorte. Il l’aimait et si elle n’existait plus, il n’avait plus aucune raison de vivre. Envoyant encore une fois son poing dans le mur, il s’approcha d’elle. Non, il ne la laisserait jamais faire. Il prit sa main avec violence et la posa sur son torse à la place de son cœur. Le jeune homme ne pouvait pas la laisser faire et devait donc faire tout son possible pour qu’elle comprenne ce qu’il avait en tête sans pour autant dévoiler ce qu’il avait dans le cœur. Leur bouche n’était qu’à quelques centimètres l’une de l’autre quand il se mit à parler. « ET TOI TU NE T’AIES JAMAIS DIS QUE JE NE VOULAIS PAS QUE TU CREVES ? » Il marqua une petite pause, laissant un petit baiser sur sa joue. « TU CROIS VRAIMENT QUE J’AI FAIS 500 KM POUR QUE TU ME DISES QUE TU VEUILLES CREVER ! SI T’ES SI SUR DE TOI, TU N’AS QU’A ME TUER TOUT DE SUITE ! » D’une manière totalement détournée, il lui montrait qu’il l’aimait et que sa vie sans luit n’était rien. Chaz avait besoin d’elle et cela ne changerait jamais. Si elle crevait, il mourrait à son tour.
La situation s’envenima et cette mort qu’il programmait après celle de sa douce semblait de plus en plus proche au fil de leur dispute. Les mots ne furent d’ailleurs plus suffisant pour contenir la rage qu’ils avaient l’un pour l’autre. Un coup de dents dans la main de la part de la demoiselle et une course poursuite qui changea tout. La violence prit le dessus sur tout le reste et il ne restait plus que deux êtres incapables de se comprendre et surtout de se contrôler. Lucy voulait à tout prix l'empêcher de boire et lui ne demandait que le contraire. Tout cela amena une rupture entre la réalité et la rage. Chaz l'avait frappé, plus d'une fois, comme si elle n'était plus sa meilleure amie mais une pétasse. Le jeune homme avait tout oublié et il aurait pu continuer longtemps pour avoir son bien. Il aurait pu continuer jusqu'à la tuer... Il n'avait plus aucune limite et tout était flou. Sa reprise avec la réalité se passa quand elle tomba au sol et qu'un filet de sang coulait le long de son front. L'alcoolique laissa immédiatement place à l'homme amoureux qui n'avait qu'une envie protéger sa belle. Cela était plus important que tout, même que sa putain de fiole. Il ne prit même pas le temps de la boire préférant se concentrer sur la belle demoiselle. Il la soigna, pris sa tête sur genoux. Rien n'était trop beau pour s'assurer qu'elle aille bien ou du moins qu'elle n'en meure pas. La plus belle chose qui était sorti de cette haine était l'amour qu'il avait pour elle. Il ne pouvait le cacher que ça soit par la façon dont il s'occupait d'elle, par les mots d'amour qu'il lui disait ou encore par ce qu'il pensait. Le photographe n'avait qu'une envie en finir avec la vie. Il avait dépassé les limites et faillit tuer le seul être sur cette terre qui avait de l'importance pour lui. Il se sentait misérable comme un homme à qui on devrait donner un flingue pour se tuer sur-le-champ. Il voulait crever mais pour le moment s'occuper de la belle aux yeux toujours fermés était plus important. Jamais au court de sa vie, il ne s'était mis dans un tel état pour quelqu'un. Rien ne pouvait l'arrêter dans son envie d'en finir, rien à par ... ELLE.
Une tête venant se poser sur son torse, une main dans son coup tandis que l'autre prenait la sienne. Un état de bonheur qui ne lui était pas permis. Il venait de la blesser et elle se tenait tout contre lui comme si rien de tout cela ne s'était passé. Comment pouvait-elle agir de la sorte ? Son attitude le surprenait mais d'une mauvaise manière. Il n'aimait pas aimer à ce point l'avoir contre elle. Tout ce qui venait de se passer lui faisait comprendre qu'il ne serait jamais assez bien pour elle. Il serait toujours Chaz, son meilleur ami et rien de plus. Déjà, en adoptant ce rôle d'ami, il mettait sa douce en danger pour quelques gouttes de Whisky. Il était plus que misérable et n'aurait jamais dû revenir près d'elle. La pauvre demoiselle devait vraiment être mal en point pour ne même pas penser à le frapper ou même à le tuer pour ce qu'il venait de lui faire. Malheureusement, elle ne faisait rien. Il se demandait vraiment ce qui allait se passer et surtout ce qu'elle allait lui dire. Les premiers mots qu'elle prononça étaient des excuses sur son comportement. Comment pouvait-elle croire qu'il lui en voulait ? Il avait faillit la tuer et elle s'excusait d'être partie. Cela n'était rien face à ce qu'il venait de faire. Pourquoi ne le comprenait-elle pas. Le jeune homme cherchait ses mots mais ses larmes coulaient trop pour qu'il puisse dire quelque chose de concret. Il se décida donc à la serrer dans ses bras pour lui faire comprendre qu'il ne lui en voulait point. Le seul problème c'est qu'il se dégoûtait d'agir de la sorte. Il adorait la serrer tout contre lui mais il ne la méritait nullement. Comment pouvait-il rester ainsi après tout ce qui s'était passé ? Le jeune homme pensait de plus en plus à s'en aller. Elle allait bien et n'avait pas besoin d'un homme comme lui à ses côtés. Le déclic se passa lorsqu'elle lui demanda de rester encore un peu. C'était au-dessus de ses forces. Lui, tout ce qu'il désirait c'est qu'elle aille bien et il comprenait maintenant que ce n'était pas possible si elle se trouvait près de lui. Chaz décida donc de tout doucement, la remettre en position assise avant de se lever. Non, il ne voulait pas la laisser mais que pouvait-il faire d'autre ? Il était un monstre et ce monstre devait quitter pour toujours sa vie. Debout, il s'avançait vers la porte, se tenant de dos à la belle. Il ne voulait point voir la figure de la douce. S'en aller était la seule et unique solution possible et portant. Lorsque sa main fut sur la poignée de la porte. Il fut incapable de partir et se retourna. Le jeune homme ne pouvait pas laisser la femme de sa vie sans aucune explication...
Lui faisant maintenant face, le jeune homme remarqua la position de la douce, cela ne lui plus pas. Pourquoi était-elle ainsi ? Elle ne comprenait point que s'il partait ce n'est pas qu'il voulait lui sauver la vie et ne plus lui faire le moindre mal ? Il l'entendait pleurer et cela lui faisait tellement mal. Il n'aimait pas être la cause de sa tristesse mais comment la rendre heureuse de son départ ? Il n'en avait aucune idée mais il était bien obligé d'essayer. Lorsque leur regard se croisa, le jeune homme se remit à pleurer de plus belle. Il ne pouvait pas rester de marbre face aux prunelles les plus magnifiques qu'il n'avait jamais vues. Dans un murmure, il lui annonça son attention de partir. Le jeune homme ne pouvait point voir la réaction qu'eurent ses mots sur la douce puisqu'elle cachait son visage. Il avait tellement envie de se précipiter sur elle, de lui dire qu'il ne voulait pas la quitter mais s'il agissait de la sorte, il allait encore tout compliquer. Ne pouvant plus se tenir debout, il décida de plonger au sol et de regarder ce dernier. C'était tellement dur de lui dire ce qu'il avait en tête et surtout de se dire qu'aujourd'hui serait le dernier jour où il verrait sa belle Babe. Prenant son courage à deux mains, il essaya de lui expliquer ce qu'il avait en tête. Il voulait qu'elle comprenne qu'il était une mauvaise personne et que tout ce qui venait de se passer montrait à quel point il était dangereux qu'ils restent l'un près de l'autre. Le jeune homme espérait que la demoiselle comprendrait son message mais il ne pouvait point s'imaginer à quel point leur vision des choses était différente. Regardant toujours le sol, il comprit néanmoins que la demoiselle s'était levée. Bien, elle allait s'en aller et puis il partirait à son tour et la vie suivrait son court du moins jusqu'à la fin de la journée. Vivre dans un monde sans Lucy ne lui disait rien du tout. Pourtant, quelques instants plus tard, il sentit son doux parfum non loin du sien. Elle n'était pas partie ? Elle était près de lui. MERDE ! Qu'est ce qui se passait ? Le jeune homme n'osait lever les yeux mais cela ne lui annonçait rien de bon. Il avait suffi d'une parole de la belle pour confirmer ses dires. « Je ne vois pas pourquoi je voudrais te taper, te détester ou pire encore vouloir ta mort. Je veux dire, c'est normal, je ne comprends pas où est le mal. » Totalement choqué, il se retourna vers elle, les yeux totalement ronds. Venait-elle vraiment de lui dire ce qu'il avait entendu ? Le jeune homme ne comprenait pas ce qui se passait. Lucy ne rigolait pas, cela se voyait à sa tête. La demoiselle ne paraissait pas dans son état normal. Qu'est ce qui s'était passé et qu'il n'avait pas compris ? Aucune idée mais tout cela ne lui annonçait rien de bon. Le jeune homme se rapprocha un petit peu. En d'autres circonstances il aurait crié mais ce n'était pas la bonne approche aujourd'hui. Il prit doucement l'un des poignets qu'il avait endommagés pour le montrer aux yeux de la douce. « Lucy, ce n'est pas normal. Les personnes normales ne font pas ce genre de marques aux gens qu'ils aiment. Je t'adore ma petite Babe et c'est pour cela que tu devrais m'en vouloir. J'ai faillit te tuer ma chérie et tu devrais me haïr pour cela... » Il voulait lui faire comprendre qu'il n'avait pas bien agit mais comme la belle ne lui avait jamais parlé de son passé. Il ne pouvait point comprendre qu'elle puisse trouver cette situation plus que normale. Pour lui, ça ne l'était nullement. Ça le bouffait, il devait le faire comprendre à la demoiselle. Il lui demanda donc de bien vouloir le laisser partir. Il en avait besoin pour la sauver. La réaction de la demoiselle ne fut nullement celle qu'il attendait. Lucy pleura comme jamais il ne l'avait vu pleurer. Il n'osait pas l'approcher mais ne pouvait pas rester dans le doute. Il voulait la consoler, lui prouver qu'il s'en allait par amour mais s'était au-dessus de ses forces. Il restait là comme un connard qui faisait pleurer sa meilleure amie qu'il était plus qu'il n'était permis. « Je ne veux pas ! Je vais être la pire des pétasses égoïstes mais, je ne veux pas te voir partir. Je tiens bien trop à toi. » Chaz ne savait pas quoi penser. Ses mots lui faisaient du bien et en même temps très mal. La belle toujours en sanglot ne semblait pas s'arrêter. Le jeune homme allait s'approcher et lui dire tout ce qu'il avait sur le coeur quand elle se remit à parler. « t'as pas à être désolé ! Putain mais, arrêtes tu sais bien que tu ne me fais pas de mal ! » Le jeune homme était toujours abasourdit mais s'en était trop. Il ne pouvait pas la laisser pleurer de la sorte par sa faute. Sans attendre, il s'approcha la serra fort dans ses bras tout en posant sa tête sur son épaule et en jouant avec les mèches de ses cheveux. « Je ne m'en vais pas. » Il commença par lui dire cela, voulant qu'elle se calme pour qu'elle entente ce qu'il était sur le point de lui dire. Il leva le regard de la douce vers le sien avant de sécher chaque larme qui y coulait. Il avait arrêté de pleurer et ne voulait plus qu'une seule chose la faire aller mieux. « Je te fais mal même si tu ne t'en rends pas compte. Te mettre dans un tel état ce n'est pas bien. Ce n'est pas de cette manière que je dois te traiter et tu devrais me frapper, m'en vouloir de faire ça. Tu dois comprendre mon ange que je ne suis pas quelqu'un de bien et que te faire du mal me tue et que oui je t'en ai fait aujourd'hui et pas qu'un peu. » Est-ce qu'elle comprenait ce qu'il était en train d'essayer de lui dire ? Il n'en savait rien. Il lui sourit avant d'imiter une moue fâchée. « Et moi, je suis trop égoïste pour partir même si c'est la meilleure chose à faire. Je vais rester ma Babe pour toi, parce que je t'aime. Par contre, je t'interdis de prononcer encore les mots pétasse anorexique ou égoïste en parlant de toi sinon tu risques d'entendre la colère de ton cher Chaz. » Il était totalement calme au point qu'il arrivait à plaisanter avec la douce Babe. Tout rentrait dans l'ordre ou presque.
Le jeune homme sentit tout à coup le corps de sa belle être pris de tremblements. Au début, il crut qu'elle rigolait à ce qu'il venait de dire mais ce n'était nullement le cas. Chaz savait exactement ce que cela voulait dire et ça ne lui plaisait nullement. Panique, il resserra l'étreinte qu'il avait sur la demoiselle ne voulant nullement prendre le risque qu'elle n'aille se droguer. « Chut, ça va passer mon ange. » Il essayait de la calmer mais cela ne marchait pas. Il le voyait dans son regard et dans tout le reste. Le jeune homme prit alors le visage de la belle qu'il approcha dangereusement du sien tout en la regardant droit dans les yeux. Il avait tellement peur. Sa Babe ne pouvait pas se droguer ! Il ne le permettrait pas même s'il devait crever pour l'en empêcher. « Babe, dis-moi où elle est ? S'il te plait. » Il avait parlé doucement, ne voulant nullement l'effrayer mais le jeune homme savait avec exactitude que sa belle demoiselle comprenait qu'il parlait de sa drogue. Il allait la prendre, la jeter dans la toilette ou même l'avaler s'il n'y avait pas d'autres moyens. Tout était bon du moment qu'elle ne finisse pas dans le corps de son amour. A cet instant, il n'avait envie que de deux choses : la protéger en l'empêchant de se droguer mais surtout de l'embrasser durant toute l'éternité.
Sujet: Re: Et tu me manques, chaque seconde, de chaque minute, de chaque jour... (Chaz) Dim 27 Fév - 19:32
Avant de quitter cette maison, Lucy était une fille bien. Elle avait le souvenir d’un adolescente certes, un peu mal dans sa peau, toujours un peu triste mais, une fille droite dans ses bottes. À cette époque, elle n’avait jamais connu la chaire d’un homme contre elle, la demoiselle n’avait jamais posé ses lèvres sur celle de quelqu'un d’autre. Lucy ne s’intéressait pas du tout à ça, au lycée elle voyait les petits couples, ses amies qui fantasmaient sur la star qui aujourd’hui était comparable à Justin Bieber mais, la jeune Holden n’avait jamais mangé de ce pain là. Avant de quitter Arrowsic elle riait pour une blague digne de carambar, elle n’avait jamais ingurgité la moindre petite goutte d’alcool, la blondinette se disait même que jamais elle n’y toucherait, pour ne pas finir comme sa mère. La drogue, était logée à la même enseigne que l’alcool. Finalement, avant ses seize ans, la demoiselle Holden avait tout d’un adorable petit ange blond. Maintenant ? Les choses avaient bien changé. New York avait fait d’elle une sublime demoiselle qui semblait avoir une confiance infinie en elle. Une jolie poupée qui pour sa première fois s’était laissée aller dans les bras de son agent alors qu’elle était ivre mais surtout droguée. Pas la peine de dire que cet homme voulait seulement du sexe. Cet homme lui avait fait découvrir le monde de la nuit, la drogue, l’alcool, les hommes et Lucy aussi influençable qu’elle l’était à l’époque n’avait pas dit "non" . Où en était-elle maintenant ? Nulle part, elle était perdue avec pour seule certitude qu’elle n’était plus cette adolescente et qu’elle n’avait rien d’une fille bien. Il n’y avait qu’à voir la situation actuelle pour comprendre. Son meilleur ami, l’homme à qui elle tenait plus que tout au monde, l’homme qu’elle aimait secrètement et bien cet homme là, elle l’avait perdu, abandonné. Il lui en voulait et jamais il ne lui pardonnerait. Si elle avait été une fille bien, elle aurait attendu qu’il se réveille, elle lui aurait dit la vérité, elle serait parti pour revenir après. Oui, si Lucy Jane Holden avait été une fille bien, jamais elle ne l’aurait abandonné. Évidemment qu’une situation de violence s’était installée entre eux, elle avait agit comme une conne, il fallait payer les pots cassés.
Une fiole d’alcool, des mots violents, de la provocations, des cris, de la colère, de la haine, des poignets blessés, de la violence. Voilà à quoi se résumait la situation actuelle de cette amitié destructrice de cet amour maquillé. Ils se tuaient à petit feu et peu importe la douleur que cela provoquait chez l’autre il fallait que ça fasse mal, que le cœur saigne. Il n’y avait plus de meilleur ami qui tenait tant que le combat faisait rage. Jamais, ô grand jamais, Chaz n’avait été si ignoble avec Lucy, il ne lui avait jamais fait aussi mal, aussi bien physiquement que mentalement. Mais, elle ne valait pas mieux, jamais elle n’avait provoqué le beau brun à ce point. Elle l’attaquait sur tout ce qui était susceptible de le faire enragé. Ce qui fallait savoir c’était qu’au milieu de ce cercle d’insultes, de reproches, il y avait énormément d’amour et d’inquiétude. Ils étaient tous les deux fous d’inquiétude pour l’autre. Ils accumulaient les problèmes, anorexie ou alcoolisme, quelle différence y avait-il ? Pas grand-chose, la douleur pour celui qui aime était la même. Lucy espérait chaque jour ne pas avoir à retrouver Chaz dans un coma dû à sa -sur-consommation d’alcool. Elle refusait d’avoir à le perdre, encore plus pour cette connerie d’alcool. Il n’avait pas besoin de ça, il pouvait être heureux dans sa vie, sans cette merde, la jeune Holden en était persuadée. Ce que Chaz ignorait certainement c’est que s’il poussait son addiction trop loin, s’il lui arrivait quelque chose, Lucy en ferait tout autant. Elle ne pouvait pas vivre dans un monde où il n’était pas, elle ne pouvait pas vivre sans le seul homme qu’elle avait aimé et qu'elle aimait toujours, malgré elle. Alors, oui, en l’attaquant sur l’alcool elle espérait le faire réagir, elle espérait qu’un miracle se produise et qu’il entende raison. Mais, non, monsieur était bien trop borné et il s’entêtait à lui rétorquer qu’il n’avait aucun problème. Un jour elle lui mettrait la réalité sous les yeux, un jour elle trouverait le moyen de lui montrer son problème avec l’alcool. Elle devait le sauver de cette merde, pour le moment, elle ne savait comment elle allait réussir mais, elle se devait de trouver une solution et quand elle l’entendait nier sans relâche, elle se disait surtout qu’elle ne devait pas tarder. Peu convaincue, pour ne pas dire pas du tout, de la réponse de son apollon, c’était de l’exaspération, de la lassitude qui sorti de sa bouche. Il voulait prendre ses rêves pour la réalité, soit, la chute serait difficile, Lucy le savait mais, pour le moment elle ne pouvait pas faire grand-chose si ce n’est maintenir la colère qui bouillait en elle. Ils étaient dans un impasse, ni l’un ni l’autre ne lâchait le morceau.
Il serait plus fort ses poignets, les mots tranchants de la demoiselle ne lui plaisait pas, elle le savait. Elle faisait tout pour le pousser à bout, elle transgressait toutes les limites, allant du deuxième prénom, à l’alcool ou même à lui dire -plus ou moins- qu’il n’avait pas les couilles de lever la main sur elle. Chaz ne pouvait pas rester calme face à une telle situation , pourtant, il n’arrivait toujours pas à gifler la poupée blonde qu’était Lucy. Alors, ils continuaient à se provoquer, sur tout, sur rien. Lucy abordait son air qui laissait croire que tout ce qu’il disait était sans importance. Certes, ce n’était nullement le cas mais, elle se devait de lui faire croire, pour le pousser à bout, pour ne pas craquer, pour sa fierté. Elle savait que ses mots ne lui plaisait pas du tout. Elle lui avait clairement dit qu’elle n’avait pas l’envie de vivre, qu’il n’avait plus à se sentir forcé de la protéger ou quoique ce soit. Après tout, s’il la voyait comme un fardeau, autant qu’il sache la vérité, vivre ou mourir peu lui importait. La tête du brunet changea de couleur. Il réalisait qu’il avait tout ça pour rien ou alors qu’elle n’était qu’une petite salope égoïste ? Lucy se le demandait. La blondinette gardait son sourire, pour montrer à quel point ceci n’avait pas d’importance. Il s’approcha d’elle alors que la colère semblait le l'envahir chaque seconde un peu plus. Un poing dans le mur encore une fois, Lucy n’y prêtait même plus attention, elle affrontait son regard, toujours avec petit sourire au coin des lèvres. Elle souriait alors que son cœur saignait sans cesse, il semblait de plus en plus douloureux et elle fermait sa gueule se contentant d’une saloperie sourire sur les lèvres. Violemment, Chaz attrapa sa main afin de la poser sur son torse , là où était son cœur. Lucy ne comprenait pas bien quel message il voulait lui faire passer mais, ça ne lui semblait être rien de bon. Alors, au lieu de poser sa main à plat comme une enfant petite sage et obéissante, elle essaya d’abord de se montrer résistance, en vain face à Chaz, il ne devait même pas s’apercevoir qu’elle gesticulait. La demoiselle ferma son poing alors qu’elle rêvait de caresser le torse du beau brun mais, là ce n’était pas vraiment le moment. « ET TOI TU NE T’AIES JAMAIS DIS QUE JE NE VOULAIS PAS QUE TU CREVES ? » Leurs bouches n’étaient qu’à quelques centimètres quand il s’était mit à parler et elle sentait son cœur se remettre à tambouriner dans sa poitrine. Elle rêvait de le percer ce putain de cœur qui depuis le début ne voulait pas fermer sa gueule un instant. Il déposa un baiser sur sa joue alors, qu’elle fuyait son regard. « TU CROIS VRAIMENT QUE J’AI FAIS 500 KM POUR QUE TU ME DISES QUE TU VEUILLES CREVER ! SI T’ES SI SUR DE TOI, TU N’AS QU’A ME TUER TOUT DE SUITE ! » Elle baissa les yeux, laissant des mèches blonde tomber sur son visage. Elle ne faisait plus du tout la maligne, elle se sentait bien mal à l’aise. Qu’est-ce que ça signifiait tout ça ? Qu’il tenait à elle ? Deux minutes avant il prétendait le contraire ! Elle ne savait plus sur quel pied danser et elle détestait la proximité qu’il avait utilisé parce que maintenant, tout lui semblait plus douloureux. Elle aimait chaque contact avec lui mais, là elle les haïssait autant qu’elle les aimait. Elle souffrait tellement de sentir son souffle s’échapper, il n’imaginait même pas la torture qu’il lui faisait subir. Elle n’ajouta rien, elle voulait simplement qu’il s’éloigne, qu’il la laisse se dégager de lui pour qu’enfin l’organe qui lui permettait de vivre se mette en veilleuse. Elle n’osait plus le regarder dans les yeux, elle ne savait pas si ses aveux étaient fait pour la faire taire ou s’ils étaient sincères.
La violence reprit ses droits, à cause d’une fiole l’alcool à nouveau. La jolie poupée plantait ses dents dans la main de Chaz, course poursuite dans la maison et pour finir en beauté, les coups de Chaz sur celle qui était sa meilleure amie. À cet instant, elle n’était plus rien, un corps rien de plus mais, elle ne représentait plus rien aux yeux de Chaz. Quelque part, Lucy avait l’impression de le libérer, après tout, s’il ne la voyait plus comme sa meilleure amie, il n’aurait plus à la supporter, elle et ses problèmes, elle ne serait plus ce fardeau, il n’aurait plus à faire cinq cent kilomètres pour entendre que la vie de cette anorexique n’a pas d’importance. Il pourrait enfin être heureux.
Néanmoins, ce fut le dernier coup, un peu trop fort, qui ramena l’apollon à la réalité. Il l’avait frappé et maintenant elle saignait. Il abandonna sa rage, il abandonna l’alcool pour s’occuper de celle qui était allongée au sol. C’était elle qui n’avait plus conscience de la réalité, ce qui se passait autour d’elle n’avait pas d’importance, Chaz pouvait bien boire qu’elle n’en serait pas plus consciente. Elle s’en voulait énormément allant même jusqu’à réellement souhaitait quitter ce monde. Ce qu’elle ignorait c’était que Chaz était dans le même état qu’elle. Bien sûr, ce n’était pas du tout pour les mêmes raisons. Elle s’en voulait d’avoir abandonné le combat, de l’avoir laisser une fois de plus. Il s’en voulait d’avoir frapper la femme qu’il aimait. Elle n’en avait rien à foutre des coups, ça lui semblait normal. Son départ n’avait plus la moindre importance comparé à ce qu’il lui avait fait. Elle se haïssait. Il se haïssait. Deux amants bien trop fiers, bien trop blessés pour ouvrir leur cœur et vivre heureux. Deux amants qui pourraient être heureux et qui ne s’offre pas cette chance. Deux gosses abîmés par la vie.
Lucy avait besoin d’être près de lui, de sentir son cœur battre d’une proximité, de s’assurer qu’il allait bien. Elle vouait lui dire à quel point elle était désolée. Elle ne comprenait pas pourquoi il était si mal, pourquoi il pleurait. Il semblait souffrir à tel point que le cœur de la blondinette se serrait avec violence dans sa poitrine, non loin de se briser. Elle ne pouvait pas concevoir que lui s’en voulait pour les coups. Elle ne pouvait pas savoir qu’après un tel excès de violence, Chaz était surpris par cette tendresse et tout cet amour. Lui, il ne pouvait pas comprendre que cette tendresse était normale au yeux de la poupée, elle faisait comme si rien de tout cela ne s’était produit, parce que c’était tout comme. Les coups, peu importe leur intensité, au yeux de la douce, ce n’était rien. Ils n’étaient pas du tout sur la même planète et surtout ils n’avaient pas du tout eu la même éducation. On a beau dire, notre avenir se fonde dès l’enfance. La belle s’excusait alors que Chaz était désarmé face à cette blonde si frêle qui ne lui en voulait absolument pas. En effet pour toute personne normale, l’attitude de Lucy était déroutante mais, elle ne pouvait pas réagir autrement. Les larmes de cet homme fort coulaient en abondance, incapable de prononcer un mot de plus, il serra sa petite Babe contre lui. Il ne pouvait pas savoir que cet acte ne faisait qu’augmenter la culpabilité de Lucy. Comment pouvait-elle détruire la vie d’un homme si bien ? Il ne lui tenait même pas rigueur de toutes ses conneries. Elle n’était pas une fille pour lui pourtant, elle aurait aimé être cette fille qui plait aux beaux parents, qui rend son fiancer fier, qui le rend heureux mais, il fallait voir les choses en face. Elle n’était pas cette fille là. Elle avait besoin de lui et elle se devait lui dire, alors, sans penser que c’était une erreur, elle lui demanda de rester, encore un peu. C’était une grossière erreur parce qu’il était évident que Chaz ne voulait pas, qu’il ne pouvait pas. Mais, ce n’était pas pour les raisons qu’elle croyait, en même temps, comment pouvait-elle savoir ce qui se passait dans la tête de Chaz ? Ils étaient sur deux planètes différentes et ils ne communiquaient pas leurs pensées, leurs sentiments. Il pensait qu’il ne pouvait que partir, pour son bien mais, il pouvait et surtout il devait rester. Partir, ceci revenait à faire souffrir sa Babe mais, ça il n’en était pas vraiment conscient. Peut-être qu’au moment où il posa sa main sur cette foutue clenche, il réalisa qu’il y avait peut-être une autre solution. Ou alors, il voulait peut-être s’assurer que Lucy allait bien. Quoi qu’il en soit, il se retourna.
Maintenant, il pouvait voir la belle recroquevillée sur elle-même, en larmes. Il ne comprenait pas, pour lui il partait pour son bien, elle ne voyait pas du tout les choses sous cet angle. Pour elle, il en avait assez, il voulait l’abandonner à son tour. Il avait simplement eu une grosse frayeur en la frappant et maintenant il pouvait partir la conscience tranquille, se débarrassait de ce déchet. Elle l’avait perdu et la douce s’en voulait atrocement. Pour elle, rien de tout cela n’était pour la protéger. Alors, elle laissait tomber toutes les barrières et elle pleurait sans être capable de s’arrêter. Elle craquait et lui aussi, il avait abandonner son indifférence pour s’écrouler contre ce mur, pour laisser couler ses larmes. Ils avaient l’air de porter toute la misère de leur amour passionnel, explosé en morceaux. Chacun contre son mur semblait se laisser mourir sous le poids de remords inutiles, sous le poids de cet amour secret. Qui a dit qu’il était bon d’aimer en secret ? Personne. L’amour qui se tait fini toujours par exploser et aujourd’hui, c’était la violence qui avait maquillé l’amour. L’apollon tenta tant bien que mal de lui faire comprendre qu’il n’était pas un bon garçon, qu’il lui faisait mal, qu’il devait disparaître mais, Lucy n’avait pas cette vision des choses. Elle ne comprenait pas pourquoi elle devait lui en vouloir, pourquoi elle voudrait le frapper, ça semblait impensable. Alors, elle s’était levée, elle voulait le rejoindre, imposant néanmoins cette distance entre eux, pour éviter de souffrir. Avec l’innocence de ses six ans, elle essayait de comprendre le point de vue de Chaz. Ce qui lui semblait normal ne l’était pas pour le jeune homme. Si bien qu’en entendant ses dires, il s’était retourné vers elle, les yeux ronds, comme ceux des hiboux. Avait-elle dit quelque chose de mal ? Il ne lui semblait pas. Elle le laissa se rapprocher un peu d’elle alors que son cœur battait un peu plus fort, il prit avec délicatesse ses poignets, Lucy tenta de retenir un sursaut, elle n'avait pas mal mais, ce n’était pas ça qui l’avait fait sursauter. Elle ne s’était pas attendue à autant de douceur dans ses gestes. Ses poignets si frêles avaient encore les marques de la prise du beau brun mais, Lucy s’en foutait. Dans le fond, ça ne faisait que lui rappeler à quel point elle l’aimait. Oui, ça aussi ça lui venait de son enfance, chaque trace te rappelleras toujours ce que tu es prêt à recevoir pour la personne que tu aimes. « Lucy, ce n'est pas normal. Les personnes normales ne font pas ce genre de marques aux gens qu'ils aiment. Je t'adore ma petite Babe et c'est pour cela que tu devrais m'en vouloir. J'ai faillit te tuer ma chérie et tu devrais me haïr pour cela... » Pour elle ça l’était, tout ceci était normal. Elle ne pouvait pas croire ce que lui disait Chaz, tout ceci était on ne peut plus normal. Retenant les larmes, elle fit alors un "non" de la tête, comme une enfant capricieuse. Elle ne pouvait se résoudre à le haïr, elle ne comprenait pas son point de vue. « Pour moi, c’est normal. » elle avait murmuré ces quelques mots espérant ne pas l’énerver. La belle jeune femme de vingt ans s’était transformée en gamine apeurée de six ans et aucun de ses mots n’étaient fait pour énerver Chaz. À vrai dire, qui s’énerverait ? Ses mots là étaient plus inquiétants qu’énervants. Décidément, ils devaient apprendre à se connaître, à apprivoiser le passé de l’autre.
Alors, il lui énonça un discours qui pour beaucoup était juste une demande de partir, pour le bien de la poupée. Pour beaucoup il s’agissait simplement de ça, pour Lucy ce n’était pas du tout ça, il lui demandait de dire des choses qu’elle ne pensait pas, il voulait qu’elle l’autorise à partir alors qu’elle voulait se blottir dans ses bras. Elle en était incapable et elle explosa en sanglot. Elle n’avait jamais pleuré comme ça, du moins pas en présence de Chaz. Elle semblait inconsolable, fragile, enfantine. Elle avait l’allure d’une poupée de verre, prête à se casser à tout moment alors que sa tête était enfouie dans ses genoux. Le pauvre Chaz, prit au dépourvu ne savait comment réagir, il ne pouvait pas s’attendre à ça, en même temps il ne savait pas à quel point Lucy l’aimait et surtout à quel point son départ lui déchirerait le cœur. La jeune femme laissa son cœur s’exprimer entre deux sanglots avant de repartir de plus belle. Son cœur semblait vouloir la tuer de douleur, elle souffrait tellement qu’elle se demandait à quel moment Chaz se déciderait à l’abandonner, pour qu’elle puisse enfin cesser de souffrir. Elle n’en pouvait plus, elle ne comprenait pas pourquoi il s’en voulait pourquoi il voulait partir. Elle ne voulait pas goutter à une vie sans lui mais, ça il ignorait parce que c’était un truc de plus qu’elle ne lui avait pas dit. Il serait tellement plus simple de parler que de se faire souffrir en permanence mais, ne même temps, c’était leur façon de s’aimer, aussi douloureuse soit elle. Néanmoins, il faudrait qu’un jour elle se confit à lui, elle avait beaucoup à lui dire. Enfin, si elle en avait l’occasion puisqu’il allait partir, puisqu’elle allait le perdre. Elle ne voulait pas y croire, elle refusait d’admettre que c’était trop tard pour eux.
Comme dans un dernier espoir, elle lui annonça sa façon de voir les choses, son incompréhension. Elle ne pouvait pas tolérer qu’il s’excuse alors, qu’il n’avait rien fait. Ce n’était que des coups, rien de plus. Elle partait dans un nouveau sanglot mais, cette fois s’en était trop. Peu importe ses remords, peu importe ses regrets le beau brun se décida à la prendre dans ses bras, la serrant fort contre lui tout en posant sa tête sur son épaule. La belle Lucy se laissa compléta aller dans les bras de celui qui était l’homme de sa vie. Elle ne pouvait s’empêcher de pleurer encore et encore même si la présence de son amant la rassurait quelque peu, elle souffrait bien trop pour sécher ses larmes. Complètement dépendante de ses bras, elle le laissait jouer avec ses mèches blonde. Elle se sentait si bien avec lui mais, elle avait la sensation de le forcer et ce qu’il allait dire n’allait pas arranger le truc. « Je ne m'en vais pas. » C’était ignoble, elle avait l’impression de le forcer à rester et elle n’aimait nullement ça. Elle voulait qu’il reste mais, pas par dépit, elle voulait qu’il reste par envie. Évidemment que c’était trop demandé. Elle n’ajouta rien mais, son cœur saignait et sa tête lui soufflait des "égoïste" à tout vent, elle devenait dingue. Il s’arrangea pour que Lucy relève les yeux sur lui, elle se sentait honteuse, elle devait être dans un état pitoyable et elle n’aimait pas ça. Lui, il ne pleurait plus, il séchait les larmes de sa Babe qui coulaient en abondance. Tant de gestes tendre, les voulaient-ils seulement ? Ou alors elle l’avait fait culpabiliser ? Ce n’était pas ce qu’elle voulait. « Je te fais mal même si tu ne t'en rends pas compte. Te mettre dans un tel état ce n'est pas bien. Ce n'est pas de cette manière que je dois te traiter et tu devrais me frapper, m'en vouloir de faire ça. Tu dois comprendre mon ange que je ne suis pas quelqu'un de bien et que te faire du mal me tue et que oui je t'en ai fait aujourd'hui et pas qu'un peu. » Des surnoms affectueux, une voix calme et même un sourire. L’enfant qu’était devenue Lucy semblait plus qu’intimidée. Il lui fallait le temps de comprendre ce qu’il se passait, elle préférait qu’on soit dur avec elle, c’était tellement plus simple à accepter, à croire, la tendresse, la gentillesse , tout ceci la belle n’était pas sûre de le mériter. Elle ne méritait rien de tout cela, ni le surnom "d’ange" ni cette douceur. Il était un mec bien, elle n’avait pas de doute là-dessus. Il pouvait dire tout ce qu’elle voulait, elle se bornerait à son avis. Elle, n’était pas une fille bien, même pas du tout.
Alors, au pire, le mal qu’il prétendait lui avoir fait, elle l’avait mérité. Elle regarda son beau sourire se transformait à une moue fâchée avant qu’il reprenne possession du silence. « Et moi, je suis trop égoïste pour partir même si c'est la meilleure chose à faire. Je vais rester ma Babe pour toi, parce que je t'aime. Par contre, je t'interdis de prononcer encore les mots pétasse anorexique ou égoïste en parlant de toi sinon tu risques d'entendre la colère de ton cher Chaz. » Sa colère, elle l’avait suffisamment connue pour aujourd’hui, elle n’avait pas envie de l’énerver à nouveau mais, tout ceci, c’était ce qu’elle était, ne pas le dire, ne signifiait pas qu’elle ne le pensait pas. Soit, elle se sentait complètement minable mais, elle était heureuse d’une chose, Chaz était calme et prêt à plaisanter avec elle. Alors, elle afficha un beau sourire, contente de le voir comme ça, elle posa sa main dans celle du jeune homme avant d’avoir à le contredire.« T’es un mec bien et je suis désolée d’avoir à te contredire mais, tu ne m’as pas fait de mal. Je t’ai cherché en plus. Je suis terriblement désolée. Je ne veux pas te forcer. » Bien sûr, elle parlait de le forcer à rester, il l’avait certainement compris. C’était dingue, elle voulait qu’il reste à tout prix mais, en même temps elle ne voulait pas le contraindre à supporter ses états d’âmes. Tout ceci était paradoxal. De plus "désolée" elle ne cessait de l’être et de lui dire, elle se sentait tellement fautive qu’elle n’avait pas d’autre mots. Son Chaz était vraiment un mec bien, elle ne pouvait pas le laisser dire le contraire.
Le corps de la poupée se mit à trembler. Ce n’était pas spécialement parce qu’elle était à bout de nerfs, parce qu’elle pleuraient comme une madeleine, non son corps réclamait ce qui la rendait hystérique, ce qui lui permettait de ne pas pleurer. Il voulait de la drogue et où était passée la volonté de Lucy ? A la trappe, elle ne savait plus pourquoi résister, pourquoi ne pas prendre cette poudre blanche. Un rail et ça irait déjà mieux. Elle en avait besoin, maintenant, ça faisait trop longtemps qu’elle résistait et là, ses nerfs avaient été mit à vif, elle en avait besoin, planer un instant, rire de tout, de rien, se dire que la vie ce n’est rien. Elle était tellement en manque et tout semblait soudainement si douloureux qu’elle en avait oublié Chaz. Ce n’est que lorsque qu’il resserra son emprise sur elle qu’elle s'aperçut qu’elle n’était pas seule, qu’elle ne pouvait se droguer maintenant mais, avait-elle le courage d’attendre alors que la drogue était à portée de main ? Elle doutait, non, en fait, elle savait qu’elle n’avait pas la volonté. « Chut, ça va passer mon ange. » Voilà pourquoi elle devait résister, pour lui, elle n’avait pas le droit de le détruire un peu plus, elle n’avait pas le droit de lui infliger ça, elle devait se battre contre ce qu’elle préférait au dessus de toutes ses addictions, pour lui. L’homme de sa vie. Pourtant, ça n’empêcher pas son corps de continuer à réclamer, elle tremblait, toujours un peu plus. Elle se sentait vraiment mal avec une douleur en elle qu’il n’y avait que la drogue pour apaiser. Son visage se retrouva alors dans les mains de son apollon, non, il ne devait pas la voir dans cet état. Elle détestait semblait si faible, si frêle si fragile. Elle n’était ni faible ni fragile, elle ne voulait pas être cette jeune femme dont tout le monde prenait pitié, elle n’était pas cette femme là. Lucy n’était qu’une blondasse de toxico et il ne fallait pas chercher plus loin.
Il approcha dangereusement son visage de celui de la poupée, elle aurait pu l’embrasser mais, pour l’heure son cerveau ni pensait pas, ou qu’à moitié, il voulait son calmant, sa drogue. Chose que Lucy lui refusait depuis trop longtemps à son goût. Chaz la regardait droit dans les yeux et la demoiselle voulait fuir ce regard, elle se sentait incroyablement honteuse et pourtant, ses prunelles restaient plantés dans celle du beau brun. Dans son regard il y avait ce manque de drogue, on voyait clairement qu’elle était prête à tout pour avoir sa drogue, c’était peut-être même de la provocation pour Chaz. Pourtant, quand on se plongeait avec intensité dans ce regard on voyait que ce n’était qu’une enfant qui lançait son appel à l’aide, elle ne voulait pas se droguer mais, la volonté face au besoin, le combat est vite fait. Lucy savait pertinemment que jamais Chaz ne la laisserait se droguer, une partie d’elle se disait que c’était tant mieux, ça lui empêcherait de faire une grosse connerie mais, une autre partie pestait contre le beau brun, crachant que ça ne changeait rien. Elle était perdue entre son corps qui tremblait et son cœur qui suppliait. « Babe, dis-moi où elle est ? S'il te plait. » Malgré sa voix douce, Lucy eu un sursaut, peut-être parce que son inconscient avait espéré qu’il n’avait pas compris ce qui se passait mais, cette phrase remettait les choses à leur place. Il savait son désir pour la drogue, son manque, son besoin. Il avait conscience de tout cela. Si elle voulait se droguer, elle devrait d’abord affronter Chaz, pas de bol Lucy ce n’est pas aujourd’hui que tu auras la paix pour te droguer.
Elle se délaissa doucement de l’emprise de son amant pour se lever. Tous ses gestes étaient calculés au centimètre près, son corps tremblait de toute part et elle se demandait comment elle faisait pour tenir sur ses longues jambes. Monter les escaliers, elle fixa son regard vers les marches et se dirigea d’un pas décidé, avec la même allure que sur les podiums, elle savait que Chaz suivait sans même se retourner. Encore quelques marches, puis la deuxième porte à droite. Elle ouvre cette porte, se retrouvant alors dans sa chambre d’enfant, enfin plutôt d’adolescente. Tout était à l’image de New York, elle ne avait rêvé toute son adolescence. Toute la décoration tournait autour de cette ville hors mis les quelques -centaines de- photos au dessus de son lit, dans lequel elle avait fait un tas de cauchemars. Tout ceci lui rappelait beaucoup trop de souvenirs -douloureux- si bien qu’elle était incapable de dormir dans cette chambre. Pour l’heure, son corps s’en foutait, il voulait la drogue, courage, le deuxième tiroir et c’était la libération. Elle attrapa le sachet de poudre blanche, il semblait lui faire les yeux et l’attirer sans cesse. Chaz pouvait parler elle n’entendait rien, elle se sentait seule avec ce sachet de coke, elle le regardait, désireuse de prendre un peu de la poudre du bonheur. En fait, le bonheur ça ne tient qu'à une pilule, à une poudre, un liquide, une piqûre, le bonheur ça ne tient pas à grand-chose. Le bonheur c’est la drogue, le seul problème c’est qu’on est vite dépendent au bonheur et le dépendance provoque la rencontre avec le malheur et là il faut toujours plus de bonheur et on devient incapable de décrocher. Lucy regarda attentivement le sachet. Ça lui avait déjà causé tant de problèmes, Chaz lui en voulait tellement pour ça, pouvait-elle se permettre de prendre le risque de perdre l’homme qu’elle aimait pour un instant de bonheur intense? Non. Elle déposa le sachet entre les mains de Chaz, n’écoutant pas ce qui sortait de sa bouche. Elle se mit assise sur le lit le regard dans le vide. Ses pupilles étaient vides de sens, la vie avait quitté ses petits yeux et Lucy s’en foutait. Son corps tremblait de plus belle et elle s’en foutait. Elle ne ressemblait plus à rien, son mascara avait coulé et ça n’avait d’importance. Elle avait envie de vomir, ce n’était pas grave. Elle était comme absente, déconnectée, rien n’avait d’importance. Elle avait besoin d’un tas de chose mais elle ne voulait rien, même pas de la coke. La seule et unique chose qu’elle désirait c’était les bras de Chaz. Elle voulait savoir qu’elle ne s’était pas battue pour rien mais, elle avait l’atroce impression de demander la lune.
Sujet: Re: Et tu me manques, chaque seconde, de chaque minute, de chaque jour... (Chaz) Ven 4 Mar - 22:32
Une pièce de théâtre était en train de se jouer sous leurs yeux sans qu'aucun des deux ne soient au courant. Le plus étrange dans tout cela, c'est qu'ils en étaient les héros de cette tragédie. L'histoire, elle commençait comme beaucoup d'autre, un homme aimait une femme qui l'aimait en retour. Le problème c'est que la suite était bien loin de ressembler à un conte de fées. Chaz était très loin d'être un grand sauveur. Le jeune homme tenait, plutôt du total emmerdeur, ne sachant que faire une seule chose dans sa vie : s'attirer des problèmes. Au fond, tout n'était peut-être pas de sa faute. Sa vie avait été dure, non il n'avait pas vécu dans la rue mais jamais il n'avait entendu la signification du mot amour. Ce mot si étrange qui pourtant lui apparaissait à chaque instant sous la forme de la belle demoiselle juste devant lui. Le problème c'est qu'il n'osait nullement lui dire ce qu'il ressentait. Qu'est ce qui le bloquait ? La peur. Il n'avait pas envie de perdre sa meilleure amie et savait que, de toute façon, il ne serait jamais assez bien pour elle. Ce qu'il ignorait, par contre, c'est que la belle pensait exactement comme lui mais de la façon inverse. L'élément qui transformerait, un tant soit peu, cette pièce en une comédie, c'est cet immense quiproquo. Lui ne pensait pas être l'homme qui lui fallait et la demoiselle agissait de la même manière. Il aurait pourtant suffi d'un mot pour que tout s'arrange ou plutôt que, l'un des deux, comprenne que ,chaque mot doux qu'ils se lançaient, n'était point que de l'amitié. Les deux pauvres héros étaient malheureusement incapables de le comprendre. Ils étaient tous les deux ancrés dans leurs certitudes de n'être point des gens bien. Il est vrai que ces deux êtres étaient bien loin des grands héros traditionnels. La demoiselle était une belle mannequin qui avait un immense penchant pour la drogue, passant son temps à se détruire, avalant de moins en moins de nourritures pour la recracher l'instant d'après. Quant au jeune homme, il n'était qu'une épave passant sa vie à boire, fumer et coucher avec la première venue. Ils n'avaient aucunement envie d'être des gens bien, se sentant comme obligé de tout faire pour ne jamais laisser le bonheur entrer dans leur vie, ils ne voulaient tout simplement pas prendre le risque de souffrir. La souffrance entourait pourtant chacun de leur pas et était ancrée au plus profond de son coeur.
