DOUBLE-COMPTE : Carlie. MESSAGES : 8680 ARRIVÉE : 07/09/2011 LOCALISATION : Dans le pays où on ne grandit jamais.
Sujet: À mon signal, déchaine les enfers. Ҩ Jeu 22 Sep - 20:08
Elle a les yeux clos. Je n'ose pas faire le moindre mouvement. J'ignore si elle dort. J'aimerais tellement que ce soit le cas. J'aimerais surtout qu'elle ne se réveille pas. Une fois de plus. Elle enchaîne les cauchemars sans vouloir m'en parler. La petite Isadora. Je me suis attachée à cette gamine. Du haut de ses huit ans, c'est vraiment une petite fille étonnante. Il faut simplement la laisser sortir de sa coquille. Trop intelligente. Plus de mère. Un père qui n'est pas vraiment proche d'elle. J'essaye comme je peux, de lui venir en aide. Il faudrait que Lydéric lui témoigne son affection. Qu'il l'inscrive dans une école de son niveau. Je sais. Je ne suis que la baby-sitter. Ce n'est pas à moi de juger de ça. Je caresse sa très longue chevelure. Elle semble s'être assoupie, un peu. Pas pour longtemps d'après moi. Je me décide tout de même de rejoindre le salon.
Je me plonge dans mes cours. Mais, le coeur n'y est pas. Je pense à Isadora. Je suis venue la rejoindre après le lycée. Comme s'était prévu. Elle était vêtue d'une tenue de garçon. Il faut dire ce qui est. Je n'ai pas pu m'empêcher de sourire en la voyant ainsi. Au même âge, je portais aussi des tenues de mecs. C'était celle de mon frère. Pour elle, j'imagine que c'est plutôt les choix de son père. Un jour, il faudra que je lui demande, à Lydéric. Si je peux emmener sa fille pour faire du shopping. Je suis certaine que ça lui plairait à Isadora. Il faut bien qu'elle découvre des trucs de filles. Et j'ai envie de la sortir de sa bulle. Sans la brusquer. Elle me semble si fragile cette petite princesse. Je referme mon cahier. L'avantage de venir après le lycée c'est que quand elle dort, je peux travailler.
Je retourne la voir. À croire que c'est plus fort que moi. Que je ne sais faire que ça. Des allers retours entre sa chambre et le salon. Elle a un sommeil agité. Je me demande souvent ce qu'elle a pu vivre. C'est le genre de questions sans réponse. Isa ne m'en parlera pas et je comprends. Son père non plus d'ailleurs. Et puis, je ne veux pas tenter le diable en étant indiscrète. Je l'observe encore. C'est le genre de petite fille avec qui je m'ennuie pas. J'essaye de la faire sourire. D'entendre son rire. De voir ses yeux d'enfant briller d'un sentiment de joie. J'entends la porte s'ouvrir. Je sors de la chambre, une nouvelle fois.
Je me retrouvais face à Lydéric. Il faut que je lui parle. Des cauchemars de sa fille. Il saura peut-être la rassurer. Je tire nerveusement sur les manches de mon gilet. Parfois, j'ai l'impression qu'il se montre un peu...entreprenant ? Je dois avouer que ça me mets mal à l'aise. Même si je suis certaine que je me fais des idées. J'ai dû regarder un peu trop de films. Quand bien même ça ne serait pas le cas, je ne pourrais laisser Isadora. Je m'en voudrais trop. J'inspire en grand coup avant d'affronter son regard. « Lydéric... Ta soirée s'est bien passée ? Eu... je peux te parler de ta fille ? » Bien sûr il fallait que je peine à aligner deux phrases. Bravo Ella tu passes pour une cruche. Il doit se demander ce que je vais encore lui dire sur sa fille. Mais, je pense qu'il est bon qu'il sache. C'est son père tout de même. Je suis certaine qu'il l'aime sa fille. Il ne sait pas comment lui montrer. C'est tout.
Sujet: Re: À mon signal, déchaine les enfers. Ҩ Sam 24 Sep - 23:45
La vie n'a qu'un charme vrai : c'est le charme du jeu.
J'avais tourné en ville toute la soirée. Oui vraiment, j'avais parcouru toutes les rues, cherché les endroits les plus reclus. Rien. Il n'y avait pas l'once d'une délinquance dans le coin. C'était à se jeter dans le vide ! Je m'ennuyais comme ce n'était pas permis dans ma petite vie devenue à présent très très -trop- tranquille. Alors j'avais tourné pendant toute la soirée, espérant croiser un petit quelque chose d'interdit. Je n'attendais pas spécialement un casino illégale, ou des courses de voitures ! Mais pourquoi pas un petit dealer, ou un règlement de compte qui tournerait vraiment mal ! Non, RIEN ! Ou alors, ils se cachaient vraiment très bien. New-York me manquait affreusement. Ça ne faisait que quelques semaines que j'étais ici et je n'en pouvais déjà plus ! Comment, moi, Valère Vassily, je pouvais en être arrivé là ? Sous un faux nom et dans une vie aussi minable ? Je ne comprenais même pas comment des gens pouvaient aspirer à avoir ce genre de vie. Se lever tous les jours, aller à son travail, rentrer le soir pour retrouver sa petite maison, avec sa petite famille, dire bonjour à ses petits voisins ! RAH ! Quelle torture ! J'allais devenir fou. Qu'on ne s'étonne pas si un jour au journal du soir on annonçait dans tout le pays -et même ailleurs !- que toute une ville avait été abattue violemment. Je plaidais coupable d'avance ! Oh oui, sans soucis même. Car même la prison était plus agréable que tout ce que je vivais dernièrement. Maudite guerre des gangs ! Et dire que tous ceux de NY avaient mit ma tête à prix. Bon, sûrement que je le méritais. Mais quel mafieux ne le mériterait pas ? Je trouvais que ma "punition" était un peu... sévère. Jeter des gens au fond d'un lac faisait partis du métier, pas besoin d'en faire tout un plat parce que soit disant c'était le "frère" d'un chef quelconque. Je les emmerde moi ! Le business, c'est le business !
Enfin bon. N'ayant franchement pas envie de rentrer chez moi, je décidais d'aller trainer un peu dans les bars. Mais ici, ce n'était pas comme à NY. Là-bas, c'était trop grand, personne ne connaissait personne, du coup impossible de vraiment se créer des liens. Du moins, si on ne le voulait pas, il n'y avait pas de soucis. Tandis qu'ici... On croisait chaque soir les mêmes têtes et de ce fait, les gens venaient vous parler, vous posez des questions. Bon sang mais lâchez-moi ! Je ne voulais pas de leurs bons sentiments, je ne voulais pas les connaître ni leur parler. Je voulais juste une fille, pas trop mal, avec qui m'envoyer en l'air avant de rentrer chez moi, presque trop ivre pour grimper les escaliers jusqu'à ma chambre. Était-ce véritablement trop demander ? Il fallait croire que oui. Saloperie de ville ! Malheureusement pour moi, la chance n'était vraiment pas de mon côté ce soir. Il se trouve qu'il y avait un match national de hockey et de ce fait, les bars étaient bondés d'hommes transpirants et ivres, à hurler après les télévisions qui raisonnaient jusque dans les rues. Ô désespoir ! Je n'avais plus qu'à rentrer chez moi, les mains vides.
