Je pourrais longuement m'attarder sur le sujet de la naissance imprévue de Logan, s'il y avait quelque chose à dire là-dessus. En réalité, ce n'était pas la naissance qui était imprévue, mais bel et bien la grossesse de sa mère : vingt et un an à tout casser, bien trop jeune et puérile pour s'occuper d'un enfant. Un peu trop frivole, sans grandes responsabilités. Néanmoins, Logan est loin de se plaindre de sa petite vie : sa mère, étant une femme relativement aisée grâce à ses parents qui avaient amassés une petite fortune, ne le privait de rien, et surtout pas des choses essentielles, telles que la nourriture, les habits, etc. Mais il y a pourtant certaines choses qui ne s'achètent pas et notre gosse n'aurait sûrement pas craché sur quelques câlins. Mais la routine s'installe, le manque d'affection passe, ou s'oublie, et le bonhomme s'en fiche, à présent, des mères poules qui bécotent leurs fils dès qu'elles les voient. Sa mère a grandi, elle aussi, et elle l'a bien compris, mais l'écart est maintenant trop grand et trop profond pour le rattraper. Alors, elle se dit : tant pis, ça sera pour le prochain. Oui, le prochain, car il y en aura un deuxième, trois ans après le premier, pas du même père, mais ça, Logan s'en fichait. Pour le peu de fois où il vit ses deux présumés paternels, ce n'était pas un changement qui allait le bouleverser. Ce qu'il ne digéra pas, c'est toute l'affection que recevait son cadet. Tellement d'amour qu'il y en avait pour deux ! Un bisou furtif sur la joue de l'aîné, des heures de câlins et de petits mots doux et affectueux au plus jeune. Il avait quatre ans, son frère un seul, et ne comprenait pas ce qu'il avait fait à sa mère pour être privé de son amour. A quatre ans, ça cherche à comprendre là où il n'y a justement rien à piger. Comme savoir qu'il n'y a pas d'aiguille dans la botte de foin, mais de chercher quand même. Et les années passent, toutes similaires à l'ancienne, tout est pareil, rien ne change, si ce n'est que leurs âges et leurs mentalités. Ainsi que leurs lieux d'éducation, bien sûr, mais cela compte peu. Logan intégra un collège privé tandis que son frère devrait aller au public. Cela ravit Logan qui ne souhaitai tout simplement pas se coltiner son frère, même une simple année. Sans qu'il y prenne garde, une jalousie maladive pourrissait son cœur et déformait sa vision des choses. Il n'avait même plus envie de rentrer chez lui après une longue journée d'école et trainait avec des autres garçons de son âge dans les rues, à flâner en toute tranquillité. Parfois, c'était au skatepark qu'ils se retrouvaient, d'autres fois dans la cité. Il n'y avait rien de malsain, le groupe ne faisaient pas de connerie, aussi futile soit-elle. D'ailleurs, je crois bien que Logan n'en a jamais fait. Il était peut-être un peu insolent avec les adultes, légèrement rebelle sur les bords :c'est normal, ils sont tous pareils à cet âge là. Mais il n'a jamais nui à quelqu'un, pas même à son frère. Et surtout pas à son frère. Pourtant, il aurait pu s'arranger de nombreuses fois pour le faire punir, lui rendre la vie dure, mais à quoi bon ? Il était peut-être jaloux, mais il gardait les yeux ouverts. Son frère n'avait rien demandé, et surtout pas d'être tourmenté à cause de leur mère. Logan a maintenant quinze ans, son frère en a douze. Il rentre de plus en plus tard, ramène parfois quelques filles à la maison, rien de méchant. Puis c'est au tour de William de jouer les jolis coeurs, flirtant à droite à gauche, pendant que Logan, majeur, se débrouille pour se faire une place dans la vie adulte. Un an plus tard, William, en quête de réponses, téléphone à son frère, son unique recours. S'ensuit une discussion ardente entre deux hommes liés par le sang : l'un nerveux et paniqué, l'autre malheureux à l'idée du futur proche. L'un est séropositif, l'autre est parfaitement sain. L'un va mourir dans peu de temps, l'autre a encore quelques années de vie devant lui. Logan prendra alors son petit frère sous son aile et l'emmènera à New-York, sans raison particulière, juste pour lui faire profiter au