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| Sujet: Swagg Bitch - Mes nuits sont plus belles que vos jours. Dim 18 Sep - 4:05 | |
| la rue c'est ma femme, les voyous m'appellent papa. Delacourt Andreas Jules ft. célébritéNOM Delacourt. ۱ PRÉNOM(S) Jules;Andreas. ۱ ÂGE 23 y.o ۱ ORIGINE J'aime rien, je suis parisien. ۱ STATUT CIVIL Célibataire. ۱ OCCUPATION métier ou études. ۱ GROUPE écrire ici. ۱ AVATAR écrire ici. ۱ CREDITS anoceanaway33 | tumblr.
A comme .. Abattoir. Si l’habit ne fait pas le moine l’argent, lui, le fait. Si j’avais été à Berkeley, j’aurais sans nul doute fait partie de la confrérie des Epsilon, des bourges, des fils de. J’étais un fils de. Fils d’aristocrate et fils de pute. Oubliez tous vos clichés, tous vos amalgames douteux qui vous amèneraient à penser que ceux qui se plaignent de vivre dans le luxe sont sincères, ils adorent ça. J’adorais sortir cinq biftons de cent euros de ma poche à la caisse du supermarché des pauvres quand la vendeuse ne m’en demandait que vingt. J’étais un enfoiré, un enfoiré avec le nez et les poches pleines. Heureusement, il y avait mon frère jumeau. L’ombre de mon ombre, le pilier du monde, de mon monde. On dit que les jumeaux ne sont qu’un seul être et que leur seul supplice et de devoir occuper deux places différentes dans l’espace. C’était vrai, mais tout ça c’était avant. Tout ça c’était avant toi. I comme .. Infidèlement votre. Il était minuit, celle qui me servait de copine à temps partiel était partie faire je ne sais quoi avec je ne sais qui et je ne sais où, à vrai dire je n’en avais pas grand-chose à foutre. Il pleut dehors, comme hier, comme toute l’année. Oui, je vis à Paris. Inutile d’espérer rencontrer une traînée divertissante dehors, les parisiennes tiennent plus à leurs brushings qu’à leurs virginités et puis d’ailleurs, elles les avaient déjà toutes échangées il y a longtemps contre quelques grammes de coke. Entre une clope et une bière, mes doigts s’agitaient sur le clavier, une pub avait activé mon radar à putes. Evidemment, les photos soigneusement sélectionnées par le staff du site seraient bien loin de ressembler à celles que je risquais de voir une fois inscrit, mais après tout pourquoi pas ? Je m’étais inscris avec un pseudo de merde, genre : lapremièrequiriraauraunelevrette, un truc bien gras, un truc bien moi qui ne laissait aucune place à la subtilité. Je vous avais prévenu, je suis un connard. Le meilleur. Minuit dix : « Salut, excuses-moi de te déranger :$ » Pauvre conne, si j’avais peur d’être dérangé, je ne me serais pas inscrit sur une version remixée de Meetic au beau milieu de la nuit. J’ai fermé la fenêtre et j’ai attendu. J’ai attendu puis j’en ai eu marre d’attendre, j’ai rouvert la fenêtre et j’ai attaqué. « Déranges moi. » Oui, j’avais besoin d’un plan cul et vite. B comme .. Bandant. Raté pour le plan cul, cette conne est aussi réceptive que ma cousine. Non, pas la bonnasse, celle qui vient d’entrer en CE2. Bizarrement, je m’étais trouvé un soudain intérêt pour le net, j’y passais parfois mes journées, souvent mes nuits. Je lui parlais, la charmait avec mon compte bancaire plus rempli que le budget feux d’artifices de sa ville. Je me foutais littéralement de sa gueule, je riais chaque fois qu’elle m’écrivait qu’elle avait pensé à moi aujourd’hui, chaque fois qu’elle me croyait captivé par ses pseudos rédactions sur la bibliothèque de son bled pourri. Une pauvre fille comme il y en avait peu à Paris. Dans ma capitale, il n’y avait que des traînées et celles qui n’en étaient pas ? Des