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 ❝ il y a des gens comme ça, qui nous donnent le sourire sans le faire exprès. Qui par leur simple présence nous englobent de bien être, parce qu'il font partie d'une routine agréable, comme une chanson. ❞ (abbey&tonia)

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Aaron Lawford
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❝ il y a des gens comme ça, qui nous donnent le sourire sans le faire exprès. Qui par leur simple présence nous englobent de bien être, parce qu'il font partie d'une routine agréable, comme une chanson. ❞ (abbey&tonia) Empty
MessageSujet: ❝ il y a des gens comme ça, qui nous donnent le sourire sans le faire exprès. Qui par leur simple présence nous englobent de bien être, parce qu'il font partie d'une routine agréable, comme une chanson. ❞ (abbey&tonia)   ❝ il y a des gens comme ça, qui nous donnent le sourire sans le faire exprès. Qui par leur simple présence nous englobent de bien être, parce qu'il font partie d'une routine agréable, comme une chanson. ❞ (abbey&tonia) EmptyMar 2 Aoû - 21:20

❝ il y a des gens comme ça, qui nous donnent le sourire sans le faire exprès. Qui par leur simple présence nous englobent de bien être, parce qu'il font partie d'une routine agréable, comme une chanson. ❞ (abbey&tonia) Tumblr_lo73gt9gDW1qamhg7o1_500

i'll be there. i'll always be.

J’avais passé une journée formidable. Les vagues d’Arrowsic avaient été à nous, la plage avait été à nous, la vie avait été à nous. Je ne pouvais pas rêvé d’une journée plus formidable. Le vent qui frottait sur nos visages. La mer qui mouillait nos pieds. Les frissons qui nous parcouraient à cause de l’eau froide. Le sable qui collait à nos pieds. Et nous. Nous deux. Tonia et moi. Ça m’avait paru à la fois inimaginable mais à la fois si merveilleux. Nous étions comme deux amies à la plage. Mais ce n’était pas ça. C’était beaucoup plus que ça. Il y avait quelque chose entre nous, qui mélangeait amour et amitié. Et j’étais complètement perdue dans tout ça, mais une chose était certaine, c’était que je ne pouvais pas me lasser de la compagnie de Tonia. Elle me semblait si indispensable. C’était dingue. J’étais accrochée à elle, beaucoup plus que je ne le voulais. Mais je n’y pouvais rien. Avec elle, j’avais l’impression que la vie était belle, j’avais l’impression que rien ne pouvait nous y arriver, j’avais l’impression de sentir mon cœur s’alléger, j’avais l’impression que tout était facile. Et je ne me sentais pas coupable, non. Aux yeux de tous, nous n’étions que des amies. Aux yeux de Zachary, je suppose, aussi. Enfin je n’en savais rien. Et je ne voulais pas que ça s’arrête. Parce que c’était si merveilleux que j’avais l’impression que c’était un rêve. J’étais dans les nuages. Et je ne voulais pas redescendre sur terre. Pour rien au monde. C’était trop beau. Trop formidable. Nous étions restés assises, trempées jusqu’aux os, à regarder le coucher du soleil. C’était si magnifique. C’était d’autant plus magnifique en sa présence. Elle était si belle. D’une beauté incroyable. Nous nous étions assises sur le sable, à regarder ce magnifique paysage, sans rien dire. Sans doute qu’il n’y avait rien à dire. Ce moment était merveilleux. Tous les moments que je passais avec Tonia étaient magiques. Et ça me rendait si heureuse. Mais ça m’effrayait à la fois. Nous étions ensuite rentrées à pieds, le cœur léger, les membres imprégnés de sable, côte à côte. Personne ne faisait attention à nous. Nous ne faisions attention à personne. On se dirigeait vers l’appartement de Tonia, là où on avait déjà passé deux ou trois nuits ensemble. J’étais à la fois impatiente et anxieuse. Certes, nous étions plutôt très proches, mais à chaque fois, je me demandais si ce que nous faisions était bien ou mal. Mais peu importe. Je me disais que ça n’était qu’une nuit de plus. Et que ça allait encore être génial. Nous étions arrivées devant le perron de sa porte. Je la regardais alors, et lui dit doucement : « Tu sais, j’ai passé une merveilleuse journée. » Je lui souris. J’étais vraiment sincère. Puis on passa la porte. Et là, naturellement, on s’échangea un doux et long baiser.


Dernière édition par Abbey Jill Strugatsky le Dim 30 Oct - 0:22, édité 4 fois
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MessageSujet: Re: ❝ il y a des gens comme ça, qui nous donnent le sourire sans le faire exprès. Qui par leur simple présence nous englobent de bien être, parce qu'il font partie d'une routine agréable, comme une chanson. ❞ (abbey&tonia)   ❝ il y a des gens comme ça, qui nous donnent le sourire sans le faire exprès. Qui par leur simple présence nous englobent de bien être, parce qu'il font partie d'une routine agréable, comme une chanson. ❞ (abbey&tonia) EmptySam 6 Aoû - 15:12

❝ il y a des gens comme ça, qui nous donnent le sourire sans le faire exprès. Qui par leur simple présence nous englobent de bien être, parce qu'il font partie d'une routine agréable, comme une chanson. ❞ (abbey&tonia) Tumblr_lpemzzAqBn1qg6n5jo1_500
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Cette journée comme toutes celles que je passais avec Abbey depuis un moment étaient de ces instants que l'on croit volés tant ils sont exceptionnels. Abbey, c'était moi. Moi en différente, mais moi quand même. Mon reflet. Elle avait vécu la même chose que moi, ou à peu près. Elle avait perdu tous ces rêves sur l'autel d'un podium de défilé. Pour les beaux yeux d'Anna Wintour. On avait toutes les deux rêvé de briller dans des robes impayables, de se faire chouchouter par les plus grands maquilleurs, que Peter Lindbergh immortablise notre beauté candide de gamines. On avait toutes les deux rêvé que cela ne s'arrête jamais. Et puis on était toutes les deux tombées, deux petits anges qui se sont brûlé les ailes en montrant trop près des projecteurs. On était les victimes de nos illusions. Et c'était cela qui faisait d'Abbey quelqu'un à qui je tenais beaucoup.

Elle était moi et j'étais elle. On était proches, probablement trop. On se comprenait d'un simple regard. Les mots nous étaient devenus inutiles. Et si au début, se confier avait été difficile, une fois le fardeau de nos épaules ôté, on s'était vues comme nous étions: des filles sans rêves et sans avenir, avec un trou béant à la place du coeur. Elle était devenue mon amie. Et parce que je n'avais jamais vraiment eu d'amie avant elle, elle avait pris beaucoup de place. Dans ma tête, dans mon coeur et dans mon lit. C'était mal, ou plutôt c'était bon, mais cela avait un goût d'interdit à la fois piquant et amer. Abbey me connaissait, savait tout de moi. De mon âme et de mon corps.

On avait passé l'été à jouer aux copines, à aller à la plage et à sortir. On faisait tourner les têtes et nos têtes tournaient de l'alcool qu'on buvait en cachette. Parce qu'elle était majeure et pas moi. J'avais pris un appartement récemment. Un truc un peu minable avec vue sur la plage. C'était en réalité un minuscule cottage de quatre pièces où la chaleur de l'été rendait l'air irrespirable. Je l'appelais mon appart, parce que c'était tellement mieux que de dire mon cottage. Ca nous rappelait, à elle et à moi, la vie citadine à New York. Abbey achetait des bouteilles de vodka que je buvais dans son nombril avant de mordre à pleines dents dans du citron vert. Cet été s'était passé dans une brume sans que je sache trop où j'étais. Mais tant qu'elle était là, tout allait bien.

Je continuais à bosser dans le petit bar du centre où les clients continuaient invariablement à me draguer impunément. J'en ramenais encore dans mes draps, mais ces étreintes brutales n'avaient plus la même saveur maintenant que j'avais goûté aux lèvres sucrées d'Abbey. Au fond de moi, je me sentais coupable. Je ne devais pas penser à mon amie de cette façon. Et je me forçais à oublier son corps de liane. Mais sitôt qu'elle apparaissait, mes résolutions s'évanouissaient. Je pense qu'elle avait les mêmes remords, mais on ne pouvait pas s'en empêcher.