maximum de ses derniers mois. Afin qu'il ai l'impression de les vivre à fond, pour qu'il puisse oublier ne serait-ce qu'une malheureuse heure que son chemin est une impasse. Mais chassez le naturel et il revient au galop : on pourrait dire la même chose de la réalité. Énervé et affaibli, William craque et jette son dévolu sur Logan, crache sa haine et vomit son dégoût de la vie. C'est ainsi qu'une dispute envenimée éclate, que les insultes fusent et que chacun part se coucher de son côté. Mais le remord ronge les tripes de chacun, qui sait, c'était peut-être la dernière soirée passée ensemble... Dans tout les cas, Logan l'avait senti. Il le savait, avant même de se lever et d'ouvrir la porte, il le savait. En ce jour même, il redevenait fils unique. Il resta étrangement impassible, laissant juste un message froid et distant sur le répondeur de sa mère. Depuis combien de temps ne lui avait-il plus parlé ? Un mois, deux, cinq ? Il ne savait plus très bien. En revanche, ce dont il était sûr, c'est qu'il n'avait plus aucune envie de communiquer avec elle. Qu'elle aille pleurer la mort de son enfant sur les bras du père, pas sur son « brouillon ». Dans le cas contraire, il l'aurait envoyé sur les roses. Mais une mère est loin d'être dupe. Elle l'avait bien compris et ne reparla plus à Logan avant un certain temps. Lui aussi devait avoir besoin de temps pour faire passer la pilule. Malgré tout, William était son frère. On ne peut jamais haïr un frère. Jamais. Après être resté un certain temps à New-York, la « big apple », Logan se rendit à Washington D.C, capitale du pays, sans réelles ambitions. Juste pour oublier, pour se divertir, penser à autre chose que la mort de son frère. Là-bas, il fera la brève rencontre d'un écrivain très connu qui lui conseillera d'écrire. D'écrire pour témoigner de ses peines, de ses émotions, de son histoire. C'est ce qu'il fera, durant son temps libre. Rien de méchant, aucun livre d'édité. Juste écrire pour se défouler. Il avait alors vingt-un an et cela faisait un an que son frère était mort. Poussé par un ancien ami, il se rendit dans une maison d'édition et son premier livre parut en librairie deux petits mois plus tard. Et le reste suivit, il commençait à avoir quelques fans par ci par là qui venaient le voir pour lui demander une dédicace, un autographe, ou encore une photo. En trois ans, il devint rapidement connu et goûtait aux petits plaisirs des fameuses stars. Mais Logan n'était pas né pour la célébrité. Tout ce qu'il voulait, c'était oublier. Du soutien, il n'en avait pas besoin : il était fort et endurci. Tout ce dont il avait besoin, c'était d'écrire. Cette ivresse de la feuille blanche qui, progressivement, se remplit, l'odeur de l'encre, les idées notées en vrac sur une feuille maltraitée. Il se retira alors, loin de la banlieue de Washington, pour un petit village dans le Maine dont son frère lui avait parlé, un jour, alors qu'il vivait encore. Il y acheta un petit corps de ferme rénové récemment et s'y installa.
just the way you are
Alors... moi c'est Mélisande, c'est pas connu et personne doit connaître ce nom huhu. Comme c'est long, vous pouvez me surnommer, comme vous voulez Je suis une fille de 14 ans qui habitait dans la meilleure région du monde : l'Alsace, et qui a déménagé en Charente. J'ai un cheval, deux chats, une poule, un lapin & bientôt un p'tit cochon d'inde, donc ça fait du monde à la maison o/ Et puis bah voilà. J'ai rien d'autre à dire ♪
bannière de poon & icon de marley smith.
Dernière édition par Logan B. Hodgkin le Sam 4 Juin - 22:37, édité 1 fois
Sujet: Re: logan • Va où tu veux, meurs où tu dois. Sam 4 Juin - 22:46
Merci Effectivement, à une lettre près ! Dans ma vie j'ai connu que 3 Mélisande je crois x). C'est fou ce que mon prénom est connu, tellement connu que j'ai même pas de fête
Sujet: Re: logan • Va où tu veux, meurs où tu dois. Dim 5 Juin - 2:09
j'aime beaucoup ton prénom, il est super. ensuite, bah comme je disais, léonardo c'est un choix qui tue, il est tellement tout ce mec, je l'adore. bienvenue & bonne chance pour ta fiche.