futures traînées. Cette nana c’était un peu Ugly Betty, un peu cette meuf frigide et coincée des films américains qui finit toujours par rendre fou amoureux le capitaine de l’équipe de football de leur lycée sauf qu’elle, excepté ma queue, elle n’éveillait rien chez moi. Que dal. M comme .. Musso. Je viens de finir Je reviens te chercher de Musso, un auteur Français. C’est Lonie qui m’a demandé de le lire, elle s’est foutue de ma gueule parce que même à l’autre bout du monde elle était plus renseignée que moi sur la littérature de mon pays. Pas si mal ce bouquin, presque mieux que les fois où j’apprenais à lire avec Entrevue. J’ai lu pour elle. Shame on you me gueulerait mes potes s’ils savaient ça, surtout que j’avais du feinter pour aller chercher le livre à la bibliothèque. Les gens avaient tous levé le nez de leurs livres en me voyant arrivé en mâchant bruyamment un chewing-gum, la casquette posée de travers. Tout ça pour elle. Tout ça pour une gonzesse. Ouais... Shame on me. J comme .. J'arrive ce soir. « Je t’ai menti sur mon âge, j’ai dix-sept ans. J’arrive ce soir. » Bilan : un écran d’Imac explosé, trente-neuf insultes prononcées en une minute et une gamine dans un avion. Une gamine dans un avion pour moi. C’est vrai, j’avais insisté, lourdement, j’avais tout fait pour la convaincre d’accepter le vol que je lui offrais. Je la voulais, je voulais la sauter. Oh non, cassez-vous avec votre tronche outrée. Arrêtez de vous mentir, vous parleriez à une nana pendant des semaines, juste comme ça, juste pour rien ? Oui ? Allez vous faire foutre. Dix-sept ans. L’âge exact de ma petite voisine du dessous, celle qui est encore au lycée, celle qui met des passages de Grey’s Anatomy dans ses statuts facebook, celle qui trouve que « pzk » c’est « op ». Je suis un pédophile, je pourrais aller en taule rien qu’en lui faisant la bise. Je n’irais pas la chercher à MontParnasse, elle n’aura qu’à s’acheter un happy meal au Mac Do de la gare et puis rentrer gentiment chez elle pour finir ses devoirs. Qu’est ce qu’on aurait pu faire de toute façon ? Boire une bière sur les champs Elysées ? Raté, cette conne n’avait même pas l’âge légal pour le faire. Un paquet de smarties pour le vol et direction la case départ. Salope. D comme .. Du coup de foutre au coup de foudre. Deux heures plus tard : « Mais si je vous dis qu’un taré a pété mon écran ! » Toc.Toc.Toc. N’entrez pas. Je raccroche à la gueule d’Apple, de toute façon ce sont des cons, de toute façon vous êtes tous des cons. J’ouvre la porte sans même regarder qui m’attend derrière. Sûrement ma presque nana, celle à qui je ne parle plus depuis Lonie. « T’es pas venu. » Ce n’est pas sa voix, ce n’est pas son intonation habituelle, ce n’est pas elle. Depuis quand cette crasseuse avait une voix si douce, une voix si familière ? Comme tous les types inscrits sur le site, j’avais vu quelques photos d’elle version miniatures. Rien ne m’avait marqué, rien ne m’avait repoussé : baisable. La femme qui grelottait sur le seuil de la porte de mon appart’ n’avait rien à voir avec cette conne d’Ugly Betty. Elle était trempée par la pluie de Paris, par la pluie de ma vie. Elle tremblait, de froid, de honte, d’espoir. C’est là que ça a commencé. J’étais l’écran de l’Imac, elle était mon poing dans la gueule. Elle n’était pas juste jolie, pas juste belle, elle était divine, presque irréelle. Un mirage. Mon mirage. C’était la première fois que je croisais ses yeux, la première seconde de notre histoire, la première seconde ma vie. Elle était l’inconnue que j’étais