Sujet: tim ♦ arrête de sourire comme un con, la vie n'a rien de drôle bordel. Dim 13 Nov - 23:31
timothée antoine de la tour
Les hommes trébuchent parfois sur la vérité, mais la plupart se redressent et passent vite leur chemin comme si rien ne leur était arrivé.
no one can be two different people.
nom : de la tour. Ҩ prénom : timothée antoine. Ҩ âge : 24 ans. Ҩ origines françaises. Ҩ statut civil : célibataire. Ҩ occupation : dessinateur. Ҩ avatar : paul wesley. Ҩ crédits : playgroundhustle■ | bazzart.
leave your story behind and be the present.
PART ONE.
Thibault était à moitié ivre. Il enchainait les verres. Une vodka après l'autre, il ne s'arrêtait pas. Je l'admirais pour ça. Mon jumeau était un type talentueux, il n'avait peur de rien. Que ce soit de vomir au milieu de la foule ou de snifer des rails de coke jusqu'à ce que son cerveau déraille complètement. Bien que nous étions jumeaux, je tenais moins bien le coup que lui. Mais pourtant, je le suivais. S'il buvait un verre de plus, j'en faisais de même. Et alors que lui savait encore se contrôler, j'étais complètement déconnecté, je ne contrôlais plus mes gestes, plus mes paroles. J'étais libre, léger, hors d'atteinte. Je me sentais vivre. La musique résonnait à travers mon torse, et faisait trembler mes tympans. Il y avait tous ces rires, ces visages, ces sourires. Tout était actif, trouble puis net. Les sons, les odeurs, les envies, tout était décuplé. J'étais en train de planer. Et quand elle est apparue, cette belle brune au fond de la pièce, mes jambes m'ont mené à elle. Ma voix l'a séduite, ma main a attrapé la sienne, et nous nous sommes exilés dans une chambre, à l'étage. Pour la deuxième fois de la soirée, je m'étais envoyé en l'air. Les parisiennes sont des filles faciles. Comment ne pas en profiter ? À la fin de cette soirée mémorable, ou plutôt au petit matin de la journée suivante, je m'étais endormi en moins de deux, l'esprit léger. Thibault et moi remettrions ça dans quelques heures, quand la nuit commencerait à tomber. C'était comme ça tous les soirs. Mais nous ne nous étions pas choisis cette vie-là. Nos parents n'étaient jamais là. Nous étions seuls en permanence, livrés à nous-mêmes. Alors nous avions suivi nos fréquentations qui de toute évidence n'étaient pas les meilleures. Ma famille était riche, Dieu merci. Car même si l'argent ne fait pas le bonheur, inutile de cacher qu'il y contribue grandement. Vous connaissez la phrase qui dit "pas de bras, pas de chocolat" ? Et bien voyez-vous, c'est la même chose. Pas de sous, pas de coke. Or la coke m'avait toujours aidé à passer au-dessus de cette vie de merde, à me hisser sur un nuage autrement inaccessible. Elle m'accordait un moment de répit dans cet enfer pourri. Elle m'offrait une jouissance inégalable. Je n'en étais pas dépendant, mais presque. En tout cas, je savais apprécier cette poudre blanche aux pouvoirs si bénéfiques.
PART TWO.