Malheureusement, les deux amoureux n'étaient nullement au courant du passé de l'autre. Ils possédaient tous les deux un certain talent pour cacher ce dont ils n'avaient nullement envie de parler. Dans ce domaine, ils étaient tous les deux sur le même pied d'égalité quoique le jeune homme gagnait, peut-être de peu, la palme d'or. Chaz était un homme si secret que la belle n'avait nullement rencontré ses parents alors qu'elle était venue chez lui des millions de fois. Il ne lui avait d'ailleurs jamais expliqué pourquoi la simple évocation de son second prénom arrivait à le mettre dans un état de nerf peu croyable. C'est d'ailleurs ce qui s'était passé aujourd'hui. Le jeune homme n'avait voulu qu'une seule chose en arrivant : revoir celle qui lui manquait plus que tout. Rien ne s'était passé comme il s'y attendait tout cela par la faute d'une fiole d'alcool. La belle s'était énervée ne supportant de voir l'homme qu'elle aime se détruire tandis que lui cherchait seulement un exutoire à la violence qui contrôlait son coeur. Oui, il souffrait chaque instant de ne pas lui dévoiler ce qu'il avait dans le coeur mais encore plus de son absence. Cacher ses sentiments étaient d'autant plus pénibles vu ce qu'il s'était passé. Une seule et unique nuit pendant laquelle, il n'y avait plus eu aucune limite. Le jeune homme rêvait de son corps contre le sien et de cet instant de bonheur. Pour la première fois de sa vie, il s'était senti totalement libérer du poids qui encombrait son corps. Tout était si simple et magique à la fois et pour rien au monde, il ne changerait ce moment même si la situation n'avait fait qu'empirer par la suite. La belle s'était enfuit, le laissant seul, totalement abandonné et incapable de comprendre la raison de ce départ. Tout était si confus qu'il s'était senti, une fois de plus, comme le pire des connards. Pour lui, ça ne pouvait être que sa faute si elle était partie. Il n'aurait pas dû la forcer à faire quelqu'un dont elle n'avait pas envie. Pourtant, ce soir-là, il avait cru qu'elle avait adoré celan sans doute que sans le savoir, son cerveau lui avait joué le plus gros tourd de sa vie. Maintenant, tout cela était passé et le jeune homme n'avait plus que son coeur pour pleurer mais pourquoi l'avait-il poursuivit. Sans doute parce qu'il avait besoin de comprendre et surtout parce qu'elle était son unique raison de vivre. Comment pourrait-il continuer sa vie à New York si elle n'en faisait pas partie ? Tout aurait d'ailleurs été plus simple s'il lui avait avoué clairement qu'il était malade d'amour pour sa Lucy que sans elle, il n'avait pas envie de continuer à avancer et qu'à mourir, il préférait encore que ça soit par ses mots quand elle lui annoncerait qu'elle n'en avait rien à faire de lui.
Ce scénario aurait d'ailleurs été beaucoup moins tragique que la réalité. Les deux êtres se cherchaient d'une manière tellement violente que si quelqu'un d'autre s'était trouvé ici, il aurait tout tenté pour les séparer. L'électricité régnait dans l'air et prenait deux formes opposées selon le protagoniste. La frêle demoiselle n'avait pas d'autre choix que de l'agresser par des mots tellement crus et blessants qu'il avait l'impression de recevoir des coups de poignard dans son pauvre petit coeur. La blondinette savait exactement sur quel point s'appuyer. Elle était sa meilleure et savait, par conséquent, tout ce qu'il adorait ou au contraire, tout ce qu'il ne pouvait supporter. La belle connaissait ses forces mais aussi ses nombreuses faiblesses même s'il détestait les montrer. Lucy s'en servait donc pour l'énerver comme avec le prénom de son père ou encore l'alcool. Il ne supportait pas que l'on parle de son problème car pour lui, cela était tout à fait normal. Une personne qui était loin d'être bien possédait naturellement une immense série de défauts, les siens venaient sous la forme de ses addictions. Pour lui, c'était tout à fait logique qu'il boive pour oublier ses problèmes, il n'allait donc nullement s'excuser de son habitude même si celle-ci rendait plus que triste sa meilleure amie. Le jeune homme ne restait nullement d'un calme olympien. Son immense colère se montrait principalement par la violence dont il commençait à faire preuve envers la douce Babe. Il y avait d'abord ses poignets qu'il torturait mais aussi le ton qu'il employait. Il était rare qu'il lui parle de cette manière tellement cruelle au point que la situation n'avait dégénéré en une sorte de révélation. Il lui avait dit qu'il était obligé de la sauver car elle ne le faisait point et l'amour de sa vie avait osé répliquer qu'elle se moquait de vivre ou mourir. Il n'en fallait pas plus pour que son coeur amoureux ne s'embrase dans un élan de douleur. Imaginer la vie sans elle, s'était au-dessus de ses forces, il ne survivrait pas à sa mort. Alors, il lui avait crié, à sa manière son amour tout en se montant, pendant quelques instants d'une tendresse plus qu'étrange comparée à son comportement des quelques secondes précédentes. Sa tête changea totalement et la demoiselle gardait le même sourire totalement satisfait sur son visage. Il ne comprenait pas sa réaction comment pouvait-on être si heureux de mourir ? Le jeune homme ne sachant point comment réagir décida d'employé la manière la plus radicale : mettre la main de la douce sur son tendre coeur. La belle devait comprendre que sans sa présence, il se tuerait, il n'y avait rien de plus simple que cela. Malheureusement, sa Babe voulait tout compliquer. La demoiselle fermait sa main en un point comme pour lui faire comprendre qu'elle ne l'aimait nullement. Tandis qu'il avait sa main à l'endroit qui montrait le plus ce qu'il ressentait pour elle, la belle lui faisait comprendre que ce n'était nullement son cas. On peut toujours vivre avec un coeur totalement brisé mais cela est beaucoup plus compliqué de vivre sans sa délicate présence. Chaz la regardait droit dans les yeux tout en s'approchant tout doucement. Il voulait qu'elle entende parfaitement ce qu'il avait à lui dire. Ses paroles n'étaient que gentillesse. La seule chose qu'il espérait c'est que la belle demoiselle comprenne enfin qu'il ne pouvait vivre sans elle. La douce sembla plus que confuse par ses mots. Il se demandait ce qu'elle pensait et voulait entendre une réponse claire de sa bouche lui annonçant que plus jamais elle ne penserait de la sorte. Ce ne fut malheureusement pas sa réaction. Lucy voulait lui faire comprendre qu'elle le détestait et que se trouvait si proche de lui était horrible pour elle.
Le jeune homme décida donc de s'éloigner pour combler la volonté de la belle. Chaque centimètre les séparent ne faisait que renforcer sa haine qui avait pourtant disparue pendant quelques minutes. Peut-être était-ce une erreur ? Il avait refait une nouvelle connerie en voulant boire le reste de la fiole devant elle et lui montrer qu'elle n'avait aucun pouvoir sur son coeur. Néanmoins, il était incapable de la faire autant souffrir du moins aussi délibérément. Le photographe tenait donc sa fiole dans la main tout en lui avouant qu'il allait partir. La demoiselle ne l'entendit pas de cette oreille et tout s'enchaîna. Une main mordue, une course poursuite et puis un être en attrapant un autre. Ce n'était plus un homme mais un fauve qui rouait de coups la seule et unique femme qu'il n'avait jamais aimée. Non, il ne la voyait pas comme cela mais comme la plus méchante des personnes pour lui avait enlevé sa raison de survire. Lucy était sa raison de vivre mais sans l'alcool, il serait incapable de supporter une nouvelle journée. Trop de choses mauvaises, pas assez de bonnes et cela n'avait fait qu'empirer quand elle était partie. Chaz se défoulait sans même le vouloir sur la seule personne qu'il aimait et ce n'était pas son but. Le jeune homme aurait pu la tuer aussi facilement qu'on ne tue une mouche avec une tapette. Quand il entrait dans une crise violence, il lui était impossible de se calmer ou du moins, il éprouvait de grandes difficultés mais la demoiselle n'était pas n'importe qui. Il lui avait suffi de la voir, au sol, légèrement blessé pour se ressaisir. Il était redevenu ce meilleur ami prêt à tout pour protéger la femme qu'il aime. Le seul problème c'est qu'il était à cet instant la seule et unique cause de tous les malheurs qui étaient en train de lui arriver et cela lui donnait envie de mourir. Ce n'était pas tant le fait qu'elle aille mal qui lui donnait envie d'en finir mais le fait qu'il soit la cause de tout cela. Il l'avait frappé, il avait faillit la tuer, il avait abîmé le plus beau visage qu'il n'avait jamais vu. Tout aurait été d'ailleurs beaucoup plus simple si la belle s'était relevée, il serait parti sans un mot, pour en finir définitivement. Dans son esprit, c'était la seule et unique solution pour protéger celle qu'il considérait comme son unique raison de vivre. Seulement, la belle ne l'entendait pas de cette oreille. Il l'avait tout d'abord soigné, il avait attendu qu'elle se réveille mais à l'instant même où elle avait été bien trop proche de lui, il avait décidé de partir pour le bine de la belle. Bien entendu, jamais il ne lui aurait fait du mal intentionnellement mais il lui en faisait sans même le vouloir.
Partir sans un seul mot, c'était son idée mais celle-ci était impossible à mettre en oeuvre, c'est comme si on lui demandait de reproduire ce qu'avait fait la douce peu de temps auparavant. Le jeune homme dévoila alors les raisons de son départ, elle méritait au moins cela. Certes, ce n'était pas grand-chose mais c'est tout ce qu'il pouvait offrir mais s'il omettait qu'il allait sans doute ne plus être de ce monde demain. Le jeune homme fut malheureusement incapable de partir et de faire ce qui était bien. L'imbécile, toujours en pleure, décida de se laisser aller contre le mur car c'est tout ce qu'il était capable de faire. Non, il ne supportait pas de lui faire de mal mais c'était tellement dur de lui dire au revoir. Ce qu'il attendait, c'est que la douce l'aide à rendre cette situation plus facile en lui avouant clairement qu'il pouvait s'en aller, qu'elle ne voulait plus jamais le revoir après ce qu'il avait osé lui faire. Comme à son habitude, la demoiselle agissait d'une manière plus que surprenante et surtout inattendue pour lui. Lucy s'était assise tout près de lui tout en gardant une distance de sécurité. C'était pour lui une bonne chose, était proche de lui n'apportait rien de bon. Il avait faillit la tuer et ne méritait en aucun cas que la belle demoiselle le traite d'une manière respectable. Il avait envie qu'elle lui enfonce un poignard dans le coeur pour arrêter les souffrances de son coeur de pierre. Malheureusement, la belle voulait entendre ce qu'il ressentait et surtout pourquoi il pensait avoir fait quelque chose de mal. Lui, il savait exactement que tout ce qui venait de se passer ne correspondait pas vraiment à ce qu'on appelle quelque chose de bien. Pour lui, c'était totalement l'inverse et il espérait sincèrement que la demoiselle comprenne son point de vue. La belle semblait toutefois incapable de voir les choses de cette manière. Il y avait plusieurs manières d'expliquer quelque chose à la belle demoiselle. L'une d'entre-elle constituait à s'énerver mais ne paraissait nullement être d'application dans le cas présent. En effet, trop de malheurs s'étaient produit à cause de la violence pour qu'il recommence. Le jeune homme choisit donc l'autre méthode constant à lui expliquer clairement ce qu'il entendait par là. Néanmoins, il est parfois difficile d'expliquer une situation à une personne qui ne voit point les choses de la même façon. C'était malheureusement le cas de la belle demoiselle et il ne pourrait point comprendre ce qui la faisait réagir de la sorte tant qu'il n'en saurait pas plus sur sa tendre vie. Le problème étant que la belle ne parlerait jamais d'elle-même de ce qu'elle avait sur le coeur. « Pour moi, c'est normal. » Ses yeux se firent encore plus rond et il ne comprenait vraiment rien. Non, il n'allait pas s'énerver mais simplement essayé de lui faire comprendre que sa normalité n'avait rien de normal et peut-être même l'aider à en dévoiler un peu sur sa chère et tendre personne. Le jeune homme prit doucement sa main tout en la regardant droit dans les yeux. Il ne savait pas comment s'y pendre comment lui dire que tout cela n'était qu'un immense mensonge. « Babe, je ne sais pas de quoi a été faite ta vie d'avant qu'on se connaisse mais jamais tu ne dois laisser quelqu'un te frapper, surtout pas quelqu'un qui t'aime. Je n'aurais jamais dû le faire et tu dois m'en vouloir, tu comprends ma chérie ce que je veux te dire ? » Chaz avait voulu être doux et honnête mais peut-être qu'il en avait trop demandé. En effet, le jeune homme savait pertinemment que la belle ne lui parlerait jamais de son passé. C'était comme si la belle avait peur de ce dernier. Le pauvre jeune homme ne pouvait nullement lui reprocher de se montrer si discrète alors qu'il agissait exactement de la même manière.
Les mots déchirent l'âme. Jamais, le jeune homme n'aurait cruen la force de simples mots s'il n'avait pas vu la belle se décomposer devant ses yeux. Le pauvre, il voulait simplement agir pour son bien mais jamais il n'aurait pensé que labelle se mettrait dans un tel état. Tout ce qu'il avait osé dire c'est qu'il devait s'en aller pour son bien et en cela, elle n'avait nullement tord. Toute personne connaissant leur histoire aurait pensé de la même façon. Il la mettait en danger et lui faisait du mal à chaque seconde, Lucy ne l'entendait pas de cette oreille c'est du moins ce qu'il comprit par l'attitude de la belle. Sa Babe n'était plus que larmes et cela lui brisait le coeur. Jamais, il ne supporterait d'être la cause des pleurs de sa douce mais il ne savait nullement comment la calmer. C'était la première fois qu'il la voyait dans un tel état et cela le déchirait. Non, il ne voulait pas peiner la douce mais comment rester ici ? Le jeune homme ne se sentait pas capable d'assumer ce rôle de meilleur ami car il lui offrait, en même temps, la pire et la meilleure des places. Il la serrait dans ses bras autant de fois qu'il le voulait sans pour autant qu'il ne passe pour un pervers et puis, elle était toujours là pour lui. Le problème, c'est qu'il voulait beaucoup plus d'elle que ce rôle d'ami. Chaz désirait la demoiselle tout entière. Quand elle se tenait près de lui, il ne voulait pas tout simplement la serrer dans ses bras mais l'embrasser jusqu'à son dernier souffle. Quand elle pleurait, comme à cet instant, il n'avait qu'une envie, prendre sa tête, la poser contre son coeur avant de lui avouer que la seule et unique raison qui fait battre ce dernier est sa douce présence. Malheureusement, il ne pouvait nullement agir de la sorte. Ce n'est pas lui. Non, il ne méritait définitivement pas le bonheur. Alors, il restait là, sans bouger, ne sachant que faire. S'approcher, c'était faire encore plus de mal à la demoiselle. Il pouvait à tout moment redevenir cet homme totalement colérique dont le seul passe-temps était de frapper les autres et il ne voulait nullement être ainsi avec elle. Alors, il crevait, petit à petit de laisser sa meilleure amie se décomposer de la sorte. Son amour méritait bien mieux et sans attendre une seconde de plus, il s'approcha pour la prendre dans ses bras. Qu'est-ce que c'était bon et douloureux mais il s'en moquait. Tout ce qui comptait, c'est calmer sa douce et lui faire comprendre que la seule et unique chose qui arrangerait tout, ça serait son départ. La belle demoiselle, par ses mots, le convainquait, de plus en plus du contraire. Elle ne voulait pas qu'il s'en aille et lui non plus. Un combat intérieur commença à naître en lui. Quelle était la meilleure des solutions ? Rester et la faire pleurer jusqu'à ce qu'il ne meure ou partir et entendre ses larmes déchirantes hanter sa tête pendant le peu de temps que durerait sa vie. Aucun des solutions ne semblait lui convenir. Il devait trouver une raison qui fasse pencher la balance d'un côté ou de l'autre. Prendre en compte ses sentiments ? Très mauvaise idée. Le beau brun ne mériterait jamais la belle Lucy mais il l'aimait si fort qu'il n'avait pas envie de la quitter mais aujourd'hui, il ne devait nullement se comporter comme un égoïste et partir. Serrant toujours la douce enfant dans ses bras, la raison lui devint de plus en plus évidente. Chaz avait le devoir de rester parce qu'elle le voulait. Il avait devant lui la seule personne sur cette terre pour qui il serait prêt à prendre tous les risques. Peut-être que l'un d'entre eux était de se faire assez confiance pour ne point s'en aller. Le photographe n'était que peu convaincu par cette théorie mais son corps voyait les choses d'une toute autre manière. Ses bras serraient fortement la belle et sa tête se tenait si confortablement sur son épaule qu'il n'avait aucune envie de la décoller. Et puis, en fin de compte, on trouvait ses propres mains, jouant tranquillement avec ses si beaux cheveux blonds. Lucy était sa raison de vivre et s'en aller était à cet instant bien trop compliqué. Le jeune homme capitula donc en lui avouant dans un seul souffle qu'il ne partirait pas. Le bagarreur n'avait tout de même pas précisé combien de temps il resterait. Au fond, il ne le savait même pas. Tout cela dépendrait de ce comportement ou du temps qu'il mettrait avant de réaliser que son choix n'allait qu'entraîner que plus de problèmes.
La belle tourna doucement ses yeux vers lui, elle n'avait pas encore arrêté de pleurer et le jeune homme n'en pouvait plus. D'une de ses mains, il lui séchait tendrement ses larmes, voulant lui faire comprendre que tout allait bien se passer. Non, il ne partirait pas. Non, il n'était pas un type bien mais OUI, il allait tout faire que sa belle aille mieux. Rien n'était trop dur pour lui. Il pourrait passer des heures à le tenir de cette façon, sans même cligner des yeux si tel était sa volonté. Le jeune homme voyait le regard de sa belle comme si elle cachait en elle tout un tas de choses. Cela ne lui faisait point plaisir mais il ne savait nullement comme s'y prendre pour qu'elle lui parle des choses importantes. Chaz continua donc à faire ce qu'il faisait de mieux : la câliner. C'était comme instinctif chez lui. Il savait comment la prendre pour qu'elle se calme, quel partie de son corps était assez sensible aux chatouilles ou encore comment la faire sourire en peu de temps. A cet instant, il mettait toutes ses techniques en oeuvre pour qu'elle retrouve un semblant de sourire mais cela semblait plus compliqué. Alors, il décida de mêler des mots à ses gestes tendres. C'était la seule technique qu'il avait trouvé pour faire comprendre à la belle qu'il avait raison et elle tord sans pour autant que cela ne finisse en immense dispute. Le jeune homme aurait aimé qu'elle lui réponde quelque chose mais rien. Le photographe était devant un mur et cela ne lui faisait nullement plaisir. Si elle ne répondait, cela signifiait peut-être qu'elle ne comprenait nullement son point de vue. Le jeune homme la serra encore plus fort, rien que pour profiter de moment de paix. Dans sa quiétude, il cherchait la meilleure façon de la faire rire et ce fut à cet instant qu'il la trouva. L'humour. Voilà ce dont il avait besoin et il allait s'en servir ou du moins essayer. Il lui annonça calmement tout ce qu'il pensait tout en insistant sur tout ce qu'il n'aimait point. Sa plus belle récompense fut l'immense sourire qui s'afficha sur le visage de la douce et il le lui rendit tout en continuant à toucher ses fils d'or.
La main de sa douce Babe se posa alors sur la sienne et il sentit des millions de frissons parcourir son corps. Il adorait chaque contact qu'il pouvait avoir avec elle et se détestait de voir les choses de la sorte. Un photographe violent et totalement paumé ne serait jamais assez bien pour une magnifique mannequin dont la beauté rivalisait avec la gentillesse. « T'es un mec bien et je suis désolée d'avoir à te contredire mais, tu ne m'as pas fait de mal. Je t'ai cherché en plus. Je suis terriblement désolée. Je ne veux pas te forcer. » Sa main se crispa dans celle de sa douce. Non, ce n'était pas possible, elle ne pouvait point voir les choses de cette manière. Tout d'abord, il n'était nullement un mec bien et imaginé le contraire était plus que loufoque. Sa Babe avait totalement tord sur ce point. Ensuite, elle prétendait qu'il ne lui avait nullement fait mal. Il n'y avait qu'à observer ses poignets ou même son visage pour voir le contraire. Elle continua ensuite en prétextant qu'elle l'avait cherché. Il est vrai que dans le fond, elle n'avait pas totalement torr mais il était impossible pour lui de porter, même un tant soit peu la faute sur la jolie demoiselle. Lucy lui lança un désolé dont il ne voyait nullement l'intérêt. Et pour finir, elle parla de le forcer mais à quoi ? La belle était très énigmatique et le photographe mis quelques secondes avant de comprendre où elle voulait en venir. Il la regarda alors dans les yeux, voulant lui faire comprendre, de la façon la plus correcte ce qu'il pensait. « Non, ma Luce, je ne suis pas un mec bien et c'est pour cela que je t'ai fait du mal. Tu ne vas tout de même pas me dire que ton visage bleuté n'est nullement un acte qui fait mal. Tu ne m'as pas non plus cherché. Je suis un connard, violent et qui ne fera jamais rien de bien de sa vie. Je sais qui je suis et aussi que je te fais du mal en restant près de toi... » Le jeune homme marqua une légère pause pour détendre un tant soit peu l'atmosphère. « Désolé ? De quoi ? J'ai parfois tellement de mal à comprendre où tu veux en venir ma belle. » Il fallait y aller doucement pour qu'elle avoue enfin ce qu'elle cachait au plus profond de son coeur. Pour lui, c'était un combat totalement perdu mais jamais il ne renoncerait. Il ne l'abandonnerait pas à son sort, il était prêt à bouffer toute la drogue du monde pourvu qu'elle ne s'en fasse point un rail. Le jeune homme ne réfléchissait plus vraiment tout ce qui comptait, c'était la sauver. Il prit son visage entre ses mains, s'approcha d'elle, la regardait dans les yeux. Il espérait que, aussi longtemps, qu'il y aurait un contact entre-eux, la belle n'irait pas chercher sa coke. Lucy faisait malheureusement tout pour ne pas affronter son regard mais il ne l'entendait pas de cette oreille. Il fit tout son possible pour qu'elle le regarde et le meilleur moyen fut de lui tenir le visage. Il se moquait qu'on voie dans son regard le manque de drogue. Il voulait lui montrer qu'il était là pour elle et surtout qu'il comprenait ce qui se passait.Pour répondre à la dernière partie de sa phrase, il se lâcha un peu. Tout doucement, il approcha son visage du sien tellement près que si elle avançait un tant soit peu ses lèvres, ils s'embrasseraient. Au lieu de rester ainsi, il prit doucement son visage entre ses mains avant de s'approcher de son oreille. « Jamais tu ne forceras à faire quelque chose dont je n'ai pas envie. » Il embrassa doucement sa joue du moins une partie de cette dernière. Ses lèvres avaient quelque peu dérapé et un petit coin de la bouche avait été touché par ses dernières.
Très vite, il se remit à sa place, espérant que la belle n'ait pas remarqué ce petit revirement de situation qu'il n'avait nullement pensé. Chaz n'eut malheureusement pas le loisir d'y repenser plus longtemps. Les larmes commencèrent à devenir de plus en plus importantes sur le visage de sa douce mais ce qui l'inquiétait surtout, c'était tout ses tremblements. Il savait exactement ce qu'ils signifiaient et cela ne lui plaisait nullement. Lucy était en manque de drogue et il s'en sentait responsable. Il ne voulait pas qu'elle craque. La belle ne devait pas se droguer surtout s'il était-la. Le jeune homme essayait de garder son calme mais cela était de plus en plus compliqué. Comment empêcher sa belle de se droguer ? C'était la question à 1 millions de dollars à laquelle il ne savait nullement répondre. Chaque fois, par le passé, qu'il avait essayé, il s'était totalement ramassé. Cela ne l'arrêtait nullement. Il resserra son étreinte, menaçant presque de l'étouffer, pour qu'elle ne se lève pas. Si elle était obligée de rester tout contre lui, elle n'aurait pas la possibilité de se droguer. Le photographe se mit ensuite à la bercer doucement dans ses bras pour la calmer. Rien ne marchait ... Il essaya alors les mots doux comme dernier recourt. Chaz avait de plus en plus peur qu'elle craque et il décida donc de passer à l'action. Le plus doucement possible, il lui demande de lui dire où était cette putain de drogue. Il ne la laisserait jamais se faire de mal. Il espérait vraiment que la belle fasse ce qu'il lui demandait mais il y avait peu de chance. Il s'attendait à ce qu'elle reste là sans bouger mais nullement à ce qu'elle fit vraiment. Sans même comprendre comment, la demoiselle s'était détachée de son emprise et le jeune homme n'aimait nullement cela. « LUCY ! » Ce fut le seul mot qu'il fut capable de prononcer avant de se mettre à la suivre. En un seul coup, sa colère revint et n'annonçait rien de bon. Comment pouvait-elle aller se droguer sous son nez. Il était juste derrière elle. « PUTAIN LUCY, TU VAS M'ECOUTER BORDEL ! JE NE TE LAISSERAIS PAS FAIRE TU M'ENTENDS. » La demoiselle ne faisait malheureusement aucunement attention à ce qu'il essayait de lui dire. Elle ne prenait même pas la peine de se retourner. Il la vit s'engouffrer dans une des portes et il décida d'accélérer le pas pour qu'elle n'ait nullement le temps de se droguer avant qu'il n'arrive. Jamais il ne supporterait. « JE TE JURE BABE SI TU EN AS PRIS ! JE ME BARRE A TOUT JAMAIS. »[/color][/b] Jamais il n'en serait capable mais cela la demoiselle ne le savait nullement. Il pouvait toujours lui faire croire le contraire. Chaz enrageait et avait de plus en plus peur de ce qu'il découvrirait en arrivant dans la chambre. Dans son état de colère, il ne remarquait même pas dans quelle chambre il était entré, il s'en moquait totalement, rien ne comptait à par empêcher la belle demoiselle de ne pas se droguer. Chaz écarta les yeux, la belle tenait dans ses mains un sachet de poudre blanche. « LUCY TU VAS ME LACHER ÇA TOUT DE SUITE ! PTAIN BABE, JE CROYAIS QUE TU ETAIS PLUS FORTE QUE ÇA ! T'AS PAS LE DROIT DE FOUTRE TA VIE EN L'AIR JE TE... » Le jeune homme s'arrêta sentant quelque chose dans sa main droite. Le sachet de drogue mais comment, c'était possible. Le photographe ne comprenait plus rien à la vie. Sa Lucy n'avait rien écouté de ce qu'il avait dit et pourtant, elle n'avait pas pris de drogue. Son énervement partit immédiatement comme s'il n'avait jamais existé.
Alors qu'il voulait reposer son regard sur la demoiselle, il remarqua que cette dernière était partie s'asseoir sur le lit. Sans perdre une seconde, il mit la drogue dans sa poche avant de venir s'asseoir près de la belle. Celle-ci ne semblait nullement aller bien, il mot doucement son bras autant d'elle pour l'approcher doucement d'elle. Il était si fier d'elle qu'il ne savait nullement comme lui dire. Il resta quelques instants à la serrer dans ses bras sans qu'aucun mot ne sorte de sa bouche. Il semblait que le temps s'était arrêté et qu'ils pouvaient rester ainsi pendant des heures mais il devait tout d'abord se débarrasser d'une petite chose. Il lui glissa quelque mot dans l'oreille. « Babe, je suis fière de toi, je vais revenir ne t'inquiète pas, je vais juste jeter cette merde dans les toilettes. Je t'aime ma Lucy et je serais toujours là pour toi. » Il s'en alla s'en rajouter un mot. Chaz fut obligé d'essayer plusieurs portes avant de trouver la bonne. Dès qu'il fut devant la cuvette, il envoya le sachet dedans et tira plusieurs fois la chasse pour être sûr qu'aucun résidu ne reste. Il était si fier de sa Babe et il ne voulait qu'une seule chose retourner à ses côtés. Ce fut avec une respiration haletante qu'il arriva jusqu'à elle. La belle n'avait nullement changé de position et il avait si peur qu'elle ne devienne un zombie. Rapidement, il enleva ses chaussures et ses chaussettes avant de s'approcher rapidement du bord du lit où se trouvait la demoiselle. Tout en lui souriant, il la décolla doucement du sol pour la prendre dans ses bras. Elle était si légère qu'il n'éprouvait aucune difficulté. Tout en la tenant toujours, il se mit sur le lit et la déposa doucement en position allongée. Quelques secondes plus tard, il s'était à son tour coucher et avait mis la tête de la douce sur son torse tout en la serrant le plus fort possible sans lui faire de mal. Il voulait que tous ses tremblements cessent. « Chuuuut, tout va bien se passer ma Babe. Je suis là et je ne partirais pas. Tout va s'arranger, la vie va être plus belle maintenant. » Le jeune homme prit doucement l'une des mains de la belle, mettant encore plus de contacts entre-eux. Le jeune homme frissonnait tout en souriant de bonheur. Plus jamais il n'allait quitter cette maison, il voulait que sa belle s'en sorte et cela lui semblait la meilleure manière.
Tout doucement, son regard croisa celui de la belle qui paraissait toujours aussi perdue. Il passait de ses yeux à sa bouche et il avait cette envie grandissante de toucher son tendre corps. Lentement, il enleva la tête de la belle de son torse pour la mette autour de son bras. Ils se faisaient face, leur visage n'était presque pas éloigné et le jeune homme tenait toujours la main de la belle tandis que l'autre s'aventurait sur le visage de la demoiselle. Il voulait la voir heureuse et calme mais étrangement, il semblait de plus en plus attirer par elle comme si toutes les forces qu'il avait livrées dans leurs retrouvailles lui faisait baisser sa garder. Délicatement, il approcha son visage du sien, au point qu'il sente son souffle chaud sur le sien. La main qui auparavant touchait délicatement son visage de se retrouvait maintenant en train de parcourir le dos de la belle. « Lucy...je... » Il était incapable de parler, de bouger. Il n'avait qu'une seule et unique envie, l'embrasser. Allait-il céder à la tentation ou au contraire refréner ses envies ?
Sujet: Re: Et tu me manques, chaque seconde, de chaque minute, de chaque jour... (Chaz) Dim 6 Mar - 14:56
La violence et la tendresse son pourtant deux termes très opposés. Quand on y pense, ils ne sont pas censés être liés et pourtant, quand on voyait Lucy et Chaz les deux termes en questions étaient plus qu’amants. Il serrait ses poignets, il la tuait du regard, elle l’assassinait de ses mots, de ses révélations et pourtant, au milieu de tout cela ils arrivaient -enfin surtout lui- à laisser le cœur s’exprimer, à poser un tendre baiser sur sa joue. Lucy ne pouvait que baisser les yeux, comment pouvait-elle réagir à un tel aveu ? Elle ne savait même pas ce qu’il pensait réellement Elle était un fardeau mais, en même temps il s’était attaché à ce poids sur ses épaules ? La belle refusait d’y croire. Elle ne comprenait pas, elle ne comprenait plus ce qui se passait sous ses yeux. Elle sentait son cœur l’oppressait, il la faisait souffrir le martyre et elle se sentait impuissante. Pourtant, dans chacun de ses gestes, elle essayait de résister à son cœur, à ses envies, à Chaz et elle se battait contre elle-même à chaque instant. Elle ignorait que Chaz ressentait son poing serré comme de la haine. Ce n’était nullement le cas, c’était justement parce qu’elle l’aimait plus que tout que sa petite main était devenue un poing, parce qu’elle n’avait pas le droit de laisser son cœur diriger sa vie comme ça et qu’elle devait se tenir à sa raison. L’absence de mot venant de la jolie blonde n’arrangeait rien. Comment pouvait-il savoir à quel point elle l’aimait si elle ne disait rien ? Elle ignorait parfaitement qu’elle l’enfonçait dans sa croyance, elle ignorait qu’il pensait qu’elle n’avait à son égard que de la haine. Quelques mots, c’est tout ce qu’il faudrait pour que les deux amants se mettent d’accord sur leurs sentiments. Évidemment, parler avec le cœur n’arrangerait pas quatre années de souffrance, quatre années de désirs mais, au moins, les choses seraient claires. Mais, ce n’était pas dans leurs habitudes, de choisir la solution la plus simple, la moins douloureuse, la plus claire, du moins, pas quand celle-ci incluait de parler à cœur ouvert. Parler de sentiments, ils en étaient incapables. C’était un passé inconnu à l’autre qui faisait qu’ils avaient tous les deux peur du sentiment amoureux. Enfin, la peur, elle n’expliquait pas tout, ce serait bien trop simple mais, expliquait une partie de leur histoire compliquée. Soit, Lucy ne parlait plus, elle jouait les enfants capricieuse, une nouvelle fois guidé par la peur que son cœur ne s’exprime. Sans le vouloir elle laissait croire à l’homme qu’elle aimait qu’il n’était rien. Quelle stupidité.
Il s’éloigna d’elle, après tout, c’Est-ce qu’elle désirait (…) Ou peut-être pas, en y réfléchissant, elle voulait qu’il parte pour que son cœur ferme sa gueule mais, il ignorait qu’elle appréciait follement et douloureusement sa présence à ses côtés. Elle s’en voulait de l’aimer, tout aurait été plus simple si elle s’était contentée de l’amitié, si elle ne désirait pas beaucoup plus venant de ce beau photographe. Tout aurait été plus simple s’ils parlaient d’amour. Le cœur de la blondinette souffrait davantage de cette éloignement finalement. Mais, elle n’avait le temps de se préoccupait de ce bruit assourdissant, de cette douleur déchirante, il fallait qu’elle sauve l’homme de sa vie. Elle devait le sauver de son plus gros défauts, elle devait le sauver de l’alcoolisme. Le laisser partir revenait à le laisser boire. Tout ceci revenait à une seule et unique chose pour Lucy, la mort. Elle préférait mourir que de laisser son amour perdre la vie dans l’alcool. Tout s’enchaîna, comme un film qu’on aurait diffusé en accéléré Plus aucun geste n’était humain, Lucy fut d’abord la lionne pour devenir la gazelle et on pouvait dire que dans cette course poursuite, elle n’avait jamais couru si vite. Dans la maison Blueberry à New York, elle avait couru évidemment, mais, pas si vite, elle n’avait pas perdu tout son souffle dans cette bataille contre Chaz. Non, dans la villa le seul moment où elle avait perdu son souffle c’était dans les bras du beau brun. Elle n’avait jamais connu une nuit aussi fabuleuse que celle-ci au cour de sa vie. Un instant, elle aurait presque cru en l’existence de Dieu mais, le réveil avait été bien trop difficile pour qu’elle croit en cet être purement fictif plus longtemps. En essuyant les coups du beau brun elle ne pouvait pas s’empêcher de voir le visage de son père. Elle voyait son beau sourire et tous ces moments heureux passés à ses côtés. Malheureusement, elle se remémorait aussi pourquoi elle avait haït sa mère. Les bouteilles de whisky volant à travers la cuisine, les mots injurieux envers le seul être qui était capable d’aimer une pauvre tarée comme elle. Lucy repensait à tout ça tout en se battant pour ce qu’elle jugeait indispensable , la lutte contre l’alcool de Chaz.
Envahie par ses souvenirs, c’est peut-être ça qui l’avait fait flancher suite au dernier coup de Chaz. Peut-être s’était-il montré plus violent aussi. Elle ne savait pas, un peu des deux certainement. De toute façon, la raison ne changeait rien, elle s’en voulait et rien ne pouvait la faire déculpabiliser. Blesser ou non, elle se sentait seule responsable. Accablée par ses remords blondie ne voulait pas se relever, ouvrir les yeux et voir la réalité en face. Elle refusait de croire que Chaz était en train de la soigner et qu’il n’avait pas bu, ce n’était imaginable dans son petit esprit. Il était redevenu ce meilleur ami souhaitant simplement la protéger mais, elle n’en avait pas encore conscience. D’après elle, l’alcool comptait bien plus qu’elle, qui voudrait d’une fille aussi paumée et inutile qu’elle ? Personne et elle ne voulait pas croire que l’inverse était possible. Pourtant, Chaz était bien à ses côtés, mort d’inquiétude, assassiné par ses remords, écroulé sous le poids de ses erreurs. Il voulait simplement partir pour le bien de cette poupée blonde qui ne voyait pas les choses comme tout le monde. Lucy était incapable de voir les choses comme tout le monde, sa normalité n’était pas celle des autres. Pour un rien elle était différente, en fait, elle était bien souvent irrationnelle mais, son passé faisait que tout était parfaitement logique à ses yeux.
En ouvrant les yeux, elle n’avait pas pu faire autrement que d’être proche de l’homme qu’elle aimait. Elle ignorait que ce denier souffrait terriblement, ce tout, de la proximité, de ce qu’il lui avait fait, de son désir de partir. Il voulait partir et il était décidé. Il se leva, laissant la belle seule avec ses remords, sa peine et sa souffrance. Il allait partir sans un mot, sans explication mais, il n’était pas comme elle. C’était un homme bien plus délicat, il n’était pas lâche contrairement à elle. C’était dans des moments comme celui-ci qu’elle s’en voulait encore plus d’être partie avec un désolé sur l’oreiller. C’était dans des moments comme ça qu’elle aurait voulu rester. Elle ne pouvait s’empêcher de pleurer, comment pouvait-elle décemment laisser partir l’homme qu’elle aimait ? Elle en était incapable et elle sentait toute envie de vivre la quitter alors qu’elle était recroquevillée sur elle-même au milieu de ses sanglots qui ne voulaient pas cesser. Pourtant, avait-elle d’autres choix ? Pas vraiment, elle n’était pas encore assez atteinte par la folie pour attacher Chaz et le séquestrer dans sa maison, même si, de cette façon, elle pouvait être certaine qu’il serait à elle et uniquement à elle. La blondinette se sentait incroyablement mal, perdue et plus que malheureuse. Mais, le beau photographe ne semblait pas mieux puisque lui-même se laissa tomber le long d’un mur, pleurant. Lui qui semblait si décidé à abandonner la douce poupée, Lucy n’en croyait pas ses yeux, il était toujours et elle s’en voulait, il souffrait tellement par sa faute. Elle aurait voulu qu’il la frappe encore pour se venger du mal qu’elle lui faisait. Alors, sans mauvaises intensions, la poupée blonde s’approcha du son homme pour s’asseoir à ses côtés avec une certaine distance de sécurité pour que son cerveau la laisse en paix et que son cœur ne souffre pas trop. Évidemment, il n’y avait qu’elle pour voir les choses ainsi, Chaz, lui, avait certainement cru qu’elle se méfiait de sa violence soudaine et sans limite.
Pourtant, Chaz dû très vite comprendre que Lucy ne se méfiait pas des coups qu’elle pouvait recevoir puisqu’elle trouvait ça normal. Ce mot était affolant, qui pouvait trouver ça "normal" ? Personne, logiquement du moins. Mais, pour la douce Lucy qui était pour l’heure plus que sincère ça lui semblait vraiment normal. Toute personne ignorant son passé -comme Chaz- pouvait imaginer des tas d’hypothèses sur ce qu’elle avait vécu, marié très jeune avec un homme violent ou des parents violents, en fait, un tas d’histoires sordides étaient possibles mais, généralement personne ne pensait que la douce Lucy avait été passionnée et écœurée par l’amour sans limite de son paternel. Personne ne l’imaginait et personne ne le savait parce que la douce enfant était une véritable tombe. C’était son jardin secret, son douloureux passé, ses fantômes, ses peurs, ses faiblesses et jamais elle ne voulait qu’on s’en serve contre elle, la belle ne voulait même plus y penser. Alors, oui, en entendant ce mot -qui finalement n’avait rien de "normal" - Chaz avait fait les yeux ronds. Il était bien plus censé qu’elle et lui ne pouvait pas concevoir cela. La blondinette, face à ce regard s’était sentie honteuse, comme si elle avait fait une grosse bêtise sans vraiment comprendre laquelle, elle n’était plus qu’une enfant. Il avait pris sa main et il plongea ses magnifique yeux bleus dans les prunelles de Lucy avant de tenter de lui faire entendre raison. « Babe, je ne sais pas de quoi a été faite ta vie d'avant qu'on se connaisse mais jamais tu ne dois laisser quelqu'un te frapper, surtout pas quelqu'un qui t'aime. Je n'aurais jamais dû le faire et tu dois m'en vouloir, tu comprends ma chérie ce que je veux te dire ? » Elle n’osait plus dire un mot, se sentant honteuse de penser le contraire, d’avoir à le contredire. Elle se mondait nerveusement la lèvre inférieure et son regard en disait long, elle ne pouvait pas comprendre en quelque phrase une logique qu’elle n’avait jamais connu. Elle aurait pourtant aimé comprendre celui qu’elle aimait mais, elle ne comprenait que ce qu’elle avait vécu, malgré elle. Si seulement elle était capable de lui dire. « Mon père était fou amoureux de sa femme. Je ne sais pas si l’inverse était vrai mais, il l’aimait au point de tout subir pour elle. Tu n’as pas vu ce que j’ai vu. » elle n’avait pas le courage de dire un mot de plus sur son passé alors, elle laissait les larmes s’évader. Finalement, elle espérait qu’il n’ait rien entendu, qu’il ne s’énerve pas, qu’il n’essaye pas de comprendre, elle voulait fuir ce passé. Elle ne dirait plus un mot là-dessus.
Dans sa fragilité, Lucy ne pouvait pas survivre à l’impact des mots sur elle. Ces mots qu’elle n’entendait pas comme tout le monde, ces mots qui la faisait souffrir alors qu’ils n’étaient pas là pour ça. La demoiselle n’étaient plus que sanglots. Elle se décomposait littéralement sous les yeux de son tendre amant qui ne pouvait pas comprendre ce qui se passait dans sa petite tête blonde. Lucy ne pouvait pas comprendre qu’il partait pour son bien, pour éviter un soit disant mal qu’elle n’arrivait pas à percevoir. Le pauvre jeune homme se retrouvait avec sa meilleure amie en larme et le pire dans tout ce cirque c’est qu’il était la cause de ces perles salées qui roulaient le long des joues de la douce. Ce n’était pas ce qu’il avait voulu et il n’avait pas pu prévoir la réaction étonnante de la belle Lucy. Il se retrouvait face à un choix, partir ou rester. Cela pouvait sembler simple mais, ce ne l’était nullement. Toujours entre ses genoux, victime de ses sanglots, la blondinette laissait les minutes s’écouler sans attendre un geste venant de Chaz. Elle croyait toujours qu’il allait partir, qu’elle l’avait perdu. Pourtant, après un certain temps, Chaz ne pouvait plus supportait de voir sa meilleure amie se décomposer et pleurer sans cesse devant ses yeux. Il prit la poupée dans ses bras, la serrant fort contre lui, s’il savait comme ça lui faisait du bien, même si les larmes coulaient toujours. Elle voulait rester dans ses bras pendant des heures et ne plus dire un mot, ne plus prendre le risque de le perdre. Blondie voulait qu’il reste à ses côtés, elle refusait de le voir partir tout en sachant que c’était mieux pour lui, elle était d’un égoïsme incroyable. Elle se trouvait d’un égoïsme hors du commun mais, elle avait tellement besoin de lui. Dans ses bras fort et musclé, elle aurait tant voulu que tout ceci soit réciproque, qu’il désire rester, qu’il ait besoin d’elle, elle n’exigeait même pas qu’il l’aime mais, au moins qu’il ait peur de la perdre. Évidemment c’était déjà le cas, mais, elle ne le savait, et elle ne pouvait pas croire cela possible. Elle sentait l’emprise de Chaz se resserrer sur son corps frêle comme s’il entendait ses pensées, comme s’il connaissait la douleur de son cœur sous le poids de ses pensées, toutes plus immondes les unes que les autres. La tête sur son épaule, elle se sentait bien malgré les larmes qui ne voulaient pas s’arrêter. Elle aurait aimé lui susurré à l’oreille tout le bien qu’il lui apportait mais, jamais elle n’oserait, encore moins aujourd’hui. Le jeune homme jouait avec ses cheveux blonds tout en tentant de la calmer. Elle n’en était pas capable et même l’annonce de Chaz n’avait pas réussi à la calmer. Il ne partait pas et elle ne pouvait pas cesser de culpabiliser deux secondes pour être heureuse d’avoir un peu plus longtemps l’homme de sa vie à ses côtés.
