Sujet: ❥ on garde le même sang, mieux qu'un secret dans nos veines sacrées, j'ai prié pour nous sans que tu m'ai vu. Lun 20 Fév - 17:48
J'en ai marre, putain j'en ai marre. Je ne voulais pas me ronger comme ça surtout par cette putain de culpabilité. Laisser mes parents crever sans leur dire au revoir je pensais pas que ça allait me faire aussi mal. C'étaient des salopards, des enfoirés comme on en fait plus depuis des années. Ils m'ont laissés dehors comme si j'étais leur petit chien de compagnie. Je ne pense pas avoir la force de les pardonner un jour. Après le départ de ma petite sœur Abbey tout est parti en vrille, moi aussi d'ailleurs. Que dire de la drogue et de l'alcool. Je m'en veux d'être devenue une junkie, la petite rousse au cul à l'air. La drogue était ma seule consolation, mon seul véritable ami même si j'avais Robyn à mes côtés. Robyn était ma meilleure amie au lycée, le contraire de moi, je pense que c'est son caractère réservée et douce qui m'a attiré, j'aurais tellement voulu lui ressembler. Abbey ma petite sœur est revenue en ville après un moment d'absence et pas un seul petit mot, ni de pensés j'imagine. Partir faire sa starlette à New York est une chose, mais snober sa famille en est une autre, chose que je ne risque pas de lui pardonner vu la rancunière que je suis. La dernière fois que je lui ai adressé la parole c'est quand elle m'a téléphoné. Celle-ci venait de m'apprendre que nos parents étaient décédés dans un accident de voiture et elle était en pleurs. Je n'étais pas une grande sœur parce qu'une grande sœur serait venu chez elle pour la consoler, la prendre dans ses bras et l'accompagner à l'enterrement. Je lui ai dis directement que je ne serais pas présente lors de cette cérémonie et elle m'a insulté de monstre, pour changer. Je n'étais pas un monstre, j'avais la rage contre ceux qui m'avait donné la vie mais maintenant je m'en mors les doigts. Je suis triste, j'suis dans une merde encore plus profonde que la première fois où j'ai essayé la drogue. Cette salope de Barbara avait eu raison de moi, elle m'avait complétement tué. Je pense que je la déteste et à côté d'elle, Abbey est un ange. Mes pas me guidèrent sur le chemin du cimetière, sur la tombe des Strugatsky. Quelle horreur de voir cette pierre tombale avec mon nom de famille dessus. J'eus un pincement au cœur puis je m'installais sur le banc en face de cette tombe. « Votre fille adorée est venue vous voir. » C'était ironique, j'étais loin d'être la préférée et Abbey non plus, j'crois qu'on était deux gosses incontrôlables et débiles. On a foutu une vie de famille en l'air et nos parents devaient s'arracher les cheveux avec nos conneries à répétition, avec la drogue et l'anorexie, à nous deux on aura tout fait. « Vous me manquez pas, j'vous déteste toujours autant. » Je posais ma tête entre mes mains, soupirant.
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Sujet: Re: ❥ on garde le même sang, mieux qu'un secret dans nos veines sacrées, j'ai prié pour nous sans que tu m'ai vu. Jeu 23 Fév - 13:11
mes amis, l’amour est cent fois meilleur que la haine. l’espoir est meilleur que la peur. l’optimisme est meilleur que le désespoir. alors aimons, gardons espoir et restons optimistes. et nous changerons le monde.
Le vent me caressait légèrement la nuque et me faisait frissonner la peau. Sous mon grand manteau, ma silhouette creuse et malade se cachait et se cassait à chaque pas. Mon état était lamentable. Et pourtant, je continuais. Mais ça n’était que le début, et je le savais. Ça n’était que le début d’une longue période de douleur et déchirement. Je ne voulais qu’une chose : que tout s’arrête. Je n’en pouvais plus. Je n’en pouvais plus de me battre constamment. J’étais juste las. Pourtant, la souffrance était là, et elle me rongeait à chaque jour qui passait. Je ne savais pas vers qui me tourner. J’aperçus alors le cimetière au loin. C’était un petit endroit morbide et calme, où personne ne prenait la peine de venir. J’y avais enterré mes parents il y a quelques mois de cela, et bien que je le niais constamment, ils me manquaient. J’avais appris à vivre sans eux. Ça n’était pas comme si je n’y étais pas habituée. Ma vie à New York m’avait éloigné de toute ma famille, ce que je regrettais amèrement à présent. Mais c’était trop tard. Trop tard pour me retourner, trop tard pour rattraper mes erreurs : j’avais déjà tout gâché. Le cœur lourd, je me dirigeais vers la pierre tombale de mes défunts parents. Que pensaient-ils de moi, là-haut dans le ciel ? Que feraient-ils s’ils étaient encore en vie ? J’avais peur de leur faire honte, moi qui les avait déjà tellement déçus. Je ne voulais pas les déranger dans leur repos éternel, moi, leur petite fille déchue et abattue par la vie.