Claquant ma porte d'entrée sans ménagement, je me fichais bien de savoir si ça allait réveiller ou pas Isadora. Elle n'aurait qu'à se rendormir, comme tout le monde et puis voilà. Et si elle n'était pas contente et bien... Non, je n'en dirais pas plus, je me trouverais moi-même un peu trop cruel. Remettant les clés dans la serrure, je retirais ma veste de moto, la déposant dans le placard de l'entrée et m'étirait avant de pousser un long soupire. Allant dans le salon, je ne vis pas Ella. Je haussais un sourcil, allant jusqu'à la cuisine. Rien non plus. Où est-ce qu'elle était encore celle-là ? Retournant dans l'entrée, je tombai alors nez à nez avec elle, alors qu'elle redescendait les escaliers. Aussitôt, un petit sourire narquois vint étirer mes lèvres alors que mon regard se perdait sur la silhouette de la jeune fille. Avec ses longs cheveux clairs et son allure de gentille fille je devais bien avouer qu'elle égayait certains de mes fantasmes les plus odieux. Oh certes les idées qui me traversaient l'esprit pouvaient paraitre particulièrement perverses quand on voyait notre différence d'âge. Mais on disait que l'amour n'avait pas d'âge... alors pourquoi pas le sexe non plus ? Comme à son habitude, Ella se fait discrète et calme, j'aurais presque l'impression qu'elle me craignait. A moins qu'elle ne soit que très timide ? Oh qu'importe, le résultat serait le même de tout façon. Son regard finit enfin par croiser le mien et s'approchant de moi lentement elle finit par prendre la parole : « Lydéric... Ta soirée s'est bien passée ? Eu... je peux te parler de ta fille ? » Isadora ? Qu'est-ce qu'elle avait encore fait cette idiote ? Je lâchai un soupire explicite, mais me ravisais rapidement. C'était l'occasion ou jamais de passer du temps seul avec Ella. Que demander de plus ? Je finis par hocher la tête et commença par dire : « Je suis rentré seul, alors non, ma soirée ne c'est pas bien passée. Et toi alors ? Tu en as profité pour ramener des garçons ? Enfin, un garçon, il faut commencer doucement. » J'échappais un petit rire sarcastique sachant pertinemment qu'elle n'était pas à l'aise avec ce genre de conversation. Comme si ça me faisait quelque chose. Enfin bref. L'empêchant de fuir tant qu'elle le pouvait encore, je m'approchai d'elle et pose une main virile sur sa petite épaule et déclara avec un grand sourire : « Mais bien sûr Ella, passons au salon, nous serons mieux sur le canapé. » Ne lui laissant pas trop le choix, j’exerçai une certaine pression et l'entraina avec moi jusqu'au canapé où je me laissais tranquillement tomber. Lui faisant signe de s'installer prêt de moi, je tendais mes jambes pour venir les poser sur la table basse et demanda, tout en la dévorant du regard : « Alors, de quoi est-ce que tu voulais me parler ? J'espère qu'elle ne t'a pas causé de problèmes ? C'est sa spécialité à celle-là... » Ouais, une emmerdeuse cette gamine. Son QI ne la rendait pas moins invivable, comme tous les gosses.
DOUBLE-COMPTE : Carlie. MESSAGES : 8680 ARRIVÉE : 07/09/2011 LOCALISATION : Dans le pays où on ne grandit jamais.
Sujet: Re: À mon signal, déchaine les enfers. Ҩ Dim 25 Sep - 20:39
Je replaçais une mèche de cheveux derrière mon oreille. Nerveusement. Je n'arrivais pas à me sentir très à l'aise en présence de Lydéric. Je me sentais stupide alors qu'il hochait la tête. « Je suis rentré seul, alors non, ma soirée ne c'est pas bien passée. Et toi alors ? Tu en as profité pour ramener des garçons ? Enfin, un garçon, il faut commencer doucement. » Il laissa un rire moqueur lui échapper. Il savait que je n'étais pas à l'aise avec ce sujet. En même temps c'était normal. Je ne parlais pas de sexe comme ça. Surtout que je ne pouvais rien en dire. Je n'y connaissais strictement rien. Du moins, je n'ai pas la moindre expérience. Je baissais les yeux timidement. Qu'est-ce que je pouvais répondre à ça ? Pas grand-chose. « Eu... non, je n'ai ramené personne. » Je me mordais nerveusement la lèvre inférieure. Je voulais changer de sujet au plus vite. J'avais suffisamment l'air idiote comme ça. Il posa sa main sur mon épaule. Je le regardais dans les yeux. Je me sentais minuscule à côté de lui. Ridicule et insignifiante. C'était comme s'il pouvait m'écraser comme un vulgaire insecte. Le grand sourire qu'il afficha me rassura. Un peu. « Mais bien sûr Ella, passons au salon, nous serons mieux sur le canapé. » Il ne me laissa pas trop le choix en fait. Je n'avais même pas eu le temps de répliquer. De toute façon je l'aurais suivi. Il fallait que je lui parle. Autant se poser sur le canapé. Il se laissa tomber avant de me faire signe. Je m'asseyais à côté de lui. Un petit sourire sur les lèvres. Il avait l'air plutôt ouvert à la discussion. C'était une bonne chose. Il posa ses pieds sur la table basse. Alors que j'avais les jambes croisées et les mains sur mon ventre. Je sentais son regard sur moi. J'aurais parié que mon teint commençait à virer au rouge. J'étais incroyablement mal à l'aise. Je m'en voulais pour ça. Je n'avais aucune raison d'être dans des états pareils. « Alors, de quoi est-ce que tu voulais me parler ? J'espère qu'elle ne t'a pas causé de problèmes ? C'est sa spécialité à celle-là... » Sa fille ? Me causer des problèmes ? C'était bien la dernière chose qui risquait d'arriver. Cette gamine était digne des anges. Plus intelligente que les autres, je n'avais pas besoin de me répéter pour qu'elle comprenne. Adorable et calme, je ne devais jamais hausser le ton. Mais bon, elle n'avait probablement pas le même comportement avec son père. C'était même certain. À chaque fois qu'il rentrait elle n'était plus la même. Chaque fois ça m'intriguait un peu plus mais, je sentais que je devais rester à ma place. « Oh non, elle a été adorable, comme toujours. Mais, ce soir, elle enchaîne les cauchemars et elle refuse de m'en parler. C'est normal mais, je me disais que peut-être, toi, tu pourrais en parler avec elle, tenter de la rassurer... » Après tout, il savait très certainement ce qui hantait les nuits de sa fille. Il était seul à pouvoir intervenir. J'espérais qu'il le ferait. Pas ce soir évidemment. Plutôt demain. Je passais une main dans mes cheveux, en le regardant dans les yeux. J'attendais qu'il me réponde.
Sujet: Re: À mon signal, déchaine les enfers. Ҩ Sam 1 Oct - 16:43
La vie n'a qu'un charme vrai : c'est le charme du jeu.
