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 Requiem pour un con. [Jéza ♥]

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MessageSujet: Requiem pour un con. [Jéza ♥]   Requiem pour un con. [Jéza ♥] EmptySam 15 Oct - 2:53

Requiem pour un con. [Jéza ♥] Tumblr_ls9z6rC42d1r40xqpo1_500

Une table, une ligne, un rail interminable. Un billet, un shoot, un orgasme nasal. Adieu raison, adieu putain infâme qui pourrit mes jours, mes nuits, mes psychoses, ma démence, mes délirium tremens. J'te dédie ce fard blanchâtre qui s'envole dans mes narines, en espérant que tu t'en repaisses et n'en reviennes pas. J'en ai rien à foutre de toi, bordel, reste là-bas. Laisse-moi redevenir le taré qui sommeille en moi. Encore une fois. Et, la fille à côté de moi, elle rit. Bordel, j'n'ai aucune idée de comment qu'elle s’appelle. Crystal? Coco? Charlie? Lucy in the Sky with Diamonds? J'sais plus ce qu'on a pris, tout ça s'envole, ça fait bien trois heures qu'on est enfermés dans son putain d'appart', baisant à moitié, se défonçant en entier. Mon nez est en charpie, il gerbe sur le tapis. Alors, moi aussi, je ris. Elle m'dit soudain qu'elle veut bouger, j'prosteste, j'veux pas décharger mon hémoglobine ailleurs que sur son plancher. Mais elle, elle s'en fout et m'prend la main, me tire, j'resiste, on tombe, roule, on s'mord, la langue, les lèvres, tes dents qui font brûler mon sang, tes yeux qui sont trop grands et nos rires, comme ceux des enfants. Elle m'en parle des enfants. La fête foraine, elle me dit, toi et moi, on va s'amuser bébé. Bébé? Bordel, on est donc si intime? Combien de fois on a baisé? La coke me fait bander. Mais la brune s'en fout, la brune veut partir, veut s'enfuir. Elle se relève, vole mon cuir, un truc qui fait un bruit de clés, ma Ducati, merde, elle la veut, elle va partir avec. Bien obligé de décoller mon cul de la carpette imbibée de ma fiévreuse vitalité. Heureusement que les murs sont là pour s'y accrocher, Seigneur, merci pour ta générosité. J'rampe à la verticale, j'me traine à l'horizontale, j'sais plus bien mais j'finis par atteindre l'entrée, tant mal que bien. La catin m'attend, elle et ses cernes violacées, son rictus déliquescent, cramant lentement. Elle me lance les clés, les clés du paradis, on va s'tuer j'te dis, rien à foutre, on l'fait, j'veux y aller. Et alors, on y va.

[…] Dérapage contrôlé, j'glisse sur la chaussée, manque de renverser une grenouille de bénitier et son têtard à peine enfanté. Crystal, Lucy, Coco, ça la fait rire de nouveau parce que bordel, j'la comprend bien. Ou j'comprend rien. Whatever? On s'perd dans les méandres de nos accès d'hilarité, p't'être plus vraiment contrôlés, comme la moto que j'ai lâché, regarde, putain, regarde sans les mains! On est immortels, babe, immortels, comme les dieux, fais pas attention à ces envieux. On nous hurle après mais nous, on s'en fout parce qu'on est deux. Rate pas l'entrée, c'est là, à droite, fallait tourner espèce d'handicapé, t'es con ou tu le fais exprés, mais regarde, regarde, c'est juste là, arrête-toi, bordel, arrête-toi! Les freins gueulent et nos cordes vocales les accompagnent, c'est dément, on est encore vivant.

[…] L'ciel est parti et Lucy aussi. On s'est embrassé devant le manège enchanté, blowjob dans le train fantôme, et puis sa main, sa main que j'lâche entre la grande roue et les montagnes russes. Dans ma gueule, j'me retrouve tout seul. J'commence à redescendre, mes orteils frôlent la terre et bordel, ça devient l'enfer. J'fouille mes poches à la recherche d'un truc, de n'importe quel narcotique, un truc, putain, un truc capable de me renvoyer à des miles de tout ça. Et j'finis par trouver un p'tit reste, un sachet, un fond de poudre que j'ai tôt fait d'ingérer. PCP, mon amour.