C’est là que je distinguais entre deux pierres tombales Sheila, avec sa crinière rousse imposante, la tête entre ses mains. Mon sang ne fit qu’un bond. Depuis combien de temps nous nous n’étions pas parlées ? Deux mois ? Trois mois ? Six mois ? Son absence était devenue une habitude, quelque chose que je devais supporter au quotidien, non sans être blessée. Elle m’en voulait toujours, c’était certain, rancunière comme elle était. Mais pouvais-je réellement l’en blâmer ? Après tout, je l’avais ignoré pendant plus de cinq ans de ma foutue vie. Je m’apprêtais à reculer pour la laisser tranquille, mais c’est là qu’elle porta son regard noir sur moi. Il était trop tard pour partir à présent. « Sheila ? Hum.. Désolé, je ne savais pas que tu étais là. » bégayais-je, maladroitement. J’étais probablement ridicule, mais qu’importe. Quelque chose me disait qu’elle n’allait pas me crier dessus, comme elle l’aurait fait en temps normal. Premièrement parce que nous étions dans un cimetière. Deuxièmement parce qu’elle ne semblait pas au meilleur de sa forme. J’osais m’approcher de quelques pas, doucement. « Si je te gêne, je peux partir, ce n’est pas grave, je comprendrais. » Je la regardais, avant d’ajouter : « Mais bon, je t’avoue que j’avais quand même très envie de voir papa et maman. » Je soupirais, finalement. C’était difficile, de vivre sans famille. Et visiblement, Sheila ressentait la même chose que moi, autrement elle n’aurait pas été là.
Sujet: Re: ❥ on garde le même sang, mieux qu'un secret dans nos veines sacrées, j'ai prié pour nous sans que tu m'ai vu. Sam 25 Fév - 14:05
J'avais toujours été fière de ma petite personne, fière. C'est dans mon caractère. J'me suis toujours sentie forte et au dessus de tout. J'étais une femme que rien n'arrêtait, que personne ne pourrait arrêter, je marchais dans le chemin que j'avais emprunté même si ce n'était pas le bon chemin, au moins je suis une fille qui assume ses choix, enfin si on peut dire ça comme ça. Revenir dans le passé, reparler à mes parents, regretter de n'être pas venue à l'enterrement de mes parents. Non je n'ai aucuns regrets, je ne voulais pas et je ne voudrais toujours pas assister à cet enterrement. Je ne voulais pas non plus leur laisser un hommage, ils avaient fait de ma vie un véritable enfer, il n'y a pas d'autre mot qu'enfer. J'avais un coeur même si ce n'était pas si flagrant que ça, je n'étais pas un monstre comme ils le pensent tous. Enfin, je m'étais rendue au cimetière afin de rendre visite aux meilleurs des parents, j'vous jure. Ça m'avait écorché le coeur de venir les voir surtout dans un endroit aussi craignos et sombre et froid, enfin un cimetière quoi. J'avais rangé ma fierté et j'avais pris un gros coup dans mon orgueil afin de me déplacer pour les saluer ou juste pour rester assise devant le nom Strugatsky gravé dans un pierre tombale, en plus elle était moche cette pierre, ça devait venir d'Abbey, elle n'a jamais eu de gout. Je m'installais donc sur un banc en face de cette petite pierre en disant que la fille la plus adorée de la famille était là. Une plaisanterie et surtout le coup j'avoue que j'faisais pitié, j'étais en train de parler toute seule. Je ne croyais pas qu'ils pouvaient m'entendre alors pourquoi perdre du temps à parler pour que personne ne m'écoute. Autant parler à un chat qui dort aussi. Alors que je pensais qu'il fallait mieux que je parte, j'aperçu un visage. Abbey. « Sheila ? Hum.. Désolé, je ne savais pas que tu étais là. » Elle bégayait comme si je l'intimidait encore après toute ces années. C'était une adulte désormais elle n'avait pas à avoir peur de moi, je n'allais rien lui faire surtout dans ce lieu-ci et devant nos parents, ils avaient déjà vu beaucoup d'engueulades. « Comme tu vois, j'suis là. » Je levais les yeux au ciel. « Si je te gêne, je peux partir, ce n’est pas grave, je comprendrais. » Je tournais le regard, même si je ne voulais pas lui gueuler dessus, je ne pouvais toujours pas m'encadrer sa tronche de blondasse. Enfin bref. Elle me craignait encore, ça aurait pu me faire rire mais je n'avais pas encore envie de rire. « Mais bon, je t’avoue que j’avais quand même très envie de voir papa et maman. » Sa voix me donnait horriblement mal à la tête. Je restais donc assise sur mon banc en fixant des yeux cette tombe. C'était difficile de se prendre la vérité en pleine tronche. « Fais ce que tu veux, j'm'en fou. » Il y eut tout de même un grand moment de blanc alors qu'Abbey vint s'installer près de moi. « Tu m'en veux encore de n'être pas venue à l'enterrement ? »
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Sujet: Re: ❥ on garde le même sang, mieux qu'un secret dans nos veines sacrées, j'ai prié pour nous sans que tu m'ai vu. Lun 5 Mar - 23:15
mes amis, l’amour est cent fois meilleur que la haine. l’espoir est meilleur que la peur. l’optimisme est meilleur que le désespoir. alors aimons, gardons espoir et restons optimistes. et nous changerons le monde.
