seul un homme imparfait peut les rendre heureuses.

SWEAFTONS, THELMA SALLY

NOM sweaftons. ۱ PRÉNOM(S) thelma sally. ۱ ÂGE dix-neuf ans. ۱ ORIGINEanglaise. ۱ STATUT CIVIL célibataire. ۱ OCCUPATION métier ou études. ۱ GROUPE filthy youth. ۱ AVATAR abbey lee kershaw. ۱ CREDITS anoceanaway33 | tumblr.

PSEUDO OU PRÉNOM foolish spirit. ۱ ÂGE dix-huit ans dans quelques semaines. ۱ COMMENT AS-TU OUVERT LA PORTE DE THUB ? bazzart il me semble. ۱ TU LA TROUVES COMMENT LA DÉCORATION CHEZ NOUS ? apaisante, magnifique. ۱ PARLE MAINTENANT OU TAIS-TOI À JAMAIS amen. ۱

Dans une maison aux allures pittoresques du quartier d'Hampstead, Londres, une famille s'apprêtait à se mettre à table. Alors que la petite dernière âgée de quinze ans s'attardait à mettre la table, sa soeur aînée passait le pas de la porte dans un boucan infernal. Pourtant, personne ne lui fit de remarque concernant sa jupe un peu trop courte ou encore cette assourdissante musique qu'elle écoutait sur son baladeur. Elle n'eut qu'à mettre les pieds sous la table et tous les regards se posèrent sur elle. ❝ madisson, ton père et moi voudrions te parler de ton comportement et puisque le repas est le seul instant pendant lequel nous sommes sûrs de te trouver parmi nous, nous aimerions que tu nous écoute attentivement. ❞ La principale intéressée ne pris pas même la peine de lever les yeux de son assiette et grommela la bouche pleine. Après un soupire sa mère continua dans sa lancée, trouvant son mari un peu trop détaché pour poursuivre. ❝ nous aimerions savoir où tu étais passée la nuit dernière ? comprends nous donc, te savoir dehors à une heure si tardive n'a rien de rassurant. ❞ Lâchant ses couverts, Madisson tourna nerveusement la tête vers sa petite soeur. Voyant le regard foudroyant qu'elle lui lançait, Thelma baissa la tête faisant mine de se concentrer sur ses boulettes de viande. Madisson eut à peine le temps d'ouvrir la bouche que sa mère poursuivit. ❝ ne regarde pas ta soeur de la sorte, elle n'y est pour rien. elle ne pourra pas te couvrir indéfiniment madisson, tu dois faire face à actes seule désormais, je te rappelle que dans quelques mois tu ne seras plus considérée comme une enfant. ❞ Comme toujours, Thelma s'était, à la demande de son aînée, installée dans son lit faisant ainsi croire à ses parents qu'elle dormait paisiblement. Cette fois-ci, seulement, elle s'était fait prendre au dépourvu et n'avait eu d'autre choix que d'avouer la supercherie. Elle avait bien évidemment omit de préciser que ce stratagème avait depuis presque toujours existé. ❝ sortie. au pire je vais bien alors je ne vois pas où est le problème. ❞ ❝ le problème est que ... ❞ La discussion tourna par la suite et ce comme d'ordinaire, autour des diverses frasques de Madisson qui n'avait de cesse de s'énerver face à ses divergences d'opinion avec ses parents. Thelma quant à elle avait préféré s'effacer ne voulant en rien être mêlée à cette affaire.

