« Le bonheur est une illusion d'optique, deux miroirs qui se renvoient la même image à l'infini. N'essayez pas de remonter à l'image d'origine, il n'y en a pas. »
A TWIST IN MY STORY.
C'est une triste journée qu'est ce quatre octobre 1992. Perché à la fenêtre de sa chambre, qu'il partage avec six autres enfants plus grands que lui, Zachary regarde l'automne balayer les arbres, les feuilles qui envahissent les rues, recouvrent les trottoirs. Il est dix heures du matin et ils ne vont pas tarder à arriver, il le sait; il n'a que cinq ans, mais il a très bien compris ce que lui a expliqué Nadia, la veille. Après le repas, l'éducatrice l'a pris à part, dans la pièce qu'ils surnomment "salle du hasard"; Zachary ne sait pas pourquoi. Assis sur une chaise en bois inconfortable, tirant sur son pull déjà trop grand, il a attendu qu'elle revienne, un dossier entre les mains. Son existence résumée en quelques feuilles. Elle en a sorti une photo, représentant un homme et une femme, le visage terne, le sourire triste. « Ils vont être gentils avec toi. » Il détourne les yeux, fixe le plafond, pendant qu'elle tente de lui expliquer son départ, les raisons qui l'obligent à partir. Nous sommes à l'orphelinat St Martha, de ceux trop petits pour un nombre d'enfants trop grand, alors il faut en virer quelques uns, pardon, les caser dans des familles aimantes, des vraies familles. « Tu comprends ? » Il acquiesce, et demande s'il pourra prendre Leo avec lui. Leo est polonaise, elle est arrivée on n'sait pas trop comment, c'est son amoureuse, alors il ne se voit pas continuer sans elle. Il dit ça d'un air sincère, ça lui tient vraiment à coeur, mais eux n'en ont pas, alors elle l'ignore, elle fait comme si elle n'avait rien entendu, et il retourne dans sa chambre.
Il est toujours là, penché à sa fenêtre. Il observe le réverbère d'en face qui clignote, s'éteint, clignote, s'éteint, c'est insupportable et ça l'a toujours empêché de dormir, mais on a pas installé de rideau, rien ayant pour but de l'aider. Les joues creusées, le visage pâle, il descend doucement de son lit, qui grince au passage. A ses pieds, un petit sac vert; ce n'est pas très discret, le vert, mais c'est tout ce qu'il a trouvé dans l'armoire de son colotaire, Ty. Ty s'appelle en vérité Tyler, il a treize ans, mais il faut l'appeler Ty, sinon il se met à frapper dans les murs jusqu'à ce que ses poignets cassent. Il n'était pas comme ça, avant, Zachary le sait. Il ne le connaissait pas mais il le sait, quand il regarde Ty dans les yeux et qu'il voit l'absence d'amour, d'humanité, cette lueur de violence, c'est à cause d'eux, et il se dit qu'il finira bientôt comme lui, les poings à la place du cerveau. Il ouvre doucement la porte; assez pour qu'il puisse passer, mais pas totalement, sinon elle aussi fait un bruit insupportable, qui finira pas les réveiller. La nuit a engouffré la maison Wellington, il est le seul à ne pas dormir, et il faut que ça en reste ainsi. Ses petits pas légers s'entendent à peine dans l'escalier, mais la plus grosse étape reste à venir. Il y a cette arche, énorme, blanche, carrée; une fois passée, il lui faudra courir, courir aussi vite que ses jambes d'enfant de dix ans le lui permettent, courir et ne pas s'arrêter, même quand ça fera mal, même quand il n'arrivera plus à respirer. Son sac sur l'épaule, le décompte commence; trois, deux, un; la poignée s’abaisse et une sonnerie retentit dans toute la maison, forte, glaciale; il a à peine le temps d'entendre l'agitation qu'il est déjà loin, le vent qui fouette son visage, son pouls qui s'accélère. Il ne s'arrête qu'une fois arrivé au bois, à plusieurs kilomètres. A bout de souffle, il se laisse tomber dans l'herbe mouillée, la terre s'infiltrant dans ses oreilles. Il est seul, il est dehors, mais demain, il ne se réveillera pas avec cette affreuse boule au fond du ventre; il ne subira plus les coups, les moqueries, les humiliations. Il est libre. Et c'est cette liberté tant attendue qui le fait sourire, même s'il vient, sans le savoir, de signer la fin du reste de sa vie.