On avait encore passé une journée à la plage. A prendre le soleil, à s'éclabousser dans les vagues et à hurler comme des gamines. Nous étions deux amies ordinaires aux yeux de tous. Deux amies qui profitent de l'été pour se retrouver. En bikinis, les cheveux trempés et collés sur nos visages, on avait regardé le soleil se coucher. Les vagues léchaient nos pieds et le sel commençait à nous piquer la peau. Il était temps de rentrer. On reprit le chemin de mon appart. Cela faisait trois jours qu'Abbey était là. Qu'elle était tout le temps là et je commençais à perdre toute notion du temps. Sitôt qu'on eut refermé la porte du cottage derrière nous, nos lèvres se rejoignirent, comme si elles n'attendaient que ça depuis qu'on était parties. Ces moments volés étaient comme un pansement pour mon coeur brisé. Mes mains enserrèrent son visage et lorsque nos lèvres se décollèrent, mon regard lui répondit que moi aussi, j'avais passé une merveilleuse journée. Sa langue avait le goût des bonbons qu'on avait mangés et ses lèvres celui du sel. Je me décollai d'elle à contre-coeur.

" Il faut que j'aille prendre une douche. Je travaille ce soir. " Je n'avais pas envie de la quitter. Elle était déjà devenue comme une drogue pour moi. Indispensable. Et j'appréhendais déjà ces heures loin d'elle.
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Aaron Lawford
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MessageSujet: Re: ❝ il y a des gens comme ça, qui nous donnent le sourire sans le faire exprès. Qui par leur simple présence nous englobent de bien être, parce qu'il font partie d'une routine agréable, comme une chanson. ❞ (abbey&tonia)   ❝ il y a des gens comme ça, qui nous donnent le sourire sans le faire exprès. Qui par leur simple présence nous englobent de bien être, parce qu'il font partie d'une routine agréable, comme une chanson. ❞ (abbey&tonia) EmptyMar 23 Aoû - 23:37

❝ il y a des gens comme ça, qui nous donnent le sourire sans le faire exprès. Qui par leur simple présence nous englobent de bien être, parce qu'il font partie d'une routine agréable, comme une chanson. ❞ (abbey&tonia) Tumblr_lo73gt9gDW1qamhg7o1_500

i'll be there. i'll always be.

J’aurais pu rester des heures à ses côtés. J’aurais pu écouter son souffle lent toute la journée, si je le pouvais. Sentir son parfum si réchauffant. Ecouter ses paroles et sa franchise incroyable. Plonger mon regard dans ses yeux turquoise. Goûter ses lèvres follement. Accrocher ma chair à la sienne. Sentir son cœur battre contre le mien. Etre avec elle, en fait. Ce que nous vivions était si formidable. Je me sentais incroyablement vivante. Je pouvais sentir mon cœur battre. Je pouvais sentir mes poumons inspirer tout l’air du monde. Je pouvais sentir mes narines insuffler toutes les odeurs du monde. Je pouvais sentir mon souffle. Comme si je pouvais à nouveau respirer. Et c’était follement merveilleux, follement fou, follement libérateur ! Je n’aurais échangé cette sensation de bonheur pour rien au monde. C’était trop beau. Trop beau pour être vrai. Oui, c’était ça, je vivais dans la lune, encore dans mon petit monde éloigné de tous. C’était sans doute ça. Mais à chaque fois que j’essayais de m’en persuader, la réalité me rattrapait, et me claquait dans le visage. Ce que je vivais était bel et bien vivant. D’un côté, j’étais heureuse, il n’y avait aucun doute là-dessus. De l’autre côté, j’avais affreusement mal au cœur. Je ne savais pas si les pincements dans mon ventre étaient dus à mon bonheur ou à mon anxiété. Tout était si contradictoire. Tout était si compliqué ! Ou c’était moi qui compliquais tout, à trop penser, peut-être. Tout me paraissait à la fois si simple et si futile. Mais ce n’était qu’une illusion. La vie n’était pas facile. Je le savais bien à présent. Je savais bien que derrière ce bonheur immense que je ressentais à côté de Tonia, se cachait beaucoup de remords. Zachary. C’était le nom qui m’était immédiatement venu à la tête. Et s’il apprenait ? Que dirait-il ? Partirait-il, comme il le faisait si bien ? Me frapperait-il, encore une fois ? Il faut dire que tout ce que je faisais allait à l’encontre des sentiments que j’éprouvais envers Zachary. J’avais pourtant l’impression de lui être fidèle. Tout mon cœur lui était dévoué. Toute mon âme. Toute ma chair. Toutes les parcelles de mon corps. Encore une illusion. Je ne pouvais pas m’empêcher de batifoler ailleurs. Etais-je trop volatile ? Trop voyageuse ? Trop proche du danger ? Trop naïve ? Peut-être bien. Mon aventure avec Tonia ne faisait que renforcer mes appréhensions. Et pourtant, même si je savais que c’était mal, même si je savais que ça n’allait pas arranger ma situation avec Zachary, même si je savais que je m’aventurais sur un chemin dangereux, même si je savais qu’au bout du chemin, j’allais me retrouver encore plus perdue qu’à présent, je voulais absolument continuer. C’était plus fort que moi. Et pour ça, je me détestais. La tentation. Je n’avais jamais su gérer ça. Je m’en rendais compte, maintenant. Je n’avais pas pu résister aux douces paroles de Joy, je n’avais pas pu résister à tout ce qui avait détruit ma vie, je n’avais pas pu résister à ma destruction lente et aveugle. Je m’étais laissé entrainer par les tentations de la vie. Et la chute avait été inévitablement douloureuse.

« Il faut que j'aille prendre une douche. Je travaille ce soir. » Je relevais alors la tête vers Tonia. Elle aussi, elle me ressemblait, d’un certain côté. Beaucoup même. C’en était presque perturbant. Son visage me rappelait le mien. De son doux visage si charmeur à première vue, je pouvais distinguer une pointe de lassitude, et de colère. Ce qu’on ressent face à l’échec. Je baissais les yeux. Tonia me faisait énormément penser à moi-même. C’était très troublant. Elle était comme mon reflet. C'était sans doute pour cette raison que je me sentais extrêmement proche d’elle. Deux jeunes femmes. Deux mêmes rêves. Deux mêmes échecs. Désillusions et désespoir. Je soupirais. La vie n’avait pas été clémente, pour nous deux. Je suppose qu’elle ne l’est pour personne, de toute façon. C’était ainsi. On ne pouvait rien y faire. On ne pouvait qu’attendre, et se laisser faire. Attendre quoi ? Je n’en savais rien. Et je ne saurais sans doute jamais. Et la réalité vint me frapper à nouveau, en pleine face. Tonia me regardait fixement. C’est vrai qu’elle m’avait adressé la parole. Je restais perplexe. Je ne voulais pas qu’elle parte. Vraiment pas. Avec elle, j’avais l’impression que rien n’importait, je pouvais me laisser aller, et être comme je suis. Je me sentais voler, à ses côtés, tout simplement. Et je ne voulais pas la quitter. Pas maintenant. Même si cela allait encore chambouler notre relation si floue, à toutes les deux. De toute façon, nous avions déjà franchies les limites depuis longtemps. Il était bien trop tard pour reculer. « Je n’ai pas envie de te quitter. » dis-je, d’une voix douce. Avec elle, ma vie prenait un tout autre sens. Le côté séducteur que j’avais laissé à New York revenait aussi vite qu’il était parti, sans même que je m’en rende compte. J’avais envie de m’amuser, de rire jusqu’à en avoir mal au ventre, de l’embrasser jusqu’au petit matin. C’étaient des pulsions qui frémissaient dans tout mon corps, à chaque fois que j’étais près de Tonia. C’est fou à quel point une personne peut vous mettre dans un état d’excitation. Et là, sans même que je ne décide de quoi que ce soit, ma main vint frôler la sienne, et d’un pas lent, j’avançais vers elle, et l’entraina dans sa salle de bains. Jamais je n’avais fait ça auparavant. Jamais. C’était comme si mon corps parlait à la place de mon cerveau. Je l’embrassais délicatement, follement, inlassablement. Le goût de sa langue me donnait envie de l’embrasser encore et encore. Dans un sourire, je lui dis : « Comme ça, tu peux prendre ta douche, et tout le monde est content. » Je souris. Elle était tellement belle. D’une beauté folle. D’une beauté qui me rendait folle.


