Tu es dans ta grande chambre vide et lumineuse de Seattle. En tailleur sur ton lit avec ta grande valise vide devant toi. Tu pousses un soupir. Tu es seule et pourtant tu te comportes comme quelqu'un qui se sent observé. Tu entames une lutte contre les larmes, contre la frustration. Envie de se débattre, de respirer. Tu songes que tout cela devient peut être un peu trop mélo mais tu préfères ne pas y penser. Tu te demandes comment tu as fait pour en arriver là.
D'abord tu es revenu chez tes parents après "lui". Tu as quitté travail et amis. Tu as quitté la Californie. Tu te dégoûtais. Tu t'étais laissé aspirer par la routine. Rencontré sur une expo ou tu assistais ton patron vous avez été présenté par des amis communs. Une rencontre commune en somme. Cruellement cliché. Le bonheur en Californie, sea sex and sun. C'était ce qui pouvait te faire vomir avant. Tu y avais été en traînant des pieds, et tu repartais en trombe. La rupture a réveillée ce qu'il avait anesthésié chez toi. Tu as eu l'impression de devenir complètement timbrée et chaque minute était celle de trop. Tu as pris tes affaires et tu es repartis dans la nord, vivre à Seattle comme une hermite chez tes parents.
Ils sont professeurs à l'université. En lettre pour ta mère et en droit pour ton père, originaire d'Angleterre ou tu as passé ton enfance avec ton grand frère Sullivan. Tu te souviens de la vie agitée de Londres mais aussi de la petite maison de campagne chaleureuse et confortable, dans le comté de Warwick, près de Stratford Upon Avon. Tu vivais bien et ne devais tes rares chagrins au fait d'avoir perdu ta peluche préférée. Et puis ta mère a saisis l'occasion de revenir dans sa ville natale, Seattle. Toute la famille a suivis. Tu avais 8 ans et même pas triste de laisser derrière toi tes quelques amis, trop impatiente de découvrir l'Amérique, plus que tu ne l'avais fait dans le Texas ou habitait désormais tes grands parents et ou tu avais passée quelques vacances.
Tu as donc grandis à Seattle. Une vie banale d'adolescente évoluant dans un milieu plutôt aisé. Rapidement tu as aimé l'histoire de l'art et tu t'es lancée dans des études. A cette période, vers 17 ans, tu as commencé à fumer des joints. Et surtout à enfumer tes parents. Rien de bien méchant certes, mais assez pour acquérir le goût du mensonge. Au fur et à mesure tu t'amusais de devenir hypocrite avec n'importe qui pour n'importe quoi. Ton égo l'emportais toujours. Tu ne pensais qu'à toi. Tu avais toujours été la jeune fille sage et sympa. Tu n'en voulais plus. Alors tu courais les soirées, les mecs, tu buvais et puis cette masse, ce poids, cette culpabilité que tu avais feint ignoré. Alors comme à ton habitude, tu as fui. Les choses devenait trop compliquées. A ce moment ci, on t'as fait une offre pour assister un des muséologues au LACMA et tu n'as pu refuser. Cela tombait trop bien.
Tu as cru t'habituer à la Californie, à ce soleil que tu trouvais lourd et pesant. A tous ce faste. Tu t'es immergée dans leur monde, tu t'es prise à leur jeu et tu as aimer. Tu en redemandais. Tu avais un mec, un appart', un boulot, une bagnole. Tu avais la sensation de monter en grade mais c'était la déchéance totale. Tu faisais bien ton boulot mais tu sortais sans arrêt, sans cesse. Tu étais paumée. Tu ne comprenais pas ces regards que tes parents et ton frère avaient quand à l'occasion tu revenais à Seattle. Et puis vous cassez. Tu as eu mal mais comme d'habitude tu as fait semblant de rien et tu as couru te réfugier chez papa et maman. Tu étais désolante, risible. Et tu t'en rendais bien compte mais tu n'en pouvais plus de lutter.
Et puis un jour ou ils s'y sont mis fort. Tous les 3. Ils ont que tu étais ridicule, que tu foutais ta vie en l'air, que tu valais mieux que l'espèce de chose sans cœur que tu devenais. Et là ça a été le chapeau. Ils se sont mis à parler d'un des tes souvenirs d'enfance. Ils te demandaient si tu te souvenais de cette vielle tante qui habitais au bord de la mer. Celle qui t'avais tricoté ce mignon (affreux) petit pull. Tu te souvenais vaguement oui. Et ils t'envoient là-bas qu'ils ont dit. Arrowisc.
Alors maintenant tu es là, devant ta grande valise vide. A 20 ans. C'est affreux. Tu sais que si ils le pouvaient tes parents t'aurait déjà mise dans un avion. Alors tu pousses un soupir et tu prends une véritable résolution. Tu feras ce que tu voudra, ce qui te plaira là-bas. Pas question de résister à une pulsion, ni à un désir. Tu as trop besoin d'avoir l'impression d'être libre.
just the way you are
Je sais pas parler de moi alors : Constance, 16 ans, lycéenne, déjà pas mal fan de ce forum. Très envie de jouer. J'aime lire, Klimt, Sagan et the XX, ainsi que passer mes éclairs au chocolat au micro-onde. J'aime avoir les cheveux court à la garçonne (ce qui a représenté un pas énorme pour moi) Je déteste qu'on me touche les coudes. Et j'adore le concept et je le répète j'ai hâte de jouer. Plouf !
Sujet: Re: Silver S. Benton [Tu voulais te la jouer gangster mais t'étais pas fière] Sam 11 Juin - 11:50
Oh Ellen Page, elle se fait bien rare sur les forums. Bienvenue ici et bonne chance pour ta fiche. Au fait, ton pseudo est bien mignon : PLOUF ! (PLIF PLAF PLOUF )
Dernière édition par Abbey Jill Strugatsky le Sam 11 Juin - 13:53, édité 1 fois
Sujet: Re: Silver S. Benton [Tu voulais te la jouer gangster mais t'étais pas fière] Dim 12 Juin - 0:35
Bon c'est déjà mieux. (: Sinon fais gaffe à tes "ou", et "où" par exemple: plus que tu ne l'avais fait dans le Texas ou habitait désormais tes grands parents et ou tu avais passée quelques vacances. et c'est plus que tu ne l'avais fait dans le Texas où habitait désormais tes grands parents et où tu avais passée quelques vacances.. Bon voilà, je te valide sinon. N'oublie pas d'aller recenser ton avatar et de voter pour nos top-sites si tu as le temps. Bon jeu parmi nous. :celestine: