Pourquoi Leandro et pas un autre ? C'est vrai qu'elle ne le connaissait pas tant que ça. Non et alors, il était où le problème ? Il n'y en avait pas voilà. Lucy avait confiance en lui comme si elle le connaissait depuis longtemps. Ridicule, peut-être mais, peu lui importait. Elle avait besoin de se confier à lui ou même de lui parler simplement. Elle ne voulait voir que lui aujourd'hui. Tout ceci était guidé par ce sentiment qu'il parviendrait à la comprendre ainsi qu'un sentiment de sécurité. C'est vrai, il n'y avait que très peu de chances qu'il ait couché avec Chaz, par exemple. Elle pouvait donc lui parler à coeur ouvert de tout ce qui lui passait par la tête. La blondinette avait aussi besoin d'une touche d'humour et pour réussir à la faire rire un lendemain de cuite, Leandro en avait. Et puis merde, pourquoi se chercher des raisons ? Il n'y avait pas vraies raisons, une pulsion, une envie, un besoin, voilà tout. Alors, oui, c'était certainement un peu d'avoir envoyé en message au beau brun en lui demandant si elle pouvait passer mais, Lucy n'avait jamais été une fille bien comme il faut.

Sur le chemin - qu'elle avait décidé de faire à pied- Lucy repensait à sa rencontre avec Leandro. Elle avait beau tenté de se souvenir, rien à faire c'était le trou noir. Elle avait vraiment beaucoup trop bu ce soir-là. Elle s'était vraiment trop droguée, ce soir-là. Elle avait exagéré, c'était certainement encore un de ses soirs où elle avait touché le fond, ils étaient si fréquents. À quel moment le jeune homme est-il intervenu dans sa soirée ? Ça non plus, elle ne le savait pas. Elle s'était réveillée dans son appartement, sans comprendre. Un décors inconnu, elle avait d'abord pris peur, ne se rappellent pas avoir couché avec un homme mais, en voyant le lit vide, elle avait été rassurée... pendant deux secondes trois quarts. Par la suite, Blondie avait trouvé le beau jeune homme sur le canapé. Oui, il l'avait emmené chez lui sans même en profiter, il lui avait laissé son lit alors qu'il ne la connaissait pas. Il faisait partie des rares mecs bien qui peuplaient encore cette planète. Avec son humour sans faille, il avait raconté à la blondinette son état de la veille, le pourquoi du comment elle s'était retrouvée chez lui. Paraît-il qu'elle ne se souvenait ni de son prénom, ni de son adresse. La situation aurait pu être gênante mais, non. Il l'avait mis à l'aise et avait réussi à la faire rire dès le matin. Suffisamment pour qu'une amitié se noue entre eux. Lucy ne le dirait peut-être jamais au brunet mais, elle lui était énormément reconnaissante et elle tenait déjà à lui malgré son éternelle méfiance.

La belle blonde s'arrêta devant la porte de la famille Dos Santos. Elle tira nerveusement sur sa robe liberty. Replaça sa crinière blonde qu'elle n'avait pas torturé au fer à lisser aujourd'hui. Elle avait beau avoir prévenu Leandro qu'elle viendrait lui rendre visite, elle avait peur de le déranger. Oui, elle avait un côté sans gêne et un côté petite fille timide, c'était assez difficile de composer avec les deux au quotidien. Enfin, elle se décida à toquer doucement plutôt que de sonner. Elle détestait le bruit d'impatience qui sortait de la sonnette, il lui tapait sur le système. Elle attendait tranquillement que le jeune homme vienne lui ouvrir.

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LUCY&LEANDRO . Oh don't kill yourself, don't lose your head

Jeudi. Nous sommes jeudi et je n’ai absolument rien à faire. Je veux dire, ma patronne m’a octroyé un jour de repos mais je ne peux en profiter avec personne. Tennessee travaille, Graziella est en cours, Jenna ne veut pas me laisser Jamie, encore une fois. Et je n’ai pas envie de déranger les autres. J’ai dormi le plus longtemps possible pour que la journée passe plus rapidement, mais ça n’a pas fonctionné, à midi j’étais déjà réveillé. Je me suis préparé un repas digne de ce nom, c’est-à-dire, des pâtes et des saucisses. Et je suis quand même aller faire un tour à mon travail. Je n’ai pas touché un seul dossier ni rien, j’ai juste parlé avec mes collègues. « Monsieur Leandro Dos Santos ! Je te donne un jour de repos et au lieu de te reposer, tu viens ici ? Je ne pensais que tu aimais ton travail à ce point ! » Je rigolais sans pour autant répondre à ma patronne. Elle savait que j’adorais mon travail et le fait de travailler dans son entreprise. Parce que oui, je suis son premier employé. Nous sommes donc assez proches, même si, à mes yeux, elle restera toujours ma patronne. Je lui fis une petite bise avant de reprendre mes pieds et de rentrer dans mon appartement.

Je retrouvais ma petite sœur, en train de lire sur le canapé. Dès qu’elle me vit arriver, elle referma son livre et vint me déposer un léger bisou sur la joue et je le lui rendis sur le front. « Je sors ce soir, hermanito. » Je fronçais les sourcils, je n’aime pas qu’elle me prévienne à la dernière minute. Mais je lui ai promis de faire des efforts, alors je ne jouerais pas au grand frère trop protecteur ce soir. « Je vais chez Hope. Elle vient me chercher. S’il n’y a personne pour me raccompagner, tu pourras venir me chercher ? Ah, et Tessa me rejoins chez Hope. » J’acquiesçais et elle me fit un grand sourire. Une promesse est une promesse, je ne vais pas la harceler ce soir. Je me dirige vers la cuisine, tandis qu’elle se rend dans sa chambre sûrement pour se préparer. Alors que je buvais un énorme verre de jus de fruit, je sentis mon portable vibrer dans ma poche. Un message de Lucy. Elle me demande si elle peut venir. La connaissant, elle n’attend certainement pas de réponse de ma part, elle doit même déjà être sur le chemin.

Je me souviens encore parfaitement du soir où j’ai rencontré Lucy. C’était l’une des rares fois où je sortais en boîte de nuit avec Tennessee –parce que oui, nous n’allons pas souvent en boîte ensemble. Alors que nous dansions tranquillement sur la piste de danse, une petite blonde –Lucy- était tombée sur nous. En l’aidant à se relever, on a vite remarqué qu’elle était complètement bourrée. Sans même nous concertés, Tennessee et moi avons décidé de l’amener avec nous à notre table, le temps qu’elle reprenne un minimum ses esprits. Puis, elle nous annonçait qu’elle nous aimait plus que tout au monde et qu’on vivrait heureux tous les trois. Elle a continué en disant que les garçons c’est « moche, pas beau et trop moche ! » et elle a terminé en disant qu’elle ne savait pas comment elle ni s’appelle et qu’elle croit qu’elle habite à « Paris… Oui Paris ! » Avec Tennessee, nous l’avons amenée dans ma voiture et après avoir déposé ma petite-amie chez elle, je suis rentré chez moi avec la blonde. Elle s’est rapidement endormie et je l’ai déposée dans mon lit après avoir passé le reste de ma nuit sur le canapé. C’est le lendemain matin, en se réveillant, qu’elle m’a appris qu’elle s’appelle Lucy et qu’elle m’a raconté un peu sa vie. Mais pas trop. Je n’ai pas envie de connaître chaque détail de sa vie, juste passer de bons moments de franche rigolade me suffisent. Et puis, je n’ai pas envie de la mettre mal-à-l’aise, je préfère l’entendre rire.

J’entendis toquer et subitement, ma petite sœur passa devant moi telle une flèche. Pourtant, je suis sûre que c’est Lucy. « Oh, salut Lucy ! Tu vas bien ? Au revoir Lucy ! » Je rigole doucement. Ma sœur devait s’attendre à ce que son amie Hope soit à la porte et vu qu’elle est sortie très rapidement, je suppose que son amie est en bas de l’immeuble. Je me dirige vers la porte et vois mon amie fermer timidement la porte derrière elle. Je lui fis une accolade avec un grand sourire. Voir Lucy me donnait toujours le sourire, surtout quand je repensais à la manière dont nous nous sommes rencontrés. « Désolée pour la petite. » Quand je disais la petite, je parlais de Graziella et heureusement pour moi qu’elle n’ait pas entendu ça, puisqu’elle déteste quand je l’appelle comme ça. « Comment tu vas ? » Nous nous dirigions tranquillement dans le salon et nous asseyons sur le canapé. « Tu veux quelque chose à boire ? »

La blondinette s'attendait à voir son ami lui ouvrir mais, ce ne fut nullement le cas. Il s'agissait de Graziella, la petite soeur de Leandro. Elle avait ouvert à une vitesse folle, la belle brune attendait très certainement quelqu'un. « Oh, salut Lucy ! Tu vas bien ? Au revoir Lucy ! » La jeune Holden n'a pas le temps de répliquer que la demoiselle à déjà filer. Lucy afficha un petit sourire amusé, Graziella était sans aucun doute une personne très bien, comme son frère d'ailleurs. Enfin, timidement, elle mit les pieds dans l'appartement des Dos Santos pour ensuite refermer la porte derrière et se retrouver face à son ami. Avec un grand sourire sur le visage, la blonde se laissa glisser dans les bras du jeune homme. Ça faisait toujours plaisir, de le voir et ça se remarquait. Après seulement quelques secondes à ses côtés, elle ne lâchait plus son sourire sincère qui se faisait si rare depuis cette fameuse soirée. « Désolée pour la petite. » Lucy laissa un rire lui échapper, il parlait de sa soeur comme si elle avait six ans, c'était bien une attitude de grand frère ça. Un grand frère, la miss Holden n'en avait jamais eu et c'était -certainement- mieux ainsi. « La petite ? Ta soeur a un an de plus que moi ! » Une nouvelle fois, elle laissa un rire lui échapper. C'était étrange de rire avec sincérité, sans se forcer, sans y penser. « Comment tu vas ? » ça c'était la question piège. Comment allait-elle ? Depuis un certain temps elle ne savait plus. Depuis qu'elle était sur Arrowsic, elle ne savait plus. Sa tête était devenue un vrai bordel, son coeur était rempli de tristesse et de haine. Elle avait sans cesse ce goût amer dans la bouche, le goût de la déception, de la trahison. Et en même temps, se plaindre, ce n'était pas son fort. Elle avait appris à fermer sa gueule et à ne pas se confier, ne pas se montrer faible. Et puis, tout n'allait pas de travers, il y avait son boulot. Chaque jour, elle se disait qu'elle n'aurait jamais fait autre chose, que le mannequinât c'était sa passion et en ce moment les contrats pleuvaient, comme si le charme de la jolie blonde c'était enfin fait remarquer dans cet univers si particulier. Soit, elle n'avait pas pris le temps de réfléchir à sa réponse et presque automatiquement, les mots étaient sortis. « Très bien et toi ? » En même temps, elle l'avait suivi jusqu'au salon pour s'asseoir confortablement dans le canapé. Lucy repensa au moment où elle avait vu Leandro, endormi sur ce même canapé. Elle avait vraiment dû lui pourrir sa soirée avec ses conneries, pourtant, il ne lui en avait jamais tenu rigueur. La voix de son ami l'extirpa de ses souvenirs -plus que flous- « Tu veux quelque chose à boire ? » Elle posa son regard sur le verre de jus de fruit, posé sur la table et pas encore terminé. Pourquoi pas ? Mais, ce qui était sûr c'est qu'elle ne prendrait pas d'alcool. « Je veux bien un jus de fruit s'il te plaît. » Un sourire timide se pointa sur le visage de la blondinette. Elle avait toujours la sensation stupide de déranger quand elle demandait quelque chose. Ouais, elle n'était pas blonde pour rien. « Et tu sais où allait ta soeur pour être si pressée ? » C'était plus de la curiosité qu'un réel besoin de savoir. Elle repensait simplement à la jolie brune qui dévalait les escaliers, tout sourire.

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« La petite ? Ta sœur a un an de plus que moi ! » Je me mis à rire. C’est vrai que Graziella est plus vieille que Lucy, mais pour moi, ma petite sœur reste et restera toujours une petite fille que je dois protéger envers et contre tout. « Tu préfères que ce soit toi que j’appelles la petite ? » J’avais dit ça avec un sourire malicieux, sachant qu’elle n’apprécierait pas plus que Graziella que je l’appelle comme ça. Après tout, c’est compréhensible, moi non plus je n’aimerais pas qu’on m’appelle ainsi. « Très bien et toi ? » Je venais de lui demander comment elle allait et sa réponse fut bien trop rapide pour que je la crois. L’ayant rencontrée dans des circonstances assez spéciale, je suis assez bien placé pour savoir que tout n’est pas rose dans sa vie. Et pourtant, je ne ferais aucune remarque, rien. Je n’ai pas envie de la mettre mal à l’aise et je préfère la voir souriante plutôt que triste, alors non, je ne dirais rien. Je vais comme si j’avais cru à son mensonge mal dissimulé. « Leandro Dos Santos va toujours bien, voyons ! » Surtout que je ne disais pas tout à fait la vérité non plus. Ça m’arrive souvent d’être triste en ce moment, puisque je n’avais pas le plaisir de voir ma fille autant que je le voudrais. Mais je prends sur moi, je me dis que tant que Jamie va bien, alors moi aussi je vais bien. Je me lève du canapé pour aller chercher un jus de fruit à Lucy et tandis que je me dirige vers la cuisine, elle me pose une question. « Et tu sais où allait ta sœur pour être si pressée ? » Je rigole légèrement en me souvenant de la rapidité avec laquelle ma Grazie était sortie de l’appartement. Je reviens quelque seconde plus tard avec un verre en main pour la blondinette. « Elle m’a dit qu’elle allait chez une amie. Mais ça ne m’étonnerait pas qu’elle soit déjà en train de faire la fête. » Ma sœur n’est pas une menteuse, mais elle aime bien dissimuler la vérité. Bien sûr, elle va aller chez Hope, mais il est bien possible qu’une fois là-bas, les filles décident de sortir faire la fête. En tout cas, ça ne m’étonnerait pas. « Dis-moi Lucy, je peux te poser une question ? Quel mec serait assez idiot pour te faire du mal ? » Cette question m’était venue très soudainement en tête et je ne suis pas du genre à tourner autour du pot alors il fallait que je la pose. Mon amie ne m’avait jamais dit clairement qu’un mec lui avait fait du mal, mais selon moi, c’était évident. Vu l’état dans lequel je l’ai trouvé, cette fameuse soirée, en boîte, il était évident qu’elle n’allait pas bien. Et d’après le peu d’expérience que j’avais, je me doutais bien qu’il y avait un homme là-dessous. Et Lucy est une jeune femme formidable et gentille et je ne vois pas comment on pourrait lui faire du mal. Je ne comprends pas.

« Tu préfères que ce soit toi que j'appelles la petite ? » Lucy fit une grimace Non, elle n'avait pas du tout envie qu'il l'appelle la petite. « Non, ça ira je m'en passerais. » Elle afficha un large sourire devant son ami alors qu'ils continuaient à discuter. Elle lui avait demandé comment il se portait, enfin elle lui avait surtout retourné la question. « Leandro Dos Santos va toujours bien, voyons ! » Elle ne put retenir un rire. Non elle ne pensait pas qu'il allait toujours bien - tout le monde avait ses coups de blues, ses problèmes- mais, ce n'était pas elle qui allait lui faire la morale ou quelconque réflexion. Après tout, elle n'avait pas dit toute la vérité non plus. Enfin, elle regarda le jeune homme se lever pour aller lui chercher son jus de fruit. La blondinette continua la conversation, malgré le fait que son ami soit à présent dans la cuisine. Elle crut entendre Leandro rire à sa question, certainement en repensant à sa soeur qui était sortie comme une fusée. « Elle m'a dit qu'elle allait chez une amie. Mais ça ne m'étonnerait pas qu'elle soit déjà en train de faire la fête. » avait-il annoncé alors qu'il était revenu vers Lucy, le verre de jus de fruit à la main. « Elle a raison, faut qu'elle profite ! Et merci, pour le jus de fruit. » La jeune Holden afficha un beau sourire avant de boire une gorgée. Ouais, il fallait que Graziella profite, après tout, si elle ne tombait pas dans les extrêmes comme Lucy, la fête était quelque chose de très agréable. Il suffisait simplement de savoir s'entourer des bonnes personnes... ce que la blondinette n'avait pas su faire du haut de ses seize ans et ce qu'elle ne savait toujours pas faire avec quatre ans de plus. « Dis-moi Lucy, je peux te poser une question ? Quel mec serait assez idiot pour te faire du mal ? » La belle demoiselle fut surprise par la question si soudaine de son ami. Elle ne lui avait jamais parlé de ce garçon assez idiot pour lui faire du mal. Pourtant, il semblait avoir parfaitement compris le problème, sans connaître l'histoire. On pouvait dire que le beau brun n'était nullement du genre à passer par quatre chemins et au fond, ce n'était pas pour déplaire à la blondinette. Nerveusement, elle passa une main dans ses cheveux. Elle ouvrit la bouche pour parler avant de la refermer aussitôt, ce qu'elle s'apprêtait à fuir la question, comme d'habitude. Mais, en voyant les belles prunelles de Leandro, elle n'avait pas eu le coeur à mentir, parce qu'elle lui faisait confiance et qu'elle avait envie de se confier à lui. « Chaz Blueberry. À moins que le soir tu sois une fille incroyablement sexy, je doute que tu le connaisses. » Un rire de détresse lui échappa. Ouais, Leandro avait peu de chances de la connaître parce que Chaz ne fréquentait que les filles qu'il mettait dans son lit. Rien d'y penser son coeur se serrait. Pourquoi fallait-il qu'il lui fasse tant de mal ? Elle avala une gorgée de jus de fruit, ne trouvant pas de réponses à sa réflexion et surtout, n'ayant pas envie d'y réfléchir. « Comment tu savais qu'un garçon me faisait du mal ? »

Ahh si moi je commente : j'aime !

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« Elle a raison, faut qu’elle profite ! Et merci, pour le jus de fruit. » Je lui fis un petit signe de la tête comme pour lui dire qu’elle n’avait pas besoin de me remercier pour ça. Puis, je fis une petite grimace, imaginant Graziella trop s’amuser. Ce n’est pas que je n’ai pas envie qu’elle s’amuse, c’est juste que je m’inquiète un peu trop elle, et j’imagine directement un tas de garçons tourner autour d’elle. Un tas de garçons avec pleins de mauvaises intentions et je n’ai pas confiance en tous ces gars. « Ouais, enfin, qu’elle n’en profite pas trop, hein. » J’avais dit ceci sur le ton de la rigolade, mais au fond, j’étais sérieux.

« Chaz Blueberry. A moins que le soir tu sois une fille incroyablement sexy, je doute que tu le connaisses. » Avant même qu’elle termine sa phrase, je m’étais dit que je ne le connaissais pas, puis en entendant ce qu’elle avait dit sur lui, j’ai compris que ce mec l’a vraiment fait souffrir. Plus que ce que je pensais. Le rire qu’elle lâcha me conforta dans mon idée qu’elle souffrait. J’essayais de m’imaginer à la place de ce Chaz mais j’avais du mal, vraiment. Mon histoire ne ressemblait pas à la leur et même si, dans un sens, j’ai fait souffrir Jenna, jamais je n’aurais pu la tromper. Pourquoi aller chercher ailleurs alors qu’on a tout devant soi ? Je ne comprends pas. « Comment tu savais qu’un garçon me faisait du mal ? » Je fis un petit sourire qui se voulait réconfortant. « L’amour est le plus gros problème de l’humanité, c’est pas ce qu’on dit ? Et laisse-moi te dire que ce mec est un con. Mais si tu l’aimes, né désespère pas. Un jour, il va comprendre tout le mal qu’il a fait. Et qui sait ? Peut-être que vous vivrez heureux et aurez beaucoup d’enfants ? » Je voulais finir sur un note positive pour ne pas la déprimer plus qu’elle ne l’était.

« Ouais, enfin, qu'elle n'en profite pas trop, hein. » Il avait utilisé le ton de la plaisanterie mais, Lucy savait pertinemment qu'il était sérieux. Et c'était normal, Graziella était sa petite soeur et elle resterait toujours celle qu'il devait protéger de tous les garçons aux mauvaises attentions, c'était une évidence. C'est vrai qu'il y avait du souci à se faire avec les garçons, Graziella était belle, il fallait le dire mais, tous les mecs n'étaient pas des connards. Elle afficha un sourire pour toute réponse. Elle ne savait pas vraiment ce qu'elle aurait pu rajouter, de toute façon, calmer les inquiétudes d'un grand frère, c'était mission impossible.

Le sujet changea complètement. De la belle Graziella, ils étaient passés à Chaz. Elle ne savait plus quoi faire dans cette relation. Elle ne pouvait y renoncer, elle ne pouvait pas s'y accrocher non plus, elle était perdue, sans boussole, sans même savoir ce qu'elle voulait. L'amour, le problème de tous, l'amour, ce sentiment inexplicable qui obnubile les pensées de tous.... « L'amour est le plus gros problème de l'humanité, c'est pas ce qu'on dit ? Et laisse-moi te dire que ce mec est un con. Mais si tu l'aimes, né ne désespère pas. Un jour, il va comprendre tout le mal qu'il a fait. Et qui sait ? Peut-être que vous vivrez heureux et aurez beaucoup d'enfants ? » Elle afficha un maigre sourire, il avait raison, l'amour était vraiment le plus gros problème de l'humanité, il n'y avait aucun doute. Elle méditait sur la dernière phrase de son ami. Heureux, beaucoup d'enfants, avec Chaz, c'était tout simplement mission impossible, déjà si sur son lit de mort elle arrivait à lui arracher un piètre « je t'aime » ceci relèverait du miracle. Mais, pourquoi avait-elle était si idiote ? Elle savait depuis le début, qu'elle n'était pas faite pour être sa meilleure amie. Il y a quatre ans, elle n'aurait pas dû s'attacher à lui, maintenant c'était un peu tard. « Chaz est vraiment compliqué. Je n'arrive pas à le comprendre, je suis perdue. Je doute qu'un jour on vive ensemble alors pour les enfants... Il faudrait déjà qu'il arrête de me voir comme sa meilleure amie... » Et puis, il n'en voulait pas. Ça elle le savait mais, c'était totalement inutile de le préciser. « Et toi alors, tout va bien dans ta vie amoureuse ? » Non pas qu'elle n'avait pas envie de rester sur son cas -tant qu'elle ne pleurait pas, elle pouvait en parler- mais, qu'elle voulait savoir ce qui se passait dans la vie de son ami. Elle savait qu'il avait une petite amie mais, après, peut-être que tout n'était pas si simple. Rien n'est jamais simple dans ce domaine.

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Je ne pouvais que comprendre le désarroi dans lequel se trouvait Lucy, l’amour n’est pas un sentiment facile à « dompter » si je puis dire. Mais je ne pouvais pas totalement la comprendre, même si j’essayais, puisque je ne connaissais pas tous les éléments de leur histoire à elle et son Chaz. « Chaz est vraiment compliqué. Je n’arrive pas à le comprendre, je suis perdue. Je doute qu’un jour on vive ensemble alors pour les enfants…Il faudrait déjà qu’il arrête de me voir comme sa meilleure amie… » Je baissais légèrement la tête avant de le relever pour regarder mon amie. J’avais pendant très longtemps considéré Jenna comme ma meilleure amie, avant de me rendre que j’avais de réels sentiments pour elle. Peut-être qu’au fond, Chaz fait la même chose que moi. Je comprenais également le point de vue de ce garçon, seulement je pense qu’il n’use pas des bonnes méthodes et qu’il fait un peu trop souffrir la petite blonde qui était assise à mes côtés.

« Et toi alors, tout va bien dans ta vie amoureuse ? » Je lâchais un profond soupir en m’affalant un peu plus dans le canapé. Je faisais absolument tout pour ne pas penser à ma vie amoureuse qui était comment dire ? Pas banale. Je crois qu’en fait, il y a bien trop de femmes dans ma vie. C’est ça le réel problème. « Si tu savais… » Je ne sais même pas par quoi commencer. Jenna ? Qui est celle pour qui j’ai des sentiments très forts. Celle pour qui j’aurais pu faire tout et n’importe quoi. Mais aussi celle qui m’a en quelques sortes trahi. Tennessee ? Celle qui est ma petite-amie en ce moment. Celle que je considère plus comme une amie. Mais aussi celle à qui je n’oserais jamais faire du mal, parce que je m’en voudrais énormément. A quel moment devrais-je mentionner Jamie, ma fille ? Et même Graziella, ma petite sœur adorée –parce qu’elle a un avis très important pour moi- ? C’est bien ce que je disais, il y a bien trop de femmes dans ma vie. Et pourtant, je n’aimerais perdre contact avec aucune d’elles. « Tu sais que j’ai une fille ? J’ai quelques problèmes avec sa mère, Jenna. Et il y a aussi Tennessee aussi. Enfin, c’est assez compliqué… » Je n’avais pas spécialement envie de changer de sujet, mais je ne savais pas vraiment quoi dire, c’était bien trop embrouillé dans ma tête pour que je puisse mettre des mots là-dessus.