Et là, Jesus, j'vois une blonde avec une auréole. Une sainte. A SHOT IN MY FUCKING HEAD. Elle brille, comme un putain de soleil, et moi, moi j'veux aller me cramer sous elle. J'sais pas si ma déesse existe réellement mais après tout, qu'est-ce que j'm'en fous. Ouais, j'réfléchie pas, j'm'approche d'elle comme ça, par derrière. Mes doigts sur ses paupières, elle ne sursaute pas, ne se dérobe pas, j'm'enhardis, lui chuchote à l'oreille la phrase rituelle. J'sais pas si elle sait que c'est moi, bordel on s'connait ou pas? J'crois. Doute qui circule entre mes synapses déphasés. Et si c'était qu'un rêve désaxé? Mes mains glissent sur son cou, l'effleure, j'ai envie qu'elle pleure. Pensée hors-sujet. Qu'est-ce qu'elle m'a fait?
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MessageSujet: Re: Requiem pour un con. [Jéza ♥]   Requiem pour un con. [Jéza ♥] EmptySam 15 Oct - 22:56

Requiem pour un con. [Jéza ♥] Tumblr16
« Et sur l'ennui de mon quotidien s'est greffée l'insouciance de mon devenir. »

Assise face au lac, le soleil cogne, irradie, ma peau diaphane et gracile. De rares brises soufflent, contrebalançant le pouvoir ardent, presque cuisant, du soleil. Pourtant, j’avais besoin de ça, de cette chaleur pour réchauffer la solitude qui me fait crever de froid à l’intérieur. Il semble pouvoir solidifier la moindre parcelle fragile de mon cœur meurtri. Il veut me panser de mes maux, et semble y parvenir en faisant naitre sur mes douces lèvres un sourire innocent. Il souffle sur ma peau un peu de cette chaleur qui me rendra couleur caramel, m’entoure de la douceur de ses rayons et m’amène rêver, rêver d’une nouvelle vie, rêver d’une autre existence, rêver d’un autre monde…un monde surement meilleur… et, lascivement je porte à mes lèvres mon exécutoire, mon joint, nonchalamment j’en tire une longue, très longue bouffée. Cette bouffée qui concrétise, intensifie, ce paradis artificiel dans lequel je me suis plongée et dans lequel je me perds volontairement à présent…
Une journée digne d’un mois de mai qui c’est perdue en octobre. Je traine ici et là, à rêvasser, tranquillement, sans que rien ne puisse venir m’arracher mes seuls et uniques instant de bonheur. Un bonheur pourtant impur, malsain et abstrait. Mais, moi, je m’en fous. De toute façon, le bonheur est une illusion d’optique: deux miroirs qui se renvoient la même image à l’infini et c’est inutile de remonter à l’image d’origine car il n’y en a pas. Et, ne dites pas que le bonheur est éphémère, non le bonheur ne l’est pas. Le sentiment ressenti est pris pour tel mais ce n’est que le sursis avant de comprendre l’erreur. Ca ne rend pas malheureux, mais conscient. Le bonheur ne se finit pas, oh non, il se rectifie… voilà tout. En plus, je deviens philosophe. N’importe quoi. Je roule des yeux et avale une, plusieurs, de ces pilules bleues. La minute d’après je me sens transportée, oui transportée, transportée par la fausse délicatesse de ce monde abyssal et artificiel. Mais, encore une fois, je m’en fous. Je m’en fous parce que je me sens pxtainement bien. Et, que ca, ca n’a pas de prix. Sauf peut être les heures de débauches qui me permettent de m’évader..
J’observe le soleil se coucher. C’est l’heure, l’heure de me tirer. Difficilement, je finis par me lever, rassemble le peu d’idées qui me reste, et aligne tant bien que mal les pas l’un devant l’autre jusqu’à m’affaler sur la banquette arrière d’un taxi. […]Des lumières, des putains de lumières attirent mon attention, je cligne des yeux plusieurs fois. Mais rien, je n’arrive pas à apercevoir ce que c’est. Mon cerveau me lâche. Conard. Il ne veut plus se réactualiser. Je cligne des yeux une nouvelle fois. Rien. Je m’approche de la fenêtre. Des cris me parviennent, des rires, des cris à nouveau. Putain, je suis où ? « Je veux descendre » fis-je alors, un sourire dément illuminant mon visage poupin. Oui, c’est là que je veux passer ma soirée. Je descend. Ce même sourire aux lèvres, j’attrape ma boite magique, en sort ce cocktail multicolore qui me maintiendra au sommet de ma forme, dans les limbes, entre deux dimensions. J’aime ca. Les gens autour de moi hurlent, crient. Je souris encore. Je lève les yeux. Tout va trop vite, ca me donne mal à la tête. J’aime ca. Je ris. Plantée au milieu de la foule, je ris. Je ris aux éclats. Je ne sais pas pourquoi, mais je ris. Je ris jusqu’à ce que ce même rire se brise, vole en éclat, lorsque soudainement quelqu’un, quelque chose, entrave ma vue. J’ai peur..mais ne bronche pas. Un souffle, une parole, caresse ma peau. Je frissonne. Qui est-ce ? Je calme ma respiration, mon cœur. Qui est-ce. Une question qui résonne dans le fin fond du coin inférieur gauche de mon cerveau. Au final, je m’en fous. Ses mains, froides, glissent dans mon cou. Je ferme les yeux. Inconsciemment je recule d’un pas. Un pas vers l’inconnu. Je porte lentement une main contre la sienne. Douce. Elle me rappelle quelque chose…mais quoi, qui. Mon cerveau fulmine, ma tête bourdonne. Je suis pas une pute. Rien à voir. Mais je ne suis pas une pute. Non. Je suis perdue. « Je ne suis pas une pute » Je m’exclame. Ça n’a rien à voir. Les mots sont sortis d'entre mes lèvres sans que je ne les contrôles. Cependant, je n’ouvre pas les yeux. Étrangement, je suis bien. Et ma main n’a pas bougé.