Dernière édition par Abbey Jill Strugatsky le Dim 30 Oct - 0:22, édité 1 fois
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❝ il y a des gens comme ça, qui nous donnent le sourire sans le faire exprès. Qui par leur simple présence nous englobent de bien être, parce qu'il font partie d'une routine agréable, comme une chanson. ❞ (abbey&tonia) Empty
MessageSujet: Re: ❝ il y a des gens comme ça, qui nous donnent le sourire sans le faire exprès. Qui par leur simple présence nous englobent de bien être, parce qu'il font partie d'une routine agréable, comme une chanson. ❞ (abbey&tonia)   ❝ il y a des gens comme ça, qui nous donnent le sourire sans le faire exprès. Qui par leur simple présence nous englobent de bien être, parce qu'il font partie d'une routine agréable, comme une chanson. ❞ (abbey&tonia) EmptyDim 4 Sep - 15:47

Je n'avais aucune envie de partir, de quitter ce petit nid qui était devenu notre refuge à Abbey et moi depuis quelques jours. Je n'avais pas envie de sortir de cette bulle en dehors du temps que nous nous étions construite. C'était trop dur, mais c'était aussi indispensable. Parce que je perdais la tête. Il fallait que je retourne à la réalité. Ces trois jours passés avec Abbey et uniquement Abbey, ces trois jours à obéir à nos instincts avaient été merveilleux, mais le retour sur Terre n'en serait que plus difficile si je ne me détachais pas d'elle tout de suite. Je savais que si je ne partais pas travailler, je ne voudrais plus jamais la quitter, elle et sa présence rassurante. J'étais déconnectée, et elle aussi. Mais c'était une sensation bien trop grisante que pour être délaissée simplement d'un revers de la main. J'étais une toxico. J'étais intoxiquée d'Abbey. Et le manque serait terriblement difficile à surmonter.

Nous avions certainement fait une connerie en nous rapprochant ainsi ces derniers jours. Passer nos journées au lit ou à la plage, enlacées dans les bras de l'autre, c'était la pire bêtise qu'on avait pu faire. Je ne sais plus vraiment comment tout ça a commencé. Mais ça n'aurait jamais dû arriver. Seulement c'était si bon de sentir ses lèvres sur les miennes, ses mains sur mon corps, sa délicatesse, sa tendresse. Quand je la serrais contre moi, c'était comme si le monde s'écroulait devant mes yeux, mais que je n'avais pas peur, parce qu'elle était là pour me protéger. J'avais l'impression qu'il ne pourrait plus jamais rien m'arriver si je restais avec elle. Je ne savais pas vraiment ce que je ressentais pour elle. C'était de l'amitié, mais il y avait autre chose. Qui n'étais pas de l'amour. Mais qui se rapprochait tellement du désir. Quelque chose que je n'aurais pas dû ressentir. Et qu'elle non plus.

Je sentis mon corps se raidir lorsqu'elle m'entraîna vers la salle de bains tout en m'embrassant. Je me laissai faire, grisée par ce plaisir trop nouveau qui m'envahissait comme une vague. Je ne pouvais pas partir. Plus maintenant. « Comme ça, tu peux prendre ta douche, et tout le monde est content. » Je lui souris en me mordant la lèvre inférieure. Je fis couler l'eau pour qu'elle chauffe un peu avant de pouvoir m'y engouffrer. Pendant ce temps, je retirai mes vêtements, les laissant tomber à mes pieds sans quitter Abbey des yeux. Et juste avant que je grimpe dans la baignoire, je pris son visage entre mes mains et l'embrassai, l’invitant silencieusement à se joindre à moi. L’eau chaude éclaboussait le carrelage de la salle de bains et pour éviter l’inondation, je tirai le rideau de douche en plastique suspendu au plafond. Mon visage ruisselait sous les gouttes d’eau de la douche et j’avais du mal à garder les yeux ouverts pour contempler Abbey. Mais il ne fallait pas que je me laisse aller, pas maintenant. J’attrapai mon gel douche et le fis mousser au creux de ma main avant de me savonner. Je faisais face à Abbey, mais j’évitais de la regarder, car je savais que si mon regard croisait le sien, j’étais perdue.

« Et tu crois qu’après ça je vais pouvoir aller travailler ? » Cette fois, je n’essayai même pas de résister à l’envie de la regarder. Son doux visage était si près du mien. L’eau courait sur sa peau en petites rivières, ses cheveux collaient à son visage d’ange. Je l’embrassai. C’était doux, mais c’était aussi violent que le désir qui brûlait en moi. Au loin, j’entendis la sonnerie de mon portable. J’arrachai le rideau de douche d’un coup sec, attrapai une serviette et me ruai sur mon téléphone. C’était Pete. « Tonia chérie, Betty nous a lâchés ce soir. Sam a pu rester jusque maintenant pour la remplacer, mais elle doit se casser. Elle a son gosse, tu connais ses embrouilles. Faut que tu te ramènes, chérie. Y a du monde et Judy est toute seule, elle galère. Je te paierai double pour les heures supp. » Pete avait sa sonnerie personnalisée sur mon portable. C’était à peu près les seuls appels que je me précipitais de prendre. Sinon je perdais mon job. En l’occurrence, je ne pouvais pas refuser. Il m’avait donné assez de journées de repos. « Laisse-moi le temps de m’habiller et j’arrive. » Je raccrochai et poussai un juron. Lorsque je me retournai, encore dégoulinante, je croisai le regard d’Abbey qui se tenait dans l’encadrement de la porte de la salle de bains. « Pete veut que je commence plus tôt. Faut que j’y aille. Désolée, Abbey. » J’étais littéralement désolée. Pete n’aurait pas pu appeler à un plus mauvais moment.
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MessageSujet: Re: ❝ il y a des gens comme ça, qui nous donnent le sourire sans le faire exprès. Qui par leur simple présence nous englobent de bien être, parce qu'il font partie d'une routine agréable, comme une chanson. ❞ (abbey&tonia)   ❝ il y a des gens comme ça, qui nous donnent le sourire sans le faire exprès. Qui par leur simple présence nous englobent de bien être, parce qu'il font partie d'une routine agréable, comme une chanson. ❞ (abbey&tonia) EmptyLun 5 Sep - 17:46

❝ il y a des gens comme ça, qui nous donnent le sourire sans le faire exprès. Qui par leur simple présence nous englobent de bien être, parce qu'il font partie d'une routine agréable, comme une chanson. ❞ (abbey&tonia) Tumblr_lo73gt9gDW1qamhg7o1_500

i'll be there. i'll always be.

Étais-je folle ? Oui sans doute. Folle de son corps, folle de ses lèvres, folle d’elle. Et je n’arrivais pas à m’en défaire. C’était impossible. Au-dessus de mes forces. Ses yeux m’hypnotisaient jusqu’à me rendre folle. Son parfum manquait de me faire vaciller. Et ses lèvres étaient si douces que j’aurais pu rester accrochée à elles pour toujours. Tonia m’attirait. Indéniablement. Et cela m’effrayait, oui. Plus que ça, cela me tétanisait. Je n’avais jamais ressenti ça auparavant. De l’attirance, pour une fille ! C’était dingue. Je ne pouvais pas aimer une femme. Enfin, je ne devais pas. Je savais très bien que j’aimais les hommes, alors pourquoi ? Pourquoi elle ? Pourquoi cette attirance soudaine ? Tonia était comme une tentation, un désir, un fantasme. Elle m’était à la fois inaccessible et indispensable. Et moi, faible comme j’étais, je ne pouvais résister. Je cédais. Parce que c’était vraiment trop tentant.

