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 Does it seem like it’s only just begun? ৩ Blake

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MessageSujet: Does it seem like it’s only just begun? ৩ Blake   Does it seem like it’s only just begun? ৩ Blake EmptyMer 7 Mar - 18:23

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« T’es sage mon cœur, d’accord ? Maman reviens vite. » Doucement, je me penche et embrasse mon fils tendrement. Je le laisse à une babysitter pour ce début de soirée. Il commence à la connaitre et l’adore. Je suis ravie d’avoir trouvé quelqu’un comme elle pour s’occuper de London. J’avais peur qu’il ne s’adapte pas bien à la nouvelle ville, à ses nouveaux camarades de classe mais je me suis inquiétée pour rien. Mon fils se plait à Arrowsic et j’en suis heureuse. J’espère juste que tout se passera bien quand j’aurais enfin retrouvé Blake. Je connais son lieu de travail et son adresse depuis le début mais je n’ai toujours pas osé aller l’affronter. Comment m’y prendre, comment trouver les mots ? Je ne le connais pas au fond. Les années ont passé et je ne sais pas dans quelle situation il sera maintenant. Peut-être est-il marié et a eu des enfants d’une autre ? Je n’en sais rien et au fond, je n’ai pas spécialement envie de bousculer sa vie. Je veux juste combler mon fils. Je n’ai pas réfléchi aux conséquences pour Blake. Au fond, je suis la seule fautive dans cette histoire. J’aurais dû prévenir Blake dès le début, seulement le courage me manquait. Mais aujourd’hui je n’arrive plus à consoler mon fils. Seulement, sera-t-il consolable si son papa ne veut jamais le voir ? Un dernier bisou sur sa petite bouche et je m’éclipse. Je me connais, si je reste trop longtemps, je ne partirai jamais. Mon fils est une drogue pour moi, impossible de m’en passer trop longtemps.

Une fois dans ma voiture, mes doigts serrent le volant, signe de l’augmentation de mon stress. J’ai bien envie de faire demi-tour mais je dois le faire pour mon fils. Je n’ai pas réellement peur des attaques qu’il pourrait avoir sur moi. Qu’il m’insulte, me déteste, je m’en contrefous. S’il ose seulement dire des horreurs sur mon fils, notre fils, je ne sais pas du tout comment je peux réagir. Tristesse, colère. Sûrement. J’essaierai juste de garder mon calme assez longtemps pour ne pas gâcher mes chances dès le début. Plus facile à dire qu’à faire. Les rues défilent, la radio passe quelques chansons à la mode et finalement, je me retrouve devant son immeuble. A l’heure qu’il est, il a certainement fini de travailler, espérons seulement qu’il sera présent. Alors que je quitte l’habitacle après m’être garée, tout un tas de scénarios envahissent mon esprit. Et si sa femme m’ouvre, ou pire, son enfant ? Mon cœur bat désagréablement dans ma poitrine. J’aurais dû me renseigner un peu plus avant. Qu’importe, je ne ferai pas machine arrière. J’y suis, j’y reste. Je n’ai jamais été si près du but… mes chaussures claquent sur le sol et me conduisent jusqu’à la porte de son immeuble. Un coup d’œil sur sa boite, je mémorise le numéro de son appartement et l’étage. Dans l’ascenseur, mes idées s’emmêlent et je me surprends à trembler comme une feuille. Je suis capable de tenir tête à des brutes et là, je perds tous mes moyens. Impossible. Sur son pallier, je souffle et tente de calmer les battements de mon cœur. Désobéissants, ils continuent de martyriser ma poitrine. Tant pis je dois y aller. Attende devant sa porte est encore plus stressant que de frapper.

Doucement, je lève ma main et appuie sur la sonnette. Oreille attentive, j’essaie d’écouter ce qu’il se passe de l’autre côté de cette porte. Aucune voix. Pas de cris d’enfant, de dialogue, juste des pas. Des pas assez lourds qui me font penser que Blake va venir m’ouvrir. Je suis rassurée mais toujours aussi stressée de le voir m’ouvrir. Mes lèvres s’étirent en un sourire franc et je penche la tête pour observer son visage. Il n’a pas changé. Vieilli ? Peut-être un peu. Pourtant, il fait toujours plus jeune que son âge. Et malheureusement pour moi, il est toujours aussi beau. J’ai envie d’en rire. Au fond, j’ai l’impression de l’avoir vu hier. Tous mes souvenirs remontent et je revois facilement notre dernier instant ensemble. Instant qui a donné vie à Joyce. Seulement, je ne vais pas tout lui balancer d’un coup, continuer de sourire et le saluer semble une meilleure idée. Autant créer un climat agréable même si mon ventre se tord en le regardant. Mon fils est son portrait craché. Leurs yeux, leurs regards, leurs cheveux… tout. Il a tout pris de son papa et ça n’est pas pour me déplaire. Cependant, c’est aussi un déchirement lorsque je regarde London. Je vois Blake, Blake cet homme qui n’est pas là pour lui, par ma faute… Peut-être l’aurait-il renié s’il avait su dès le début. Et au fond, je ne veux pas savoir. Ce qui compte c’est l’instant présent. « Bonsoir Blake. J’espère que j’te dérange pas… » Je continue de lui sourire, espérant qu’il n’ait pas quelque chose de prévu qui m’obligerait à repousser mes aveux. « Comment tu vas depuis tout c’temps ? » Son air mystérieux ne me laisse aucun indice sur son état d’esprit. Son fils est pareil. Enfin, avec moi, non. Je sais le comprendre et lire en lui. Mais les gens qui ne le connaissent pas n’arrivent pas à le cerner. « J’ai appris que tu habitais ici… Tu m’en veux pas d’passer à l’improviste ? » Je ris faiblement mais au fond de moi, c’est la panique. Je ne mens pas mais ne lui dis pas non plus la vérité. Oui j’ai appris qu’il habitait ici, et je l’ai rejoint. Ce n’est absolument pas un hasard. Et je prie pour que, pour le moment, il ne se doute de rien et me laisse entrer pour discuter…
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MessageSujet: Re: Does it seem like it’s only just begun? ৩ Blake   Does it seem like it’s only just begun? ৩ Blake EmptyMer 7 Mar - 22:02

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Spoiler:

La vie réserve bien des surprises. Tu vis dans un brouillard qui te trouble. Depuis des années, tu avances sans lumières, sans sérénité. & cette désagréable sensation doit sans doute être accentuée depuis l’arrivée de Maybel à Arrowsic. Tu l’as revu. Une seule & unique fois. Elle t’a confié ses ressentis, ses appréhensions… & la mort de son enfant. Votre enfant. Des jours ont passé. Des jours durant lesquels tu as été plus qu’exécrable avec tes élèves. La vie s’acharne & t’enfonce progressivement dans les méandres d’un enfer certain. Impuissant, tu patientes & espère t’en sortir la tête haute & sans trop de dégâts internes – bien que tes vœux soient foutrement égoïstes. Il est impossible que tu sois heureux si Maybel ne parvient pas à abandonner ses peurs ; ça serait injuste, ingrat. Désabusé & perdu dans tes pensées, tu peines à reprendre tes esprits. Pourtant tu es déjà là, juste devant la porte de ton immeuble, les bras ballants & le corps humide, gelé par cette température avoisinant les degrés proche du zéro.

J’ai l’impression que mon cœur ne bat plus, ne réagit plus. Mes pensées parfois virulentes – à mon égard, bordel ! – ne l’affole même plus. Je suis comme anesthésié. Rien ne m’atteint. Rien ni personne. Seul sous ma douche, je tente d’oublier mes tourments & d’ainsi jouir d’une soirée que j’alimenterai d’amusements. Peut-être en boite ? Ou peut-être sur la plage, après un énième footing. En tant qu’accro au sport, ça ne me dérange absolument pas de cumuler les heures fatigantes. Parce qu’il n’y a que cela qui me vide la tête – en plus de permettre à mon corps de conserver une certaine ligne. Habillé, je déambule dans mon appartement & finis par fouiller dans mes tiroirs à la recherche de mon péché mignon en cas de tension incontrôlable. Fenêtre ouverte, je me pose sur le rebord & fixe les mètres qui me séparent du sol dur. Une chute serait d’ailleurs fatale. Qu’importe. L’herbe roulée dans ma petite feuille brûle sous la flamme de mon briquet, & je tire longuement dessus, yeux fermés. C’est… un acte qui me rend peu fier, mais qui est présent pour m’en empêcher ? Pour prendre soin de ma santé ? Seul la sonnette m’interrompt & me pousse à stopper ma consommation. Grognon, j’éteins ma drogue & passe mes jambes par-dessus le rebord afin de rejoindre le plancher de mon appartement. Je ne me souviens pas avoir eu de visites, récemment. À vrai dire, je n’en ai jamais eu. Parce que je n’ai aucune attache. Curieux, donc, j’ouvre la porte & me laisse surprendre par la présence de mon avocate. Sasha. « Bonsoir Blake. J’espère que j’te dérange pas… » J’avoue être… interloqué. Que fout-elle ici ? Nous ne nous sommes pas vus depuis ma libération, depuis qu’elle est venue me chercher & depuis que je lui ai proposé de monter chez moi… Ce fut un instant particulièrement torride, mais passé. « Bonsoir… » Sans l’inviter à entrer, pour le moment, j’appuie mon bras contre l’encadrement de la porte & autorise mes yeux à se promener sur son corps. Elle n’a pas tellement changé, malgré les années. Cela ne m’aide pas à comprendre sa présence néanmoins. « Comment tu vas depuis tout c’temps ? » Est-ce important ? Je suis intimement persuadé que Sasha n’a pas fait tout ce trajet juste pour vérifier que ma vie reprenait son cours ; signe que son boulot avait été effectué correctement. Parce que dans ce cas, merde, un coup de téléphone aurait suffi. Sourcils froncés, bercé d’une incompréhension sans nom, je me décolle un peu de l’encadrement de la porte & croise mes bras contre mon torse. « & toi ? » J’ai perdu l’habitude de parler de moi. Ça ne regarde personne, ni-même mon avocate.

