Arrowsic – là, maintenant, tout de suite, quelque part dans votre voisinage.

« Sérieusement, p'pa --une caméra ? Une simple lettre n'aurait pas été suffisante pour ton calibre, hein ? »

       Assis au bord d'un lit, reposant ses coudes sur les genoux, Devon jouait avec ses doigts, sa silhouette voilée se perdant dans l'obscurité de son nouveau chez lui - une pièce modeste aux prétentions minimalistes, ayant un bureau, une chaise et un lit, plus un tableau décrépi aux motifs incertains posé à même le sol, pour seule décoration. Et en déjà deux mois de séjour à... --cette ville dont il n'arrivait pas à retenir le nom, l'envie de toucher à quoi que ce soit ne l'avait même pas effleuré.
       Dérivant les yeux du viseur lumineux de l'appareil qui lui faisait face, pensant à ce qu'avait dû couter cette merveille de technologie à son géniteur, un rire nerveux s'échappa d'entre les lèvres closes du jeune homme, affichant en coin un sourire - aussi vague était-il, le cœur n'y étant pas vraiment - incrédule. Feint, ceci dit. Puisqu'en vingt-et-un ans de vie, voilà un long moment que les exubérances de son millionnaire de père avaient cessé de l'étonner. Propriétaire d'un empire financier à la tête d'une fortune démesurée, passer un coup de fil devait, pour le vieil homme, manquer de panache. Une lettre ? Trop de sa patience à mettre à l'épreuve. Eh bien, soit. Devon n'était pas porté sur l'écriture de toute façon, pas plus qu'il n'était doué pour les discours et autres étalages sentimentaux.
       C'est donc une caméra dernier cris qu'il avait réceptionnée, la veille. Une carte blanche, neutre, y avait été accrochée, sans que la dépense en mots de Byrnes Senior ne soit excessive, comme à son habitude. « Montre-moi que l'expérience est fructueuse. », disait-elle sobrement, rédigée d'une écriture inconnue du jeune homme et signée d'un "Sebastian Byrnes" pré-imprimé dans un coin. Une carte de l'entreprise paternelle. Sans doute une secrétaire s'en était-elle occupée, de ce "présent".
       Était-ce un compte rendu de ses progrès dans le coin qu'on attendait là ? Une sorte de journal vidéo ? Le regard sceptique lancé à l'appareil, un soupir à peine perceptible, témoignaient de l'avis dubitatif du jeune homme quant au projet, et ce pour des raisons évidentes. Tout du moins, l'étaient-elles dans sa propre vision des choses: une dizaine d'années en trop à son compteur, et une naissance du mauvais sexe pour se passionner pour ce genre de "jeu". --et pourtant, Devon décida de s'y prêter. La fameuse et universelle envie de "vider son sac" une fois de temps à autre devait y être pour quelque chose, bien qu'il n'aurait jamais prononcé ces mots à voix haute, ne serait-ce que devant un miroir. Ne serait-ce que dans sa tête. Lassé du cliché du "pauvre petit garçon riche", celui malheureux dans son bonheur et manquant de tout dans un monde d'abondance - un leitmotiv bien trop exploité dans le milieu doré où il a grandi -, s'apitoyer sur son sort ne faisait pas partie de ses habitudes. Un privilégié, voilà ce qu'il était, et ne s'en portait que très bien.
       Ressortant la carte de sa poche, Devon effleura le relief des lettres brillantes du bout des doigts - "Sebastian Byrnes". Le nom de son père. Le sien. Nommé en l'honneur de son aîné, new story old - unique héritier, il était destiné à reprendre les affaires familiales. Sans que, bien entendu, son avis personnel sur la question ait été demandé. Le "très bien" précédemment exprimé était peut-être un brin exagéré, finalement... --quoique nullement la raison de l'état mélancolique dans lequel il se trouvait à cet instant.
       Son intérêt pour l'enregistrement s'évapora une fois de plus, lorsque ses pensées dérivèrent sur le vacarme provoqué par les gouttes d'eau s'abattant sur les vitres de sa minuscule fenêtre. Oui, deux mois qu'il était à... --cette bourgade - quel était son fichu nom déjà ?! -, et la pluie ne semblait pas vouloir s'arrêter. Ou alors était-ce le contraste d'avec sa San Francisco natale qui lui faisait perdre la tête et déformer la réalité, la rendant encore plus pénible à supporter ? Comment en était-il arrivé là, passé des soirées mondaines de la West Coast à la ferme d'une famille éloignée perdue au fin fond du Maine ? Le regard vitreux, à l'image du paysage qui s'offrait à lui, Devon sembla s'égarer dans une autre dimension...

San Francisco – y a un moment, quand le disco était encore à la mode.

Once upon a time, in a far away land, a young prince lived in a shining castle. Although he had everything his heart desired, the prince was spoiled, selfish and unkind.

UC UC UC UC UC UC UC UC UC UC UC UC UC UC UC UC UC UC UC UC UC UC Ici, tu nous racontes ta petite vie. Si tu veux la rendre plus passionnante, il t'est permis d'ajouter des gifs ou des bannières, ainsi que de la musique. N'oublie pas de créditer les œuvres des autres en revanche. Pour ce qui est du contenu, on est très libéral sur ce forum. Tu fais comme l'inspiration te vient : en anecdote, en texte suivi, tu peux même nous confier une petite séance chez le psychologue de ton personnage s'il suit une thérapie. Les journaux intimes sont à la mode, alors tu peux aussi nous en montrer des extraits. C'est comme tu veux. Tant que tu atteins les trente lignes, on sera très heureux de t'accueillir parmi nous.

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Mari, Mio., (whoever, inventez-en :D) • 22 ans bientôt la retraite • loque.
Sagittaire ascendant poissons, j'aime Johhny, le camping et le karaoke; si tu es comme moi, écris-moi, pour de passionnants échanges entre adultes consentants altruistes.
Sinon, les langues étrangères, la musique, la géo' (chais pas trop d'où elle me vient celle-là, de passion >.>), un bon livre et dix-neuf heures de sommeil par jour feront mon bonheur.

Actuellement je souffre du syndrome post AHS-ien (AHS = "American Horror Story", pour les malheureux ignorants qui ne savent pas ce qu'ils perdent **), plus communément appelé pourquoi-putain-pourquoi-POURQUOI?!-mon-coeur-il-saigne-IL-SAIGNE!-ZOMG-la-déprime-de-ouf!-qu'on-m'achève. Et après avoir effectué moult recherches, je suis tombée sur un scénario feat. Evan Peters, posté sur PRD par une de vos membres... qui a, depuis, changé son personnage et supprimé le pv (femme vile va ;-;). Mais what the heck ! Je m'incruste quand même Parce que le forum est trop seksi itout

Et donc, bein voilà.
- beaucoup de blabla pour rien dire: checked -