Il essuyait ses larmes et elle se laissait faire, tentant de faire taire son cerveau qui la torturait sans relâche. Elle ne pensait même plus à son cœur qui lui était bon pour la déchetterie mais, qui pourtant battait si fort dans sa poitrine au contact de Chaz. Elle essayait vraiment de se calmer mais, chaque fois qu’elle arrêtait de pleurer, même une seconde, une image de son passé lui revenait la peur l’envahissait, les remords l’assassinaient alors, les larmes continuaient de rouler. Néanmoins, dans les bras de son dit meilleur ami, elle se sentait mieux, elle ne voulait plus les quitter. Il la connaissait par cœur, du moins, il connaissait son corps par cœur. Il savait qu’un câlin était plus réconfortant que n’importe quel geste, il savait aussi qu’elle n’était chatouilleuse qu’au niveau du ventre et des côtes mais, il savait aussi qu’un baiser dans le cou la faisait frissonner et bien plus encore. Alors, le câlin pour tenter de la calmer, il avait bien choisi même si dans le cas présent, cela semblait bien plus compliqué. Face à ses larmes, le bel apollon mêla les mots doux aux gestes mais, rien n’y faisait surtout que Lucy ne voyait nullement les choses de la même manière que son tendre amant. Il resserra son emprise sur elle, profitant tout deux de ce moment de calme alors que Chaz trouvait l’humour pour enfin voir un magnifique sourire pointer le bout de son nez sur le visage de sa douce amie. Bien sûr, Chaz lui en offrit un tout aussi beau, si ce n’était pas plus. Elle l’aimait terriblement.
Elle posa sa main dans celle de Chaz, elle avait toujours besoin de plus de contact avec lui. Lucy se détestait à toujours exiger plus de lui mais, elle ne pouvait pas faire autrement, malgré ses efforts. La main dans la sienne, elle annonça sa vision des choses, qui n’était nullement celle de son apollon. D’ailleurs, la main de ce dernier se crispa dans celle de la douce, elle ne comprenait pas pourquoi, elle n’avait pas voulu l’énerver ou quoique ce soit. Elle n’avait que la vérité, sa vérité. N’avait-elle pas raison ? À ses yeux Chaz avait toujours été et serait toujours un mec bien, elle ne pouvait pas voir les choses autrement, il valait toujours mieux qu’elle, bien mieux. Il méritait tout ce qui avait de beau dans ce monde. Il ne lui avait pas fait de mal, d’accord elle avait des traces et alors ? Cela ne voulait rien dire, la douleur physique, Lucy s’en contrefoutait royalement. Ce n’était pas grave mais, Chaz ne semblait pas du tout de cet avis sans qu’elle ne comprenne vraiment son point de vue pour autant. Elle l’avait cherché, ça personne ne pouvait nier. Une nouvelle fois, il plongea son regard dans le siens pour qu’elle comprenne mieux. « Non, ma Luce, je ne suis pas un mec bien et c'est pour cela que je t'ai fait du mal. Tu ne vas tout de même pas me dire que ton visage bleuté n'est nullement un acte qui fait mal. Tu ne m'as pas non plus cherché. Je suis un connard, violent et qui ne fera jamais rien de bien de sa vie. Je sais qui je suis et aussi que je te fais du mal en restant près de toi... » Le doux sourire de Lucy s’était effacé, il avait disparu alors que son tendre amant marquait une pause, comme pour détendre l’atmosphère, les larmes bordaient encore une fois les yeux de la blondinette. « Désolé ? De quoi ? J'ai parfois tellement de mal à comprendre où tu veux en venir ma belle. » Elle se serra un peu plus contre lui, les images passées lui revenant en pleine figure. « Arrêtes de dire que t’es un connard. » c’est tout ce qu’elle murmura alors qu’une larme coulait le long de sa joue. Les connards c’était les hommes qu’elle voyait dans le lit de sa mère alors que son père avait dû s’absenter, les connards c’était les dealers de sa mère, Chaz n’avait rien d’un connard, Chaz était un des hommes les plus respectables dans le cœur de la blondinette. « Du mal que je t’ai fait, désolée. » Elle n’eut pas le temps d’en ajouter plus que déjà elle baissait les yeux, sentant le manque la rattraper.
Elle sentait son corps tremblait, elle se sentait si mal, si honteuse et les larmes roulaient le long de ses joues. Sa petite tête blonde était enfouie dans ses genoux, recroquevillée sur elle-même, elle se détestait, elle, la drogue, ce qu’elle infligeait à Chaz. Elle avait la sensation d’être comme sa mère et dans le fond, elle était comme cette femme, une toxico, elle ne valait pas mieux que celle qu’elle avait tué. Pourquoi ne se tuait-elle pas ? Pour l’homme qui tenait son visage entre ses mains, pour cet homme qui la regardait et qui se foutait de lire le manque dans son regard mais, qui lui prouvait une nouvelle fois qu’il serait toujours là pour elle. Il n’avait que faire de sa honte, il se foutait totalement qu’elle essayait de fuir son regard, il avait prit son visage entre ses douces mains et il l'avait un peu rassurer. Néanmoins, ce n’est pas ainsi qu’on calme le manque, il n’y avait que la drogue pour ça et le corps de Lucy réclamait de plus en plus. Il s’approcha de son visage, ils étaient si près que Lucy sentait son souffle chaud sur son visage, quelques millimètres et elle posait ses lèvres sur les siennes. Elle ne fit rien parce que la seule chose que demandait son cerveau c’était de la poudre blanche et il n’avait que faire du reste, de toute façon, Chaz avait guidé sa bouche jusqu’à son oreille. « Jamais tu ne forceras à faire quelque chose dont je n'ai pas envie. » Elle acquiesça, très brièvement. Le croyait-elle ? Pas vraiment, non mais, là, elle n’avait pas le courage à lutter. Son cerveau n’avait qu’une seule focalisation tout comme son corps. Chaz déposa un tendre baiser, vous savez ces baisers sur la joue qui dérapent au coin de la bouche ? C’était un comme ça et durant les quelques fractions de seconde qu’avait duré cet acte, la douce Lucy n’avait pensé qu’à Chaz et non à la drogue.
Elle n’eût pas le temps d’y penser plus longtemps, les larmes coulaient encore et encore sur ses joues, comme précédemment et elle semblaient vouloir brûler ses joues, comme des gouttes d’acide. Aux larmes se mêlaient les tremblements toujours plus intense et que Lucy ne pouvait pas contrôler. Elle se sentait honteuse, six pieds sous terre. Dans sa dépendance, elle mettait l’homme de sa vie dans une situation délicate, déjà il devait rester calme, ce qui n’était pas dans ses habitudes. De plus, il avait déjà connu ce genre de situation par le passé et jamais il n’avait réussi à empêcher Lucy d’atteindre son but. Il ne savait pas comment faire et la situation actuelle ressemblait à beaucoup d’autre, rien de tout ce qu’il tentait ne calmait la demoiselle. Ni son emprise, ni sa demande n’avait fonctionnait, du moins pas comme il l’avait voulu. Il avait demandé à Lucy où était sa drogue, il n’avait pas prévu que ce soit elle qui aille la chercher. En la voyant se lever et prendre les escalier, Chaz était de nouveau rentré dans une colère noire. Il était si inquiet, si énervé mais, Lucy n’y prêtait pas attention, elle n’écoutait même pas ce qu’il lui disait pourtant, il hurlait mais ceci ne faisait pas la moindre différence. Elle était comme sourde, pourtant, si elle l’avait écouté, elle se serait énervée, ne supportant pas qu’on lui cri dessus de la sorte. Si la blondinette avait écouté ses paroles, ils seraient retombés dans une situation de violence extrême. Mais, rien, elle montait les marches, elle se dirigeait vers sa chambre d’adolescente la tête balançant entre consommer et ne consommer la drogue. En arrivant dans la pièce, elle se retrouvait face à ce petit sachet qui lui plaisait tant. Elle n’entendait rien, elle était envoûté par ce qu’un abruti aurait pu prendre pour de la farine. Tout son corps, tout son être désirait cette drogue. Il n’y avait que son coeur, comme d’habitude, toujours en conflit avec le reste qui refusait de consommer cette drogue. Il était juste derrière elle et même si elle n’entendait pas ses paroles elle savait qu’il n’aimerait pas. Il lui avait fait mal tout à l’heure avec sa fiole d’alcool, il avait déchiré son cœur, il l’avait rendu folle et elle ne pouvait pas lui faire la même chose. Elle tenait trop à lui pour le perdre pour une poudre blanche, il comptait plus que quiconque, plus que tout au monde. Elle ne pouvait pas vivre sans lui, il était sa drogue sur mesure, la plus additive de toutes, la plus dangereuse de toute mais aussi et surtout celle qu’elle préférait. S’était décidé, elle ne lui infligerait pas ça. Elle déposa le sachet dans la main droite du jeune homme en plein monologue pour finir par s’asseoir sur le lit.
Elle était là, assise et elle semblait totalement perdue. Son corps réclamait encore mais, elle n’avait que faire, ses yeux n’avaient plus de lueur et elle se sentait incroyablement vide, faible. Elle aurait pourtant dû se sentir pousser des ailles, elle avait tout de même réussi à ne pas consommer sa drogue mais, une nouvelle fois, Lucy ne réagissait pas comme ça. Chaz se décida à la rejoindre, ayant enfoui la drogue dans l’une de ses poches Lucy n’osait même pas affronter son regard tant elle se sentait pitoyable alors, elle en bougeait pas, elle tremblait simplement. Le beau photographe passa ses bras autour de la jolie blonde et l’attira jusqu’à lui. Elle ne méritait pas un homme comme lui, chaque seconde qui passait elle en était un peu plus persuadée. Ils auraient pu rester des heures comme ça, sans dire un mot simplement profitant de la présence de l’autre. Ils auraient pu mais, Chaz avait autre chose en tête. « Babe, je suis fière de toi, je vais revenir ne t'inquiète pas, je vais juste jeter cette merde dans les toilettes. Je t'aime ma Lucy et je serais toujours là pour toi. » Lucy ne put retenir le sursaut en entendant la voie de son amant. Premièrement, elle s’était habituée au silence. De plus, elle ne comprenait pas pourquoi il était fier d’elle, la blondinette en avait eu envie de cette drogue et son corps tremblait toujours. D’ailleurs elle aurait voulu le retenir, l’empêcher de détruire sa drogue mais, elle ne fit rien, elle la voulait sa drogue mais, lui encore plus et de toute façon elle n’avait plus la force de se battre contre Chaz. Pour finir, il lui avait dit "je t’aime" et là son cœur semblait avoir cessé tout battement si seulement il savait à quel point elle l’aimait mais, pas d’amitié, d’amour. Si seulement elle pouvait lui dire que, elle, dans chacun de ses mots d’amour il n’y avait pas une once d’amitié mais que des sentiments sans limite, dans chacun des mots doux qu’elle prononçait, c’était son cœur qui parlait d’amour. Alors, forcément, avec tout ça réuni elle avait sursauté pour finalement le regarder partir. Elle ne voulait pas se passer de lui, pas une seule seconde et pourtant elle n’avait pas d’autre choix.
Seule dans sa chambre d’adolescente, la jolie blonde ne disait pas un mot, elle ne bougeait toujours pas, on pouvait facilement la comparer à un zombie. Elle attendait simplement que son prince revienne. Ce dernier ne la fit pas attendre lus longtemps, le souffle court il arriva dans la chambre, évidemment, Lucy ne bougea pas d’un cil mais, au moins elle savait qu’il était là, qu’il était enfin revenu. La belle n’avait plus l’intention de le laisser s’échapper une seconde de plus. Elle regardait vaguement retirer ses chaussures, puis ses chaussettes elle ne comprenait pas vraiment mais, à vrai dire que comprenait-elle à l’heure actuelle si ce n’est que son corps la faisait vraiment chier à trembler comme si elle avait Parkinson . Il s’avança rapidement vers elle, vers le bord du lit, elle leva le regard sur lit un instant, premier geste concret depuis qu’elle avait mit ce petit sachet dans la main de son amant. Sans plus attendre, il porta la blondinette sans la moindre difficulté, forcément, avec son anorexie la belle Lucy n’était pas bien lourde. Elle s’était accrochée à son cou, comme un koala à son arbre, elle ne voulait plus le lâcher, son Chaz. Il était d’une douceur extrême avec elle et c’est avec cette délicatesse qu’il la posa sur le lit, de façon à ce qu'elle soit allongée. Blondie ne ronchonna pas, elle ne le quittait pas des yeux, toujours sans le moindre mot. Il s’allongea à son tour, quelques instants après, pour mettre la petite tête blonde sur son torse. Délicatement, elle posa main, à plat à l’emplacement du cœur de Chaz comme pour lui faire comprendre que tout à l’heure, elle avait simplement eu peur de ce qu’il voulait lui prouver. Enfin, la blondinette tremblait encore de toute part et rien ne semblait vouloir calmer ce corps si frêle alors, il la serrait plus fort contre lui sans lui faire du mal pour autant. « Chuuuut, tout va bien se passer ma Babe. Je suis là et je ne partirais pas. Tout va s'arranger, la vie va être plus belle maintenant. » Que voulait-il dire par là ? La vie ne serait pas plus belle, elle avait résisté à la drogue une fois, cela ne voulait pas dire qu’elle n’allait pas finir par replonger. Elle se connaissait, il suffisait de peu pour qu’elle retombe dedans. Il suffisait qu’elle souffre un peu trop et elle trouvait la solution dans une ligne de poudre blanche. Mais, peut-être qu’elle comprenait encore sa phrase de travers. « Merci d’être là amour. » elle n’ajouta rien d’autre, elle aurait voulu lui dire " je t’aime " mais, il l’aurait prit pour de l’amitié alors que ce n’était nullement le cas. Elle ne voulait pas qu’il lui réponde "moi aussi" alors, qu’il ne l’aimait pas de la même façon. Elle laissa la main de Chaz se nouer à la sienne, regardant leurs doigts liés, elle se détestait de l’aimer autant et de ne pas savoir se contenter de tout ce qu’il lui offrait.
Elle croisa le regard de Chaz, un court instant et son corps semblait se calmer un peu. Son regard restait sur les douces prunelles de Chaz, sur ce bleu qu’elle aimait tant et qui l’hypnotisé toujours un peu plus. Le jeune homme s’arrangea pour que la tête de Lucy se retrouve sur son bras et non plus sur son torse, ils se faisaient face. Leurs visages étaient si proches l’un de l’autre que la blondinette était réellement déstabilisée, leurs mains étaient toujours liées alors que la main libre du jeune se déposa délicatement sur le doux visage de Lucy. Elle esquissa un tendre sourire, ce geste semblait calmer un peu son corps et la rendre plus sereine, plus heureuse. Il la rendait plus heureuse, elle ne pouvait pas vivre sans lui, il était son rayon de soleil, sa raison de vivre, de sourire, de se battre. S’il mourait, elle mourait avec lui. Sans rien pouvoir y faire, son visage se retrouva encore plus proche de celui du beau brun, elle le désirait encore plus. Elle rêvait d’embrasser ses tendres lèvres, elle sentait son souffle chaud dans son cou, tout son corps frissonnait de plaisir, elle n’avait pas envie de lui résister. Elle était irrévocablement attiré par lui. La main qui auparavant était sur le visage de la blondinette se retrouva dans le dos de celle-ci. « Lucy...je... » elle hocha la tête négativement, ce n’était pas le moment de parler, de dire des futilités qui pouvait gâcher l’instant présent. Elle passa lentement sa main libre dans le cou du jeune homme, caressant celui du bout de ses doigts. Un magnifique sourire avait enfin retrouvé sa place sur ses lèvres et son corps répondait enfin à son cerveau, tout ceci grâce à une seule personne, à un seul homme, à une seule drogue, tout ceci grâce à Chaz. Approcha doucement ses lèvres de celle de Chaz. Qu’est-ce qu’elle faisait là ? Elle ne s’accordait même pas le temps de réfléchir qu’elle déposait un tendre et savoureux baiser sur les lèvres du beau photographe. Comment allait-il réagir ? Elle n’en savait rien mais, elle n’avait pas envie de décoller ses lèvres des siennes, elle n’avait pas envie de penser à l’immense connerie qu’elle venait encore de faire elle voulait savourer se tendre baiser avant de devoir abandonner ces lèvres qu’elle aimait tant.
Sujet: Re: Et tu me manques, chaque seconde, de chaque minute, de chaque jour... (Chaz) Lun 7 Mar - 14:25
Mourir d'amour. Jamais, le jeune homme n'aurait pensé à associer ses deux mots, s'il n'avait fait la connaissance de la délicieuse Lucy. Avant que la belle blonde entre dans sa vie, il ignorait totalement la signification du mot amour. Pour lui, la seule chose qui comptait, c'était s'amuser, passer son temps en compagnie de demoiselles dont il n'avait que faire et boire jusqu'à ne même plus se rappeler son nom. D'une certaine manière, le photographe avait pris un certain plaisir à développer ses addictions. C'était sa façon plus qu'étrange de ne pas laisser le monde lui dicter sa vie. Non, il ne serait jamais le fils dont ses parents seraient fiers. Oui, il serait toujours ce raté passant son temps à photographier de belles personnes et à la mettre dans son lit dès qu'elles étaient de sexe féminin. Oh oui, coucher avec une mannequin s'était son dada. Elles étaient pour la plupart, plus que ravissantes et qui plus est, il connaissait à l'avance leur corps. Photographier des femmes qui sont, de temps en temps, peu habillés vous donne une approche plus directe avec elle. Cela avait sans doute aidé le jeune homme à devenir un duan juan. Une fille, chaque soir dans son lit et différente. Les longues histoires d'amour, ce n'était nullement pour lui. Jamais, il ne teindrait dans le rôle du prince charmant et pourtant, ce rôle, il l'enviait maintenant. Avant que la blondinette n'entre dans sa vie, il n'aurait jamais, même envisagé pour rire, l'idée de devenir un homme bien, casé et marié. Depuis que sa Babe partageait sa vie, la situation était très différente. Non, il ne serait jamais le prince charmant venant sur son cheval blanc et qui amène sa belle à l'autel avant de lui faire de beaux enfants et de vivre heureux jusqu'à la fin des temps. Ce qui changeait maintenant c'est que l'idée d'être cet homme pour Lucy était ce qu'il voulait le plus au monde. Quand il voyait son délicieux regard, il avait l'envie débordante de l'embrasser, de lui crier qu'il l'aimait, de passer toute la nuit à lui faire l'amour tout en lui montrant sa passion débordante pour elle. Parfois, il s'imaginait même la belle demoiselle, le ventre s'arrondissant et puis aussi, le sourire sur son visage le jour où elle lancera ce oui qui lui offrira un avenir de bonheur. Le jeune homme voulait tout simplement que sa belle soit heureuse et le problème qui se posait c'est qu'il ne serait jamais l'homme qui pourrait lui amener tout cela. Comment, l'un des plus gros dragueurs de tout New York pourrait-il devenir cet homme même pour elle ? Cela était tout simplement impossible. Alors, Chaz se contentait de ce rôle des meilleurs amis. Il serait celui qui la conduirait jusqu'à son futur mari mais nullement celui qui se trouvera à ses côtés. Cette vérité, il l'avait comprise depuis tellement de temps et pourtant, il n'arrivait point à empêcher son coeur de saigner. Oui, l'amour est le plus douloureux de tous les sentiments quand il conduit à une voix à sens unique. Chaque jour, passant, lui renvoyant en pleine face le si beau bijoux que jamais il n'aura entre ses bras. Un désespoir tellement insupportable qu'il conduirait inévitablement à la mort. Cette dernière ne serait peut-être pas physique mais assurément mentale. Perdre l'amour de sa vie est loin d'être une chose aisée mais le jeune homme devait tout simplement l'accepter.
Chaz n'était d'ailleurs sans doute pas très près à admettre cela. Il n'y avait qu'à observer les forces qu'il avait déployées pour la retrouver. Est-ce qu'un meilleur ami aurait été jusqu'à frapper à mort chaque homme qui aurait pu connaître le lieu où se trouvait la belle ? Sans doute qu'il aurait essayé de la retrouver mais n'aurait point utilisé les techniques qu'il avait employées. Le jeune homme avait toujours été plus que violent mais lorsqu'elle était partie loin de lui, il avait eu envie de tuer tout le monde. Plus rien ne comptait puisqu'elle n'était plus là. La belle s'en était allée et s'il l'avait laissé en paix, les choses auraient été moins dangereuses. Lui, qui ne se voyait point dans le rôle du mari, il aurait très bien pu la laisser s'en aller. Les amis font, toujours, ce qu'il y a de mieux pour les gens qu'ils aimaient mais lui, n'y arrivait. Pour sa belle, il aurait du rester à New York et crevé en silence, pour son bien à elle. Malheureusement, il était bien trop égoïste pour y arriver. Alors, son coeur amoureux l'avait conduit jusqu'à Arrowsic pour retrouver celle qu'il aimait. Le photographe avait besoin de réponses ne supportant pas d'avoir été abandonné de cette manière par la femme qu'il aimait. En venant ici, tout s'était pourtant déroulé d'une manière plus qu'inattendue. Certes, il avait eu une partie de ses réponses mais à quel prix ? Chaz avait été trop loin beaucoup trop loin. Les deux amoureux, s'étaient énervées l'un sur l'autre comme si c'était l'unique chose qu'ils étaient capables de faire. Il faut dire que le jeune homme avait fait fort en buvant de l'alcool devant la belle. La réaction de Lucy, ne s'était nullement fait attendre. La belle avait crié, il l'avait attrapé par les poignets et tout s'était envenimé. En quelques secondes, ce n'était plus des mots qu'ils se lançaient mais des insultas. Ils voulaient blesser l'autre pour lui montrer ce que l'autre valait. Ce qui se passait n'avait rien de sain et devenait de plus en plus dangereux. La belle énervait le jeune homme qui accumulait en lui une colère immense surtout depuis le départ de la belle. Il allait exploser, ce n'était plus qu'une question de minutes. Il lui fallait tout simplement un déclencheur. Ce dernier apparut sous la forme d'une bouche mordant sa main. La belle avait commis la pire de toutes les erreurs : vouloir séparer Chaz de son amante la plus fidèle qu'était l'alcool. La pauvre Lucy en avait d'ailleurs payé les lourdes conséquences. Dès que le jeune homme l'avait rattrapé, il avait déversé son immense colère sur la demoiselle. Il ne voyait plus sa meilleure amie mais la connasse qui lui avait piqué sa boisson favorite. Alors, il avait agi comme le fait, tout le temps, l'homme violent en lui, il l'avait frappé. Chaque coup devenait de plus en plus fort. Il était dans un état second et ne devait son salut qu'à la belle demoiselle. Lucy était tombée, au sol, sous le poids des coups qu'il avait osés lui donner et un filet de sang avait coulé de son front. Voir sa belle dans un tel état l'avait, peu à peu ramener, à la réalité ce qui fut loin d'être une partie de plaisir.
Comment avait-il pu lui faire autant de mal ? Cela le dépassait et c'est en ami qu'il avait réagi par la suite. Le jeune homme l'avait soigné, s'était occupé d'elle tout en se maudissant intérieurement de ce qu'il avait bien pu lui faire subir. Le meilleur ami en lui l'obligeait d'ailleurs à vouloir sa propre mort. Mettre la belle dans un tel état ne lui donnait plus envie de vivre et il n'avait qu'une envie : Mourir. Le problème, c'est qu'il devait d'abord s'occuper de la belle. Chaz avait donc attendu qu'elle ouvre les yeux et qu'elle parle pour se rassurer que cette dernière allait bien avant de penser à s'en aller. Qui plus est, son départ avait été avancé par les paroles de la belle demoiselle qui le demandait de rester. Il n'aimait pas lui mentir mais rester près d'elle était très loin d'être une bonne idée. Il l'avait mis dans un trop mauvais état pour s'autoriser ce privilège. S'il voulait partir, c'est pour son bien mais la belle ne voyait point les choses de la même façon. Lorsqu'il s'était levé, la belle s'était mise à pleurer de plus belle et cela l'avait coupé dans son élan. Il ne pouvait pas lui briser le coeur en partant mais rester près d'elle était horrible. Alors, il s'était mis à pleurer, lui aussi, dans son coin s'en voulant tellement du mal qu'il était en train de faire à la seule femme qu'il aimerait à jamais dans sa vie. Par ses mots, il essayait de lui faire prendre conscience de ce qui le poussait à partir. Néanmoins, la demoiselle ne fut nullement d'accord et elle exprima ce qu'elle pensait en venant s'asseoir non loin de lui.
Le jeune homme en fut plus que surpris mais cette surprise ne fut nullement comparable à celle qui découla de leur conversation. Lucy trouvait tout à fait normal le comportement qu'il avait adopté avec elle aujourd'hui. Pour Chaz, c'était incompréhensible. Il savait que sa violence était une mauvaise chose surtout quand il frappait la seule et unique personne qu'il l'aimait. La belle ne comprenait malheureusement pas que les coups qui lui avaient donné le détruisait de l'intérieur. Que tout son être lui disant d'en finir avec la vie car il ne méritait plus du tout de vivre après ce qu'il avait fait ? Non, la belle ne voyait pas les choses de cette manière et cela l'intriguait. Le jeune homme se demandait vraiment ce qui la poussait à posséder une vision si particulière des choses. La réponse, la plus probable, se trouvait dans son passé. Le problème était que la douce n'en parlait jamais. Tout ce qui remontait à plus de quatre ans était totalement flou pour lui. Il ne savait rien de son enfance, même pas le lieu où elle avait grandi. Il aurait tant aimé qu'elle se confie à lui mais malheureusement, il ne pouvait nullement la forcer. La seule chose qu'il pouvait essayer de faire c'est la mettre en confiance pour qu'elle parle enfin des démons de son passé. C'est ce qu'il essayait de faire pour le moment, l'amener à se confier, même si cela semblait une mission plus qu'impossible. Tout ce qu'il voyait chez elle pour le moment, c'est cet air enfantin comme s'il était en train de lui apprendre les choses de la vie. Il ne reconnaissait pas la demoiselle qu'il connaissait pourtant si bien, c'est comme si, devant lui, se tenait une version de Lucy ancienne qu'il ne pourrait jamais déchiffrer. Cela lui faisait quelque peu peur. Il voulait l'aider mais à cet instant, il était bien incapable de décoder ce que la demoiselle essayait de lui faire passer. Chaz voulait des réponses à ses questions mais la belle ne semblait point de cet avis. Il avait perdu tout espoir quand, comme sortit de nulle part, elle lui donna une partie de la réponse. « Mon père était fou amoureux de sa femme. Je ne sais pas si l'inverse était vrai mais, il l'aimait au point de tout subir pour elle. Tu n'as pas vu ce que j'ai vu. » La belle en avait beaucoup dit et si peu à la fois. Derrière chacun de ses mots, il essayait de trouver un message implicite qui lui permettrait de mieux comprendre ce qu'elle avait bien pu vivre. Le jeune homme lui lança un regard compatissant avant de la serrer doucement contre lui, voulant la rassurer, lui faire comprendre qu'elle pouvait se confier à lui sans problème. « Non je n'ai pas vu et je suis désolé de ce que tu as dû supporter mais cela ne veut pas dire que tu dois reproduire le même schéma. Ne laisses jamais personne te frapper. » Il la serra encore plus fort tout en marquant une petite pause. Une question lui trottait dans la tête et il avait envie d'obtenir une réponse. « Quand tu dis sa femme, tu veux dire ta mère ? » Il voulait connaître sa vie mais avait malheureusement peur de la brusquer et de la perdre par la même occasion.
Chaz restait tout contre elle, se demandant ce qu'il allait faire. Rester ou partir ? C'était loin d'être une décision facile mais bien vite, le jeune homme se résolut à rester car la belle avait besoin de lui et aussi parce qu'il voulait l'avoir tout contre lui, une dernière fois. Il ne pouvait pas rester en vie après ce qu'il lui avait fait mais pour le moment, ses priorités étaient toutes autres. Il voulait la faire sourire, la rendre heureuse, ne plus voir ses si nombreuses larmes sur son visage, c'est tout ce qu'il voulait. La belle se trouvait dans ses bras et il n'avait aucune envie de l'en faire sortir. Tout ce qu'il voulait c'est un sourire alors il la serrait fort pour lui faire comprendre qu'il ne s'en irait pas. Il faisait tout son possible pour qu'elle arrive à cette conclusion. Le jeune homme caressait ses cheveux, lui souriait, la serrait de plus en plus fort et avait même mis sa tête sur son torse. La belle ne se calmait pas pour autant, alors, il essayait ses larmes en attendant de voir une amélioration mais rien n'y faisait. Chaz se servit alors de l'humour pour détendre l'atmosphère. Au départ, cela n'eut pas de grands résultats mais au fur et à mesure, il remarqua les progrès dans son comportement et surtout ce sourire qui apparut quelque peu sur son visage. Ce revirement de situation amena de nouvelles confidences qui n'étaient pas perçues de la même manière des deux côtés. La belle pensait réellement que le photographe était un homme bien ce qui n'était nullement son cas. Pour lui, il était la pire personne sur terre et rien que le fait d'imaginer qu'on puisse le considérer comme une bonne personne le rendait totalement déconfit. Il n'aimait nullement ce qu'il avait entendu dans la bouche de la belle car pour lui, ce n'était nullement la vérité. Le jeune homme avait d'ailleurs essayé de lui faire comprendre sa façon de penser dans sa réponse. Lucy pouvait dire beaucoup de choses mais nullement de lui qu'il était un homme bien. Les hommes bien ne font pas de mal aux autres. Les gens bien avouent leur amour et ne détruise pas ce lien chaque seconde, de chaque minute, de chaque jour. Lucy ne voyait pas le jeune homme de la même façon. Pour lui, il possédait bien plus de qualités que de défauts. Comment lui faire admettre qu'elle avait tort ? Cela était tout bonnement impossible, il ne pourrait nullement la faire changer d'avis. Il connaissait sa belle mais admettre que cette dernière avait raison était encore plus dérangeant. Alors, il avait contracté sur chaque point qu'elle avait énoncé. Ce n'était nullement pour la contredire à chaque fois mais simplement pour rétablir la vérité. Il ne pouvait - ne voulait- pas qu'on le considère comment un gars bien. Il était un connard, tout comme il l'avait évoqué. La demoiselle ne pensait nullement comme lui. La douce ne lui avait pas encore répondu mais il remarquait son désaccord. Ce dernier se lisait parfaitement dans ses yeux. Ce n'était pas possible qu'il soit quelqu'un de bien puisqu'il ne méritait nullement la demoiselle. S'il n'était pas à son niveau, cela prouvait par a + b qu'il n'était nullement la personne qu'elle croyait. Cela ne voulait cependant point dire qu'il n'avait aucune envie de l'être. Bien au contraire, il aurait tout donné pour être à son hauteur et pouvoir l'aimer au grand jour mais cela resterait toujours au stade du mythe. Le jeune homme séchait toujours ses larmes tout en espérant que sa Babe pourrait comprendre son point de vue. Le resserrement d'éteinte de la belle lui fit comprendre qu'elle n'était point d'accord avec ce qu'il venait d'évoquer. Chaz voyait dans son regard quelque chose de tellement sombre qu'il n'osait lui demander à quoi elle pensait. Est-ce que c'était son passé, la journée qu'ils avaient vécue ou encore autre chose. Parfois, il vaut mieux se taire que se tromper. C'est exactement ce qu'il allait faire aujourd'hui. « Arrêtes de dire que t'es un connard. » Un simple murmure qu'il avait cependant entendu pour le meilleur et pour le pire. Babe semblait au bout d'un gouffre comme si son esprit l'emmenait si loin qu'elle avait de plus en plus de difficultés à revenir. Le jeune homme sécha immédiatement la larme qui coulait sur son si beau visage avant de la serrer encore plus fort contre lui. Il la voulait heureuse mais il n'était malheureusement pas un homme bien. Oui, il était un connard, dans son esprit, au moins. « J'en suis un, je l'ai été depuis le premier jour de ma naissance et je le serais jusqu'à ma mort. » Pour la première fois, il évoquait un tout petit peu son passé. Le jeune homme n'en dirait jamais plus mais la belle pourrait peut-être comprendre qu'on lui avait si souvent répété qu'il n'était qu'un bon à rien que maintenant il y croyait dure comme fer. Non, la belle demoiselle n'était pas la seule à cacher un douloureux passé mais comme elle, il n'en parlerait jamais. « Du mal que je t'ai fait, désolée. » Encore une fois, il ne comprenait plus la façon de penser de la demoiselle. Parlait-elle d'aujourd'hui ou de ce qui s'était passé quand elle était partie ? Il n'en savait rien mais dans un cas comme dans l'autre, il ne lui en voulait nullement. Pour lui, tout était de sa faute, c'était lui le mauvais et elle l'ange de toutes ses envies. Il fit un immense sourire avant de lui répondre. « Tu ne m'en as jamais fait mon aimée. Pas la peine de s'excuser. » Oui, c'était un petit mensonge mais dans son esprit, il ne pouvait point voir la belle demoiselle comme fautive. Si elle était partie c'est parce qu'il avait fait le con, il ne pouvait donc pas lui en vouloir.
La drogue, foutue drogue, elle avait le don de rendre le pauvre Chaz d'humeur maussade. Elle était sa pire ennemie, celle qui s'insinuait si facilement dans le corps de sa meilleure amie. Elle était celle qui la rendait dans un tel état de manque et il lui en voulait énormément. C'est assez étrange de constater qu'il ne voyait nullement chez la belle une quelconque responsabilité. Ce n'était pas de sa faute si la drogue avait pris possession de son corps. Elle était accroc et ne pouvait donc pas par conséquent s'en passer mais jamais il ne lui laisserait en prendre. Il ne tuerait jamais sa douce car pour lui la drogue était le pire de tous les poisons. Alors, oui, il faisait tout son possible pour l'aider à se sortir de cet état de manque. Il l'avait regardé droit dans les yeux, lui faisait comprendre que tout allait bien aller. Non, ses tremblements n'allaient sans doute pas s'apaiser mais il sera là pour l'aider à résister. A cet instant, il se passa une sorte de déclic chez le jeune homme : il ne pourrait jamais abandonner la belle demoiselle. Elle était et resterait pour toujours sa seule et unique raison de vivre et il était donc en son devoir de vivre pour la protéger de tous les dangers de la vie. Pour le moment, ceux-ci apparaissaient sous la forme de la drogue. Alors, il la tenait fort, lui montrait qu'il était là et indiquait par ses paroles qu'il n'allait plus jamais s'en aller. Pour elle, il était prêt à se rendre sur le soleil pour lui ramener un peu de sa chaleur. Rien n'était trop beau ou trop loin. Dans son empressement, le simple bisou du jeune homme était devenu quelque chose d'un peu plus intime. Un tout petit bout de sa lèvre était venu avec ce dernier. Il espérait que la demoiselle ne remarque rien mais ce qui comptait vraiment c'est que la belle n'ailler pas chercher sa drogue. Si tel était le cas, il y avait de grandes chances pour qu'il s'énerve et n'en vienne à des mesures extrêmes. Jamais, il ne pourrait accepter le fait que la femme qu'il aime se détruise la santé de la sorte et il allait tout faire pour l'en sortir. La calmer était sa seule et unique volonté mais c'était beaucoup plus facile à dire qu'à faire. Babe était dans un état lamentable et il avait très peur qu'elle ne craque pour enfin avoir ce qu'elle désirait tellement. Pour lui, cela reviendrait au pire de tous les échecs et lui déchirait le coeur de milles et une manière. Il fallait qu'elle tienne pour lui. Le jeune homme essayait de lui passer ses forces mais cela semblait peine perdue et ce qu'il redoutait le plus arriva alors.
La belle s'était échappée de son étreinte et montait maintenant les escaliers. Chaz n'avait nullement pu se résoudre à la laisser se droguer sans rien faire. Alors, il l'avait immédiatement suivi. C'était pour lui, le seul moyen de s'assurer qu'elle ne prenne nullement la drogue. S'il arrivait trop tard, il la ferait vomir ou autre, enfin tout ce qui la conduirait à éliminer la drogue de son corps. Le photographe ne pouvait se résoudre à cette éventualité et c'est sans doute ce qui le poussait le plus à vouloir la rattraper. Si elle n'avait pas le temps d'en prendre, il pourrait la protéger, il y avait encore un espoir pour eux. Il pourrait encore lui être utile d'une certaine façon. Chaque escalier qu'il montait était pour lui une peur en plus et il criait de plus en plus fort comme si s'était l'unique chose pour laquelle il était doué. La violence prenait peu à peu possession de son âme. Celle-ci fut à son paroxysme lorsqu'il fut devant la demoiselle. Elle lui tournait le dos et il était persuadé qu'elle venait de s'enfiler un rail de coke. Le jeune homme était d'ailleurs en train de préparer un immense discours sur Ô combien la belle demoiselle l'avait déçu. Il lui en voulait plus que tout d'avoir osé lui faire ça, alors que la belle savait avec exactitude l'effet qu'à la prise de drogue sur lui. Il se revoyait des années en arrière quand l'une de ses plus proches amies était morte d'une overdose. Il ne voulait point que cela arrive à la belle Babe. Ses pensées étaient ailleurs tandis que ses mots sortaient, toujours de plus en plus violents, il aurait pu continuer encore longtemps si la belle n'avait pas délicatement déposé un petit paquet dans sa main. Chaz n'en cru pas ses yeux. Sa belle avait abandonné sa drogue et la lui avait donné. Lui, tellement sûr qu'elle allait la prendre, venait de lui donner en main propre. Il ne comprenait vraiment ce qui venait de se passer. Sa belle était définitivement une personne remplie de surprise et il adorait cela. Il était si fier d'elle. Plus aucune colère en lui mais un immense sentiment de soulagement qui l'envahissait petit à petit. La belle n'avait pas prit de drogue, sa Babe allait bien ou du moins, elle n'avait pas empiré la situation. Il n'en revenait pas et se sentait d'autant plus stupide d'avoir pu croire que la belle demoiselle en viendrait à cette solution. Pourquoi n'avait-il pas compris que lorsqu'elle s'était levée, cette dernière comptait lui donner la drogue ? Sans doute parce que dans une situation inverse, les choses n'auraient point étés les mêmes. Pour un peu d'alcool, il était prêt à n'importe quoi. Il n'était nullement aussi fort que la demoiselle et c'est pour cela qu'il ne serait jamais assez bien pour sa douce. Le photographe était maintenant résolu à n'être qu'un ami car c'est la seule et unique place où il pourrait lui faire un tant soit peu de bien.
Sortant doucement de ses pensées, le jeune homme reprit contact avec la réalité. La belle demoiselle se trouvait assise sur son lit. Il s'était approché d'elle et son coeur s'était serré de plus en plus fort. Chaz ne pouvait pas supporter de la voir dans un tel état. La première chose qu'il remarquait, c'est que les tremblements n'avaient nullement cessé. Au contraire, il les trouvait plus nombreux mais au moins elle se battait, c'est tout ce qu'il retenait, le fait que sa Babe se batte contre ses envies. Il y avait ensuite son état. Il avait l'impression qu'elle n'existait plus, que tout ce qui restait de sa belle, ce n'était qu'un tas d'os et de chair. Le photographe n'arrivait plus à capter son âme et cela lui faisait extrêmement peur. Il ne comprenait pas comment cela était possible. Il voulait la voir en vie et surtout au mieux de sa forme. Lucy paraissait sur une autre planète et cela n'était nullement pour lui plaire. Il voulait redonner de la vie à son pauvre petit corps et c'est instinctivement qu'il avait passé ses bras autour de la demoiselle. Il n'allait tout de même pas la laisser dans un tel état. Il l'avait serré, le plus fort possible voulant lui faire comprendre qu'il serait toujours là pour elle. Chaz n'avait aucune raison de vouloir s'en aller. Il était là pour elle et ne s'en irait jamais. Ses mots, il les voulait rassurant et surtout explicatif. Il ne tournait pas autour du pot, surtout quand il annonça qu'il allait jeter la drogue. Cela ne servait rien qu'il la garde sur lui à moins faire encore plus souffrir la belle demoiselle. Il voulait s'en débarrasser mais en même temps abandonner la belle demoiselle était loin de l'enchanter. Le photographe avait peur qu'elle tombe encore plus bas s'il s'éloignait, même quelques secondes. C'était malheureusement une nécessité pour essayer de tourner la page. Ce fut donc à contrecœur que le jeune homme s'était levé. Se dépêcher était son mot d'ordre. Il ne pouvait se résoudre à l'abandonner trop longtemps. Il avait cherché le plus rapidement possible les toilettes et quand il les avait enfin trouvés, il avait tout jeté. Un sachet en moins, c'était une chance de plus de sauver la vie de sa belle demoiselle. Il savait qu'elle replongerait un jour ou l'autre mais il espérait que cela se produirait le plus tard possible. La voir se droguer ou dans état de droguée le mettait hors de lui car il en souffrait. Il ne supportait pas de savoir que quelque chose de mal était arrivé à la seule et unique femme au monde qu'il aimerait. Elle était sa raison de vivre et c'est ce qui le poussait la surprotéger de la sorte.
Le souffle court, il était revenu dans la chambre, le spectacle qui lui fit face le laissait sans émotion ou plutôt rempli d'émotions plus que différentes. D'un côté, il était heureux de voir que sa belle n'avait pas bougé, elle n'avait donc pas commis de bêtises. D'un autre, la femme qui se trouvait sur ce lit lui faisait peur. Elle n'était qu'un Zombie et le jeune homme avait plus que peur que sa belle reste dans cet état jusqu'à ce qu'elle n'est consommé de la drogue. Il voulait la sentir vivre et aimer. En vitesse, il retira ses chaussettes et ses chaussures. Le jeune homme savait parfaitement comment lui réchauffer le coeur et l'âme. Il allait la serrer dans ses bras, encore et encore, jusqu'à ce qu'un sourire apparaisse sur son visage et même après. Au fond, Lucy n'était pas la seule qui avait besoin de réconfort mais il ne le montrait pas de la même manière que lui. Tout doucement, il s'était emparé de la belle demoiselle et l'avait prise dans ses bras. Il souriait en voyant son regard se poser sur le sien et il n'avait qu'une envie rester ainsi pour l'éternité. Elle était si douce, si belle et ses mains dans son coup le rendait heureux. Chaz se sentait bien puisqu'il était en compagnie de l'unique personne qui lui fallait pour vivre. Alors oui, il l'avait posé sur le lit, presque à contrecoeur, tellement content de la sentir si près de lui. Le monde pouvait bien entrer en guerre que cela ne le ferait pas sortir de cette maison. Il était avec elle et c'est tout ce qui comptait au fond. Une conversation muette était en train de se jouer entre-eux. Tout passait par leur regard qui ne se quittait pas. Il observait ses douces prunelles comme elle faisait de même avec les siennes. Sans le savoir, ils se montraient tout l'amour qu'ils gardaient ancrés aux fonds d'eux. Tout ce dont ils avaient besoin pour être heureux c'est de la présence de l'autre. A peine s'était-il, à son tour, coucher sur le lit qu'il avait amené la tête de la demoiselle sur son torse. Il voulait la sentir tout près de lui et retrouver ce sentiment de bonheur. Chaque seconde passant, il se sentait heureux, d'être près d'elle, de l'avoir retrouvé comme avant. Une main féminine se pose doucement sur son torse, à l'emplacement de son coeur. Ce dernier commence à battre la chamade. Qu'est ce qu'il aimerait que la belle l'aime aussi fort. Il n'a qu'une envie la garder près de lui et surtout l'avoir à jamais. Son corps tout entier se réchauffe et frissonne par ce simple contact. Lucy ne sait pas ce que ce contact provoque chez lui, personne ne le sait. Peu à peu, il ne voit plus que son visage, ses traits. Oui, il en est follement amoureux et jamais la belle ne le saurait. Alors, il souffrait en silence de cette main posée sur son corps. Comme à chaque fois que la belle avait un geste tendre envers lui, il se sentait douloureusement bien. Il était au paradis et en même temps en enfer. Son coeur battait la chamade tandis qu'on y enfonçait un poignard. Pour lui, ce n'était pourtant pas aussi douloureux que la peur de la perdre. Le jeune homme lui parlait doucement, essayait de lui faire comprendre que tout allait s'arranger car il n'allait plus jamais laisser quelque chose d'horrible lui arriver. Il allait toujours être là pour elle, qu'elle le veuille ou non. Son unique mission maintenant était de lui assurer une belle vie et il commerçait maintenant, en serrant doucement son petit corps. Il ne voulait pas la lâcher et il sentait le feu de l'amour montrer en lui sans qu'il ne l'ait choisi. « Merci d'être là amour. » De simples mots mais bordel, qu'est ce qu'ils faisaient battre son corps. Il l'aimait plus que tout au monde et l'entendre l'appeler amour c'était si dur à supporter. Il voulait être l'amour de sa vie, l'homme qui lui ferait des enfants et celui avec qui elle vieillirait. Chaz ne voulait être qu'une seule chose l'homme de sa vie mais c'était beaucoup trop compliqué. Il lui sourit, essayant de cacher toute la peine qu'il avait dans le coeur avant de lui répondre. « Je serais toujours là pour toi parce que tu es la seule et unique ... » Non, il ne pouvait pas continuer. Cela ne rimait à rien. Jamais elle ne l'aimerait, jamais il ne serait assez bien pour elle. Tout cela n'était qu'une chimère de son esprit. Le photographe devait s'empêcher de l'aimer.
