I am the captain of my soul

K.de Freeman

NOM : de Freeman. ۱ PRÉNOM : Kallista. ۱ ÂGE : Vingt-quatre ans. ۱ ORIGINE : Russes & britanniques. ۱ STATUT CIVIL : Célibataire. ۱ OCCUPATION : Serveuse au Muffy. ۱ GROUPE : & filthy youth. ۱ AVATAR : Gemma Arterton. ۱ CREDITS : fuckyeahgemmaarterton.

PSEUDO OU PRÉNOM : Fairyt4les ou Chloé. ۱ ÂGE : Vingt-deux ans. ۱ COMMENT AS-TU OUVERT LA PORTE DE THUB ? En fait, c'est une amie qui m'a forcé à m'inscrire ! Ahah, je plaisante. C'était de bon coeur. ۱ TU LA TROUVES COMMENT LA DÉCORATION CHEZ NOUS ? Magnifique ! Non vraiment, j'adore. ۱ PARLE MAINTENANT OU TAIS-TOI À JAMAIS Je me tais, héhé. ۱

Cela faisait maintenant des années que je n'avais pas été dans un état aussi critique. Il est certain qu'il n'était pas très digne pour une jeune femme de mon âge d'être aussi saoul dans un bar de la ville dans laquelle j'avais grandi. Mais parfois, il fallait savoir se lâcher & apprécier le moment présent. Si j'en étais arrivée ici aujourd'hui, c'est parce que j'avais mes raisons. Ma vie n'était pas aussi brillante que je l'avais espéré et croyez-moi, cela me mettait dans une rage folle. J'avais toujours misé sur mon avenir et en fin de compte – je n'avais rien. Pire que cela ! Je n'étais rien ; qu'un minuscule grain de sable sur cette terre. Oh, peut-être que je l'avais cherché. Dieu m'avait puni pour les maintes erreurs commises en vingt-quatre ans d'existence. Mais à vrai dire, je n'avais pas non plus été gâtée. J'étais née dans une famille étrange. Mon père avait toujours battu ma mère, sous l'emprise de l'alcool et cette dernière avait passé des années entières à me protéger, recevant des coups non mérités sans rien dire. Il faut dire que rien que cette histoire pouvait m'empêcher d'avancer. Pourtant, j'avais réussi à trouver un homme et à être aimé. Il s'appelait Clyde Nicholls. Ce nom vous dit quelque chose ? Ne cherchez pas plus loin ; il s'agit du barman qui a été contraint de me servir tous ces verres qui ont eu raison de moi ce soir. Nous vivions donc une très belle histoire jusqu'au jour où mon père est décédé. Il l'avait mérité & plus d'une fois mais allez savoir pourquoi, son décès me bouleversa au plus profond de mon âme. J'étais anéantie car je constatais qu'il n'avait rien fait de bon – ce pauvre homme. Il avait eu la chance d'avoir une famille et aujourd'hui, ma mère et moi n'étions plus que les ombres de ce que nous aurions pu être. Afin de trouver une solution à mon problème, j'avais rompu avec Clyde. Il en avait souffert, moi aussi mais je n'avais pas le choix. Manque de chance, il était tombé malade quelque mois plus tard. Il avait beau eu m'assurer que ce n'était pas ma faute, j'avais continué à penser pendant des mois que j'étais l'origine de ce cancer. Sans doute étais-je un peu détraquée sur les bords. Mais c'était plus fort que moi … Heureusement, le temps permit à celui qui était devenu mon ami de guérir de ses « blessures ». Mais alors que je le voyais avancer, j'avais quant à moi l'impression de stagner. Je pris sur moi pendant un bon moment mais au bout d'un moment, je finis par totalement craquer. & c'est en partie pour cela que je me retrouvai au bar ce soir. J'avais besoin de décompresser et pour cela, j'avais envie de m'échapper quelques heures de ce corps que je ne supportais plus. Je me devais de n'être plus maitre de moi-même. Quelques verres suffirent à me faire tourner la tête. Clyde avait très bien compris ce que je m'apprêtais à faire et dans un premier temps, il avait refusé de me servir un autre verre. « Je t'en prie, j'en ai besoin … Juste ce soir ! ». Il avait marmonné quelques mots et m'avait tendu ma nouvelle boisson. Mais j'étais certaine qu'une fois ivre, il n'allait pas me laisser me débrouiller seule. Seulement jusque là – il n'avait rien à dire. Deux heures passèrent et je me retrouvai avachie sur le bar, à rire de ma propre bêtise. Je ne vis donc pas un charmant jeune homme approcher. « Une jeune femme aussi jolie que vous