pourtant persuadé de connaître depuis toujours. C’est quoi ce merdier ? Bordel, c’est quoi ? Je l’ai attrapé, je l’ai collé contre le mur, j’ai fermé la porte en la plaquant dessus. On ne s’est rien dit, on ne s’est pas parlé, rien, que dal, nada. Pas un mot. Je l’ai aimé trois fois de suite, deux heures entières. C’était sa première fois et je crois que c’était un peu la mienne aussi. V comme .. Vingt-huit jours. Comme si plus rien n’existait, comme si le monde commençait à peine. On s’aimait en urgence, tout de suite, maintenant parce que plus tard ce serait trop tard. Vingt-huit jours. Vingt-huit jours pendant lesquels tout n’était plus vraiment réel. On le savait, il y avait les autres, mais là, là il y avait Nous et ça comptait, ça comptait plus que tout. C’était trop rapide, trop intense, trop prématuré, trop immature ? Peut-être. La légende ne ment pas, quand c’est le moment, quand c’est aujourd’hui, quand c’est La Femme… On le sait. On le voit dans ses yeux, on le lit sur ses souries, on l’entend dans son rire, on le devine sous ses silences. Je l’aimais. Intensément. Sans limites. Sans retenue. Eperdument. Démesurément. Douloureusement. Ces quinze dernières petites lettres suffisaient à tout foutre en l’air, à briser deux cœurs, un rêve et des dizaines de promesses. Nous étions coupables, coupables de trop s’aimer. Je n’ai jamais eu de pause vous savez, dans ma vie je veux dire, je n’ai jamais eu de pause. C’est vrai que j’étais dur et froid parce que je n’avais jamais eu le temps de m’adoucir, je n’avais jamais eu de pause. Elle était ma pause, ces vingt-huit jours étaient ma pause. Alors oui, je m’y suis accroché, agrippé, je n’ai pas voulu lâcher prise parce que j’avais trouvé mon répit. Ce n’était pas un coup de tête ou un coup de cœur banal, encore moins une amourette. C’était mon répit. L’histoire de ma vie. Elle m’a laissé là, comme un con, mes Nike collés au goudron du quai de la gare. A travers la fenêtre de son train, elle m’avait supplié, supplié avec les yeux. Je rentrais dans mon appart’ bien trop grand pour moi, bien trop petit pour nous. Vous voulez que je vous en raconte une bonne ? Je me suis tapé une crise d’asthme sans être asthmatique, là, comme ça, la porte encore entrouverte. En serrant sa main jusqu’à l’annonce de son train, je ne m’étais pas rendu compte, je n’avais pas réalisé. J’étais triste parce qu’elle l’était, j’étais triste parce qu’elle me manquerait. Maintenant, quelque chose me lacérait le ventre, je le savais, je le sentais. Je réalisais. Elle n’était plus là, elle était en route pour l’autre bout du monde à l’autre bout de moi. Nos souvenirs étaient tatoués sur les murs, tout me faisait mal, ma piaule me faisait mal, le canapé sur lequel elle avait posé sa tête sur mon épaule une heure plus tôt me faisait mal. Elle avait murmuré une promesse : elle reviendrait. Dépêche toi de revenir m’aimer Loneleï, dépêche toi. C comme .. Cicatrice. F comme .. Fin. PSEUDO OU PRÉNOM écrire ici. ۱ ÂGE écrire ici. ۱ COMMENT AS-TU OUVERT LA PORTE DE THUB ? écrire ici. ۱ TU LA TROUVES COMMENT LA DÉCORATION CHEZ NOUS ? écrire ici. ۱ PARLE MAINTENANT OU TAIS-TOI À JAMAIS écrire ici. ۱
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Dernière édition par Jules Andreas Delacourt le Jeu 6 Oct - 15:13, édité 30 fois |
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Aaron Lawford MESSAGES : 14387 ARRIVÉE : 12/01/2011
| Sujet: Re: Swagg Bitch - Mes nuits sont plus belles que vos jours. Dim 18 Sep - 12:34 | |
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