Malheureusement, son corps ne le laissait nullement agir comme il le désirait. Ce dernier avait pris possession de la main de la belle et il n'allait point la lâcher. Au fond, il voulait se serrer tout contre elle et oublier rien qu'un instant ses foutus sentiments mais c'était plus facile à dire qu'à faire. Tout doucement, il s'était mis, face à la demoiselle pour mieux l'observer. Il voulait l'avoir près de lui, la toucher et cela devenait de plus en plus compliqué de résister à cette envie plus que débordante. Tout était tellement dur. Il y avait cette main douce qu'il tenait et puis aussi son sourire qui naissait sur le plus beaux des visages. Comment il était censé résister à tout cela ? Il en était incapable. Le jeune homme le voulait mais c'était tellement compliqué. Il y avait dans sa tête tellement de penser contradictoire que son corps agissait à l'unisson avec son coeur. Sa main caressait doucement le visage de la belle tandis qu'il la regardait. Chaz était hypnotisé, totalement sous le charme et son visage se rapprochait tellement de celui de la belle qu'il aurait pu l'embrasser si facilement. Le problème, c'est qu'il n'osait pas, il ne voulait pas lui faire du mal alors il résistait tant bien que mal. Sa main décida de s'aventurer dans le dos de la demoiselle mais il s'en moquait toute son attention était dirigé vers le visage de la douce. Il y avait ses magnifiques prunelles et surtout ses douces lèvres qui lui faisaient toute envie. Le photographe mettait ses dernières forces dans la bataille. Il essayait de parler, d'avouer à la belle ce qu'il ressentait au fond de lui pour se sentir mieux. Il n'y arrivait nullement et la belle n'avait pas envie d'entendre ses mots. Peut-être qu'elle en connaissait déjà la saveur. Le jeune homme restait immobile se concentrant uniquement sur la belle demoiselle. Lucy passa sa délicate main dans son coup et il frissonna. Son souffle se fit plus rapide comme son coeur. Il était totalement sous le charme et il adorait ce que la belle était en train de faire. Sa main libre alla se place tout doucement sur le noeud tenant le lacet fermant son corset. Le jeune homme avait l'envie folle de l'ouvrir mais il n'osait toujours rien faire. Il laissait le feu le dévorer de l'intérieur.
Et tout à coup, ce fut un véritable feu d'artifice. Il avait vu les lèvres de la belle s'approcher des siennes et il n'avait pas bougé. Lucy était en train de l'embrasser et qu'est-ce que c'était bon. Pour la première fois depuis longtemps, il se sentait bien, totalement libéré. Le photographe ne voulait qu'une seule chose, que ce baiser ne s'arrête jamais. Oui, il l'aimait et pour le moment, la seule chose qu'il voulait c'est le lui montrer. Il avait oublié tout ce qui le poussait à ne nullement vouloir ce rapprochement avec elle. Tout cela ne comptait plus. Tout doucement, il amena de la fougue au baiser. Il se mit au-dessus de la demoiselle ou du moins, son torse était au-dessus de la belle tandis qu'une de ses mains traînait toujours sur le noeud fermant son corps. Tout doucement et sans arrêter le baiser passionner, il commença à défaire ce dernier. Non, il n'avait plus aucune limite, tout ce qui comptait étant l'amour qu'il pourrait lui donner. Bordel il l'aimait si fort sa main tenant celle de la demoiselle se mit à bouger, descendant lentement tout le long du corps de la belle Lucy. Il n'avait pas envie de s'arrêter, tout ce qui importait c'est ce lien les unissait. Sa bouche descendit doucement des lèvres de la belle vers son cou. Il connaissait ce point névralgique et il voulait de tout son corps lui donner du plaisir, lui faire prendre conscience de ce qu'il y avait dans son coeur. Le lacet était presque ouvert et il l'embrassait encore et encore sa seconde main approchait dangereusement du bouton tenant son merveilleux short en place. Le jeune homme se laissait emporter dans sa fièvre d'amour sans limite. Il l'aimait si fort, il voulait tout simplement le lui montrer, lui faire comprendre qu'un seul mot de sa part le rendait dingue que sans elle, il crevait tout simplement. Aucun mot n'était assez fort pour définir ce qu'il ressentait. Le lacet était maintenant défait et ce fut tout sourire que sa main s'amusait à caresser le dos de la belle.
Tout était tellement bien, encore mieux que la première nuit. Bim ! Un souvenir et il s'arrête ses mains reviennent en place sa bouche ne touche plus le corps de la belle. Non, il ne peut pas. Son cerveau reprend ses droits, il allait encore une fois la violer, l'obliger à faire quelque chose dont elle n'avait nullement envie. Le jeune homme s'éloigne alors, mettant son corps sur le bord du lit, se recroquevillant en lui-même mais il est encore trop près. Alors, rapidement il se lève et enfonce son poing dans le mur. Il a mal son coeur saigne, il souffre le martyre. Il voudrait rester, lui expliquer ce qu'il ressent mais il sort et ferme la porte derrière lui. On pourrait penser qu'il quitterait la demeure. Non, il s'assied derrière la porte et crie de rage tout en abattant ses poings dans les murs. Aucun mot n'est assez fort pour définir ce qu'il ressentait. Oui il l'aime ! Non, il n'arrêtera jamais ! Mais comment vivre avec ça. C'était impossible. Il l'aimait beaucoup trop et cet amour était en train de le tuer. Il mourrait d'amour.
Sujet: Re: Et tu me manques, chaque seconde, de chaque minute, de chaque jour... (Chaz) Mar 8 Mar - 21:57
Aimer. Un mot tellement compliqué. Pas dans son orthographe mais, dans son sens. Personne n’a la même définition de ce fichu verbe qui dirige nos vies du début à la fin. Lucy ne savait pas vraiment ce qu’elle devait penser de ce terme si particulier. Si elle s’en tenait au dictionnaire, tout d’abord elle trouvait de multiples sens à ce petit verbe -comme quoi, il n’est vraiment pas simple de le cerner- et surtout elle pouvait lire qu’aimer est le fait d’être amoureux de quelqu’un. Là elle pourrait chercher la définition de l’état amoureux mais, dans tout les cas, le dictionnaire n’apporterait jamais les réponses à ses questions et c’était son vécu qui avait forgé sa définition de l’amour. Pour Lucy, l’amour était un sentiment ravageur et indestructible. Quand une personne est votre véritable amour, rien ne fait mourir ce que vous ressentez à son égard. C’était ainsi que la blondinette voyait les choses. Le problème avec ce sentiment, c’est qu’une fois il a pris possession de vous, il devient infâme et mesquin. Il fait naître en vous en véritable tornade qui dévaste tout sur son passage, avec l’amour vous pouvez très vite vous retrouver plus bas que Terre. Non la définition de Blondie ne donne vraiment pas envie, mais, en même temps, l’amour ne lui a jamais donner envie à cette demoiselle. La démonstration qu’elle en avait eu lui avait prouvé que les livres de princesses n’étaient pas la réalité. Pendant que les petites filles rêvaient en toute innocence du prince charmant, elle voyait l’amour, le vrai. Un homme en larmes qui subit tout ce que sa femme trouve d’immonde à faire pour lui rendre la vie impossible. Du haut de ses six ans, Lucy désirait déjà ne jamais subir l’amour. Pour conclure, L’amour était un sentiment diabolique à ses yeux. Mais, demandez à une centaine de personnes leur définition de l’amour. Personne n’aura le même avis, il y a aura peut-être quelques éléments communs mais, le vécu fait que chacun à sa définition bien à lui. Quoiqu’il en soit, malgré tout ses désirs, malgré les nuits à espérer ne jamais aimer, Lucy s’était perdue dans les yeux d’un homme plus âgé qu’elle, de quelques années. Il avait pris son cœur sans autorisation et il en faisait tout ce qu’il voulait. Elle était tantôt l’amie, tantôt la peste. Elle jouait tous les rôles, du moment qu’elle pouvait être avec lui. Elle était meilleure amie alors qu’elle voulait être sa femme. La blondinette ignorait comment elle avait pu tombée amoureuse si facilement, elle qui ne voulait jamais connaître ce sentiment. Elle s’était noyée dans ses prunelles d’un bleu qui semblait irréel tant il était beau et il en était finie de la belle Lucy et de son cœur de pierre, incapable d’aimer. Elle ne vivait que pour lui, malgré que ceci ne soit pas réciproque. Il était l’homme de sa vie mais, elle n’était nullement celle qui lui fallait. Elle n’était pas assez bien pour un homme comme lui. Oui l’amour faisait de Lucy une jeune femme faible, sans la moindre assurance, elle se dénigrait chaque jour un peu plus voyant l’homme de ses rêves lui échapper.
Assise à ses côtés, il était là, culpabilisant à cause des coups qu’il lui avait donné pour une saloperie de fiole au contenu alcoolisé. De son côté, Lucy ne voyait nullement les choses de la même façon, elle replongeait dans le passé. Pour elle, c’était normal de recevoir des coups, elle savait qu’elle était condamnée à être comme son père, elle ne savait pas aimer autrement, c’était la seule chose qu’elle connaissait de l’amour. Elle allait reproduire le même schéma elle en était persuadée depuis plusieurs années déjà. Elle l’aimait et cela signifiait qu’elle pouvait tout supporter hors mis sa mort. Aimer, chez elle, ce terme incluait qu’elle n’avait aucune limite, elle était prête à tout pour lui, dans le fond, il n’avait qu’à faire, qu’à demander. Même s’il lui faisait du mal, ça ne serait jamais de sa faute. Ça, Chaz ne pouvait pas le comprendre, parce qu’il n’aimait pas comme elle, parce qu’il ignorait son passé. Il l’aimait comme sa meilleure amie et ça s’arrêtait là. Quand bien même il éprouverait des sentiments amoureux à l’égard de la belle blonde - ce qu’elle n’osait même imaginer- il ne l’aimerait jamais comme ça, parce qu’une nouvelle fois, aimer n’avait pas le même sens pour lui que pour elle. Concernant la vie de Lucy, l’apollon connaissait uniquement les quatre années passées à ses côtés, elle ne lui avait jamais ouvert la porte de son jardin secret. Elle avait confiance en lui. Elle l’aimait. Là n’était pas le pas le problème. Ils étaient simplement très secrets, autant l’un que l’autre et Lucy préférait mille fois laisser ses vieux démons à la trappe. Pourtant, assise à côté de lui, après tout ses événements ses cris, ses pleurs, ses hurlement, cette haine, cette colère, ses coups, ses remords, cette peine, ses insultes, et bien après tout ça la douce enfant avait enfin laissé échapper un bout sur son passé Quelques mots, qui en disaient long et pourtant qui restaient flous, elle restait énigmatique. De plus, ce n’était pas tant Lucy qui s’était confiée, ce n’était pas elle qui avait parlé de son douloureux passé, c’était la gamine de six ans qui était toujours en elle. Il n’y avait qu’elle pour délivrer des informations sur ce qui avait fait de Lucy une femme mystérieuse, énigmatique et fragile. Son amour se tournant vers elle, armé d’un regard compatissant. C’était le meilleur ami qui agissait et Lucy aurait tant voulu que ce soit l’homme de sa vie mais, il fallait qu’elle cesse toute illusion sur cet amour qui visiblement ne serait jamais réciproque. Dans ses bras, elle savait qu’elle pouvait se confier à lui mais, elle en était incapable. Elle ne voulait pas dire un mot de plus sur ce qui déchirait son cœur. Elle ne le voulait pas, pourtant la gosse qui avait grandi dans cette maison, elle semblait vouloir crié sa douleur, trop longtemps enfui. « Non je n'ai pas vu et je suis désolé de ce que tu as dû supporter mais cela ne veut pas dire que tu dois reproduire le même schéma. Ne laisses jamais personne te frapper. » Alors qu’il la serrait plus fort contre lui, elle fit un petit non de la tête. Il n’avait pas a être désolé. Personne n’avait levé la main sur elle, personne ne l’avait violé et elle avait deux parents. Enfin, deux parents pas vraiment mais, elle avait eu le meilleur des papas. Non, il n’y avait pas de raison d’être désolé, de toute façon, tout ceci appartenait au passé. Mais ce passé, elle était capable de le revivre et malgré les paroles de Chaz, elle laisserait l’homme de sa vie lever la main sur elle. Sans hésitation, elle ferait comme son père. C’était ainsi. « Quand tu dis sa femme, tu veux dire ta mère ? » Le sang de la belle se glaça. Elle ne voulait plus en parler, elle haïssait son passé elle ne voulait plus en attendre un mot. Les larmes coulaient toujours le longs de ses joues et comme une enfant capricieuse, elle hochait la tête négativement, ce geste allait totalement en contradiction avec ses paroles. « Génétiquement parlant, oui. » Ces quelques mots prononcés, elle ne cessait de pleurer en silence. Chaz la connaissant parfaitement, il devait très certainement avoir compris qu’elle n’en dirait pas plus, pas aujourd’hui, pas maintenant.
La jeune femme dans ses bras, Chaz dû se résoudre à rester à ses côtés. Elle avait besoin de lui et en partant, il lui briserait le cœur, en partant, il l’abandonnerait à elle-même, à son propre sort et nulle doute que la jolie blonde se livrerait à ses addictions. Il fallait croire que son amour sans fin avait fait d’elle une belle égoïste sans la moindre limite. Elle savait qu’il était plus raisonnable, pour lui, qu’il parte, qu’il l’abandonne à son tour mais, elle refusait de laisser l’homme de sa vie s’échapper. Chaz, inquiet par toutes ses larmes ne pouvait s’empêcher de la consoler. Il avait un cœur en or, un cœur elle ne méritait pas et qu’elle ne mériterait jamais. Elle avait déjà eu beaucoup trop de lui et elle continuait à abuser de cette personne exceptionnelle. À cette pensée, elle se haïssait encore plus. Pourtant, ceci ne l’empêchait nullement de se blottir dans les bras de son amour, elle avait trop besoin de lui pour refuser. Elle était trop égoïste pour refuser. Alors, il caressait lentement ses cheveux, il lui offrait des doux sourire, il essayait de revoir son sourire mais, rien n’y faisait. Sa présence l’apaisait mais, ses remords la tuait. Mais, Chaz n’était pas l’homme qui faisait battre son cœur pour rien, il avait finalement obtenu un sourire, des mots. Il n’avait pas lâcher le morceau, parce que contrairement à elle, il n’abandonnait jamais. Elle était heureuse de l’avoir, ce meilleur ami qui la connaissait par cœur, qui savait comment la faire rire, comment la faire pleurer, comment la faire sourire, elle était ravie d’avoir celui qui la connaissait par cœur mais, elle aurait aimé qu’il ne soit pas son meilleur ami. Oui, avec un homme comme lui à ses côtés, elle trouvait encore le moyen de se plaindre, d’exiger toujours plus. Pauvre fille.
Dans leur conversation, deux avis s’affronter. Chaz qui était persuadé de ne pas être un mec bien, ce qui aux oreilles de Lucy semblait être une absurdité. Il était un mec en or, il était plus qu’un mec bien, il était l’homme de sa vie. Pourtant, il semblait ne pas y croire, il ne voulait pas lui accorder raison. Elle ne savait pas pourquoi, pour elle, c’était impensable de penser le contraire. Il était plus qu’une bonne personne, plus que respectable, il était toujours là pour elle. Il la faisait rire quand elle voulait pleurer, il rester avec elle quand il voulait partir, il essayait de la sauver du monde alors que pour être honnête, Lucy était une cause perdue. Mais, elle n’arriverait pas à lui faire entendre raison et lui n’arriverait pas à lui faire avalé qu’il était un mauvais garçon. Deux bornés, deux personnes qui sont persuadés d’avoir raison, deux planètes en conversation. La seule mauvaise personne qui était présente à l’heure actuelle, s’était la douce Lucy. Elle, la droguée égoïste celle qui filait à l’anglaise, elle la mystérieuse Lucy, c’était elle la mauvaise personne. Dans l’esprit de la jeune femme, ça ne changerait jamais et elle ne méritait nullement son Chaz. Pourtant, elle aurait vraiment aimé être celle que le jeune homme présente comme la mère de ses enfants, la femme de sa vie, sa tendre épouse. Avec lui, elle aurait volontiers accepté de passer devant le maire et l’église, de porter une robe blanche dans laquelle elle aurait l’air ridicule tant elle a du mal avec l'amour et le romantisme. Si elle avait était cette femme là, elle aurait sourit durant toute la cérémonie du mariage sans même se plaindre ou se forcer. Si elle avait était la femme idéale pour son adorable photographe, elle aurait accepté de voir son ventre s’arrondir et abriter, bien au chaud, un mini Chaz Blueberry. En y pensant, ça la faisait rêver mais, elle devait oublier ces idées idéalistes, utopiques. Chaz ne serait jamais à elle. Alors, oui, forcément, elle était épuisée d’entendre l’homme de sa vie prétendre qu’il était un connard. Dans un murmure, elle lui laissa entendre sa pensée. Elle n’en pouvait plus, il n’avait pas le droit de dire ça. Il était trop bien pour croire une telle chose. Qui lui avait mit en tête l’inverse ? Elle ignorait mais, elle aurait deux mots à lui dire à cette personnes, ces personnes. Le cœur en or de Chaz sécha la larme qui avait chuté des yeux de la blondinette et resserra son étreinte sur elle alors qu’elle tombait au fond d’un précipice sans savoir quand elle toucherait définitivement le fond. Après ça, il osait encore dire qu’il n’était pas un mec bien. « J'en suis un, je l'ai été depuis le premier jour de ma naissance et je le serais jusqu'à ma mort. » Que devait-elle comprendre ? Lui parlait-il de son passé ? Elle devait se faire des films, elle ne savait pas, elle avait peur de se tromper, alors au milieu des larmes, elle l’interrogea du regard tout en sachant qu’il ne prendrait pas soin de lui répondre. On lui avait fait croire une telle absurdité depuis qu’il était petit ? Allons, quels parents avait-il eu pour qu’ils puissent laisser leur enfant croire un telle ânerie ? Peut-être étaient-ils la cause ? Qui sait. La belle était incroyablement intriguée et en même temps, elle savait que comme pour son cas, on ne parle du passé et elle s’interdisait de pousser sa curiosité au bout. Elle se contenta d’une négation dans son regard, d’un "non" de la tête pour lui faire comprendre qu’à ses yeux, il ne serait jamais cet homme là.
Puis, la jeune femme s’excusa. De quoi ? D’être partie, de l’avoir abandonné alors qu’il lui avait offert la plus belle nuit dans ses bras. Elle s’excusait pour tout ce qu’elle avait pu lui faire subir, lui faire imaginer, lui faire croire. Elle s’en voulait d’avoir laissé Chaz seul avec l’alcool, à New York. Elle s’en voulait de ne pas avoir écrit un roman lui expliquant point par point les raisons de son départ, pour qu’il sache que ce n’était nullement de sa faute. Elle était désolée de tout ça, de ce qu’elle avait fait, de ce qu’elle n’avait pas fait. Elle était désolée, pour tout à l’heure,pour l’avoir provoqué, pour fait de lui un fauve mais, encore plus pour avoir abandonné. Quelque part, elle souhaitait aussi s’excuser d’être égoïste et de pas le laisser partir comme il le souhaitait. Et dans ce qu’elle se ne s’avouait pas, elle était désolée de ne pas lui dire ses sentiments de vouloir toujours plus. « Tu ne m'en as jamais fait mon aimée. Pas la peine de s'excuser. » Menteur. Elle n’y croyait pas une seule seconde mais, elle savait aussi que c’était son cœur d’or qui ne voulait pas blesser la poupée fragile qu’elle était. Mais, il pouvait le dire, elle le savait. La douce avait conscience qu’elle avait détruit Chaz à plus qu’une reprise et ce n’était absolument pas ce qu’elle voulait, pourtant, elle l’avait fait. En y repensant, elle semblait s’effondrer sous le poids de ses remords. Ou alors c’était le manque qui l’assassinait ?
Son corps n’était que tremblements et elle sentait la honte l’envahir. Pourquoi avait-elle était jeune et influençable ? Pourquoi avait-il fallut que son chemin croise celui de Maxence et que ce dernier lui fasse découvrir le monde de la nuit, New York ? Pourquoi avait-elle été intriguée par cette poudre blanche, ces pilules, ces seringues ? Elle ne savait plus vraiment. Au début, c’était tellement occasionnel, elle se disait toujours qu’elle s’en sortirait, comme un fumeur avec sa nicotine. Oui, elle avait vraiment cru pouvoir s’en sortir, qu’il lui suffisait d’un peu de volonté. Naïve. Aujourd’hui, elle était complètement accroc, dépendante de cette merde et prête à tout -ou presque- pour un peu de bonheur superficiel, éphémère. Elle donnait tout et n’importe quoi pour une minute de plaisir à consommer cette poudre qui l’enivrait de bonheur avant de l’envoyer au fond du gouffre, une fois les effets dissipés. Oui, Chaz pouvait s’inquiétait parce que Lucy n’était jamais raisonnable avec la drogue, elle avouait sans le moindre problème qu’elle était toxico. Elle s’était rendue à cette dure réalité le soir où elle était prête à coucher avec un mec pour un petit sachet de poudre. Un sachet comme il y avait dans sa chambre d’adolescente, celui qui l’appelait de loin, qui criait son nom et qui lui donnait tant envie. Son amour était là pour elle, il faisait tout pour la garder près de lui, pour calmer le manque. Il ne la laisserait pas prendre un seule gramme de coke. Elle le savait mais, premièrement son cerveau s’en foutait royalement et deuxièmement elle était étrangement décidée à lutter contre son corps, contre son cerveau. Pour une fois, elle avait décidé de faire les choses avec le cœur, enfin si on pouvait dire les choses de la sorte. Malgré son état pitoyable, lamentable, inacceptable, la belle se leva. Où allait-elle ? Chercher sa drogue et ce malgré les cris de son tendre amant qu’elle n’écoutait guère. Elle allait chercher ce qui pourrait calmer son corps, son cerveau mais, elle n’allait nullement le consommer. Chaz lui avait demandé, très bien, elle irait lui chercher. Pour lui, elle ne toucherait pas à sa drogue maintenant. Elle résisterait, aujourd’hui. La douce avait conscience que c’était peut-être la dernière fois qu’elle arrivait à dire "non" à cette chose qu’elle trouvait fantastique et ignoble à la fois. Il suffisait de si peu pour qu’elle ne craque, il suffisait de si peu pour que son corps réclame et elle ne supporterait plus une crise comme elle était en train de subir à l’instant même. Mais, malgré sa crise, la belle déposa le sachet entre les mains de son dit meilleur ami.
En donnant le sachet à l’homme de sa vie, c’était comme si Lucy avait rendu l’âme, elle avait abandonné la vie. Elle semblait triste, amer, vide, sans expression, elle était flippante et inquiétante. Et, tout ces tremblements qui ne cessaient pas, bien au contraire. Elle était littéralement en manque, de drogue, de Chaz. Pourtant, ce dernier était juste à côté, prenant soin d’elle, comme d’habitude. Mais, elle était en manque de ses baisers, de la chaleur de son corps nu serré contre le sien, elle était en manque des baisers qu’elle déposait sur le bout de son nez, elle était en manque de son odeur, de son cou. Au souvenir de cette nuit magique, elle semblait s’enfonçait un peu plus. Qu’avait-elle fait ce soir-là ? Elle avait provoqué son meilleur ami, elle ne lui avait pas demandé s’il en avait envie ou non, ils avaient couchés ensemble et Lucy, elle, avait adoré. En fait, elle était bien incapable de mettre des mots sur ce qu’elle avait ressentit tant ça lui avait semblé grandiose. Il lui avait offert le plus beau des cadeaux et elle avait filé à l’anglaise. Certes, elle avait une excellente raison mais, les remords l’envahissait toujours, ils l’avaient même envahie durement l’enterrement de son père. Elle tremblait vraiment de plus en plus, seconde après seconde. Pensée après pensée. Elle laissait aller son corps tremblant dans les bras de Chaz sans pour autant retrouver son âme et redonner vie à son sac d’os qui lui servait de corps. Heureusement qu’il était toujours là pour elle.
Il l’avait laissé, l’espace de quelques secondes, ou plutôt minutes pour se débarrasser de ce que Lucy aurait fini par tenté de récupérer tant son corps et son cerveau lui réclamaient sans relâche cette petite chose. Elle n’avait pas bougé, elle n’avait pas retrouvé la vie, l’envie entre-temps. Elle s’était contentée de respirer, ce qui était déjà pas mal en fin de compte. Il s’était dépêché de venir la retrouver, retirant chaussure et chaussette. Il était très certainement inquiet pour la belle mais, il n’y avait pas de raison. Elle n’allait pas touché à la drogue, alors tout était parfait dans le meilleur des mondes. Oui, mais, non, ce n’est pas tout à fait ça et Chaz savait pertinemment qu’elle allait mal. Sa blondinette préférée avait besoin de lui, de réconfort, de sa présence pour pouvoir sentir son coeur battre à nouveau. Sans plus attendre, c’est-ce qu’il fit, parce qu’il la connaissait par cœur. Dans ses bras, elle retrouva d’abord l’usage de ses yeux avec lesquels elle faisait passer à Chaz tout ce qu’elle pouvait ressentir et pour l’heure c’était son amour dont elle lui parlait. Cette conversation, avec le regard, c’était typique entre eux, parce qu’ils étaient incapables de mettre des mots sur ce qu’ils se passaient en eux. Évidemment, ils n’avaient même pas conscience de cette conversation muette, du moins, s’était compliqué. Entre Lucy et Chaz tout est toujours compliqué. Soit, le photographe fini par s’allonger lui aussi et pose la tête de la douce sur son torse. Elle pose lentement sa main à l’emplacement du cœur de Chaz. Elle aurait voulu que ce cœur soit pour elle, qu’il l’aime, d’amour et non d’amitié. Elle aurait tant aimé entendre ce cœur battre à vivre allure pour elle, pour ses beaux yeux. Elle n’avait jamais rêvé du prince charmant mais, en présence de Chaz, elle se prenait vraiment à rêver de l’impossible, malgré elle. Mais, en même temps, comment pouvait-elle avoir les idées claires alors qu’elle était dans ses bras, sur son torse ? Il était si bien avec lui, si bien et en même temps si mal mais, actuellement elle se fichait complètement de tout le mal qu’elle pouvait ressentir. Il lui avait trop manqué pour laisser la souffrance l’envahir. Blottit contre lui, elle l’écoutait, elle désirait l’éternité avec lui. S’il savait…
Quelques mots doux, pour le remercier d’être à ses côtés, voilà tout ce qu’elle trouva pour ne pas gâcher l’instant présent et dire un infime truc insignifiant qu’elle avait sur le cœur. Un merci, habillé d’un "amour" qui n’était certainement pas perçu de la même manière des deux côtés. Pour Lucy c’était l’amour pour Chaz c’était l’amitié. Elle observa son doux sourire, un instant, elle avait cru y voir un soupçon de tristesse mais, elle n’était pas sûre, elle était tellement stupide qu’elle pouvait imaginer tout et n’importe quoi alors, elle n’ajouta rien, écoutant ce qu’il avait à lui dire. « Je serais toujours là pour toi parce que tu es la seule et unique ... » Elle aurait tant voulu qu’il continu et en même temps elle voulait qu’il se taise. Elle aimait vraiment ses tendres mots, elle les savourait, elle les repassait en boucle dans petite tête. Mais, elle se détestait à les aimer autant, ses mots doux n’étaient que de l’amitié, bordel il fallait qu’elle rentre ça dans sa petite tête ! Alors pourquoi son cœur battait encore la chamade ? Pourquoi son cœur espérait encore un "je t’aime" ? Pourquoi cherchait-elle l’amour au fond de chacun des mots de Chaz alors, qu’elle n’était pas la femme qu’il lui fallait ? Idiote. Elle se contenta d’un sourire cachant tous ses espoirs, avant de laisser Chaz s’emparer de sa main. Le jeune homme avait agi de façon à ce que la douce Lucy puisse lui faire face. Maintenant, elle détaillait son visage, elle observait chacun de ses traits, elle photographiait ce visage qui lui plaisait temps et plus particulièrement les lèvres de Chaz. Elle voulait l’embrasser, elle n’arrivait plus à lui résister. Elle allait lui céder, elle le savait, elle était trop faible. Elle retrouvait son doux sourire. Mais, Chaz savait-il seulement pourquoi ? Non absolument pas. Elle ne savait pas que c’était lui qu’il lui faisait cet effet. Elle rêvait de son corps, de lui tout en entier, elle voulait qu’il lui appartienne. Les mains des deux jeunes commencèrent à se balader dans le cou, dans le dos, gentiment, affectueusement. Rien ne laisser présager la suite mais, aucun mot ne devait venir troubler ce bonheur. Lucy refusait catégoriquement que quoique ce soit gâche ce moment d’intimité, ce moment où elle avait l’impression qu’il l’aimait, qu’elle existait. Leurs visages aussi s’étaient rapprochés. Elle voulait l’embrasser, elle n’allait pas résister, pas à quelques millimètres de ses lèvres, pas en sentant son souffle parcourir son corps et la faire frissonner. Elle sentait la main de Chaz se placer à la fermeture de son corset, prêt à tirer dessus. À cet idée, du moins, cette illusion certainement, Lucy aborda un beau sourire
S’en était trop, elle avait besoin de l’embrasser, juste une fois. Retrouver la saveur de ses lèvres, l’excitation de la nuit passée à New York, elle avait besoin de se sentir vivante, une nouvelle fois une toute dernière fois se disait-elle. Alors, elle avait prit les lèvres du beau brun en otage et lui avait offert un tendre baiser. L’apollon avait rajouté de la fougue à cet acte et très vite, la belle blonde y mettait bien plus d’amour, transformant ce baiser de façon à ce qu’il soit plus passionné que jamais. Elle retrouva le torse du jeune homme au dessus d’elle et tout son corps frissonnait de plaisir. Ils poursuivaient leur baiser, comme si rien ne pouvait éteindre le feu de la passion à l’heure actuelle. Ce baiser, c’était comme s’avouer leur amour. La main de Chaz tira lentement sur le lacet du corset de la blondinette. Elle sentait son habit se desserrer, se défaire et son souffle ce voulait court tant elle se donnait à Chaz, dans leur échange passionné. Leurs mains n‘étaient plus liées, celle de Chaz caressait le corps de la belle alors, que la douce enfant faisait vagabonder la sienne sur les fesses de l’homme de sa vie. Le beau brun décolla alors ses lèvres de celle de la douce pour les faire descendre, le long de son corps et atteindre son cou. Là, à ce point qui chez Lucy était incroyablement sensible, la demoiselle ne cachait plus son plaisir. Oui, le jeune homme savait très bien s’y prendre pour que la jeune femme soit au sommet du désir et que les mains innocentes quittent son fessier pour retirer ce t-shirt inutile. Il la couvrait de baiser tous plus ardent les uns que les autres et Lucy laissait ses mains vagabonder là où bon lui semblait. Sa main s’approcha du short de la demoiselle qui eut un frisson à cette idée, plaisante. Définitivement, il tira sur son corsage.
Il caressait son dos et la demoiselle était dingue de tous ses gestes, ses mains à elles caressait autant son torse que ses fesses mais, sans comprendre pourquoi il stoppa tout. D’abord les caresses, la belle commença à paniquer, puis les baisers, elle se sentait abandonnée, inutile, faible et pour finir il se détacha totalement d’elle et son monde semblait s’écrouler. Qu’avait-elle fait de mal ? Embrasser son meilleur ami peut-être, sans lui demander s’il en avait envie. Impuissante, elle regarda son amour recroquevillé, au bord du lit, elle approcha lentement sa main mais, ce dernier se leva d’un bon. Une nouvelle fois, son poing se fracassa dans le mur, tellement violemment que la demoiselle sentie son cœur sursauter. Elle avait peur de ce qu’elle avait fait de lui, sans même le vouloir elle l’avait rendu dingue. Elle s’en voulait terriblement. Sans plus attendre, il quitta la pièce, claquant la porte. Lucy se retrouva seule les larmes inondant à nouveau son visage. Elle avait son t-shirt dans les mains, humant son odeur, comme si c’était la dernière fois qu’elle avait l’occasion de le faire. Elle l’entendait hurler, elle l’entendait frapper et elle étouffait un cri, un sanglot dans son oreiller. À cet instant, elle regrettait plus que jamais de lui avoir donné la drogue, de l’avoir embrassé, de lui rendre la vie infernale. Que devait elle faire maintenant ? Elle l’ignorait. Assise sur son lit, elle retira son corset dénoué, sans jamais quitter l’odeur du t-shirt de Chaz. Elle se leva, la vue embrumé par les larmes et avec la discrétion d’une souris, elle sortit de la pièce, observant son homme s’énerver contre le mur sans dire un mot. Elle sentit ses jambes fléchir, elle pleurait comme tout à l’heure, elle haïssait le voir dans cette état. Elle se laissa glissé au sol, ses jambes étant incapables de la soutenir. « Je suis désolée, je voulais pas te forcer, j’aurais pas dû, je suis… » elle n’arrivait plus à articuler, dès qu’elle tentait de dire un mot son souffle se coupait aussitôt. Elle pleurait sans jamais cesser une seule seconde, sans pouvoir relever les yeux, elle pleurait tellement qu’elle avait déjà mal à la tête et une envie de vomir grandissante. Ses petits poings tapaient vaguement le sol, elle cherchait l’air mais celui-ci semblait avoir totalement disparu. Elle crevait tant son cœur lui faisait mal, elle venait de détruire tout ce quel possédait, un lien avec l’homme de sa vie. Il lui fallut plusieurs minutes avant de trouver assez de souffle pour murmurer d’une petite voix quelques mots à l’égard du jeune homme. « avant que je parte… » elle parlait de New York, encore fallait-il réussir à la suivre mais elle n’arrivait pas à trouver suffisamment d’air pour être plus explicite «J’ai beaucoup trop apprécié la nuit avec toi. » elle n’ajouta rien. Pourquoi avait-elle dit ça ? Simplement pour qu’il sache et peut-être un peu pour qu’il l’excuse d’avoir voulu revivre un tel bonheur. Elle pleurait encore, comme un robinet qu’on aurait pas fermer. Elle n’essayait pas de se lever, elle chercher un peu d’air, pour ne pas vomir, pour ne pas étouffer. Elle l’aimait, il était inconcevable pour elle de le perdre pour un baiser, pourtant c’était bien ce qui se passait.
Sujet: Re: Et tu me manques, chaque seconde, de chaque minute, de chaque jour... (Chaz) Sam 12 Mar - 0:41
Mal, comment l’amour pouvait-il faire si mal ? Le jeune homme n’en avait aucune idée mais tout son corps n’était que souffrance. Cela ne datait, malheureusement pas, d’aujourd’hui. Ce sentiment étrange avait commencé, il y a plus ou moins quatre ans. La source de sa souffrance remontait au jour où il avait rencontré la belle Lucy. Immédiatement, il avait essayé de la séduire mais la belle avait refusé ses avances. Cela l’avait surpris, presque blesser mais il s’en était vite remis au bras d’une autre demoiselle. Le photographe avait alors découvert que sa belle et tendre était mineur et il avait arrêté d’essayer de l’avoir à tout prix. Pour lui, cela n’était rien, il avait simplement voulu se faire une belle nana, c’est ce qu’il faisait tout le temps. Malheureusement, sans qu’il n’en ait conscience, il était totalement tombé sous son charme. C’est la seule et unique chose qui puisse expliquer son comportement avec elle. Bien vite, le pauvre jeune homme n’arrivait plus à se passer d’elle. Il se disait son ami, voulait la protéger de tout ce qui pouvait entraver son existence. Dans ce rôle de protecteur, il avait eut du travail à en revendre. Combien de fois l’avait-il empêché de se droguer, de faire une connerie avec un inconnu ou tout simplement de vomir. Oui, il ne la lâchait pas d’une semelle et bien vite, elle commença à faire de même. Ils veillaient l’un sur l’autre comme l’aurait fait des amis mais ils employaient des techniques bien différentes. Peut-être que c’est ce comportement qu’il avait quand quelqu’un cherchait sa belle qui l’a mis sur la voix de ses sentiments. Jamais au cours de son existence, il n’avait aimé. Pour lui, avant elle, l’amour était la plus grosse connerie de la terre. Un concept inventé sur de prétendus sentiments qui n’existeraient jamais. Non, le mot amour ne pouvait pas exister dans son esprit. Cette vision si pessimiste des choses remontait à son enfance quand ses parents ne s’occupaient nullement de lui. Jamais ils ne le prenaient dans leur bras, jamais ils ne lui disait qu’il l’aimait. Ses parents n’étaient que des personnes lui donnait de l’argent, un peu comme des distributeurs sur pattes mais jamais, il ne les aimait. Lorsque Chaz comprit enfin ce qu’il ressentait pour la belle, il était déjà bien trop tard. Non, il ne pouvait plus arrêter le processus, son cœur était totalement capturer par les sentiments envers Lucy. Aimer ne lui faisait aucun bien. Il savait que ce qu’il avait au fond de lui ne pourrait jamais sortir. Le jeune homme resterait jamais prisonnier d’un amour impossible. La douleur se fit de plus en plus forte au fur et à mesure que le temps passait. Revenir en arrière et oublier tout ce qui se passait au fond de son cœur aurait été la meilleure des solutions mais la plus irréalisable. Le photographe était, malheureusement, obliger de voir la seule femme qui faisait battre son cœur ne rien remarquer. Pour lui, il était clair et net que jamais la belle ne pourrait aimer un type comme lui. Jamais, elle ne pourrait poser ses lèvres sur son meilleur ami. Il était tellement persuader de cela que jamais, au grand jamais, il n’avait penser que la situation puisse totalement inversée. Lucy aimait Chaz mais comme lui, elle pensait qu’il ne l’aimerait jamais. Au fond, cela ne faisait que montrer, avec plus de forces, qu’il était, tous les deux, fait l’un pour l’autre. Cela n’arrangeait cependant par leur affaire. A force de se persuader que l’autre ne ressentait rien pour eux, ils sont tomber dans la spirale infernal de l’amour à sens unique. Celle-ci conduisait à la destruction de tout et de toutes choses. Chaz s’attachait à ses addictions comme à la prunelle de ses yeux. Il pensait que seules ses dernières pourraient empêcher de battre son cœur. Cette idée était totalement stupide. En effet, la seule chose qui ressortait de tout cela, c’est qu’il allait encore plus mal. Coucher avec n’importe qui ne lui permettait nullement d’oublier le visage de la belle blonde. Fumer ne faisait qu’abîmer son corps et lui promettais un cancer des poumons dans quelques années. Quant à son plus gros défaut, qu’est l’alcool, il le rendait chaque jour de plus en plus violent. Cependant, il l’aimait beaucoup trop pour s’en passer. En effet, l’alcool était sa plus belle réussite et cela depuis ses 13 ans. Elle l’accompagnait à chaque instant de sa vie, qu’il soit triste ou heureux. S’en passer ? C’était impossible dans son esprit et il ne fallait d’ailleurs pas essayer de le faire. Avec sa boisson il devenait plus violent mais si on le lui enlevait, son état de rage atteignait des sommets, ce qui n’était profitable pour personne, surtout pour les autres. Plus le temps passait, moins il se contrôlait, plus il buvait. C’était un cercle sans fin qui prenait sa source dans cet amour non dit. Chaque fois qu’il voyait la belle, il voulait l’embrasser, la serrer dans ses bras, lui dire tout ce qu’il avait sur le cœur, lui avouer son amour tout simplement. Malheureusement, cela était totalement impossible. Le jeune homme ne pouvait être l’homme qu’il lui fallait et il se taisait encore et encore jusqu’à ce fameux soir. Tout avait commencé comme d’habitude mais cela ne s’était nullement finit d’une bonne manière. Il avait adoré leur nuit d’amour mais en même temps la regrettait amèrement. Lucy était partie juste après et lui, croyait dure comme fer que tout était de sa faute. Voilà ce qui lui faisait le plus de peine. Voir la femme de sa vie s’en aller très loin alors qu’on lui a enfin montrer ce qu’on avait au fond du cœur. Alors, il souffrait encore plus qu’avant, au point que cela ne devienne insupportable. Chaz n’en pouvait plus de ce cœur qui lui déchirait à chaque fois la poitrine alors il était parti à sa recherche. L’amour c’est tout con et en même temps, cela nous fait faire des actes impossibles. C’est ce qui était en train de se passer pour lui. Il avait été trouvé chaque personne connaissait la belle et leur avaient demander si elles savaient où elle était. La plupart du temps, tout se finissait en bagarre. Sans elle, il devenait fou, il perdait son unique raison de vivre et commettaient des actes de plus en plus dangereux. En même temps, sans qu’il ne le sache, il se transformait en une sorte de prince charmant. Combien de femmes n’ont pas rêvé de voir leur chevalier blanc parcourir leur monde pour les retrouver ? Malheureusement, il ne se voyait nullement dans ce rôle mais plutôt comme un homme désespéré qui recherchait sa raison de vivre. Une adresse, c’est tout ce qu’il avait obtenue. En y allant, il n’avait aucune certitude de trouver une quelconque présence féminine et pourtant, il ne voulait pas se passer d’elle. C’est ce qui l’avait poussé à faire 500 km, cette envie d’avoir toujours la belle demoiselle à ses côtés. La seule chose à laquelle il n’avait nullement penser, c’est la saveur qu’aurait leurs retrouvailles. Ill aurait pourtant du y réfléchir longuement.
Des coups, voilà tout ce qu’il avait réussit à donner à la seule et unique femme qu’il aimait. Non, il n’avait nullement voulu que cela arrive mais le résultat était le même. Il avait emmené sa belle en enfer pour une goutte d’alcool. Voir le sens de sa jolie demoiselle coulé était un spectacle plus qu’insupportable pour lui. Cela, l’avait sortit de sa torpeur et il ne voyait plus les choses de la même manière. Tout ce qui restait maintenant, c’était les conséquences de ces actes et cela le dégoûtait, il s’en voulait à mort. Lui, le grand défenseur de sa Babe, il l’avait frappé. Pour lui, il ne restait plus qu’une seule solution, s’en aller avant de lui faire encore plus de mal mais la belle ne semblait nullement de cet avis. Il lui avait suffit d’une parole pour qu’il change radicalement d’avis. L’entendre crier et surtout la voir verser toutes ses lames, cela changeait totalement sa vision des choses. Il ne pouvait nullement la laisser même si cela incluait lui faire plus de mal. Cependant, la laisser venir à lui n’était pas non plus une option alors, il s’était installé loin pensant qu’elle respecterait cette distance mais c’était sans connaître la belle. Oui, elle s’était assit près de lui. Oui, sans qu’il ne veuille l’admettre, il était heureux qu’elle ne lui fuie pas comme la peste en même temps, il aurait préféré. Qu’elle le déteste aurait été la chose la plus facile pour lui. Il n’aurait plus du combattre ses sentiments car elle n’aurait jamais plus voulut le voir. Il n’aurait plus eut qu’à se tuer et l’affaire aurait été dans le sac. Cependant, ce ne fut pas ce tournant-là que pris la situation. La belle se mit à parler, prétextant que ce qui s’était passé était plus normale et lui et bien, il ne comprenait pas. Comment lui, le garçon qui n’avait jamais cru en l’amour pouvait accepter qu’on puisse accepter de se prendre des coups par amour ? Il ne pouvait pas surtout qu’il ne se doutait pas une seule seconde de la force avec laquelle la belle l’aimait. C’était impossible pour lui qu’elle ressente la même chose et pourtant, cela était la vérité.
La différence de point de vue amena quelque chose d’assez inédit chez eux. Pour la première en quatre ans, la belle se confiait un peu à lui. Elle lui parlait enfin de son douloureux passé et lui, il écoutait tout ce qu’elle lui disait. Derrière chaque mot, il essayait de mettre une pièce du puzzle en place. Tout ce qu’il comprenait clairement, c’est que sa vie avait été loin d’un conte de fées mais il ne pouvait en déterminer l’horreur. Tout ce qu’il était capable de faire c’est l’aider à comprendre qu’elle se trompait sur toute la ligne et que jamais personne ne devrait la traiter de la sorte. Pour toute réponse, il y eut ce silence mais cela ne l’empêcha pas de serrer sa belle plus fort dans ses bras. Oui, la sentir près de lui était un pur bonheur et sans doute l’un des moyens les plus efficace pour aider la belle Lucy. Pris d’un élan d’envie d’en savoir plus sur sa jolie demoiselle, il se décida à lui poser une question face à ce qu’elle lui avait dit un peu plutôt. L’effet fut immédiat. A l’évocation du mot mère, la belle s’était totalement crispée comme si ce mot était une horreur. Sentant le malaise, il glissa tout doucement une main dans ses cheveux et se détesta encore plus de lui infliger pareille douleur. « Génétiquement parlant, oui. » Il cessa ses larmes ou du moins essaya tout en ne lui répondant que par immense sourire. Le jeune homme avait compris que parler de sa mère était une immense souffrance pour sa belle. Non, il n’avait pas renoncé à ce sujet mais il avait tout simplement décidé que l’aborder plus tard serait une meilleure idée. Sa Babe était bien trop fragile pour cela et il l’aimait beaucoup trop pour la faire pleurer davantage.