Le froid. L'hiver qui ne se finit pas. Les rues de New York sont des plus glaciales à cette période de l'année, et il est mauvais de rester dehors par de telles conditions climatiques. Mais lorsqu'on a pas le choix? Lorsque c'est l'unique option qui s'offre à nous? Recroquevillé dans le même coin depuis plusieurs heures, Zachary garde les yeux fermés. Ses cils sont gelés, et ouvrir les paupières est un geste si douloureux qu'il ne prend même plus la peine de le faire. Il ne sait pas quelle heure il est, ni quel jour nous sommes. Il ne pense pas, ne réfléchit pas. Son corps tout entier lutte dans un seul et même but : rester en vie. Il ne ressent ni la faim, ni la soif; c'est le froid qui s'acharne contre son corps, qui gèle son âme et le transforme en un être vide, sans vie, sans espoir. Tous ces gens qui marchent devant lui, ça lui donne envie de vomir, mais il n'a rien à recracher, et même pas la force de repousser les quelques spasmes qui l'agitent. Il a vingt-deux ans, et, sur son visage, les traits de la misère; il est comme un enfant dans un corps trop grand, dans un monde trop dur, qu'il est incapable de comprendre mais qui s'impose à lui, cruel. Un bruit de klaxon le sort brutalement de son demi-sommeil, et ses yeux s'ouvrent sur un visage. On dirait celui d'un ange, de ceux qui ornent les vitraux des églises, que l'on retrouve dans les images de la Bible. « Vous allez bien ? » Tant d'ironie paraît au travers de cette question si singulière. Zachary ne répond pas, il n'en a ni le courage, ni l'envie. Il n'a pas de temps à accorder, pas d'attention à donner, ça serait perdre de l'énergie, de celle qui le maintient en vie. Il ferme les yeux et se glisse de nouveau dans ses pensées; il rêve doucement de chaleur, d'endroit merveilleux, avec des arbres, du soleil. Le froid le rend fou; et lorsqu'il écarte de nouveau les paupières, l'ange est toujours là, resplendissant, lumineux. Sa main est posée contre la sienne mais il n'en sent même pas le contact; il lui parle mais la voix est déjà loin. En quelques secondes, il se retrouve debout. Un bras entoure ses épaules; « je m’appelle Abbey. »
j’ai décidé de détruire quelqu’un, briser une existence, massacrer un destin, et tout à fait injustement, choisir un innocent, quelqu’un qui pourrait être heureux et en faire une épave dans mon genre.
« Zac. » Tranquillement assis sur sa chaise, le jeune homme ne répond pas. Ca fait plusieurs heures maintenant qu’il n’a pas bougé, n’a adressé la parole à personne, même pas à lui, Tobias, celui qui, à défaut d’être considéré comme son meilleur ami, est catalogué au rang d’associé. Et ça l’inquiète, Tobias, parce que ce n’est pas le genre de Wellington de jouer au dépressif, au mec malade de la vie, prêt à se foutre en l’air, ou une connerie du genre. Il a déposé devant lui un rail de coke il y a une heure; quelques minutes plus tard, il avait disparu. Si le problème ne venait pas de là, alors Tobias ne voyait pas. « Putain, Zac, dit quelque chose, n'importe quoi. » Il se retourne, et l'expression de son visage fait peur à voir. Un mélange d'amertume et de mélancolie, de tristesse mélangée à de la colère. Entre ses doigts, un bout de papier à l'air de photo, qu'il fait passer rapidement entre son index et son majeur, son auriculaire et son pouce. « On a personne à défoncer, aujourd'hui? » La réponse est non, mais il ne peut pas lui dire ça, alors il acquiesce, il appellera Matt, et ils trouveront bien une quelconque affaire à régler. Il ne prend même pas la peine de demander qui est la fille sur la photo, il le sait. Tout le monde le sait, mais personne n'en parle. Son prénom est tabou, son inexistence presque incertaine. Et surtout, ça touche tellement Zac que personne ne veut prendre le risque de le blesser.
DANCING WITH MYSELF.
clémentine, quinze ans, une banquise avec des umpa lumpa qui font de la corde à sauter à la place du cerveau. j'aime les pandas roses, le nesquick le matin, manger des nems, et vous. bsx.