La jeunesse dorée de Paris a ses faiblesses. Heureusement, je ne suis pas invincible. Cela valait mieux pour l'humanité, con comme j'étais, si quelqu'un voulait m'assassiner au moins c'était faisable. Bref, cette soirée-là, une toux violente m'avait coincée chez moi. Thibault et moi-même avions arrêté nos études très tôt, trop occupés à vivre cette débauche incessante, aussi je n'avais pas pu étudier le développement des bactéries ni même l'utilité des antibiotiques dans certains cas. J'étais donc là, allongé sur mon lit, à attendre que cette maladie de merde veuille bien me foutre la paix. Mon jumeau était en soirée, je n'avais pas pu l'obliger à rester enfermé ici avec moi. Alors qu'il devait s'éclater, je m'emmerdais royalement. Que faire ? Me mater un porno, appeler le téléphone rose, jouer à la console ? "Putain ça me casse les couilles." Moi qui étais habitué à profiter des soirées à 200%, voilà j'étais condamné à pourrir dans cet appartement dont la décoration baroque me donnait la gerbe. Je me demandais encore comment j'avais fait pour grandir ici. Attrapant la bouteille de Sunny Delight, j'avais décidé de me poser sur mon ordinateur. Dans quel but ? Passer ma soirée sur un site de rencontres. Stupide, certes. Mais je trouverais certainement quelqu'un pour partager mon ennui. N'ayant pas envie de perdre trois heures à chercher un pseudo qui ne me servirait qu'une seule fois, j'avais choisis d'utiliser bêtement "tim", ni plus, ni moins. Plus de la moitié des gens mentent sur leur personne sur internet, mais moi non. J'allais me montrer au naturel. Aussi, quand une vieille blonde m'envoya un message, je ne mâchai pas me mots. "J'aime pas les blondes. Encore moins les cougars. Alors vas voir ailleurs la vieille." Puis, c'est une fille de 19 ans qui m'envoya un message. Son profil disait qu'elle était sportive, et qu'elle aimait rire. Pourquoi pas. Et puis je commençais à vraiment me faire chier. Elle disait espérer ne pas me déranger, et demandait à ce que nous fassions connaissance. Cette petite pointe d'innocence dans sa façon de m'aborder m'excita d'une certaine manière. "Seulement si tu me promets de ne jamais tomber amoureuse de moi, gamine." Lui avais-je répondu. Ainsi commença une toute nouvelle période de ma vie que je ne saurais comment qualifier. Une éclaircie avant la tempête.
PART THREE.
On n'apprend pas à vivre du jour au lendemain. Tout d'abord, il faut pouvoir tenir debout. Puis ensuite, faire un pas devant l'autre. Ne pas trébucher, garder l'équilibre. Garder l'espoir de pouvoir courir enfin. Courir, à toute vitesse, pouvoir prendre la fuite, s'échapper de cette vie de merde. Courir à en perdre haleine, libres, heureux, accomplis. Je n'avais jamais appris la vie. Du haut de mes vingt et un ans, personne ne m'avait appris la signification de la vie, ni même comment la vivre. Personne n'avait donné de sens à ma vie, personne n'avait essayé de me comprendre. J'avais toujours été seul, abandonné à moi-même, tout comme mon frère. Lui et moi avions toujours vécu au jour le jour. Rien n'était planifié, nous vivions comme nous en avions envie. Si certains matins l'envie de nous lever nous manquait, alors nous restions couchés. Il n'y avait personne pour nous épauler, pour nous guider. Nos parents étaient absents, toujours. À se demander s'ils ne nous avaient pas oublié. Comme Thibault, j'avais grandi sans la moindre lueur d'amour. Que ce soit l'amour d'un parent pour son fils, ou même celui d'un mari à sa femme. Je n'avais jamais vu d'amour réel. En soirées, les baisers n'avaient pas de signification romantique à mes yeux, loin de là. Ils étaient une manière d'inviter quelqu'un à baiser selon moi, et puis c'était tout. Même quand j'étais au lycée, les "couples" que je pouvais croiser dans les couloirs n'étaient pour moi que des ados en quête de découverte sexuelle. Je n'avais jamais cru à l'amour, aux baisers amoureux, aux bouquets de roses accompagné d'un message d'amour. Tous ces trucs niais à souhait, je trouvais cela écoeurant. Puis, elle était arrivée. En un clic, en un claquement de doigts. Plus vite que la lumière. Avec son innocence, sa légèreté et son naturel. Elle avait capté mon attention. Et jour après jour, pas après pas, ma vie prenait un sens. Avec elle, j'avais envie d'aller de l'avant. De me relever et de me mettre à courir. Courir, plus vite que tout. Rattraper le temps perdu. J'avais au moins envie d'essayer. Je ne serai jamais parfait, je ne serai jamais beau. Mais je pouvais peut-être être moins pire que ce que j'étais. Loneleï. Je ne sais quelle signification son prénom peut bien avoir officiellement. Mais pour moi, il signifie beaucoup. Loneleï, c'est la fille qui m'a ouvert les yeux et appris à voir. C'est celle qui essaie de me cultiver, de me faire grandir. Celle qui m'a appris à m'intéresser au monde tout autour de moi. Elle me conseillait des livres, me faisait découvrir des artistes. Elle était rêveuse, tendre et gentille. Je me demandais comment elle faisait pour ne voir que les bons côtés de la vie. Alors que moi je ne voyais que les mauvais. Ces salauds du gouvernement qui profitent du peuple, ces enfoirés de médias qui se moquent du chagrin des autres, ce système de merde qui nous la fait à l'envers à tous. La vie est une pute, elle nous baise tous au final. Quand des idées noires comme celles-ci me viennent en tête, je ferme les yeux, et j'imagine les mots que Lonie pourrait employer pour me changer les idées. Puis je me dis que si la vie était une vraie pute, elle ne nous aurait pas permis de nous rencontrer, Loneleï et moi. Alors peut-être qu'au final je me trompe. Peut-être que c'est pas si con, la vie.