Le reste de la conversation fut tout aussi déroutant. Chaz avait lui aussi fait une confidente qu’il était pourtant plus que compliqué de comprendre. Il avait avoué que depuis son plus jeune age, il ne se considérait nullement comme une bonne personne. Le photographe devait être plus qu’à bout pour oser parler de son passé. Pour lui aussi, c’était une immense torture et ces paroles étaient déjà de trop. Il fut d’ailleurs plus qu’heureux que la belle n’aborde pas ce sujet. Parler de ses parents était un sujet plus que sensible pour lui. Il ne les voyait pas comme les personnes qui l’avait élevé mais celle qui lui avait donné la vie et pour lui, c’était la pire chose qu’il puisse exister. Sa vie n’avait rien d’agréable et cela ne changerait jamais. Parfois, il en venait même à se demander ce qui se serait passer s’il n’avait pas existé et une même conclusion s’affichait à lui : le monde s’en serait bien mieux parler. Tout son entre lui disait qu’il était une mauvaise personne et pourtant, la belle ne semblait nullement de cet avis. Il avait aperçut dans ses si douces prunelles un énorme non réconforter par un signe de la tête. La belle pouvait penser ce qu’elle voulait, il ne pouvait s’empêche de se détester et en même temps, savoir que la belle ne voyait pas les choses de la même manière qu’elle était quelque peu réconfortant. En effet, sur cette terre, il y avait une personne qui ne le prenait pas pour un nul. Oui, elle se trompait mais il l’aimait d’autant plus. Ce qu’il ne comprit nullement, ce fut lorsqu’elle s’excusa. Pour lui, elle n’avait aucune raison de le faire. C’est lui qui faisait mal à tout le monde et non le contraire. Pourquoi est-ce qu’elle ne le comprenait pas ? Le jeune homme n’en avait aucune idée mais par ses mots, il lui ouvrait son cœur. Jamais, elle ne lui avait fait de mal, c’était toujours lui le fautif. C’est lui qu’il l’aimait à mourir, elle n’avait rien fait pour déclencher cet amour pour elle. Voilà une autre raison qui le faisait se sentir si inférieur à elle. La belle s’excusait pour ses erreurs à lui, elle était trop douce trop gentille, trop parfaite pour un imbécile tel que lui. Il se serra encore plus à elle comme s’il voulait enlever toute mauvaise pensée de sa tête. A cet instant, il voulait être égoïste, la tenir tout contre lui et oublier rien qu’une petite seconde qu’il ne serait jamais l’homme de sa vie. Tout ce qu’il désirait dans ce monde, c’était elle mais elle était l’unique chose qu’il ne pourrait jamais avoir. Chaz devait donc survivre tout en connaissant la vérité sur sa vie : il serait toujours seul et amoureux d’elle.
Le photographe aurait aimé que la situation reste ainsi pour toujours, qu’ils soient enfermer dans la glace, lui la tenant dans ses bras malheureusement la vérité fut toute différente. La belle fut prise de tremblements, tout ce que détestait le jeune homme. Non, il ne voulait pas qu’elle prenne sa putain de drogue. Il allait tout faire pour que ça n’arrive pas. Il était étrange de constater qu’il oubliait totalement que lui, quelques minutes plus tôt, il n’avait pu résister à l’alcool. Pour lui, cela était totalement différent. La belle devait sauver sa vie parce quelle était importante et qu’elle était, plus que destinée, à faire de grandes choses. Lui, au contraire, ne serait jamais qu’un raté méritant tout à fait le sort que lui destine l’alcool. Ce fut, pour toutes ses raisons, qu’il se mit plus près de la demoiselle. Tout ce qu’il voulait, c’était lui faire comprendre qu’il était et serait toujours là pour elle. La tentation semblait malheureusement bien trop forte pour la belle, ce fut ce qu’il crut en la voyant monte les escaliers Jamais, il n’aurait pu imaginer ce que Lucy s’apprêtait à faire. Pour lui, si elle était monter, c’était pour prendre la drogue et il s’était donc mis en colère. La vérité fut bien différente. Sa Babe lui avait donné la drogue, oui, elle mourrait d’envie de la prendre mais elle s’était décidé à ne pas agir de la sorte. Jamais, le jeune homme n’avait été aussi fier d’elle et il le lui avait montré. Cependant, la douce ne semblait pas dans son état normal, comme si la drogue l’empêchait d’agir de façon tout à fait raisonnable. Alors, il essaya de la réconforter, la serrant dans ses bras voulant apercevoir un sourire sur le si beau visage de sa douce demoiselle. Cela semblait plus que délicat mais il allait tout faire pour. Cela serait sa mission du moins sa seconde. En quoi consistait la premier ? Simplement à jeter cette foutue drogue. Moi elle serait dans la demeure plus il aurait de chance d’empêcher sa chère et tendre de se ruiner la santé. Tout doucement, il avait abandonné la femme de sa vie pour aller jeter cette merde dans les chiottes. Il tira la chasse d’eau plusieurs fois pour être bien sur qu’il n’en restait plus aucune trace. Le plus rapidement possible, il était alors retrouver sa douce. Qu’est ce qui l’avait poussé à ne pas traîner ? Simplement ce sixième sens qu’il avait dès qu’il s’agissait de la belle. Non, il ne pensait nullement qu’elle allait se droguer du moins pas tout de suite mais plutôt qu’elle n’allait nullement bien. Cette pensée se confirma lorsqu’il arriva près de la jolie demoiselle qui n’était plus qu’une âme en peine. Cela lui brisait le cœur de la voir dans un tel état mais qu’est-ce qu’il pouvait bien faire pour changer la situation ? Pour le moment, il ne voyait que lui donner de la drogue mais cela, jamais il n’en serait capable. Plutôt crever que d’agir de cette manière.
Une autre solution lui vint presque automatiquement en tête. Sa solution était plus que simple, il allait faire ce pourquoi il était plus que doué : la serrer tout contre lui. Tout ce qu’il désirait c’est la voir à nouveau heureuse et il était celui qui la rendait heureuse. C’était son rôle de meilleur ami bien entendu, ce n’était nullement comme cela qu’il avait envie de la faire sourire mais que pouvait-il faire d’autre ?Lui avouer ce qu’il avait au fond du cœur ? Jamais, il n’en était pas capable. Le seul avantage d’enfuir ses sentiments était que jamais la belle ne lui briserait le cœur. Il était persuadé qu’à l’instant même où il lui dirait qu’il l’aimait d’un amour si fort que cela le tuait et bien qu’elle partirait en courant. Non, il n’était pas fait pour elle, malheureusement, il ne se vouait vivre avec personne d’autre. Tout doucement, il la prit dans ses bras, la tenant comme la princesse qu’elle était à ses yeux et ne voulant qu’une seule chose : voir son cœur battre à nouveau. S’il pouvait lui passer son cœur, il l’aurait fait sans aucun problème, jamais il n’arrêtait de battre surtout quand il se trouvait en proximité de la belle. C’était d’ailleurs un de ses plus gros problèmes, il l’aimait beaucoup trop. Ce trop plein d’amour pour la demoiselle l’obligeait à agir d’une manière peu conventionnelle. Tout doucement, il l’avait allongée sur le lit avant d’agir de la même façon. Tout ce dont il avait besoin, c’était d’un simple contact avec la belle, pour lui il n’y avait pas de meilleur moyen pour la voir retrouver le sourire. Il l’aimait et son amour pouvait faire des miracles ou au moins lui réchauffer le cœur. Tout avait commencer par une simple main se posant dans celle de la belle demoiselle et puis, sa tête était venu sur son torse. Sans qu’il ne le comprenne, la belle l’avait totalement apaisé. Au départ, c’est lui qui voulait l’aider mais au fond, c’est elle qui était la plus douée. Lui, ce n’était qu’un bon à rien seulement capable d’aimer sa douce de plus en plus fort chaque jour.
A cet instant, une sorte de déclic se passa, la belle se sentait mieux du moins, elle avait arête de se comporter comme un zombie. Le problème c’est qu’il n’arrivait plus à se détacher de ses yeux. Tout son être ne voulait qu’une seule chose : la belle demoiselle. Malheureusement, il ne pouvait nullement céder à ses envies. Tant bien que mal, il essayait de tenir mais chaque seconde passait, c’était une nouvelle partie de son cerveau qui se laissait aller. Elle était bien trop belle et il s’était passé beaucoup trop de choses aujourd’hui. Chaz lui avait fait du mal mais elle restait toujours près de lui. La belle ne s’en irait jamais et supporter chaque jour de lui mentir devenait presque impossible. Pendant une seconde, il fut tenter de tout lui avouer, de lui montrer tout l’amour qui était sien mais cela impossible. Parler devenait d’ailleurs de plus en plus difficile mais le jeune homme possédait un autre moyen de communications : les gestes. Oui, il ne pouvait lui avouer son amour mais son corps serrant doucement le corps de la belle montrait ce qu’il avait au fond de lui. Peu à peu, il laissait tomber les limites. Tout son être ne vivait que pour elle. Le sourire qu’il faisait à cet instant, ce n’était qu’un moyen de montrer à la belle ce qu’il avait au fond de lui. Sa main qui se posait sur son visage une façon de lui faire comprendre que plus jamais il ne voulait être séparer d’elle. Sa main dans la sienne qu’il était prêt à tout la retenir à ses côtés. Quant à cette main qui parcourait le dos de la belle, elle indiquait tout simplement qu’il la désirait, non pas comme une amie, mais comme une amante et bien plus encore. Il la voulait maintenant et pour toujours, que leur corps ne forme plus qu’un à jamais. Tout serait si beau si cela était possible mais ce n’était nullement le cas. Le photographe gardait donc cette position de proximité sans pour autant dépasser les limites. En même temps, son cœur ne lui laissait nullement le choix. Il obligeait son corps à s’approcher de plus en plus de la belle au point qu’il sente son souffle chaud tout contre le sien et surtout qu’il la voit, les yeux dans les yeux. Oui, il adorait la savoir si près de lui même s’il se déchirait le cœur pour rien. Chaz soufrait de chaque proximité tout en se sentant divinement bien. Cependant, il n’oserait jamais poser ses lèvres sur celle de la demoiselle, c’était bien trop difficile pour lui, il l’aimait bien trip pour lui faire autant de mal. Dans son esprit, c’était totalement impossible que la belle puisse en vouloir envie et il ne savait nullement à quel point il avait tord.
Une seconde, c’est ce qu’il avait fallut à ses certitudes pour totalement s’envoler. La raison ? Il ressentait maintenant une immense sensation de bonheur provoquée par le baiser que venait de lui donner la belle demoiselle. Rien ne pouvait être mieux. Qu’est ce que cela était bon. Chaz était au paradis et il n’avait aucune envie d’y redescendre tout était si bon, si parfait. Oui, il l’aimait et cela ne s’en irait jamais. Tout ce qu’il voulait, c’était lui montrer son amour et il ne connaissait pas de meilleur moyen que de poursuivre le baiser qu’elle venait de commencer. L’arrêter, c’est ce qu’il aurait fait en tant normal mais pour le moment, il était pris dans cette folie qu’était l’amour alors oui, il cédait. Ses lèvres étaient collées aux siennes et ses mains couvraient le corps de la belle de caresses, tout ce qu’il avait besoin c’est de la sentir tout près de lui. Ressentait-elle tout l’amour qu’il voulait lui donner ? Il n’en avait aucune idée. Tout ce qu’il savait c’est qu’elle n’avait pas l’air d’être contre l’idée de l’embrasser. Comment le remarquait-il ? Tout simplement par la passion que la belle mettait dans le baiser. Et puis, ce n’était pas tout. La belle ne restait pas sans rien faire, bien au contraire. Lucy avait délicatement poser ses mains sur ses fesses. Au départ, il arqua un sourcil se demandant ce qui passait dans la tête de la belle. Et oui, ce n’était pas dans ses habitudes que sa douce Babe lui tiennent ainsi le fessier. S’il n’était pas pris dans le feu de la passion, il n’aurait pas hésiter une seule seconde avant de lui enlever les mains de là mais c’était totalement différent. Tout ce qu’il voulait c’est qu’elle continue encore et encore car il aimait la sentir le toucher et il lui faisait comprendre en agissant de la même façon. Chaz était en train de défaire son corset, tout doucement, comme s’il essayait de faire durer le plaisir. L’amour, c’est tout ce qu’il ressentait et dans peu de temps, il allait le lui faire. Tous leurs gestes allaient dans cette direction et cela se remarqua d’autant plus lorsque la jolie demoiselle lui enleva son t-shirt. Il ‘n’avait qu’une envie qu’il la touche et c’est exactement ce qu’elle fit comme si elle lisait dans son esprit. Son souffle se fit de plus en plus corps mais ce qui lui procurera le plus de plaisir, ce fut d’entendre le gémissement de la belle quand il embrassa son coup. Pour lui, c’était un prémisse à ceux qu’il allait entendre bien plus tard. Son corps ne voulait qu’une seule chose, se retrouver tout contre celui de la belle mais sans aucune frontière. Il ne la voulait plus habiller mais totalement nue dans ses bras ardent de désir. Il lui enleva de façon définitive le lacet qui tenait en place son corset avant de s’attaquer à un autre point sensible : son si petit short. Pour lui, c’était un crime de s’habiller avec aussi peu de tissus, cela n’était qu’une étape supplémentaire qui se releva pourtant décisive.
Un éclair de lucidité passa dans son esprit. Non, il ne pouvait pas agir de la sorte, pas avec elle. Il n’allait pas être le genre d’homme couchant avec des jeunes filles innocentes. La violer, voilà ce qu’il s’apprêtait à faire et cette idée le bloqua. Peu à peu, il arrêta chacun de ses gestes tendre avant de s’éloigner. S’il agissait de cette manière, c’est pour elle, pour son bonheur et c’est ce qui comptait. Est-ce qu’il avait envie d’aller plus loin avec elle ? Oui, sans aucun doute mais ce n’était pas que ses propres sentiments qu’il devait prendre en compte. Pourquoi n’avait-il pas compris que la belle, de part sa forte envie de drogue, n’était pas dans son état normal et qu’elle se laissait aller à des choses qu’elle ne ferait nullement en temps normal. Maintenant sur le bord du lit, le jeune homme ne pouvait s’empêche de se détester. Partir était, en ce moment même, ce qui le tentait le plus au monde. Ne disait-on pas loin des yeux loin du cœur ? Sans doute mais cela ne marchait nullement sur lui. Il aimait beaucoup trop la demoiselle pour se sentir bien loin d’elle mais la toucher était pire que la peste. Non, il ne devait pas craque et céder à ses mauvaises envies. Il était son meilleur ami et devrait à tout jamais se cantonner à cette place plus que merdique. Il la verrait heureuse, au bras d’un autre, tandis qu’il crèverait en silence de douleur. D’un coup, il se leva, sentant la violence monter en lui. Dans cet état, il devait s’éloigner de toute le monde et surtout de la femme qu’il aimait le plus au monde. Son esprit lui disant qu’il pourrait lui refaire du mal involontairement mais pour le moment, c’est lui qui souffrait le martyre. Il y avait tout d’abord tout ses remords, cette sensation de ne jamais être assez bien et surtout cette immense douleur qu’était devenu son cœur. Oui, il saignait et pas qu’un peu mais ce n’était point d’une douleur physique mais tout simplement d’un amour à sens unique. Son poing atterrissant le mur sans que cela n’apaise sa souffrance alors, il sortit de la pièce. S’il avait été intelligent, il serait sortit de sa vie mais ce n’était nullement son cas. L’imbécile était simplement capable de quitter la pièce. Une fois de l’autre côté de la porte, il s’était laissé à toute cette colère qu’il avait en lui. Il criait non pas pour exprimer un message mais simplement pour faire sortir sa rage mais ce n’était pas suffisant. Il envoya ses poings contre le mur tout en essayant de se calmer, c’était presque mission impossible. Il était un connard, un salaud, l’archétype même du mec que la belle ne devrait jamais croiser sur son passage mais il était malheureusement bien trop souvent près d’elle.
Chaz se trouvait dans son monde et rien ne semblait pouvoir l’en sortir. Qu’est ce qu’il y trouvait ? Tout ses défauts, tout ce qui faisait selon lui qu’il était le type le plus détestable de toute la terre. Il aurait pu y reste encore longtemps si une voix ne l’avait pas sortit de sa torpeur. « Je suis désolée, je voulais pas te forcer, j’aurais pas dû, je suis… » Etait-elle la depuis longtemps ? Il n’en avait aucune idée mais il se forçait à garder les yeux au sol. Non, il n’était pas assez bien pour elle et il ne le serait jamais. Les mots de la belle mirent quelques minutes à monter à son cerveau. Sa première réaction fut de frapper si fort le mur que du sang se mit à couler de sa main. Est-ce que ça faisait mal ? Sans doute mais pas autant que la souffrance qu’était son cœur. Qu’est ce qu’il pouvait lui répondre ? Il n’en avait aucune idée ou plutôt, ses mots étaient trop dur à sortir en temps normale mais la rage était si présente en lui qu’il pouvait dire ou faire n’importe quoi. « TU VAS ARRETER DE T’EXCUSER A TOUT BOUT DE CHAMPS ! » Il avait dit ce qu’il avait sur le cœur et surtout, il n’en pouvait plus de voir sa Babe toujours s’excuser à sa place. Ce n’était nullement elle la fautive mais lui et ses envies de mec ne pensant que avec ce qu’il a entre les jambes. Il lui faisait toujours de mal et cela devait cesser. « J’EN PEUX PLUS BABE ! JE SUPPORTES PLUS DE TE FAIRE DU MAL ! JE SUIS EN TRAIN DE CREVER PARCE QUE JE PEUX PAS M’EMPECHER D’ETRE DANS TA VIE ET CELA TE DETRUIT ! » Il frappa encore le mur, s’en était trop, il devait sortir ce qu’il avait dans le cœur et qui restait coincé dans sa gorge. « J’AI FAILLIT TE VIOLER ! TU COMPRENDS POURQUOI TU DOIS ME LIQUIDER DE TA VIE ! J’AI FAILLIT TE VIOLER ! ENCORE UNE FOIS ! J’AI FAILLIT FAIRE LA MEME ERREUR QUE CELLE QUI T’AS FAIT PARTIR ! JE SUIS QU’UN CONNARD DE VIOLEUR ET JE NE VEUX PAS ETRE CE GENRE DE MEC AVEC TOI ! TU COMPRENDS MERDE ! » Il frappait encore et encore ce mur sans regard autre part que le sol. Il ne pouvait pas croiser son regard, cela serait beaucoup trop douloureux pour lui. Les minutes passèrent sans qu’il ne reprenne la parole. Le jeune homme avait dit ce qu’il avait sur le cœur, il n’avait plus rien d’autre à rajouter. « avant que je parte… » Encore une fois, elle prenait la parole et il l’écoutait sans pour autant la regarder. Il se demandait vraiment ce qu’elle allait lui dire tout en sachant que cela ne serait sûrement pas bon de lui. Elle n’avait qu’à lâcher ce qu’elle avait sur le cœur, il pouvait tout entendre. «J’ai beaucoup trop apprécié la nuit avec toi. » D’un seul coup, sa tête se leva vers elle et ses yeux se firent rond. Il eut un premier choc en entendant les mots qui sortaient de sa bouche. Non, ce n’était pas possible il avait rêvé, tout imaginé dans sa tête. Elle ne pouvait pas lui dire cela. Bim, un deuxième choc, la belle était à moitié nue sans que cela ne semble la déranger. Le jeune homme manquait d’air et de mots, ses points étaient en sang mais il s’en foutait, son putain de cœur lui jouait un tour. Il battait si vite qu’il allait exploser, non, elle ne pouvait pas l’aimer du moins pas de cette manière et surtout pas ce qui s’était passé entre eux. Babe avait apprécié leur nuit d’amour, il ne l’avait pas violer enfin si mais elle avait aimé. Tout ce mélangeait dans sa tête et tout ce qu’il voyait c’est ce si beau visage remplit de larmes. S’en était beaucoup trop pour lui.
D’un seul coup, il se leva et en une vitesse folle, il se retrouva sur les genoux à quelques centimètres de la belle demoiselle. Sans lui laisser le choix, il s’approcha d’elle et colla ses lèvres au siennes tout en l’amenant tout doucement au sol. Ses jambes étaient de chaque coté de la belle et ses lèvres l’embrasaient si fort qu’il allait l’étouffer. Ses mains se trouvaient dans le dos de la demoiselles et descendaient dangereusement sur ses fesses. Sa bouche descendait de plus en plus le long de son corps passant dangereusement de ses épaules au galbe de ses seins et il s’arrêta une nouvelle fois. Rapidement, il se relava tout en ramenant la belle à une position assise et en vitesse il prit le t-shirt dans la main droite de la belle. Sans lui laisser le choix, il le lui mit, ne pouvant supporter de voir ses deux montagnes de délices. Chaz se tenait toujours près d’elle sans pour autant la toucher, il devait parler d’un tas de choses et elles ne seraient nullement agréables à entendre. « Tu n’es pas la seule. » Il répondait à ce qu’elle lui avait dit tout à l’heure. S’il s’était arrêt là, tout aurait été si beau mais ce fut pas le cas. « Je peux pas ! On peut pas ! Cela ne ferait que nous détruire. » D’un seul coup, il se releva tout en entraînant la belle avec lui et la poussa contre le mur avant d’envoyer son poing très près de sa tête et la regarder droit dans les yeux. « Non ! Ne dis rien. Est-ce que j’ai envie de t’embrasser chaque fois que je te vois ? Oui ! Est-ce que j’ai envie de toi, de ton corps, de tes mien sur le mien, de ta bouche entrant en contact avec la sienne, de toi tout simplement ? Bien sûr. Est-ce que j’en ai envie depuis longtemps ? Quatre ans ça fait long pour toi ! » Il marqua une pause et s’éloigna de peur que la belle ne comprenne mal le message qu’il voulait lui faire passer. « Mais je peux pas être comme ça ! Je ne veux pas profiter de ton innocence, de ta jeunesse et putain Babe ! Tu mérites un mec bien ce que je ne suis pas. Alors oui, je ne coucherais pas avec, je ne t’embrasserais pas même si ‘en meurt d’envie. Je resterais ton meilleur ami et seulement parce que je ne peux pas vivre sans toi. » Il avait tout lâché d’un coup et son cœur n’était qu’une plaie béante, une fois de plus, son poing atterrit dans le mur et rien ne semblait pouvoir l’arrêter dans sa course effrénée pour se faire du mal, rien à part peut-être la belle.
Sujet: Re: Et tu me manques, chaque seconde, de chaque minute, de chaque jour... (Chaz) Sam 12 Mar - 21:57
Un baiser avait suffi pour qu’en une demi seconde tout change. Un baiser et la douce se rappeler de cette nuit d’amour si parfaite partager à New York. Un simple baiser qui pour elle était un vrai délice, elle était à nouveau vivante, elle n’avait besoin que de lui pour vivre. Oui, par cet acte elle savait qu’il était l’homme de sa vie et qu’elle n’aurait jamais la chance de trouver quelqu’un d’autre, du moins, pas un autre Chaz. Tout avait changé en si peu de temps mais tout aurait pu redevenir comme avant tout aussi rapidement. Il aurait suffi que Chaz ne réponde pas à ce baiser, qu’il repousse la belle mais, il n’en fit rien. Bien au contraire d’ailleurs, le jeune homme laissa son amour pour la douce Lucy prendre les devant, la fougue se faisant sentir dans sa réponse. Ils se cédaient l’un à l’autre et plus rien ne semblait les arrêter. Oui, pour une fois ils laissaient enfin leur amour exploser. Certes, ils faisaient vraiment les choses à l’envers et il n’y avait rien de logique dans la tournure qu’avait prit leur relation en quatre ans mais, qu’importe. Ils n’y pensaient, pas à ce moment si magique que rien ne pouvait arrêter. Lucy espérerait que dans chacun de ses gestes Chaz avait un peu d’amour pour elle. La blondinette, osait croire l’espace de quelques secondes qu’elle n’était pas qu’un "bon coup" pour son tendre amour. Prise dans le baiser auquel elle y mettait toute la passion qu’elle avait pour lui, elle ne voulait pas penser à ça. Elle profitait simplement de ce qui la faisait exister. La belle posa une main sur le fessier de son dit meilleur ami. Chaz pouvait être surpris, sa Babe n’agissait jamais comme ça avec lui -en même temps, avec son meilleur ami c’était normal- et puis ce geste pouvait sembler être vulgaire pour une demoiselle mais, par pour elle. Lucy se doutait que dans d’autres circonstances, avec une passion moins envahissante il aurait retirer cette petite main de l’endroit -pourtant si agréable- où elle se trouvait mais, pas cette fois-ci puisqu’il en fit autant. La demoiselle eut un immense sourire entre deux baisers, elle aimait vraiment cette sensation qu’apportait ce geste. C’était comme un acte interdit, un acte choquant, la pomme d’Adam et Ève, oui c’était plus que plaisant. Le jeune homme s’en prenait maintenant au corset de la belle, tout en douceur comme pour faire durer le plaisir. La belle n’en était que plus charmé alors que ses mains se permettaient de vagabonder là où elles le désiraient. Elle l’aimait et même si ce n’était pas réciproque, il lui offrait un présent inestimable : lui faire l’amour. Oui, Lucy aurait donné tout ce qu’elle possédait pour une nouvelle nuit avec lui. Elle ne ressentait ça qu’avec lui. Il était le seul homme à l’embrasser ainsi dans le cou et la faire frémir de plaisir avec autant d’intensité dès les préliminaires. Il n’y avait qu’avec lui qu’elle était tellement prise dans le feu de l’action, tellement victime du plaisir qu’il lui offrait qu’elle retirait son t-shirt sans attendre. Habituellement, elle jouait sous le t-shirt, elle se faisait désirer et bien souvent elle laissait faire le sexe masculin qui se croyait si désirable. Mais, avec Chaz tout était différent parce qu’elle le désirait de tout son être, chaque infime partie de son corps le désirait, chaque cellule voulait connaître le septième dans les bras de ce beau photographe. Il était le seul l’unique à la rendre dingue comme ça. Suite à la soustraction du t-shirt, le beau photographe dénoua de façon définitive le corset de sa petite Babe avant de s’atteler au short de cette dernière.
Tout aurait pu se poursuivre, la belle rêvant de s’abandonner complètement à Chaz mais, ce ne fut absolument pas le cas. Sans savoir ce qui était passé par la tête du jeune homme, il avait tout cessé. D’abord les baisers, puis les caresses pour enfin s’éloigner de celle qui la torturait tant. Il avait plongé la douce dans une insupportable incompréhension mais, ça ne suffisait pas, il ne pouvait pas lui parler il devait partir, s’éloigner totalement d’elle. Il devait s’énerver contre les murs et l’abandonner sur son lit. Le voir ainsi était une horreur pour elle, tout était de sa faute, elle le rendait fou, elle mettait ses nerfs à vif et une nouvelle fois, elle savait que sa vie serait bien mieux sans elle. Il était sorti de la pièce et elle pleurait parce que dans le fond, c’était la seule chose qu’elle était capable de faire. Dans le couloir, la colère de son homme grondait tellement que Lucy dû étouffer un cri dans son oreiller. Ô grand jamais elle n’avait désiré lui faire du mal de la sorte mais, en même temps, si elle n’avait pas été si égoïste, si elle l’avait laissé partir, il ne serait pas dans cet état là. Il serait bien mieux. Perdue dans tous ses regrets, toute cette haine contre elle-même, Lucy retira son corset pour poser ce dernier sur le lit. Oui, elle était à moitié nue, elle ne portait plus qu’un mini short mais, quelle importance ? Lucy ne s’en rendait même pas compte. Elle était bien trop préoccupée, déboussolée pour se faire chier avec sa tenue peu conventionnelle. Soit, d’un pas silencieux la belle quitta la chambre à son tour.
Il était incroyablement énervé, rien ne semblait pouvoir le calmer et dans le fond, la blonde avait peur oui. Pas de coups qu’elle pouvait recevoir mais, de ce qu’il pouvait se faire à lui-même dans un tel élan de colère. Elle ne pensait qu’à lui, qu’à son bonheur et son bien être. À cette vision, la belle était prise de sanglot de plus en plus importants, ses jambes ne servaient plus à rien, elle se laissait glisser sur le sol. Elle n’était qu’une loque regardant l’homme qu’elle avait détruit. Sa mort serait sans aucun doute ce qui réparerait le cœur de Chaz. La belle s’excusa parce qu’elle était vraiment désolée, de tout ce qu’elle lui infligeait. Elle ne cessait de s’excuser aujourd’hui mais, elle s’en voulait pour tellement de choses tout en sachant que même s’il prétendait l’inverse jamais il ne lui pardonnerait. Elle observait Chaz, sans réaction, les yeux au sol. Lucy n’osait plus dire un mot, perdue dans ses sanglots, essayant tant bien que mal de ne pas rendre ses boyaux et de trouver de l’air.
Elle se sentait incroyablement mal, ses yeux rivés au sol, elle dû cependant se résoudre à les relever quelques instants. Dans un fracas monumental Chaz avait envoyer son poing dans le mur, si fort que maintenant il saignait. Lucy ne voyait que le rouge sur la main de son homme et elle voulait s’occuper de lui, le soigner, en était-elle capable, là maintenant ? Non mais, elle le voulait même si jamais il ne l’aurait laisser faire. Elle baissa à nouveau les yeux, se sentant honteuse de ce qu’elle le poussait à faire. « TU VAS ARRETER DE T’EXCUSER A TOUT BOUT DE CHAMPS ! » Lucy eut un sursaut entre deux sanglots. Non elle n’allait pas arrêter parce qu’elle était réellement désolée et ne pouvait pas se taire et faire comme si elle ne faisait rien de mal. Alors non, si elle avait besoin de s’excuser, elle le ferait que ça lui plaise ou non. Elle était comme ça avec lui, toujours à s’excuser pour oui, pour un non, il le savait alors à quoi bon s’énerver ? Lucy avait simplement conscience de tout ce qu’elle lui faisait endurer. Au milieu de ses larmes elle n’eut pas le temps de trouver assez de souffle pour un autre "désolé", son photographe reprenait déjà la parole, tout aussi énervé. « J’EN PEUX PLUS BABE ! JE SUPPORTE PLUS DE TE FAIRE DU MAL ! JE SUIS EN TRAIN DE CREVER PARCE QUE JE PEUX PAS M’EMPECHER D’ETRE DANS TA VIE ET CELA TE DETRUIT ! » Mais qu’est-ce qu’il racontait là ? Que des conneries. Il n’en savait rien, il n’était pas dans sa tête, il ne pouvait pas savoir qu’il lui faisait beaucoup plus de bien que de mal. Il ne pouvait pas savoir que même dans ses coups elle trouvait quelque chose de bien. Quand on ne sait pas, on devrait vraiment apprendre à se taire. Il n’avait pas le droit de dire des choses dont il n’avait pas conscience, non il ne pouvait pas, elle lui interdisait. Elle releva les yeux, prête à prendre la parole, manque d’air ou non mais, une nouvelle fois son apollon fracassa son poing déjà abîmé dans le mur. « J’AI FAILLIT TE VIOLER ! TU COMPRENDS POURQUOI TU DOIS ME LIQUIDER DE TA VIE ! J’AI FAILLIT TE VIOLER ! ENCORE UNE FOIS ! J’AI FAILLIT FAIRE LA MEME ERREUR QUE CELLE QUI T’AS FAIT PARTIR ! JE SUIS QU’UN CONNARD DE VIOLEUR ET JE NE VEUX PAS ETRE CE GENRE DE MEC AVEC TOI ! TU COMPRENDS MERDE ! » La violer ? Punaise mais, il en avait d’autre des idées comme ça dans la tête ? Il fracassa encore son pauvre poing. Il devait arrêter, de se faire du mal, de croire des choses qui était plus qu’inimaginable. Le pire c’est qu’il le pensait vraiment et ça Lucy en crever. Qu’avait-elle fait de travers pour qu’il pense de telle chose ? Elle s’en voulait, elle lui en voulait. Elle en voulait à la Terre entière et surtout elle ne comprenait rien, comme d’habitude. « Arrêtes Chaz ! Tu ne sais pas, tu ne sais rien. Je ne veux pas que tu sortes de ma vie ! Je te l’interdis tu m’entends ? J’ai besoin de toi et du bien que tu me fais ! Non tu ne me fais pas de mal, ôtes-toi ses idées de la tête une bonne fois pour toute ! » elle reprit son souffle alors que les larmes embrumait son regard, elle était énervée, vexée, outrée, elle ne savait pas quoi penser mais, Chaz avait vraiment réussi à la blesser sur ce coup. Parce qu’il ne comprenait pas, parce qu’il lui donnait davantage la sensation de n’être rien. C’était comme s’il lui avait arraché le cœur en pensant de telle chose. Elle reprit la parole, avant même que Chaz ait pu ouvrir la bouche. « Me violer ? Mais c’est quoi cette connerie ? Cette nuit j’en avais vraiment envie ! Tu n’imagines même pas quel point ! Alors tais-toi, tais-toi, tais-toi ! » Elle devenait complètement folle, se mettait à taper le sol de ses poings, la haine contre elle-même et la déchirure dans son coeur se faisait entendre. Elle ne ressemblait plus qu’à une folle à enfermer en asile. Elle baissa à nouveau les yeux, à bout de souffle, dépitée. « Non je ne cesserais pas de m’excuser. Tu ne te rends pas compte ? De tout ce que je te fais subir. Regarde dans quel état tu es à cause de moi, dans quelle colère tu rentres à cause de moi et pire encore ce que tu imagines à cause de moi. » tout ceci n’était que murmure qui faisait ressentir tout le dégoût qu’elle avait pour elle-même et combien elle croulait sous les regrets. Enfin, une nouvelle fois, après un soupir, trop court pour laisser le temps à Chaz de la contredire, elle reprit la parole. « Tu ne m’as pas violé. La nuit que nous avons passé tous les deux n’a rien à voir avec mon départ. Mon père… enfin… je voulais pas avoir à affronter ton regard, je ne voulais pas me retourner parce que si je ne partais pas tout de suite je savais que j’allais trouvé une raison de rester à New York. Or, je n’avais pas le droit d’être aussi égoïste et ne penser qu’à mon bonheur, je devais dire un dernier au revoir à l’homme qui m’a tout donné et que je n’ai pas vu durant quatre ans, la faute à mon égoïsme sans limite. Pour lui je devais retourner dans ma ville natale, celle où j’ai grandi, lieu de toutes mes souffrances. Je savais que je serais incapable de retourner sur New York. Tu ne m’as pas violé. Je suis partie pour des tas de raisons que j’ignore si tu es en mesure de comprendre mais, tu n’es dans aucune de ses raisons. Désolé de te décevoir, tu n’es pas celui qui me fait fuir. » Son monologue toucha enfin à sa fin et elle souffla un grand coup, étrangement les larmes l’avait laissé le temps de son explication et elle revenait de plus belle à cette instant. Comment allait-il prendre tout ça ? Elle s’en foutait, au moins, il savait, il ne pouvait plus dire de telle absurdité en connaissance de cause. Il n’était pas celui qui la faisait fuir, celui qui la faisait souffrir. Enfin, fallait-il encore qu’il le comprenne, la communication entre les deux planètes étaient tellement difficile qu’on était jamais sûr de rien. Les minutes de silence s’écoulaient et le jeune homme n’avait toujours pas adressé un regard à la blondinette. Alors ça y est ? C’était la fin, il allait partir, l’abandonner malgré ses mots ? Il allait enfin penser à lui ? Il ne serait pas trop tôt. Évidemment que Lucy en crevait mais il fallait qu’il prenne soin de lui, qu’il soit enfin heureux et Lucy n’entrait nullement dans ce bonheur. Au moins, si elle quittait sa vie, s’il trouvait enfin le bonheur auquel il avait droit, son poing ne serait plus en sang comme ça. Oui, Lucy rêvait toujours de lui nettoyer sa plaie tout en sachant qu’elle pouvait crever, il ne la laisserait pas faire. Les larmes l’ayant regagné, son souffle l’ayant abandonné à nouveau, elle dût se calmer avant de reprendre la parole. Que voulait-elle dire encore ? Tout simplement que Chaz lui avait fait passé la plus belle nuit de sa vie, certes, elle ne l’avait pas dit comme ça et il ne l’avait certainement pas compris comme ça mais, c’était bien le cas. Il fallait qu’il comprenne que si elle était si faible, si elle était incapable de lui résister c’était parce que dans ses bras elle existait, elle vivait. Elle l'aimait.
À l’entente de telles paroles, Chaz daigna enfin à leva la tête. Était-il surpris ? Il en avait tout l’air, oui. Mais, comment avait-il pu douter un seul instant ? Très honnêtement, entre le viol et croire qu’elle n’avait pas prit son pied, le cerveau de Chaz ne tournait pas rond. Cette nuit-là, elle n’avait jamais pris autant de plaisir, elle n’avait jamais effleuré le degré du plaisir qu’il lui avait fait découvrir. Il semblait si surpris que l’espace d’un instant la belle s’imaginait que dans l’esprit de son photographe, elle avait simulé. Quelle idée absurde franchement. Elle pleurait de plus belle à cette pensée alors que les yeux de Chaz étaient ronds comme jamais. Elle se mordait la lèvre inférieure -pas parce qu’elle était à moitié nue devant lui, non ça, elle n’y pensait même pas, c’était normal- mais, bien parce qu’elle ne voulait pas croire qu’il puisse penser ça d’elle. De tout son cœur, Lucy désirait avoir tort ce qui était plutôt rare.
Sans comprendre ce qui se passait, alors qu’elle pleurait encore, Chaz se retrouva à genoux devant elle, en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, il était à quelques centimètres d’elle. Elle était perdue, elle pensait vraiment avoir loupé un épisode et cette sensation se renforça quand il déposa un baiser sur ses lèvres sans lui laisser le choix. La surprise voulu qu’elle ne réagisse pas tout de suite. Il fallait d’abord qu’elle accepte la réalité alors que Chaz l’emmenait doucement à poser sa tête sur le sol.
Quand enfin elle réalisa, elle lui rendit son baiser, au milieu des larmes qui continuaient à couler sur ses joues. Elle essayait de retenir son envie, sa fougue, sa passion mais elle avait bien du mal. Elle essayait vraiment, mais, rien n’y faisait, en lui rendant son baiser, elle le rendait plus passionné. Enfin, Blondie n’était même pas sûre que Chaz avait conscience de la passion qu’elle mettait pour lui rendre ce baiser tant il l’embrassait de façon… inexplicable, c’était un peu comme s’il voulait l’étouffer, lui prouver la force de son amour. La demoiselle avait mis ses mains au creux des reins du jeune homme, prenant soin de ne pas enfoncer ses longs ongles dans la peau de son tendre amour. Elle était morte et vivante en même temps. La sensation qui l’avait envahie était affreusement étrange, insupportablement agréable. Elle était prise de paradoxes tous plus douloureux les uns que les autres alors que les mains de Chaz glissaient de son dos jusqu’à ses fesses. Puis, il fit glisser ses lèvres, d’abord sur ses fines épaules qui portaient un tas de douloureux regrets puis il s’aventura plus dangereusement au niveau des seins de la jeune femme, là ou la forme était arrondie, harmonieuse avant de redresser la douce Lucy.
Tout comme il l’avait embrasser, il lui enfila son propre t-shirt qu’elle tenait toujours dans sa petite main, il ne lui avait pas laisser le choix. Elle réalisait seulement maintenant qu’elle était à moitié nue devant lui et que c’était probablement ça qui lui avait fait perdre la tête et non pas un tel désir pour elle. Oui, finalement tout était plus clair et la tristesse avait repris ses droits. Il ne l’a touché plus mais, restait néanmoins, très près d’elle. « Tu n’es pas la seule. » La belle arqua son sourcil gauche, elle ne comprenait pas bien. En fait il lui fallu plusieurs secondes avant qu’elle ne comprenne qu’il s’agissait de la nuit à New York, elle avait cru l’espace d’une seconde, qu’elle n’était pas la seule fille dans son cœur. Évidemment que c’était le cas puisqu’il y avait toutes les petites pétasses qui passaient dans son lit et toutes les amies de Chaz mais, elle refusait qu’il aime quelqu’un d’autre comme ça, comme il l’aimait elle. Soit, ce n’était pas du tout le cas alors, une fois la phrase comprise, Lucy eut un petit sourire timide sur ses lèvres même si elle était persuadée qu’il n’allait pas s’arrêter sur ces gentillesses.
« Je peux pas ! On peut pas ! Cela ne ferait que nous détruire. » Ah parce que ce n’était pas ce qu’ils faisaient déjà ? Autant pour elle, il lui semblait que c’était déjà le cas mais, apparemment non, du moins pas pour lui. Enfin, elle n’eut pas le temps de dire quoique ce soit que Chaz se releva, l’entraînant avec lui sans prendre le soin de lui demander son avis. Il poussa la blondinette contre le mur avant d’y envoyer encore une fois son poing. Lucy n’avait pas ciller, elle le regardait droit dans les yeux alors que les larmes cessaient doucement de couler, enfin. Elle n’avait pas peur, ni de lui ni de sa colère. Il pouvait bien la tuer, la massacrer, l’envoyer à l’hôpital ça ne changerait rien. « Non ! Ne dis rien. Est-ce que j’ai envie de t’embrasser chaque fois que je te vois ? Oui ! Est-ce que j’ai envie de toi, de ton corps, de tes mains sur le mien, de ta bouche entrant en contact avec la mienne, de toi tout simplement ? Bien sûr. Est-ce que j’en ai envie depuis longtemps ? Quatre ans ça fait long pour toi ! » Il avait certainement remarqué qu’elle s’apprêtait à parler, à faire preuve d’ironie tant son cœur la tuer. Elle devait se remettre sur la défensive et vite fait, autrement, elle finirait pas mourir au milieu de ses sanglots. Néanmoins là, ce n’était pas l’idée qui lui venait en tête. Face à de telles paroles, elle restée bouge bée. C’était bien la première fois qu’il laissait parler son cœur et elle en était stupéfaite. L’aimait-il ? Peut-être bien. Ou alors il avait simplement envie de sexe avec elle ? C’était une autre possibilité mais, la jeune femme refusait de l’envisageait. Pour autant, elle ne voulait pas croire que ses sentiments étaient partagés. Perdue dans ses pensées, prise de panique, il reprit la parole. « Mais je peux pas être comme ça ! Je ne veux pas profiter de ton innocence, de ta jeunesse et putain Babe ! Tu mérites un mec bien ce que je ne suis pas. Alors oui, je ne coucherais pas avec toi, je ne t’embrasserais pas même si j’en meurt d’envie. Je resterais ton meilleur ami et seulement parce que je ne peux pas vivre sans toi. » Son poing frappa le mur et cette fois s’en était trop. Sans le quitter des yeux, sans réfléchir à ses mots, il fallait qu’elle réponde. « Parce qu’on ne se détruit pas déjà ? Regarde toi ! Regarde ton poing ! Regarde ta colère, l’alcool, la cigarette et toutes ces pouffiasses qui passent dans ton lit ! Tu peux me frapper si je t’énerve pour moi ça ne fera aucune différence ! Regarde toi et regarde moi aussi ! Je me détruit tout autant ! La drogue, oui d’accord j’ai résisté aujourd’hui mais, je sais très bien que je replongerais. Regarde mes os ! Je suis immonde ! Un squelette Chaz ! On passe notre vie à se détruire. S‘il te plaît pour une fois, admet au moins ça, on se détruit, quoi qu'on fasse. » C’était tellement vrai, ils passaient leur temps à se détruire, ensemble ou séparer, ils se détruisaient en fait, c’était même pire séparé. Alors, s’ils en avaient tous les deux envie, pourquoi se refuser un moment de bonheur, un peu de bonheur ?