Dernière édition par Zachary Wellington le Lun 27 Fév - 21:29, édité 35 fois
Sujet: Re: j'ai sur le bout de la langue ton prénom presque effacé; tordu comme un boomerang, mon esprit l'a rejeté (uc) Dim 26 Fév - 15:48
Excellent choix de scénario Bon j'vais me répéter mais j'espère que t'es le bon parce qu'on en attend un de zackou :lonie: Moi je t'attends pour te botter le cul et te casser les dents On touche pas à ma petite soeur Bienvenue quand même
Sujet: Re: j'ai sur le bout de la langue ton prénom presque effacé; tordu comme un boomerang, mon esprit l'a rejeté (uc) Dim 26 Fév - 19:35
Trèèèèèèès bon choix de scénario ! abbey va te sauter dessus, elle va peut-être te faire un peu peur, mais ne t'inquiète pas, elle est gentille au fond Bienvenue à toi et bonne chance pour ta fiche
Sujet: Re: j'ai sur le bout de la langue ton prénom presque effacé; tordu comme un boomerang, mon esprit l'a rejeté (uc) Lun 27 Fév - 0:00
KIKOOOOOOOOO. Bon j'ai mis des gants (boloss je sais ) parce que j'ai mal aux doigts, pour t'écrire un joli message de bienvenue. Putain je ressemble à un ours, c'est horrible. Enfin bref. WAAAA PUTAIN DE SA MÈRE COMMENT T'ES SEX. L'avatar est juste ouffisimme, le titre j'en suis complètement fan, et le début de l'histoire est déjà génial. Et tout le monde est en train de me faire passer pour une folle alliée mais sache que ce n'est pas vrai, je suis un vrai nounours sur pattes, tout gentil tout mignon. C'est juste que j'attends depuis tellement un Zachary que dès que j'en vois un je suis au bord de la crise cardiaque. D'où mon excitation qui peut parfois faire peur. Mais bon retiens juste que je vais pas te manger et que je suis prête à te faire des câlins partout quand tu veux. Anyway, je te remercie encore mille fois de tenter mon scénario. Si tu as des questions, ou si tu veux juste m'harceler ma boite mp t'est grande ouverte. En tout cas je te souhaite un gros BIENVENUE parmi nous, et je te souhaite un bon courage pour faire ta fiche que j'en suis certaine, sera superbe, vu comment elle débute. Et comme les moutons multicolores c'est trop la classe, en voilà rien que pour toi.
Sujet: Re: j'ai sur le bout de la langue ton prénom presque effacé; tordu comme un boomerang, mon esprit l'a rejeté (uc) Lun 27 Fév - 9:30
Dites, j'ai le droit de copier/coller le message de bienvenue-menace que j'ai écrit pour les autres Zachary ? Non, je blague... Quoi que xD
Bref, petit Zachary... Tout d'abord, je vais sortir mon faux-sourire et te dire : BIENVENUUUUE ! Tu sais qu'avec Abbey on t'attend depuis longtemps, elle pour que tu lui fasse sauvagement l'amour (ça m'a arraché les doigts de l'écrire) et moi pour que j'te casse la gueule et y'a aussi Roro qui t'attendais, mais on va pas dire pourquoi, ça restera entre elle, Abbey et moi !
Ensuite, je sors mon regard de méchant pour te dire que si tu finis pas t'affiche, je t'arrache les yeux ! xD Et aussi que si tu fais de mal à ma Beybey et bien je te castrerai Voilà. Mais c'est pas sencé te faire fuir tout ça, hein, au contraire !
Sujet: Re: j'ai sur le bout de la langue ton prénom presque effacé; tordu comme un boomerang, mon esprit l'a rejeté (uc) Lun 27 Fév - 9:54
oh putain c't'accueil. merci à tous. @ABBEY; ahah, j'espère être le bon, cette fois (enfin, j'espère pas, je vais être) et que ma fiche te plaira. comme ça après on joue à saute-moutons et on fait des bébés rigolos. @RAPHAËL; j'ai presque envie de dire : wtf? faudra qu'on m'explique quelques trucs. en attendant, merci, et ma fiche sera finie aujourd'hui.
Sujet: Re: j'ai sur le bout de la langue ton prénom presque effacé; tordu comme un boomerang, mon esprit l'a rejeté (uc) Lun 27 Fév - 13:42
Mon Raphou, je t'aimerai malgré tout, même avec l'arrivée de Zachary. Enfin si tu vas voir Robyn ça risque de se compliquer mais bon, ça va être drôle. Zachary oui faut que je t'explique quelques trucs, tékaté je viendrais te dire ça par mp. Et j'aime ta détermination. Sinon ta fiche me plait déjà, je me fais pas de soucis pour ça. Des bébés rigolos, mais c'est quand tu veux.