« J’ai appris que tu habitais ici… Tu m’en veux pas d’passer à l’improviste ? » Un faible sourire étire mes lèvres tandis que je fixe le sol, un air amusé peint sur mon visage. Pourquoi lui en voudrai-je ? « J’te manquais ? Tu veux remettre ça ? » La mine impassible, je me décale & l’incite implicitement à entrer. & juste après, je referme la porte & me tourne vers sa silhouette. Mes mains s’enfoncent dans les poches de mon jean noir & je m’approche de la cuisine dans laquelle règne une odeur de café. Que suis-je supposé faire ? Mes bonnes manières ont disparu… & je n’ai pas l’habitude d’être courtois avec les femmes. Bien au contraire. Une chance que mon appartement soit toujours propre & rangé, cela relèvera sans doute le niveau de mon accueil. « Tu veux boire quelque chose ? Café ? » Ou alcool. Après tout, pourquoi pas ? En attendant son choix, mes fesses s’appuient contre la table, & je pousse un profond soupir. Sasha n’a aucune raison d’être là, selon moi. J’ai payé pour mes crimes, j’ai payé mes dettes… ou presque. & je n’espère plus qu’un bel avenir ; sans juge, sans avocat, sans prison, sans femme encombrante & jalouse à crever. « J’pensais pas te revoir un jour. Encore un de tes traitements de faveur ? » & je fais bien sûr allusion à notre petit instant d’égarement. Le sourire aux lèvres, je glisse mes doigts dans mes cheveux & hausse mes épaules. Je ne supporte pas cette ignorance qui me tiraille. Ça me déglingue. Alors qu’elle parle, & vite.
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MessageSujet: Re: Does it seem like it’s only just begun? ৩ Blake   Does it seem like it’s only just begun? ৩ Blake EmptyMer 7 Mar - 23:39

Spoiler:

Face à Blake, je tente comme je peux de garder mon calme. Il ne doit pas voir que je panique. Je ne sais même pas comment m’y prendre pour lui annoncer que son fils l’attend à quelques rues de là. A l’habitude, je suis tellement plus sûre de moi. Je parle, je développe mes idées et affirme mes opinions sans broncher. Là, j’ai peur. Vraiment. Pour mon fils. Je dois tout faire pour que Blake accepte son fils. Jamais je ne lui demanderai de former une famille heureuse, hors de question, j’aimerais juste un papa pour mon petit garçon. Qu’il soit présent pour lui quand il a envie de jouer, de parler… Qu’importe la suite de ma relation avec Blake, s’il veut n’avoir aucun contact avec moi, j’accepterai. Pour Joyce. Ce petit mérite d’être heureux. Seulement, je me doute que la première réaction de Blake ne sera pas des plus joyeuses. Je ne laisserai pas tomber, cependant le forcer ne serait pas une bonne chose non plus… Je dois juste trouver les bons mots et face à lui, ça me semble encore plus difficile. « Bonsoir… » Son regard est surpris, je sais qu’il se demande pourquoi je suis là. Le hasard ne prendra sûrement pas sur lui, il est plus malin que ça. Et peut-être que mon mal-être se voit beaucoup trop. Bordel. Je ne dois pas me démonter. Je dois faire ça pour mon fils. Ne penser qu’à lui. Je souffle discrètement pour me redonner un peu de courage et lui souris. « & toi ? » Nullement surprise de sa non réponse, je continue de le fixer en souriant. S’il n’a pas envie de parler, ma tâche va s’avérer difficile. Enfin, il n’a pas vraiment besoin de s’exprimer, c’est à moi de tout déballer…

« J’te manquais ? Tu veux remettre ça ? » Amusée, je lève les yeux au ciel et entre alors qu’il me donne enfin l’autorisation. Son appartement est joli, mes yeux se faufilent partout à la recherche de quelconques indices sur sa vie. Présence enfantine, féminine ? Rien de tout ça, du moins, pas dans le salon. Je ne conclus donc rien. « Tu me manquais tellement Blake, tu as été mon client le plus passionnant. » Aucune vérité dans mes paroles. Loin d’être une personne sans intérêt, j’ai eu des affaires bien plus prenantes et passionnantes, qui ne se sont pas finies au lit. S’il savait ce que notre nuit a finalement donné, je suppose qu’il ne rirait pas avec ça… Patience, il saura bientôt… « Tu veux boire quelque chose ? Café ? » L’heure plutôt tardive ne me donne pas envie d’un café. J’hausse les épaules. « Mh, plutôt quelque chose de frais, si tu as, merci. » Mes yeux repartent à l’aventure dans son appartement et je m’approche de sa fenêtre encore ouverte. « Jolie vue. » Pas de vis-à-vis, juste quelques maisons et le grand parc. C’est plutôt agréable, et calme. « Besoin de décompresser ? » Il ne m’a pas dit comment il allait. Le joint à présent entre mes doigts est éteint depuis peu. A-t-il des problèmes avec la drogue ? Ou s’accorde-t-il un peu de bon temps ? Qu’importe au fond, c’est sa vie, ce sont ses choix. Mais un papa drogué pour mon fils ne m’enchante pas réellement. Doucement, je pose le joint à peine entamé dans un cendrier et referme la fenêtre. « Désolée… j’ai froid… » Mon geste, peut-être déplacé, semble faire de moi quelqu’un sans gêne. Manquerait plus que je le braque avant même d’avoir parlé bébé.

« J’pensais pas te revoir un jour. Encore un de tes traitements de faveur ? » Je le sens agacé. Enervé de ne pas savoir pourquoi je suis là. Un simple petit « bonjour », parce que nous sommes presque voisins, ne pas lui suffire. Et il a raison. Je me poste alors face à lui et croise mes bras, sûre de moi. Il est intrigué et va donc m’écouter. Encore faudrait-il que je réussisse à trouver les bons mots pour engager la conversation. « Il t’a marqué mon traitement de faveur, on dirait. » Moi, en tous cas, oui. Marqué à vie. Cette marque a maintenant six ans et, je l’espère, sera présente encore très longtemps. Mon fils. Notre fils. Partir sur le terrain de la plaisanterie n’est pas une très bonne idée. Je dois rester sérieuse sinon il ne me croira jamais. « Bon. En effet, si j’suis là, c’est pas par hasard, mais t’inquiète pas, aucun rapport avec le boulot. » Qu’il ne s’inquiète pas ? Nous ne nous connaissions que dans le cadre de mon travail justement. Seul ce moment d’égarement entre nous a quelque chose de différent. Le stress reprend le dessus et je cherche mes mots. Ne peut-il pas nous servir deux boissons très alcoolisées pour que je puisse me détendre ? Stupide. Je dois être en pleine possession de mes moyens. Ce n’est pas quelque chose qu’on dit alors qu’on est complètement saoul. « c’est en rapport avec mon traitement de faveur justement. » Je mets du temps à parler et je sais qu’il va finir par perdre patience. Je ne veux absolument pas qu’il s’énerve avant que j’ai prononcé ces quelques mots. « Y’a un truc qu’on n’a pas géré. Ce sont les conséquences d’un tel acte. » Je repousse, je tourne autour du pot. Bordel, Sasha, imagine toi en plaidoirie, sois sûre de toi et parle. J’ai l’impression d’être redevenue cette petite fille qui avait peur d’être avocate car trop timide. Je ne suis plus elle. « Les conséquences, enfin, la conséquence… » je garde mes yeux fixés dans les siens même si je n’ai qu’une envie, détourner le regard et partir en courant. « … la conséquence a 6 ans et s’appelle Joyce. » Mes bras croisés sous ma poitrine, j’enfonce mes doigts dans mes côtes pour ne pas broncher. Je le fixe, intensément et sérieusement. Qu’il réagisse. Merde.
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MessageSujet: Re: Does it seem like it’s only just begun? ৩ Blake   Does it seem like it’s only just begun? ৩ Blake EmptyJeu 8 Mar - 15:42

Chaque acte a ses conséquences. & la décision la plus insignifiante peut subitement avoir la même fonction qu’un boomerang. Sans que tu ne puisses l’imaginer un jour, tes agissements te reviennent en pleine face & changent ta vie, à jamais. Il y a près de sept ans, tu as battu ta petite-amie. & il y a donc près de sept ans, tu as été défendu par Sasha, face à un juge tenace & très professionnel. L’aventure aurait pu s’arrêter ici. Mais tu as couché avec ton avocate, & elle est présente au beau milieu de ton salon en cet instant-même. Tu ignores encore la raison de sa venue. Il est juste improbable que ça ne soit qu’une simple visite de courtoisie. Après tout, vous n’avez jamais été proche. D’ailleurs, nombreuses ont été vos disputes. Elle ne fut qu’une fille de passage, comme toutes les autres. Une fille qui ne t’a marqué sous aucun prétexte. Une fille que tu n’as jamais aimée. Une fille que tu n’aurais jamais dû revoir.

« Tu me manquais tellement Blake, tu as été mon client le plus passionnant. » Sa réponse ne m’étonne aucunement. & la dose d’ironie qu’elle utilise me laisse indifférent. Appuyé contre le rebord de ma table, j’attends simplement ses aveux. & autant dire que je ne suis pas quelqu’un de patient. « Mh, plutôt quelque chose de frais, si tu as, merci. » Tandis que Sasha fixe l’intérieur de mon appartement, je file lui servir une boisson fraiche. Honnêtement, je n’ai rien à cacher. & le fait qu’elle observe la décoration ne me contrarie foutrement pas. Que pense-t-elle découvrir ? Des tâches de sang, signe que j’ai recommencé mes actes de violence ? Si je n’étais pas profondément agacé, je pourrais en rire. Mais pour le moment, je me contente de déposer son verre sur la table basse. « Besoin de décompresser ? » Mon regard bleu incandescent se pose sur le joint qu’elle détient entre ses doigts & mes sourcils se froncent. Ne peut-elle pas uniquement m’éclairer sur la raison de sa présence ? Le reste ne la concerne pas après tout. J’avoue avoir quelques soucis avec la drogue. Il m’arrive de dépasser les limites & de me retrouver dans des états déplorables. Je pense vouloir simplement noyer ma peine & mon désarroi dans une bulle d’irréalité qui, une fois éclatée, me fait plus de mal que de bien. Je l’assume, sans le revendiquer. « T’es flic ou avocate ? » Sasha abandonne mon petit plaisir dans son cendrier & referme la fenêtre. & maintenant ? Est-elle décidée à m’en dire davantage ? Ou dois-je la harceler de questions ? De nouveau appuyé contre le bois de la table, j’enfonce cette fois mes mains dans les poches de mon jean & plonge mon regard dans le sien. « Bon. En effet, si j’suis là, c’est pas par hasard, mais t’inquiète pas, aucun rapport avec le boulot. » Je ne m’inquiète foutrement pas. Je n’ai rien à me reprocher. Il est vrai que je ne suis pas l’homme idéal & qu’il m’arrive encore de disparaitre sous l’intensité de mes nerfs, ou d’effrayer quelques nanas par la simple violence de ma voix. Mais mes poings ne se sont plus jamais abattus sur le visage d’une demoiselle… « c’est en rapport avec mon traitement de faveur justement. » L’incompréhension me gagne. Que peut-on ajouter de plus ? Nous nous sommes envoyés en l’air, nous avons passé un bon moment, mais c’est terminé. « Eh bien parle. Je t’écoute ! » Ce n’est tout de même pas si compliqué, si ?