Puis elle se calma un peu, se plongeant davantage dans son regard qu’elle ne lâchait pas, qu’elle ne lâchait plus. « Ça fait quatre ans qu’on se refuse ce qu’on veut tout le deux ! » Elle venait en une phrase de lui dire qu’elle ressentait la même chose sans s’avancer sur ses sentiments. Ouvrir son cœur ? Non jamais, du moins, pas pour parler d’amour. « Mais qu’est-ce que je m’en fou de mon innocence et de ma jeunesse putain ! De toute façon jour après jour je m’applique à tout foutre en l’air ! Tu peux crever pour me voir au bras d’un mec et je ne te parle même pas du sexe féminin. Je n’ai jamais eu de petit copain, ni de petite copine et ça ne changera jamais. T’es un mec bien Chaz ! T’es mon mec bien et j’men contrefous que tu puisses penser le contraire ! T’es indispensable à ma vie ! T’es celui … enfin, je … » Et là c’était son cœur qui bloquait, parce que, justement, il fallait parler d'amour. Elle détourna le regard quelques secondes pour retrouver le courage de murmurer ce qu’elle avait sur le cœur, malgré sa réticence à parler d'amour qui s'était cultivée en quatre.« T’es celui qu’il me faut ! Je ne veux que TOI ! » Voilà, elle avait livré son cœur. Elle refusait d’avoir un autre mec que lui, elle l’aimait et il en pourrait rien faire contre ça. Elle n’avait aimé que lui et elle n’aimerait que lui. Elle posa alors son regard sur ce poing en sang, elle ne supportait plus de la voir comme ça, la plaie pouvait s’infectait et Lucy ne voulait pas que ça arrive. « Laisse-moi te soigner, Chaz je t’en supplie. » C’était comme-ci elle connaissait déjà sa réponse et ça la tuait littéralement alors, elle suppliait avec son regard de coker, comme si ceci pouvait avoir la moindre efficacité. Le problème c'est qu'en le regardant ainsi elle avait aussi cette fâcheuse envie de se jeter dans ses bras musclés mais non, elle ne devait pas céder, ni aux gestes tendres, ni à ses bras, ni à ses baisers et encore moins à des caresses.
Sujet: Re: Et tu me manques, chaque seconde, de chaque minute, de chaque jour... (Chaz) Sam 19 Mar - 21:14
Est-ce qu’on pouvait mourir par l’effet d’un simple baiser ? Avant aujourd’hui, jamais le jeune homme n’aurait crut cela possible mais depuis qu’elle l’avait embrassé tout était différent. Son cœur battait la chamade par le simple effet des douces lèvres de la belle sur les siennes. En tant normal, il n’aurait jamais accepté qu’une telle chose se passe mais aujourd’hui, tout était différent. En effet, trop de choses s’étaient passé pour qu’il se comporte comme une personne normale. Non, le jeune homme était à bout ? D’où venait cet état ? Tout simplement parce qu’il avait fait aujourd’hui. Que s’était-il passé ? Il s’était énervé sur sa meilleure amie parce qu’elle était partie et la belle l’avait poussé à aller toujours plus loin. Chaz avait été jusqu’à faire ce qu’il avait toujours refusé : la frapper. Le jeune homme, pour une simple fiole d’alcool l’avait envoyé au sol par sa violence. Oui, il se détestait d’avoir agit de la sorte et il était capable de se tuer à l’instant rien que pour se venger de ce qu’il lui avait fait. Le photographe se détestait d’avoir agit de la sorte car ce n’était nullement lui ou plutôt, ce n’était pas de cette manière qu’il devait se comporter avec la belle demoiselle. Il devait la protéger de tout mais si s’était le danger que pouvait-il faire ? Cette question était revenue à plusieurs reprises aujourd’hui. Partir était la solution la plus efficace mais la moins réalisable. Le pauvre imbécile ne pouvait se résoudre à abandonner la femme qu’il aimait et la belle semblait du même avis. Alors, il était rester pour le meilleur mais surtout pour le pire. La situation n’avait aucune limite et cela se remarquait énormément maintenant. Jamais, en tant normal, il n’aurait accepté de l’embrasser. Il se serait éloigné, lui aurait prétexté qu’elle n’était que sa meilleure amie et rien d’autre. Malheureusement, ce n’était pas possible à cet instant. Son corps mais surtout son esprit était en miette. Son cœur l’empêchait de lutter sur ce qu’il y avait de plus évident pour lui. Oui, il aimait la belle à en crever et il allait lui prouver son amour en continuant son baiser. Aussi étrange que cela puisse paraître, il s’était tout simplement approcher d’elle sans l’embrasser comme si commettre ce geste le conduirait à la mort. La chose improbable dans tout cela, c’est que la belle demoiselle décide de lier ses lèvres au siennes. Il ne comprenait pas pourquoi mais ce moment était si bon qu’il était incapable de se poser de questions. Pour le moment, il ne restait plus que Chaz, l’amoureux transit qui était capable de tout et n’importe quoi pour que jamais au grand jamais, le contact entre leur corps ne se rompe. Le bonheur un état totalement de béatitude, voilà ce qui se passait à l’instant. Ses mains parcouraient celui de la belle, la déshabillait et avaient envie d’aller beaucoup plus loin. Le mot limite avait définitivement disparut de son vocabulaire et il n’avait aucune envie qu’il revienne. Ne pas avoir de conscience, se laisser aller à ses envies avaient du bon et le permettait de lui montrer son amour. La belle le remplissait d’un désir encore plus ardent quand elle s’attaquait à son corps. Tous les deux, ils s’étaient lancés dans la danse de l’amour pour ne plus jamais en ressortir du moins c’est ce qu’ils pensaient à cet instant. La vie aurait pu être, pendant quelques heures, d’une pureté exceptionnelle tandis que leurs corps auraient profité d’une union adorable. Malheureusement, ce ne fut nullement ce qui arriva.
Chaz n’avait qu’un seul désir, lui enlever son petit short et s’en aller au septième ciel avec elle. Cependant, être à deux doigts de la déshabiller provoqua chez lui un électrochoc qui stoppa tout. En très peu de temps, le pauvre jeune homme se dégage d’elle avant de se mettre sur le bord du lit. Chaz se détestait encore plus qu’avant. Il ne pouvait pas supporter d’avoir été à deux doigts de faire grand mal à la femme de sa vie. Oui, dans son esprit, il avait profité de son état d’esprit peu conventionnel. Elle voulait de la drogue et coucher avec quelqu’un pouvait bien être un moyen d’enlever cet état de manque. Du moins, c’est ce qui était passé dans la tête du jeune homme car il ne pouvait pas voir les choses d’une autre manière. Il ne savait pas à quel point il se trompait et son monde n’était pus que regret et colère. Cela se remarqua avec la force avec laquelle il envoya son poing dans le mur. Plus rien ne comptait à part enlever cette souffrance car oui, son cœur était en mille morceaux. Coucher avec la belle est ce qu’il désirait le plus au monde et savoir que cela ne se réaliserait pas l’énervait tout en le rassurant. En effet, il était impossible pour lui d’empêcher son cœur ou son esprit de parler. D’un côté, il y avait ce qu’il devait faire et de l’autre ce dont il avait plus qu’envie. Chaz ne voulait qu’écouter sa tête mais son cœur était bien trop gros pour qu’il se contente d’agir de la sorte. Rapidement, il était de sortit de la chambre sans un mot. Qu’est ce qu’il pouvait dire ? Qu’il était désolé ? Cela ne servirait à rien. De toute manière, il serait toujours un pauvre con amoureux d’une demoiselle qu’il ne méritait pas. A peine sortit, il s’était mis tout contre un mur et avait laissé éclater sa colère. Non, ce n’était pas très bon à voir mais il s’en moquait totalement. Il devait se calme et le meilleur moyen pour un homme comme lui s’était d’exploser les murs de la demeure. Il savait que ce n’était nullement chez lui mais à cet instant, cela n’avait pas de réelle importance, tout ce qui comptait c’est qu’il oublie à quel point son cœur lui faisait mal. Malheureusement, cela ne marchait pas. Il avait toujours aussi mal mais au moins, il était seul et incapable de faire du mal à sa petite princesse. Dans tout ce chaos, c’était la seule et unique chose qui le rassurait.
La suite des évènements n’était nullement ce qu’il avait prévu. Pour lui, si la belle avait dans l’idée de sortir de sa chambre, ce serait uniquement pour s’en aller de chez elle en attendant qu’il parte. Bizarrement, ce n’est pas ce qu’elle fit du tout. La belle décida de venir s’asseoir dans ce couloir mais il ne le remarqua même pas. Il était bien trop pris dans ses pensées et ce ne fut qu’à l’entente des paroles de sa douce qu’il remarqua ce qui n’allait pas. Le jeune homme refusait de lever les yeux pour elle. Il voulait qu’elle parte ou plutôt le contraire. Tout était embrouillé mais dans ses pensées claires, il savait pertinemment une seule et unique chose : il ne serait jamais assez bien pour elle. Chaz n’était pas l’homme de sa vie et il ne le serait jamais. Il était et resterait, à jamais, son meilleur ami. Cependant, ce rôle lui brisait de plus en plus son pauvre petit cœur. Qu’est ce qui le sortit de cet état de pensée ? Tout simplement les mots de la belle. Vu l’état dans lequel il était, se comporter normalement, ce n’était point possible. Le jeune homme tapa encore une fois son poing dans le mur, jusqu’à saigner car il ne pouvait agir autrement avant de crier haut et fort ce qu’il pensait. Il en avait jusqu’au-dessus de la tête qu’il s’excuse à tout bout de champ alors que c’était lui qui faisait de sa vie un véritable enfer. Le photographe ne pouvait point comprendre ce qui la poussait à s’excuser de tous les maux de la terre alors que c’était de sa faute à lui. Bien entendu, elle n’arrivait nullement à le comprendre et il se demandait même si un jour elle acceptait son point de vue. Pour le moment, cela semblait mal partit mais le jeune homme était incapable de s’arrêter. Il continuait à en dire toujours plus tout en s’énervant comme si c’était tout ce dont il était capable. La belle pleurait mais même ses larmes n’arrivaient pas à le calmer alors il criait ce qu’il avait au fond du cœur même si cela lui faisait incroyablement mal. Il lui montrait à quel point il était affreux et tout ce qu’il faisait pour rendre la vie de la belle impossible. Pour lui, il n’y avait pas d’autres façons de voir les choses. Si elle était malheureuse c’est parce qu’il se trouvait près d’elle et cela ne changeait jamais à moins qu’il ne décide enfin de s’en aller mais ça ne serait pas pour maintenant. Le jeune homme n’avait toujours pas réussit à lever son regard sur celui de la belle et il se contentait donc de crier et surtout d’écraser ses poings dans le mur comme si c’était son seul remède à la douleur. Tout était bien trop compliqué et il n’allait pas changer qui il était. Le photographe termina sa complainte par le viol. Pour lui, il avait violé la demoiselle une première fois lorsqu’ils avaient couché ensemble à New York et il s’apprêtait à faire de même aujourd’hui. Il n’était qu’un connard, un homme qui ne mérite que de se mettre une balle dans la tête pour arrêter de faire souffrir les autres.
Ses yeux étaient toujours dirigés vers le sol et ses poings vers le mur mais il en avait finit de crier. Est-ce qu’elle allait s’en aller ? C’est ce qu’il espérait du plus profond de son tendre cœur. Si elle le quittait, elle serait bien mieux et lui irait mourir au fond du trou mais ce n’était pas vraiment lui qui l’inquiétait mais sa belle demoiselle. Pour elle, il était prêt à tout et n’importe quoi et il venait de le prouver une fois de plus. La seule chose à laquelle le jeune homme ne s’attendait point, c’est aux réponses que la belle allait lui donner à ses mots. « Arrêtes Chaz ! Tu ne sais pas, tu ne sais rien. Je ne veux pas que tu sortes de ma vie ! Je te l’interdis tu m’entends ? J’ai besoin de toi et du bien que tu me fais ! Non tu ne me fais pas de mal, ôtes-toi ses idées de la tête une bonne fois pour toute ! » Bam ! Elle essayait de le faire changer mais c’était peine perdue, il savait pertinemment que ce n’était pas possible et qu’il était celui qu’il disait. Il n’était qu’un connard et la demoiselle était trop en manque pour comprendre qu’il avait raison mais il savait que c’était le cas. Il ne voulait pas sortir de sa vie mais il devait agir de la sorte, pour elle, pour la protéger et surtout pour la voir sourire à nouveau. Pour montrer son désaccord, il leva les épaules avant d’enfoncer son poing dans le mur. Il voulut parler mais la belle l’en empêcha allant beaucoup plus vite que lui. « Me violer ? Mais c’est quoi cette connerie ? Cette nuit j’en avais vraiment envie ! Tu n’imagines même pas quel point ! Alors tais-toi, tais-toi, tais-toi ! » BIM ! Chaz Blueberry venait de quitter la tête. Heureusement que la belle ne pouvait pas voir la tête qu’il faisait à cet instant. Cette idée de viol était ancrée en lui et même si elle disait le contraire, il ne pouvait pas s’empêcher de voir les choses de cette manière. En même temps, si elle disait qu’elle avait envie de cette nuit, il pouvait tout de même la croire mais jusqu’à quel point ? Il lui était impossible de comprendre alors il se tenait la tête tout en poussant des cris de rage avant d’envoyer ses poings dans le mur. Il était incapable de voir à quel point sa belle allait mal, s’était beaucoup trop dur surtout maintenant. Le jeune homme décida qu’il était temps de parler. « PUTAIN LUCY. T’AS VU DANS QUEL ETAT JE T’AI MIS ! La prochaine fois, je t’enverrais à l’hôpital ou même pire. SI TU RESTES PRES DE MOI, TU VAS CREVER ET JE NE VEUX PAS ETRE RESPONSABLE DE TA MORT ! » Bam il tapa le sol le plus fortement possible sans même accorder un regard à sa belle lucy. « NON JE NE ME TAIRAIS PAS PARCE QUE J’AI RAISON ET QUE TU AS TORD ! TU NE COMPRENDS PAS LES CHOSES DE LA BONNE FAÇON. »[/color][/b] Il avait dit tout ce qu’il avait sur le cœur sans pour autant revenir sur le viol. Le jeune homme ne savait pas comment répondre à cette partie de phrase qui le perturbait toujours, il préférait donc la passer pour le moment.
Il venait de parler et s’attendait déjà à entendre la belle reprendre la parole ce qui ne tarda nullement. « Non je ne cesserais pas de m’excuser. Tu ne te rends pas compte ? De tout ce que je te fais subir. Regarde dans quel état tu es à cause de moi, dans quelle colère tu rentres à cause de moi et pire encore ce que tu imagines à cause de moi. » Il commençait à en avoir marre qu’elle le contredise tout le temps surtout pour dire des âneries de la sorte. Elle ne comprenait pas que la seule et unique cause à son état et bien s’était elle. La demoiselle devait voir les choses de sa façon si elle voulait avoir raison et non tord. Il avait toujours été violent. Ce n’était pas de sa faute s’il était incapable de se comporter comme une personne normale. Il était ainsi et ne changerait, malheureusement, jamais. Chaz s’apprêtait à lui montrer sa façon de penser quand elle reprit immédiatement la parole. « Tu ne m’as pas violé. La nuit que nous avons passé tous les deux n’a rien à voir avec mon départ. Mon père… enfin… je voulais pas avoir à affronter ton regard, je ne voulais pas me retourner parce que si je ne partais pas tout de suite je savais que j’allais trouvé une raison de rester à New York. Or, je n’avais pas le droit d’être aussi égoïste et ne penser qu’à mon bonheur, je devais dire un dernier au revoir à l’homme qui m’a tout donné et que je n’ai pas vu durant quatre ans, la faute à mon égoïsme sans limite. Pour lui je devais retourner dans ma ville natale, celle où j’ai grandi, lieu de toutes mes souffrances. Je savais que je serais incapable de retourner sur New York. Tu ne m’as pas violé. Je suis partie pour des tas de raisons que j’ignore si tu es en mesure de comprendre mais, tu n’es dans aucune de ses raisons. Désolé de te décevoir, tu n’es pas celui qui me fait fuir. » Il venait de mourir face aux paroles de la bonne. Elle lui disait tellement de choses qu’il ne comprenait plus vraiment ce qui se passait. Il était totalement perdu et se demandait qu’est ce qui se passait. Comment tout pouvait-être si compliqué entre eux ? Le jeune homme se détestait encore plus de tout cela et il décida de répondre à ce qu’elle venait de dire. « Je n’aime pas que tu dises que tu es désolé quand il n’y a aucune raison de l’être. Je me suis toujours comporter comme un connard et ça ne changera jamais. Ce n’est pas toi qui me met dans un tel état ! C’est moi ! Tout simplement moi ! » Il avait crié un peu moins fort mais cela ne changeait rien à la colère qui avait prit possession de son âme. Le jeune homme n’avait plus envie de s’énerver du moins pour le moment. « Je serais venu si tu me l’avais demandé. Je suis ton meilleur ami mais tu ne me dis rien de toi ! » Il s’arrêta à cette simple phrase, sa tête lui faisait bien trop mal pour qu’il arrive à un discours qui soit cohérent.
Après un long silence, la belle lui avait avoué qu’elle avait adoré leur nuit et cela changea tout ce qui s’était passé avant. Chaz leva les yeux vers elle et ce fut comme si tout avait changé. Sa colère ne l’aveuglait plus et il voyait l’état dans lequel se trouvait sa belle, surtout le manque de tissus. Cela lui fit avoir des yeux ronds. Babe était à moitié nue devant lui et tout changea à nouveau. Le photographe s’approcha d’elle prêt à tout lui dire et surtout à lui montrer ce qu’il avait dans le cœur. Le beau jeune homme était envoûté par ce corps, par ses formes par tout ce qui faisait qu’elle était, elle et qu’il l’aimait autant. Tout à coup, il l’embrassa avant de la poser au sol. Il voulait sentir son corps tout contre le sien et se laisser aller à ce qui lui dévorait tellement l’âme. Tout ce qu’il désirait c’était lui montrer son amour. Le baiser qu’il lui donnait était plus qu’étrange. Ce n’était pas une communication mais une envie de montrer ce qu’il avait à l’intérieur de lui. Il était vivant parce qu’il l’embrassait et mort parce qu’il ne ressentait que ce qu’il essayait de faire passer. Le photographe s’y prenait mal mais il s’en moquait. Il ne sentit même pas que la belle avait posé ses mains sur ses reins. Tout ce qu’il savait c’est qu’il touchait ses fesses et que sa bouche descendait le long du corps de la belle. Il avait embrasser le dessus ses seins et ce fut là qu’il remarqua ce qu’il faisait. Le jeune homme en avait marre d’être incapable de se contenir de la sorte mais il ne pouvait s’empêcher de l’aimer. Il releva son corps et celui de la belle demoiselle avant de lui enfiler son t-shirt qu’elle tenait dans sa main droite. Il ne pouvait la laisser aussi peu habiller surtout s’il voulait lui parler. Se tenant toujours proche d’elle, il ne la touchait plus sachant que sentir sa si belle peau lui donnait encore plus envie de céder à cette tentation insoutenable. Le jeune homme ne voulait qu’elle et devant son état, il cédait peu à peu. Sa bouche s’ouvrit et pour la première fois il lui avoua qu’il avait adorer cette nuit avec elle. Ce n’était qu’un début mais pour lui, c’était un immense pas en avant et la belle le comprendrait sans doute. Il la regardait et le sourire qui apparut sur ses lèvres lui faisait plaisir tout en lui faisant regrette ses paroles. Non, il ne pouvait pas lui laisser d’espoir et ce qu’il fit par la suite.
Pour la première fois de sa vie, il parlait à la belle, de tous ses sentiments qu’il avait au fond du cœur. Le calme qui essayait d’adopter ne fut malheureusement que de courte durée. Le jeune homme était incapable de rester calme alors qu’il parlait de la rage qu’il avait au fond du cœur. Il lui avoua que s’aimer ne marcherait pas parce que déjà en tant qu’amis, ils se détruisant avant de l’envoyer contre le mur et son poing aussi. Il était dans un état de colère plus qu’intense mais elle ne bougeait pas un seul cil comme si rien de ce qu’il faisait ne l’effrayait et il n’y comprenait rien. Ce fut à ce moment qu’il lui ouvrit totalement son cœur. Il continua son discours parlant de tout ce qu’il avait envie de lui faire sans pour autant prononcer les mots je t’aime qu’il ne pouvait pas sortir. La belle paraissait surprise parce qu’il venait de sortir. Venait-elle enfin de comprendre qu’il était une mauvaise personne et qu’elle le laisserait en paix ? Il ne le pensait pas mais il espérait. Une chose était sur c’est que son cœur avait parler et que cela faisait mal. Non, il ne pouvait l’aimer parce qu’il ne supporterait pas d’être un modèle réduit de son père et pour se faire, il ne devait pas céder. Il essayait d’être le plus clair possible et surtout de ne laisser aucun espoir à un quelconque amour entre eux. De toute manière la belle ne l’aimait pas de cette manière et cela réglait le problème d’une certaine manière c’est du moins ce qu’il pensait. Son poing s’enfonça une nouvelle fois dans le mur ce qui déclencha une réponse de la part de la belle demoiselle. « Parce qu’on ne se détruit pas déjà ? Regarde toi ! Regarde ton poing ! Regarde ta colère, l’alcool, la cigarette et toutes ces pouffiasses qui passent dans ton lit ! Tu peux me frapper si je t’énerve pour moi ça ne fera aucune différence ! Regarde toi et regarde moi aussi ! Je me détruit tout autant ! La drogue, oui d’accord j’ai résisté aujourd’hui mais, je sais très bien que je replongerais. Regarde mes os ! Je suis immonde ! Un squelette Chaz ! On passe notre vie à se détruire. S‘il te plaît pour une fois, admet au moins ça, on se détruit, quoi qu'on fasse. » Il ne l’avait pas quitter des yeux tout en sachant que d’une certaine manière, elle avait tout à fait raison mais comment l’admettre. Il était incapable de lui dire qu’il se détruisait parce qu’il l’aimait tellement. C’était trop compliqué, toute son existence était un carnage dont il ne pourrait jamais se relever. Il envoya son poing une nouvelle fois dans le mur et puis un autre se rapprochant de plus en plus du visage de la belle jusqu’à poser avec un peu de force son poing sur sa joue. Il ne savait plus réfléchir, sa tête lui faisait mal et son cœur était une plaie béante. « Je…Tu…Raison… » Il reprit son souffle, la regarda droit dan les yeux et transforma ses poings en deux mains tenant doucement le visage de la belle demoiselle. « Je t’empêcherais de te détruire même si je dois crever pour y arriver. » Il marqua une nouvelle pause avant de joindre ses mains au siennes et d’embrasser son front. « Tu es loin d’être immonde à mes yeux, tu es ma Babe mais je ne peux pas changer cette manière de me détruire. » Il marqua une pause avant de s’éloigner et de crier de rage. « TU NE PEUX PAS COMPRENDRE QUE J’EN PEUX PLUS DE MON PUTAIN DE CŒUR ET QUE ME DETRUIRE C’EST LA SEULE CHOSE QUI L’EMPECHE DE ME TUER TOTALEMENT ! » C’était une manière plus que personnelle de lui dire qu’il l’aimait tellement qu’il ne pouvait s’empêcher de crever de douleur.
La belle n’avait, toutefois pas, déployée ses dernières armes. Il revint plus près d’elle et cala ses yeux dans son regard pour ne plus le lâcher. « Ça fait quatre ans qu’on se refuse ce qu’on veut tout le deux ! » Ses yeux se firent interrogateurs. Est-ce qu’elle ressentait vraiment la même chose que lui à son égard ? « Tu veux dire que … » Il était incapable d’en dire plus mais il était totalement perdu. Chaz avait passé quatre ans à se dire qu’elle ne l’aimerait jamais alors voir les choses différemment c’était presque mission impossible pour lui. « Mais qu’est-ce que je m’en fou de mon innocence et de ma jeunesse putain ! De toute façon jour après jour je m’applique à tout foutre en l’air ! Tu peux crever pour me voir au bras d’un mec et je ne te parle même pas du sexe féminin. Je n’ai jamais eu de petit copain, ni de petite copine et ça ne changera jamais. T’es un mec bien Chaz ! T’es mon mec bien et j’men contrefous que tu puisses penser le contraire ! T’es indispensable à ma vie ! T’es celui … enfin, je … » Son cœur battait tellement vite qu’il était à deux doigts de s’évanouir. Non, ce n’était pas possible, elle ne pouvait pas voir les choses de cette manière. « T’es celui qu’il me faut ! Je ne veux que TOI ! » Sans attendre, il prit son visage entre ses mais et l’embrassa comme jamais il ne l’avait embrassé auparavant avant de s’éloigner le plus loin possible d’elle. Il n’allait pas crier cette fois-ci mais il allait exposer tout ce qu’il avait sur le cœur. « Je m’en fous pas moi ! On ne doit pas changer ce qu’il y a entre nous, aller plus loin que des amis. Cela ne nous apportera rien de bien et je ne veux pas de cela pour toi. Je ne serais jamais assez bien pour toi et puis je peux pas. Tu comprends. Je peux pas sortir avec une demoiselle qui qu’en j’avais 18 ans venait de souffler ses 12 bougies. Je veux pas lui ressembler Babe et je peux pas t’embrasser. » Il marqua une pause tout en laissant couler ses larmes de rages, qu’est ce qu’il l’aimait bordel. « Je ne pourrais jamais a… Tu es la seule qui fait battre… » Il ne prononça pas de mots mais mis sa main sur son cœur pour lui montrer de quoi il parlait. « Mais, je ne veux pas de ça entre nous ! Je ne dois pas te vole ta jeunesse et si tu tiens à moi, ne te détruit plus. Vit ta vie et aime quelqu’un de bien. Je ne serais jamais cette personne pour toi. » Il se déchirait le cœur à parler de la sorte mais qu’est ce qu’il pouvait lui dire d’autre. Oui, il l’aimait mais il ne serait jamais l’homme de sa vie et cela ne changerait jamais.
Le jeune homme était à bout de force et sans doute que le sang qu’il était en train de perdre ne l’aidait pas à rester concentrer mais il s’en moquait. « Laisse-moi te soigner, Chaz je t’en supplie. » Avant même de lui répondre, il lui fit un grand nom de la tête. Il se laissait un peu attendrir par ses yeux de cocker mais agir d’une autre manière, ça ne serait pas lui. « Je vais bien, ne t’inquiète pas. Ils en ont vu d’autres. » Il marqua une pause, la regardant et ayant de plus en plus envie de l’embrasser, de la chérir mais non, cela ne se passerait jamais. « Tu devrais te reposer, tu as une mine affreuse. » C’était un ordre indirect. Il voulait l’éloigner de lui pour résister à cette intenable tentation mais c’était peine perdue.
Sujet: Re: Et tu me manques, chaque seconde, de chaque minute, de chaque jour... (Chaz) Jeu 31 Mar - 22:39
Il frappait le mur encore et encore il ne cessait de s’énerver et il ne semblait pas vouloir comprendre qu’il détruisait la jolie blonde plus que jamais. Le voir souffrir ainsi la rendait folle, elle se sentait impuissante et elle n’avait jamais eu aussi envie de ce foutre en l’air. Quel était l’intérêt d’être vivante si elle ne pouvait pas sauver celui qu’elle aimait ? Elle n’en pouvait plus de le voir culpabiliser pour des choses qui n’étaient pas de sa faute. Elle détestait le fait qu'il aille mal à cause d’elle. Parce que c’était le cas, elle le savait, que tout était de sa faute. Oui mais, voilà, elle était parti de sa vie en quittant New York et maintenant qu’il la retrouvait dans quel état était-il ? Pire que d’habitude. C’était comme-ci ce qui aurait dû le sauver l’avait plongé dans le douleur, la haine, la rage, la colère, l’alcool, la violence, l’autodestruction, la souffrance. C’était comme-ci elle l’avait tué alors qu’elle avait seulement voulu lui permettre de revivre, à lui. Alors, oui, en l’entendant débiter toutes ces conneries, hurler des sottises elle avait envie de se boucher les oreilles et de ne plus rien entendre. Elle ne voulait pas écouter de telles absurdités. Son cœur se suicidait à chaque mot qu’il prononçait. Oh non, il n’avait pas conscience du mal qu’il faisait à la folie par ses mots, ils volaient tous plus haut l’un que l’autre provoquant une douloureuse blessure dans la poitrine de Lucy. Pourtant, elle l’avait écouté jusqu’au bout, sans l’interrompre, se contentant encore une fois de pleurer parce que c’était le seul échappatoire qu’elle avait, son seul moyen de crier sa douleur et même si cela ne changeait rien, la demoiselle ne pouvait pas faire autre chose. Alors, quand il eut enfin fini de détruire la douce par la force de ses mots, elle pu enfin lui répondre. La douce enfant criait encore et encore, elle voulait qu’il comprenne, qu’il remarque combien elle était blessée, combien il l’avait détruit mais, visiblement, Chaz n’était pas en mesure de comprendre ça. Du moins, pas comme elle le vivait, il ne comprenait que sa façon à lui de voir les choses et il refusait catégoriquement d’envisager qu’il avait tord.
Son tendre amour leva les épaules avant de frapper à nouveau dans le mur. Lucy s’énerva davantage, ne lui laissant nullement le temps de parler malgré son souffle court, la belle voulait lui dire tout ce qu’il devait savoir même s’il ne voyait rien comme elle. La blondinette voulait revenir sur un sujet qu’il l’avait anéanti. Il pensait l’avoir violer et là Lucy se sentait insulter, trahie, souillée, elle se sentait insultée. Elle était dépitée et devenait complètement folle. Serait-elle capable de recoucher avec lui après un tel aveu ? Non. Même si elle avait toujours envie de lui, elle n’en serait pas capable parce qu’elle fondrait en larmes en imaginant qu’il ne croyait pas une seule seconde en ce qu’elle ressentait, ce qu’il lui faisait vivre. Lucy laissa les larmes rouler les long de ses joues alors que Chaz lui tournait toujours le dos. « PUTAIN LUCY. T’AS VU DANS QUEL ETAT JE T’AI MIS ! La prochaine fois, je t’enverrais à l’hôpital ou même pire. SI TU RESTES PRES DE MOI, TU VAS CREVER ET JE NE VEUX PAS ETRE RESPONSABLE DE TA MORT ! » Mais, il en était encore là ? Il n’avait pas compris qu’elle n’en avait rien à foutre ? Qu’il soit là ou pas, elle était capable de s’envoyer à l’hôpital. S’il s’en voulait tant et bien sans lui, elle lui prouverait qu’elle connaissait les chemins de l’hôpital. Et tant qu’on y est, elle pouvait se faire violer et tabasser comme ça il comprendrait peut-être que son malheur ce n’était pas lui. Il entendrait peut-être que son bonheur, en revanche ce n’était que lui et uniquement lui. Mais, même avec tout ça il serait encore capable de croire le contraire. La blondinette n’en pouvait plus et s’il tapait le sol sans même lui offrir un regard, elle, eh bien elle pleurait et ses petits poings cognaient le sol encore et encore. « NON JE NE ME TAIRAIS PAS PARCE QUE J’AI RAISON ET QUE TU AS TORD ! TU NE COMPRENDS PAS LES CHOSES DE LA BONNE FAÇON. » Mais oui ! Bien sûr ! Pourquoi n’y avait-elle pas pensé plus tôt ? Monsieur avait toujours raison et elle, ce qu’elle pensait c’était toujours dans le mauvais sens ! Il comprenait pas qu’il ne s’agissait pas là de façon de penser mais, de ce qu’elle ressentait bordel de merde ! Elle l’aimait et il était sa seule raison d’être heureuse, qu’il le désire ou non le résultat était le même. Elle l’aimait et il était l’homme de sa vie pourquoi était-il incapable d’entendre raison ? Pourquoi levait-il toujours le ton sur elle avec se désir de la détruire pour lui faire croire des choses qui était inacceptable pour son cerveau ? Pour son cœur ? Ô mais pourquoi fallait-il que tout aille toujours de travers même avec les personnes qu’elle aimait ? Elle n’était décidément qu’une moins que rien. « Ouais, c’est ça, la drogue a dû rendre mon cerveau défaillant » elle avait parlé si bas qu’elle ne savait pas s’il avait entendu et elle n’avait que faire. De toute façon il l’avait chercher, à toujours vouloir avoir raison, à force de lui dire qu’elle ne pensait pas comme il faut et bien, elle lui avait dit ce qu’il avait voulu entendre. Elle avait le cerveau défaillant par conséquent il avait raison. Whaou, quelle victoire !
Puis, dans un murmure de dégoût pour elle-même, elle reprit la parole, s’inculpant de tous les maux qu’elle provoquait chez Chaz, elle se foutait bien de ce que lui pouvait détruire en elle ce qu’elle voyait surtout c’était le mal qu’elle lui faisait même s’il niait en bloc. Elle n’avait pas envie d’entendre sa réponse, de l’entendre encore et toujours la contredire même quand elle avait raison alors, elle reprit aussitôt la parole. La belle enfant se lança dans un monologue explicatif pour tenter tant bien mal de lui faire comprendre qu’il n’était pas le cause de son malheur, qu’elle n’était pas parti par sa faute. Elle avait beau mettre tout son cœur dans les explications, elle avait cette infâme sensation au fond d’elle qu’il n’accepterait jamais de la comprendre. Ô oui, ça la faisait terriblement souffrir mais, ce n’était rien comparé à tout ce qu’elle lui faisait subir, alors, elle encaissait, peu importe si tout la détruisait. Ce n’était qu’une question d’habitude. La blondinette se remettait à pleurer, sans attendre une réponse de Chaz, elle n’en avait pas besoin, elle voulait simplement qu’il la comprenne mais, lui avait décidé de reprendre la parole. « Je n’aime pas que tu dises que tu es désolé quand il n’y a aucune raison de l’être. Je me suis toujours comporter comme un connard et ça ne changera jamais. Ce n’est pas toi qui me met dans un tel état ! C’est moi ! Tout simplement moi ! » Elle pleura davantage, non il n’avait pas compris. Il ne voulait pas comprendre, il était bien trop entêté. Elle savait que beaucoup de dégât dans la vie du beau brun était de sa faute. Si elle n’avait pas était présente il aurait connu le bonheur, elle détruisait sa vie, elle le savait. Il n’y avait qu’à l’entendre parler pour comprendre, quand il disait qu’il l’avait violer, ça voulait tout dire. Il couchait avec un tas de fille et il n’avait pas le sensation de les violer mais, quand il s’agissait de Lucy, rien n’était jamais normal. Avec elle, il souffrait en permanence, avec les autres il était heureux. Mais, le pire dans tout ça c’est qu’il ne comprenait pas que quoiqu’il fasse, il ne serait jamais un connard pour elle. Bondie s’apprêtait à lui répondre malgré les larmes, elle voulait ouvrir la bouche mais, il le fit avant elle. « Je serais venu si tu me l’avais demandé. Je suis ton meilleur ami mais tu ne me dis rien de toi ! » Là c’était vache ! C’était méchant, mesquin, petit, horripilant. Elle avait le souffle court la colère reprenait possession de son âme mais, elle ne lui disait rien, elle lui balancerait sa réponse à la gueule au moment où il s’y attendrait le moins, au moment où il serait en mesure de comprendre tout le mal que ça lui faisait. Il fallait qu’il comprenne que parfois, il devait mesurer ses paroles.
Le silence prit alors possession de la pièce, plongeant les deux jeunes dans leur malheur respectif avant que Lucy ne brise ce fameux silence, avouant à Chaz qu’elle avait adoré la nuit passé avec lui. Même s’il ne la croyait pas, c’était dit. Il daigna enfin à lever les yeux sur elle, à la regarder, à accepter de rencontrer son état pitoyable. Il pouvait aussi voir qu’elle n’était que peu vêtue mais, ça pour la blondinette c’était sans importance. Il se dirigea vers elle et là tout changea. Les deux jeunes se retrouvaient alors dans un baiser étrange. Ils étaient à nouveau livrés à leur désir l’un pour l’autre. Mais, une nouvelle fois, tout s’arrêta bien trop tôt au yeux de la belle qui était pourtant persuadée, avant ce baiser, de lui résister tant elle était anéantie par ses paroles, prononcées peu de temps auparavant. Le jeune homme enfila alors son t-shirt à la jeune blonde qui afficha une mine plus que triste, elle était désemparée. Pourtant, un sourire timide pointa le bout de son nez quand Chaz lui avoua, que lui aussi, il avait aimé cette nuit avec lui, à New York. Néanmoins, le jeune homme brisa très rapidement tout le plaisir que Lucy avait pu éprouver. Il reprit la parole, comme s’il voulait à nouveau la tuer à coup de mots assassins avant de la relever et de l’envoyer contre le mur, tout comme son poing, qu’il fracassa, non loin de son visage. Ce geste ne fit même frissonner la belle enfant qui se sentait déjà morte intérieurement. Rien ne lui faisait peur, certainement pas sa colère. Elle avait le même sentiment que peu de temps après son arrivé, il pouvait frapper, elle s’en foutait. Il ouvrit alors la bouche offrant à la belle un tas de paroles qu’elle n’aurait jamais espéré entendre. Il remplissait son cœur de joie tout en le broyant. Elle n’en pouvait plus, il la rendait dingue et tout ce qu’elle pouvait faire c’était se plonger dans ses magnifique pupilles. Même quand il se décida à se taire, elle n’osait pas reprendre la parole, trop surprise par tout ce qu’elle venait d’entendre, trop surprise du fait qu’il lui ait livré son cœur. Cependant, son poing dans le mur réveilla la parole de la douce, s’était reparti pour un tour. Elle voulait lui faire admettre que se refuser d’être heureux sous prétexte qu’ils allaient se détruire ne rimer à rien. Ils passaient leur temps à se détruire, ils n’étaient bons qu’à ça. Évidemment, elle s’attendait à ce qu’il la contredise, encore et toujours.
La réponse de la douce provoqua l’énervement de son photographe et comme d’habitude il enfonça son poing dans le mur, encore plus près du visage de la belle Lucy mais, cette fois il alla jusqu’à poser, avec un peu de force, son poing sur le visage de la belle qui ne bougeait pas, elle restait plantée dans son regard. « Je…Tu…Raison… » Elle écarquilla les yeux, il venait d’admettre qu’elle avait raison ? Était-ce possible ? Elle devait halluciner. Elle n’osait pas dire un mot, elle restait bouche bée, c’était comme si l’impossible venait de se produire. Reprenant son souffle, le bel apollon transforma ses poings en deux mains douces et bien trop agréables pour Lucy, capturant son visage. « Je t’empêcherais de te détruire même si je dois crever pour y arriver. » Elle laissa une larme rouler le long de sa joue, il ne pourrait jamais l’en empêcher, parce que pour cela, il devait cesser de se détruire lui-même et il en était incapable. Après une légère pause, il lia ses mains à celle de la blondinette avant d’embrasser son front. La belle poupée ferma les yeux, les larmes coulant sur ses joues malgré tout. « Tu es loin d’être immonde à mes yeux, tu es ma Babe mais je ne peux pas changer cette manière de me détruire. » Elle avait toujours les yeux fermés les larmes coulant le long de ses joues, lui peut-être qu’il ne pouvait pas mais, elle pouvait le faire pour lui. Elle pouvait se battre pour lui. « Laisse-moi la changer pour toi alors, je t’en supplie, je déteste te voir te détruire. Laisse-moi t’empêcher de te détruire. » Tout ceci n’était qu’un murmure, il voulait bien faire la même chose pour elle, alors, pourquoi elle n’aurait pas le droit d’essayer. De lui prouver qu’il avait le droit au bonheur, plus que quiconque.
Il s’éloigna soudainement de la poupée blonde la laissa dans son chagrin, dans ses larmes et surtout dans la douleur. « TU NE PEUX PAS COMPRENDRE QUE J’EN PEUX PLUS DE MON PUTAIN DE CŒUR ET QUE ME DETRUIRE C’EST LA SEULE CHOSE QUI L’EMPECHE DE ME TUER TOTALEMENT ! » Il ne pouvait pas se calmer un peu ? Il la tuait à chaque fois qu’il criait ainsi sans qu’elle ne comprenne pourquoi. De plus, elle n’était pas d’accord, il pouvait aussi accepter le bonheur, tout faire pour être heureux et vivre au lieu de survivre, si seulement il pouvait comprendre. Jamais ils ne seraient sur la même longueur d’onde. La belle ne répondit rien à cela, elle attendait simplement qu’il revienne près d’elle. Il plongea ses belles pupilles dans les yeux épuisée et humides de Lucy qui visiblement était au bout du rouleau. Blondie lui avoua alors que ça faisait quatre putain d’année qu’ils s’entêtaient à se refuser ce pourquoi ils étaient faits, être ensemble, s’aimer. Son apollon fut évidemment surpris de cette révélation mais, il était aveugle ou quoi ? Ça crevait les yeux, qu’elle ne vivait que pour lui. Il ne pouvait pas avoir rien vu, il n’avait pas voulu voir, c’est tout. « Tu veux dire que … » Oui ! Elle voulait dire qu’elle l’aimait bordel ! Pourquoi c’était si dur à dire ? Après quatre ans, qu’elle l’aimait plus que jamais, plus que tout, plus que quiconque, plus que sa vie, plus qu’elle-même que tout ce qui pouvait exister et ce qui n’existait pas réuni elle l’aimait bien au-delà de tout ce qui était possible. Oui ! Elle voulait dire ça. Mais, au lieu de lui hurler un "je t’aime", elle lui avoua que sa vie sans lui ne l’intéressait pas, qu’il était tout pour elle et qu’il était vraiment un mec bien à ses yeux. Elle voulait lui faire comprendre à sa manière qu’elle l’aimait sans avoir à prononcer les trois mots en question. En attendant la belle dire qu’elle ne voulait que lui, le beau photographe d’embrasser Lucy comme jamais, la douce ne pût que lui rendre son baiser, parce qu’elle était incapable de lui résister. Comme d’habitude, après un acte si tendre il l’éloignait d’elle, la laissant seule avec sa peine et cette idée qu’elle faisait tout de travers. « Je m’en fous pas moi ! On ne doit pas changer ce qu’il y a entre nous, aller plus loin que des amis. Cela ne nous apportera rien de bien et je ne veux pas de cela pour toi. Je ne serais jamais assez bien pour toi et puis je peux pas. Tu comprends. Je peux pas sortir avec une demoiselle qui qu’en j’avais 18 ans venait de souffler ses 12 bougies. Je veux pas lui ressembler Babe et je peux pas t’embrasser. ». Pour une fois, il ne criait pas mais, elle était bien trop énervée pour ne pas crier, alors, elle profitait de la pause qu’il marquait pour lui répondre. « Comment tu peux savoir que ça ne nous apporterait rien de bon ? Tant qu’on a pas essayer, on ne peut pas savoir ! Pas assez bien pour moi ? Tu plaisantes là ! Et puis, franchement, si c’est la différence d’âge qui te fait penser une telle connerie et bien sache que moi j’en ai rien à foutre ! On pourrait avoir quarante ans de différence que ça ne changerait rien parce que je t’aime ! Tu oses me dire que je ne te dis rien mais, toi ! Qu’est-ce que tu me dis hein ? À qui te ne veux pas ressembler ? Dis-moi qui t’as détruis à ce point à part moi Chaz ! » La douce se laissa tomber le long du mur, avait-elle réaliser que dans sa colère elle lui avait avoué qu’elle l’aimait, d’amour ? Oui mais, elle n’avait pas relevé, c’était sorti naturellement et de toute façon Chaz n’y croirait pas alors, elle s’en foutait d’avoir osé le dire, ce putain de " je t’aime" à la con qui lui détruisait le cœur. Elle lui avait aussi renvoyer la balle, quand au fait qu’elle ne lui disait rien, elle voulait lui faire comprendre qu’il n’en disait pas plus et que cette réplique l’avait assassiner mais, évidemment, elle n’était pas sûre qu’il le comprenne vraiment. Elle était au bout du bout, elle allait définitivement toucher le fond et les larmes coulaient sans arrêt. Néanmoins, elle gardait ses petits yeux sur lui, bien que sa vision soit floue. « Je ne pourrais jamais a… Tu es la seule qui fait battre… » Les mots ne sortant pas, il lui indiqua le cœur et celui de la blondinette cessa de battre un instant. Comment pouvait-il dire ça tout en lui avouant que c’était impossible entre eux ? Que voulait-il vraiment , Elle ne comprenait plus, elle était perdue. « Mais, je ne veux pas de ça entre nous ! Je ne dois pas te voler ta jeunesse et si tu tiens à moi, ne te détruit plus. Vit ta vie et aime quelqu’un de bien. Je ne serais jamais cette personne pour toi. » Et voilà qu’il recommençait, il voulait qu’elle perde la tête ou quoi ? Il voulait crever son cœur bordel ! Elle souffrait comme jamais et elle s’étonnait à devenir vraiment colérique son poing frappant le sol, assez violemment pour une jeune femme comme Lucy. « Je ne peux pas ! Tu entends ça, je ne peux pas ! Je suis comme toi, j’ai besoin de me détruire et oui je tiens à toi mais, tu veux que je te dise ? Rien ne me détruit plus que le fait de te voir souffrir ! Alors, comment tu veux que j’arrête de me détruire dans ses conditions hein ? La jeunesse mais, ça veut dire quoi ? Et puis, tu parles comme un vieux ! On a à peine six ans d’écart ! C’est quoi six ans dans une vie ? ! C’est rien ! En moyenne on passe onze ans de notre vie devant la télé alors, six ans c’est quoi ! Regarde le nombre de couple qui ont dix ans d’écart et qui s’aime à la folie ! Je m’en fou de l’âge ! QUOIQUE TU DISES ÇA CHANGERA JAMAIS CHAZ ! Mais, tu sais quoi, pour une fois, j’espère que tu as raison, quand tu dis que tu ne seras jamais la personne qu’il me faut, parce que moi, c’était toi ou personne d’autre. Et comme c’est pas toi et bah ça ce sera personne. Tu peux pas me forcer à aimer un autre. » Oh oui, la belle enfant avait vraiment lever le ton, elle était entrée dans une phase d’hystérie et elle avait plus besoin qu’il la prenne dans ses bras plutôt que quelconque remontrance. Mais, il était rare que la belle obtienne ce dont elle avait besoin de la part de Chaz. Il allait lui crier dessus, elle s’y attendait. En fait, il n’y avait que quand elle avait parlé de la personne qu’il lui fallait qu’elle avait baissé le volume, laissant place à l’ironie et à une voix casser, parce qu’elle avait crié.