Ça n’avait jamais été le grand amour entre moi et Sheila, c’était le moins que l’on puisse dire. On était trop différentes. La seule chose qui nous liait, c’était notre nom de famille et notre sang. Rien d’autre. Nous étions comme le feu et la pluie : incompatibles. Ce n’était pas vraiment de notre faute. Nous étions nées ainsi, et nous devions vivre ainsi, même si on se détestait. Alors certes, tous les frères et sœur se détestent, mais avec Sheila, c’était différent. Parfois je n’arrivais même pas à réaliser que c’était ma sœur. Nous vivions ensemble, mais tout nous éloignait. Et je la haïssais. Tellement. Parce qu’elle était plus belle, plus gentille, plus intelligente, plus populaire. Je l’enviais constamment. Elle avait tout, et je n’avais rien. Elle était la fille qui était rayonnait par sa simple présence, j’étais celle qui se cachait dans les coulisses. Et ça avait toujours été comme ça. Vivre dans l’ombre n’était pas facile, mais j’avais fini par m’y habituer. Mais parfois, j’avais tellement envie qu’elle disparaisse, parce qu’elle semblait si heureuse, si épanouie, que moi à côté j’avais l’impression d’être une moins que rien. Le pire dans tout ça, c’est qu’elle ne s’en rendait même pas compte. C’était inné. Alors je l’admirais secrètement, tout en la haïssant du plus profond de mon âme. Et je m’en voulais presque tout le temps. Parce que ressentir une aussi grande haine envers sa sœur, ce n’était pas normal.
Avec le temps, nous aurions pu grandir. Nous aurions pu nous aimer malgré nos différences. Mais ça n’est jamais arrivé. Je voulais vivre ma vie, et elle aussi, je suppose. J’avais appris à vivre sans elle. Ce n’était pas comme si nous étions les meilleures amies du monde. Mais je savais que même si je le niais, je l’aimais, Sheila. Parce que c’était ma sœur, mon unique sœur, et que personne ne pouvait la remplacer. Jamais. Devant cette pierre tombale, elle me semblait si vulnérable, si insignifiante. Elle n’était pas la Sheila qui éblouissait tout le monde au quotidien. Elle n’était qu’une fille qui venait rendre visite à ses parents défunts. Cela me faisait plaisir qu’elle vienne voir nos parents. Ça voulait dire qu’elle n’était pas un monstre, que derrière sa grande carapace, elle avait tout de même un cœur. Et c’était rassurant. Au fond Sheila était comme moi : elle ne voulait montrer à personne ses failles et ses faiblesses. C’était l’art des Strugatsky : faire comme si tout allait bien, faire comme si on était heureuses, même si ça n’était pas le cas. Et parfois, ça faisait mal.
Finalement, sa voix se détacha dans le silence harmonieux qui s’était installé. « Comme tu vois, j'suis là. » Effectivement. Je ne dis rien, ne préférant pas passer pour une idiote à ses yeux, encore une fois. Elle devait déjà penser tellement de mal de moi. « Fais ce que tu veux, j'm'en fou. » Je soupirais. J’avais l’impression d’être une parfaite inconnue pour elle. Était-ce vraiment le cas ? Étions-nous destinées à ne plus jamais nous parler jusqu’à la fin de nos vies ? C’était dur à admettre. C’était ma sœur tout de même. Et par moment, j’avais envie qu’elle soit là, à mes côtés. « Tu m'en veux encore de n'être pas venue à l'enterrement ? » Je restais perplexe quelques secondes. Je n’en savais rien. C’était son choix après tout. Mais c’est vrai que j’avais eu du mal à encaisser le coup. « J’en sais rien Sheila. Sur le coup oui, je t’en ai énormément voulu, si tu savais ! Mais j’y ai réfléchi un peu, et je pense que si tu n’es pas venue, c’est que tu devais sûrement avoir une très bonne raison. Du moment que tu ne regrettes pas ce choix, moi, je le respecterai. » Sheila était assez grande pour prendre ses propres décisions. Elle n’avait pas besoin de moi pour ça. « Est-ce que papa et maman te manquent ? Je sais que tu les détestais, mais j’aimerais savoir. » C’était difficile. J’avais toujours peur de me faire ignorer. Elle l’avait si souvent fait. « En fait, je crois qu’ils sont mieux là-haut. Ils n’ont pas à nous supporter au moins. » dis-je, un peu nostalgique. On avait été des filles horribles, je m’en rendais compte à présent. Et malgré tout, je savais qu’ils nous aimaient. Je les admirais pour cela. On avait beau les faire tourner en bourrique, ils étaient toujours là pour nous. Mais maintenant, ils n’étaient plus là. Maintenant, il ne me restait plus que Sheila.