« Y’a un truc qu’on n’a pas géré. Ce sont les conséquences d’un tel acte. » Ses mots commencent sérieusement à m’effrayer. En quoi n’avons-nous pas géré ? & de quelles conséquences parle-t-elle ? Mon cœur se serre & palpite violemment dans ma poitrine. J’ai d’ailleurs soudainement envie de la foutre dehors avant même d’avoir entendu la suite de ses explications. « Les conséquences, enfin, la conséquence… la conséquence a 6 ans et s’appelle Joyce. » Est-elle réellement en train de m’annoncer qu’un enfant est né de cette nuit-là ? Mes sourcils se froncent & je me décolle du bois afin de rejoindre le salon. Sans prêter attention à ses possibles réactions, je récupère mon joint & l’allume. La fenêtre est ouverte juste de sorte à ce que je glisse mon bras à l’extérieur ; je déteste lorsque l’odeur de l’herbe envahi mon chez-moi. « Tu t’fous d’ma gueule ? » Maybel a déjà été enceinte, & maintenant Sasha ? J’ai du mal à croire cela possible, alors je nie toute éventuelle vérité. Elle ment. Le regard dans le vide, j’aspire cette fumée nocive & appuie l’arrière de mon crâne contre la vitre dédoublée. Mes yeux se ferment. & je lâche un profond soupir. Il faut que j'ignore ces battements trop intenses qui détruise mon être, je suis affolé. Seul, & perdu. « Conneries. Tu m’annonces ça six ans après ?! &… j’suis pas le seul à t’avoir sauté, bordel. C’t’enfant n’est pas de moi » Les kilomètres sont nombreux, entre New-York & Arrowsic. Alors j’imagine que Sasha est venue à moi sans l’ombre d’un doute. & ça m’emmerde, clairement. Pourquoi ? Pourquoi vient-elle me pourrir la vie ? Pourquoi n’a-t-elle pas gardé le silence ? Une dernière fois, j’avale mon poison & referme la fenêtre, parcouru d’un violent frisson dû à la basse température… ou à cette horrible nouvelle. « Qu’est-c’que tu veux Sasha ? » Elle le sait pourtant, putain ; je n’ai rien. Las, je m’assois lourdement sur le canapé & passe mes mains sur mon visage. Ok, je vais donc payer & morfler jusqu’à la fin de mes jours. J’ai peur, pour la première fois depuis longtemps. Je ne laisse rien paraitre, mais mon cœur se décompose & devient poussière.
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MessageSujet: Re: Does it seem like it’s only just begun? ৩ Blake   Does it seem like it’s only just begun? ৩ Blake EmptyJeu 8 Mar - 18:45

L’agacement se lit dans les yeux de Blake et je peine à trouver le moyen de lui parler de tout ça. Je sais que sa réaction ne sera aucunement positive. Aucun doute possible la dessus. Je ne le vois pas me sauter dans les bras et laisser exploser sa joie. Je vais devoir être patiente et trouver les bons mots. Agaçante, je recule ce moment le plus possible en regardant son salon. La chasse aux indices n’est pas très fructueuse. Rien ne dépasse sauf ce joint. Je n’apprécie pas trop de voir ça et automatiquement, des milliers de questions m’envahissent. « T’es flic ou avocate ? » Evidemment. Toujours aussi loquace. Je soupire vivement et le fixe. « J’essaie comme j’peux d’savoir comme tu vas étant donné que tu ne me réponds pas. » Après tout, il n’est absolument pas obligé de s’étaler sur lui. Je sais qu’il n’est pas comme ça. Pendant sa défense, j’ai dû lutter pour avoir les informations que je désirais. Il n’est pas du genre à s’épancher sur son état d’esprit. Ce joint est ma seule indication mais je ne tirerai aucune conclusion hâtive. Tant pis, qu’il me réponde ou pas, je dois lui parler. Après tout, lui, n’a rien à me dire. Nous sommes des étrangers. Bizarrement, à mes yeux, il n’est pas un inconnu. J’ai l’impression de le connaitre par cœur. Seulement, c’est faux. Celui que je connais, c’est Joyce, son portrait craché. Blake n’est qu’un lointain souvenir accroché à moi malgré tout. Mon fils fait vivre cet homme en moi alors qu’au fond, jamais nous n’aurions dû être liés. Le destin en a décidé autrement et nous avons donné naissance à un petit garçon. Au fond, rien ne nous oblige à être étroitement liés. Je veux juste que Joyce et lui soient proches. Moi, je passe en second plan. Blake n’est sûrement pas l’homme de ma vie, il est celui de Joyce.

Prenant mon courage à deux mains, je parle. Enfin, je tourne autour du pot augmentant sûrement l’agacement de mon hôte. J’agis mal, je sais mais je n’arrive pas à faire autrement. C’est difficile de trouver les bonnes formulations. Il n’y a qu’au travail où je parle sans souci. Là, je crains les réactions de Fawkes. « Eh bien parle. Je t’écoute ! » Et bordel, son ton impatient ne m’aide pas. Je le comprends au fond mais merde, ne voit-il pas qu’un truc me tracasse ? J’entoure mon corps de mes bras, comme pour me protéger et finis par tout avouer. Difficilement, mais je finis par prononcer le prénom de mon fils, notre fils. Lèvres pincées, je l’observe se précipiter sur son joint. J’avais donc raison. Besoin de décompresser, de se détendre. Quelque chose le tracasserait ? Qu’importe. Ce sont ses problèmes et je ne suis pas concernée. Cependant, j’en ajoute sûrement un à la liste ce qui semble le faire paniquer. Evidemment. Il apprend après plus de six ans qu’un petit garçon est né. Difficile. « Tu t’fous d’ma gueule ? » Je lève les yeux au ciel et le regarde l’air complètement blasé. « Oui, bien sûr Blake, j’fais le premier avril avec un peu d’avance. » Mes yeux ne le quittent pas et j’attends qu’il me dise autre chose. Il semble perdu et, ça m’embête. Je n’ai pas envie de pourrir sa vie, aucunement.

« Conneries. Tu m’annonces ça six ans après ?! &… j’suis pas le seul à t’avoir sauté, bordel. C’t’enfant n’est pas de moi » J’hausse un sourcil et me retiens de rire. Réaction normale. Le mensonge. Quel en serait seulement l’intérêt ? Un malin plaisir à vouloir lui gâcher l’existence ? J’estime qu’avec ses conneries, il s’est chargé de ça tout seul. « Qu’est-c’que tu veux Sasha ? » Mon regard le suit et je penche la tête cherchant à nouveau mes mots. Je pose mes fesses sur l’accoudoir du fauteuil près du canapé. J’aimerais juste que notre discussion se passe dans le calme mais je comprends qu’il ne puisse pas le garder. « J’veux rien Blake. Justement. Moi je n’veux rien. » Directement, l’image de mon fils en pleurs me revient en mémoire. Mon cœur se serre. Merde, si Blake ne veut jamais de lui… Il devra se contenter d’un papa de substitution… Même si cet homme saura sûrement l’aimer, il aura toujours au fond de lui le manque de son vrai père, pire s’il sait que ce dernier ne veut pas le voir. Peut-être devrais-je cacher cette partie… Je n’en sais rien. J’avoue être perdue. « T’es pas l’seul à m’avoir sauté en effet… mais à cette période, si… » Il n’y a aucun doute sur l’identité du père. Je n’ai pas eu de conquêtes à cette période, sauf lui. Puis, vu la bouille de mon Joyce, il n’y a franchement aucun doute… Mais je ne lui en veux pas de douter. « Joyce veut connaitre son papa… C’est tout ce que je veux de toi… » Doucement, je soupire. « J’veux pas te demander d’aide financière. Je n’ai pas besoin de ça… » Mal à l’aise, je passe mes mains sur mon visage. Je dois le rassurer, je ne veux rien de lui, rien de matériel. Je ne suis pas là pour lui soutirer tous ses sous. Son amour est mon seul désir. Son amour qu’il pourrait offrir à mon fils. Seulement, en est-il capable ? J’ai peur que cet homme, que je ne connais finalement pas, ne soit pas capable d’aimer mon petit garçon. « J’ai attendu 6 ans oui… et j’aurais attendu encore s’il ne pleurait pas son père aussi souvent… » Je n’ai pas eu la chance de rencontrer quelqu’un d’assez bien, assez aimant pour rester près de mon fils et moi. Si Jake n’était pas parti, peut-être que Blake n’aurait pas entendu parler de son fils avant très longtemps… Peut-être à sa majorité, s’il avait voulu connaitre l’identité de son géniteur. Là, Joyce n’a que six ans, il a besoin d’un père, réellement. Mes yeux cherchent ceux de Blake. Je veux qu’il me croie, qu’il voit dans mon regard que je ne raconte pas des conneries.
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MessageSujet: Re: Does it seem like it’s only just begun? ৩ Blake   Does it seem like it’s only just begun? ৩ Blake EmptyJeu 8 Mar - 23:55

La vie passe à travers chaque être humain sur cette planète, créant cette sorte de relais vers l’infini, l’indéterminé. Quel est cependant le rôle de chacun ? Finir à deux ? Faire naitre un bambin qui assurerait la relève ? Tu ne t’es jamais projeté aussi loin. C’n’est qu’une chimère. & tu t’es d’ailleurs toujours imaginé seul, accumulant les relations sans lendemain. Pourras-tu seulement vivre ainsi éternellement ? La quarantaine te tend les bras. Il est temps que tu te prennes en main, que tu cesses tes enfantillages, que tu avances & grandisses. Brûler les étapes n’est néanmoins pas la solution idéale. Comment es-tu donc supposé agir face à ces révélations ? Un enfant ? C’est… ingérable. & tu te sens juste incapable de calquer ta vie sur celle de ce petit être qui n’a pourtant rien demandé. L’incompréhension te gagne, la peur également. Qu’es-tu supposé faire ? Dois-tu être là pour lui ? Dois-tu être son père ? Doit-il te connaitre comme tel & t’appeler « papa » ? De multiples frissons traversent ton épiderme & te glacent le sang. Il faut que cela cesse. Parce que petit à petit, tu te sens crever de l’intérieur. Hélas, ce n’est pas un rêve. Ce petit innocent a vu le jour & vit avec ton sang dans ses veines & peut-être ton image – virtuellement inventée – devant ses yeux. Un enfant a besoin de sa maman… mais aussi de son papa, finalement. & il t’attend.

« J’veux rien Blake. Justement. Moi je n’veux rien. » Alors, pourquoi est-elle ici ? Qu’espère-t-elle de notre entrevue ? Que je la remercie pour sa piètre franchise & la raccompagne jusqu’à ma porte, sans jamais avoir de nouvelles ? Un long soupir s’échappe de mes lèvres tandis que mon dos bute contre le moelleux du canapé. Le silence omniprésent laisse peut-être entendre les battements intenses de mon cœur. À moins que je n’sois que le seul connard à pouvoir les percevoir ; parce qu’il me nargue en me criant & m’imposant son existence. & parfois, vraiment, j’aimerais en être démuni. Juste pour ne rien ressentir à l’égard de c’gamin – ou gamine, qui n’aurait jamais dû naitre. Autant être honnête. Les enfants doivent être le fruit d’un amour certain, indestructible & magnifique, & non d’une nuit synonyme de plaisir éphémère. « Alors qu’est c’que tu fais là ? » Comment peut-elle être persuadée que Joyce est la chair de ma chair ? Comment peut-elle assurer cela ? Bordel, des années se sont écoulées depuis ma sortie de prison & donc depuis notre instant à deux, mais je reste convaincu que des moyens ont été mis en œuvre justement pour éviter ce genre « d’incident ». Qu’est ce qui a merdé ? Je ne comprends pas. « T’es pas l’seul à m’avoir sauté en effet… mais à cette période, si… » Je n’ai donc plus le bénéfice du doute ? C’est juste « comme ça », & c’est tout ? Je suis papa d’un petit garçon de six ans, & je dois vivre avec cette idée, cette vérité ? Ça me fout la trouille. Dans mon ventre, c’est le bordel, le chaos. Ma tête rejetée en arrière laisse exhiber mes paupières closes & les quelques veines au coin de mes yeux. J’ai peur. & ça se reflète parfaitement sur mon visage. « Joyce veut connaitre son papa… C’est tout ce que je veux de toi… J’veux pas te demander d’aide financière. Je n’ai pas besoin de ça… » De ma bouche s’échappe une raillerie nullement étouffée. J’ai tellement de mal à croire ses mots, ses désirs. Comment peut-elle envisager de me voir si proche de son bonhomme ? Moi, ce type violent & impulsif. Moi, ce mec sans avenir & sans lumière. « J’ai pas d’argent, de toute façon. &… putain j’sais pas quoi te dire » J’avoue être pris de cours, je ne m’attendais pas à de telles révélations. Joyce veut me connaitre, pourquoi ? Il a toujours vécu sans moi, ne peut-il pas continuer ainsi ?

