Putain de temps de chien. Je leva les yeux au ciel, regardant le temps se dégrader peu à peu, je n'étais même pas encore sortie de mon petit appartement que je voyais ce gris dans le ciel. Je sentais que ce temps était contre moi, plus j'avançais dans ma préparation, plus il faisait noir et pile quand j'allais mettre un pied dehors, il allait pleuvoir. J'étais encore devant la fenêtre avec mon téléphone dans la main, il me foutait le doute ce temps, j'allais sortir et affronter ce temps ou alors j'allais annuler le rendez-vous et rester seule chez moi ce soir ? Je pense que j'opte pour la première proposition, d'une je déteste être seule chez moi et surtout parce que ce rendez-vous je l'attendais depuis un bon moment maintenant. Non, je n'avais pas un rendez-vous galant, enfin pas vraiment, enfin voilà quoi.

J'étais sortie de ma douche, le corps dans un peignoir tout doux, j'étais bien confortable avec mais j’échangeai cette tenue contre une petite robe noir colle à la peau avec quelques paillettes et un col en bandeau. Une très jolie petite robe acheté il y a quelques temps et pourtant je rentrais encore dedans. Je mis des collants noir et pour embellir mes jambes, avant de sortir je mettrais mes nouveaux talons noir assez haut. J'avais l'habitude de marcher avec des talons hauts, en même temps j'étais mannequin, donc on se comprend mieux. Attaquons maintenant la coiffure. Mes cheveux étaient longs et ondulés, même s'ils étaient très doux je galérais toujours pour me faire une jolie coupe. Au départ j'avais la motivation de me les lisser mais quand j'ai vu le superbe temps de dehors, j’oubliai directement cette idée stupide. Je décida donc de me boucler les pointes et terminer en queue de cheval bien faite. Le plus long était déjà fait, le maquillage qui allait suivre était relativement simple, un peu de poudre, le blush, du eyes liner, du mascara et c'était bon. Je dis une légère pause pour me consacrer à mes sourcils avant d'être enfin prête. Quelques colliers couleur or vint mettre de la couleur à ma tenue, des bracelets de cette même couleur et des gros annaux qui servaient de boucle d'oreille. Un coup de parfum et j'étais prête à me rendre à ce plan, même si le temps était contre moi.

Comme je le disais, une fois que je posa un pied dehors, je sentis une goutte sur mon nez. Je râla avant de partir en courant histoire de me réfugier sous un arrêt de car. J'ouvris mon sac, chercha dedans et je soupira. Putain, j'avais oublié mon parapluie. C'était foutu, ma frange allait friser, ma robe allait en prendre un coup. Je mis donc ma veste en cuir en dessus de ma tête histoire d'essayer de limiter les dégâts, mais ce n'était pas assez. Je marchais relativement vite pour arriver plus rapidement au point de rendez-vous qui était, évidemment, à l'autre bout de la ville qui même si elle n'était pas grande c'était quand même assez loin. Mon téléphone était coincé entre mes deux seins, la faute au manque de poche, mais là au moins il tenait à merveille. Bref, je me dépêcha mais j'eus la mauvaise surprise de comprendre que ma veste était belle et bien foutu, l'eau arrivait quand même à venir sur moi. Mon objectif, me réfugier dans le premier truc qui avait un toit. Un magasin ! Je courus et pénétra dedans. J'étais dans un sale état, j'en étais consciente et pourtant je détestais ça. Je salua la serveuse qui se tenait derrière le comptoir encore plongée dans son travail. J'aperçus un parapluie dans la boutique, je pris donc l’initiative de le prendre afin de l'acheter mais mon regard s'arrêta. J'étais stoppé, comme en train de buger. Là devant moi c'était la robe de mes rêves. Une magnifique robe dans les tons rose pâle, long et tellement élégante. Cette robe pouvait me servir à participer dans des grandes soirées qui s'organisent avec l'agence de mannequinat dans laquelle je bosse. Je l'a pris et entra dans une cabine discrètement.

Je me déshabilla et enfila la belle robe. J'étais encore plus magnifique qu'une princesse dans cette robe, elle soulignait bien mes courbes, mettait en valeur ma poitrine et me rendait encore plus grande. Elle était tout simplement parfaite et moi dedans j'allais être une reine. Je ne cessais de m'admirer, je faisais le tour de moi-même une centaine de fois avant de réaliser que c'était moi, Sheila Jill Strugatsky dans ce miroir, dans cette robe, cette femme magnifique. Je sourie, moi qui aimait mon reflet habituellement, là j'étais complétement raide dingue de moi, amoureuse comme jamais.

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