PART FOUR.
Lonie allait avoir vingt ans. Et bordel, vingt ans c'est important quand même. Je n'ai jamais fait de cadeau à qui que ce soit. À part en maternelle, les trucs pourris qu'on fait pour la fête des mères et des pères. Et ces trucs minables avaient directement fini à la benne. Du coup, je n'avais plus fait aucune tentative. Sauf que là, je devais absolument trouver le cadeau parfait, celui qui lui ferait vraiment plaisir, qui se détacherait des autres. Et au final, je n'avais pas cherché longtemps. Car il n'y avait qu'un seul et unique cadeau qui serait efficace. Et puis il reflétait parfaitement le message que je voulais passer à Loneleï à travers ce cadeau : celui de ne pas attendre, de vivre l'instant au moment présent, de sauter sur les occasions et de ne pas les laisser filer. Alors, je lui avais offert un aller pour Paris. Un cadeau qu'elle ne pouvait pas refuser. Et j'étais fier de le lui avoir offert. Elle avait hésité au début, mais comment aurait-elle pu refuser de suivre son destin ? J'avais ensuite attendu le jour de son voyage avec impatience. Mon frère était au courant de toute l'histoire. Mes parents eux, ne l'étaient pas. De toutes façons, je pouvais inviter n'importe qui, ils ne faisaient attention à rien d'autre qu'au bout de leur nez. Jour J. J comme Jubilation, comme Joie, Joyeux, J'l'attend, "J'y crois pas ! Bordel, j'y crois pas ! Elle s'est bien foutue de ma gueule la conne !" J comme : J'tombe du 11ème étage et J'chute Jusqu'à m'écraser en bas comme un con. Pire qu'une claque, pire qu'un foudroiement. "Thibault ! Tu l'as foutu où cette putain de coke ?" Je cherche dans les tiroirs de mon frère, dans ses taies d'oreillers, au sommet de son placard. Et au final, je la trouve planquée dans une paire de chaussettes propre rangée dans son armoire. Sans elle et son effet apaisant, j'aurais pris ma bagnole, et j'aurais tout détruit, là-bas, à l'aéroport. J'ai encore mon portable dans la main, et son texto minable qui m'informe de la mascarade. Elle a 17 ans. Elle s'est payée ma tronche. J'étale un peu de coke sur mon bureau, je trace un rail et je le snife d'une traite. J'inspire bien profondément. Je me sens mieux, je me sens libre. Je plane. Je m'allonge sur mon lit, et je souris comme un véritable abruti. Tout est rose, et il y a des filles qui dansent à poil sur mon plafond. Quand elles terminent leur danse, les couleurs reprennent leur teinte normale. Cela fait je ne sais pas combien de temps que je suis là, allongé comme un con. La coke m'a fait perdre la notion du temps. Je tourne ma tête vers mon réveil. Putain, à l'heure qu'il est, la gamine doit être en train d'atterrir. Je me demande combien de temps elle allait attendre avant de se rendre compte que personne ne viendrait la chercher. Au pire, elle n'aurait qu'à appeler la protection de l'enfance, ils devraient bien lui trouver un endroit où loger. Sauf qu'apparemment, elle avait décidé de faire autrement. Car dans la soirée, alors que Thibault était sorti, et mes parents je ne sais où, on sonna à la porte. Je la reconnus immédiatement. Mes yeux se plongèrent dans les siens, et cela avait été comme si j'avais pu lire en elle. Elle semblait si fragile, si sensible, si innocente… Putain, elle me faisait un effet que je ne pouvais pas contrôler. Alors, en moins de deux, je l'avais plaquée contre un mur, refermant la porte derrière elle. Sentir ses mains glisser contre mon torse, et les miennes suivre les courbes de ses hanches, ce fut… Puissant, inégalable, magique. J'avais couché avec un nombre incalculable de filles. Pourtant, j'avais l'impression qu'avec Lonie, ce fut ma vraie première fois. Cela avait été radicalement différent.