Dernière édition par Jezabel A. Roseburry le Mar 18 Oct - 1:10, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: Requiem pour un con. [Jéza ♥]   Requiem pour un con. [Jéza ♥] EmptyDim 16 Oct - 1:09

J'sais pas bien c'que j'fais là, pourquoi je lui parle à elle. Elle, elle, elle. Y'a des fois comme ça, où mes pas m’entrainent là où je ne voudrais pas. Bordel, elle va prendre peur, me jeter, me cracher à la gueule parce que moi, c'est c'que j'ferais. J'suis qu'un inconnu mais j'la connais. Un truc m'attire, un truc malsain, vicieux, irrépressible. Un truc obsédant, qui racle ses ongles crasseux sur les bord de mon cerveau malheureux. Rapproche-toi, plus près, encore plus près, me dit le truc. Il chuchote contre mon oreille, il la veut. Et moi, moi je n'ai pas la force de résister, je m'laisse juste emporter. Bordel, même de dos elle est belle. « Je ne suis pas une pute ». J'en sais rien moi. J'en ai rien à foutre moi. Ça m'arrangerait même, j'aurais une raison de t'enfermer dans mes bras. J'ferme les yeux, mes mains se glissant sur son ventre, j'la serre un peu plus. J'ai envie d'elle, de son sourire que j'ai jamais vu, de ses yeux, son odeur dans notre lit, de ses lèvres, de ses cuisses, de ses pieds, de ses orteils, ses caresses le matin, de ses poignets squelettiques, j'la connais par cœur cette putain étrangère jusqu'à hier. Mes doigts se glissent entre les siens, ils s'emboitent parce que oui, bordel, ils sont fait pour ça. J'crois pas au coup de foudre, au prince charmant, à toutes ces conneries pour les enfants. Moi j'crois à la baise, au sexe, aux coups d'un soir, aux désirs animaux qui prennent possession de nos cerveaux. Moi je crache à la gueule de l'amour mais l'enfoiré, il vient de se venger. YOU FUCK ME IN THE HEAD.

J'ai l'esprit qui déconne, il s'est barré et putain, j'aurais bien besoin de son aide de taré. J'voudrais lui dire qu'elle est belle, que j'suis impressionné, que j'te connais, mademoiselle, que j't'ai déjà embrassé et que j'ai envie de recommencer mais j'y arrive pas, mes lèvres, elles ne veulent pas. Alors j'dis rien, dépose un nouveau baiser sur sa nuque, me tais pour mieux mourir. J'voudrais partir. Barre-toi, barre-toi, c'est insane tout ça. Et l'abandonner? Comment j'pourrais. Bordel, j'viens de me casser la gueule, non, j'viens de me ramasser tout entier dans une passion, une ivresse dont j'veux pas. Ou p'têtre que si, j'sais pas, j'sais plus, j'suis perdu. Alors j'réfléchis plus, j'la fait se retourner doucement et j'l'embrasse violemment. Tes lèvres contre les miennes, ta langue, la mienne entre nos dents, j'suis plus au paradis, non, j'suis bien plus loin que ça. Bordel, t'es mon Eden personnel.

J'fouille de nouveau mes poches de mes doigts bleuis et trouve un nouveau trésor interdit; deux petites pilules, une pour toi, une pour moi. J'en glisse une sur ma langue et t'embrasse, toi l'odieuse qui vient de cramer mes bonnes idées, mes résolutions butées, tout ça à la fois, tout ça en une fois. J'avale à mon tour mon ticket pour Mars, et, un dernier baiser et j't'emmène voler. « J'sais bien, peu importe, viens, viens on va loin, loin. » On court comme des gosses dans les allées, j'suis tellement défoncé, ô bordel, on va se perdre, dans ce labyrinthe coloré où tout hurle et brûle. On tourne, on tombe, on s'relève, on repart, et tes talons de pute, tu les balances parce qu'après tout, on est mieux pieds nus. On finit par arriver devant la Grande Roue. Était-ce avec toi que j'ai fait ce tour, y'a un siècle de ça? Putain, j'crois pas.

J'paye pour nous deux, laisse monter ma princesse, parce que ouais, j'suis galant. Elle est belle ma princesse et tout le monde la regarde. Tous ces bouseux et leurs gosses malheureux, on les emmerde parce que nous, on est deux. J'la serre contre moi, dévore ses lèvres, glisse mes doigts sur son corps fiévreux. On flotte entre les cieux, la drogue ou la chose que je dévore des yeux? Bordel, faut pas que j'pense à mes yeux. Et si j'avais une crise, là maintenant tout de suite? Si l’obscurité, le noir, le néant, s'infiltrait entre nous deux? J'veux pas savoir, j'veux pas qu'elle sache. Alors, de nouveau j'l'embrasse et tout s'efface.
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MessageSujet: Re: Requiem pour un con. [Jéza ♥]   Requiem pour un con. [Jéza ♥] EmptyMar 18 Oct - 1:06