Elle posa son regard sur ses poings ensanglantés tout en relevant, elle détestait le voir comme ça, si bien qu’elle ne pouvait s’empêcher de lui demander de la laisser l’aider, pour une fois. « Je vais bien, ne t’inquiète pas. Ils en ont vu d’autres. » Ouais, c’est ça, ils en avaient vu d’autre ! Elle aurait préféré que non. Alors, elle avait pris cet air de maman énervée après son petit garçon de cinq ans comme elle faisait d’habitude quand il agissait comme un gamin. « Ne me dis pas qu’un mec comme toi à peur d’un peu désinfectant ? » Elle utilisait à moitié le ton de maman qui donne un ordre à moitié le ton du défi. Elle voulait que d’une manière ou d’une autre, il se décide enfin à se laisser soigner. « Tu devrais te reposer, tu as une mine affreuse. » Et là c’est le moment où Lucy se rappelait qu’il voulait se débarrasser d’elle, l’avoir loin de lui. Sa mine affreuse il n’en avait que faire, ce n’était pas le première fois, il avait déjà vu plus d’une fois à la limite de l’overdose, son état était bien plus pitoyable. Elle savait pertinemment qu’il voulait juste se débarrasser d’elle.
Sans ajouter un mot, la belle blonde laissa des larmes par millier rouler le long de ses joues, sa vision se troublant. Elle s’approcha de Chaz sans le laisser faire quoique ce soit, elle lui vola un baiser, se décolla rapidement de ses lèvres, pour ne pas qu’il lui rende son baiser, pour ne pas qu’il mette fin à ce baiser avant de la gifler. Sans laisser le temps à Chaz de comprendre pourquoi ni comment elle se précipita dans les escaliers. Elle n’en pouvait plus de cette journée, de ce qui se passait entre eux, de ses mots, elle finissait toujours par être blessée, il finissait toujours par être énervé. Là, elle était à bout, elle avait véritablement touché le fond. La vue embrumé par les larmes,dans le précipitation, la cheville de la jeune femme l’abandonna et elle termina au bas des escaliers dans un fracas assourdissant. Elle venait de tomber dans les escaliers. Elle venait de se faire incroyablement mal et de se cogner la tête à multiple reprise dans sa chute. Ce qu’elle faisait maintenant ? Elle pleurait, explosant en sanglot mais, ce n’était pas tout, elle riait aussi, à ne plus pouvoir respirer. Ce n’était pas des conneries, elle avait touché le fond.
Sujet: Re: Et tu me manques, chaque seconde, de chaque minute, de chaque jour... (Chaz) Sam 9 Avr - 12:02
Mourir. Oui, à l’instant même où son poing s’abattait dans le mur, cette solution s’offrait à lui. Chaz était là, chez la seule et unique femme qu’il pourrait aimer et pourtant, il n’agissait pas de la bonne manière. Au lieu de se montrer doux et tendre avec elle, il agissait comme le sombre crétin qu’il était. Au fond, c’était tout bonnement impossible pour lui d’être le prince charmant qu’elle méritait. Cette certitude existait en lui depuis l’instant où il avait comprit que la belle blonde était pour lui bien plus qu’une simple meilleure amie. Oui, il l’aimait comme un fou mais jamais, il ne le lui dirait, sachant pertinemment qu’il resterait ce même sombre idiot. A cet instant, il se demandait même pourquoi il persistait à se trouver ici. Pourquoi avait-il fallut qu’il revienne tout près d’elle ? Quand elle avait quitté New York, il n’aurait pas du la suivre. Pour son bien, il aurait du la laisser toute seule. En effet, si elle était partie, sans le mettre au courant, c’est sans doute qu’elle n’avait aucune envie qu’il le suive ici. Malheureusement, à l’instant où il avait compris que sa douce n’était plus dans la grande pomme, il l’avait cherché. C’était comme si vivre sans elle était tout simplement impossible. Cet amour qu’il possédait au fond du cœur l’avait conduit dans ce village. C’était totalement fou quand on y pense. Le photographe n’ayant jamais quitté sa ville natale était prêt à venir dans un bled paumé pour les beaux yeux de sa douce. Malheureusement, il y avait dans cette vérité une dimension de souffrance. Oui, toute son âme n’était que déchirement. La raison ? Le jeune homme se sentait doublement abandonné par la douce qui partageait sa vie. En tant qu’ami, il ne comprenait pas pourquoi elle s’en était allée sans aucune explication mais ce n’était pas la part la plus rancunière. Non, c’était l’amoureux fou en lui qui en voulait à Lucy. La nuit avant son départ, il lui avait montré tout son amour dans un ébat amoureux dont la saveur le hantait. Pour lui, c’était ce qui l’avait poussé à pâtir si rapidement. Il se sentait si malheureux qu’en arrivant devant-elle, il n’avait fait qu’empirer les choses. Il était si rare que le beau brun s’énerve sur la prunelle de ses yeux mais aujourd’hui, il n’avait aucune limite, tout ce qui comptait c’est d’avoir la réponse à son départ. Chaz l’avait eu sans pourtant que ça arrange les choses. Il criait, elle augmentait le son et chaque évènement se déroulant n’était qu’un drame de plus. Tout n’avait plus de sens à part se détruire. Le plus bel exemple était l’accès de fureur du jeune homme même si ce dernier avait amené une situation bizarre. Chaz était dans ce lit avec sa Babe, il la touchait, s’aventurant, de plus en plus au-delà de sa limite de la simple amitié. Il ne devait pas agir ainsi mais a bout de force, il n’arrivait plus à résister à ses envies. Un baiser, une main enlevant un corset puis arrivant sur le bouton d’un short pour finir par une prise de conscience. Au moment où seul la passion semblait compter, les convenances étaient réapparues tuant ce qui aurait pu démarrer.
Le photographe s’en était allé, rempli de rage contre lui-même. A peine s’était-il retrouvé de l’autre côte que tout ce qu’il ressentait avait éclaté au grand jour. Non, ce n’était pas très beau à voir mais cela n’avait pas vraiment d’importance. Tout ce qui comptait, c’était de faire disparaître la douleur, malheureusement, cela était plus facile à dire qu’à faire. En effet, chaque fois que son poing atteignait le mur, il se sentait mieux mais que pour une seconde. La douleur qui emprisonnait son cœur ne semblait point avoir envie de partir. Il aurait aimé que les choses changent mais c’était totalement impossible. Rien ne s’arrangeait bien au contraire, la belle demoiselle venait d’arriver près de lui et tout s’enchaîna. Non, il n’allait pas la laisser tout se mettre sur le dos. C’était trop dur pour lui. Chaz était totalement incapable de comprendre ce qui poussait sa douce à toujours penser que tout était de sa faute. Pour lui, le seul et unique fautif c’était lui. Cette version des choses n’était point la vérité mais ce mensonge convenait parfaitement au beau brun. Se rendre responsable de tous les maux, c’est ce qu’il avait toujours fait, agir d’une autre manière était impossible. Alors, il s’était exprimé, montrant à la belle son point de vue qui ne semblait nullement lui convenir. Chaque mot que prononçait le photographe avait pour unique but de faire remarquer à sa Babe qu’il était un type dangereux et que la seule et unique chose dont il était capable c’était de la détruire. Tout ce qu’il avait fait aujourd’hui prouvait, selon lui, sa compréhension des choses. Il était d’ailleurs prêt à tout pour qu’elle le remarque. Ce fut, sûrement, ce qui le poussa à commettre une immense erreur. Il criait que tout ce qu’il disait était la vérité et que la belle ne faisait que mentir. Qu’il avait raison et qu’elle avait tord ce qui ne plut nullement à sa douce. « Ouais, c’est ça, la drogue a dû rendre mon cerveau défaillant » Lucy n’avait nullement crié, non, elle avait murmuré et bien qu’il ne soit pas juste à côté d’elle, il avait tout entendu. Sa première réponse fut d’envoyer son poing dans le mur. Est-ce qu’un jour elle comprendrait que le simple fait de l’entendre parler de drogue le mettait dans tous ses états ? Il avait si peur qu’elle replonge et n’en sorte plus. Il savait que parler serait une bonne solution mais pour lui répondre quoi ? Que si elle se droguait encore elle allait finir à la morgue ? Qu’il était prêt à tuer chaque dealer de la terre pour s’assurer qu’elle ne puisse plus jamais en prendre. Le plus simple aurait été de tout simplement lui dire que non, elle n’avait pas un cerveau défaillant mais que l’entendre se rabaisser le tuait chaque jour un peu plus. Cette phrase aurait tout arranger mais ce ne fut point celle qu’il prononça. « Non t’es juste plus têtue qu’un âne. » Ce n’était pas très gentil mais au moins, il n’avait pas crié.
Quand une idée entrait dans la tête du jeune homme, il était plus que compliqué de la faire partir. La raison ? Chaz était un homme têtu et sans aucune confiance en lui. Toute sa vie, on lui avait dit qu’il n’était pas une bonne personne et maintenant, il lui était impossible de s’enlever cette idée de la tête. Pour lui, il n’était qu’un connard, un homme qui ne méritait même pas de vivre. Le plus souvent, la rage qu’il déversait sur le monde n’était que le résultat de ce manque de confiance. Il n’y a rien de pire pour une personne que d’être son pire ennemie cela ne peut amener qu’à la destruction. Dans son cas, cela prenait des proportions plus qu’incroyables tel que le fait que son poing partait si souvent dans le pauvre mur qui n’avait rien demander à personne. La première chose qui le mettait en désaccord avec sa belle était la raison de son départ. Il était persuader d’en être la cause alors que cela n’était point le cas. Lucy était venue enterrer son père mais vu les rapports qu’il entretenait avec son géniteur, il lui était assez compliqué de voir les choses de cette manière. Il aurait aimé être au courant pour l’aider. La seconde chose qu’il le mettait dans un immense état de colère était le fait que la douce pensait être la personne qui foutait sa vie en l’air. Sa Babe avait tord, il arrivait très bien à se détruire tout seul. Tout cela, il lui expliqua par les quelques phrases qui lui dit. Néanmoins, entre ce qu’il pensait et ce qu’il disait, il y avait une énorme différence. En effet, ses pensées étaient douces et assez bien rédigées mais tout ce qu’il sortait n’était que colère et désordre. Tout prenait un sens négatif alors que tout ce qu’il voulait, c’était de lui faire comprendre sa façon de penser. Oui, il s’y prenait mal mais jamais, il ne changerait.
Un secret avoué et tout changeait. Oui, sa Babe avait aimé coucher avec lui et cela l’avait conduit à lever son regard. Mauvaise décision, un spectacle exquis était offert à ses pauvres yeux. Le jeune homme se laissa, une fois de plus, guider par ses pulsions, il s’était approché de la belle avant de l’embrasser. Oh oui, il en mourrait d’envie, il savait que cette façon d’agir n’était point la bonne mais à bout, il ne réagissait pas de façon censée. Non, son instinct prenait le dessus et le forçait à agir de la sorte. Une fois de plus tout aurait pu déraper mais il s’était rattrapé de justesse sachant qu’il ne voulait pas être ce genre d’homme. Oui, il désirait le corps de la belle comme il n’avait jamais désiré personne mais il ne serait pas un connard, surtout avec elle. Il lui mit son t-shirt avant de lui avouer une partie de la vérité. Chaz semblait quelque peu libéré depuis qu’elle lui avait avoué qu’elle avait aimé cette nuit. C’était étrange de constater tout ce que changeait cette révélation. Le jeune homme décida de tout lui avouer. Néanmoins, ce qu’il disait était à double tranchant. Chaque fois qu’il avouait une partie de son amour, il lui disait que rien n’était possible entre eux. Cela se voyait aussi dans sa façon d’agir. Il était à deux doigts de la frapper simplement pour qu’elle comprenne qu’elle devait avoir peur de lui, qu’il n’était pas bon pour lui. La destruction, voilà ce qu’ils étaient en train d’alimenter. Chaque fois qu’il frappait dans le mur, ce n’était pas contre la belle mais contre tout ce qui n’allait pas chez lui. Oui, il était un monstre et ses réactions ne faisaient que remarquer avec quelle horreur il l’était. Qui plus est, il était impossible de le comprendre. Ses réactions étaient devenues imprévisibles. La cause ? Il était tout simplement à bout. Son corps n’était que rage et son esprit s’embrouillait, chaque minute, un peu plus. Le jeune homme avoua même qu’elle avait raison lorsqu’elle disait qu’ils se détruisaient. Le fait qu’il ne l’avait nullement contredit fit écarquiller les yeux de la belle demoiselle. Sa Babe ne s’attendait sans doute pas à ce genre de réaction de sa part mais parfois, il savait reconnaître quand il était tort et c’était le cas aujourd’hui. Ses deux mains prirent le vidage de la douce. Il voulait tout simplement lui faire comprendre qu’elle était son unique raison de vivre et que la voir aller mal le tuait, petit à petit. Le jeune homme parlait avec son cœur et avait tout un tas de gestes tendres pou sa belle demoiselle. Lorsqu’il remarqua les larmes qui coulaient de ses joues, il lâcha l’une des mains qui tenait celle de sa belle pour sécher toutes larmes. Il la voulait heureuse, c’est tout ce qu’il avait dit durant son discours et même si cela serait une mission plus que délicate, il allait la réaliser, pour elle et pour lui. Son unique raison de vivre devait retrouver goût à la vie, c’était obligatoire. « Laisse-moi la changer pour toi alors, je t’en supplie, je déteste te voir te détruire. Laisse-moi t’empêcher de te détruire. » Ce n’était qu’un murmure mais qui le laissait sans voit. Sa main serra plus fort celle de la demoiselle tandis qu’il continuait encore et toujours de sécher ses larmes. Non, il ne pouvait pas changer. Il en était incapable, ce qu’il était, il en avait besoin. L’en empêcher c’était le rende encore plus sur les nerfs mais comment avouer cela à sa chère et tendre ? « Babe, tu…je peux pas. Je suis ainsi. Il y a tellement de facteurs qui rentrent en ligne de compte que je ne pourrais jamais m’arrêter. Regarde comme je suis aujourd’hui ! Aucun changement n’est possible mon ange. On ne peut pas empêcher l’inévitable même avec les plus beaux yeux du monde. » Il se voulait gentil et en même temps trancher dans ses choix. Il l’aimait et aurait tout fait pour elle mais il était incapable de comprendre qu’elle puisse vouloir la même chose pour lui. C’était trop beau pour qu’il l’accepte. Dans son esprit, il ne pourrait jamais être un type bien, trop de choses l’en éloignaient mais l’avouer à la belle était plus que compliquer.
Aujourd’hui, Chaz était bien loin d’agir de façon normale. En réalité, la situation était plus complexe. Le jeune homme était partagé entre ce que son cœur et sa tête lui criait. D’un côté, il y avait son esprit qui se voulait rester le meilleur ami de la demoiselle. Il était aussi celui qui contrôlait tout pour que jamais il ne dépasse les limites avec elle. C’était sa partie la plus dure et la plus têtue et celle qui le contrôlait le plus. De l’autre côté, on retrouvait son cœur. Il était aussi facile de comprendre ce qui s’y passait que de retrouver une aiguille dans une botte de foin. Il n’y avait qu’une seule constante, il ne pouvait battre que pour la belle Lucy Holden. Au fond, rien d’autre ne comptait mais le pauvre malheur ne pouvait pas souvent s’exprimer. En effet, la plupart du temps, son esprit prenait le dessus sur ses émotions et l’amour qu’il avait en lui restait bien enfermer. Cela le poussait à s’éloigner et puis se rapprocher de la belle. Dans un état de fatigue, les deux parts de lui le contrôlaient. Son esprit venait de reprendre le dessus puisqu’il s’était éloigné d’elle tandis que son cœur criait une partie de ce qu’il cachait. C’était un spectacle étrange voir plus que perturbant mais il s’en moquait. Il voulait qu’elle comprenne que se détruire était l’unique moyen de ne pas mourir sous le poids de son amour. Malheureusement, il n’avait pas exprimé les choses aussi clairement. Parler de sentiments, ce n’était décidément pas son fort. La belle était beaucoup plus douée que lui dans ce domaine. A peine s’était-il approchée qu’elle lui avait ouvert son cœur. Lucy lui avait fait comprendre que cela faisait quatre ans qu’elle voulait plus que de l’amitié avec elle. Pourquoi est-ce qu’il n’avait rien remarqué ? Il était pourtant un homme à femme mais il avait été incapable de remarquer que la seule femme qu’il aimerait jamais éprouvait la même chose pour lui. Cela réjouissait son cœur mais tuait son cerveau. Comment pourrait-il continuer à n’être que son ami si leur sentiments sont réciproque ? C’était tout bonnement impossible mais tenter quelque chose l’était tout autant. C’est ses deux idées contradictoires qui le poussèrent à l’embrasser avant de s’éloigner à nouveau pour lui faire comprendre que rien ne serait jamais possible entre-eux. En agissant de la sorte, il essayait de se persuader en même temps que la douce. Plus le temps passait, plus il avait envie de tenter cette histoire d’amour impossible mais il ne pouvait pas. « Comment tu peux savoir que ça ne nous apporterait rien de bon ? Tant qu’on a pas essayer, on ne peut pas savoir ! Pas assez bien pour moi ? Tu plaisantes là ! Et puis, franchement, si c’est la différence d’âge qui te fait penser une telle connerie et bien sache que moi j’en ai rien à foutre ! On pourrait avoir quarante ans de différence que ça ne changerait rien parce que je t’aime ! Tu oses me dire que je ne te dis rien mais, toi ! Qu’est-ce que tu me dis hein ? À qui te ne veux pas ressembler ? Dis-moi qui t’as détruis à ce point à part moi Chaz ! » Un choc, voilà ce que provoqua les paroles de la belle sur lui. Chaque phrase qu’elle avait prononcée laissait son empreinte sur lui. Une partie de sa tête lui disait d’essayer mais l’autre de ne rien tenter. Il était impossible de savoir comment agir et puis, il y avait un mot qui lui avait tué le cœur. Babe lui avait dit je t’aime. Oui, Lucy lui avait avoué son amour. Son cœur battait si fort qu’il allait exploser d’une heureuse douleur. Jamais, il n’aurait pu penser que son amour soit réciproque. Peut-être que sans ce dernier mot, il se serait énerver et aurait tout casser mais à cet instant, tout ce qu’il voulait c’est d’être près d’elle. Il remarqua enfin qu’elle s’était laissée glissée contre le mur. En moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, il fut à genoux, juste devant elle, enlevant de ses mains chaque larme qui parcourait son visage. Il leva ensuite doucement le visage de la belle pour qu’elle le regarde directement dans les yeux. « Parce que je détruis tout ce que je touche et je n’ai pas envie de te briser d’avantage. » Il continua de sécher ses larmes avant de reprendre la parole. « La différence d’âge n’est pas rien et c’est parce que je t’a…aussi que je ne peux pas te laisser penser de la sorte. » Il s’approcha d’elle et lui fit un doux baiser sur la joue avant de s’enfuir loin d’elle. Il s’approcha du mur dans lequel il envoya son poing. Il allait parler d’un sujet plus que douloureux et il n’en avait aucune envie. « Mon père ! Je ne veux pas ressembler à ce connard de géniteur ! Je veux pas, je peux pas ! » Il marqua une pause avant de revenir à ses pieds et de prendre sa tête entre ses mains l’approchant le plus possible de lui. « Jamais tu ne m’a détruit ! TU M’ENTENDS ! JAMAIS ÇA N’A ETE DE TA FAUTE ! » Il était totalement sincère même si tout partait en vrille.
Chaz se releva, tout en continuant à osciller entre sentiments et raison. C’était fou d’agir de la sorte mais trouver une autre solution était impossible pour le moment. Cela semblait plus que perturber la pauvre demoiselle qui ne savait sur quel pied danser. Pour toute réponse à ses paroles, il eut tout d’abord un poing s’abattant au sol et cela le tua. Il ne supportait pas de la voir se faire le moindre mal mais il ne bougea pas encore, sachant que la belle n’en avait pas finit. « Je ne peux pas ! Tu entends ça, je ne peux pas ! Je suis comme toi, j’ai besoin de me détruire et oui je tiens à toi mais, tu veux que je te dise ? Rien ne me détruit plus que le fait de te voir souffrir ! Alors, comment tu veux que j’arrête de me détruire dans ses conditions hein ? La jeunesse mais, ça veut dire quoi ? Et puis, tu parles comme un vieux ! On a à peine six ans d’écart ! C’est quoi six ans dans une vie ? ! C’est rien ! En moyenne on passe onze ans de notre vie devant la télé alors, six ans c’est quoi ! Regarde le nombre de couple qui ont dix ans d’écart et qui s’aime à la folie ! Je m’en fou de l’âge ! QUOIQUE TU DISES ÇA CHANGERA JAMAIS CHAZ ! Mais, tu sais quoi, pour une fois, j’espère que tu as raison, quand tu dis que tu ne seras jamais la personne qu’il me faut, parce que moi, c’était toi ou personne d’autre. Et comme c’est pas toi et bah ça ce sera personne. Tu peux pas me forcer à aimer un autre. » La belle s’était énervée et n’avait nullement l’air bien. Il voulait l’aide et avant même de lui répondre, il s’approcha d’elle, se mit à ses côtés contre le mur et la serra dans ses bras. Il voulait qu’elle cesse de pleurer, qu’elle voit enfin le bout du tunnel sombre. « Je sais que maintenant, tout ce que je te dis peut te sembler stupide et saugrenu mais tu as toutes ta vie devant toi. Je suis persuadé que tu peux trouver une personne qui en vaut la peine. Il ne faut pas te détruire à cause de moi. Tu es ma BABE, mon petit ange, ma meilleure amie et sans doute la seule femme que je n’oublierais jamais mais il fait que tu laisses une chance à l’amour. Ne t’enfermes pas dans l’idée que je suis la personne qu’il te faut. Quelqu’un de bien t’aimera un jour et quand cela arrivera, tu dois lui laisser une chance. Je veux que tu laisses le bonheur entrer dans ta vie. L’age ça compte Lucy, je sais que pour toi cela peut paraître peu mais six ans, c’est beaucoup. J’avais déjà appris à écrire alors que tu poussais à peine ton premier cri. Sèches tes larmes mon amour. » Il la serra encore plus fort. Oui, elle n’allait pas aimer ce qu’il venait de dire mais agir autrement, c’était totalement impensable. La belle se mit alors à parler de la main du jeune homme. Il état logique qu’après autant de coup dans le mur, ses poings soient en sang, lui, il s’en moquait. Malheureusement, ce n’était pas le cas de sa Babe. Cette dernière voulait à tout prix le soigner mais il n’en voyait pas l’intérêt. « Ne me dis pas qu’un mec comme toi à peur d’un peu désinfectant ? » Il sourit tout en la regardant droit dans les yeux. Non, il n’avait pas peur d’un peu de désinfectant mais il ne voulait, tout simplement pas qu’elle le touche. « Non ça ne me fait pas peur mais je m’occuperais de cela plus tard. » Il lui sourit.
Le jeune homme enchaîna ensuite sur le fait que la belle devrait aller se coucher. Ce n’est pas qu’il voulait se débarrasser d’elle mais il pensait l’avoir assez emmerder pour le moment. En effet, il avait agit comme la pire des personnes. Il voulait qu’elle aille mieux, que ses larmes s’arrêtent enfin et cela ne serait possible que s’il disparaissait du coin. Il s’attendait à ce qu’elle lui dise non, qu’elle l’oblige à voir les choses d’une toute autre manière mais ce ne fut pas ce qu’elle fit. Elle commença tout d’abord à pleurer encore plus fort. Sa seule envie était de la pendre dans ses bras et de la réconforter mais cela était impossible. Il devait se détacher d’elle, lui laisser une chance de trouver le bonheur avec quelqu’un qui en valait la peine. Le jeune homme la regardait toujours et puis sans rien comprendre, il sentit les lèvres de sa Babe sur les siennes. Oui, cela était bon, un corps baiser qui le laissa sans voix. Qu’est ce qu’elle voulait faire ? Il n’y comprenait rien. Alors qu’elle devait se diriger vers sa chambre, elle s’en allait vers les escaliers. Chaz comprit rapidement que sa douce s’en allait loin de lui. Au fond, ce n’était peut-être pas une mauvaise chose qu’il disparaisse totalement de sa vie. Elle en serait plus heureuse, elle… Un long bruit venait de se faire entendre et il entendait maintenant quelqu’un rire et pleurer à la fois. Sans attendre une seule seconde de plus, il se leva rapidement de là où il était et s’approcha des escaliers. « LUCY » Ce fut ce qu’il cria si fort que tout le monde à des kilomètres avait du l’entendre. Il la voyait, à terre, dans un état plus que mauvais et sa seule réaction fut de courir dans les escaliers. Il allait tellement vite que deux marches avant la fin, il tomba à son tour, se retrouvant à plat ventre, juste à côté de la belle. Cette petite chute avait été sans aucun mal, il avait tout simplement une petite égratignure qui saignait sur sa joue droite mais ce n’était rien. En quelques secondes, il se releva et s’approcha de la belle. Sans même avoir prononcer un mot, il s’approcha d’elle et la prit dans ses bras. Il se relava alors et la tenait toujours, comme une princesse. « Chut, mon amour, calme-toi, tout va bien aller. » Il parlait doucement et faisait tout son possible pour qu’elle aille bien. Il remonta les escaliers jusqu’à la chambre de la belle et la déposa sur le lit. En la portant, il remarqua qu’elle n’avait nullement l’air abîmé et ce fut une bonne nouvelle. Il y avait juste sa lèvre qui saignait mais rien de trop dramatique du moins il l’espérait. « Tu n’as rien chérie, rassure-moi. » On aurait dit un petit enfant confronté à une personne blessée pour la première fois. Il avait peur de mal faire et il était plus que déstabilisé par tout ce qui venait de se passer. Chaz se coucha doucement à ses côtés, il la mit tout contre lui simplement pour la calmer. « Ne me refais jamais plus aussi peur, j’ai cru que je t’avais perdu pour toujours, je t’ai…dore » Il la serra encore plus tout contre lui tout en laissant couler une larme. Tout était sombre mais Chaz avait une immense certitude, il ne pouvait pas vivre sans elle.
Sujet: Re: Et tu me manques, chaque seconde, de chaque minute, de chaque jour... (Chaz) Dim 24 Avr - 22:51
Le problème avec Lucy et Chaz c’était qu’ils étaient tous les deux bien trop têtus pour que les choses se passent correctement. Ils campaient sur leurs positions depuis le début sans jamais en démordre. En fait, leur conversation ne rimait à rien mais, c’était typique des deux meilleurs amants. Mais là, Chaz était aller un peu trop loin en cirant haut et fort que la belle avait tort et qu’il avait raison. Il n’avait pas plus raison qu’elle et ce n’était pas forcément une question de raison pour plutôt de ce que la belle ressentait, au fond d’elle, de ce que Chaz ne voulait pas voir ni entendre. La douce s’énerva donc en laissant raison à Chaz, du moins à sa façon. Elle avait clairement dit que la drogue avait certainement endommagé son cerveau et elle savait pertinemment que ça ne plairait pas à Chaz mais, elle n’avait que faire, il voulait avoir raison à tout prix, c’était fait. Évidemment, la première réaction de son adorable photographe fut d’envoyer son poing dans le mur, comme d’habitude. Oui, elle savait que le mot « drogue » donnait la gerbe à l’homme de sa vie. Elle savait pertinemment que le simple fait de l’imaginer en train de snifer une ligne de coke l’énervait plus que tout. Elle savait mais, ça ne l’empêchait pas. De plus, il avait certainement cette peur - plus que justifier- qu’elle replonge. Lucy avait parfaitement conscience que dès qu’elle y retoucherait elle tomberait encore plus bas que Terre et que la morgue ne serait plus très loin. Bah oui, vous pensiez vraiment qu’elle était suffisamment inconsciente pour ne pas connaître la réalité ? Elle la connaissait plus que bien cette réalité mais, elle lui plaisait.
Enfin, en s’énervant Chaz n’agissait pas de la façon la plus saine qui soit pour expliquer à Lucy ce qu’il ressentait quand elle disait ça. Il aurait pu lui dire - il aurait dû lui dire- qu’elle n’avait pas le cerveau défaillant, simplement que ces paroles n’étaient pas acceptables pour lui, même si elles l’étaient pour elle. Évidemment, rien ne fonctionnait jamais ainsi entre eux et tout ce que Chaz trouva à dire à sa blonde préférée c’était « Non t’es juste plus têtue qu’un âne. » Ce qui était quand même assez gonflé ! Il était pire qu’elle ou du moins, il était son égal. Elle n’ajouta rien, un simple rire moqueur et désapprobateur suffisait. De toute façon, quelle était l'utilité de contredire Chaz ? Franchement, mis à part perdre son temps, elle n’avait rien à y gagner.
Oui, les deux jeunes gens étaient vraiment très têtus mais, allez savoir qui l’était le plus ? Lucy n’en avait pas la moindre idée quand elle entendait l’homme de sa vie qui s’acharner à tenter de lui faire gober des tas de conneries toutes plus fausses les unes que les autres. Il niait en bloc que la belle le détruisait mais, elle savait, elle l’étendait et rien ni personne -pas même lui- ne la ferait changer d’avis. De plus, le beau photographe continuait à croire qu’il était responsable de tout ce qui n’allait pas dans la vie de la poupée blonde alors, qu’il était le meilleur de sa vie. En conclusion, les mots s’enchaînaient, les phrases étaient prononcées dans un désordre inimaginable et tout ce qui en ressortait n’était que négatif et surtout, jamais ils ne seraient d’accord.
Aucun des deux n’agissaient comme les conventions le voudraient. Rien de ce qu’ils faisaient n’étaient vraiment bénéfique, ils passaient leur temps à se détruire pour une connerie. Parce qu’ils étaient tous deux incapables de vivre cet amour, si fort, si effrayant et surtout sans limite qu’ils avaient l’un pour l’autre. Pour deux personnes qui n’avaient pas eu la vie facile et pour qui l’amour semblait être une chose bien étrange, inexistante pour leur pitoyable personne, ils ne pouvaient pas vivre le grand amour comme tout le monde il fallait qu’ils compliquent tout. Oui, il fallait rajouter des meilleurs amis à tout vent, des baisers sans raison, des je t’aime incompris, des gestes tendres inexpliqués et des nuits d’amour merveilleusement appréciables. Il fallait croire que la normalité était vraiment une chose qui -l’un comme l’autre- les faisait chier. Néanmoins, ce qui était étonnant c’est qu’en dépit de tout ce qu’ils mettaient en œuvre pour nuire à l’autre et surtout à eux-mêmes, pour avoir le cœur comparable à du verre brisé, ils n’acceptaient pas de voir l’autre souffrir. Ils étaient près à tout pour mettre à l’abri l’autre de leur propre personne ce qui finissait toujours par se transformer en véritable catastrophe un cauchemar, comme précédemment, comme depuis quatre ans en fait. Ils voulaient les mêmes choses l’un pour l’autre et pourtant, rien n’allait dans la logique des choses. Peut-être parce qu’ils étaient des êtres légèrement irrationnels ? Certainement.
Enfin, toujours est-il que Chaz était là, à serrer la main de la belle toujours plus fort après quelques paroles pour tenter de faire comprendre au beau photographe qu’elle désirait tout autant que lui, le protéger. Il séchait les nombreuses larmes de cette magnifique poupée blonde qui semblait épuisée de sa propre existence, c’était comme si toute la misère du monde s’était écroulée sur ses épaules mais, ce n’était qu’un cœur qui se brisait un peu plus à chaque parole et qui continuait à aimer malgré tout. Ce n’était pas si grave quand on y pense. Oui, il séchait les larmes de sa Babe tout en cherchant quoi dire à ce petit ange brisé. « Babe, tu…je peux pas. Je suis ainsi. Il y a tellement de facteurs qui rentrent en ligne de compte que je ne pourrais jamais m’arrêter. Regarde comme je suis aujourd’hui ! Aucun changement n’est possible mon ange. On ne peut pas empêcher l’inévitable même avec les plus beaux yeux du monde. » Évidemment, il ne pouvait pas accepter qu’elle l’aide. Elle n’avait pas le droit de sauver l’homme de sa vie de ce qu’elle connaissait au moins aussi bien que lui. Non s’était trop compliqué pour Monsieur d’accepter de l’aide, pour elle, venant d’elle! Il fallait qu’elle se plie à ses règles, à son autorité, à son désir et elle devait fermer sa gueule ? De toute façon, pour être honnête, il n’arriverait jamais à protéger Lucy d’elle-même et elle n’arriverait pas à le protéger de lui alors, le problème était réglé, ils étaient condamnés à se détruire inutilement jusqu’à la fin de leur jour alors, elle préférait se taire, encore une fois.
Cacher son amour, prendre la fuite, se taire, s’éloigner, garder ses distances, tout un tas de trucs pour lesquels Chaz était plus que doué. Il fallait bien trouver des solutions pour faire taire cet organe qui depuis quatre ans battait la chamade dans les deux poitrine. Lucy, elle préférait les surnoms affectueux, les blagues idiotes sur la vie dissolue de Chaz, les câlins le soir sur le canapé, rêver de sa voix la nuit, agir comme une meilleure amie tout en étant dans l’intimité. Autant dire que les deux méthodes n’étaient absolument pas compatibles, c’était peut-être de là qu’était né ce jeu étrange entre eux qui se jouait un peu tout le temps et en même temps jamais. Ils étaient sincères tout en jouant des situations mais, pour l’heure les deux protagonistes étaient en train d’échouer, peut-être n’avaient-ils pas compris qu’ils devaient jouer ensemble et non pas séparément en blessant au maximum le cœur de l’autre ? Il y avait de grandes chances pour que ce soit le cas mais, aujourd’hui, les deux héros ne tenaient plus la barre et leurs cœurs commençaient à exprimer ce qu’ils avaient pu ressentir au cours de quatre long années, condamnés au silence. Néanmoins, aucun des deux n’abandonnés la bataille, ils ne cherchaient même pas à changer de stratégie, non, ils s’acharnaient en utilisant leur défense à eux, tel que la fuite à cet instant précis et même si Chaz venait à poser ses lèvres sur celle de la princesse blonde, ce n’était nullement pour signer sa défaite, la fin du jeu ou quoique ce soit. Non, le beau photographe l’embrassait pour la laisser revivre et mieux l’assassiner en recommençant à se terrer dans son coin, à se fracasser le poing sur le mur, à fuir son doux visage marqué par les moments éprouvants qu’il la faisait traverser. Dans ce jeu à la lutte du cœur, l’avantage était à Chaz et Lucy était loin derrière, elle-même ne savait plus vraiment si elle avait la force de continuer. Oui, la poupée blonde était réellement au bout si bien que son cœur balançait des mots, violents, réaliste et même un « je t’aime ». Elle perdait complètement pied et sa voix habituellement si calme ne l’était plus, elle hurlait tant qu’elle pouvait même si ça ne serait jamais assez fort pour exprimer la douleur de son cœur. Chaz aurait pu tout casser, péter un plomb ou se sentir victorieux et la laisser là dans sa souffrance mais, comme si le cœur de la belle avait enfin réussit à communiquer avec celui de cet homme tant aimé, il se retrouva à genoux devant Lucy qui avait glissé lentement le long du mur alors que son cœur prononcé son long discours à l’égard du jeune homme.
Il était là et elle pleurait, quand allaient-ils arrêté de jouer ? Même la présence du bel apollon ne suffisait plus à Lucy pour que ses larmes sèchent et que son rythme cardiaque redevienne régulier. Les mains chaudes qui essayaient toutes les perles salées ne calmaient plus du tout la belle enfant. Ils étaient allés trop loin et les plaies étaient trop profondes pour que les gestes suffisent maintenant, il fallait trouver plus efficace pour réparer les dégâts, du moins si c’était encore possible après tout ça. Soit, Chaz attrapa le visage de la belle, qu’il releva, obligeant cette dernière à le regarder dans les yeux alors qu’elle voulait fuir ses belles prunelles dont elle rêvait constamment. « Parce que je détruis tout ce que je touche et je n’ai pas envie de te briser d’avantage. » Blondie pleurait encore tout en hochement la tête négativement. Il disait n’importe quoi, il la touchait et il ne la brisait pas, bien au contraire, il la réparait, il la rendait heureuse alors, non, il ne détruisait pas tout ce qu’il touchait. Quand bien même ça serait le cas, cela ne changeait pas la donne, elle voulait être briser la le bel apollon. « La différence d’âge n’est pas rien et c’est parce que je t’a…aussi que je ne peux pas te laisser penser de la sorte. » Elle aurait voulu répondre à ce qu’il avait dit avant mais, tant pis, elle le ferait après puisque apparemment son prince n’en avait pas fini. Il voulait la contrarier à nouveau et la princesse ne savait plus comment lui faire comprendre qu’il avait plus que jamais tort. Fallait-il qu’elle sorte avec un homme de trente de plus qu’elle pour qu’il comprenne que six ans, ce n’est rien qu’un grain de sable dans un sablier ? Fallait-il qu’elle lui explique que l’amour n’a pas d’âge et qu’elle n’avait jamais demandé à être née six ans après lui ? Elle n’en savait rien et le jeune homme déposa un doux baiser sur son front alors qu’elle se plongeait dans ses réflexions, elle savait pertinemment qu’il s’éloigner encore d’elle à croire qu’elle avait la lèpre. Soit, pour le coup elle s’en foutait un peu parce qu’elle rêvait de lui ouvrir le cœur et vérifier que les mots « je t’aime » étaient bien dans son cœur, s’il les connaissait et si son coeur pouvait enfin s’autoriser à lui dire, à lui offrir le droit de savoir que ses sentiments étaient réciproques.
Son poing se fracassa contre le mur alors que les larmes de la belle Lucy persistaient, il reprit la parole. « Mon père ! Je ne veux pas ressembler à ce connard de géniteur ! Je veux pas, je peux pas ! » Son père ? Pourquoi n’en avait-il pas parlé plus tôt ? Et surtout, qu’avait-il fait ? Il avait divorcé de la mère de Chaz pour une petite jeunette ? Il avait baisé une demoiselle de l’âge de Lucy ? Franchement, elle n’en savait rien et les questions se bousculaient dans sa tête pour essayer de comprendre d’où venait cette haine si profonde pour un homme qui était tout de même son père. Et s’il avait aimé une femme plus jeune ? Où était le mal ? Lui au moins il avait vécu son histoire d’amour ! Non, vraiment, elle ne savait plus quoi penser et encore moins où donner de la tête et puis il y avait cet amour immense pour son défunt père qui faisait que Lucy avait bien du mal à concevoir qu’un papa ne puisse pas être à la hauteur, qu’on puisse détester son père même s’il comprenait qu’on puisse mépriser sa mère. Enfin, la demoiselle eut un sursaut quand Chaz se mit à nouveau à crier alors qu’il était à ses côtés, son visage entre ses mains, si près de lui que la poupée pouvait sentir son souffle chaud dans sa nuque. « Jamais tu ne m’a détruit ! TU M’ENTENDS ! JAMAIS ÇA N’A ETE DE TA FAUTE ! » Et dans un murmure si faible qu’au milieu de la foule, même Chaz n’aurait pas entendu, pour toutes réponses à tout ce que lui avait dit le beau photographe la demoiselle répondit simplement : « Je t’autorise à me briser davantage, tu sais, si c’est toi, je veux bien être brisée en mille morceaux et même plus si tu veux. » Oui, elle ne répondait qu’à la première partie de ses paroles mais, c’était pour mieux revenir sur le reste plus tard. Elle en aurait l’occasion , elle le savait.
Et les éléments s’enchaînaient, les cris, les larmes, les poings, depuis les début il y en avait déjà trop eu et rien ne cessait. Les comportements des deux protagonistes changeaient d’une situation à l’autre mais jamais ils n’étaient ce qu’on attendait et ils étaient rarement bons mais, pour une fois, Chaz avait agi de la bonne façon alors que Lucy ne s’y attendait pas le moins du monde. Le jeune homme avait entourer le corps de Lucy de ses bras muscler suite au long monologue qu’elle lui avait fait comme quoi elle l’aimait éperdument et que rien n’y changerait, ce qui était malheureusement plus que jamais la vérité. « Je sais que maintenant, tout ce que je te dis peut te sembler stupide et saugrenu mais tu as toutes ta vie devant toi. Je suis persuadé que tu peux trouver une personne qui en vaut la peine. Il ne faut pas te détruire à cause de moi. Tu es ma BABE, mon petit ange, ma meilleure amie et sans doute la seule femme que je n’oublierais jamais mais il fait que tu laisses une chance à l’amour. Ne t’enfermes pas dans l’idée que je suis la personne qu’il te faut. Quelqu’un de bien t’aimera un jour et quand cela arrivera, tu dois lui laisser une chance. Je veux que tu laisses le bonheur entrer dans ta vie. L’age ça compte Lucy, je sais que pour toi cela peut paraître peu mais six ans, c’est beaucoup. J’avais déjà appris à écrire alors que tu poussais à peine ton premier cri. Sèches tes larmes mon amour. » Pourquoi fallait-il toujours qu’il agisse correctement et qu’il en dise trop ? Il le faisait exprès ! La douce enfant pleurait de plus belle et il serait toujours plus fort mais si elle en avait eu la force, elle se serait débattu. Il n’avait pas le droit de lui dire ça, de lui demander une telle chose. Elle se plongea dans ses yeux, les larmes roulant toujours, une bouille fermée avec pour seule émotion : la peine. « Un jour, un homme bien tombera amoureux de moi et tu sais ce que je ferais à ce moment-là ? Je lui donnerais espoir pour ensuite lui reprendre, après ça il sera complètement à ma merci et je lui apprendrais à quel point l’amour et dégueulasse et sans limite. Je lui ferais vivre les pire saloperie qu’il soit jusqu’à que son cœur ne puisse plus supporter la douleur et qu’il me ressemble de plus en plus, jusqu’à le voir se détruire et savoir qu’il chiale la nuit dans son lit en pensant à moi. Pour l’achever, cet homme bien dont je ne veux pas, je lui avouerais que ma vie ne tourne qu’autour d’un seul homme depuis que j’ai seize ans et que j’en deviens ridicule que je m’accroche à l’impossible et que j’essaye d’exister dans un monde où l’on ne veut pas de moi… » Elle disait tellement de trucs infâmes dont elle était parfaitement capable qu’elle en pleurait davantage mais elle n’avait pas fini alors elle fit bien signe à son homme de ne pas ajouter un mot et d’un revers de la main, elle essuya ses larmes, rajoutant la colère sur son visage. « Tu dis vraiment des choses stupides et saugrenues en effet ! Je pourrais même avoir l’éternité devant moi, sans cœur, sans personne à aimer elle ne m’intéresse pas, sans toi elle ne m’intéresse pas. Je ne m’enferme pas dans une idée, je sais ce que je veux, je sais ce dont j’ai besoin, je connais la cause de mon malheur mais, aussi celle de mon bonheur. Tu pourrais avoir soixante ans que je ne t’en aimerais pas moins Chaz. Tu pourrais avoir une femme, quinze gosses, vingt chats, trente chiens, un crocodile, sept serpents et pas un sous en poche que ça ne changerait rien. Tu es celui qu’il me faut et même les plus beaux yeux du monde ne pourront rien y changer. » Elle avait largement insister sur sa dernière phrase, elle y avait ajouté toute la sincérité dont elle pouvait faire preuve et surtout, elle lui disait exactement la même chose que ce qu’il lui avait dit, pour qu’il comprenne à quel point elle était catégorique. Elle l’aimait sans la moindre limite.