« J’ai attendu 6 ans oui… et j’aurais attendu encore s’il ne pleurait pas son père aussi souvent… » Un sourire teinté de sournoiserie étire mes lèvres. & je redresse mon dos, ne sachant pas réellement comment me tenir. J’essaye d’imaginer son visage, ses manières, sa voix. Ça me bousille, néanmoins, d’oser songer à quelques ressemblances entre nous. « T’es vraiment une garce. J’sais juste pas si t’es une garce parce que tu m’as caché son existence pendant tout c’temps… ou parce que tu viens t’permettre de chambouler ma vie » Debout, j’enfonce une nouvelle fois mes mains dans les poches de mon jean. Je tourne en rond dans le salon. Mes yeux parcourent la pièce & semblent y chercher un endroit plus calme… où je pourrais me faufiler sans avoir à en sortir. Malheureusement, je dois pour une fois assumer mes actes & ne plus laisser mes vieux démons refaire surface. Je dois être un homme, un vrai. Joyce est un être vivant, humain & il est par conséquent inconcevable que j’agisse comme un salaud. Cette fois, les conséquences dépassent les cœurs brisés de ces nanas amourachées après une nuit de plaisir. Un enfant est né, putain. Ce n’est pas rien. « J’ai tabassé une ado & toi… toi tu viens me demander de faire connaissance avec c’gosse ?! & comment j’suis censé m’y prendre, hein ?! Qu’est c’que tu veux que j’lui dise ? J’comprends pas là, il faut que tu m’éclaires un peu » Dois-je être présent à chaque instant de sa vie ? Lors des évènements importants uniquement ? Suis-je capable d’assumer ce rôle ? J’aimerais quitter ma routine & côtoyer cet enfant, qui m’apportera d’ailleurs sans doute plus de choses que je ne lui en apporterai jamais. C’est compliqué cependant. « Concrètement tu attends quoi ? Mon approbation ? Qu’on se revoit avec lui ? Que j'sois un papa modèle ? » Quelle est cette sensation qui me tiraille ? La peur ? L’appréhension ? L’impatience ? J’ai toujours été proche de mes parents, & je sais qu’il est important de les connaitre pour avoir l’espoir d’être heureux, entier. & je sais pertinemment que Joyce partira à ma recherche si son seul désir est celui de mettre un visage sur mon prénom, ou sur le mot « papa » tout simplement. Je ne peux le priver de cette possible rencontre ; cela me rendrait juste plus bâtard que je ne le suis déjà.
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MessageSujet: Re: Does it seem like it’s only just begun? ৩ Blake   Does it seem like it’s only just begun? ৩ Blake EmptyVen 9 Mar - 12:29

Peut-être n’aurais-je pas dû venir le voir. Pourquoi avoir attendu six ans ? ça semble ridicule mais, j’ai cru pouvoir trouver quelqu’un pour le remplacer. Jake y parvenait parfaitement et je regrette vraiment qu’il soit parti. Joyce l’aimait tellement. Il avait le rôle du papa et même s’il n’était pas son géniteur, il lui apportait énormément d’amour. Peut-être aurais-je dû partir en Chine ? Sur le coup, je n’ai pas voulu. La Chine. C’est beaucoup trop loin et ce pays ne m’attire absolument pas. Puis, finalement, notre amour n’était sûrement pas assez fort… Seulement, je ne veux pas que mon fils soit malheureux à chaque fois que je me sépare d’un homme. S’il connait son vrai papa, si Blake accepte de le connaitre qu’importe notre relation, n’est-ce pas mieux ? Il aura son papa et sa maman et même si nous ne sommes pas amoureux, lui aura tout l’amour du monde. Et c’est franchement la seule chose qui compte à mes yeux. Mon bébé mérite d’être heureux. Il est tellement merveilleux…

La réaction de Blake ne me surprend pas. Vouloir quelque chose ? Au fond, oui. Mais ça n’est certainement pas ce qu’il imagine. « Alors qu’est c’que tu fais là ? » Je ne suis pas là pour vider ce qu’il a en banque. Je ne veux que son amour et un peu de sa présence pour mon fils. Il cherche sans doute toutes les possibilités pour que Joyce ne soit pas son fils. Malheureusement pour lui, à cette période, il est effectivement le seul à avoir partagé un moment charnel avec moi. Trop préoccupée par le travail, je ne m’accordais aucun répit, aucun plaisir. Il a été le seul pendant de longues semaines. Semaines qui correspondent exactement à la date de conception de London. Dans ses yeux, je vois toute l’incompréhension qui l’envahit. J’attends déjà toutes ses questions et j’avoue avoir toutes les réponses. Nous nous sommes protégés, oui. Mais dans le feu de l’action nous n’avons sûrement pas remarqué l’incident. Pourquoi ne pas avoir avorté ? Connait-il le déni ? Si non, je lui expliquerais. Il doit comprendre que je ne mens pas. Je ne serais jamais venue si je n’étais pas sûre de moi. « J’ai pas d’argent, de toute façon. &… putain j’sais pas quoi te dire » Stressée, je détourne le regard de son corps en proie au doute et je fixe le ciel noirci à travers la fenêtre. La nuit tombe rapidement mais j’avoue n’avoir aucune idée de l’heure qu’il peut être. Perdue dans mes pensées, j’imagine Joyce en train de jouer avec sa babysitter. Un doux sourire se forme sur mon visage malgré la situation. Mon fils m’apaise. Je sais déjà que si cette entrevue se finit réellement mal, j’irai me blottir contre lui. Il remplit mon cœur d’amour en un bisou, recharge mes batteries avec un câlin. Je me demande comment j’ai fait sans lui avant. C’est stupide, oui, parce que j’ai vécu, j’ai été heureuse. Mais finalement, ce bonheur n’était rien comparé à celui qu’il m’offre aujourd’hui. Il est mon monde.

Comment expliquer à Blake ma venue si soudaine ? Je suis juste poussée par les pleurs de mon fils. Il veut son papa. Aurais-je dû continuer à dire que je ne savais pas ? Ne pas le chercher ? « T’es vraiment une garce. J’sais juste pas si t’es une garce parce que tu m’as caché son existence pendant tout c’temps… ou parce que tu viens t’permettre de chambouler ma vie » Tristement, je ris. Qu’il m’insulte ça ne me fait rien. Il ne savait pas quoi me dire ? Et bien c’est à présent mon tour de bloquer. Oui, je suis une garce de lui faire ça, j’en suis consciente. Mais je suis une garce aussi pour mon fils de le laisser loin de son papa. J’aurais sûrement dû lui dire dès le début mais le passé reste le passé non ? « J’ai tabassé une ado & toi… toi tu viens me demander de faire connaissance avec c’gosse ?! & comment j’suis censé m’y prendre, hein ?! Qu’est c’que tu veux que j’lui dise ? J’comprends pas là, il faut que tu m’éclaires un peu » Le fait qu’il ait tabassé une adolescente n’a, pour moi, rien à voir. Il n’a frappé qu’elle. Et, très sincèrement, même si je ne le connais pas, je sais qu’il ne lui fera rien. « Tu frapperas un petit garçon qui vit avec ton sang dans ses veines ? » Il pourrait très bien le faire. Combien de pères frappent leurs progénitures ? Personnellement, j’ai connu beaucoup d’affaires du genre. Seulement, lui, je ne l’imagine pas comme ça. Il ne fait pas partie de ces types-là même s’il a frappé la jeune Carlson. « Concrètement tu attends quoi ? Mon approbation ? Qu’on se revoit avec lui ? Que j'sois un papa modèle ? » Perdue, je le fixe à nouveau cherchant mes réponses. Je ne supporte pas être dans cette situation. D’habitude, dialoguer, exposer un point de vue, une défense n’est pas si difficile. J’ai pourtant la vie d’hommes et femmes entre mes mains. Mais elles semblent tellement insignifiantes à côté de celle de mon fils.

Finalement, je me lève à mon tour. Marcher me fait du bien, m’aide à réfléchir. Je dois rassurer Blake, l’aider à comprendre ma venue. Je comprends sa panique mais j’ai peur qu’il se braque encore plus au moindre mot que je pourrais prononcer. « écoute, j’attends pas que tu sois le papa modèle de suite. Je sais très bien que la situation dans laquelle je te mets n’est pas facile, et je m’en excuse. Même si j’sais que ça ne suffira pas. » Je ne m’excuse pas d’avoir eu ce bébé, seulement de le mettre comme ça devant le fait accompli alors que j’aurais sûrement dû l’appeler bien avant. « J’ai été conne de pas te prévenir, je sais mais c’est l’passé et j’ai pas envie de revenir dessus, on n’pourra rien changer. Alors oui, je chamboule ta vie. Pour Joyce. Il veut t’connaitre. J’attends des choses de toi oui, mais le plus important c’est ce que lui attend. » Mon petit garçon est un amour et je l’imagine déjà tout heureux alors que je lui dirai que j’ai trouvé son papa. Encore faut-il que Blake accepte. Je sais qu’il a peur, et je sais que London aura peur aussi. Ce n’est que le début… Et j’espère que Blake ne mettra pas fin à cette histoire avant que je n’aie pu lui présenter mon petit ange. « J’aimerais, oui, qu’on se revoit avec lui… Peut-être pas de suite. Je n’veux pas te brusquer, j’suis pas là pour ça. J’veux juste que tu lui laisses une chance de faire partie de ta vie. Tu sais, j’me fous de ce que tu peux penser de moi. Traite-moi de tous les noms si ça peut te soulager, Joyce lui sera toujours là, il sera toujours ton fils et il n’a rien demandé. Déteste-moi, mais essaie juste de te dire que lui… tu peux peut-être l’aimer ? » Je ne veux pas me démonter. Je sais que Blake peut craquer et accepter. Peut-être pas maintenant. Je sais que le choc de la nouvelle le déstabilise mais il n’a pas un si mauvais fond que ça… du moins, je l’espère.
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MessageSujet: Re: Does it seem like it’s only just begun? ৩ Blake   Does it seem like it’s only just begun? ৩ Blake EmptyVen 9 Mar - 19:20

Ta vie n’est qu’une symphonie de fausses notes, & t’es finalement incapable de changer la donne, de devenir quelqu’un de bien & respectable. Tu n’attends peut-être que le moment où tu te réveilleras – au bout de trente-sept ans – pour constater que ton existence s’effiloche & glisse, hors de contrôle, entre tes doigts. Tu t’abimes & laisse le temps te crever sans jamais le contrer. Sans jamais essayer d’être un homme nouveau. Ce n’est pas une honte de prôner la solitude & l’envie d’être célibataire aussi longtemps que possible. Juste, grandis. & ne bloque pas l’accès à ton cœur. Parce que ce gosse peut effectivement t’apporter tout ce qui te donnerait le sourire à chaque seconde. Ne serait-ce pas l’idéal pour toi, toi qui noies tes peines & ton désarroi entre de jeunes cuisses ? Difficile toutefois, d’abandonner ta routine, de devenir un père alors que ton bambin vit depuis plus de six ans sur cette Terre. Tu ignores tout de cet être innocent, tout comme il ignore sûrement tout de toi. Tu te sens dépassé par cette vie qui t’a pourtant montré le parfait exemple en affichant durant de nombreuses années l’Amour foudroyant unissant tes parents. Tu n’as plus qu’à reproduire ce schéma idyllique. Malheureusement, la simple naissance de Joyce te fout mal à l’aise. Sasha n’est qu’une garce.