Requiem pour un con. [Jéza ♥] Tumblr_lhlg1zayt31qhf93co1_500

Son odeur embaume mon corps frêle. Ton odeur m'est familière inconnu. Ton odeur me rassure et m'apaise. Mais qui es-tu ? Je veux me retourner. Je veux voir ton visage, me perdre dans tes yeux, redessiner tes traits de mes doigts, effleurer ta peau de mes doigts, de mes lèvres. Mais je n'ose pas. je sais que je ne serais pas déçue mais, mes jambes ne bougent pas. Je suis là, figée, immobile à la façon d'une statue de marbre, sous ton emprise. Je m’abandonne à toi au point de ne plus vouloir m’échapper, au point que la peur se dissipe. Je te laisse me toucher, je laisse tes doigts effleurer ma peau, découvrir mon corps, se poser sur mon ventre. Je garde les yeux fermés, je respire lentement. La drogue, cette catin viscérale, me fait tanguer, m’embrouille les idées plus que jamais alors que effets se disséminent. Ou alors peut être est-ce toi ? Je vais tomber. Et tu m'attires contre toi. Tes lèvres sur ma peau, je frisonne, tes lèvres froides m’électrisent, je retiens mon souffle. Cette sensation je la connais. Putain, tu es le seul à la provoquer. Je te connais. Oui, je te connais inconnu.. Je resserre mes doigts sur les tiens, raffermis ma prise, caresse une nouvelle fois ta peau de mon pouce. Ne pars pas. Reste avec moi. Maintenant, pour toujours. Je te veux toi, pas un autre. Toi, bel inconnu. Toi seul. Je le sais, mon cœur me le hurle mais mes lèvres restent scellées, impassibles. Je ne te le dirais pas, mais tu le sais. N'est-ce pas ? Tu le sais pas vrai ? Chut, écoute. Écoute mon cœur, ses battements frénétiques, écoute ce putain de cœur car il bat pour toi connard. C’est à cause de toi tout ca. Puis, soudainement, c’est ton visage que j’aperçois, tout ca grâce à toi. Un ange. Tu as eu le courage dont je n’ai su faire preuve. Putain, t’es beau. Tellement que ca me donne envie de chialer. T’es beau bordel, tu le sais ca ? Bien sur que tu le sais. On a surement du te le dire.
(…) Mes lèvres contre les tiennes. Douce euphorie. Je ne me contrôle plus. Ce que je veux: c’est toi, toi, tes lèvres, ton corps. Je me rapproche encore plus de toi, nos corps à quelques millimètres l’un de l’autre et nos lèvres scellées. Mes doigts glissent dans ta chevelure, ma langue cherche impétueusement la tienne. Ces garces partent dans un ballet infernal, exalté. Tu deviens ce repère spatial mais moi je veux m'envoler. M'envoler avec toi. Toi, moi, nous deux. Rapidement, tu me renvois dans cette quatrième dimension, celle parallèle à tout ces gens qui nous entourent. Merci reine LSD, déesse hallucinogène de mon/notre univers. « J'sais bien, peu importe, viens, viens on va loin, loin. » Pour la première fois, je souris. Tu lis dans mes pensées. Nous sommes connectés. Je veux bien croire que je ne suis pas une pute, mais j'en suis une. Pas n'importe laquelle du moins. Non, car je suis la tienne. Je suis ta pute. Ta Lula. Et tu le sais aussi bien que moi, inconnu. Putain, j’ai l’impression de rêver. « Emmène moi avec toi, loin, loin.. » Loin de tout ça, de ce monde, emmène moi ailleurs, au-delà des montagnes, au dessus des nuages, n'importe où du moment que je suis avec toi, je m'en fous. « Je te suivrais.. » Mes doigts se referment, à nouveau, sur les tiens. Je les presse pour ne pas te perdre. Pour mieux être avec toi. Partons. Douce allégresse. Elle me guette, m’atteint, je souris béatement à nouveau. Je cours, on court. Mon rythme cardiaque double d’intensité. Je ris. Le vent fouette mon visage, fait virevolter mes cheveux blonds, je ris. Mes talons me gênent, la minute d’après ils dégagent. Mes genoux écorchés, mes pieds hurlent de douleur, je continue quand même de courir. Je m’en fous. C’est vital, essentiel. Je cours.
(…) La grande roue. Mes yeux la fixent avidement, sournoisement. Ça me donne des idées. On finit par monter. Je n’ai pas peur du vide, j’aime ça, au contraire. On monte, je m’installe, tu me rejoins. Je te souris. Putain, pourvu qu'on soit bloqué, tout en haut, pendant des heures, comme dans ces films écœurant à l'eau de rose. Ces mêmes films qui me donnent envie de vomir. Et qui, paradoxalement, me font rêver. Mais je ne veux pas me l’avouer car l’amour ca n’existe que dans ces films. Moi, j’suis une abonnée aux histoires foireuses. J’arrête d’y penser parce que là, maintenant, je suis heureuse. Heureuse comme quelqu’un de défoncé qui a trouvé une putain de perle dans la crasse qui recouvre ce monde. Je t'embrasse fougueusement. Je ne réfléchis plus. Plus aucune information n’arrive à mon cerveau. C’est uniquement ta bouche contre la mienne, ton corps écrasant le mien, qui m’importent désormais. Bordel, je ne veux pas que ca s’arrête. Mes doigts s’immiscent entre ton t-shirt et ta peau, effleurent celle-ci. Ma respiration devient saccadée, difficile, mais je ne veux pas que ca s’arrête. J’aime les extrêmes. Je m'accroche à toi comme on s’accroche à une bouée de sauvetage, mon bras libre s’enroule autour de ton cou. Je manque d'air/d'oxygène mais je m'en fous. Dieu que c’est bon. Je finis par prendre place sur tes jambes, parce que comme ça c‘est plus simple. Tu as de la chance, je suis légère. Mes lèvres glissent lentement, lascivement, vers ton cou. « Tu m’as manqué.. » Je souffle inopinément et pourtant inconsciemment à ton oreille. Je ne suis pas lucide, mon cerveau déraille, mon esprit s‘est perdu dans les limbes depuis longtemps, mais mon corps, à ses réactions, te reconnais.. Mes propres paroles ne m'interpellent pas, ne me choquent pas et je m'empare à nouveau de tes lèvres..
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MessageSujet: Re: Requiem pour un con. [Jéza ♥]   Requiem pour un con. [Jéza ♥] EmptyMer 26 Oct - 18:18