Il souffla un grand coup avant de s'affaler sur le canapé. La blondinette passa sa main dans ses cheveux avec un sourire compatissant sur les lèvres. Visiblement, pour lui non plus l'amour n'était pas une mince affaire. Pour qui l'était-elle d'ailleurs ? « Si tu savais... » Elle savait qu'il avait une petite amie mais, en effet elle n'en savait pas plus. Justement, elle aimerait bien savoir. Elle le regarda avec beaucoup de douceur, comme si elle constatait pour la première fois que les garçons pouvaient souffrir d'amour. Bien évidemment, elle le savait mais, Chaz n'était pas du genre à montrer quelconques souffrance, lui, il montrait sa colère, toujours et encore sa foutue colère. « Tu sais que j'ai une fille ? J'ai quelques problèmes avec sa mère, Jenna. Et il y a aussi Tennessee aussi. Enfin, c'est assez compliqué... » Une fille ? Non ça elle l'ignorait, ça ne devait pas être facile pour lui, de ne pas vivre sous le même toit qu'elle, de ne pas la voir tous les jours. Et puis, il devait fréquenter son ex petite amie, Jenna si elle avait bien retenu. S'ils s'étaient quittés en mauvais termes, Lucy pouvait comprendre que ce soit une source de conflits. Pourtant, ils devaient se voir, pour la petite, sans aucun doute. Et puis, Tennessee dans tout ça, sa petite amie, parvenait-elle à trouver sa place ? Enfin, la blondinette se posait plein de questions sans même connaître l'histoire. « Je savais pour Tennessee mais, j'ignorais que tu avais une fille. Elle s'appelle comment ? » Elle aurait bien aimé la voir cette petite demoiselle, surtout si elle ressemblait à son papa, dans son caractère. Tout en jouant avec une mèche blonde, Lucy continua à questionner son ami. En tout cas, elle avait un papa qui donnerait tout pour elle, Lucy n‘avait aucun doute là-dessus. « Surtout, ne me répond pas si mes questions sont indiscrète hein ? Mais, tu es resté combien de temps avec Jenna ? » Elle avait peur de poser les questions interdites, celles qui blesseraient son ami plus qu’autre chose. Bien sûr, elle voulait savoir, mais, pas si c’était pour voir la tristesse sur le visage de Leandro. Elle se demandait si ce petit bout était voulu, combien de temps ils avaient pris avant de prendre cette décision. En fait, elle ne savait pas grand-chose de la vie amoureuse du brunet, tout comme lui ne savait pas forcément beaucoup de choses de la sienne non plus. C’était assez étonnant parce que malgré ça, elle se sentait proche de lui.

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Dès que j’ai parlé de Jamie, j’ai directement remarqué la surprise sur le visage de Lucy : elle n’était pas au courant. Enfin soit, ce n’est pas quelque chose que je crie sur tous les toits, c’est normal qu’elle ne le sache pas. Non pas que je ne sois pas fier d’être le papa de cette merveilleuse petite fille, au contraire, c’est juste qu’en général quand j’apprends aux gens que je suis papa, il faut aussi que je parle de Jenna et je n’aime pas ça, sachant comment sont nos rapports à l’heure qu’il est –pas fameux en somme. « Je savais pour Tennessee mais, j’ignorais que tu avais une fille. Elle s’appelle comment ? » Un sourire vint se loger sur mes lèvres. Bien que Jamie me faisait penser à Jenna, le fait de parler d’elle me faisait un bien fou et me rendait très fier. Cette petite avait une place très importante dans ma vie et ce, depuis sa naissance, même avant que je sache qu’elle est ma fille. « Elle s’appelle Jamie, elle a deux ans. Je suis sûre qu’elle t’aimerait bien, elle adore les cheveux blonds. Au niveau du caractère, elle ressemble énormément à Graziella… » Je m’arrêtais là avec un petit rire. J’avais l’impression de ressembler à mes grands-parents, au Mexique, qui vantent nos qualités –à Graziella et moi- auprès de leurs amis et voisins, avec des photos dans leur portefeuille. Si je ne m’étais pas arrêté, j’aurais pu continuer encore longtemps. Il y avait tellement de choses à dire sur cette petite fille de seulement deux ans. Je relevais mon regard sur ma blonde d’amie qui avait l’air plutôt gênée. « Surtout, ne me répond pas si mes questions sont indiscrètes hein ? Mais, tu es resté combien de temps avec Jenna ? » J’aurais dû me douter que ce que j’avais dit allait attiser la curiosité de Lucy, mais après tout, ça ne me dérangeais pas de répondre à toutes ses interrogations, elle est mon amie et elle a le droit de savoir tout ce qu’elle veut. « Ne t’inquiète pas. » Je lui fis un petit clin d’œil, comme pour lui montrer que je ne trouvais pas ses questions indiscrètes. « Jenna et moi, on est pas resté longtemps en couple, quelques semaines à peine. En fait, on se connait depuis qu’on a treize ans et je l’ai toujours considérée comme ma meilleure amie, même si au fond, j’ai toujours au des sentiments pour elle… » Je fis un petit sourire gêné tandis que je posais mon regard sur l’une de mes mains qui était posée sur mes jambes. Même si ça ne me dérangeais pas de raconter toutes ces histoires à Lucy, ce n’était tout de même pas un sujet qui me faisait énormément plaisir. « Bref, un soir, une chose en entraînant une autre, enfin tu sais. Elle a trompé son copain de l’époque avec moi et elle est tombée enceinte. Elle m’a fait croire que je n’étais pas le père jusqu’à ce qu’enfin, je lui avoue mes sentiments. Genre, quelques semaines après, elle m’a voue que j’étais le père de Jamie. Je l’ai mal pris et puis voilà, fin de l’histoire. » Cette fois-ci, j’avais parlé assez rapidement, puisque c’était la partie de l’histoire que je détestais. Je détestais me rappeler que Jenna s’était servie de moi, enfin, c’est ce que je pense. J’avais l’impression qu’elle avait attendu que je me dévoile pour me planter un couteau dans le dos –ou dans le cœur, ça revient au même dans cette situation.