Elle était nerveuse, replaçant inlassablement sa mèche de cheveux derrière son oreille. Je trouvais ça tellement amusant. Savoir que j'exerçais sur elle un certain pouvoir, que je l'impressionnais, c'était vraiment très jouissif. Histoire de la mettre encore plus mal afin qu'il ne lui vienne pas à l'esprit de jouer aux grandes avec moi, j'abordais LE sujet épineux qui la rendait toujours très mal à l'aise. Les garçons et le sexe. Combiner les deux en une seule insinuation était un véritable coup de maître et je me mis à rire intérieurement lorsqu'elle abaissa les yeux, refusant alors d'affronter mon regard et sa propre gêne. C'était tellement facile avec elle. D'une voix discrète, elle me répondit seulement, sincère : « Eu... non, je n'ai ramené personne. » J'échappai un petit rire narquois avant d'ajouter de façon un peu lascive : « Étrange... Un joli minois comme le tiens devrait pourtant faire des ravages auprès de la gente masculine. Tu sais, faut pas te priver parce que tu es chez moi, au contraire, profite ! » Oui je savais pertinemment que le fait d'insister sur le sujet la mettrait encore plus mal, mais c'était bien ça le but recherché après tout. Et puis au pire, elle devait bien avoir l'habitude à force avec moi. Ce n'était pas la première fois que je lui disais clairement qu'elle pouvait ramener qui elle voulait chez moi lorsqu'elle gardait Isadora. Si d'ailleurs elle pouvait ramener quelques unes de ses copines... Je ne dirais pas non ! En espérant seulement qu'elle fréquente des filles un peu moins prude qu'elle, sinon j'allais encore passer pour le méchant. C'était bien beau de me montrer du doigt comme quelqu'un d'horrible, mais si les filles étaient moins compliquées et réticentes, tout irait très bien. Voilà ce que j'en pensais moi. Alors, c'était plus elles qu'il fallait blâmer ! Avoir autant de choses pour séduire les hommes et les en priver... ça c'était un crime. Moi, je ne faisais vraiment rien de mal. J'aimais juste profiter de ce que la nature offrait, il n'y avait là rien de honteux.
Elle me demanda alors si l'on pouvait discuter. Voyant là une excellente opportunité, j’acquiesçais sans me plaindre et lui proposa d'aller au salon, s'installer dans le canapé. Il pouvait toujours se passer de folles choses sur un canapé... Mais vu qu'on pouvait également y discuter, la jeune fille ne devrait pas se douter immédiatement de ce qui me traversait l'esprit à cet instant. Si elle avait su, nul doute qu'elle aurait prié dieu de m'envoyer en Enfer sur le champs. Je ricanais en silence tout en me laissant tomber dans mon canapé et m'installant confortablement. Alors que mon attitude était plutôt ouverte et avenante, elle, semblait plutôt repliée sur elle-même. Jambes croisées, dos bien droit, mains sur le ventre, elle apparaissait comme la parfaite petite fille sage. Très amusant. Dans ma tête, elle n'était pas sage du tout, croyez-moi. Et tandis que je la fixais avec insistance, je vis ses pommettes s'empourprer sensiblement. Vraiment, c'était tellement facile. Mais je fis comme si de rien était, ne voulant pas la mettre sur la défensive tout de suite.
Engageant alors la conversation afin de détourner son attention, je lui demandais ce que ma "fille" avait encore fait comme connerie. Ella me jeta un regard un peu surprit. Et bien quoi ? Qu'avais-je dit de si surprenant, hmm ? De sa petite voix fluette et adorable, elle rétorqua rapidement : « Oh non, elle a été adorable, comme toujours. Mais, ce soir, elle enchaîne les cauchemars et elle refuse de m'en parler. C'est normal mais, je me disais que peut-être, toi, tu pourrais en parler avec elle, tenter de la rassurer... » Oh pitié ! Encore ces foutus cauchemars ! Elle en faisait tout le temps, normal après tout elle avait vu sa mère se faire tirer dessus sous ses yeux. Mais bon, depuis le temps elle aurait dû s'y faire. Je me doutais pertinemment qu'elle inventait des cauchemars juste pour attirer l'attention. Une chieuse je vous dis ! Je soupirais en roulant des yeux. Ma main tapota alors la cuisse d'Ella dans un geste rassurant, mais rapidement ce geste dévia. Je cessais de tapoter sa cuisse mais laissais ma main dessus, resserrant doucement mon étreinte. D'une voix blasée je répondis : « Pfff... T'en fais pas Ella, je sais très bien pourquoi elle fait des cauchemars. Ça lui passera, faut qu'elle oublie voilà tout. Et puis tu sais, elle a toujours tendance à tout dramatiser et à vouloir passer pour la petite victime. Il faut toujours qu'elle attire l'attention sur elle, c'est chiant au quotidien, crois-moi ! Vaut mieux faire comme si de rien était, sinon elle ne cessera jamais. » Ma main remonta de quelques centimètres sur sa cuisse, l'air de rien. J'ajoutais : « En tout cas tu t'occupes bien d'elle, je suis ravie de t'avoir choisit toi comme baby-sitter. » La rassurer, lui faire croire que je m'intéressais au bonheur de ma fille afin de ne pas l'alarmer. Mais je ne pouvais m'empêcher de quelques déviances... Mon regard clair et lourd de sous-entendu s'imposa au sien alors que j'ajoutais dans un murmure : « Ça oui... Vraiment ravie de t'avoir choisit. » Et là, je ne parlais pas de ses compétences en tant que baby-sitter dont je n'avais strictement rien à foutre !
DOUBLE-COMPTE : Carlie. MESSAGES : 8680 ARRIVÉE : 07/09/2011 LOCALISATION : Dans le pays où on ne grandit jamais.
Sujet: Re: À mon signal, déchaine les enfers. Ҩ Lun 3 Oct - 19:11
Je devrais avoir l'habitude avec Lydéric. Qu'il me parle de sexe, de garçon. Qu'il me propose ouvertement de ramener des garçons chez lui alors que je gardais sa fille. Je devrais mais, je n'y parvenais pas. « Étrange... Un joli minois comme le tiens devrait pourtant faire des ravages auprès de la gente masculine. Tu sais, faut pas te priver parce que tu es chez moi, au contraire, profite ! » Il avait ajouté ça d'une voix quelque peu voluptueuse après avoir échappé son petit rire narquois. Je virais au rouge. Je le sentais. Je me voyais mal ramener quelqu'un chez lui. J'étais là pour surveiller sa fille. Et puis les garçons, je ne les intéressais pas vraiment. La plupart voulaient simplement du sexe. Mais, je pourrais bien avoir quarante kilos en trop, un troisième oeil et une dent en moins qu'ils voudraient la même chose. À la limite, je préférais ramener des copines. « J'ai comme un doute là-dessus, enfin merci de la proposition...qui sait, peut-être qu'un jour je le ferais... » J'affichais un petit sourire sincère malgré mes joues rougies. Il y avait très peu de chances pour que ç arrive. Il le savait, sans aucun doute. Au moins pour les garçons.
Nous avions rejoint le salon. Pour s'asseoir sur le canapé et discuter tranquillement. J'étais ravie qu'il ne fasse aucune remarque sur mes pommettes colorées de rouge par un simple regard. Il engagea la conversation et c'était mieux ainsi. Je me détendais plus facilement même si techniquement, je n'avais pas la moindre raison d'être dans cet état. Je lui parlais donc des cauchemars de sa fille. En vue de ses yeux levés au ciel et du soupir qu'il poussa, il avait l'habitude. J'imaginais qu'il s'était inquiété avant moi. J'étais donc certaine qu'il connaissait la cause. En revanche, il y avait peu de chances pour qu'il désire rassurer sa fille. Il tapota ma cuisse d'un geste rassurant. Je ne me sentais pas plus mal à l'aise que ça avant qu'il ne cesse de la tapoter. Mon regard changea quand il resserra -délicatement- son étreinte. J'étais inquiète. Je ne savais pas vraiment comment réagir. Après tout, il n'avait peut-être pas vraiment fait attention ? Enfin je tentais de respirer le plus sereinement possible et de reprendre mes esprits. « Pfff... T'en fais pas Ella, je sais très bien pourquoi elle fait des cauchemars. Ça lui passera, faut qu'elle oublie voilà tout. Et puis tu sais, elle a toujours tendance à tout dramatiser et à vouloir passer pour la petite victime. Il faut toujours qu'elle attire l'attention sur elle, c'est chiant au quotidien, crois-moi ! Vaut mieux faire comme si de rien était, sinon elle ne cessera jamais. » Il la connaissait mieux que moi alors, il avait sans aucun doute raison. Et puis il était habitué, visiblement. Enfin, je savais pertinemment que j'aurais du mal à faire comme si de rien n'était mais, soit. J'étais rassurée, de constater qu'il savait pertinemment ce qui se passait, même s'il était visiblement lassé de cette situation. Sa main remonta quelque peu sur ma cuisse avant qu'il n'ajoute « En tout cas tu t'occupes bien d'elle, je suis ravie de t'avoir choisit toi comme baby-sitter. » Je souriais, ravie qu’il trouve mon boulot satisfaisant. Ravie qu’il s’intéresse à sa fille, à son bien être.