On monte. On grimpe dans cette putain de cabine, dont les couleurs criardes me semblent danser, bordel, j'ai les yeux explosés. Magnifique carrosse pour s'envoler, je suis ton prince, ton servant pour cette, pour notre soirée. J'te suivrais jusqu'au bout, nous n'irons ni en Enfer, ni au Paradis, notre Eden est ici. Sans bouger, nous irons bien plus loin, nous nous envolerons d'un rien. Ma princesse aux airs de putain me fixe, ses indécentes lèvres entr'ouvertes, attendant un baiser. Ça m'fait sourire, viens donc me l'arracher. Et c'est ce qu'elle fait. La Reine s'installe sur mes genoux, envolée pudeur, envolée morale, elle s'assoit comme une racoleuse et bordel, je payerais n'importe quoi pour qu'elle reste là. J'sens ses doigts glacés contre ma peau brûlante, cliché ô combien délicieux, ses putains de doigts maigres qui s'attardent là, tout contre moi. Remonte un peu plus et c'est mon cœur que tu effleureras, mon cœur qui va imploser contre toi. Ça ne fera pas de bruit, juste un fracas immense quand il s'écroulera dans mes entrailles, me laissant vide, une poupée entre tes mains sacrées. J'me sens de nouveau perdu, entre toutes ces sensations que mon cerveau ne veut plus capter, qu'il refuse d'enregistrer. Il y en a trop, trop de tout, trop de toi, partout, tu envahis tout mon amour, tout est toi et tu es tout.

Ses bras finissent par remonter et m'agrippent, j'me sens comme un putain de dieu et elle est ma prêtresse. Lèvres qui effleurent de nouveau mon cou, frisson qui pénètre ma chair, qui la mord et me laisse insatisfait. Bordel, j'en veux encore, ne t'arrête pas, pas encore. « Tu m’as manqué.. » Sursaut qui parvient jusqu'à mon cerveau. J'veux répondre, réagir, trouver pourquoi ce grain de sable écorche ses ongles sales sur mes neurones, pourquoi il me gêne, pourquoi quelque chose ne va pas. Mais y'a sa bouche, sa putain de bouche contre la mienne qui me fait tout oublier.

Notre carrosse de fer et d'acier tremble et, lentement, le sol s'éloigne. Je la serre un peu plus dans mes bras, mordant sa peau diaphane, désirant un peu plus de cette chair qui vit, qui crame et se consume contre moi. T'es belle, t'es belle avec tes yeux d'ange et ton regard de catin. J'voudrais que cet instant dure, que les secondes, les minutes et les heures cessent d'exister, nous laissent mourir et renaitre en paix. Y'a le vent qui agite ses mèches blondes et y'a son putain de sourire, qui ne me donne qu'une envie, dévorer ses lèvres et la laisser crever, son souffle vital évaporé. Bordel. J'la serre à lui en faire exploser les côtes, j'la serre, si fort, à lui en briser sa cage thoracique, le vent me fait pleurer ou c'est peut-être elle. Whatever. « Toi aussi. » Mots qui sortent, qui s'échappent, qui valsent hors de mes lèvres, j'controle plus, c'est comme ça. J'me suis égaré dans le rêve d'un dératé, prisonnier dans un corps étranger. Bordel. J'la connais pas. C'est ça.