Sans même que je ne m’en rende compte, nous étions déjà dans la salle de bain. Nos souffles se mêlaient, nos corps se touchaient. Nous étions beaucoup trop proches. Et pourtant, on continuait. Parce que nous en avions terriblement envie, toutes les deux. Son corps s’offrit à moi, et je lui offrais le mien. Je n’étais pas gênée. J’aurais dû, pourtant. Mais non. Je me sentais incroyablement en confiance, je me sentais incroyablement proche de Tonia. Avec elle, je pouvais être celle que je voulais. Elle me comprenait. On se comprenait. Elle était belle, Tonia. Elle avait des yeux d’un bleu envoutant. J’aurais pu y plonger les miens pendant des heures, sans m’en défaire. Son corps était absolument divin. Toutes les parcelles de son corps me faisaient succomber, sans que je ne puisse résister. Alors qu’elle était déjà nue, j’enlevais mes derniers sous-vêtements, avant de m’engouffrer dans la douche avec elle. L’eau ruisselait sur nos épaules, dans des clapotis doux et chauds. Mon visage s’approchait du sien, je la regardais avec une intensité folle. Mes mains vinrent caresser tout son corps, parcourant ses endroits les plus intimes. Sa poitrine se serra contre la mienne, le temps d’une seconde. Puis elle se retourna, et se savonna. Je la regardais faire, attendrie. Et je passais mes mains à nouveau, autour de sa poitrine, dans son bas-ventre, et encore plus bas, tout en l’embrassant partout sur tout son corps. J’avais envie d’elle. Mon corps avait irrémédiablement besoin d’elle. Je me laissais aller à la tentation, qui était bien trop forte pour que je ne la contrôle. Elle m’avait complètement envahie.

« Et tu crois qu’après ça je vais pouvoir aller travailler ? » Je lui souris. La réalité était restée derrière la porte. Pour moi, nous vivions dans une autre dimension, sur une autre planète. Et le reste n’avait aucune importance. Aucune. « Justement, je ne veux pas que tu travailles. » lui avouais-je, le regard brûlant, avant de plonger mes lèvres dans les siennes. Je ne voulais pas qu’elle parte. J’étais bien trop heureuse. Et je ne voulais pas revenir à la triste réalité. Je voulais rester dans mon monde, avec Tonia. Et puis brusquement, elle se détacha de mon corps pour aller décrocher son portable que je n’avais même pas entendu. « Laisse-moi le temps de m’habiller et j’arrive. » Je sentis mon visage se décomposer. J’allais me retrouver seule, meurtrie, et perdue. J’avais besoin d’elle. « Pete veut que je commence plus tôt. Faut que j’y aille. Désolée, Abbey. » Je la regardais quelques secondes, fixant mes yeux dans les siens. « C’est vraiment important ? » demandais-je, avec un peu d’espoir dans la voix. Ces derniers jours avaient été formidables. J’avais vécu tellement de choses nouvelles, que cela me hissait haut, dans les nuages. Je ne m’étais jamais aussi sentie légère. Légère comme l’air. Mais là, tout s’écroulait, en une sonnerie de téléphone. Tout d’un coup. Et le choc était plutôt douloureux. « S’il te plait, reste. » la suppliais-je du regard. Je ne voulais pas revenir à la réalité. Je ne voulais pas retourner chez moi, toute seule. C’était peut-être égoïste, mais j’avais envie qu’elle reste avec moi. « Je n’ai pas envie de passer ma soirée toute seule. » lui avouais-je alors. Je me sentais tellement triste, tellement déçue. Pourtant, je savais que nous allions nous revoir. Je savais qu’elle et moi, c’était intense, et exceptionnel. Alors pourquoi ressentais-je l’énorme besoin de m’agripper à elle, comme si elle pouvait m’échapper ?

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Dernière édition par Abbey Jill Strugatsky le Dim 30 Oct - 0:23, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: ❝ il y a des gens comme ça, qui nous donnent le sourire sans le faire exprès. Qui par leur simple présence nous englobent de bien être, parce qu'il font partie d'une routine agréable, comme une chanson. ❞ (abbey&tonia)   ❝ il y a des gens comme ça, qui nous donnent le sourire sans le faire exprès. Qui par leur simple présence nous englobent de bien être, parce qu'il font partie d'une routine agréable, comme une chanson. ❞ (abbey&tonia) EmptyVen 16 Sep - 18:59

Planter Abbey là allait être la chose la plus difficile que j’avais jamais faite ces derniers temps. Mais il fallait que je le fasse. C’était elle ou mon job. Et j’avais beau tenir à elle, avoir besoin d’elle, je savais qu’elle serait encore là demain. Parce qu’elle avait autant besoin de moi que moi d’elle, qu’elle m’avait autant dans la peau que moi, et tout simplement parce qu’elle comprendrait. Ce job, en soit, je m’en foutais. Mais j’avais besoin d’argent pour payer ce cottage et le reste. Et sans diplôme, sans rien, j’étais une pauvre gamine que personne ne voudrait jamais employer. Pete m’avais accueillie à bras ouverts parce qu’il ne trouvait personne d’autre, et puis finalement, il m’avait gardée parce que ma jolie paire de fesses lui rapportait plus que prévu. Il aurait encore ouvert un bar de strip tease que j’aurais été la star. C’est vrai qu’à côté de moi, sans vouloir faire preuve de prétention, les autres filles faisaient pâle figure. J’étais grande, mince, avec des grands yeux bleus et des seins plutôt mal. Et surtout j’étais une gamine. Et tout les pervers de la clientèle de Pete pouvaient se rincer l’œil en tout légalité (si on omet que je ne suis légalement pas autorisée à travailler dans un débit de boissons étant donné que je suis encore mineure). Bien sûr, ils se contentaient souvent de tripoter Sam quand je n’étais pas là, mais j’étais tout à fait consciente que les clients se pressaient au portillon les jours où je travaillais. A choisir entre une quarantenaire à la peau fripée tant elle fume et s’expose au soleil en été, une trentenaire aux seins avantageux mais aux hanches couvertes de vergetures et une brunette de vingt ans au corps de brunette de vingt ans digne de figurer dans les magazines, je pense que le choix était vite fait. Mais soit, si je partais plus tôt, ce n’était pas pour me rengorger des regards que m’accorderait cette bande de pervers, c’était pour Pete. Parce que Pete, même s’il profitait de moi et de mon corps de poupée pour faire rentrer les billets verts dans le tiroir caisse, était avant tout un homme respectable qui m’avait tirée de la mouise et qui m’avait donné une chance alors que d’autres m’avaient ri au nez. Il méritait bien que je prenne un peu sur moi.

En l’occurrence, j’allais devoir prendre énormément sur moi, parce que j’avais beaucoup plus envie de passer la soirée dans les bras d’Abbey que d’aller m’enfermer dans ce bar enfumé en compagnie de pervers qui me reluqueraient sans prendre la peine d’être discrets. La voir ainsi me fendait le cœur, et j’aurais volontiers tout envoyé valser pour ses beaux yeux bleus. Je sentis toute ma volonté quitter mon corps et mon esprit et serrai son visage entre mes mains avant de presser mes lèvres contre les siennes. Je me décollai d’elle à contrecœur et la serrai dans mes bras. « C’est important, oui. Sam les a lâchés et il n’y a personne pour la remplacer. Judy est toute seule. Je dois y aller. » Je n’en n’avais absolument pas envie. Si Abbey n’avait pas été là, la question aurait été différente. Mais elle était là et je ressentais cette désagréable sensation de vide et de nausée à l’idée de m’éloigner d’elle. Cela me faisait peur, car je savais que je ne devrais pas ressentir cela. « Je n’en n’ai pas envie, je n’ai pas envie de te laisser toute seule, je n’ai pas envie de te laisser tout court. » Je commençais à frissonner dans ma serviette et m’aperçus seulement qu’Abbey était encore nue et dégoulinante. Elle me fit l’effet d’un enfant abandonné et cela me brisa le cœur. Comment pouvais-je la laisser seule ? « Mais il faut vraiment que j’y aille, Abbey. J’ai besoin de ce job. Attends-moi ici, si tu veux. » Je détachai la serviette d’autour de ma poitrine et enveloppai ma meilleure amie, mon amante, ma moitié, mon autre moi. Je la frictionnai pour la sécher. « Ou viens avec moi. Oui, viens avec moi. » J’étais brusquement grisée par cette idée aussi stupide qu’impossible. Pete ne prendrait personne d’autre. Sauf peut-être pour une soirée, mais je doutais qu’il accepte de la payer. Mais peu importait, Abbey serait avec moi et c’était tout ce qui comptait.