Sujet: Re: ❥ on garde le même sang, mieux qu'un secret dans nos veines sacrées, j'ai prié pour nous sans que tu m'ai vu. Ven 9 Mar - 22:39
Je détestais me rendre compte que j'avais tords, j'étais comme ça une fille têtue et trop orgueilleuse, je n'y étais pour rien j'étais née et j'étais destinée à avoir ce caractère aussi fort. Je ne voulais pas retourner sur mes pas, je ne voulais pas aller à cet enterrement juste pour ne pas avoir à entendre les proches de la famille Strugatsky blablater sur mes parents en disant qu'ils étaient géniaux, des amis formidables et des supers parents. Je n'avais jamais été une fille exemplaire et Abbey non plus en y repensant. Je ne savais plus vraiment quoi penser de ces parents, ils ne sont plus de ce monde ça pourrait être plus facile une fois que l'annonce de ce décès est digéré. Je pourrais vivre sans eux, j'étais une grande fille, je n'avais pas besoin d'eux et de toute manière ils n'avaient pas besoin de moi non plus. Je ne savais pas si Abbey pensait la même chose que moi vu que ses rapports avec eux n'étaient pas mieux. D'ailleurs elle vint briser le silence en me disant qu'elle ne savait pas que j'étais présente dans ce lieu macabre et que si je souhaitais elle pouvait faire demi-tour. Personnellement je m'en foutais, si elle voulait venir voir les parents elle avait le droit, je n'allais pas lui dire de partir juste parce que j'étais présente. Je commençais à croire qu'elle me fuyait comme si j'étais la peste. Avec un ton assez froid et distant, je lui dis clairement que je m'en foutais royalement si elle restait dans mon champ de vision. Aussi, puisque je l'avais sous la main je lui demandais si elle m'en voulait encore d'avoir refusé de participer à la cérémonie d'hommage de nos parents. « J’en sais rien Sheila. Sur le coup oui, je t’en ai énormément voulu, si tu savais ! Mais j’y ai réfléchi un peu, et je pense que si tu n’es pas venue, c’est que tu devais sûrement avoir une très bonne raison. Du moment que tu ne regrettes pas ce choix, moi, je le respecterai. » Je roulais les yeux au ciel. Si je n'étais pas venue c'était pour une raison personnelle, je n'allais pas manquer l'enterrement si tout se passait bien entre eux et moi. Je les détestais et je ne voulais pas être présente. J'étais égoïste, mais c'était comme ça. Dans un sens j'étais bien satisfaite qu'ils connaissent une nouvelle vie, bien loin de moi. « Est-ce que papa et maman te manquent ? Je sais que tu les détestais, mais j’aimerais savoir. » Cette question me coupait net. Je ne savais pas trop quoi dire, quoi lui répondre sans passer pour une fille sans coeur, pour un monstre comme elle le dit. « Je ne me pose pas vraiment la question. Ce sont quand même nos parents mais je n'avais pas une bonne relation avec eux, donc franchement je ne pourrais pas te dire. » Je ne savais pas vraiment comment me justifier, mais je sentais que je devais le faire même si ce n'était pas du tout mon genre. C'était surement parce que j'étais en face de la chair de ma chair, de la fille qui avait le même sang que moi. C'était tout de même ma soeur et donc nous avions les mêmes parents, même si pour moi elle ne représentait pas plus qu'une simple fille que je détestais depuis mon adolescence, elle avait mon nom et je n'avais pas le choix. On ne choisi pas sa famille, on la subit. « En fait, je crois qu’ils sont mieux là-haut. Ils n’ont pas à nous supporter au moins. » J'eus un petit rire sur le coup, elle n'avait pas totalement tord. J'avais été horrible avec eux et Abbey aussi, nous étions différentes certes mais nous avions été toutes les deux bien chiantes. « Je pense aussi, ils se faisaient des cheveux blancs avec nous deux. » Même si je n'avais pas passé que des bons moments dans ma vie d'enfants, j'avais quand même des souvenirs qui me venaient directement en tête. J'adressais un petit sourire, d'un coup l’atmosphère était plus cool, elle s'était détendue et nous aussi par la même occasion. « Quand j'y repense, j'comprends même pas pourquoi on a été aussi chiantes à cette époque. »
Dernière édition par Sheila Jill Strugatsky le Ven 20 Avr - 15:51, édité 1 fois
Sujet: Re: ❥ on garde le même sang, mieux qu'un secret dans nos veines sacrées, j'ai prié pour nous sans que tu m'ai vu. Mar 17 Avr - 22:55
mes amis, l’amour est cent fois meilleur que la haine. l’espoir est meilleur que la peur. l’optimisme est meilleur que le désespoir. alors aimons, gardons espoir et restons optimistes. et nous changerons le monde.