« Tu frapperas un petit garçon qui vit avec ton sang dans ses veines ? » C’est inconcevable, improbable que je frappe un enfant. J’ai juste du mal à imaginer qu’elle puisse me faire confiance au point de me confier son fils. J’ai tout de même frappé une adolescente sans jamais y aller de main morte, sans jamais mesurer mes gestes & mes coups. Malgré mes efforts, je reste & resterai un homme dangereux & impulsif. Un homme qu’il ne faut chauffer sous aucun prétexte. Car lors de mes retrouvailles avec Maybel, j’ai senti mes nerfs brûler & s’éveiller… comme sept ans auparavant. & peut-être qu’il n’aurait fallu qu’une étincelle pour que je craque à nouveau. Qui sait ? Je suis imprévisible. « J’ai frappé Maybel… qui était juste adorable avec moi » Une main glisse dans mes cheveux. & je me perds dans mes pensées les plus douloureuses. Ses cris, ses plaintes, ses supplications… Tout me revient brutalement en mémoire. & si, par mégarde, je dérape ? & si Joyce s’emballe & se ferme en hurlant comme un demeuré sous prétexte que je n’aurais guère cédé à ses caprices ? & si mes poings se contractent brutalement ? & si ma main s’abat violemment sur sa joue innocente ? Je m’en voudrais toute ma vie de n’avoir su garder mon calme. & Sasha prendrait sûrement la décision de ne plus jamais me le confier. Ça me bouffe. J’ai peur de ne pas savoir comment m’y prendre. N’est-ce pas normal comme réaction ? « écoute, j’attends pas que tu sois le papa modèle de suite. Je sais très bien que la situation dans laquelle je te mets n’est pas facile, et je m’en excuse. Même si j’sais que ça ne suffira pas. » Ses excuses m’indiffèrent. Putain, je lui en veux tellement d’entrer à nouveau dans ma vie avec cette foutue révélation qui me dévaste. Déambulant au sein de mon salon, je sens l’énervement prendre petit à petit une place considérable dans mon corps. Mes poings se serrent. Qu’elle se taise, bordel. « J’ai été conne de pas te prévenir, je sais mais c’est l’passé et j’ai pas envie de revenir dessus, on n’pourra rien changer. Alors oui, je chamboule ta vie. Pour Joyce. Il veut t’connaitre. J’attends des choses de toi oui, mais le plus important c’est ce que lui attend. » Une moquerie teinte mon rire, tandis que mes yeux se plongent dans les siens. Je ne supporte pas son comportement. Alors je m’approche d’elle, sourcils froncés & mâchoire crispée. Mon but n’est pas de l’effrayer, juste de lui faire comprendre ses erreurs irrattrapables. Nous sommes dorénavant foutrement proches, nos souffles se mêlent sûrement, mais je m’en contrefous. Il n’y a que cette nouvelle situation qui m’intéresse & capture toute mon attention. Le reste, pour une fois, ne compte pas. « Le passé ? C’est un peu facile de dire ça, tu crois pas ? Tu débarques en me demandant d’être présent pour c’gosse & j’ai pas l’droit de critiquer ta façon de faire ?! Après tout, TU l’as privé de son père pendant six ans ! Alors moi, moi j’ai envie de revenir sur le passé » & malheureusement pour elle, j’ai d’innombrables questions à lui poser, que Sasha le veuille ou non. Quelle mère oserait priver son enfant d’une figure maternelle ?! Qu’elle ne s’essaye pas à de nombreuses critiques, je serai de toute façon plus fort & plus virulent qu’elle.

« J’aimerais, oui, qu’on se revoit avec lui… Peut-être pas de suite. Je n’veux pas te brusquer, j’suis pas là pour ça. J’veux juste que tu lui laisses une chance de faire partie de ta vie. Tu sais, j’me fous de ce que tu peux penser de moi. Traite-moi de tous les noms si ça peut te soulager, Joyce lui sera toujours là, il sera toujours ton fils et il n’a rien demandé. Déteste-moi, mais essaie juste de te dire que lui… tu peux peut-être l’aimer ? » À plusieurs reprises, mon index s’enfonce dans son sternum, menaçant & sournois à la fois. Je n’ai pas envie de la ménager, je n’ai pas envie de m’abaisser & me laisser ensevelir par la crainte qu’engendre cette brusque révélation. Évidemment, mon cœur peut facilement s’ouvrir & aimer cet enfant, ce Joyce dont le visage m’est encore inconnu. Mais j’aimerais par ailleurs déceler plus de vérités. « Il l’aura, il aura sa chance de faire partie de ma vie, ok. Mon problème c’est toi pour l’instant. Pourquoi t’as pas avorté ? Pourquoi tu m’l’as pas dit avant, putain ?! Tu m’as volontairement exclu de sa vie & maintenant, pour ta conscience, tu veux me rapprocher de lui ? » Nerveusement, je ris & m’écarte finalement de Sasha. Le temps passe, j’étouffe. Sans perdre de temps, je dégage mon gilet gris & le balance négligemment sur mon canapé. « & encore, s’il ne cherchait pas à connaitre son père, tu n’serais pas là aujourd’hui. C’est comme ça que tu aimes ton fils ? » J’ai peur, je souffre & je suis totalement perdu, je ne cherche donc simplement qu’à atteindre son point faible. Joyce. Il s’agit là de ma façon d’agir, au quotidien. Je me protège de manière peut-être lâche aux yeux de certains, mais je ne suis pas loin de la réalité néanmoins. Qu’elle prive un père de son fils est parfois légitime. Mais priver un enfant de son père reste partiellement dégueulasse.
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MessageSujet: Re: Does it seem like it’s only just begun? ৩ Blake   Does it seem like it’s only just begun? ৩ Blake EmptySam 10 Mar - 0:59

Je ne sais pas pourquoi je fais tant confiance à Blake. Il a frappé une gamine qui ne lui avait jamais rien fait. Il est violent. Je le sais. Mais j’ai aussi l’intime conviction qu’il ne fera aucun ml à mon fils. Frapperait-il la chair de sa chair ? Je ne peux même pas imaginer ça. Peut-être que je me trompe, au fond, rien n’est sûr à cent pour cent mais j’y crois. « J’ai frappé Maybel… qui était juste adorable avec moi » Je soupire doucement. Je sais tout ça. J’ai été son avocate. Les détails de cette affaire je les connais. Maybel a parlé et j’ai lu sa plainte. J’ai été bien sûr horrifiée. Comment frapper une gamine avec une telle bouille d’ange ? Je ne l’ai jamais compris. Seulement, je ne défendais pas Mademoiselle Carlson mais son bourreau. Et même s’il était horrible avec elle, je me devais de l’écouter et chercher à l’aider du mieux possible. Il n’aurait jamais dû la frapper. Jamais. Mais est-ce une raison pour ne pas lui confier mon fils ? « tu ne le frapperas pas. » J’affirme ça comme si c’était sûr et certain pour me rassurer. Au fond, j’ai peur que ça arrive et je serais tellement mal et déçue si Blake venait à frapper mon ange. Je serai sûrement tout aussi responsable. Je serai celle qui les aura fait se rencontrer. Ne pas y penser… Nous n’y sommes pas.

Mes yeux essaient de le sonder et ce que je vois ne me plait pas. Il s’énerve. Ses pas brisent le silence trop pesant qui vient de s’installer dans son salon. J’ai peur de sa réaction. Vraiment. Nullement peur pour moi, mais pour Joyce. J’ai peur de mal m’y prendre, de dire des conneries qui feraient qu’il n’accepte pas de le voir. Je n’ai pas le droit à l’erreur, j’en suis consciente. Alors que je ne m’y attends pas, Blake s’approche et me fait sursauter. Il est si proche de moi mais je ne dois pas me laisser impressionner. A quoi joue-t-il ? « Le passé ? C’est un peu facile de dire ça, tu crois pas ? Tu débarques en me demandant d’être présent pour c’gosse & j’ai pas l’droit de critiquer ta façon de faire ?! Après tout, TU l’as privé de son père pendant six ans ! Alors moi, moi j’ai envie de revenir sur le passé » Je rigole doucement. Il n’a absolument pas tort. J’ai merdé et j’en suis consciente. Seulement, que puis-je y faire ? Je n’ai plus aucun moyen de changer ça, si ce n’est lui offrir la possibilité de rattraper le temps perdu avec son fils. « Tu reviens sur le passé quand ça t’arrange. Ton passé n’est pas tout rose, t’en as fait des conneries, non ? T’as pas envie d’te faire pardonner ? » Je le fixe sans broncher. Je me fous qu’il m’accable. Qu’il continue si ça le soulage. Qu’il me fasse mal aussi. Je m’en fiche. Vivement, je pousse sa main et fronce les sourcils. Je n’ai pas envie de m’énerver, je ne dois pas rentrer dans son jeu. Pour Joyce. Son visage est mesquin et m’insupporte au plus haut point. De ce côté, son fils ne lui ressemble pas. Et heureusement. Je n’aurais pas supporté avoir une peste hautaine face à moi. London est doux, aimant, quelque peu fouine mais jamais méchant.