J’attrapai en vitesse le mini-short de rigueur et enfilai un t-shir noir moulant qui laissait voir un peu trop de poitrine pour être honnête. Je sautai dans des chaussures à hauts talons qui me feraient souffrir d’ici une heure, mais que j’étais à moitié obligée de porter pour honorer mon contrat avec Pete. « Allez Abbey, viens avec moi. On draguera les clients, on rigolera bien. S’il te plaît. On sera ensemble comme ça. » Je la pressai en lui tendant des vêtements aussi sexy que les miens en m’efforçant d’avoir l’air enjoué. Cette idée avait beau être foireuse, j’étais sincère en pensant qu’on s’amuserait. Et j’avais vraiment envie qu’elle vienne avec moi. Mais d’un autre côté, je n’avais absolument pas envie qu’elle me voie dans les situations dégradantes que je connaissais tous les soirs. Elle allait sûrement avoir une autre image de moi et je ne voulais pas qu’elle me juge. Mais ce soir, j’avais tellement besoin d’elle que je passerais volontiers au-dessus de ça rien que pour la savoir à mes côtés.
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Aaron Lawford
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i'll be there. i'll always be.

Le temps semblait m’avoir filé entre les doigts. Il me filait entre les doigts. Et je me sentais si impuissante, si faible, que cela me faisait mal au cœur. Je n’arrivais plus à bouger. Encore quelques minutes auparavant, j’étais la fille la plus heureuse de la planète, autant maintenant, je me sentais dépitée, et surtout invisible. Invisible aux yeux du reste du monde. Sans Tonia, je me sentais morte, évaporée, ailleurs. J’avais besoin d’elle. Irrémédiablement. Je ne l’avais pas voulu, je ne l’avais pas choisi, et pourtant, le manque était bien là. Chaque minute passée loin d’elle me brisait le cœur et m’arrachait la poitrine. Le monde s’écroulait sous mes yeux, petit à petit. Et je plongeais mon regard dans le sien, cherchant une aide, un espoir quelconque. Mais je n’y voyais rien. J’étais amorphe, muette. Incapable de faire quoi que ce soit pour retenir celle dont j’avais le plus besoin. A ce moment-là, je me sentais tellement faible, que j’aurais voulu crever tellement ça faisait mal.

Elle me caressait, elle m’embrassait, et elle me serrait dans ses bras. Et je la laissais faire, sans rien dire. Mon regard avait perdu sa vie, sa lumière. Des picotements me traversaient dans tout le corps. J’avais mal au ventre. Pourquoi l’idée de la quitter me torturait tellement ? Et puis elle parla, avec sa voix douce que j’aimais tant. Mais cette fois-ci, je n’écoutais pas. J’étais devenue sourde, sourde de chagrin. « C’est important, oui. Sam les a lâchés et il n’y a personne pour la remplacer. Judy est toute seule. Je dois y aller. » Et elle continuait à parler, sans que je ne prenne le temps de l’écouter. « Je n’en n’ai pas envie, je n’ai pas envie de te laisser toute seule, je n’ai pas envie de te laisser tout court. » Le son de sa voix vint finalement se percer dans mes tympans. Et je la regardais toujours, silencieuse, et dépitée. « Mais il faut vraiment que j’y aille, Abbey. J’ai besoin de ce job. Attends-moi ici, si tu veux. » Que pouvais-je faire d’autre, de toute façon ? J’avais besoin d’elle. Et seulement d’elle. Je ne voulais aller nulle part. Je n’avais nulle part où aller. J’étais seule. Définitivement seule. « Oui je… » arrivais-je à murmurer, presque inaudible. Je ne savais pas quoi faire. Ni quoi dire. J’étais complètement perdue. « Ou viens avec moi. Oui, viens avec moi. » Elle me séchait avec sa serviette. Je fronçais les sourcils. Je n’étais pas certaine de comprendre. Elle s’habilla finalement, et me tendit des vêtements que je n’avais pas portés depuis longtemps. Je les regardais, toujours incapable de bouger. Que m’arrivait-il ? Je ne comprenais pas. J’étais paralysée. Paralysée par la peur, par la peur de rester seule.

« Allez Abbey, viens avec moi. On draguera les clients, on rigolera bien. S’il te plaît. On sera ensemble comme ça. » Voilà, j’avais le choix. Soit je partais avec Tonia, dans un excès de folie, pour aller travailler je ne sais où. Soit je restais ici, seule, comme je l’avais toujours été. Évidemment, j’avais très envie de rester avec Tonia. J’essayais de sourire, mais je n’y arrivais pas. Pourquoi étais-je aussi crispée ? Je m’apprêtais à me changer, mais une pensée me traversa furtivement l’esprit. On ne pouvait pas se montrer. Pas en public. Tonia et moi, c’était secret. C’était nous. Nous deux. Et personne d’autre. Je ne voulais pas me confronter à la réalité avec elle. Je ne voulais pas quitter notre nuage, notre monde, notre vie, à toutes les deux. Non, je ne voulais pas. Je la voulais pour moi toute seule. Je me sentais tellement égoïste, tellement égoïste que cela me donnait envie de vomir. « On ne peut pas… » dis-je doucement, en reposant les vêtements qu’elle m’avait lancée sur le lavabo. Je ne voulais pas me séparer d’elle, mais je ne voulais pas non plus qu’on nous découvre, toutes les deux. Je voulais qu’on garde notre jardin secret. Je voulais rester sur mon nuage dans lequel j’étais plongée. « Je suis désolée, mais... je ne pense pas que ça soit une bonne idée. » Je m’en voulais. Je m’en voulais parce qu’elle semblait enthousiaste. Je m’en voulais de devoir nous séparer. « Je ne sais pas si j’en suis capable. » murmurais-je. Je savais qu’elle me comprenait. En tout cas, je l’espérais de tout mon cœur. « Mais vas-y, ce n’est pas grave. Je t’attendrais. » Je baissais la tête, consciente que je commettais une erreur, consciente de l’incroyable vide que j'avais commencé à creuser dans mon cœur.


Dernière édition par Abbey Jill Strugatsky le Dim 30 Oct - 0:23, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: ❝ il y a des gens comme ça, qui nous donnent le sourire sans le faire exprès. Qui par leur simple présence nous englobent de bien être, parce qu'il font partie d'une routine agréable, comme une chanson. ❞ (abbey&tonia)   ❝ il y a des gens comme ça, qui nous donnent le sourire sans le faire exprès. Qui par leur simple présence nous englobent de bien être, parce qu'il font partie d'une routine agréable, comme une chanson. ❞ (abbey&tonia) EmptyVen 23 Sep - 23:58

Le changement d’attitude d’Abbey ne m’avait pas échappé. Comment ne pas le remarquer ? Elle s’était complètement figée sitôt que j’avais dit que j’étais obligée de m’en aller. Cela me rendait malade. Je voyais bien qu’elle était malheureuse. Je l’étais tout autant, seulement par je ne sais quel miracle, j’étais capable de le masquer. Je ne voulais pas paraître aussi indifférente aux yeux d’Abbey. Mais peut-être était-ce une réaction involontaire pour me protéger. Je ne pouvais pas me permettre de m’abandonner totalement à mes sentiments, aussi puissants soient-ils. C’était beaucoup trop dangereux. Pas seulement pour moi, mais aussi pour ma belle Abbey. Comment allais-je supporter de passer toutes ces heures loin d’elle ? Rien que de l’imaginer, mon estomac se serrait. J’allais être terriblement malheureuse. Et j’avais peur aussi. Une peur incontrôlable de ne pas la retrouver chez moi lorsque je rentrerais du travail. Peur qu’elle soit partie. Peur d’être seule après ma nuit. Peur de l’avoir perdue. Sitôt que je me rendis compte de cette angoisse, ma gorge se noua. Je n’arriverais pas à me débarrasser de ce sentiment avant de revenir tout à l’heure, vers une heure du matin.