Et malgré tout, malgré tout le mal fait, malgré toutes les insultes, toutes les disputes, toutes les crises de colère, toutes les déceptions, nous étions encore là. Amochées certes, mais nous étions encore là. C’était peut-être incroyable, mais nous étions encore en vie, toujours sur cette terre à essayer de combattre nos vieux démons. Finalement, peut-être qu’on se ressemblait plus que je ne l’aurais cru. Mais c’était encore trop tôt pour affirmer ça pour le moment. Plus sereine, je m’adossai contre le banc dur et froid. Je m’étais calmée, et je ne me sentais pas trop anxieuse, même si ma sœur était à mes côtés. Je me sentais juste.. bien. Ma tête était vide et je ne ressentais pas le besoin de me faire du mal. Je suppose que je voulais juste profiter de ce moment qui me paraissait être un miracle, une amère illusion. Et pourtant, c’était bien là : les sœurs Strugatsky, parlant tranquillement devant la tombe de leurs défunts parents. La famille Strugatsky, réunie, le temps de quelques instants. Il fallait apprécier ce moment. Car je savais qu’il allait finir par disparaitre.
« Je ne me pose pas vraiment la question. Ce sont quand même nos parents mais je n'avais pas une bonne relation avec eux, donc franchement je ne pourrais pas te dire. » Parfois, j’avais du mal à comprendre Sheila, mais j'essayais de toutes mes forces, en tout cas. Je me demandais si elle les détestait vraiment, au point de se dire qu’elle ne les aimait pas. Je me demandais si elle pensait vraiment que la haine était plus forte que les liens familiaux. Je me demandais si elle était vraiment sérieuse ou si elle disait ça juste pour cacher ses propres tourments. A vrai dire, je ne savais pas. Il y avait encore tant de choses qui me laissaient perplexes, qui m’interpellaient. J’étais persuadée qu’au fond d’elle, elle les aimait encore. Je ne pouvais pas le concevoir autrement. C’était juste impossible. Toute la haine du monde ne pouvait pas détruire ce lien si particulier. Oui, malgré tout ce qu’elle pouvait laisser croire, Sheila aimait papa et maman. « Tu sais, peu importe ce qu’il peut bien se passer, tu ne peux pas détruire cet amour. Il est indestructible. » J’essayais d’imiter un vain sourire, mais je doutais que Sheila me croie vraiment. Elle était trop têtue, trop obstinée. Mais je ne voulais pas abandonner. Pas maintenant. Pas depuis que les choses commençaient à aller mieux.
Je posais finalement le regard sur la pierre tombale. Elle était grise et sombre. Ce n’était vraiment pas quelque chose de beau à voir. Et pourtant, c’étaient mes parents qui reposaient en dessous. C’était difficile à accepter. Difficile de vivre sans ses parents. Difficile de vivre sans famille. Bien sûr il y avait Sheila, mais c’était compliqué. Ça l’avait toujours été en fait. « Je pense aussi, ils se faisaient des cheveux blancs avec nous deux. » Son rire sonnait doucement dans mes oreilles. Je crois qu’elle ne voulait pas trop s’apitoyer sur son sort. Les mélodrames, ce n’était pas vraiment pour Sheila, je le savais. Je crois qu’elle n’avait pas envie de se prendre la tête. Je crois qu’elle avait juste besoin de se détendre. Et moi aussi. « C’est le moins que l’on puisse dire. » dis-je, en guise d’approbation. Une chose était sûre : Sheila et moi n’avions pas été des enfants adorables. Nous avions plutôt été infernales. Oui, nos pauvres parents devaient être bien mieux là où ils étaient. « Quand j'y repense, j'comprends même pas pourquoi on a été aussi chiantes à cette époque. » Je levai les sourcils. A vrai dire, je ne m’étais jamais réellement posée la question. « On était des enfants. On était idiotes, c’est tout. » Je remis alors une mèche qui me gênait le visage, avant de dire : « Et maintenant, on se retrouve que toutes les deux. Foutu destin, pas vrai ? » Je la regardai un court instant, remarquant au passage qu’elle n’avait pas perdu de son charme, avant de tourner la tête. On n’avait jamais parlé de cette façon, tranquillement, sans se prendre la tête. Jamais. « Tu sais, je crois que ça serait bien qu’on arrête de s’engueuler pour rien. Regarde où ça a amené papa et maman.. » Je marquai un silence. J’appréhendais toujours ses réactions, même si je ressentais à ce moment l’immense besoin de lui dire ce que je pensais. « Et puis, je dois t’avouer que j’aurais bien besoin d’une sœur de temps en temps. » Voilà, c’était dit. Sheila me manquait, parfois. Je ne voulais pas l’admettre, mais c’était indéniable : j’avais besoin d’elle.