« Il l’aura, il aura sa chance de faire partie de ma vie, ok. Mon problème c’est toi pour l’instant. Pourquoi t’as pas avorté ? Pourquoi tu m’l’as pas dit avant, putain ?! Tu m’as volontairement exclu de sa vie & maintenant, pour ta conscience, tu veux me rapprocher de lui ? » Mes yeux se lèvent au plafond alors qu’il rit puis me lève quand il me lâche enfin. Il est insupportable. Se croit-il fort avec cette attitude ? Il se voile la face. Si cette réaction l’aide à mieux encaisser la nouvelle. Qu’il fasse. Mais qu’il ne m’agace pas. Ses paroles tournent dans ma tête « il aura sa chance de faire partie de ma vie » je suis contente qu’il accepte mais ne saute pas pour autant de joie. Tant qu’ils ne seront pas face à face je ne serai pas sereine. Il peut toujours se rétracter. « Oh oui j’suis ton problème. Bien Blake. Pour répondre à ta question, j’ai pas avorté parce que j’pouvais pas ! J’savais pas que j’étais enceinte. J’ai fait un déni d’grossesse, j’ai su que j’attendais Joyce à 6 mois. Impossible d’avorter. Voilà pourquoi. » Je soupire. « Et si j’te l’ai pas dit c’est que j’étais paumée. J’m’y attendais pas et j’ai paniqué. Tu venais de sortir de prison.. Et… Putain ouais, j’ai merdé ! » Ses attaques m’énervent mais je les comprends. Et au fond de moi je sais qu’il a raison. Jamais je n’aurais dû agir comme ça, priver Joyce de son papa… J’ai été lâche. Mais je n’ai aucune leçon à recevoir de lui. Je me sens assez fautive comme ça. Ses réflexions, il peut se les garder. « & encore, s’il ne cherchait pas à connaitre son père, tu n’serais pas là aujourd’hui. C’est comme ça que tu aimes ton fils ? » Mes yeux s’ouvrent sous la surprise. Comment ose-t-il ? J’ai envie de lui foutre ma main en plein visage. Et c’est ce qu’il veut ce salaud, me provoquer. Il ose me parler de ma façon d’aimer mon fils ? « Tu veux jouer à ça Fawkes ? Tu crois réellement avoir le droit de m’juger sur ma façon d’aimer ? T’avais une belle façon d’aimer ta copine si j'me souviens bien. » Il attaque mon point faible. J’attaque le sien. Seulement, je regrette mon impulsivité sur ce coup et j’ai peur que cette phrase fasse tout foirer. Je m’en voudrais tellement s’il changeait d’avis par ma faute. « J’ai eu des hommes dans ma vie. Ils auraient pu être son père. Seulement le jour où celui qu’il aimait est parti, il s’est effondré. Il ne manquait de rien. Il avait une figure paternelle, jusqu’à c’qu’il parte. Alors parle pas tant que tu ne sais pas. Il n’avait pas besoin d’toi avant. » Aucunement. Il avait Jake. Il était heureux et si nous étions restés ensemble, Joyce l’aurait aimé encore longtemps. Le besoin de connaitre son géniteur se serait sûrement fait sentir, mais jamais Blake n'aurait été aussi important que son papa de coeur. « Pour moi un père est celui qui donne l’amour pas celui qui donne la vie. J’suis là pour rattraper mes erreurs, mais t’es tellement braqué qu’tu préfères m’accabler. Mais vas-y, c’est bien. Crée une ambiance de merde. Ça va être super quand tu rencontreras Joyce. Parce que pour l’instant, j’serai présente. Donc ton problème ne va pas s’évaporer de ci-tôt. J’suis la mère de ton fils que tu l’veuilles ou non. » Je veux qu’ils se rencontrent mais je ne suis pas prête à lui laisser mon fils. Je veux être là. Puis London ne sera sûrement pas à l’aise. Il est mon monde, mais je suis aussi le sien. Il m’aime malgré ma façon merdique – d’après Blake – de l’aimer en retour.

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MessageSujet: Re: Does it seem like it’s only just begun? ৩ Blake   Does it seem like it’s only just begun? ৩ Blake EmptySam 10 Mar - 16:28

Égoïstement, tu t’interroges sur les conséquences d’une présence enfantine dans ta piètre existence. Il arrive parfois que les jeunes femmes fuient en apercevant quelques bambins criards & surtout synonyme de chaines, lorsqu’elle pense à l’étroite union possible entre toi… & la mère de l’enfant. Cela reste un obstacle pour elles, même si dans ton cas, Joyce n’est que le fruit d’un moment d’égarement rythmé par l’envie de donner ou recevoir du plaisir… & non d’un amour incassable. & parfois au contraire, les jeunes filles se voient attirées par ce statut de père célibataire, qui ajoute une dose de charme nécessaire à la séduction. Tu n’as cependant pas envie de te servir de ce bambin pour satisfaire des besoins personnels & intimes. Alors la question est simple : veux-tu endosser ce rôle ? Changer de vie ? Être quelqu’un pour quelqu’un ? Le but de tes sept dernières années de combat pourrait être représenté par cet être encore inconnu. Parce que tu espères tellement gommer toutes les traces de tes stupidités, de tes erreurs. Pourquoi ne pas saisir immédiatement l’occasion ? C’est juste foutrement difficile, & tu n’as aucune idée de la façon dont il faut s’y prendre avec les enfants. & Sasha ne t’aide pas. Elle t’enfonce, rétorque & les hostilités sont finalement ouvertes. & toi, grand imbécile, au lieu de calmer le jeu, tu l’alimentes en tentant de garder ta place de mâle dominant sous n’importe quel prétexte.

« Tu reviens sur le passé quand ça t’arrange. Ton passé n’est pas tout rose, t’en as fait des conneries, non ? T’as pas envie d’te faire pardonner ? » J’apprendrai qu’il ne faut jamais baiser son avocate. Celle-là, je l’ai mise enceinte, mais en plus elle se permet de faire allusion à mon passé aux moindres critiques que j’ose lui faire. Ne peut-elle pas juste assumer ses erreurs & me donner raison ? Franchement, admettre qu’un ex-taulard violent envers sa copine touche du doigt la vérité, c’est foutrement la honte, n’est-ce pas ? Putain les femmes sont tellement bourrées de mauvaise foi. « Tu vises ma copine là ? C’est entre elle & moi maintenant, ok ? » En d’autres termes, je refuse qu’elle en parle ne serait-ce qu’une seconde. J’ai revu Maybel. Nous avons discuté le temps que je répare sa voiture endommagée & … j’imagine qu’elle ne m’accordera jamais son pardon. Mais quoi qu’il arrive, elle a pu obtenir quelques réponses. J’espère maintenant qu’elle a assez de cartes en mains pour tourner la page & se construire un tout autre avenir. Sasha n’est de toute façon pas concernée par notre présent. Elle n’a été que mon avocate & non ce putain de psychologue à qui je dois tout raconter dans les moindres détails pour envisager l’allègement & le soulagement de mon cœur meurtri. « (…) Pour répondre à ta question, j’ai pas avorté parce que j’pouvais pas ! J’savais pas que j’étais enceinte. J’ai fait un déni d’grossesse, j’ai su que j’attendais Joyce à 6 mois. Impossible d’avorter. Voilà pourquoi. Et si j’te l’ai pas dit c’est que j’étais paumée. (…) Tu venais de sortir de prison.. Et… Putain ouais, j’ai merdé ! » Un déni de grossesse ? Évidemment. La malchance me poursuit & m’impose un enfant, comme si mon parcours n’était pas encore suffisamment semé d’embuches. Sasha a merdé, mais je me sens bien trop anéanti pour ajouter quoi que ce soit. Alors je me laisse lourdement tomber sur le moelleux de mon fauteuil &, coudes appuyés sur mes genoux, je cache mon visage dans mes paumes. Un profond soupir brise le silence, & l’odeur du joint chatouille d’ailleurs désagréablement mes narines. « Tu veux jouer à ça Fawkes ? Tu crois réellement avoir le droit de m’juger sur ma façon d’aimer ? T’avais une belle façon d’aimer ta copine si j'me souviens bien. » Ma seule envie se résume à enserrer son cou fragile de ma poigne puissante. Juste le temps de lui cracher quelques horreurs en plein visage. Juste le temps de, peut-être, lui foutre la raclée de sa vie. De quel droit se permet-elle à nouveau d’amener mon ex-copine dans la conversation ? La colère monte, fait ressortir mes veines au coin de mes yeux. & inexorablement, les battements de mon cœur s’intensifient. J’ai envie de me défendre, & de manière très peu loyale. « Oh s’te plait Sasha, tu n’sais donc attaquer que là-dessus ? Tu t’sens tellement coupable d’avoir fait n’importe quoi avec ton gamin qu’il faut absolument que j’me sente aussi mal que toi ? Sept ans se sont passés, y’a p’t’être des choses qui ont changé depuis, tu n’crois pas ? » Ma voix ferme au début s’est directement radoucie. J’n’ai pas envie de commettre l’irréparable. Je pense avoir assez merdé en la foutant dans mon lit dès ma sortie de prison.

« J’ai eu des hommes dans ma vie. Ils auraient pu être son père. Seulement le jour où celui qu’il aimait est parti, il s’est effondré. Il ne manquait de rien. Il avait une figure paternelle, jusqu’à c’qu’il parte. Alors parle pas tant que tu ne sais pas. Il n’avait pas besoin d’toi avant. Pour moi un père est celui qui donne l’amour pas celui qui donne la vie. J’suis là pour rattraper mes erreurs, mais t’es tellement braqué qu’tu préfères m’accabler. (…) J’suis la mère de ton fils que tu l’veuilles ou non. » J’ai du mal à comprendre son attitude. Mais je suis à bout. Je me redresse & m’approche une nouvelle fois d’elle. Mes yeux lancent des éclairs. Quand va-t-elle comprendre qu’elle ne m’effraie pas ? & que ses mots ne m’atteindront jamais ? Cet enfant a besoin d’un père… & visiblement, il a déjà eu la sensation d’en avoir un. Ne serait-ce pas horrible de nous réunir pour ensuite ajouter la présence d’un autre qui, de toute évidence, partagera son quotidien & tous ces moments où je ne serai qu’exclu ? J’étais d’accord pour le rencontrer & apprendre à le connaitre. Mais finalement, les mots de sa mère me font réfléchir & me poussent vers une toute autre direction. « Tu n’as eu qu’à écarter tes jambes pour avoir Joyce. & maintenant, tu enchaines les mecs devant lui à la recherche d’un père idéal ? Bel équilibre. Bref, t’as raison, je n’suis que celui qui lui a donné la vie » Sans douceur, j’attrape son bras & l’approche de la porte. Je n’ai plus aucune envie de discuter avec Sasha, parce qu’elle me donne la sensation de ne pas tenir à cette rencontre entre l’enfant & moi-même. Pourtant, j’aurais aimé voir sa bouille. Mais pas si je dois subir le caractère merdique de sa mère. « J’le rencontrerai si IL le décide. & s’il n’a pas besoin de moi, ça n’sert à rien d’insister. Mais dans tous les cas, ta présence n’est franchement pas nécessaire, j’compte pas lui faire de mal. Donc tu iras t’faire démonter par un autre père potentiel & pendant ce temps, je discuterai tranquillement avec le petit. & à son âge, c’est rapidement à l’aise, au cas où étrangement tu penserais à lui plutôt qu’à toi » Elle a agi en égoïste ces six dernières années, je ne me prive donc pas pour le lui faire remarquer.
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MessageSujet: Re: Does it seem like it’s only just begun? ৩ Blake   Does it seem like it’s only just begun? ৩ Blake EmptySam 10 Mar - 19:32