Son regard se planta littéralement dans le mien. Par ce simple regard, il me mettait mal à l'aise. Il était tellement plein de sous-entendu. Tellement insistant. Je ne savais plus où me mettre. Je soutenais son regard tant bien que mal. « Ça oui... Vraiment ravie de t'avoir choisit. » Je baissais les yeux sur sa main. Je ne savais plus quoi penser. Je ne savais plus quoi rétorquer. Pire encore je ne savais plus de quoi il parlait. Enfin, peut-être que je ne voulais pas le savoir. J'affrontais à nouveau son regard afin de prendre la parole. « Je préférais que te tenir au courant mais, si tu le savais déjà, ça me rassure. Je t'avouerais que je ne savais pas trop comment la consoler. » Je baissais les yeux sur sa main avant d'ajouter : « Quoiqu'il en soit, je suis contente que mon boulot de baby-sitter te satisfasse. » Et là, moi, je ne parlais bien que de mes compétences et de rien d'autre. Juste au cas où, il aurait vraiment dévié, chose que je ne voulais pas croire. « Je vais prendre un verre d'eau, tu veux quelque chose ? » Oui, je faisais un peu comme chez moi en disant ça. En même temps, j'avais appris où trouver tout ce dont j'avais besoin. Et puis ce n'était qu'un verre d'eau. Je me levais, obligeant alors Lydéric à retirer sa main. Je me dirigeais vers la cuisine. Un verre d'eau pour reprendre possession de moi et je pourrais le rejoindre.
Sujet: Re: À mon signal, déchaine les enfers. Ҩ Mar 11 Oct - 22:29
La vie n'a qu'un charme vrai : c'est le charme du jeu.
« J'ai comme un doute là-dessus, enfin merci de la proposition...qui sait, peut-être qu'un jour je le ferais... » Ses joues étaient devenues totalement rouges et je m'en amusais. Décidément, il était bien trop facile de la mettre dans tous ses états. Je me contentais alors de lui offrir un petit sourire en coin, complice et provocant tout à la fois. Je rêvais du jour où je rentrerais à la maison et la surprendrais avec un homme. Je crois que je prendrais une photo et que je l'encadrerais. Mais d'ici là, il y avait plus de chance pour qu'elle s'envoie en l'air avec moi qu'avec qui que ce soit d'autre. Car si son côté chaste et prude freinaient les pulsions des garçons de son âge, je devais bien avouer que moi, ça les attisait. On avait tous nos petites faiblesses, que voulez-vous ? Je n'étais qu'un homme après tout. Et les femmes étaient certainement ma plus grande "faiblesse". Du moins, si on pouvait appeler ça ainsi... Car en réalité, cette faiblesse ne me causait pas vraiment de tords. Néanmoins, il n'en était pas de même pour elles qui généralement devaient donc subir mes envies. Enfin... ce n'était pas non plus comme si coucher avec moi était un fardeau ! N'exagérons rien. Elles connaitront bien pire ! Restait à voir ce qu'elles préféraient ensuite... Moche et gentil ? Ou plutôt orgasmique et violent ? Allé, aucune femme ne souhaiterait partager un moment intime avec un homme hideux, aussi sympathique soit-il !
Nous étions passé au salon et Ella avait engagée la conversation sur Isa. Je la laissais parler, nullement intéressé par ce qu'elle racontait. Ma fille n'était pas franchement mon sujet de discussion préféré. Surtout lorsqu'il s'agissait de se "soucier" d'elle. Je n'étais pas pour ça, tout simplement. Je n'avait pas la fibre paternelle et je ne l'aurais sûrement jamais, voilà tout. Et j'étais très heureux ainsi d'ailleurs ! Enfin bon, me concentrant sur ce qui m'intéressant vraiment ce soir, -c'est-à-dire Ella évidemment- je lui tapotais la cuisse l'air de rien avant de m'arrêter et de resserrer mon étreinte dessus. Mon regard fixait le sien, déterminé et assuré. Je vis une lueur inquiète et méfiante danser ses prunelles alors qu'elle détournait les yeux, gênée. Elle avait raison de se méfier. Oui, elle avait raison. Pour ma part, je ne déviais pas mon regard, continuant de la fixer avec insistance alors que je lui répondais enfin. Mon petit speech, bien que pas franchement sympathique ne sembla pas la perturber plus que ça. Au contraire même, elle semblait satisfaite. Tant mieux, je n'avais pas envie de m'étaler sur ce sujet. Je laissa ma main remonter légèrement sur sa cuisse et ajoutais que j'étais ravie de l'avoir comme baby-sitter. Elle ne réagit pas, ne repoussant pas ma main. Évidemment. Elle n'aurait jamais osé faire une chose pareille. Un petit silence s'installa alors. Je la sentais hésitant, stressée presque. Elle tentait de soutenir mon regard, mais il me fuyait tout à la fois, allant et venant. C'était particulièrement amusant de voir tout l'effet que j'avais sur cette jeune fille.
Finalement, je reprenais mes mots et les répétais à nouveau, d'une toute autre manière, ne cachant plus du tout leur véritable sens. Aussitôt, elle baissa les yeux signe qu'elle avait parfaitement compris où je voulais en venir. Bien Ella, tu progresses on dirait. Elle restait un instant à fixer ma main, comme s'il s'agissait du diable en personne. Puis, j'imagine qu'elle dû rassembler pas mal de forces pour trouver le courage de prendre la parole. Petite nature. « Je préférais que te tenir au courant mais, si tu le savais déjà, ça me rassure. Je t'avouerais que je ne savais pas trop comment la consoler. » Décidément, ce sujet m'emmerdait royalement. Il fallait vraiment que j'y coupe cours. Je hochais donc la tête et déclarait afin de conclure la discussion : « Oui, faut pas t'en faire Ella, j'ai la situation en main. » Ou disons plutôt que je m'affairais correctement à ne pas m'en occuper. Oui voilà, c'était mieux. Elle reprit ensuite. « Quoiqu'il en soit, je suis contente que mon boulot de baby-sitter te satisfasse. » Bah tiens. Elle était naïve ou elle le faisait exprès ? Ma main resserra encore plus sa cuisse et je lui offris un sourire remplis de sous-entendus. Toucher sa cuisse avait le don de me mettre dans tous mes états. « Je vais prendre un verre d'eau, tu veux quelque chose ? » Je fronçais les sourcils alors qu'elle se levait, rompant mon contact. Une vague de colère m'envahit et me fit frémir. Je la regardais s'éloigner dans la cuisine, le regard sombre alors que ma mâchoire se crispait. Mon souffle s'accélérait alors que je sentais que je perdais le contrôle. Je l'entendis ouvrir un placard et commencer à se servir. Je me levais brusquement, frappant le canapé au passage. Je pénétrais dans la cuisine, nerveux, le visage fermé. J'arrivais à sa hauteur, la bousculant légèrement alors que j'appuyais contre le plan de travail. Un peu tendu je déclarais : « J'vois que tu as pris tes aises ici, Ella. » Le problème n'était pas là, mais qu'importe. Incapable de me contenir, ma main droite vint entourer le haut de son bras, le serrant particulièrement fort. Je la forçais alors à reculer, serrant toujours un peu plus fort. Je demandais, énervé : « Ça va pas Ella, hmm ? Y a un problème ? » Mon sang me brûlait sous la peau et j'avais comme l'envie de lui faire mal, mais je me retenais. Je lui arrachais le verre de la main, le balançant sur le plan de travail où il se renversa bruyamment. Je reculais jusqu'à ce qu'elle vienne heurter le mur, je soufflais, les nerfs sur le point de lâcher. Finalement, je retirais ma main de son bras et vint croiser les miens sur mon torse en soufflant un grand coup, cherchant à reprendre mes esprits. « Je... j'aime pas trop que tu fasses comme chez toi ici tu sais. » Bon, en vérité je n'en avais strictement rien à faire, j'essayais juste de... faire retomber la pression. J'essayais c'est clair.