PART FIVE.
28 jours. 672 heures. 40 320 minutes. 2 419 200 secondes. C'est peu de temps, bien trop peu de temps. Comme un léger soupir à l'échelle humaine. Un sursaut, un éclair. Mais il faut faire fort pour graver 28 jours de vie à jamais dans notre esprit, sans que ces souvenirs ne disparaissent dans les abysses de notre inconscient. Pourtant, Loneleï y était arrivée. Grâce à ses sourires, à son regard, sa douceur, son parfum, sa légèreté… Grâce à toutes ces choses qui la rendent unique. Les journées passées avec elle avaient été incroyables. Lonie me rendait meilleur, moins con. La face sombre qui m'habitait d'habitude se dissimulait en sa présence. Elle était toujours présente, là, quelque part, prête à s'éveiller à tout moment, mais tant que ma muse était avec moi tout allait bien. Sauf si un misérable inconscient s'en prenait à elle, bien sûr. Dieu merci, cela n'était pas arrivé, sinon j'aurais commis un meurtre sans hésiter une seule seconde. Loneleï vivait chez nous. Thibault l'aimait bien, même s'il avait du mal à comprendre notre relation. Cette rencontre d'abord virtuelle le laissait perplexe. Mais il avait fini par passer au-dessus de sa première impression. Quant à nos parents. Que dire ? Nous les ignorions. De toutes façons, ils n'étaient jamais là, et les rares fois où nous les voyions, c'était à peine s'ils prenaient le temps de nous saluer, alors bon. Bref, malgré cette situation plutôt froide avec eux, les journées passées avec Lonie avaient été merveilleuses. Nous visitions des musées, nous rendions à des soirées complètement déjantées, et bien sûr, il ne se passait pas une journée sans que nos corps ne fassent qu'un. Nous faisions aussi tout un tas de choses folles. Comme par exemple, ce tatouage, à l'intérieur du poignet : "te dire que c'était vrai". Il n'y avait pas un seul truc que je n'aurais pas été capable de faire pour cette fille. Pas un seul petit truc. Elle était meilleure que la coke, me faisait encore plus de bien, et était plus addictive aussi. Je devenais fou, et pitoyable sans même m'en rendre compte. Aussi, quand Loneleï m'avait appelé ce soir-là, je n'avais pas réfléchis. Thibault et moi étions à une soirée entre potes, Lonie elle, était restée à l'appart. La soirée battait son plein. J'étais complètement bourré, comme d'habitude, j'avais suivi mon jumeau. Mais je n'avais pas touché à la coke, pour une fois. Je n'en avais pas eu envie, non, la seule chose dont j'avais eu envie toute la soirée, c'était de sentir le corps nu de celle qui m'attendait contre le mien. Puis, mon téléphone sonna. Ma Davenport avait un coup de blues, elle avait besoin de moi à ses côtés. Sans réfléchir, j'avais embarqué Thibault. Voyant bien que j'étais mal en point, il s'était proposé pour conduire. "Non, tais-toi, j'conduis, j'suis pas si mal que ça." De nos jours, les princes charmants sont des gars ridicules qui pensent que rien ne peut leur arriver. Ils sont impolis, mauvais garçons, et complètement cons. Et ils ont troqué leur cheval blanc contre une audi coupée. "Ralentis ton allure Tim, ta meuf attendra bien cinq minutes de plus." Ce furent ses derniers mots. L'accident était arrivé si vite. J'avais grillé un feu. Une voiture nous avait percuté à pleine vitesse côté passager. Et sans souffrir, juste en fermant les yeux, mon frère était parti. Je l'avais tué. Pour les beaux yeux de cette putain de gamine. En fait, elle l'avait tué autant que je l'avais fait. Si j'étais au volant de la voiture, elle avait été au volant de mon être. Putain de vie, putain de rencontre, putain de site internet. Je me hais. Je hais la vie. Je hais Lonie. Le problème, c'est que je la hais autant que je l'aime. Mes parents venaient de perdre un fils qu'il n'avait jamais vraiment aimé. Mais ils m'avaient renié, et avaient même porté plainte contre moi. Quitte à perdre un fils, autant se débarrasser de l'autre. Le procès était en cours. Je