(…) Doigts entremêlés, toi, moi, nous. NOUS. Mon cerveau malmené n'arrive pas à enregistrer. Y'a toujours la petite chose qui gratte, qui gratte mais je tente de l'ignorer. On est défoncés, j'me souviendrais, après. L'immense roue nous emporte vers le ciel, on va toucher les étoiles, les effleurer, les baiser, toutes, et redescendre, après. Mais le géant de métal s'immobilise brutalement, lent mouvement arraché à sa régularité. Regarde, regarde nos prières ont été exaucées, la nuit va nous dévorer tout entier. Cris de panique, protestations qui fusent autour de nous. Tous ces chiens qui hurlent, tout ça pour un rien. Un rien mon amour, un rien. La Grande Roue nous a déposé là où il fallait. Les étoiles dégorgent leur immonde clarté sur nos visages de camés. T'as des cernes immenses, mes doigts les parcourent, redessine l'ovale de ta face explosée. Un regard, et, de nouveau, le battement de nos organes vitaux entremêlés. Ils vont se déchirer, ça commence déjà, t'entends, t'entends ce bruit tenu qui hurle en nous? Bordel, j'vais vomir, j'tremble, j'sens la peur, cette putain graveleuse aux airs de rien, qui vient, qui tire sur chacun de mes nerfs, qui les ronge, un par un. Dis-moi qu'on va redescendre, dis-moi que tu n'es pas toi.

(…) Implosion. Toujours suspendus entre ciel et terre, les couleurs noient mes orbites creuses, les ravagent, les canons gerbent un bruit ignoble. Et y'a la nuit, la nuit qui vomit soudain un arc-en-ciel, ça nous éclaboussent, et bordel, y'en a partout. Un putain de feu d'artifice. J'me penche, par-dessus la frêle rambarde de métal, par-dessus la vie pour contempler les frêles cadavres qui s'agitent et rient, en-dessous.

J'ai le vertige et le vide va m'avaler si je continue de le tenter. «  Et si je saute, mon amour, me tiendras-tu la main? » Une prière à peine murmurée. Une prière pour la chienne qui m'accompagne dans cette crevante traversée.
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MessageSujet: Re: Requiem pour un con. [Jéza ♥]   Requiem pour un con. [Jéza ♥] EmptySam 5 Nov - 1:56


Requiem pour un con. [Jéza ♥] Tumblr_ljt0ei5JTr1qer4xno1_500

Enfermés dans une cabine en taule, peut être de la ferraille, je m’en fous, suspendu dans les airs. Une boite de conserve flottante à laquelle nous avons fait confiance. Et maintenant on vole, haut, très haut, loin dans le ciel, loin de la terre. Mais avec toi. Toi, mon pxtain de prince cocaïné. Je m’approche de nouveau. Plus près. Je veux ressentir ta chaleur, ton souffle chaud sur ma peau diaphane. Le besoin de te sentir contre moi devient une douce addiction. Et mon corps s’exécute sans plus attendre. Comme métal est à aimant, mon corps est au tiens. Magnétisme. Attraction. Lois physiques. C’est de la science, j’y peux rien. Mes lèvres retrouvent les tiennes, douce harmonie. Je m’en empare sans aucune hésitation, sans aucune gêne, tes lèvres sont miennes. Belle harmonie. Ca sonne juste, belle symphonie, magnifique. Elles sont faites pour être l’une contre l’autre, pour valser l’une avec l’autre. Ton corps réagit, il apprécie. Même camée, je m’en aperçois. Je souris. Mes lèvres retrouvent rapidement le chemin de ton cou, je veux encore te sentir frissonner, voir ta peau s’hérisser et plus. Ce désir viscéral presque maso, je l’assume (…)
Tu me sers dans tes bras, je m’y sens bien. Bien, très bien, je veux que le temps s’arrête, maintenant. Je veux pouvoir me rappeler de ce moment à jamais, je veux qu’il dur à jamais. Je resserre doucement mes bras autour de ton cou. Mon cœur s’enflamme. Bordel, je veux être tienne et j’exige que tu sois mien. Plus rien ne compte, encore plus que précédemment. Pxtain, je me sens bien…jusqu’au moment où je sens mon souffle diminuer, s’affaisser. Ma respiration devient difficile presque inexistante. La pression que tu exerces sur mon corps devient telle que je me sens partir, mon esprit embrumé; mon cerveau tourne dans le vide, sans oxygène. Ma tête retombe lourdement sur ton épaule alors que je ferme doucement les yeux. C’est comme si j’étais prisonnière d’une maison en flamme, je suffoque, je suis à deux doigts de perdre connaissance mais je reste là, allongée, immobile sur le planché incandescent à regarder les cendres danser. Je ne demande pas de l’aide, je ne vais pas crier au secours. J’en veux pas. Si je dois crever ce sera à cause de toi, rien d’autre. Si mon souffle vital décide de se barrer, de s’écourter, ce soir, je ne regretterais rien de cet enfer que nous vivons ici bas. Sauf toi, toi. Toi, viendras-tu avec moi ? « Tu… » je murmure dans un souffle. Le dernier ? « Toi aussi. » Il répond. Un sourire s’empare de mes lèvres. Le souffle commence à me manquer cruellement. J’ai mal. Tu me fais mal. Relâche moi, je ne veux pas partir sans toi. Ou alors, viens avec moi. (…)