J’avais beau paraître enthousiaste, lui dire de venir avec moi, lui tendre des vêtements, je sentais bien que quelque chose s’était brisé depuis tout à l’heure. L’avais-je déçue ? Je ne saurais pas le supporter, aussi je continuai ma diatribe pour la convaincre de m’accompagner au travail. Je savais pourtant que c’était une idée aussi stupide que dangereuse. Les gens avaient l’habitude de nous voir ensemble, sûrement encore plus ces derniers temps. Pour eux, nous n’étions que des meilleures amies, et rien de plus. Mais l’emmener avec moi au travail éveillerait peut-être des soupçons et nous ne pouvions pas nous le permettre dans une ville aussi petite qu’Arrowsic. Brusquement, le sentiment que New York était une ville meilleure pour nous me saisit. Si nous avions été là-bas, personne n’aurait fait tout un plat de voir deux filles fricoter. Même si, à bien y réfléchir, je ne sais pas si j’aurais franchi cette limite dans la Grosse Pomme non plus. Quelque part, nos baisers volés et nos instants d’intimité me semblaient être des secrets à garder comme un gosse chérit un objet comme son trésor. Ce secret me rendait heureuse et j’aimais beaucoup y penser. D’un autre côté, tout aurait été plus facile si nous pouvions nous afficher. Mais était-ce vraiment ce que nous voulions ? Je n’étais pas sûre de le vouloir, et j’imagine qu’Abbey était du même avis. Car au fond de moi, je savais que tout ça n’était pas bien. Nous étions des amies et n’aurions jamais dû franchir les limites. Mais c’était trop tard pour reculer. Et il n’était évidemment pas question d’ébruiter notre relation. Il était hors de question de briser notre petit monde à nous en le révélant au grand jour.

« On ne peut pas… » Mon cœur eut un raté. Et pourtant je savais qu’elle avait parfaitement raison. Seulement je ne voulais pas l’entendre de sa bouche. J’aurais voulu que cela reste tacite, invisible, sourd. Je ne voulais pas que la réalité me rattrape. « Mais vas-y, ce n’est pas grave. Je t’attendrais. » Si c’est grave. Cela va être horrible d’être séparée de toi, si tu savais. Ce sera pire encore que ce que je ne laisse paraître. Elle avait raison. Totalement raison, comme souvent. Je n’avais pas envie de la laisser seule. Pas comme ça. Pas si soudainement. Pas après ces jours passés ensemble. Je baissai la tête, incapable de la regarder dans les yeux. Non, je ne pouvais pas la laisser seule. C’était au-dessus de mes forces. « Abbey, je ne veux pas te laisser... » Ma voix sonnait moins assurée que je ne l’aurais voulu. En vérité, j’étais au bord du gouffre et j’aurais voulu qu’elle ne le sache pas. J’aurais voulu pouvoir garder la face. Je me mordis la lèvre inférieure pour refouler la vague de tristesse qui m’envahit. Pourquoi était-ce si fort, ce que je ressentais ? Pourquoi avais-je l’impression que je n’allais pas pouvoir survivre sans elle pour me tenir la main ? Cette soirée serait difficile. Toutes mes soirées au boulot l’étaient. Gérer des pervers à moitié ivres quand on a seulement 20 ans et aucune volonté, c’est compliqué. Cet environnement commençait à me peser. C’était malsain. Mais quelque part, je trouvais une certaine satisfaction dans ma situation. C’était comme si je faisais ce que je n’avais pas pu faire avec ce manager d’IMG. Comme si je cherchais à me rattraper. Sauf que c’était trop tard et pas avec les bonnes personnes. Je me dégoûtai en repensant à ce que j’avais pu laisser certains clients me faire. Dégoûtée d’avoir accepté d’en ramener l’un ou l’autre dans mes draps. De les avoir laissés toucher mon corps de gamine. Comment pouvais-je me faire ça ? Mais je n’avais pas mal au fond de moi, cela me faisait du bien de sentir le corps lourd d’un trentenaire sur le mien, de sentir leurs mains sur mon corps. Oui, c’était comme si je me rattrapais de ne pas avoir couché avec ce type pour ma carrière. Le pire dans tout cela, c’était que je prenais mon pied avec ces types qui trompaient parfois leur femme pour être avec moi l’espace d’un instant. Je n’avais jamais parlé de tout cela à Abbey. J’avais peur qu’elle ne comprenne pas. Et qu’elle m’empêche de continuer. Parce que je savais que cela continuerait. Que je n’arriverais pas à m’empêcher de chercher du réconfort dans les bras d’un type beaucoup plus vieux que moi. Ils étaient brutaux et lorsque nous couchions ensemble, j’avais l’impression de transgresser des règles, comme s’ils me violaient. C’était un peu cela. Sauf que j’étais consentante. Quel plaisir pouvait-on prendre à se faire sauter violemment par un type en manque de sexe et de chair fraîche ? Je me dégoûtais. Je chassai ces pensées de mon esprit avant de sombrer totalement.

J’attrapai la main d’Abbey et la portai contre mon visage. J’y déposai un baiser du bout des lèvres. « Attends-moi s’il te plaît. J’ai besoin de toi. J’ai besoin de savoir que tu seras là quand je rentrerai. S’il te plaît, promets-le-moi. » Je la regardai dans les yeux, n’essayant plus de cacher ma détresse. Si Abbey était là, je ne laisserais pas un sale type me toucher. Je ne le ramènerais pas ici et je ne m’infligerais pas cela ce soir. Pas après les jours merveilleux que j’avais passés avec elle. Je ne pouvais pas salir tout cela en couchant avec un vieux pervers.
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i'll be there. i'll always be.

L’atmosphère avait changée. Elle se faisait plus lourde, plus pesante, plus réelle. Je pouvais sentir à nouveau l’eau chaude qui embrumait mes lèvres. Je pouvais sentir l’odeur du savon renifler les parois de la douche. Je pouvais sentir ces choses-là qui m’avaient été indifférentes quand j’étais couverte sous les baisers de Tonia. Les murs de la pièce m’apparaissaient à présent très rigides et froids. Tout reprenait une forme, une odeur. Mon nuage brumeux et parfait s’était évaporé, en un instant. L’espèce de transe dans laquelle j’étais plongée n’était maintenant qu’un lointain souvenir. Je ne me sentais plus aussi légère. Je ne me sentais plus aussi heureuse. Je sentais le poids de la réalité qui fracassait mes épaules. La vie qui reprenait son cours. Et moi, complètement sous le choc. Sous le choc de cette réalité qui m’empoissonnait et me donnait envie de vomir. Je me ressentais vulnérable, fragile, et transparente. A présent, je n’étais plus rien. Un être insignifiant. Une poussière infime dans l’océan de l’humanité. Et je sentais le vide se creuser dans mon cœur. Incapable de faire quoi que ce soit, mon regard se plongeait dans celui de Tonia, comme pour chercher de l’aide, comme pour chercher un renfort. Mais elle était loin de moi à présent. Et je me retrouvais seule, à nouveau. Comme je l’avais toujours été.