DOUBLE-COMPTE : Carlie. MESSAGES : 8680 ARRIVÉE : 07/09/2011 LOCALISATION : Dans le pays où on ne grandit jamais.
Sujet: Re: À mon signal, déchaine les enfers. Ҩ Jeu 13 Oct - 21:10
Ses sourires. Ses regards. Ses sous-entendus. Je ne savais vraiment plus sur quel pied danser. Je persistais à ne pas vouloir m'inquiéter sans vraiment y parvenir. Je ne voulais pas y croire. Il y avait forcément une autre explication. Je ne cessais de me le répétais mais, cette main posée sur ma cuisse n'était nullement rassurante. La seule chose dont j'étais certaine c'est qu'il était préférable de ne pas retirer sa main. Je ne savais pas comment il pourrait réagir. Mais, je ne voulais pas risquer de le mettre en colère. Du coup, je préférais lui parler de sa fille puisqu'à la base, c'est pour ça que j'étais assisse ici. « Oui, faut pas t'en faire Ella, j'ai la situation en main. » Je souriais timidement. Le sujet était clos. Je n'avais rien d'autre à lui dire sur Isadora pour ce soir. Je poursuivais toutefois en lui disant que j'étais heureuse que mon boulot le satisfasse. J'avais volontairement insisté sur le fait que je parlais de mes capacités en tant que baby-sitter. J'avais fait ça pour me rassurer. Mais, sa main sur ma cuisse resserra. Son sourire était lourd de sous-entendus. Malgré tous les efforts du monde, je n'arrivais plus à croire qu'il parlait de mon boulot. Et là j'étais vraiment tendue. J'aurais bien retiré sa main mais, j'avais peur de sa réaction. Oui, bien trop peur pour oser.
Je me levais. Prétextant que je voulais boire un verre d'eau. Ce n'était pas un mensonge. Pour le coup, j'en avais plutôt besoin. Mais, c'était aussi l'occasion de retirer sa main de ma cuisse. Un bon moyen pour souffler. Pour retrouver mes esprits. Je me dirigeais vers la cuisine sans oser me retourner. J'avais peur de ce que je pourrais voir dans son regard. Non, je n'étais pas à mon aise du tout. Je prenais un verre dans le placard, commençant à me servir. J'eus à peine le temps de boire une gorgée - et encore- que j'entendais Lydéric se diriger vers la cuisine. Il avait frappé je ne sais quoi au passage. Ou alors, il s'était cogné. Quoi qu'il en soit, je n'étais pas rassurée. Et en vue de son visage fermé, s'était justifié. Il semblait si dur, si sévère. Je sentais mon rythme cardiaque s'accélérer. Est-ce que j'avais la trouille ? Oui et pas qu'un peu. Il ne tarda pas à arriver à mon niveau tout en me bousculant. Un peu. Je le regardais, anxieuse. « J'vois que tu as pris tes aises ici, Ella. » Il semblait affreusement en colère. Aussitôt, je m'en voulais d'avoir agi comme ça. Je déglutissais, difficilement. J'avais l'affreuse impression que les choses n'allient pas s'arrêter là.
Il empoigna mon bras gauche avec force. J'affichais une grimace de douleur. Il serrait de plus en plus fort, m'obligeant à reculer. Je ne m'attendais pas à ça. La colère dans son regard ne me rassurait nullement. J'avais agi comme une idiote. Je n'aurais jamais dû me lever du canapé. Je n'aurais jamais dû rompre le contact avec lui. Il ne pouvait pas réagir aussi violemment pour un verre d'eau. Ce n'était pas possible. Qui proposait à sa baby-sitter de ramener des mecs chez lui et refusait qu'elle prenne un verre d'eau ? Cette fois je ne tentais pas vraiment de me dire que je me faisais des idées. Avec rage, il reprit la parole. « Ça va pas Ella, hmm ? Y a un problème ? » Je faisais un faible non de la tête alors que je grimaçais toujours. À cette heure, j'étais heureuse d'avoir un gilet à manches longues. Son emprise était de plus en plus douloureuse. Je l'aurais presque supplié de me lâcher mais, de toute façon, je ne parvenais pas à aligner un mot. Et puis, au fond de moi, j'étais certaine que c'était une très mauvaise idée. Il m'ôta le verre des mains. Ce dernier se fracassa dans un vacarme assourdissant sur le plan de travail. Mon corps frissonna. À cause de l'appréhension sans aucun doute. L'appréhension de ce qui pouvait m'arriver. Je ne reconnaissais pas Lydéric. Je n'avais plus la moindre idée de la tournure que pourrait prendre la suite des évènements. Toujours en employant la force, il me fit reculer, jusqu'à percuter le mur. Il soufflait alors je baissais les yeux. J'avais mal mais, pire encore, je me sentais mal. Je ne savais même pas comment je devais réagir. En temps normal j'aurais tenté de me défendre. Je me serais débattue mais, dans les mains de Lydéric, je ne voulais même pas essayer. Je me sentais incroyablement faible. Petite. Insignifiante. Vulnérable. J'avais, à nouveau, cette sensation qu'il pourrait m'écraser aussi facilement qu'un vulgaire insecte.
Il finit par lâcher mon bras. En poussant un long soupir. Je le regardais dans les yeux, paniquée. Le sang circulait à nouveau dans mon bras. Pour un peu, je préférais presque quand il le serrait. Ça me semblait moins douloureux. Je n'osais pas me plaindre ou montrer quelconque signe de souffrance. « Je... j'aime pas trop que tu fasses comme chez toi ici tu sais. » J'acquiesçais timidement. Je ne lâchais pas son regard. Je crois que j'étais assez... Sonnée. « Je suis désolée... » Je ne savais pas vraiment de quoi mais, je l'étais vraiment. Je ne voulais pas rajouter que je ne le referais plus. Je pensais toujours que ce n'était pas tant le verre d'eau qui le gênait. Enfin, j'avais sûrement tors mais, je cette pensée restait en moi. En tout cas, j'étais certaine que j'avais plutôt intérêt à me montrer docile. Surtout qu'entre le mur et sa carrure, je n'avais pas vraiment d'échappatoire.
Sujet: Re: À mon signal, déchaine les enfers. Ҩ Ven 18 Nov - 15:54
La vie n'a qu'un charme vrai : c'est le charme du jeu.