Tenir tête à cet homme se révèle bien plus difficile que je ne l’aurais imaginé. Son regard est glacial, son attitude est infecte. Je calque la mienne dessus. J’agis mal, je le sais mais je ne sais pas comment lui faire mal autant qu'il me blesse. Blake semble tellement détaché et hautain. Il croit tout savoir mieux que tout le monde et ça m’énerve. Je m’attaque à l’histoire qui l’a envoyé en prison pensant que ça le calmerait. Aucunement. Il se braque encore plus. « Tu vises ma copine là ? C’est entre elle & moi maintenant, ok ? » Sa copine ? Est-il de nouveau avec ? Bon sang, je plains cette pauvre gamine si elle lui cède encore. Peut-être lui a-t-elle pardonné depuis tout ce temps, et il aurait bien de la chance. Je n’ai sûrement jamais été assez amoureuse pour pardonner de tels actes. Subir une fois et ne rien dire, passe encore. Nul n’est à l’abri de craquer et lever la main. Seulement, il l’a frappée, encore et encore. Comment peut-elle juste pardonner cet homme qui a sûrement gâché ses plus belles années ? Cette fille avait tout pour plaire et il a fallu qu’elle s’amourache d’un homme qui ne la respectait pas. Je ne sais pas où il en est après tout. Peut-être qu’ils filent le parfait amour et qu’il a changé. Tant mieux. Ça serait une sûreté pour mon fils que d’avoir cette gamine présente avec Blake. Je ne sais pas ce qui se passe et ne le saurais certainement pas. Qu’importe après tout. Qu’il soit avec elle ou une autre m’indiffère. Je ne suis pas là pour le conquérir. Je suis là pour mon fils…

Lui expliquer ce qui s’est passé en moi, ce déni, ce refus d’aller le chercher et le prévenir… c’est difficile. Tellement difficile. Cette période restera une des plus belles mais aussi la plus troublante. J’ai eu peur ; merde. N’est-il pas assez humain pour comprendre ça ? On fait tous des erreurs, lui le premier. Cependant, j’ai honte de m’en servir contre lui. C’est un acte de faiblesse. Mais cette rencontre me rend faible. Je veux à tout prix que mon bébé connaisse son papa, pour rattraper mes erreurs. Je ne peux plus revenir en arrière. Je sais aussi que cette attitude ne plaide pas en ma faveur auprès de Blake et je ne veux pas que ça se répercute sur mon fils... « Oh s’te plait Sasha, tu n’sais donc attaquer que là-dessus ? Tu t’sens tellement coupable d’avoir fait n’importe quoi avec ton gamin qu’il faut absolument que j’me sente aussi mal que toi ? Sept ans se sont passés, y’a p’t’être des choses qui ont changé depuis, tu n’crois pas ? » Mes yeux se ferment et, nerveusement, je les frotte. Comme si ça pouvait tout effacer. Malheureusement ça n’est pas possible. J’ai mal, vraiment mal au cœur. Suis-je réellement une mauvaise maman ? Il n’a pas le droit de dire ça… J’aime mon fils mais je sais que je ne suis pas parfaite. Putain, ses paroles me déchirent le cœur. « Tu n’as eu qu’à écarter tes jambes pour avoir Joyce. & maintenant, tu enchaines les mecs devant lui à la recherche d’un père idéal ? Bel équilibre. Bref, t’as raison, je n’suis que celui qui lui a donné la vie » Alors qu’il attrape mon bras, je couine tentant de me dégager de son emprise. Il va me foutre à la porte ? Réellement ? En plus de ça, il me traite de salope ? Putain mais quel enfoiré. « Lâche-moi.. bordel. » J’ai mal. Au cœur. Il insinue que je ne suis qu’une pétasse qui se fait baiser à tout bout de champ. Il se trompe. Tellement. J’ai eu quelques hommes dans ma vie mais les mecs nullement sérieux n’ont jamais rencontré Joyce. Comment ose-t-il seulement juger alors qu’il ne sait rien de rien. « J’le rencontrerai si IL le décide. & s’il n’a pas besoin de moi, ça n’sert à rien d’insister. Mais dans tous les cas, ta présence n’est franchement pas nécessaire, j’compte pas lui faire de mal. Donc tu iras t’faire démonter par un autre père potentiel & pendant ce temps, je discuterai tranquillement avec le petit. & à son âge, c’est rapidement à l’aise, au cas où étrangement tu penserai à lui plutôt qu’à toi » Mes yeux se remplissent de larmes sans que je ne puisse faire quoi que ce soit. Cet enfoiré m’atteint alors qu’il n’aurait jamais dû. Je ne suis pas une mauvaise maman putain… Et s’il avait raison ? Au fond, si mon chéri pleure c’est de ma faute… Uniquement de ma faute. D’un geste sec, je m’écarte mais ne sors pas pour autant. « T’as pas l’droit… pas l’droit d’dire ça putain... » Pleurer devant ce connard insensible ? Je n’en ai pas envie, seulement ma gorge se serre et je suis meurtrie à l’idée d’être une mauvaise maman. J’ai toujours voulu le meilleur pour lui et, même si j’ai fait des erreurs, je crois qu’il ne m’en veut pas… Mais il est trop petit pour comprendre au fond… Plus tard, il finira par m’en vouloir. Et cette idée me tue. Il est tout pour moi et je ne supporterai en aucun cas une séparation. « Si tu crois que j’passe mon temps à m’faire sauter plutôt que penser à lui, tu t’trompes. Tu m’connais pas, tu n’sais pas comment je suis. T’as l’air de penser qu’il a connu des tonnes de potentiels papa, mais encore une fois, tu ferais mieux de te taire avant de parler. » Mes joues laissent mes larmes glisser sans que je ne m’en rende compte. Mon cœur saigne. Je me sens coupable. Enormément. Rageusement, j’efface cette eau salée qui m’insupporte et le fixe. « Pour l’instant, tu ne le verras pas sans moi. Tu peux comprendre ça non et arrêter d’faire ton capricieux. Et puis qu’est-ce que t’en sais que les gamins de son âge sont rapidement à l’aise, tu n’le connais pas pour l’instant. J’veux juste être là… c’est trop te demander ? » Je ne supporterai pas ne pas être là pour la rencontre. Je sais que mon fils aura besoin de moi. « J’dis pas que j’serais là à toute vos rencontres, la première… c’est juste… J’sais pas, c’est normal… Et… S’il te plait, je sais qu’il veut te rencontrer… refuse pas à cause de moi… refuse pas… » J’ai l’impression d’être pitoyable. Il veut le rencontrer si son fils le veut ? Mais c’est le cas. Que dois-je faire ? Lui donner une preuve écrite et signée par mon bout de chou qui attesterait de la véracité de mes propos ? Un long soupir sort de ma bouche. Ils doivent se voir. C’est obligé… « Déteste-moi Blake… Fais-le… traite-moi de mauvaise maman, de salope et… tout c’que tu voudras… mais… si tu le rencontres, essaie de ne pas me voir en lui… ne lui reproche pas mes erreurs… Si… j’suis là, c’est pour tenter de me faire pardonner de lui… de toi… » Qu’il accepte son fils. Par pitié. C’est tellement important pour mon petit garçon. J’ai fait des erreurs et je m’en rends compte. Je suis assez grande pour ça. Seulement, se faire insulter par quelqu’un, s’entendre dire qu’on n’est pas digne de son fils.. c’est une horreur que je ne souhaite à aucune des mamans sur cette terre. Et si au fond, ça me touche autant, ce n’est pas parce que c’est Blake qui me dit tout ça, c’est juste parce que je sais qu’il a raison.
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MessageSujet: Re: Does it seem like it’s only just begun? ৩ Blake   Does it seem like it’s only just begun? ৩ Blake EmptyDim 11 Mar - 2:24

C’est un réflexe maintenant, d’utiliser la violence verbale. Pourquoi ? Ton psychologue l’explique ainsi : il s’agit là d’un moyen d’évacuer la rage qui t’habite. Avec les mots, tu cherches à atteindre l’égo de ton interlocuteur, en l’occurrence Sasha. Tu cherches à la fragiliser parce que tu te sens minable. Ce n’est que ta façon de te sentir peut-être un peu mieux, un peu moins minable. Il est inutile qu’elle veuille se montrer irréprochable car quoi qu’il arrive, tu dénicheras toujours cette petite faille, ce petit rien qui te permettra de lui faire quelques remarques plus que désobligeantes. À vrai dire, tu as un réel problème avec ceux qui réussissent là où tu échoues sans cesses. Sasha est maman d’un petit homme sûrement parfait. & toi ? Toi, tu traines avec des adolescentes, leur enlève parfois leur vertu & les jette sans l’ombre d’un remord. T’es seul. Plus tu te sens nul, & plus tu deviens odieux avec les personnes qui t’entourent & t’approchent. C’est malsain, pervers & dégueulasse. Mais tu n’y peux finalement rien. Le psychologue persiste & t’encourage à continuer les séances… parce qu’il n’y a que cette option ; cela te guidera progressivement vers la porte de sortie.