« Abbey, je ne veux pas te laisser... » Je baissais les yeux. Sa voix s’était brisée, très légèrement. A ce moment-là, je sentis qu’elle disait vrai. Et moi non plus, je ne voulais pas qu’elle parte. Surtout pas. Mais pourtant, il le fallait. Et je ne pouvais rien faire. J’étais démunie, inutile, faible. Un silence s’enterra entre nous. Que pouvais-je bien répondre ? Il n’y avait plus rien à dire. Sa main vint caresser la mienne, laissant quelques picotements dans ma peau. Je me laissais faire, sagement, ne quittant pas son regard angélique et mystérieux. « Attends-moi s’il te plaît. J’ai besoin de toi. J’ai besoin de savoir que tu seras là quand je rentrerai. S’il te plaît, promets-le-moi. » Je me pinçai les lèvres. D’un hochement de tête, je répondis, silencieusement : « Je t’attendrais. » Et elle partit.

Je restais encore là quelques secondes, à moitié dénudée, la serviette de bain encore entre les mains. Ma peau commençait à sécher sous les ondes chaudes de la pièce. Mon regard vide resta statique, quelques secondes, quelques minutes. Incapable de faire quoi que ce soit, j’étais sûrement pathétique à regarder. Finalement, j’inspirais l’air chaud de tous mes poumons, avant de me retourner, me retrouvant face à face avec le miroir. Ce que j’y voyais ? Un regard placide, fade, détruit par des années de débauche. Un teint pâle, des bras maigres, une mine éteinte. L’assurance qui s’émanait de moi auparavant s’était anéantie au fil du temps. A présent je me sentais livide et terne. Une larme s’effila sur mes joues, que je fis disparaitre rapidement. Il fallait que je me ressaisisse. Il ne fallait pas que je faiblisse. Pas maintenant. Alors doucement, je finis par me rhabiller, laissant le voile de ma robe blanche caresser ma peau. Je quittais la salle de bain pour rentrer dans le salon. La maison de Tonia était vraiment très belle. Quelque chose de charmant s’en dégageait. Cependant, dans ce bâtiment, je me sentais incroyablement seule et incroyablement petite. Je regardais la décoration avec admiration, silencieusement. J’étais exténuée. Alors, d’un geste, je m’affalais sur le canapé, laissant mon corps frêle se reposer et ma tête plonger dans les rêveries les plus douces.


Dernière édition par Abbey Jill Strugatsky le Dim 30 Oct - 0:23, édité 1 fois
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La soirée chez Pete fut un enfer. Pour tout un tas de raisons, mais surtout parce que je savais qu’Abbey était chez moi, toute seule et qu’elle m’attendait. Elle me manquait. En fermant la porte derrière moi, après lui avoir jeté un dernier coup d’œil. Je me sentais mal, très mal, de l’avoir laissée là. D’avoir dit à Pete que je viendrais travailler. Pourtant au fond de moi, je savais que c’était la meilleure décision, c’était la seule chose à faire. Mais Abbey était si fragile que je voulais la serrer contre moi pour la protéger du monde extérieur. Ma pauvre et frêle Abbey. J’avais senti mon cœur rater un battement en refermant la porte de chez moi. Je m’étais demandé pourquoi je faisais ça, pourquoi j’allais bosser alors que ma meilleure amie, la personne qui comptait le plus pour moi en ce moment, était là, toute seule, abandonnée chez moi. Oui, je l’abandonnais et j’avais la désagréable impression d’être responsable de sa solitude de ce soir.

Les clients étaient plus pénibles les uns que les autres. Ou était-ce uniquement parce qu’il me tardait de rentrer me blottir contre Abbey et de m’endormir contre sa peau sucrée ? Le bar était envahi de clients, chose plutôt rare, et ils braillaient tous comme les ivrognes qu’ils étaient. Il y avait les habituels que j’avais réussi à mâter, et d’autres, qui n’avaient pas encore compris où étaient les limites. Ma collègue était débordée, épuisée et pestait toutes les cinq minutes, ce qui n’était pas pour me motiver. Les minutes s’égrainaient trop lentement et chaque fois que je glissais un regard sur la vieille horloge pendue derrière le bar, je soupirais en constatant que seules trois maigres minutes s’étaient écoulées depuis la dernière fois. Ce soir, je n’avais pas envie de sourire, et malgré toutes les supplications de Pete, mon sourire faisait faux. Il n’avait pas réussi à me redonner le moral, et j’eux l’impression que cela l’inquiétait, mais il n’en dit naturellement rien. J’étais plutôt joviale, d’ordinaire, mais j’avais droit, comme tout le monde, à mes baisses de régime, non ? Qui était-il pour me demander d’être en chaque instant la pimpante jeune fille que tous ses clients préféraient ? Car oui, j’étais leur coqueluche. Certains me considéraient parfois comme leur fille. Mais la plupart me considéraient plutôt comme de la chair fraîche.

Alors que je revenais d’avoir servi une bière à une table, je sentis une main agripper mon poignet avec une force qui ne m’était que trop familière. Je n’eus pas besoin de lever les yeux pour reconnaître Lydéric Wade. Je sentais mes veines cogner dans mon poignet et il ne me lâcha qu’au moment où je levai la tête pour le regarder. Il avait son éternel sourire en coin. Et cette lueur perverse et inquiétante dans les yeux. Cet homme était habité par le diable. Et pourtant, je fondis sur place en sentant son regard me déshabiller. Je perdis tous mes moyens. Heureusement pour moi, un client hurlait de mon côté de la salle et il me lâcha pour que je puisse continuer mon service. Dès cet instant, je fis tout pour l’éviter. Je sentais son regard fixé sur moi et je ne savais comment me comporter. Il m’attendit jusqu’à la fin de mon service, insistant pour me ramener chez moi. Je savais pertinemment ce que cela signifiait, et je n’en n’avais pas envie. Pas ce soir du moins. Abbey était là. Et j’avais besoin de sa tendresse. Pas de la violence maladive de Lydéric. Ce ne fut pas simple de me débarrasser de lui, et il fallut l’intervention divine de Pete pour le convaincre de me laisser tranquille. Pete ignorait tout de ce qui me liait à mon professeur de boxe. D’ailleurs, c’était bien simple : tout le monde à Arrowsic, hormis Lydéric et moi, ignorait que je prenais des cours de boxe. J’avais besoin de canaliser toute la colère qui bouillait en moi et cogner dans des sacs ou sur Lydéric était le meilleur moyen que j’avais trouvé. A mes dépends, cette relation s’était compliquée et j’étais maintenant incapable de m’en dépêtrer. Je n’en n’avais pas non plus envie. Je rentrai à pieds, seule dans le noir, éreintée. Et angoissée, car je savais que Lydéric n’en resterait pas là et j’espérais de tout mon cœur qu’il ne débarque pas chez moi pour m’attendre ou alors que j’étais avec Abbey. Je fus rassurée en ne voyant pas sa voiture devant mon petit cottage. Et encore plus rassurée lorsque j’ouvris la porte et trouvai ma tendre et jolie Abbey Jill endormie dans le canapé, enroulée sur elle-même. Je verrouillai derrière moi et m’approchai à pas de loup.

Elle était si paisible, endormie, bercée par ses rêves. J’aurais voulu pouvoir en dire autant, car mon sommeil était tissé de cauchemars. Seule la présence d’Abbey parvenait à me calmer. Et sitôt que je la vis, je sentis la blessure ouverte dans ma poitrine s’apaiser. Je souris à la regarder et je ne pus m’empêcher de caresser son doux visage du bout des doigts. Comme elle m’avait manqué !
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MessageSujet: Re: ❝ il y a des gens comme ça, qui nous donnent le sourire sans le faire exprès. Qui par leur simple présence nous englobent de bien être, parce qu'il font partie d'une routine agréable, comme une chanson. ❞ (abbey&tonia)   ❝ il y a des gens comme ça, qui nous donnent le sourire sans le faire exprès. Qui par leur simple présence nous englobent de bien être, parce qu'il font partie d'une routine agréable, comme une chanson. ❞ (abbey&tonia) EmptyLun 31 Oct - 0:09

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i'll be there. i'll always be.