J'avais toujours eu cette sensation de puissance en face des autres. Avec les hommes certes, mais surtout avec les femmes. Je me savais plus fort, imposant, effrayant même. Et j'adorais ça. Je me sentais invincible, comme si personne ne pouvait m'atteindre ni même me résister. Ça me faisait vibrer de plaisir et je ne s'en lassais pas, n'hésitant pas à aller trop loin à chaque fois, a en abuser un peu trop. C'était mon petit plaisir quotidien. Et croyez bien que lorsque je n'avais pas l'occasion de me satisfaire lors d'une journée, c'était forcément Isadora qui prenait. Oui ça, c'était inévitable ! Mais qu'importe, ce soir, c'était Ella qui prendrait. Une victime facile. Fragile et facilement impressionnable, je ne ferait qu'une bouchée d'elle sans le moindre soucis. Et alors que je m'énervais contre elle, la malmenant, je lisais cette peur incontrôlable dans le regard clair de la jeune fille, lui provoquant un plaisir sadique. Lui demandant s'il y avait un problème, Ella secoua la tête de gauche à droite en signe de négation, ne me quittant pas des yeux. Mais je n'avais pas l'intention d'en rester là et de me contenter d'une petite frayeur. Je ne saurais dire pourquoi, mais j'avais ce soir envie de briser les limites que j'avais toujours imposées avec l'adolescente. Pour ne pas la faire fuir, pour l'amadouer progressivement. Mais là, je ne me sentais pas la force de contrôler mon impatience et de maitriser mes pulsions. Je voulais plus que ce simple regard. J'en voulais toujours plus de toute façon. Vous savez, comme les enfants... On vous donne "ça" et vous voulez "tout ça". J'étais exactement pareil, incapable de me maitriser. J'essayais pourtant et j'avais même tenu jusqu'à aujourd'hui. Mais là, ce regard me provoquait une montée d'adrénaline et réveillait en moi toutes mes envies les plus inavouables. Au diable le plan, la patience et toutes ces conneries ! Je ferais ce que bon me semble, point barre. Malmenant encore et toujours la jeune fille, celle-ci ne pipait pas mot et semblait même hésiter à parler. Elle hochait la tête simplement, soumise et effrayée. J'avais envie de rire. Tellement envie de rire ! J'avais envie de lui faire peur encore plus, de la sentir trembler sous mes mains dominatrices, je voulais qu'elle me supplie d'arrêter, s'étranglant dans ses larmes. J'adorais ce spectacle pitoyable. Je me sentais.. si fort. Mais nous n'en étions pas encore à ce stade. Pour le moment, elle était juste pâle, craintive, méfiante, se recroquevillant sur elle-même pour éviter de m'énerver encore plus. Trop tard voudrais-je lui dire. Le processus était enclenché, elle n'y échapperait pas ! Mais je ne disais rien finalement. Préférant lui garder la surprise... Je suis sûr qu'elle allait adorer !
Lui laissant quelques instants de répit, je lui relâchais le bras et d'une voix calme lui expliqua que je n'aimais pas son comportement. Faux, totalement faux, absolument faux ! Je m'en fichais royalement qu'elle se prenne un verre d'eau. Elle pouvait même prendre un bain que je m'en ficherais aussi. Quoi que.. j'irais surement la rejoindre. Bref ! Le regard paniqué, elle avait à nouveau posé ses prunelles dans les miennes, et d'une petite voix elle souffla : « Je suis désolée... » C'est bien, oui, soit désolée. Ait honte sans comprendre pourquoi. L'ignorance était toujours le meilleur moyen de contrôler une personne. Je me penchais alors en avant, mettant mon visage au même niveau que le sien. Puis je lui tendis ma joue et posa mon index dessus, la tapotant doucement, signe qu'elle devait y déposer un baiser. Puis, je déclarais : « Pour te faire pardonner... » Mais la jeune fille n'aurait jamais dû prendre ne serait-ce que quelques secondes pour réfléchir à si elle devait le faire ou non. Je n'avais pas envie d'attendre un seul instant. J'attendais qu'elle s'exécute à l'instant même où je lui demandais. La colère remonta brusquement en moi, me piquant la peau et agitant tous mes sens. Mes doigts vinrent brusquement entourer sa gorge, sans trop la serrer néanmoins, mais suffisamment pour la maintenir contre le mur. « Tu travailles pour moi !! Quand je te demande de faire quelque chose, tu le fais DE SUITE ! » Le regard sombre, je la fixais avec agressivité, au bord de la folie. Je finis par lui relâcher la gorge et m'emparant du col de son t-shirt, l'attirant contre moi, bloquant son contre entre le mien et le mur. A nouveau j'approchais mon visage du sien. Puis je soufflais : « Je vais te montrer. » Mes lèvres glissèrent alors jusqu'à sa peau, déposant un baiser sur sa joue pâle. Mais je ne m'arrêtais pas là, ma bouche regagna alors sa nuque où je continuais mes incessants baisers. Je finis par relâcher son col, mes mains venant alors se poser sur sa fine taille avec moins de brusquerie, relâchant un peu la pression de mon corps contre le sien.
DOUBLE-COMPTE : Carlie. MESSAGES : 8680 ARRIVÉE : 07/09/2011 LOCALISATION : Dans le pays où on ne grandit jamais.
Sujet: Re: À mon signal, déchaine les enfers. Ҩ Ven 25 Nov - 20:22
Il posa son index sur sa joue. Son visage était à ma hauteur. « Pour te faire pardonner... » Il voulait que dépose un baiser sur sa joue ? Je n’étais pas certaine de comprendre. J’avais peur de faire quelque chose de travers. Pire encore, de ce qu’il pouvait faire. Je perdais de précieuses secondes à réfléchir. De précieuses seconde à savoir si je devais le faire. Et il faut croire que je l’avais fait attendre trop longtemps. Sa main attrapa ma gorge. Je n’avais même pas pu faire un mouvement. J’étais bloquée contre le mur par cette main menaçante. La peur. C’était la seule chose que je ressentais à cet instant. La raison était partie bien loin. J’avais peur de tout. De lui. De ce qu’il pourrait me faire. J’avais peur d’agir. Peur de le regarder. Peur de parler. Peur de réfléchir. « Tu travailles pour moi !! Quand je te demande de faire quelque chose, tu le fais DE SUITE ! » Son regard sombre m’inquiétait. On aurait dit qu’il était devenu fou. Complètement fou. Je grimaçais, au bord des larmes. Je peinais vraiment à ne pas craquer. Je peinais à avalait ma salive. Ma respiration était saccadée. Mais, j’avais tellement peur que l’absence de réponse l’énerve encore plus qu’un faible « oui… » Sortit de ma bouche. Qu’est-ce que j’étais entre ses doigts ? Pas grand-chose. Et sa fille alors ? J’espérais sincèrement qu’elle ne subissait pas la même chose. Je l’imaginais quelques secondes à ma place. J’avais envie de vomir tant l’idée de la voir aussi vulnérable me déplaisait. Je ne voulais pas croire que ce soit possible. Pas avec sa fille. Il devait avoir un moment de folie. D’égarement. Je regardais à nouveau ses yeux. J’avais beau tout faire pour me persuader que ce n’était que ça, je n’y croyais plus. Il y avait un plaisir sadique qui animait ses pupilles. J’avais l’impression qu’il en rêvait depuis longtemps. J’avais la sensation que son seul plaisir dans la vie était d’être supérieur à tout et à tout le monde. Ma peau frissonna. J’étais à bout. J’avais la trouille. Comme jamais.
