Sujet: Jill ─ I can live with silent wounds and scars. Mar 1 Nov - 21:49
jilian lee davies
« Longtemps, mon seul but dans la vie était de m'autodétruire. Puis, une fois, j'ai eu envie de bonheur. C'est terrible, j'ai honte, pardonnez-moi : un jour j'ai eu cette vulgaire tentation d'être heureuse. Ce que j'ai appris depuis, c'est que c'était la meilleure manière de me détruire. »
« Je suis née à Las Vegas. La ville factice par excellence. Là où l’on vous fait croire que vous vous trouvez à Venise ou Paris alors que vous n’êtes que dans le hall d’un hôtel de luxe. Mais il n’y avait pas que la ville de factice dans ma vie; ma famille elle aussi était totalement fausse, du toc, rien qu’une illusion, qui malheureusement mit bien trop longtemps à voler en éclats... »
Cela faisait des mois, sûrement même des années que ce manège durait, mais Jilian y était tellement habituée qu’elle ne comptait plus les heures durant lesquelles ses parents se disputaient. Et comme à chaque fois qu’une nouvelle dispute éclatait, elle posait ses mains sur les oreilles de sa petite sœur venue se réfugier dans son lit. Ce soir-là, la raison de tous ces cris était une banale histoire de plat servi froid pour le souper. Jill avait beau être encore jeune, forcée à grandir trop vite, elle comprenait pourtant parfaitement ce qu’il se passait. Et cette situation devenait lentement invivable. Alors lorsqu’elle avait 12 ans et que le divorce de ses parents lui fut annoncé, elle fut soulagée, tandis que d’autres à sa place auraient été anéantis. Alors qu’elle pensait que toute cette histoire était terminée, que tout serait à nouveau normal, elle déchanta rapidement. Les disputes n’étaient désormais plus directes, mais s’étaient transformées en guerre tapie dans l’ombre entre les deux partis qui cherchaient par tous les moyens à devenir le ou la préféré de ses filles. Vu de l’extérieur, ça avait du bon; les deux jeunes filles partaient en vacances sans cesse, elles recevaient des montagnes de cadeaux et leurs moindres désirs étaient assouvis. Mais en réalité elles n’étaient plus que des objets dont leurs parents se servaient pour gagner leur guerre stupide et infondée.
Puis Mary, la maman de Jilian tomba malade, on lui diagnostiqua un cancer du sein. Un cancer sorti de nulle part, foudroyant, qui eut raison de la mère en à peine deux mois. Le père avait gagné la guerre, mais à quel prix? Jilian totalement anéantie par la perte de sa mère sombra dans la dépression. Elle qui avait toujours pensé qu’elle n’aimait pas ses parents, qu’ils étaient des constantes de sa vie qu’elle pourrait facilement oublier, elle se retrouvait à présent devant un psy tous les mercredis après-midi. « Jilian faudra bien que tu me reparles un jour! En attendant mange! » Face à sa fille déprimée et qui refusait de lui parler et même de manger, son père était démuni. Il passait son temps à lui crier dessus, après tout c’est tout ce qu’il savait faire, non? « Maman n’est plus là alors tu me hurles dessus maintenant?! C’est vrai que la dernière fois ça était très efficace; un putain de cancer t’en as débarrassée! Y a plus qu’à attendre qu’il m’arrive la même chose. » C’était la première chose qu’elle disait à son père depuis l’enterrement de sa mère, et elle avait atteint son but; faire du mal à ce dernier. Elle se leva de table, laissant derrière elle sa petite sœur, et son assiette encore pleine. Et ce soir-là elle ne rentra pas de la nuit. Ce manège dura près d’une année, jusqu’à ce que le père décide que pour Jilian il vaudrait mieux qu’elle vive chez sa tante dans le Maine. Là-bas elle pourrait peut être se reconstruire et reprendre une vie équilibrée. Du moins c'est ce qu'il espérait.