n'avais pas le droit de quitter la ville. Alors, je passais mes soirées à boire, dans des bars malfamés, laissant Loneleï se démerder. Je ne faisais plus attention à elle. Ce soir là, alors que j'étais complètement bourré, j'avais piqué une feuille à un étudiant qui trainait au bar, et je lui avais emprunté un stylo, dans le but d'écrire une lettre à celle qui avait bouleversé ma vie, dans tous les sens du terme. "Loneleï, Sérieux, tu m'emmerdes. Tu crois que tu peux débarquer dans ma vie comme ça, et tout détruire ? Bordel, non, tu peux pas ! Si tu veux savoir, tu me fais chier, et je te déteste. C'est pire que ça même, c'est de la haine. Tu me dégoutes. Toi et ta petite gueule de gamine sainte. Réveille toi, le monde n'est pas un rêve. C'est un cauchemar. Alors casse-toi, rentre chez toi, va faire de la vie d'un autre un cauchemar. Tu m'as enlevé mon frère, t'avais pas le droit merde ! Comme un con je me suis laissé avoir, tu m'as attiré dans tes filets, espèce de garce. J'ai accouru, comme un bouffon de prince. Sauf que l'amour, ça n'existe pas. Il n'y a que de la haine. Cherche pas franchement, tu perds ton temps. Casse-toi et prends tes illusions avec toi. D'abord tu me mens, ensuite t'essaies de me transformer en un gars bien. Les niaiseries et tout le bordel, c'est pas mon truc putain, alors arrête. T'as pigé, arrête ! Comment j'ai pu être aussi con, m'inscrire sur ce site de merde, te rencontrer, la pire erreur de ma vie ! À cause de toi et de ta gueule de sainte, je suis un criminel. J'ai tué une partie de moi, mon alter-ego. Alors rends-moi un service, vas-t'en, disparais. C'est fini ! Sinon je risque bien d'être accusé de pédophilie sur la gamine que tu es. T'as assez foutu le bordel. Et puis j'en peux plus de voir ta tronche, j'en peux plus d'être avoir toi. Même coucher avec toi, ça me dégoute. Si tu veux savoir, t'es rien pour moi, rien du tout ! Je me suis servi de toi, je voulais juste te foutre dans mon lit. Et ça m'a foutu dans la merde. J'ai plus une goute d'amour à verser, me reste plus que la gerbe. Puis je t'ai pris ta virginité, tu m'as pris mon frère, on est quittes non ? Si tu veux du fric, sers toi, puis fous le camp. Même si tu veux sauter d'un pont, j'en ai rien à foutre. T'iras t'excuser auprès de mon frère. J'ai envie de brûler les musées, de me dépecer pour m'enlever ce putain de tatouage. J'ai envie d'éliminer toute trace de toi et de ta misérable personne, de notre misérable relation. Fais chier bordel. Tu me fais chier ! Vas-t'en. Du vent." Mais cette lettre, je ne la lui donne pas, je la planque dans ma chambre, sous mon matelas. Puis le verdict tombe. Bim. Deux ans de prisons. Mes parents sont là, dans la salle, avec leur gueule de merde. Leur visage est neutre, je crois même qu'ils sourient. En tout cas, mon père est fier. Car l'avocat de la défense, celui qui m'a fait condamner, c'est lui. Ils vont enfin pouvoir vider ma chambre et celle de mon frère, pour se faire un dressing et une salle de sport. La prison, c'est pas si mal au final. Au moins, j'y suis en paix. Enfin, y'a un gars qui partage ma cellule, mais il n'est pas si con qu'il y parait. La gamine passe me voir, une fois. Je crois qu'elle a pas compris qu'elle me dégoute, et que je veux plus la voir. Ça se passe mal, je lui gueule dessus. Je lui fais comprendre qu'elle est tout aussi responsable que moi dans la mort de mon frère, sauf qu'elle, elle est libre. Je la déteste putain. Elle n'est venue me voir qu'une seule fois. Si je n'avais pas été coincé dans ce trou à rats, j'aurais su que mes parents avaient trouvé la lettre planquée dans ma chambre, au moment de tout virer pour y aménager leur dressing. Ils montrent la lettre à Loneleï, lui donnent de l'argent, et elle se casse. Je crois que c'est la seule chose bien qu'ils aient faite de leur vie, la faire partir. En prison, tout est différent. Les règles, les gens, la société. Un séjour en