Il libéra ma gorge sans me lâcher pour autant. Le col de mon t-shirt lui permettait de tenir prise sur moi. Je déglutissais péniblement alors que mon corps touchait le sien. J'étais bloquée entre le mur et lui. Mon visage se déformait par des signes de peur. Mon regard le fuyait et les larmes montaient. J'aurais voulu le mordre. J'aurais voulu le griffer. J'aurais voulu lever mon genou. J'aurais voulu tenter quelque chose. Mais, je n'osais pas. Je risquais surtout d'empirer les choses. Je devais avoir encore un peu de raison pour ne pas le faire. Je ne devais pas agir sans réfléchir. Son visage si près du mien augmenta mon rythme cardiaque. Je craignais tout ce qu'il faisait. Tout ce qu'il pouvait faire. « Je vais te montrer. » Je paniquais royalement. Il déposa un baiser sur ma joue et les larmes coulèrent d'elle-même dans le bruit angoissant de ma respiration saccadée. Ses lèvres glissèrent dans mon cou, déposant d'innombrables baisers. Je gesticulais, cherchant à le faire arrêter. Il devait à peine ressentir mes secousse J'étais insignifiante dans ses mains. Les larmes roulèrent de plus belle. Je voulais le supplier d'arrêter mais, les mots restaient bloqués.
Ses mains lâchèrent mon col pour trouver ma taille. Il y avait moins de brusquerie mais, je n'étais pas moins inquiète. Les larmes noyaient mes joues. Mes cheveux venaient se coller sur mon visage. Mon souffle me rendait dingue. Il négligea un peu la pression de son corps contre le mien. J'avais tellement peur qu'il recommence. Tellement peur que j'agissais sans réfléchir. Je le bousculais avec autant de force que je le pouvais. J'avais voulu le faire reculer. Me laisser une chance de partir loin. De courir. Bien évidemment je l'avais fait reculer d'à peine deux millimètres. Je venais de faire un acte suicidaire. Et c'est peut-être pour cette raison que je plantais mes ongles dans ses bras. Je sais n'importe quoi. Je voulais simplement qu'il me lâche. Je voulais m'en sortir. Les larmes continuaient à noyer mes joues comme si je savais que ce dernier acte ne faisait qu'aggraver mon cas. Comme si je savais que je ne risquais pas de partir de si tôt. Mon corps tremblait. J'avais peur. Et je me sentais incroyablement stupide.
Sujet: Re: À mon signal, déchaine les enfers. Ҩ Mar 6 Déc - 18:16
La vie n'a qu'un charme vrai : c'est le charme du jeu.
« Oui... » La soumission dans sa voix m'exaltait. Elle avait peur, elle respirait la peur et je ne pouvais nier le fait que j'adorais ça. Je savourais, j'appréciais, je m'en imprégnais comme si c'était nécessaire à ma survie. Je ne saurais dire d'où me venait cette passion malsaine, elle avait toujours été en moi, depuis ma naissance. J'avais grandit ainsi, conforté dans l'idée que les membres de ma famille était toujours au-dessus des autres, qu'on ne pouvait nous résister. J'aimais cette idée. J'aimais m'imaginer suffisamment puissant pour la briser entre mes doigts, la sentir défaillir, la sentir faiblir. J'aurais adoré l'entendre me supplier d'arrêter, qu'elle cri mon nom en implorant ma pitié, que je la laisse s'échapper. Peut-être que j'aurais cédé, je ne sais pas... Ne pas aller trop loin, afin de la faire revenir la peur au ventre. Elle resterait inconsciente de mes limites et me craindrais encore plus, se demandant à chaque instant quand est-ce que j'irais trop loin. Mais elle ne disait rien. Pas un mot, Ella était muette. Je n'entendais que les accoues de sa respiration douloureuse, je sentais contre mon corps le sien trembler, sa poitrine se gonfler et se vider rapidement sous l'appréhension, le souffle court. J'adorais ça. Mes lèvres glissèrent alors sur sa peau, sa joue, sa nuque... Elle était délicate, douce, et son odeur me transportait. Mais rapidement mes lèvres goutèrent au goût salé de ses larmes. Amusé, j'échappais un rire, mais je ne m'interrompit pas pour autant. Elle pouvait bien pleurer autant qu'elle voulait, ça ne m'arrêterais pas. Ma peau me brûlait et je sentais mon désir monter, incapable de comprendre que cela puisse ne pas être réciproque. Je plaisais aux femmes, pourquoi pas à elle ? L'âge n'avait pas d'importance, elle était grande. Suffisamment pour ça en tout cas. Je n'aimais pas qu'elle joue la fille chaste avec moi, ça m'agaçais. Alors j'allais mettre un terme à ça de façon définitive, ignorant ses larmes de plus en plus abondantes. Elle était à bout, je le sentais. Je m'en fichais.
Et tandis que j'avais relâché un peu la pression sur elle, elle en profita pour venir me bousculer, espérant naïvement me faire reculer pour pouvoir s'enfuir. Pauvre petite fille... J'éclatais de rire, resserrant alors mon étreinte autour de sa taille. Elle pouvait bien se débattre et tenter de se débarrasser de moi, elle n'y parviendrait pas. J'étais plus fort, et tous ses coups ne m'atteindraient pas. Au contraire, l'idée de la voir lutter m'excitais encore plus. Mais ne jamais sous-estimer les femmes et leurs ongles déchirants. Elle vint planter les siens dans la chaire de mon bras avec férocité, m'arrachant aussitôt un râle de douleur et mon bras malmené relâcha aussitôt sa taille, s'écartant d'elle et cherchant à se dégager de ses griffes. La douleur était fulgurante et je voyais des gouttes de sang s'échapper des marques qu'elle avait fait, je la relâchais totalement et me recula de quelques pas, grimaçant et observant ma plaie. Alors ça, elle allait me le payer. Je relevais la tête à temps pour la voir s'échapper de la cuisine. Furieux, je m'élançais à sa poursuite alors qu'elle se dirigeait vers la porte d'entrée. Au moment où elle posa sa main sur la poignée, je la rattrapais. Lui attrapant son bras je la tirais d'un coup sec pour la retourner, puis que je la poussais violemment contre la porte, me souciant peu de la douleur que cela pourrait engendrer. Je m'emparais de ses deux poignets et venait les bloquer contre la porte afin d'éviter que l'incident ne se reproduise. Je collais mon corps au sien à nouveau, maintenant ses jambes immobile par la même occasion. Je vins poser son front contre le sien pour l'obliger à me regarder. J'étais fou de rage et il suffisait de voir mes traits tirés et mon regard brûlant pour le comprendre. Menaçant, je déclarais alors : « Si tu refais ça une seule fois, je m'arrangerais pour que tu ne puisses plus jamais recommencer, c'est clair ? » Le message sous-entendu n'était pas vraiment rassurant, et c'était bien le but recherché. Et il valait mieux pour elle qu'elle ne prenne pas mes paroles à la légère. Je ne supportais pas qu'on ose un tel acte contre moi. Sans lui laisser le temps de réagir, mes lèvres vinrent emprisonner les siennes dans un baiser violent. Après quelques secondes, je la relâchais toute entière, l'excitation étant retombée à cause de mon bras. Je la tirais de la porte et l'ouvrit en déclarant : « J'ai plus besoin de toi ce soir, dégage. » Mais au moment où elle allait s'en aller, je lui attrapais les cheveux pour la couper dans son élan et la forçait à faire un pas en arrière alors que je m'avançais jusqu'à son oreille. Là, je lui murmurais d'une voix sérieuse et étonnamment calme : « Conseil d'ami... t'as pas intérêt à parler à qui que ce soit de ce qu'il vient de se passer. » Je captais son regard histoire de voir si elle avait bien saisit où je voulais en venir. Après quoi, je la relâchais finalement, un grand sourire hypocrite sur les lèvres et je lui lançais : « Rentre bien Ella et... A bientôt. » Le regard fixe et sournois, j'échappais un léger ricanement avant de refermer lentement la porte. La prochaine fois, elle ne serait pas aussi chanceuse...