Les deux jeunes s’étaient battus sans relâche, sans merci et les choses continuaient d’ailleurs. Mais, au milieu de tout ça, même le corps avait pris des coups, le beau photographe se retrouvant le poing en sang devant les yeux de la douce Lucy qui n’aimait pas vraiment cela, bien au contraire. Elle voulait le soigner mais, pensez-vous, il en était hors de question. Oui, chaque chose, aussi infime soit-elle pouvait devenir un combat entre les deux jeunes. « Non ça ne me fait pas peur mais je m’occuperais de cela plus tard. » Plus tard, pourquoi plus tard ? Il ne le ferait pas, elle le savait pertinemment alors, pour répondre elle poussa un long soupir d’exaspération. En fait, elle aurait aimé en dire plus mais, son homme enchaîna en lui disant, qu’elle avait une mine affreuse et qu’elle devrait penser à dormir, ce fut la goutte d’eau. La belle pleura encore plus fort, toujours plus fort alors, qu’elle se précipitait vers lui afin de l’embrasser, furtivement, rapidement, le temps d’avoir la douceur de ses lèvres sur celle de Chaz, même pas. La blondinette se jeta dans les escaliers sans plus attendre, elle voulait souffler un grand coup, se boucher les oreilles, ne plus rien entendre, faire taire son cœur, ne plus manger, se recroqueviller sur elle-même, pleurer encore et toujours et rester à attendre la fin. Elle ne voulait plus ressentir la douleur, plus maintenant, plus jamais. Ouais, enfin, elle le voulait mais, elle n’avait pas le choix étant donné la chute qu’elle venait de faire, elle avait descendu les escaliers dans un bruit assourdissant, se cognant la tête, se retrouvant au sol, entre rire et larme, elle ne pouvait même plus respirer. « LUCY » Ce fut la seule chose que Chaz prononça avant de dégringoler les escaliers et de se casser la gueule à son tour. Deux pour le prix d’un.
Ensuite ? Lucy ne calculait plus rien, elle ignorait ce que faisait Chaz, elle riait, elle pleurait, elle ne savait plus elle-même tout ce qu’elle savait c’est qu’elle en avait mal au ventre et qu’elle avait la sensation que bientôt elle n’arriverait plus à respirer, cette idée lui plaisait beaucoup d’ailleurs. « Chut, mon amour, calme-toi, tout va bien aller. » sans chercher à comprendre, elle s’accrocha au cou du photographe qui la portait comme une princesse et enfin elle daigna à cesser de rire -mais, pas de pleurer pour autant-. Elle se laissait bercer, les yeux fermés, la tête dans le cou de son bel apollon avant de se retrouver sur son lit, elle était complètement passive à ce qui se passait autour d’elle. Ce n’était pas tant la chute qui avait causé ça, loin de là, c’était le ras-le-bol, la fatigue, le cocktail de sentiments. « Tu n’as rien chérie, rassure-moi. » Entre ses larmes, elle ne put s’empêcher de glousser, non elle n’avait rien, ou presque. « Je vais bien. J’ai le cœur en miette. » Ce qui est dingue c’est que j’arrive toujours à t’aimer avec autant de petits morceaux, ça elle l’aurait bien rajouté mais, elle doutait déjà qu’il accepte cette phrase sans crier alors, autant ne pas en rajouter. Soit, il s’installa quand même à ses côtés, sur le lit, la serrant contre lui. Elle avait les pupilles closes , elle ne voulait plus voir ce qui se passé autour d’elle, elle voulait être contre Chaz, dans le silence le plus total et mourir ainsi, pour ne jamais partir de ses bras forts et musclés. « Ne me refais jamais plus aussi peur, j’ai cru que je t’avais perdu pour toujours, je t’ai…dore » Il resserra son emprise alors que la belle se disait que bientôt, elle irait explorer son cœur pour vérifier le truc des mots « je t’aime » non parce que ça devait faire quatre fois en une journée, il devait vraiment y avoir un problème avec ses petits si simples qui lui aurait donné l’espoir. Elle se tourna, de façon à lui faire face mais, toujours les yeux fermés. « C’est qu’une chute dans l’escalier Chaz. » Ce qui voulait dire que ce n’était ni la première, ni la dernière. Il n’était pas rare que l’absence de sucre dans son petit corps lui fasse tourner la tête dans les marches avant de tomber, ce n’était pas grave.
Le silence persista, pendant un temps que la poupée blonde fut incapable de saisir toujours est-il que ses neurones surchauffaient durant ce temps, les questions s’enchaînaient et elle s’en donnait mal à la tête si bien qu’elle se leva d’un coup avant de se calmer et de s’asseoir sur la chaise de bureau qu’elle avança à côté du lit. Qu’est-ce qu’elle faisait ? Elle évitait de rendre à Chaz la vie impossible en s’éloignant de lui avant qu’il ne s’éloigne d’elle. Astucieuse ou stupide ? Peut-être un peu les deux, enfin elle posa sa tête dans ses mains. « Mon père, il était vraiment génial. C’était mon meilleur ami, mon frère, mon confident, mon pire ennemi, l’autorité et la douceur à la fois, la folie et la raison, il représentait beaucoup pour moi. Je lui dois vraiment tout ce qui est positif dans ma vie… » Elle n’en ajouta pas plus, sachant pertinemment qu’elle risquait de s’enfoncer trop loin dans son histoire si elle poursuivait dans l’affection qu’elle pouvait avoir pour son papa. « Alors, si ça t’énerves, ne réponds pas, je ne veux pas t’entendre crier d’accord ? Si tu ne me réponds pas maintenant, tu le feras plus tard mais, qu’est-ce qu’il t’as fait ton père pour que tu le déteste autant ? » Elle baissa la tête, les mèches blondes venant à la rencontre de son doux visage, elle était gênée par sa question.
Sujet: Re: Et tu me manques, chaque seconde, de chaque minute, de chaque jour... (Chaz) Mer 25 Mai - 19:10
Avez-vous déjà aimé tellement fort un être que le simple fait de la tenir dans vos bras vous donnent envie de mourir de bonheur ? Si tel est le cas, vous avez une petite chance d'arriver un jour à comprendre ce qui peut se cacher derrière le visage angélique de Chaz. Son esprit, totalement perturbé parce que peut ressentir son coeur, se perd à peu dans la belle demeure des Holden. Son monde n'a jamais été d'une clarté absolue mais l'ombre n'avait fait qu'augmenter depuis son arrivée dans cette maisonnée. La raison ? Son envie irrépressible de boisson qui se mêlait à cette protection s'en limitait qui prenait corps dès qu'elle était là. Oui, s'il n'y avait qu'une seule personne sur terre qu'il devrait sauver, elle ne prenait aucun autre trait que celle de la belle Lucy. La situation ne montrait sans doute pas cette vision des choses puisqu'ils n'avaient pas arrêté de se battre ne voulant pas admettre à l'autre qu'il avait totalement raison. Reconnaître ses tords est sans doute la chose la plus compliquée à faire sur cette terre. Il est tellement plus facile de nier ou de regarder ce qui se passe chez le voisin. Malheureusement, tout cela s'était mal fini et ils étaient maintenant deux âmes perdues qui ne savaient même plus comment recoller les morceaux. Lorsqu'ils se cherchaient, ils pouvaient déclencher la haine chez l'autre mais la situation n'était guère mieux quand ils se montraient tendre. Ils s'aimaient tous les deux si fort que jouer au jeu des simples amis ne suffisait plus par moment. Aujourd'hui, ils avaient faillit céder à toute barrière et il ne pouvait le supporter. Chaz était le genre de personnes qui prend toujours les chemins de travers au lieu de suivre les routes totalement tracées devant lui. La raison ? Il n'y en a pas vraiment une particulière mais plutôt un ensemble de tout ce qu'il a vécu dans son existence et qui l'a fait ressortir beaucoup plus fort et faible. Il est totalement capable de se débrouiller tout seul, réussir sa vie sans personne n'est pas quelque chose qu'il regretterait et en cela, il est une personne assez forte. Néanmoins, le jeune homme ne sera jamais capable d'accéder au véritable bonheur de son existence qui se résumerait à un amour partagé. Non, aimer ce n'est pas pour lui, il n'est pas assez bien pour qu'une personne s'intéresse à lui de cette manière. Et puis, l'amour très peu pour lui. Dans son esprit, c'est le plus grand mensonge inventé par le 21ème siècle. Il est impossible d'avoir une âme soeur sur terre et pourtant. Il suffit de voir les regards qu'il lance à sa belle Babe pour comprendre que jamais aucune femme au monde ne comptera autant à ses yeux. Fou d'amour, malade d'amour, cette putain de maladie à envahit son âme pour l'affaiblir et lui enlever toute maîtrise de lui-même.
Cette folie se remarquait totalement dans la situation. Incapable de se contrôler, il envoyait valser son poing dans le mur le plus proche comme pour chercher un seul moyen d'enlever cette souffrance qui était sienne. Tout ce qu'il désirait c'est l'aimer mais si jamais, il s'en allait dans cette direction, il lui enlèverait toute chance de bonheur. Pour lui, une personne qu'il aimerait n'aurait point de chances. Il sait très bien qui il est et surtout la liste de défauts qui l'accompagnent et qui ne s'en iront sans doute jamais. Cette façon de penser est loin d'être conventionnelle mais c'est néanmoins la sienne même si pour le moment, elle ne servait pas à grand-chose. Les deux jeunes gens s'échangeaient des mots mais il était incapable de la regarder dans les yeux, rien que de l'entendre pleurer le rendait malade mais il ne pouvait arranger les choses. Comment pouvait-il lui faire comprendre qu'il l'aimait à en crever mais que si jamais, il s'accordait un seul moment de bonheur en sa compagnie, il gâcherait leurs vies. La sienne parce qu'il n'était pas l'homme d'une femme et que cette donnée serait sans doute à jamais inéchangeable. Et sa vie puisqu'il deviendrait comme son père, un homme baisant des filles trop jeunes et bousillant leur existence en même temps que celle de son unique fils. La rancoeur et la rage étaient totalement présente chez Chaz pour le moment et il semblait impossible que cela ne change. Et pourtant. Ils s'étaient tous les deux lancés dans une drôle d'engrenage qui commençait par des demis révélations sur ce qu'ils ressentaient l'un pour l'autre. On aurait pu croire que savoir une partie de la vérité arrangerait les choses mais ce n'était pas vraiment le cas. Il y avait tout d'abord la colère qui jouait, les esprits totalement foutus par la fatigue et le nombre d'émotions mais surtout cette putain d'incapacité d'exprimer totalement ce qu'il ressentait dans le coeur. Chaz était dans de beaux draps et cela ne semblait pas du tout sur le point de cesser.
A chaque phrase que prononçait le photographe, il admettait qu'il appréciait plus que tout au monde la jolie blondinette mais qu'il serait à jamais une mauvaise personne. Malheureusement, elle ne voyait pas les choses de la même manière et cette incompréhension ne faisait que rendre la situation encore plus compliquer parce qu'ils s'enfonçaient dans leur aprioris sans entendre ce que disait les autres. Néanmoins, ce n'était pas le pire. Non, Chaz avait adopté une drôle d'attitude qui ne faisait que rendre la situation bien pire. Il envoyait valser ses poings dans le mur comme si c'était la seule et unique chose qu'il était capable de faire mais ce n'était pas encore le pire. Non, un jeu dangereux était en train de se jouer. D'un côté, on retrouvait son coeur et de l'autre son esprit. Le premier le poussait vers Lucy pour qu'il l'embrasse, lui donne des carrasses, la serre dans ses bras, lui montre son amour tout simplement. Le second agissait de la façon inverse lui montrant qu'il ne serait jamais assez bien pour elle et que pour le bien de la belle, il devait absolument garder ses distances. Chaz était tout simplement en train d'exploser parce qu'il ne savait plus de quelle manière agir. Alors, parfois, il se rapprochait d'elle, osait même l'embrasse avant de s'éloigner loin d'elle et lui dire que ce qu'il venait de faire n'était nullement une bonne chose. Malheureusement, il était incapable de changer sa façon de faire même si la pauvre demoiselle n'arrivait pas à comprendre ce qui était en train de se passer. D'une certaine manière, c'était tout à fait normal puisque même lui ne comprenait plus pourquoi il agissait de la sorte et se déchirait le corps. Le pire, ce fut quand il la fit pleurer. Un déchirement qu'il ne peut contenir et c'est ce qui le poussa à se rapprocher une fois de plus pour sécher ses tendres larmes et lui répondre. Ce qu'il disait n'avait rien de sympathique mais c'était la vérité tel qu'il la voyait. Il ne pouvait pas changer sa façon de penser et surtout de comprendre la situation. A chacune de ses paroles, la belle ne répondit rien comme si elle écoutait mais n'avait plus du tout envie de se battre contre lui. Pour sa dernière réponse, il lui avoua tout simplement qu'elle ne l'avait jamais détruit mais la façon dont il le fit était des plus spectaculaires. Au lieu de le dire calmement, il avait pris son visage entre ses mains et avait crié de la manière la plus forte qu'il soit. Il voulait qu'elle entende son poing de vue mais il s'il prenait mal. « Je t'autorise à me briser davantage, tu sais, si c'est toi, je veux bien être brisée en mille morceaux et même plus si tu veux » Ce fut la seule réponse qu'il obtient face à tout ce qu'il avait bien pu dire depuis un petit moment. La belle n'avait pas crié, elle s'était contentée de souffler ses paroles mais il l'avait entendu et son visage se rapprocha encore plus du sien, ses lèvres ne se trouvant qu'à quelques millimètres des siennes. Tout son corps était sous tension et son coeur n'était qu'un amas de pierres s'entrechoquant. « Te briser est la dernière chose que je veux. J'ai envie de te voir heureuse et souriante, tout entière. Je veux tout simplement te voir heureuse loin de tout ce qui abîme ta vie. Te voir briser en mille morceaux briseraient le mien encore davantage. » C'était sa façon à lui de lui dire qu'il l'aimait. Pour cela, il l'avait regardé droit dans les yeux et avait parlé de la façon la plus calme possible.
Le problème, c'est que la situation ne restait jamais calme lorsqu'ils s'agissaient de ces deux-là. Par moment, ils pouvaient se prendre dans les bras l'une de l'autre et passer directement à une immense dispute sans que l'on ne puisse y trouver un sens. Au fond, il n'y en avait pas vraiment, tout ce que l'on pouvait comprendre, c'est qu'ils étaient deux êtres tellement fol amoureux l'un de l'autre. Pour la première fois de leur existence, ils furent même à deux doigts de se réveiller ce qu'ils avaient dans leur coeur mais les mots ne voulaient point sortir surtout dans la bouche de ce très cher Chaz. Avouer qu'il donnerait sa vie pour elle, que tout son amour n'était porté que pour son incroyable personne et surtout qu'il se refusait de ressentir ce genre de choses à son égard, avouer tout cela lui serait totalement impossible. Lui, l'homme sans attache ne pourrait jamais devenir un bon petit garçon qui fait tout ce que l'on demande. Au fond, il a juste peur de souffrir de ce si grand amour. Et pourtant, quand la belle lui avait annoncé qu'elle l'aimait, il n'avait qu'une seule envie : la prendre dans ses bras, l'embrasser et lui montrer qu'il ressentait la même chose pour elle. Simplement, il est plus facile de penser que d'agir et cela, il le comprit assez tôt. Chaque fois qu'il se permettait un geste d'amour pour la belle demoiselle, il s'obligeait à montrer par ses mots que jamais rien ne serait possible entre-eux. Ce n'était nullement pour faire du mal à sa Babe mais il lui était totalement impossible d'agir autrement. Alors qu'il tenait sa douce dans les bras, il lui faisait comprendre que l'âge comptait beaucoup, surtout à ses yeux, et qu'il ne pouvait se permettre de sortir avec elle. Il ne voulait pas être le genre de type qui couche avec des demoiselles beaucoup plus jeunes qu'elle. Chaz ne voulait tout simplement pas devenir Jeremiah. Ses mots ne plurent nullement à sa tendre blonde qui se mit à pleurer de plus belles et lui, il ne pouvait que la serrer plus fort dans ses bras pour qu'elle comprenne qu'il était désolé et surtout qu'il l'aimait plus que n'importe qui et n'importe quoi sur cette terre. Le pire, ce fut sans doute lorsqu'elle le regarda dans les yeux. En une seule seconde, il fut pris d'une immense sensation de colère contre lui-même pour mettre sa douce dans un tel état. Il aurait voulu tout arrêter et lui donner raison mais c'était tout bonnement impossible. Il ne pouvait pas agir de cette façon, pour elle, pour lui, pour eux. Ce fut à cet instant qu'elle décida de prendre la parole alors qu'il n'arrivait point à la regarder droit dans les yeux. « Un jour, un homme bien tombera amoureux de moi et tu sais ce que je ferais à ce moment-là ? Je lui donnerais espoir pour ensuite lui reprendre, après ça il sera complètement à ma merci et je lui apprendrais à quel point l'amour et dégueulasse et sans limite. Je lui ferais vivre les pire saloperie qu'il soit jusqu'à que son coeur ne puisse plus supporter la douleur et qu'il me ressemble de plus en plus, jusqu'à le voir se détruire et savoir qu'il chiale la nuit dans son lit en pensant à moi. Pour l'achever, cet homme bien dont je ne veux pas, je lui avouerais que ma vie ne tourne qu'autour d'un seul homme depuis que j'ai seize ans et que j'en deviens ridicule que je m'accroche à l'impossible et que j'essaye d'exister dans un monde où l'on ne veut pas de moi... » Dans la vie, les mots font beaucoup plus de mal que les gestes. Cela il l'avait toujours su mais à cet instant, la douleur était insupportable. Tout son corps n'était que tension et il serrait encore plus fort sa tendre Babe. Il l'avait même entouré de ses bras et ses mains touchaient les siennes. C'est comme s'il essayait de mouler son corps au sien pour ne plus ressentir cette incroyable douleur. Chaz s'en voulait d'être un connard, imbécile et sans coeur mais agir autrement n'était nullement autorisé. Il aurait voulu lui expliquer l'impact qu'avait eu ses mots sur son coeur mais il n'en avait pas le temps. La belle lui montra qu'elle n'avait nullement finit de parler. La prochaine rafale promettait d'être terrible. « Tu dis vraiment des choses stupides et saugrenues en effet ! Je pourrais même avoir l'éternité devant moi, sans coeur, sans personne à aimer elle ne m'intéresse pas, sans toi elle ne m'intéresse pas. Je ne m'enferme pas dans une idée, je sais ce que je veux, je sais ce dont j'ai besoin, je connais la cause de mon malheur mais, aussi celle de mon bonheur. Tu pourrais avoir soixante ans que je ne t'en aimerais pas moins Chaz. Tu pourrais avoir une femme, quinze gosses, vingt chats, trente chiens, un crocodile, sept serpents et pas un sous en poche que ça ne changerait rien. Tu es celui qu'il me faut et même les plus beaux yeux du monde ne pourront rien y changer. » Et voilà, il n'était plus rien. Simplement une enveloppe charnelle, sans âme et surtout sans coeur. Comment pouvait-il la faire souffrir de la sorte ? C'était tout bonnement inhumain. Au fond, c'est ce qu'il était sans doute, un pauvre type ne valant même pas le nom d'homme. La seule chose qu'il était capable de faire c'est de la serrer fort tout contre lui pour faire passer cette culpabilité. Oui, il l'aimait et oui, il voulait lui dire qu'il l'aimait mais tout n'était pas si simple. Il ne voulait pas lui voler son bonheur ou du moins le peu d'innocence qui lui restait. Le jeune homme se retourna doucement pour prendre le visage de la femme de sa vie entre ses mains. Il voulait garder un contact avec son doux ange pour qu'elle comprenne avec exactitude que tout ce qu'il allait dire n'allait être que pour son bien. « Dans un monde parfait, c'est à cet instant que je me serais jeté sur toi pour embrasser tes délicates lèvres. » Tout en prononçant cette phrase, il avait passé son pouce sur les lèvres de la belle comme pour s'empêcher de craquer une fois de plus. « Je sais que tu n'es pas ce genre de femmes, celle qui fait souffrir les autres volontairement. Je te connais, tu serais incapable d'agir de la sorte. Tu es la personne la plus incroyable que je connaisse. » Il marqua une pause et pris l'une de ses mains pour la placer sur son propre coeur. « Je veux de toi dans mon monde et tu y occuperas toujours la plus grande de toutes les places. Il t'appartient depuis le premier jour. » C'était une façon implicite de lui dire à quel point il l'aimait et qu'il ne pourrait jamais en aimer une autre. « J'aimerais que tout soit si simple et que le simple fait d'aimer puisse mettre deux êtres ensemble mais la vie n'est pas toujours aussi simple... Je sais quel genre de personnes je suis et je n'ai pas envie de t'entraîner dans ma spirale infernale. Tu comptes beaucoup trop pour moi. » Il marqua une pause et en profita pour sécher toute larme sur son visage avant d'approcher ce dernier du sien. « Passer l'éternité avec toi ne me dérangerait nullement... » Ce qu'il se voulait comme une sorte de touche d'humour tombait totalement à l'eau, tout simplement parce que la vie était loin d'être aussi simple. Tout à coup, il l'approcha encore davantage, serrant ses mains autour de ses bras et cherchant une dose d'espoir. « Ne pas te serrer contre moi, aller à l'encontre de tout ce je ressens me tue mais je ne veux pas craquer. Je ne sais pas quoi faire Babe, je suis totalement perdu et il faut que je résiste, je... » A bout de forces, il fut incapable de retenir cette envie dévorante et il embrassa avec force la femme qu'il aimait. Ce n'était nullement un baiser agréable. On pouvait y ressentir toute sa rage et surtout son dégoût de lui-même. Au fond, son amour et sa peur s'affrontaient jusqu'au plus profond des paroxysmes. Doucement, il enleva ses lèvres des siennes et sans rien ajouter, il resta ainsi, à la tenir si fort durant quelques minutes. Il était à bout et tout ce qu'il voulait c'est comprendre comment il pouvait faire autant de mal à la personne qu'il aimait le plus sur cette terre. Tout, dans sa tête, n'était que rage. Il voulait tout simplement calmer le flot de ses pensées mais cela ne marchait pas très bien. Tout ce qu'il avait réussi à faire, c'est à se rendre encore plus mauvais. Au fond, peut-être qu'il n'était né que pour faire le mal autour de lui. « Je suis désolé. » Cette phrase ne voulait sans doute rien dire mais pour lui, c'était l'inverse. Chaz lui avouait tout simplement qu'il l'aimait plus que n'importe qui sur cette planète et qu'il s'en voulait de lui faire autour de mal. Qu'au fond, il aimerait pouvoir l'embrasser, lui dire je t'aime et faire tout ce que ferait un homme totalement fou amoureux mais il ne peut point. Cela n'arrangerait rien, tout ne ferait que devenir plus compliqué. Il lui avouait surtout qu'il était bien trop faible pour assumer ne serait-ce qu'un peu tout cet amour et surtout le fait de ressembler à son père. Malheureusement, cela, elle ne pouvait point le comprendre. Tout ce qu'elle voyait, c'est un type totalement fêlé, tuer par son amour.
La suite n'avait guère été mieux, il s'était à nouveau éloigné, ils avaient crié et tout n'avait fait que recommencer avec encore plus d'amplitude. Ils étaient même arrivé à un poing de non-retour. Chaz avait le poing en sang mais refusait pourtant de se faire soigner par la belle Lucy. Pour lui, ce n'était rien de grave et cette souffrance n'était rien par rapport à celle qui avait pris possession de son coeur. Celle là, elle ne partirait sans doute jamais et rien que de le reconnaître, il avait mal. Et puis, sorti de nulle part, il lui proposa de se reposer. Oui, elle était crevée mais il avait surtout besoin de se retrouver seul pour ne plus lui sauter dessus. Au fond, il ne savait pas vraiment si c'était cette raison qui l'avait posé à lui demander son départ mais quelle qu'elle soit, cela revenait au même pour la belle blondinette. La suite, se passa très vite. Babe lui donna le plus beau baiser de toute sa vie sans lui laisser véritablement le temps de réagir. Elle l'avait embrassé, les yeux remplis de larmes avant de s'enfuir dans les escaliers et il en était le seul et unique responsable. Au fond, il n'était qu'un monstre sans coeur même si tout ce qu'il désirait c'est sauver la femme de sa vie. Au fond, c'est l'effet inverse qui était en train de se produire mais il ne pouvait rien y changer. Du moins, pas sans une bonne volonté.
Un vacarme se fit entendre et il se précipita dans les escaliers ne voulant qu'une seule chose : vérifié que l'amour de sa vie n'avait rien. Ce ne fut nullement le cas puisqu'elle se trouvait en bas des escaliers dans un état plus que lamentable. Sans attendre une seconde plus, il se précipita à sa rencontre, ne pouvant nullement accepter de la voir ainsi. Malheureusement, il chuta à son tour, se retrouvant juste à côté de la femme qu'il aimait le plus sur cette planète et rien ne pouvait changer cela. Il la regardait et n'avait qu'une envie, la prendre dans ses bras et la faire aller mieux. C'est d'ailleurs ce qu'il fit. Chaz prit simplement le temps de se relever avant de la prendre doucement dans ses bras et de lui susurrer des mots doux. Tout ce qu'il voulait c'est qu'elle arrête de pleurer et rire en même temps. Il la voulait bien mais cela serait sans doute impossible, vu tout ce qui venait de se passe. La technique marcha tout de même quelque peu puisqu'elle se calma un tout petit peu. Le photographe la serrait le plus fort possible sans pour autant lui faire de mal, il voulait s'assurer qu'elle ne ferait pas une seconde mauvaise chute ce qui serait sans doute la fin de tout. Son amour pleurait et comme un con, il ne trouva rien de mieux à dire que de savoir si elle n'avait rien. Cette phrase, au fond, n'était que l'expression d'une infime partie de l'inquiétude qui avait totalement pris possession du corps du pauvre garçon qui avait tellement eu peur pour la femme de sa vie. La réponse de cette dernière ne fut pourtant pas celle à laquelle il s'attendait. « Je vais bien. J'ai le coeur en miette. » C'est son coeur à lui qui venait de se diriger à l'entendre d'une telle chose. Cela ne faisait jamais plaisir mais au fond, c'était l'unique vérité. Il lui avait brisé le coeur et cela ne serait sans doute pas prêt de s'arranger. Il devait tout de même tout tenter pour que cela aille pour le mieux. Il resserra son étreinte pour lui faire comprendre qu'il était là. « Le mien n'est guère en meilleur état mais le principal maintenant c'est de se reposer un petit peu. Tu as vécu bien trop d'émotions pour un seul jour. » Chaz n'était guère dans un meilleur état mais tout ce qui comptait pour le moment, c'est l'amour de sa vie et non lui.
Tout en douceur, il posa son ange sur le tendre lit pour qu'elle se repose un peu. Non, il n'allait pas l'abandonner. Tout ce qu'il désirait, c'est sentir son contact tout près du sien. Chaz voulait s'assurer qu'elle n'avait rien et en même temps se sentir quelque peu vivant. Sentir son délicat parfum, voilà ce dont il avait le plus besoin. A peine fut-elle couchée qu'il fit de même, ne voulant point rompre le calme établit. Qui plus est, se trouver près de la femme de sa vie, n'avait rien de dérangeant, surtout après ce qui s'était passé. Le photographe avait eu tellement peur de la perdre que s'éloigner, rien qu'un petit peu d'elle lui semblait pire que la mort. Il ne voulait pas la perdre une fois de plus. Ses bras entourent son tendre corps et chaque fois qu'une larme coulait de ses yeux clos, il la séchait. La voir sourire et heureuse, c'est tout ce qu'il désirait. Sa technique n'était sans doute point la bonne mais il était incapable de se comporter comme n'importe quel autre homme. Tout en resserrant son emprise, il lui expliqua à sa manière qu'il était terrifié. Un je t'aime avait faillit sortir mais c'était bloquer dans sa tendre gorge. Ce n'est pas qu'il n'aimait pas ce mot, c'était pire. Pour lui, il représentait tout ce qu'il ne supportait pas. Il faut dire que jamais au cours de son existence, il ne l'avait entendu de la bouche de ses parents et cela avait sans doute influencé tout le reste de sa vie. Pour le meilleure mais surtout pour le pire, il était incapable de prononcer ses trois mots. « C'est qu'une chute dans l'escalier Chaz. » Il n'aimait pas ce qu'il entendait car pour lui, c'était bien plus que cela. Pendant quelques instants, il avait cru l'avoir perdu pour toujours et c'est sans doute ce qui le poussa à prendre ses tendres mains dans les siennes, voulant s'assurer qu'elle ne s'éloigne plus. La perdre une fois, c'était une épreuve mais deux, il ne le permettrait pas. Le Chaz énervé avait laissé place à l'amoureux transit près à n'importe quoi pour s'assurer que sa bien aimée ne souffrance en rien. « Je sais qu'au fond, ce n'est que cela mais te voir comme ça... J'ai eu peur de te perdre. Si je le pouvais, je me précipiterais devant toi chaque fois que tu chutes pour que jamais tu ne te fasses mal. » Ses paroles étaient celle d'un homme amoureux incapable d'exprimer ce qu'il a dans le coeur.
Un silence presque de mort arriva dans la pièce et il n'avait aucune envie de le rompre. Tout ce qui comptait, c'est de se tenir près d'elle et d'attendre qu'elle s'endorme pour la regarder dormir durant de belles heures. Néanmoins, cela ne semblait point être le plan que la belle avait en tête. Sans qu'il ne sache pourquoi, il la vit s'éloigner, le laissant avec ce manque presque incurable d'elle. Il la voulait tout contre lui, pour se rassurer, pour se sentir en paix et tout simplement parce qu'il l'aimait. Il ne la quitta pas des yeux durant tout le chemin qui la conduit du lit à la chaise de bureau jusqu'à la ramener à nouveau près de lui. Pourquoi agissait-elle de la sorte ? Il n'en savait rien mais ça ne lui plaisait nullement. Il la voulait près de lui et non pas à des kilomètres. Tout ce dont il avait envie c'est de lui sauter dessus pour l'enfermer dans ses tendres bras jusqu'à la fin des temps. « Mon père, il était vraiment génial. C'était mon meilleur ami, mon frère, mon confident, mon pire ennemi, l'autorité et la douceur à la fois, la folie et la raison, il représentait beaucoup pour moi. Je lui dois vraiment tout ce qui est positif dans ma vie... » Rien que le premier mieux lui avait permis de comprendre qu'il n'allait nullement aimer cette conversation. Si elle abordait le sujet de son père, c'était sans doute pour se confier mais il y avait quelque chose derrière et le jeune homme n'aimait nullement ce que cela voulait dire. Certes, la façon dont elle décrivait son père était touchante mais il ne partagerait jamais ce point de vue pour aucun de ses parents. « Alors, si ça t'énerve, ne réponds pas, je ne veux pas t'entendre crier d'accord ? Si tu ne me réponds pas maintenant, tu le feras plus tard mais, qu'est-ce qu'il t'as fait ton père pour que tu le déteste autant ? » Et voilà, le couperet était tombé et la belle blonde, si elle n'avait pas baissé la tête aurait remarqué que celle de Chaz était loin d'être heureuse. Non, il n'avait pas envie de parler de son père. Rien que d'y penser, ses poings se refermèrent et sa mine devint plus sévères. Il était impossible pour lui d'ouvrir la bouche et de lui avouer tout ce qui s'était passé. L'une des seules choses qui lui cachait, en dehors de son amour débordant, c'était son passé. Il ne voulait point qu'elle rencontre ses parents et encore moins son père. Le jeune homme se mit sur le coin du lit et approcha la chaise de lui si bien que la belle demoiselle se trouvait à moiti sur la chaise et à moitié sur le lit. Il avait entre ouvert les jambes pour les passer un petit peu sur la chaise mais ce n'était pas l'important. Ce qui comptait, c'est que tout doucement, il avait pris les mains de sa blondinette et puis son tendre visage pour qu'elle le regarde doit dans les yeux. « Il a fait ce qu'il a fait, parler du passé, ce n'est pas important. La seule chose qui compte c'est que je sois ici, avec toi. » Oui cette réponse n'était sans doute pas celle que sa Babe attendait mais il ne pouvait pas en dire plus sans s'énerver. Doucement, il se recoucha sur le lit, tout en se trouvant toujours en face d'elle. Un combat intérieur faisait rage en lui. Il ne pouvait en parler mais rien que d'y penser, son corps s'énervait. Ses poings étaient totalement serré et il avait bien des difficultés à rester calme. « S'il te plait Babe, ne me demande jamais de parler de lui, de ma famille, de mon passé. » Il n'avait pas crié mais chaque mot ressortait comme s'il était extrêmement douloureux. Au fond, c'était le cas. Il avait mal d'imaginer tout ce qu'avait été sa vie mais la pauvre Lucy ne pouvait nullement s'en rendre compte. Tout ce qu'il voulait à cet instant c'est que la journée se finisse et qu'il puisse essayer d'oublier toutes ses émotions contradictoires qui s'étaient emparées de son âme en si peu de temps. Tout ce dont il avait besoin, c'est d'elle...
Sujet: Re: Et tu me manques, chaque seconde, de chaque minute, de chaque jour... (Chaz) Ven 3 Juin - 22:22
La situation devait être assez déstabilisante pou Chaz. Il étalait son point de vue, d’une très mauvaise manière certes, mais, il le faisait et Lucy ne réagissait pas. Elle restais calme et répondais brièvement. Mais, si la blondinette ne disait rien c’était parce que cela n’avait pas la moindre utilité, elle pensait et c’était largement suffisant. Elle lui répondrait au moment le plus propice parce qu’elle n’était pas du genre à débiter un nombre de choses impressionnant n’importe quand. Son visage était tout près de celui de Chaz et elle sentait sons souffle chaud, elle ressentait toute sa détresse dans ses mains qui agrippaient son visage d’enfant. Elle était partagé entre l’envie de fuir et celle de l’embrasser, entre rester à le regarder dans le blanc des yeux et fermer ses yeux pour ne plus voir ces si belles prunelles qui ne brilleront jamais pour elle. « Te briser est la dernière chose que je veux. J'ai envie de te voir heureuse et souriante, toute entière. Je veux tout simplement te voir heureuse loin de tout ce qui abîme ta vie. Te voir briser en mille morceaux briserait le mien encore davantage. » Et bien s’il ne voulait pas la briser pourquoi ne la prenait-il pas dans ses bras, pourquoi ne caressait-il pas ses cheveux avec délicatesse en murmurant trois mots merveilleux ? S’il ne voulait pas la briser pourquoi agissait-il ainsi ? Son bonheur et son sourire n’existaient qu’à ses côtés et tant qu’il s’acharnerait à penser l’inverse, il la détruirait. Il avait beau avoir été incroyablement calme et l’avoir regardé dans les yeux en disant ça, le cœur de la belle n’était pas moins douloureux, parce qu’il ne voulait pas comprendre.
Le problème c’est que la situation changeait du tout au tout en clin d’œil. Tout comme leur relation, les choses étaient très compliquées. Chaz donnait l’espoir à Lucy pour tout détruire par la suite. Il lui brisait le cœur et faisait couler ses larmes comme il aurait pu faire couler son sang. Leur histoire ressemblait de plus en plus à un film tordu d’un réalisateur complètement fêlé. Tout cela semblait surréaliste, mélodramatique et exagéré. Pourtant, tout était réel, les sentiments comme la douleur, les larmes comme les poings dans le mur. C’était leur vie, leur façon de s’aimer et surtout de se tuer à petit feu. Chaz avait réellement assassiner la belle enfant en lui offrant les plus beau geste mêlé des pires horreurs qui pouvait sortir de sa bouche et c’est certainement se qui poussa la blondinette à lui renvoyer la balle. Elle ne disait que des choses censées, des choses qu’elle pensait et qu’elle ferait. Blondie lui expliquait ce qu’elle ferait du cœur de celui qui aurait le malheur de l’aimer parce qu’elle ne voulait que Chaz. Il ne la croyait certainement pas, pourtant, elle était on ne peut plus sincère. Il pouvait la serrer dans ces bras tant qu’il voulait, caresser ses mains rien n’arrêtait ce qu’elle pensait ni le flot de mots assassins, haineux et douloureux qui sortait de sa bouche comme le venin d’une vipère. Elle lui crachait les mots qui exprimaient le mieux son amour et sa haine à la fois mais, tout semblait trop faible par rapport à ce qu’elle ressentait. Elle voulait qu’il comprenne combien il lui faisait mal, combien il la tuait et surtout combien son emprise toujours plus forte sur son petit gabarit n’arrêtait pas l’hémorragie qui avait lieu dans son corps. Elle l’aimait à un point réellement démesurée.
Le prince charmant prit le visage de la princesse entre ses mains et l’air qu’il afficha ne plus pas du tout à la princesse blonde. Elle savait d’avance que ce qu’elle allait entendre allait lui déchirer le cœur. Elle n’avait même pas envie d’écouter mais, elle n’avait pas le choix. « Dans un monde parfait, c'est à cet instant que je me serais jeté sur toi pour embrasser tes délicates lèvres. » Mais, il pouvait le faire ! Au lieu de passer son pouce avec délicatement sur ses lèvres qui ne réclamaient que les siennes. Il avait l’autorisation, elle voulait qu’il l’embrasse, qu’il rende ce monde parfait, elle désirait mourir d’un de ces baisers. « Je sais que tu n'es pas ce genre de femmes, celle qui fait souffrir les autres volontairement. Je te connais, tu serais incapable d'agir de la sorte. Tu es la personne la plus incroyable que je connaisse. » Dans ce cas, il la connaissait mal mais, vraiment très mal. Elle n’était pas incroyable, elle était simplement une fille parmi tant d’autre et cela voulait dire qu’elle était capable de tout par amour, à commencer par le pire. Elle était ce genre de fille, il se plantait littéralement sur elle. Enfin, elle ne dit rien, elle le laissait placer une de ses mains sur son cœur, sans broncher, sans chercher à comprendre pourquoi il faisait ça. « Je veux de toi dans mon monde et tu y occuperas toujours la plus grande de toutes les places. Il t'appartient depuis le premier jour. » Menteur. Rien que des paroles en l’air, des choses inutiles qui brisent le cœur. Elle savait que c’était faux et quand bien même ce serait vrai, elle n’avait que la place la plus infâme pour une femme amoureuse : celle de meilleure amie. Une larme roula le long de sa joue, en entraîna d’autres dans sa chute et son visage fut noyé par des perles salées en moins d’une seconde. « J'aimerais que tout soit si simple et que le simple fait d'aimer puisse mettre deux êtres ensemble mais la vie n'est pas toujours aussi simple... Je sais quel genre de personnes je suis et je n'ai pas envie de t'entraîner dans ma spirale infernale. Tu comptes beaucoup trop pour moi. » BLABLABLA et BLA ! Elle allait finir par s’énerver. Il disait tout et n’importe quoi, il parlait pour rien, pour lui faire mal. Il pouvait rendre les choses bien plus simple mais, il ne le faisait pas. Il pouvait l’aimer et cela suffirait à les mettre ensemble. Il pouvait être avec elle parce que même prise dans sa spirale, elle ne souffrirait jamais autant qu’à présent. Il ne comprenait rien de tout ce qu’elle pouvait ressentir et s’en était affreusement insupportable. Il sécher ses larmes encore et encore, ce geste était totalement inutile et à chacun de ses mots, il la faisait pleurer de plus belle. « Passer l'éternité avec toi ne me dérangerait nullement... » Menteur. Il approchait encore un peu plus son visage et Lucy avait envie de le gifler, parce qu’il la torturait avec tous ces gestes tendres et ses mots assassins. Il la rendait dingue, elle était un vrai pantin à qui on avait oublié de retirer le cœur pour ne pas souffrir.« Ne pas te serrer contre moi, aller à l'encontre de tout ce je ressens me tue mais je ne veux pas craquer. Je ne sais pas quoi faire Babe, je suis totalement perdu et il faut que je résiste, je... » Il ne fallait rien dut out ! S’il voulait réellement tout ça rien ne le forçait à ne pas le faire bien au contraire ! Il pouvait le faire, il devait le faire…Et il l’embrassa. Ce n’était nullement un baiser appréciable comme il lui avait déjà offert, il était plein de rage. Il y avait un tas d’émotions là dedans qui empêchait la blondinette de réagir à cet acte qui aurait dû être un acte d’amour mais, qui ne l’était en aucun cas. [color=#3B879A]« Je suis désolé. » Lucy leva les yeux au ciel alors que les larmes roulaient encore et toujours sur ses joues. Sans qu’il ne puisse rien y faire, il se retrouva avec les lèvres de la belle blondinette sur les siennes, elle lui offrait un baiser des plus amoureux qui soit, avec une tendresse qui faisait un bien fou après tant de haine. Certes elle pleurait toujours mais, ce baiser était un dès plus agréables qu’elle pouvait lui donner. « Moi, je ne le suis pas. » Elle s’était décollée avec douceur de ses lèvres mais, surtout avec lenteur, elle ne voulait pas s’éloigner de lui mais, elle le faisait tout de même. Elle ne prenait pas la peine de répondre à toutes les conneries qu’il venait de débiter parce qu’elle voulait savourer ce baiser qui l’avait apaiser et ne pas laisser la colère prendre possession de son être
La suite des évènements ne fut qu’un assemblage de bordel sans aucun sens avec beaucoup de souffrance qui se résumait par une phrase de trop, un baiser, une chute. Le seul avantage de cette situation plus qu’étrange c’était que Chaz s’occupait d’elle maintenant, il prenait soin d’elle. Si elle avait su… Enfin, le jeune homme resserra son emprise sur elle en apprenant qu’elle avait le cœur en miette, c’était une évidence mais, de l’entendre, ça ne faisait jamais plaisir. « Le mien n'est guère en meilleur état mais le principal maintenant c'est de se reposer un petit peu. Tu as vécu bien trop d'émotions pour un seul jour. » Il voulait vraiment l’agacer ? Elle ne voulait pas se reposer, elle ne voulait plus entendre de tels mots. Elle n’acceptait pas l’idée qu’il fuit et la belle se mit à gesticuler comme une enfant dans ses bras en lâchant un petit « Non » bien strict.
Le calme semblait rétabli et les deux jeunes étaient présentement installées sur le lit de la jeune Holden. C’était comme si rien ne pouvait briser ce contact. Comme si aucun des deux ne le pouvait. Ils étaient à bout, aussi bien psychologiquement que physiquement. Ils devaient cesser de se faire du mal et s’aimer, ou au moins rester calme. Lucy n’avait p^lus envie de lutter mais, elle restait méfiante à tout ce que Chaz pouvait entreprendre, elle n’avait pas envie de souffrir, pas encore, pas aujourd’hui. « Je sais qu'au fond, ce n'est que cela mais te voir comme ça... J'ai eu peur de te perdre. Si je le pouvais, je me précipiterais devant toi chaque fois que tu chutes pour que jamais tu ne te fasses mal. » Ce n’était qu’une chute et il ne pourrait jamais l’empêcher de tomber, malheureusement. Au moins, il se livrait un peu à elle. La belle blonde caressa doucement sa main pour le rassurer mais ne trouva pas bon de lui répondre.
Alors que silence avait pris possession de la pièce, Lucy reprenait ses esprits et elle se retira des bras de son bien aimé sans plus tarder. Elle avait peur. Peur qu’il la fuit, qu’il l’abandonne, qu’il parte dès qu’elle aurait les yeux fermés. Elle avait peur qu’il soit calme et tendre pour mieux s’énerver, elle avait peur que tout recommence. Chaz n’avait certainement pas compris ce qui se passait mais, il la regardait faire. Elle s’installait sur sa chaise alors qu’elle préférait de loin les bras de Chaz mais, pour une fois elle suivait sa logique et son coeur n’avait qu’à fermer sa gueule. Puis, Lucy abordait un sujet qui ne plairait nullement à Chaz alors, mieux valait qu’elle se tienne loin de lieu, cette fois elle n’avait pas envie de prendre le risque de se prendre un coup. Elle préférait baisser la tête en demandant à Chaz de parler de son père parce qu’elle ne voulait pas le voir afficher une mine déconfite, elle ne voulait pas voir des expressions qu’elle n’aimait pas sur ce visage qu’elle aimait tant. Le jeune homme rapprocha la chaise du lit et surtout de lui, il força la belle à admirer ses belles prunelles avec une délicatesse déconcertante. Lucy se sentait incroyablement mal à l’aise d’avoir abordé ce sujet. Elle savait qu’il ne lui faisait pas confiance alors pourquoi fallait-il qu’elle en parle, quelle pousse sa curiosité ? Elle n’obtiendrait jamais une réponse venant de Chaz. "Il a fait ce qu'il a fait, parler du passé, ce n'est pas important. La seule chose qui compte c'est que je sois ici, avec toi. » C’était important, vraiment très important. Mais, il ne voulait pas et Lucy ne pouvait pas le forcer. Pas aujourd’hui mais, elle en reparlerait plus tard, c’était évident. Pour le moment, elle se contentait de baisser les yeux alors qu’il se rallongeait. [color=#3B879A]« S'il te plait Babe, ne me demande jamais de parler de lui, de ma famille, de mon passé. » Elle ne pouvait pas lui faire une telle promesse . Un jour il devrait lui parler de son passé, qu’il le désire ou non. Un jour elle devrait en savoir plus pour pouvoir enfin le comprendre alors Lucy ne prononça pas le moindre mot. Elle se leva doucement de sa chaise pour aller se blottir à nouveau dans les bras de Chaz. Elle voulait simplement l’apaiser. Sa main se posa sur son torse dénudé, à un endroit assez particulier, juste en dessous du nombril, au niveau de la ceinture. Sa tête était blottie dans les cou de Chaz et il semblait qu’un petit ange avait pris possession de son frêle petit corps. Elle ferma les paupières, elle savait que dans cette position, le beau photographe ne pourrait pas s’échapper sans la réveiller.