« On dit que nos années lycée sont nos plus belles années, mais moi je n’ai pas gardé de bons souvenirs de mon adolescence. Elle avait débuté avec la perte de ma mère, et puis le reste ne fut qu’un immense chaos dont j’étais incapable de reprendre le contrôle. Alors je préfère dire que j’ai grandi sans jamais être une adolescente, car l’ado que j’étais n’a fait que se détruire au lieu de se construire. »
En Californie, on aurait espéré de Jilian qu’elle se calme. Qu’elle cesse de sortir, qu’elle se reconcentre sur ses études. Mais il n’y avait rien à faire. L’adolescente, qui venait de redoubler, ne bossait jamais, désobéissait à sa tante, et n’en faisait qu’à sa tête. La situation était délicate, mais Cassie savait qu’en réalité sa nièce n’était qu’une enfant au cœur brisé, qui n’avait besoin que de se reconstruire. Alors avec le temps elle apprit à l’apprivoiser, et doucement Jilian commença à lui faire confiance. La jeune femme commença même à reprendre de bonnes habitudes, même si la furie qu’elle avait été restait toujours là, enfouie quelque part. Il n’était pas rare qu’elle se batte au lycée, pour une simple remarque ou un regard de travers. Jilian était quelque peu ingérable dans ses relations avec les autres lycéens, mais au moins se concentrait-elle à nouveau sur ses études, c’était déjà un bon début. C’est d’ailleurs à cette époque que la jeune fille se décida pour sa carrière de médecin. A l’époque elle ne savait pas trop dans quoi elle s’embarquait, elle savait juste qu’elle voulait sauver des vies. Ironique pour cette fille qui avait cassé le nez d’une de ses camarades parce qu’elle avait osé lui dire un truc de travers!
« Jilian il faut que je te parle. » Pour seule réponse l’intéressée soupira en lâchant son sac par terre. Sûrement que le principal de son lycée avait appelé entre le moment où elle avait quitté son bureau et le moment où elle avait ouvert la porte d’entrée. Elle savait très bien ce que la suite de la conversation lui réservait; Cassie allait encore lui faire la morale, et elles s’énerveraient sur son comportement, et elle ne mangerait pas au souper préférant faire la gueule enfermée dans sa chambre toute la soirée. Mais alors que Jill s’asseyait en face de sa tante, cette dernière n’avait pas le même regard que d’habitude. « Qu’est-ce qui se passe? » Demanda Jilian soudainement inquiète, comprenant qu’elles n’allaient pas parler de son énième bagarre au lycée. « C’est ta sœur, elle a fugué. » Jilian resta un instant abasourdie par la nouvelle, sans pouvoir parler, ni bouger. Sa petite sœur qu’elle avait tant aimée avait fugué sans rien lui dire. C’est à ce moment-là que Jilian réalisa qu’elle avait perdu le contact avec sa cadette, que la distance avait eu raison de leur relation. Elle pleura, même si la jeune fille fut retrouvée trois jours plus tard, les larmes ne cessèrent de couler chaque nuit pendant plus d’un mois. La volonté que Jilian avait de ne pas revoir son père avait fini par avoir raison de sa relation avec sa sœur. Et lorsqu’elle voulu reprendre contact avec cette dernière, celle-ci la rejeta, lui reprochant de l’avoir abandonnée. Elle n’avait pas tout tort à vrai dire...