DOUBLE-COMPTE : Carlie. MESSAGES : 8680 ARRIVÉE : 07/09/2011 LOCALISATION : Dans le pays où on ne grandit jamais.
Sujet: Re: À mon signal, déchaine les enfers. Ҩ Mer 14 Déc - 20:35
Il riait de tout. De mes larmes. De ma peur. Du fait que j'essaye de le repousser. À croire que tout cela n'était qu'un jeu pour lui. Que son seul but était de me faire péter les plombs. Le pire c'est qu'il y parvenait sans aucune difficulté. J'étais morte de trouille. Je ne savais pas pourquoi il faisait ça. Pire, je ne savais jusqu'où il était capable d'aller. J'avais tellement peur de cette excitation que mes ongles se plantèrent dans son bras. Je me sentais stupide et suicidaire d'avoir fait ça. Mais c'était l'instinct: Quel instinct ? J'en sais rien. Celui de protection de ma propre vie peut-être. Peu importe. Je l'avais fait. Il délaissa ma taille. Sous la douleur ou sous la colère ? Ça non plus, je n'en savais rien. Du sang coulait de son bras. Je me sentais honteuse. Et en même temps, j'étais soulagée. Tout se bousculait dans mon esprit mais, je n'avais pas le temps de réfléchir. À peine avait-il fait quelques pas en arrière que je courais pour m'échapper d'ici. S'il me rattrapait, je ne savais vraiment pas ce qu'il me ferait mais, je ne voulais pas le savoir.
En fait, je n’avais même eu le temps de dire « ouf » qu’il se lançait à ma poursuite. En posant la main sur la poignée, j’ai pensé pouvoir lui échapper. J’y ai vraiment cru. Mais, une nouvelle fois j’avais été trop naïve. Attrapant mon bras avec violence, il m’obligea à me retourner. Les larmes roulaient toujours sur mes joues. J’avais envie de m’évaporer. De glisser entre ses doigts. J’avais tellement peur. Il semblait n’avoir aucune limite. Il me propulsa contre la porte d’entrée. Mon dos s’était alors épris d’une douleur intense. J’avais l’impression que ma colonne vertébrale avait prit feu avant de se briser. Mon cerveau semblait avoir été secoué dans tous les sens comme un cocktail. J’avais une migraine atroce et le dos détruit. Mais, le pire, c’est que ce n’était probablement que le début. Il allait me faire payer très cher, ces gouttes de sang. Putain mais, qu’est-ce que j’avais fait ? Quelle idiote !
Mes deux poignets rencontrèrent la porte. Il n'était pas idiot. Je ne m'en sortirais pas aussi facilement cette fois. Je déglutissais péniblement. Qu'est-ce qui lui avait pris ? Pourquoi avait-il agis comme ça ? Était-ce l'alcool ? Je ne pouvais pas croire qu'il soit comme ça en permanence. J'avais tellement peur pour sa fille. Et puis, il ne m'avait jamais semblé violent auparavant. Je ne savais plus quoi penser. Je refusais bon nombre de théories. Je ne pouvais pas accepter qu'il soit un parfait salaud. Mais, au fond, n'était-ce pas seulement le moyen de me rassurer ? Un moyen pour ne pas avoir peur du pire ? Je n'en pouvais plus. Je voulais simplement partir. Malheureusement, son corps se colla au mien. Mes jambes étaient forcées de rester paralysées. Plus moyen de courir. De partir. De trouver quelconque stratégie. Les larmes roulaient de plus belle sur mes joues. Son front se posa contre le mien. Il ne me laissait pas le choix que d'affronter son regard. Il était plus qu'énervé. Il semblait rempli de rage. Ses traits tirés et son regard haineux m'inquiétaient. J'aurais voulu fermer les yeux mais j'avais tellement peur de ses réactions. Je me montrais le plus docile possible. Je ne disais pas un mot. De toute façon, la peur m'avait retiré la parole.
En revanche, lui, il l'avait toujours. Surtout pour me menacer. « Si tu refais ça une seule fois, je m'arrangerais pour que tu ne puisses plus jamais recommencer, c'est clair ? » Une nouvelle fois, j'avalais difficilement ma salive. Une boule d'angoisse s'était logée dans ma gorge. Je ne prenais pas ses paroles à la légère. Il avait l'air si sûr de lui. Si déterminé. Et puis, je sentais au fond de moi que je ne devais pas douter. Il en était capable. Cependant, il ne me laissa pas l'occasion de réagir. Ses lèvres se posèrent sur les miennes, avec violence. Je ne lui rendais pas son baiser. J'aurais voulu le mordre. J'aurais voulu lui planter à nouveau mes ongles dans son bras. Il n'avait pas le droit de faire ça. Je le détestais. Je ne voulais pas. Et je devais me contenter de pleurer faute de savoir ce que mes réactions pouvaient provoquer. Je lui en voulais terriblement. Il savait qu'il dominait la situation. J'étais son pantin. Il en profitait. J'aurais voulu le gifler. Lui arracher les lèvres. Heureusement pour lui comme pour moi, entre ce qu'on veut et ce qu'on fait, il y a un monde.
Il ouvrit la porte. À croire qu’il était heureux de m’avoir fait flipper et qu’il avait sa dose. Je n’allais pas m’en plaindre. Je ne voulais pas rester plus longtemps. « J'ai plus besoin de toi ce soir, dégage. » Je ne me faisais pas prier. Je m’apprêtais à partir en vitesse quand il m’attrapa les cheveux. À croire que j’avais était encore une fois trop naïve. Il ne pouvait pas me laisser partir comme ça. Ce n’était pas assez drôle. Je reculais d’un pas. Il me faisait incroyablement mal. Mais, ça, il s’en foutait. Je savais que je n’avais aucun intérêt à me plaindre. Je sentais son souffle. Il s’approchait de mon oreille. Et il murmura d’une voix calme et sérieuse. « Conseil d'ami... t'as pas intérêt à parler à qui que ce soit de ce qu'il vient de se passer. » Comme si j’en avais l’intention. De toute façon à qui pourrais-je en parler ? Mon frère ? Hors de question ! Les choses finiraient en bain de sang. Mes parents ? Même pas en rêve ! Loni ? Elle ne pourrait rien y faire ! Nolhan ? Il serait tout aussi impuissant. Et non, je ne voulais pas mêler Mattia cette histoire non plus. Comme quoi, il n’avait pas de soucis à se faire. Même si j’avais voulu en parler, je n’avais personne pour le faire. Son regard croisa le mien. J’avais bien compris. J’allais tenir ma langue.
Il me délaissa enfin. Son sourire hypocrite me donnait envie de vomir. J’avais peur mais, la colère suite à ce baiser avait pris possession de moi. J’étais écœurée. Remplie de rancune. « Rentre bien Ella et... A bientôt. » J’avais envie de lui dire d’aller se faire foutre. Évidemment, je ne faisais rien. Et je savais très bien qu’à son prochain coup de fil, j’y retournerais. Il y avait Isadora. Je ne pouvais pas me passer de cette gamine. Je ne pouvais pas la laisser. Le léger ricanement qui me laisse entendre avant de fermer la porte me fit frissonner. Ni une ni deux, mes jambes s’activèrent alors que la colère éphémère s’atténuer pour laisser place à la peur. À la honte.
Dernière édition par Ella B. Clarke le Sam 25 Fév - 1:33, édité 2 fois