« Lâche-moi.. bordel. T’as pas l’droit… pas l’droit d’dire ça putain... » Sasha m’échappe mais je ne cherche aucunement à la retenir. Je l’ai blessée. J’ai pulvérisé sa sensibilité & maintenant, ses larmes envahissent ses yeux tout aussi bleus que les miens. Que ce soit une femme ne dresse malheureusement aucune barrière, je reste virulent & désagréable quoi qu’il arrive. Quelques-unes de mes « élèves » en font les frais parfois, Maybel a également subi mes foudres… & sans doute d’autres dont les noms quittent ma mémoire. Nul ne me changera. Pourtant mon cœur se serre douloureusement lorsqu’une fois de plus, ma méchanceté s’avoue maitresse de mon intérieur. Parce que je savais pertinemment que mes mots la toucheraient, la heurteraient. & pourtant ? J’ai continué, la piétinant jusqu’à la crever. «Si tu crois que j’passe mon temps à m’faire sauter plutôt que penser à lui, tu t’trompes. Tu m’connais pas, tu n’sais pas comment je suis. T’as l’air de penser qu’il a connu des tonnes de potentiels papa, mais encore une fois, tu ferais mieux de te taire avant de parler. » Je devrais peut-être essuyer ses larmes, comme j’ai pu le faire avec mon ex petite-copine quelques jours auparavant. À bout, Maybel a jugé bon & légitime de s’effondrer devant moi. Sans gêne & sans scrupules, je l’ai simplement prise dans mes bras. Mais Sasha est différente. Sasha est une inconnue, une femme que j’ai emmenée sous mes draps afin de partager un moment plus que délicieux. Mais nous n’avons jamais discuté de quoi que ce soit d’autre que mes conneries. Rien ne nous lie. Ou plutôt, rien ne nous liait. Aujourd’hui, il y a Joyce. « Tu m’connais pas non plus, ok ? En dehors de c’qui s’est passé avec Maybel, tu ignores tout. Mais ouais, je me tais. Gère la vie de ton gamin comme tu l’entends, c’pas comme si j’avais mon mot à dire » & je ne veux réellement pas avoir mon droit de véto sur ses décisions. Sasha est la maman de ce petit, & je lui laisse volontiers l’entière & inévitable responsabilité puisque je reste persuadé que je ne suis pas fait pour m’occuper d’un enfant de six ans. C’est énormément de boulot, de patience. &… merde, je peine déjà à m’occuper de moi ! « Pour l’instant, tu ne le verras pas sans moi. Tu peux comprendre ça non et arrêter d’faire ton capricieux. Et puis qu’est-ce que t’en sais que les gamins de son âge sont rapidement à l’aise, tu n’le connais pas pour l’instant. J’veux juste être là… c’est trop te demander ? J’dis pas que j’serais là à toutes vos rencontres, la première… c’est juste… J’sais pas, c’est normal… Et… S’il te plait, je sais qu’il veut te rencontrer… refuse pas à cause de moi… refuse pas… » Lors de la première rencontre, j’imagine que Joyce sera tout aussi nerveux & angoissé que moi. Cependant, j’aime parler & je pense pouvoir trouver les mots pour lui donner le sourire & détendre l’atmosphère. Mais qu’en sera-t-il si sa mère est présente ? Il aura peut-être le foutu réflexe de se cacher sous sa jupe à la première question, ou première plaisanterie. & je n’en ai pas envie. Je n’ai pas le choix néanmoins. Alors j’acquiesce, en plongeant mon regard dans celui de la jeune femme toujours aussi bouleversée par mes paroles. « Je t’ai dit que je le rencontrerai s’il en a envie. & s’il veut que tu sois là, alors ok, tu seras présente. Ça te va comme ça ? » La discussion retrouve soudainement son calme. Il n’est plus question de hurler, de se battre pour rester le plus fort.

«Déteste-moi Blake… Fais-le… traite-moi de mauvaise maman, de salope et… tout c’que tu voudras… mais… si tu le rencontres, essaie de ne pas me voir en lui… ne lui reproche pas mes erreurs… Si… j’suis là, c’est pour tenter de me faire pardonner de lui… de toi…» La détester n’est qu’une solution de facilité. & même si parfois je m’amourache de ses pratiques lâches & impulsives, je ne réussis pas – cette fois – à trouver de réelles raisons de la haïr. Parce qu’après tout, je lui reproche de m’avoir caché la naissance de cet enfant, mais je n’aurais sûrement pas supporté qu’elle m’intime de l’accompagner jusqu’à l’hôpital, ou qu’elle glisse le nouveau-né dans mes bras. Mon psychologue a raison ; je trouverai toujours un reproche à faire. « J’regrette juste d’avoir couché avec toi ce jour-là. J’aurais dû faire abstraction des sept mois de manque que j’venais d’vivre & rentrer sagement chez moi. Mais il est né, & je n’ai rien à lui reprocher. Contrairement à c’que tu penses, j’suis capable de faire la part des choses. Rien n’est de sa faute… » Sasha & moi sommes les seuls responsables de ce qui arrive aujourd’hui. Elle, en venant me chercher à la sortie de prison. Moi, en acceptant de monter dans sa voiture. Nous, en commençant de langoureux & avides baisers. Nous, en baisant comme des fous. Mais il est trop tard pour espérer changer le passé. Tranquillement, j’ouvre la porte de mon appartement & tend ma main vers l’extérieur, signe que notre entrevue s’achève ici. « J’suis là mercredi &… » Rapidement, je me penche vers le petit meuble situé juste à l’entrée & attrape mon téléphone dans lequel figure la totalité de mes rendez-vous. En dehors de mes cours en salle, j’ai de nombreux cours à domicile qui me prennent énormément de temps. Un long soupir s’échappe. & je déchire finalement un morceau de papier pour noter mon numéro de téléphone. « & dimanche. J’te laisse décider de l’heure & de l’endroit » Avec provocation, je parcoure son cou avec le morceau de papier. J’effleure sa peau & descend jusqu’à la naissance de sa poitrine. « Autre chose ? Un deuxième coup vite fait, histoire de lui faire un petit frère, une petite sœur du même sang ? Non ? Alors j’attends ton appel » & à nouveau, un sourire ironique étire mes lèvres. Ses larmes m’empêchent d’être pire qu’exécrable. Je prends toutefois toujours un malin plaisir à taquiner plus ou moins sournoisement les gens qui m’approchent. & ce n’est pas à prendre mal… Je suis comme ça.
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MessageSujet: Re: Does it seem like it’s only just begun? ৩ Blake   Does it seem like it’s only just begun? ৩ Blake EmptyDim 11 Mar - 22:03

Il me blesse et je ne supporte pas ça... C'est tellement dur d'entendre ce genre de chose de la bouche de quelqu'un. J'ai fait de mon mieux pour élever mon petit garçon. Je sais que j'ai fait une terrible erreur par le passé. La plus grosse certainement mais je ne peux plus revenir en arrière. Il aurait préféré connaître le petit dès ses premiers cris ? Seulement serait-il resté près de lui ? Je ne pense pas. Il sortait de prison... Il n'avait peut-être pas besoin d'un bébé dans sa vie. Mais au fond, son fils l'aurait sûrement aidé à se stabiliser plus facilement. Après tout je ne sais pas ce qu'il se serait passé si je lui avais annoncé dès le début. Je ne le saurais jamais. Un long soupir passe la barrière de mes lèvres alors que je me dégage de son emprise. J'ai mal qu'il me prenne pour une salope qui n’élève pas correctement son petit garçon. Je donnerai ma vie pour lui. Il ne sait pas comment nous vivons. Et après tout, je ne sais pas non plus de quoi est faite la vie de Blake. « Tu m’connais pas non plus, ok ? En dehors de c’qui s’est passé avec Maybel, tu ignores tout. Mais ouais, je me tais. Gère la vie de ton gamin comme tu l’entends, c’pas comme si j’avais mon mot à dire » Je soupire à nouveau. Je n'aime pas la tournure de notre conversation mais ça semble se calmer un peu. Je savais que ça serait difficile, je ne m’étais pas voilé là faceTout ce que je demande c’est que Joyce ne pâtisse pas du jugement que Blake se fait sur moi. Mon fils est un ange et même si sa mère est une salope aux yeux de Fawkes il ne doit pas mettre son fils dans le même panier.

Je veux juste être la.. La première fois au moins. Si ça se passe bien peut-être m'éclipserais-je pour les laisser discuter tranquillement. Nous n'en sommes pas là. Je veux juste que ça se passe bien, juste ça... Je ne demanderai pas à Blake d'être un papa modèle. Il ne pourra pas l'être de suite et je ne pourrai jamais l'accabler pour ça. S’il ne sait pas s’y prendre au début, je pense que ça sera normal. Puis, s’il me laisse une chance je pourrais peut-être lui montrer. Mais au fond, je sais qu’il n’en aura pas besoin. Joyce le guidera lui-même dans la bonne direction. Plusieurs fois, je me suis imaginé leur possible rencontre et, toujours, je vois du positif. Pas forcément de grandes embrassades, de mots d’amour. Mais des sourires qui laisseraient penser que leur relation ne deviendra que plus belle. J’ai bien sûr pensé au rejet. Et s’ils ne s’entendaient pas ? Si la peur les faisaient s’éloigner plutôt que les rapprocher ? Je n’espère pas. « Je t’ai dit que je le rencontrerai s’il en a envie. & s’il veut que tu sois là, alors ok, tu seras présente. Ça te va comme ça ? » D’un hochement de tête, je lui donne mon accord. Bien sûr si Joyce ne veut pas que je sois là, je ne ferai que le conduire à Blake. Seulement, j’avoue que j’en serai un peu paniquée. Etre présente me rassurerait beaucoup. Doucement, les battements de mon cœur retrouvent un rythme normal. Tout n’est pas perdu et Blake semble vouloir arrêter de me mettre six pieds sous terre. Pour l’instant. Je sais qu’à la moindre erreur, j’en prendrai pour mon grade. Qu’importe s’il accepte l’entrevue.

« J’regrette juste d’avoir couché avec toi ce jour-là. J’aurais dû faire abstraction des sept mois de manque que j’venais d’vivre & rentrer sagement chez moi. Mais il est né, & je n’ai rien à lui reprocher. Contrairement à c’que tu penses, j’suis capable de faire la part des choses. Rien n’est de sa faute… » Je soupire de soulagement. Je me fous d’en prendre plein les dents et de pleurer pour ses mots dégueulasses. Qu’il s’acharne sur moi si ça peut l’aider mais qu’il laisse London tranquille. Il n’est en effet responsable de rien et si Blake sait faire abstraction de tout ça, c’est le principal. « Tu sais, moi je ne regrette pas d’avoir couché avec toi parce que justement, Joyce est né. Et c’est la plus belle chose qui m’soit arrivé. » Jamais je ne regretterai cette soit disant connerie parce qu’au fond elle a fait de moi une femme heureuse, maman d’un superbe petit garçon. Mais je comprends aussi parfaitement le point de vue de Blake. Notre « famille » est plutôt atypique. Deux parents qui ne sont pas amoureux l’un de l’autre et, qui ne se connaissent même pas. Egoïstement, je m’en fiche parce que je suis heureuse. Mais les paroles de Blake me reviennent directement en tête. Mon fils, lui, n’est pas heureux. Et ça me brise le cœur.

Finalement, le dialogue s’achève sur une note positive. Il me demande de partir mais je ne suis pas déçue. « J’suis là mercredi &… » Au fond, je suis déçue de moi parce qu’il a mis le doigt là où ça fait mal. J’ai bien sûr souvent pensé à tout ça, mais qu’on me l’expose si violemment à la figure m’a remise à ma place. « & dimanche. J’te laisse décider de l’heure & de l’endroit » Calmée, j’hausse un sourcil en le regardant. Il s’amuse. Bordel, il ne changera jamais. Mais je ne peux que sourire. Au fond, j’ai eu ce que je voulais. Son accord. Il veut voir Joyce. « Autre chose ? Un deuxième coup vite fait, histoire de lui faire un petit frère, une petite sœur du même sang ? Non ? Alors j’attends ton appel » Faiblement, un rire s’échappe de mes lèvres alors que je lève mes yeux encore humides au ciel. Quel provocateur. Je dois avoir l’air con. Pleurer et rire en même temps. « On va attendre un peu pour le deuxième, mais je prends note. » Doucement, je souris en coin et récupère le précieux bout de papier. « Je t’appelle sans faute… Merci… » Malgré ma tristesse, je pense à mon fils et le bonheur envahit à nouveau mes veines. Il va être tellement heureux de retrouver son papa. Après un dernier regard, je file vers l’ascenseur, soulagée d’un poids. Il m’en reste encore quelques-uns sur les épaules mais j’espère qu’il partiront vite.
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