Sujet: Re: ❥ on garde le même sang, mieux qu'un secret dans nos veines sacrées, j'ai prié pour nous sans que tu m'ai vu. Ven 20 Avr - 17:12
Les filles Strugatsky étaient bien plus forte que je pouvais le penser, j'étais encore là, dans cette ville qui avait eu le bonheur de me foutre pleins d'emmerdes, en plus d'avoir une petite soeur j'ai même eu des problèmes de drogue. La blondinette aussi était encore là, je me demandais bien pourquoi, plus rien ne l'a rattachait d'ici, nos parents étaient dans la tombe et moi il fallait dire que je n'étais pas la grande soeur idéale, en même temps je m'en fou un peu de sa gueule depuis des années maintenant... Enfin, non depuis qu'elle est née. La vie a bien été cruelle avec nous deux, une anorexique, l'autre junkie, dans un sens on a passé les mêmes épreuves et on a survécu. Si c'est pas de la force ça alors je suis vraiment à côté de la plaque. La situation actuelle aurait de quoi me faire rire, retrouver ma petite soeur devant la tombe de mes parents, à ce que je vois la famille Strugastky était réunie, quelle connerie. Je pourrais peut-être passée pour une fille sans coeur et cruelle -bon ça au pire c'est déjà fait- mais j'étais bien contente qu'ils soient morts. Pas dans le sens que je voulais les égorger depuis ma tendre enfance parce que je ressentais rien d'autre que de la rancœur envers eux mais comme ça ils ne seront plus là pour me dire leur fameuse phrase "je te l'avais dis". Ça fait plus de sept ans que je n'avais pas eu l'envie débile de décrocher mon téléphone et de prendre des nouvelles et puis comme on dit, pas de nouvelle bonne nouvelle, bon eux c'est un cas à part, ils étaient morts. Je peux plaisanter sur ce sujet assez subtile, d'ailleurs je ne le suis pas du tout, mais je suis lucide, je sais que je ne les détestais pas même si je les détestais. Enfin, moi je me comprends. Ce sont mes parents, même si j'aurais tout donné pour pas être le spermatozoïde de mon géniteur, je me devais de lui être reconnaissante et respectueux. Je ne l'ai pas toujours été, je ne suis même pas respectueuse avec les gens que j'aime bien alors imagine ceux que j'aime pas. En réalité, je ne savais quoi penser de tout ça, quand je pensais à mon enfance et à mon adolescence catastrophique. Cependant une chose est sûre, je n'ai aucun regret par rapport à eux deux, je savais ce que je faisais et ça Abbey à du mal à comprendre. En même temps, qu'est-ce qu'elle comprend celle la ?
Je sais que je suis compliquée, voire même incompréhensible mais c'est mon caractère et je ne pouvais pas changer, désormais j'avais appris à vivre avec la connerie qui tourne autour de moi donc j'avais pris l'habitude. Je m'étais construite toutes ces années avec une haine que je n'arrivais pas à ressortir, uniquement quand j'avais cette soeur que je ne désirais pas en face de moi. Je pouvais lui crier à quel point je me détestais moi-même d'être comme ça, d'être aussi haineuse. Bien évidemment que je les aimais, j'avais quand même un coeur sinon je ne serais plus ici mais ils ne me manquaient pas, ils étaient mieux là où ils étaient et j'étais mieux sans eux. « Tu sais, peu importe ce qu’il peut bien se passer, tu ne peux pas détruire cet amour. Il est indestructible. » J’arquais un sourcil, j'avais l'impression d'entendre ma mère fatiguée d'avoir une fille aussi chiante à la maison. Elle essayait en vain de me virer, de chasser ma personnalité, elle m'aimait, je le sais mais elle n'assumait pas d'avoir une fille comme moi. Pourquoi ? Parce que c'est la honte d'avoir une fille droguée ? Oui, surtout elle espérait que personne ne soit au courant, mais ne me propose surtout pas ton aide. Le sourire forcé d'Abbey me fit rouler des yeux. Pourquoi elle ne me laissait pas tranquille comme elle l'a fait toutes ces années ? Je vis très bien ma vie, je suis entourée de quelques amis qui resteront près de moi encore longtemps, alors je n'avais nullement besoin de son aide et encore moins de son "amour fraternel".