Spoiler:

Quand la blondinette questionna son ami sur sa fille, le jeune père sembla muni d’une certaine fierté, d’un bonheur soudain. Lucy ne put que sourire face à ça, c’était tellement attendrissant et elle aimait voir Leandro avec un beau sourire sur les lèvres, cette petite demoiselle avait vraiment de la chance d’avoir un papa comme lui, même si ses parents n’étaient pas ensemble. « Elle s’appelle Jamie, elle a deux ans. Je suis sûre qu’elle t’aimerait bien, elle adore les cheveux blonds. Au niveau du caractère, elle ressemble énormément à Graziella… » Jamie, c’était vraiment beau comme prénom, c’était simple et vraiment mignon et ça allait sans aucun doute très bien à la demoiselle. Lucy se mit à imaginer un instant à quoi elle pouvait bien ressembler, à imaginer son caractère, elle ne connaissait pas vraiment Graziella mais, elle l’imaginait pleine ‘énergie et vraiment sociale. Enfin, Leandro avait de la chance de connaître les joies d’être parents, même s’il n’y avait probablement pas que ça, lui au moins, il y avait le droit. Elle aurait pu l’écouter parler de ce petit trésor pendant des heures sans même la connaître. « Je suis certaine que je l’aimerais beaucoup aussi, quand tu en parles, elle à l’air vraiment adorable. Et j’imagine qu’elle l’est. » La blondinette esquissa un tendre sourire, elle aurait vraiment aimé voir cette petite bouille.

Après ça, la jolie blonde se laissa aller à quelques questions indiscrètes, elle ne voulait pas mettre le jeune homme mal à l'aise, elle voulait simplement en savoir plus. « Ne t'inquiète pas. » Son clin d'oeil lui fit comprendre qu'elle n'était pas trop indiscrète ou du moins que ses questions ne le gênaient pas plus que ça, tant mieux. La belle blondinette laisse un soupir de soulagement lui échapper avant d'écouter attentivement le récit du brunet. « Jenna et moi, on est pas resté longtemps en couple, quelques semaines à peine. En fait, on se connait depuis qu’on a treize ans et je l’ai toujours considérée comme ma meilleure amie, même si au fond, j’ai toujours au des sentiments pour elle… » Comment avait-il fait pour taire ses sentiments aussi longtemps ? Ça lui semblait surhumain. Elle le regardait, baisser le regard sur ses mains, elle se doutait que ce n'était pas facile pour lui non plus, elle vivait la même chose, ou presque. Elle ne connaissait pas Chaz depuis aussi longtemps mais, il était censé être son meilleur ami. « Bref, un soir, une chose en entraînant une autre, enfin tu sais. Elle a trompé son copain de l'époque avec moi et elle est tombée enceinte. Elle m'a fait croire que je n'étais pas le père jusqu'à ce qu'enfin, je lui avoue mes sentiments. Genre, quelques semaines après, elle m'a voue que j'étais le père de Jamie. Je l'ai mal pris et puis voilà, fin de l'histoire. » Il avait parlé assez rapidement et Lucy comprenait sans mal pourquoi, ce n'était pas une chose très agréable à raconter surtout que ça devait remuer le coteau dans la plaie. La blondinette posa sa main sur celle de son ami comme pour le réconforter, elle était heureuse qu'il se soit confié à elle mais, elle aurait aimé éviter de raviver une telle douleur. Elle avait du mal à saisir toute l'histoire dans le sens où elle ignorait ce qui avait pu pousser la jeune femme à faire une telle chose. Lucy se posait la question sans pouvoir blâmer cette fameuse Jenna, elle aurait peut-être fait pareil avec Chaz, après tout, elle n'en savait rien ? Et puis, elle ne lui aurait jamais dit la vérité, aussi. En tout cas, elle comprenait que Leandro l'est mal pris, c'était tout à fait normal. « Et maintenant ? Je suppose que tu dois te forcer à la voir, pour Jamie, non ? » Lucy ne pouvait s'empêcher de penser qu'il souffrait un peu trop que ce n'était pas juste, qu'il ne méritait pas ça mais, bon, elle ne pouvait pas changer les choses, elle voulait simplement l'écouter et l'aider comme elle pouvait.

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