« André Brink a dit : "Une fois dans sa vie, juste une fois, on devrait avoir suffisamment la foi en quelque chose pour tout risquer pour ce quelque chose." Et c'est ce que j'ai fait, sans réellement m'en rendre compte. »
« Jilian! Attends! » La jeune femme s’arrêta dans l’immense couloir de l’université, livres et autres classeurs dans ses bras, bien trop chargée pour sa frêle carrure. Elle se retourna visage impassible, même si intérieurement elle frétillait comme une gamine, sachant qui venait de l’interpeler. Il s’appelait Alec, il était grand, beau, intelligent, et c’était son binôme en anatomie. Elle craquait pour lui, vraiment. Mais elle ne montrait rien, elle n’avait pas le temps pour une histoire d’amour, ou quoi que ce soit d’autre à vrai dire. Elle passait ses jours à l’uni et ses nuits à étudier, ayant réussi à décrocher une bourse elle se devait de réussir. « Oui ? » Comme elle jouait bien le jeu de la fille indifférente. « Je me disais qu’on pourrait réviser ce soir autour d’un café. Enfin si ça t’intéresse. » Et là, Jill s’entendit répondre un oui niais, sans qu’elle ne puisse rien y faire. Et c’est à partir de ce fameux café que tout commença entre Alec et Jilian sans qu'elle ne puisse rien y faire. Ils formaient un couple mal assorti au premier abord, lui très grand et musclé, elle minuscule et trop mince. Et pourtant, il fut celui qui réussit à canaliser toute la colère que la jeune femme ressentait depuis le décès de sa maman. Ils étaient amoureux, vraiment. Sans Alec sûrement que Jilian aurait fini par s’autodétruire, mais il lui apporta un équilibre qui manquait à sa vie.
Et quelque temps plus tard, les deux tourtereaux se retrouvaient couchés sur le lit, elle allongée sur sa poitrine. « Je t’aime Alec. » Ces mots avaient toujours le don de lui arracher un sourire, lui aussi l’aimait, et cela faisait trois ans déjà qu'ils avaient partagé ce café. A présent ils étaient tous les deux des internes, Jilian hésitant encore dans quel service se perfectionner. Tandis qu’Alec hésitait sur un sujet tout autre. « Jilian... et si on se mariait? » Ca y est il l’avait enfin demandé, et la réaction de la jeune femme ne se fit pas attendre. Elle se redressa sur le lit, abasourdie par ce qu’elle venait d’entendre. « T’es sérieux ? » Demanda-t-elle incrédule. « Bien sûr. » Il semblait si sûr de lui, que Jilian finit par l’embrasser, et entre deux baisers elle lui répondit oui.
« Une réputation c’est quelque chose qui vous précède et qui se forme dès le premier faux pas commis. Et puis vous pouvez faire tout ce que vous voulez pour vous en débarrasser, mais rien n’y fera, elle vous collera toujours à la peau. Alors autant l’accepter et en jouer, elle sera certainement votre meilleure amie la plus fidèle pour les dix prochaines années, minimum. »
Jilian se releva, prit ses habits et s’enferma dans la salle de bain. Lorsqu’elle en ressortit elle était rhabillée, recoiffée, prête à repartir à l’hôpital comme si rien ne s’était passé. L’interne dans le lit dormait encore, elle ne savait plus trop comment il s’appelait, Chuck? Nick? Ou peut être John? Enfin, le nom ne comptait pas, seul le fait qu’elle venait de tromper son mari comptait. Alec était parti en Afrique soigné des enfants défavorisés depuis près d’un an. Et alors qu’il aurait dû rentrer dans moins d’un mois, il avait téléphoné à Jilian lui annonçant qu’il restait là-bas. Il l’abandonnait alors qu’elle l’avait laissé partir pour réaliser son rêve. Alors ce soir-là, elle était allée boire un verre au bar en face de l’hôpital pour oublier, et y avait rencontré Rob, ou Oliver, enfin bref cet interne. Et quelques verres plus tard elle s’était retrouvée dans son lit à tromper son mari. Et alors qu’il n’aurait dû n’être qu’une erreur de parcours dont Alec n’entendrait jamais parler, Jill remit ça le lendemain avec David (comme elle décida de l’appeler ne voulant pas connaître son véritable prénom). Jilian était anéantie et sûrement que la solution qu’elle avait trouvé pour oublier sa peine n’était pas la meilleure, mais ne se considérant désormais plus comme la femme d’Alec – il l’avait clairement abandonnée donc il avait renoncé à elle – elle pouvait bien faire ce que bon lui semblait.