taule ça change un homme. Je m'étais forgé un caractère plus fort, tout au long de ses deux années. Nous avions des séances de sport aussi, et j'avais développé ma masse musculaire, ma carrure devenant beaucoup plus musclée. Chaque jour, chaque heure, chaque minute, je pensais à mon frère. À chaque fois que je voyais mon reflet, c'était lui que je voyais. Il aurait dû vivre, j'aurais dû mourir. Je me haïssais toujours autant, et je haïssais Loneleï également. Les gardiens, bien qu'ils essayaient de nous impressionner pour éviter les débordements, étaient plutôt supportables au final. Après six mois de détention, ils m'ont autorisé à avoir des feuilles et de quoi écrire, au cas où j'avais du courrier à envoyer à des proches. Mais au lieu d'écrire, j'avais commencé à dessiner. Mon premier dessin fut une rose. Je ne voulais pas me l'avouer, mais au fond de moi, je savais qu'elle symbolisait Loneleï. J'avais fait tout un tas d'autres dessins. Ma cellule de prison, l'ancienne chambre de Thibault, des ruelles de Paris qu'il adorait… J'avais un don. Puis, suite à un an de prison, j'avais désormais accès à certains livres. C'est ainsi que j'étais tombé sur ce bouquin, 1084 silences. Un livre de Lonie. 1084, c'est le numéro de l'avion qui l'avait emmené à Paris. Je fus surpris qu'elle ait écrit un livre, et qu'elle lui donne ce nom. En ouvrant les premières pages, j'avais découvert qu'il n'avait été publié qu'en France, étrange. Bref, je l'avais lu, replongeant ainsi dans toute cette histoire, revivant le début de l'apocalypse. Je n'avais eu que ça à faire de toutes les manières. Et c'est comme ça que j'avais découvert son lieu de résidence : Arrowsic.
PART SIX.
Deux ans, c'est long, mais c'est court à la fois. La prison, c'était fini pour moi. En sortant de ce trou à rat, je n'étais plus le même. J'avais perdu mon frère, j'étais orphelin, pauvre. Plus hargneux et en colère que jamais aussi. J'étais seul au monde, et ce à cause d'une seule et unique fille : Lonie. Elle m'avait détruit. N'ayant plus rien, plus aucun point d'attache, j'avais décidé de quitter Paris. Pour aller où ? À Arrowsic. Loneleï devait payer elle aussi. Non, je n'allais pas l'assassiner, tout de même. Juste lui faire payer. Les sentiments que j'éprouvais à son égard était entremêlés. Haine, amour, rancoeur. Du vrai n'importe quoi. Avant de rejoindre le continent américain, j'étais passé voir mon ancien compagnon de cellule, qui était sorti deux mois avant moi. Il était tatoueur, et je voulais lui demander de me tatouer. C'est lui qui a fait la rose sur mon épaule droite, rose que j'avais dessiné en prison, représentant Lonie… Bref, j'étais arrivée à Arrowsic. Une ville sympa. À peine arrivé, je devinais qu'allais être le plus gros naze de la ville, le plus con et le plus mauvais aussi. Je m'étais trouvé un petit appart piteux, que j'avais payé grâce au peu d'économie qui me restait. Puis j'avais commencé à bosser, en tant que dessinateur. Je réponds à quelques annonces, par ci, par là, sans trouver de contrat durable. J'avais dessiné un logo pour une marque de chaussures, réaliser quelques dessins pour une publicité, et pour une couverture de bouquin aussi. Rien de bien important. Désormais, il ne me restait plus qu'à retrouver Loneleï, et à lui pourrir la vie, comme elle avait pourri la mienne.
reveal yourself.
Margaux/chocolate punchy ✽ chocophile ✽ haute-savoie ✽ 19 ans ✽ lady gaga ✽ coldplay ✽ adele ✽ hunger games ✽ the vampire diaries ✽ lost ✽ aime son ange (a)
Dernière édition par Timothée A. De La Tour le Sam 19 Nov - 23:49, édité 29 fois
Sujet: Re: tim ♦ arrête de sourire comme un con, la vie n'a rien de drôle bordel. Lun 14 Nov - 21:06
Ooooooooooh Va pas falloir que je regarde cet avatar trop souvent sinon j'vais finir par défaillir. Paul Wesleyyyyyyyyyyyyyy Magnifique choix d'avatar, je ne peux faire qu'approuver!
Bienvenue parmi nous et bon courage pour ta fiche :)