ne devrait pas se mettre dans un état pareil ». Je tournai la tête vers mon interlocuteur et il me sourit. Derrière le bar, Clyde approuva. Je soupirai. « Je ne vous connais pas, alors fichez-moi la paix ! ». Je voulu poser mon coude sur le bar mais celui-ci heurta le bord. Je fermai les yeux, la douleur n'était vraiment pas agréable. Mon interlocuteur laissa échapper un petit rire ; je lui lançai un regard noir. Clyde s'adressa à son nouveau client : « Attention, elle est dangereuse quand elle le veut ». Je soupirai une fois encore. « La ferme, Clyde et serre-moi un verre ». Je ne remarquai même pas que mon ami me donna un verre d'eau. Je bus ma boisson d'une traite. Je reposai le verre avec violence sur la table. Après plusieurs minutes de silence, mon interlocuteur me posa une question : « Quel est votre nom ? » [ … ] « Kallista, pourquoi ? ». Il sourit. Il faut dire que même dans un état aussi lamentable, je pouvais remarquer qu'il était vraiment très beau. « Vous avez un prénom charmant, Kallista. Je m'appelle Snow, enchanté ». J'éclatai de rire ; il leva un sourcil. « C'est un prénom stupide ! ». Heureusement pour moi, il se joignit à moi et rit. Clyde nous regarda à tour de rôle et s'éloigna. Il est vrai que la scène devait être comique. Le dit Snow éleva à nouveau la voix : « Pourrais-je vous demander ce que vous faites ici ? ». Je soupirai. Je décidai donc de lui expliquer quelque peu mon histoire. En moins de vingt minutes, mon interlocuteur savait que mon père était alcoolique, qu'il était mort & que je me sentais responsable de la maladie de Clyde. Sans m'en rendre réellement compte, je m'étais également mise à pleurer. Dieu, que je devais être pathétique ! Finalement, Snow posa sa main sur mon épaule. « Allez, Kallista. Laissez-moi vous raccompagner chez vous. Votre place n'est pas ici ». Alors que j'allais lui répondre, Clyde s'éclaircit la gorge. « Si vous permettez, je préfère la raccompagner moi-même. Nous allons bientôt fermer et … » ; « Je comprends tout à fait. Vous avez un morceau de papier ? ». Clyde acquiesça d'un signe de tête. Quant à moi, j'étais bien trop fatiguée pour répondre quoi que ce soit. Je posai ma tête sur le bar. Snow marqua quelque chose sur le morceau de papier et le déposa ensuite dans la poche de ma veste. Il me sourit et se leva de sa chaise. « Je suis ravi d'avoir fait votre connaissance, Kallista ». Je relevai la tête vers lui. Je pris une grande inspiration. « Moi de mê … ». Je n'eus pas le temps de terminer ma phrase que tout l'alcool que j'avais bu ce soir se déversa sur les chaussures du jeune homme. Il éclata de rire. Clyde se précipita vers moi pour m'aider à m'asseoir. Ce dernier s'excusa à ma place. Snow fit un signe de la main et s'éloigna de nous. Il poussa la porte du bar et sortit. Clyde me lança un regard désespéré. « Laisse-moi dix minutes et je te ramène chez toi. En attendant, ne bouge pas ! ». J'en étais bien incapable. Je m'endormis finalement sur la table.

Le lendemain matin ne fut pas facile. Des maux de tête atroces, une envie de vomir grandissante – bref, je n'étais pas prête d'oublier ma bêtise. Incapable d'avaler quoi que ce soit, je décidai d'aller prendre une bonne douche. J'étais encore habillée avec les vêtements de la veille et je me sentais sale. Je plongeai les mains dans mes poches, découvrant avec étonnement un morceau de papier dans l'une d'elles. Je fronçai les sourcils. Je dépliai doucement le morceau de papier, découvrant un petit mot de la part du jeune homme que j'avais rencontré hier. « Qu'importe si mon prénom vous fait rire, vous êtes une jeune femme charmante et que j'aimerais revoir. Voici mon numéro de téléphone : 555-185-4698. Bon courage pour vos maux de tête. Snow, l'homme au prénom stupide ». J'esquissai un sourire. Je posai le morceau de papier sur ma table de nuit et me dirigeai vers la salle de bain. La journée ne s'annonçait pas si mauvaise. Peut-être la chance allait-elle tourner ; je l'espérais sincèrement.