Alors qu’elle se changeait, Jilian fut interpelée par son amie, une autre titulaire. « Tu ne crois pas que ton comportement avec les internes va commencer à te faire du tort? » Jill dévisagea sa collègue arrêtant tout net son laçage de chaussures. « Mon comportement? En quoi mon comportement pourrait me nuire? Je suis une adulte, je fais ce que je veux avec d’autres adultes consentants. A ce que je sache ce qu’il se passe dans mon lit ne se répercute pas dans ma salle d’op’! » Enervée la jeune femme quitta le vestiaire en claquant la porte derrière elle. Il était vrai qu’être devenue la titulaire qui couche avec des internes n’était pas la réputation la plus reluisante à avoir dans un hôpital, mais Jill était majeure et vaccinée elle n’avait pas besoin qu’on vienne lui faire la morale sur ses agissements. Certes aux yeux de beaucoup elle était une femme infidèle, car peu connaissait la véritable histoire avec son mari qui n’était plus réapparu depuis presque deux ans, mais Jilian s’en foutait. Elle ne voulait plus avoir de compte à rendre à quiconque, elle vivait sa vie comme elle le voulait et cela lui allait très bien pour l’instant. D’ailleurs elle aperçut un résident en pédiatrie plutôt à son goût, et oubliant son agacement précédent elle alla lui dire bonjour, et faire un brin de causette. Et avec un peu de chance peut être que ce soir-là elle ne serait pas seule pour dormir...
reveal yourself.
Alooors moi c'est Laura, ou Bismuth, j'ai 22 ans - mais sûrement quelque chose comme 16 ans d'âge mental - , et j'habite en Suisse. J'ai une passion pour Pikachu, Hello Kitty et la chimie organique (oui ça dénote un peu j'avoue XD). Ah oui j'adore raconter ma vie et me plaindre aussi, comme ça vous êtes prévenus J'adore votre design, surtout le tit gligli qui fait qu'on peut changer la couleur, ça c'est trop cool
Dernière édition par Jilian Lee Davies le Jeu 3 Nov - 17:55, édité 4 fois
Sujet: Re: Jill ─ I can live with silent wounds and scars. Mar 1 Nov - 22:24
Bienvenue et bonne chance pour ta fiche par contre va y avoir un problème pour l'avatar de Natalie, en effet, quelqu'un l'a prise pour un scénario et elle attend justement de savoir si elle a le role ou pas donc elle a fini sa fiche et ça serait un peu "bête" selon moi de faire compétition d'avatar enfin on va en discuter en zone staff :)
Sujet: Re: Jill ─ I can live with silent wounds and scars. Mer 2 Nov - 7:05
Merci tout le monde :D
Robyn ~ Ah merde... fais caque j'ai pas regardé les autres présentations pas validées >_> le truc c'est que je vois mal Jilian avec une autre tête, je l'ai créée avec Portman à l'esprit. Mais s'il faut que je change je trouverai bien quelqu'un pour la remplacer. Mais vu que je suis toujours pleine d'espoir, y aurait-il une chance que je puisse quand même par miracle avoir Natalie?? (l'espoir fait vivre hein)
Sujet: Re: Jill ─ I can live with silent wounds and scars. Mer 2 Nov - 10:31
Hum bah en fait la fiche a terminé sa fiche, il manque juste l'avis du créateur. Désolé hein, en espérant que tu puisses trouver quelqu'un d'autre. Bienvenue quand même hein.
Sujet: Re: Jill ─ I can live with silent wounds and scars. Mer 2 Nov - 22:55
Merci pour vos propositions d'aide, mais vu que je suis hyper compliquée et une chieuse finie pour les avatars, je me suis démerdée toute seule (non sans peine je dois l'avouer, mais ça valait mieux pour votre santé mentale j'en suis sure XD) Et j'ai donc choisi Anne Hathaway =) Voilààà