Paisiblement installée à son bureau, Thelma fut interrompu par le bruit sourd de la porte. Face à elle, Madisson arborait un sourire radieux. ❝ on fait comme d'hab. je serais de retour demain matin. ❞ ❝ mais ... madisson. ❞ Celle-ci se précipita sur la fenêtre entre-ouverte. Alors qu'elle passait une jambe à l'extérieur la voix de Thelma lui glaça le sang. ❝ non ! ❞ Face au regard pesant de sa soeur, elle eut du mal à continuer sa phrase. Pourtant, elle n'avait rien à craindre, après tout Madisson était sa grande soeur, elle n'aurait jamais le cran ni même l'envie de lui faire du mal. ❝ non, je ne serais pas ta couverture, pas ce soir. je te rappelle que les parents sont sur nous et qu'ils ne sont pas dupes. ❞ Madisson rentra à l'intérieur de la chambre puis se dirigea vers Thelma encadrant ses épaules de ses mains. Elle plongea ensuite ses yeux dans les siens. Dans l'intensité de ce regard elle lui embrassa la joue. ❝ thelma, ma petite thelma. tu sais très bien que je ne ferais rien qui pourrait te mettre dans le pétrin. tu es ma petite soeur après tout et toi seule sait combien tu comptes pour moi. mais je dois VRAIMENT sortir cette nuit, c'est une affaire plus qu'importante à mes yeux. ❞ Elle avait le chic pour trouver les mots justes et de toute évidence Thelma n'avait jamais pu résister à ce regard envoûtant. Bien qu'elle lui ait sorti une centaine de fois ce discours, elle savait pertinemment qu'il y avait du vrai dans ces paroles. ❝ puis de toute façon, tu n'as rien à craindre. c'est bien moi qui vais m'en prendre plein en rentrant demain matin. ❞ lui dit-elle tout en lui adressant un clin d'oeil et s'avançant vers la fenêtre. En un temps trois mouvements elle était déjà bien loin. Et, comme à son habitude, la petite soeur s'adonna à ce rite si stupide en allant se coucher dans le lit de sa soeur.

Après quelques jours de réflexion, elle se retrouvait assise sur cette chaise très peu confortable. Elle avait longtemps attendu cet instant. Les ongles rongés jusqu'au sang, elle se demandait désormais si elle n'avait pas fait le mauvais choix en venant jusqu'ici. Pourtant, aucun retour en arrière n'était envisageable, elle se devait d'aller jusqu'au bout, elle le devait à Madisson. Les yeux rouges d'avoir trop pleuré, des cernes noires marquaient son manque de sommeil. Lorsqu'il fit son apparition de l'autre côté de la vitre, son rythme cardiaque s'accéléra et elle eut un haut-le-coeur. Croyant défaillir elle pris une grande inspiration avant de saluer cet inconnu qui ne comprenait à l'évidence pas sa visite. Madisson avait toujours vécu dans le risque, seulement, Thelma n'arrivait à croire qu'elle était la plus grande fautive dans cette histoire. Certes, c'était elle qui s'était droguée jusqu'à son dernier souffle, mais elle ne l'aurait peut-être pas fait si cet enfoiré ne lui avait pas fourni sa came. Un élan de rage brillait dans les yeux de Thelma qui n'avait en tête que la vengeance d'une soeur trop souvent incomprise. Audric purgeait sa peine de prison, mais ceci ne lui suffisait pas. Pourtant, elle ne pouvait pas n'avoir aucune compassion pour cet homme visiblement faible et en manque, détruit par son quotidien. Mais selon elle, quelque chose clochait dans cette histoire et avide de savoir, laissant sa curiosité dominer, elle se devait de mettre la main sur cette faille. ❝ dites-moi ce qu'il s'est passé la nuit où ma soeur est morte, audric. ❞ Son ton trahissait un surplus d'émotions. A vrai dire, se retrouver dans un tel endroit lui rappelait ces dizaines de séries policières qu'elle n'avait de cesse de visionner et, elle était consciente de son sur-jeu. ❝ d'abord vous êtes qui ? ❞ Succombant au stress, Thelma en avait complètement oublié les banalités et sa politesse. Elle se surpris ensuite à sourire avant de poursuivre. ❝ désolée ... je m'appelle Thelma. je suis la jeune soeur de Madisson. ❞ Elle laissa quelques secondes de silence puis continua dans sa lancée. ❝ s'il vous plait, racontez_moi tout. je ne peux tourner la page sans avoir la réponse à toutes mes questions. ❞ Le regard pesant d'Audric lui donnait la chair de poule. Elle avait conscience qu'elle en demandait beaucoup, surtout qu'elle n'avait rien à lui offrir en retour. Elle savait qu'elle n'avait qu'une chance sur une infinité qu'il lui rende ce service, son silence à l'appui. Pourtant, elle gardait espoir, les yeux humides.