Des voix s’élèvent, des gens crient. Je cligne des yeux. Le son raisonne violemment dans ma boite crânienne. Chaos. Ils me dérangent, ils nous dérangent. Leur voix parasitent mon petit bonheur, notre Eden. Faites les taire. Mais ne touchez pas à cette roue immobilisée. Elle est la réponse à nos souhaits. Ils ont entendu nos prières, nos vœux se sont exaucés. Que demander de plus. Ces films à l’eau de rose me reviennent en tête mais nous sommes déjà à l’étape supérieure. Et, je dégueule sur la facilité de leur sentiment. Je lève les yeux vers le ciel noir parsemé de petites lanternes jaunes dansantes sous mes yeux explosés. Elles sont éclatantes et aveuglantes. Mes yeux arrivent difficilement à actualiser. Un sourire niais étire mes lèvres. Brillent-elles pour nous ? Un bruit sourd. J’ai l’impression d’avoir perdu l’ouïe. Moment d’égarement où mes yeux cherchent quelque part où se poser. Puis, des couleurs, pleins, partout. Pire que les lanternes jaunes, pire que tout ce que mes yeux avaient pu capter ce soir. Multicolore. Le ciel pleure des couleurs qui m’aveuglent, il hurle des rayons écarlates. Inconsciemment, je resserre d’autant plus mes doigts sur les tiens. (…) Tu te lèves, attachée à toi j’en fais de même. Tu te penches par-dessus la rembarre. Je te contemple de mes prunelles désireuses et insatiables avant de t’y rejoindre. Que veux-tu faire ? Tu penses à ce que je pense ? Mes yeux dardent automatiquement le sol. Le vide, le néant, quel étrange sensation, quel étrange phénomène. Le sol parait se trouver à des kilomètres d’où je le contemple avec cette avide curiosité. Mes pupilles n’arrivent à s’en détacher, comme si quelque chose que je convoite s’y trouve. Pourtant tu es à côté de moi, tu es ce que je convoite. Un quelque chose d’attirant, de mystérieux, d’au final effrayant et je déglutis. Tout me semble irréel et chimérique, à la fois onirique et illusoire. Je rêve ? Mes gestes auront-il une conséquence ? Un antécédent ? Vais-je te perdre ? Et, je me recule soudainement d’un pas. Cet état second me procure un étrange sentiment de paix extérieur et de bordel intérieur. Puis, je deviens folle alors je ris. Je ris aux éclats. « Et si je saute, mon amour, me tiendras-tu la main? » Fatal. Tu me ramènes à la presque réalité. Je me glisse subtilement entre toi et le vide. La rambarde devenant ma ceinture de sécurité, l'unique barrière me conservant auprès de toi. Mon rappel. Elle lâche, je tombe. « Oui » simple, efficace. « Je te suivrais où que tu ailles..déjà oublié ? » je balance ca avec ce regard de catin, provocatrice à souhait parce que je suis douée pour ça, envoyant mon regard déjà à quelques millimètres du tiens, se perdre dans l'intensité de ton regard océan. Puis, dans un bruit infernal de rouage mal graissé, la nacelle commence à se balancer, et la vieille mécanique pourrie se remet en marche. Ma main agrippe brutalement la manche de ton t-shirt. J'expose involontairement une faiblesse. Un moment de doute, de rien. Puis, je te souris, malicieuse. Je fini par me retourner pour me confronter de nouveau au vide, mon corps pressé entre ton corps et la fine rambarde. J’agrippe celle ci avant de décoller mon pied du sol dans un mouvement plus qu'explicite. « Alors.. » je souffle, tournant la tête vers toi, mes prunelles ambres dardant les tiennes avec cette petite lueur étincelante au fond. Je ne suis pas suicidaire. Je ne veux pas mourir. Mais mon cerveau est aux abonnés absent et...pour toi, tout est possible. Cependant... retiens moi, je t'aime sale con.
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