Je restais pensive, imaginant notre vie actuelle s'ils avaient pas quittés ce monde. Finalement, j'en viens à la même conclusion, ça n'aurait rien changé. Je serais toujours la fille qui fait la boude à ses parents par manque d'amour de leur part. Je tiens surement ça d'eux, je n'ai jamais su donner ou recevoir quoique se soit, je ne sais même pas comment voler à l'aide de ma propre soeur. Pour moi, elle n'avait pas besoin de moi, elle s'était démerdée toute seule pendant plusieurs années, pourquoi elle voudrait revenir comme ça vers moi ? Pourquoi elle voudrait construire une relation avec moi alors que le mot le plus gentil que je lui ai dis c'est "tête de gland" ? Elle semblait triste devant cette pierre tombale à regarder ce qu'il restait de nos parents, j'espérais qu'une chose qu'elle ne se mette pas à pleurer, je serais mal à l'aise et je ne serais comment la réconforter. Contrairement à elle, je vivais avec, j'avais accepté la mort de mes parents aussi facilement qu'un contrat de mannequinat. Je sais qu'elle m'en voulait un peu d'être aussi passive mais je n'étais pas du genre à pleurer pour ce genre d’évènement. Si je me souviens, elle ne m'a jamais vu pleurer d'ailleurs. « C’est le moins que l’on puisse dire. » Je replonge en enfance et je peux bien voir toutes les crasses que nous avions fait à nos parents, la pire je crois c'est de ne pas s'entendre, de ne pas se comporter comme les autres enfants, de ne pas jouer ensemble, de l'ignorer à chaque fois qu'elle entrait dans une pièce. « On était des enfants. On était idiotes, c’est tout. » Ça tu l'a dit, ni elle ni moi avions été une seule fois pas égoïste, j'en faisais qu'à ma tête et elle aussi, deux bornées. Faîtes des gosses ! « Et maintenant, on se retrouve que toutes les deux. Foutu destin, pas vrai ? » Cette phrase me foutait une claque dans la gueule. Elle avait l'air tellement négative et pessimiste. J'avais toujours été optimiste dans la vie, en apprenant la mort de mes parents je savais que j'allais m'en remettre facilement mais je n'avais jamais réalisé que j'allais me retrouver seule avec Abbey, les deux filles de la famille Strugatsky. Ça me faisait d'ailleurs légèrement peur. Je restais une fois de plus silencieuse, en la laissant faire son monologue mais tout en l'écoutant j'imaginais ce qu'aurait pu donner une relation normale entre elle et moi. Non, c'est débile. « Tu sais, je crois que ça serait bien qu’on arrête de s’engueuler pour rien. Regarde où ça a amené papa et maman.. » J'étais rancunière, même après tant d'années j'étais rancunière. Je ne voulais pas me prendre la tête aujourd'hui parce que j'étais mal en point mais je ne me sentais pas d'être une grande soeur comme ça d'un coup. Le silence nous envahit, elle attendait peut-être une réponse de ma part mais je ne savais quoi dire, elle me prenait de court sur le coup. « Et puis, je dois t’avouer que j’aurais bien besoin d’une sœur de temps en temps. » C'était dit, la phrase que je redoutais plus que tout. Je n'avais pas envie qu'elle vienne me dire qu'elle avait besoin de moi et de rester là sans savoir quoi faire pour l'aider. J'avais besoin d'elle aussi, d'un soutien maintenant que Robyn me faisait sa boude habituelle. J'avais besoin d'aide pour sortir de l'enfer du mensonge. « Ça me fait un peu peur, j'te l'avoue. » Je marqua un silence en respirant l'air frais, un vent vint caresser mon visage et mes yeux se fermèrent. Je ne savais plus quoi dire, je cherchais une réponse, je réfléchissais aux mots que j'allais dire, chose que je n'avais jamais fait auparavant et ça ne peut pas faire de mal. « Je ne te promets rien, je ne peux pas changer du jour au lendemain Abbey. Si on ne sait jamais entendu c'est bien pour une raison, mais je veux bien faire des efforts.. » Mes mains tremblaient, j'avais l'impression que le soleil sortait enfin, un petit rayon de chaleur vint droit sur nous. On aurait dit que nos parents nous espionnaient de tout là haut et qu'ils voulaient qu'on se rapproche. Jesus, je devenais folle. « J'ai besoin de quelqu'un, et une soeur ça serait l'idéal. » Je ne voulais pas jouer la carte de l'émotion, je détestais ça alors j'essayais de dire des mots les moins émouvants possibles afin qu'elle ne commence pas à pleurer de joie ou encore à me faire un gros câlin. Je crois que c'est un peu trop tôt pour ça.
Sujet: Re: ❥ on garde le même sang, mieux qu'un secret dans nos veines sacrées, j'ai prié pour nous sans que tu m'ai vu. Sam 28 Avr - 20:48
mes amis, l’amour est cent fois meilleur que la haine. l’espoir est meilleur que la peur. l’optimisme est meilleur que le désespoir. alors aimons, gardons espoir et restons optimistes. et nous changerons le monde.