❝ cette nuit-là quelqu'un a appelé la police et ... ❞ Elle laissa sa phrase en suspens sentant sa voix se casser. Elle n'allait pas craquer maintenant. Mais sentant les larmes déborder de ses yeux, elle ne réussit à vaincre la tristesse de la perte de son aînée ajoutée à la fatigue de ces courtes nuits. Le rapport mentionnait qu'un appel avait été émis depuis le lieu du, disons, crime mais qu'une fois arrivé sur place, Audric avait été retrouvé près du corps de Madisson. Comment un homme, même défoncé, pouvait bien appeler les flics et ne pas s'enfuir après. Elle ne connaissait pas cet homme pourtant, elle n'arrivait pas à croire qu'il avait été aussi stupide. L'homme est un con, après tout. Devant le silence pesant d'Audric, elle hésitait à sortir de cette pièce qui commençait à l'étouffer. Alors qu'elle s'apprêtait à se lever, il ouvrit la bouche et commença son récit. ❝ je ne connaissais pas vraiment Madisson, mais elle avait l'air d'être une chic fille. elle était bonne et puis elle partageait les mêmes centres d'intérêts que moi. c'était une tarée et je crois que c'est ce qui m'a le plus plu chez elle. avec un pote on avait décidé de se faire un petit encas et elle nous a suivi. ❞ Un élan de compassion ou bien la simple envie de se confesser ou encore parce qu'il n'avait rien d'autre à faire de son temps libre, le poussa à narrer cette histoire. Intéressée, Thelma se rassit et buvait ses paroles. Il continua à parler pendant cinq bonnes minutes, précisant qu'il n'avait finalement que de vagues souvenirs du décès. ❝ je ne pensais vraiment pas que tout finirait de cette façon. faut dire qu'elle n'avait pas une gueule à s'effondrer pour si peu. ❞ Si peu ? Thelma senti la colère montée en elle, mais elle serra les poings jugeant qu'elle n'avait pas à s'exciter sur lui puisqu'il avait tout de même fait l'effort de lui adresser la parole. Elle avait donc raison, tout ne s'était pas déroulé comme les agents avaient dit. La police avait, comme souvent, préféré la facilité à la recherche. Elle plissa les yeux et avança son visage de la vitre. ❝ cet ami dont vous avez parlé, celui qui a passé le coup de téléphone ... qui est-il ? ❞ Enfoncé dans sa chaise, Audric avança à son tour en direction de Thelma. Il la regarda dans les yeux quelques secondes avant d'afficher un sourire mesquin. ❝ tu crois sérieusement que je vais te donner le prénom de mon pote ? je suis pas con à ce point et trahir les gens ne fait pas vraiment parti de mes facultés. ❞ Arquant un sourcil, elle répondit du tac au tac, comme si ces paroles n'avaient pas eu le temps d'être pensées avant d'être dites. ❝ parce que laisser son pote dans la merde c'était pas vous trahir peut-être ? ❞ Elle avait touché juste et était fière de son coup. Se reposant sur le dos de sa chaise, Audric ne l'avait pas quitté des yeux. Il fit craquer ses doigts et soupira. ❝ swann, swann rutherford. ❞ Il se leva ensuite de sa chaise, appela un agent et s'en alla sans demander son reste.

Une année s'était déroulée depuis cette conversation instructive qui avait eu lieu entre Thelma et Audric. Une année entière durant laquelle elle s'était renseignée sur ce fameux Swann. Une année qu'elle avait passée à mettre au point son plan sans failles, sa vengeance tant méritée. Elle avait eu le temps de se préparer autant physiquement que moralement. Swann avait quitté Londres pour se rendre à Arrowsic et c'est donc pleine de confiance en elle qu'elle s'était envolée à son tour en cette petite ville. Elle n'avait eu qu'à prétendre un besoin de changement d'air, de repos. Ses parents tout autant détruits par la mort de Madisson avait depuis ce jour toujours souhaité tout lui céder. Elle n'en avait pas profité pour autant mais s'était donnée cette fois-ci à coeur joie et leur avait demandé une somme d'argent considérable pour subvenir à ses besoins une fois à Arrowsic. Elle n'avait pas eu beaucoup de mal à retrouver sa proie et s'était faufilée petit à petit dans sa vie, infiltrant l'ennemi pour mieux le détruit. Seulement voilà maintenant huit mois qu'elle avait fait sa connaissance, elle n'avait pas pour autant que très peu avancé dans son investigation. Freinée par une sensation de bien être à ses côtés elle n'en est que déroutée et écoeurée par ses sentiments nouveaux. Elle tente cependant de passer outre afin de mener à bien cette mission qu'elle s'était, il y a presque deux ans, fixée.