Alors que je me reposais tranquillement, une main douce vint m’extirper lentement de mes rêveries. Mes paupières s’ouvrirent difficilement. Ma vue était floue, mais peu à peu je distinguais chaque pigment de la pièce qui m’entourait. Tonia se trouvait tout près de moi. Je pouvais sentir sa respiration contre ma peau. Je pouvais sentir son odeur parfumée. Sa simple présence avait envahie mon esprit de douces pensées. Un sourire s’afficha sur mes lèvres. J’étais heureuse de la revoir. Le temps s’était arrêté durant son absence. Je m’étais plongée dans une autre dimension, dans un autre monde. C’était comme si on ne s’était jamais quittées, en fait. De mon point de vue tout du moins. Encore un peu endolorie par le canapé, je restais allongée, me tortillant dans tous les sens. Dormir m’avait tout de même procuré énormément de bien. « Ça a été ? » demandais-je d’une voix silencieuse. J’essayais de lire sur son visage, mais un mélange de fatigue et de soulagement s’y dessinaient, ainsi j’avais du mal à comprendre ses émotions. Une chose était certaine : j’étais heureuse de la revoir. Étonnamment heureuse. Mon cœur battait fort. Très fort. Trop fort. Je n’avais pas le droit de ressentir quelque chose pour Tonia. Mais il était trop tard. Il était trop tard pour pouvoir reculer.

J’étais prise d’une envie folle. J’étais prise d’une attirance hors du commun, que je n’avais jamais ressenti auparavant. Tout son corps provoquait des frissons sous ma peau, et son regard manquait de me faire tomber tellement il était beau. Elle m’obsédait. Elle était devenue comme une drogue. Une addiction non contrôlée, et que je ne pouvais arrêter. Une drogue illicite. Une drogue dont je ne pouvais plus me passer maintenant, maintenant que j’y avais goûté. J’avais envie d’elle, et ça m’excitait tout comme ça m’effrayait. Mais je ne pouvais pas résister. Je ne pouvais pas résister à la tentation qui était devenue omniprésente. Doucement, je caressais sa main, plongeant mes iris dans les siens. Elle était d’une telle beauté. D’une beauté qui me faisait palpiter. « Je suis heureuse que tu sois là avec moi. » Je ne savais pas ce qu’il m’arrivait. Je ne contrôlais plus rien. Je laissais mon cœur parler, et c’était dangereux. Pour toutes les deux. « Tu sais, je t’aime beaucoup Tonia. » Un mince sourire s’afficha sur mes lèvres. Voilà, maintenant je me mettais à divaguer. Complètement.
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J’étais épuisée. Vidée. Et je crois que le soulagement de l’avoir enfin retrouvée avait fini de m’abattre. Je souris en la voyant se réveiller et se tortiller comme un enfant qu’on aurait tiré de son sommeil lors d’un repas de famille, avant de reprendre la route pour rentrer à la maison. Abbey n’était encore qu’une enfant. Et je n’étais pas mieux. Nous étions des ados qui avaient grandi trop vite et qui essayaient par tous les moyens de remonter le temps. Ma belle et douce Abbey. Je laissai ma main parcourir doucement son visage encore un instant, assise par terre et elle allongée dans le canapé. Je restai silencieuse, éludant la question. Je n’avais pas envie de parler de ma soirée. Qu’y avait-il à dire ? Elle avait été pénible, comme beaucoup de soirées passées à travailler au bar. Je me contentai d’acquiescer. Je n’avais envie que d’une chose : me blottir dans les bras de mon amie et m’endormir pour chasser mes soucis, ma fatigue et mes courbatures.

Je me contentais de la regarder lorsque je vis un nuage traverser son regard. Pensait-elle à la même chose que moi ? Que nous n’avions pas le droit de ressentir ce que nous ressentions ? Mais qu’était-ce au juste ? J’étais bien incapable de le dire. Encore moins de le dire à voix haute. Car si nous nous laissions emporter par nos désirs, nous n’en parlions jamais. C’était tabou, même entre nous. Parce qu’au fond nous savions que ce que nous faisions était mal. Je frissonnai lorsque je sentis ses doigts effleurer ma main. Je sentis une vague de plaisir remonter mon échine. « Je suis heureuse que tu sois là avec moi. » Je souris. Si elle savait ! Moi aussi j’étais heureuse d’être avec elle ce soir. Et toutes les autres fois. « Tu sais, je t’aime beaucoup Tonia. » Mon cœur se pinça. Nous n’avions pas le droit. Je sentis un voile descendre sur mon visage en même temps que des sueurs froides. J’avais envie de le dire aussi à voix haute, que je l’aimais beaucoup, qu’elle était beaucoup pour moi et que je voulais que rien ne lui arrive jamais, car je ne le supporterais pas. Mais cela impliquait beaucoup trop de choses. Cela changeait trop de choses. Je serrai sa main dans la mienne. « Moi aussi, Abbey. Moi aussi je t’aime beaucoup. » Je restai encore assise au pied du canapé pendant un moment puis me levai pour me diriger vers la salle de bains. J’ôtai mes vêtements et enfilai un t-shirt trop large, lâchai mes cheveux et revins dans ma chambre-salon.

Ma fatigue se faisait ressentir encore plus, maintenant que j’étais rentrée et avais retrouvé mon Abbey. Elle s’était rassise dans le canapé en mon absence et je m’approchai d’elle. J’attrapai sa main et l’entraînai vers mon lit. Je m’y allongeai et attendit qu’Abbey fasse de même pour pouvoir me blottir contre elle. « Je suis fatiguée de tout ça, Abbey. Je ne peux plus bosser là… » Cela me semblait une évidence, maintenant. Et pourtant il y a de cela quelques heures j’étais de l’avis contraire. Mais ce job était malsain. Il me détruisait à petit feu. Il fallait que je fasse autre chose. Seulement je n’étais capable de rien. « Je suis contente que tu sois là. »
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i'll be there. i'll always be.

Tonia et moi. Moi et Tonia. Nous deux, dans la même pièce, livrée à nos passions qui nous dévoraient petit à petit. Livrée à nous-même. Peu importe ce qu’il pouvait bien se passer, le temps était à nous. Le temps de quelques instants, quelques heures. Je savais que notre bonheur trop parfait allait s’achever. Je savais que j’allais devoir me détacher d’elle, me détacher de ses lèvres et de ses bras si tendres. Pour retourner à mon quotidien misérable, pour affronter mes peurs et mes remords aveuglement. Alors peut-être que pour le reste du monde moi et Tonia n’étions rien que des amies, mais je savais qu’un lien très fort nous unissait. Un lien peut-être trop fort. Car à présent, elle s’était imprégnée en moi, comme de l’encre indélébile. Je ne pouvais plus respirer, ni vivre sans elle à présent. Elle était devenue indispensable. Indispensable à mon corps et à mon cœur. C’était effrayant. Tellement effrayant. Mais c’était ainsi, et il fallait bien l’accepter, même si c'était difficile. « Moi aussi, Abbey. Moi aussi je t’aime beaucoup. » Mon cœur s’emplissait d’air frais. Ses mots résonnaient comme une agréable mélodie dans ma tête. Une mélodie dont je ne me lasserais sans doute jamais. Et puis elle m’attrapa par la main pour m’attirer dans son lit. « Je suis fatiguée de tout ça, Abbey. Je ne peux plus bosser là… » « Oui je comprends. » dis-je d’une voix douce. Tant pis. Ce n’était pas si grave que ça. Tout ce que je voulais, c’était sentir sa présence, son souffle. Je n’avais besoin que de ça. Et c’était déjà beaucoup. Alors je m’exécutai, me faufilant sous les draps fins et doux, avant de me blottir contre son corps fragile et chaud. « Je suis contente que tu sois là. » Je souris. « Moi aussi je suis contente d’être là. » répondis-je, presque inaudible, avant de m’endormir dans les bras de celle qui provoquait des spasmes dans toute ma peau.
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sujet terminé.
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