Bien sûr, tout n’allait pas s’arranger en une fraction de seconde, avec un claquement de doigt. Je n’étais pas si aveugle que ça, je savais pertinemment qu’il allait falloir donner des efforts pour faire abstraction de nos différents. Cela faisait des années qu’on ne s’était pas parlées, qu’on n’avait vécues séparées. Nous avions appris à vivre sans l’autre. Alors oui, la possibilité que Sheila entre dans ma vie m’effrayait, mais cela m’excitait également. « Ça me fait un peu peur, j'te l'avoue. » Je ne dis rien, préférant la laisser continuer. Je supposais que ça ne devait pas être facile de dire ce qu’elle ressentait, surtout à moi, sa sœur qu’elle détestait. On ne s’était jamais confiées. On ne s’était jamais dit ce qu’on avait sur le cœur. A vrai dire, j’avais passé ma vie entière à faire des suppositions sur Sheila, à imaginer des choses qu’elle ne faisait peut-être pas, à deviner ce qu’elle ressentait alors que je ne la connaissais pas si bien que ça. En fait, je n’avais jamais appris à la connaitre réellement. Je connaissais la partie de Sheila qu’elle montrait à tout le monde : la partie superficielle. C’était une bonne actrice. Elle savait très bien cacher ce qu’elle ressentait vraiment. Ainsi, je crois que c’était très compliqué de l’approcher, de la comprendre réellement. Peut-être que c’était ce qu’elle recherchait : d’être imperméable à tout, de faire comme si elle se fichait de tout, de donner l’impression qu’elle avait le monde à ses pieds. Peut-être était-ce mieux ainsi, je ne savais pas. « Je ne te promets rien, je ne peux pas changer du jour au lendemain Abbey. Si on ne sait jamais entendu c'est bien pour une raison, mais je veux bien faire des efforts.. » Au moins, on était d’accord. C’était déjà un bon pas en avant, je pense. Et puis, elle était prête à faire des efforts, et ça, c’était formidable. Incroyable. Parce que jusqu’à aujourd’hui, elle n’avait jamais pris cette initiative. Elle avait toujours préféré être dans le déni, la colère, la rancune. Jusqu’à ce moment-là, elle n’avait jamais voulu retrouver sa sœur. Mais je suppose que les gens changeaient, les gens grandissaient. Peut-être que le temps était venu pour nous de nous réconcilier. Peut-être que le temps était venu d’être une famille, à nouveau. J’avais le sentiment que si devait changer, c’était maintenant, ou jamais. Peut-être qu’il fallait forcer le destin. Je ne pouvais pas imaginer le reste de ma vie à renier ma sœur. Je m’en rendais compte à présent. Je devais accepter le fait que, quoi que je dise, quoi que je fasse, je ne pouvais pas faire comme si elle n’existait pas. Après tout, on partageait le même sang. « Je sais bien. Mais c’est déjà beaucoup, je pense. » Je souris fébrilement. C’était assez nouveau de parler franchement avec Sheila, sans se préoccuper du reste. Mais je pense que je pouvais m’y habituer. « J'ai besoin de quelqu'un, et une soeur ça serait l'idéal. » dit-elle finalement, comme pour conclure. Je devinais que ça ne devait pas être facile pour elle de me dire tout ça, elle qui ne faisait jamais rien transparaitre, elle qui se montrait invincible aux yeux du monde entier. Je préférais alors me taire, et profiter de l’instant présent. J’écoutais ses belles paroles et les absorbais avec beaucoup de réconfort.
Puis nous plongions dans un long silence. Mais ce n’était pas un silence gênant ou embarrassé, non pas du tout. C’était agréable, doux, apaisant. Nous nous étions dit tout ce que l’on devait se dire pour l’instant. C’était le début d’une nouvelle page, d’une nouvelle histoire. C’était un renouveau, pour toutes les deux. C’était une trêve après toutes ses années de déni et de colère. C’était nouveau, un peu étrange d’ailleurs, mais ça faisait du bien, inévitablement. Ce moment était un instant marquant de notre histoire, à toutes les deux. Je crois que nous l’avions compris toutes les deux, et ce silence nous permettait de méditer, d’appréhender ce qui nous attendait pour la suite. De se préparer. Je ne savais pas réellement si j’étais prête, mais je le souhaitais, très fort. « Je crois que je vais y aller, avant de choper un rhume. » Je me levai alors, et posai un dernier regard sur Sheila. Alors ainsi, il restait encore un peu d’espoir, pour nous deux. « Ça m’a fait plaisir de te voir, Sheila. » Le pire, c’est que je le pensais réellement. Je tournai finalement les talons, m’arrêtai devant la tombe de mes parents, le regard un peu triste, et partit vers la sortie du cimetière, l’esprit reposé. Le vent me fouettait le visage avec force et m'apportait toute la fraicheur dont j’avais besoin. Et maintenant, maintenant tout serait plus facile. J’en étais persuadée.