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 Can't change the way I am sexy naughty bitchy me Ҩ

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Carlie Moorgate-Owens
Carlie Moorgate-Owens
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ARRIVÉE : 08/04/2012


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MessageSujet: Can't change the way I am sexy naughty bitchy me Ҩ   Can't change the way I am sexy naughty bitchy me Ҩ EmptySam 21 Avr - 22:01

Je ramassais le pognon. Un petit sourire ravageur sur les lèvres. Je remettais mes cheveux en place. Avant de claquer la porte je lâchais un « à très bientôt. ». La politesse oblige. Ce n’était pas la première fois que je le baisais. Et pas la dernière. Un mec marié en manque de sexe. Sa femme devait sûrement refusé de lui faire l’amour. En même temps, il était tellement mauvais que j’aurais certainement fait la même chose. Enfin, non. Je l’aurais viré à coup de pied au cul. Et j’aurais pris une cinquantaine de mecs capables de me faire atteindre l’orgasme. Bon, elle devait sûrement avoir un amant. Mais, peu importe son histoire. Moi ça me faisait du fric. Et pas qu’un peu. Parce qu’il revenait de plus en plus souvent. Et même si j’étais contrainte et forcée de simuler, ça n’avait pas d’importance.

Enfin maintenant, j’avais un autre objectif. J’aurais pu trouver d’autres clients et me faire un fric monstrueux mais, non. Il fallait que je rende une petite visite. A une amie. Qui ne savait pas encore qui j’étais. Mais, j’étais certaine qu’elle allait m’adorer. Notre amitié forte et sincère était déjà toute tracée. Pour les débiles qui n’auraient pas compris, c’était de l’ironie. Cette pauvre fille allait me détester. Elle voudrait certainement me voir brûler en enfer. Moi, j’allais adorer prendre racine dans sa haine. Me nourrir de sa colère. De sa détresse ; De toutes les émotions néfastes qu’elle pourrait ressentir. Pauvre petite fille. Condamnée à me supporter. A essuyer une erreur de son frère. Si seulement ce dernier avait su qu’on ne jouait pas avec moi. J’avais la vengeance dans le sang. Suffisamment de relation pour assouvir mes plans les plus fous. Suffisamment de sang froid pour buter la fiancé de mon frère. Je n’écoutais pas assez ma conscience pour regretter. Je n'avais peut-être pas de conscience d'ailleurs. Je puisais ma force dans tout ce que je détruisais. La soit disant beauté de la vie m’écœurait. Je voulais que le monde soit toujours plus dégueulasse et individualiste qu’il ne l’était.

Je montais les marches de l’immeuble d’un pas assuré. La pauvre, elle ne s’attendait pas à ma visite. J’avais presque pitié pour elle. C’est vrai. J’avais presque de la compassion. Elle allait se prendre pas mal de chose en pleine tronche. D’un coup. Et en m’en prenant à elle, je m’en prenais aussi à son frère. D’ailleurs, frère ou mari ? Quel mot devais-je utiliser ? Amant était peut-être plus approprié non ? Après tout, c’était son frère et celui qu’elle aimait. Amant n’excluait pas les liens incestueux. Mari, un peu plus. Je crois que le mariage n’acceptait que les petits coules écœurants et puant l’amour à plein nez. Malheureusement pour eux, ils n’avaient pas le profil. Enfin, peu importe. Je sonnais chez elle. Je savais qu’elle était chez elle. J’avais vu sa voiture avant d’arriver. Les chances pour qu’elle ait pris la peine d’aller faire un petit tour à pied était faible. A moins qu’elle soit allée draguer son frangin ? là c’était certainement plus probable. Mais, non. La porte s’ouvrit. Laissant apparaître la brunette. « Salut Elizabeth. » Sourire radieux et hypocrite. Elle ne savait pas à qui elle venait d’ouvrir. Pauvre canard.
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MessageSujet: Re: Can't change the way I am sexy naughty bitchy me Ҩ   Can't change the way I am sexy naughty bitchy me Ҩ EmptyDim 22 Avr - 13:54

Ce qui était devenu sa routine lui convenait. Ces journées à côtoyer des maladies et des microbes flottants dans l'air, des personnes véritablement souffrantes comme des petites natures qui venaient consulter en urgence pour une coupure faite avec une feuille de papier. Sa routine comprenait sa relation dévastatrice avec Ethan également ; cette manie de s'anéantir constamment sans accorder le moindre répit à l'autre était devenue tellement commune. Voilà, la description de sa pauvre vie aurait pu s'arrêter là, elle aurait pu s'enliser dans ce quotidien monocorde sans difficulté jusqu'à atteindre la ménopause et devenir sénile, crever dans cette ville trop petite qui se renferme déjà sur elle-même et qui étouffe en même temps que ses propres habitants. Elle aurait pu être enterrée dans le cimetière où baignent déjà les corps des ancêtres de certaines familles qui vivent ici depuis des générations entières, et se faire oublier très rapidement. Mais les choses n'allaient pas se passer comme ça, le Destin allait frapper à sa porte et l'embourber dans une nouvelle péripétie qu'il aura inventée. A vrai dire, ce n'était pas le Destin, c'était le Diable dans sa forme charnelle féminine, celle qui vous excite les sens et vous fait perdre la tête, vous incite à commettre tous les péchés existants et qui se réjouit de votre déchéance. Celle qui pousse même les saints à se salir, n'acceptant pas le moindre refus.

La sonnerie retentit alors qu'elle était encore dans la salle de bain, les cheveux mouillés et la serviette de bain autour du corps. Mais la personne dehors insistait, alors elle enfila rapidement quelques vêtements, et alla ouvrir, en se disant que ça ne pouvait qu'être Rudy, ou à la limite Ethan, même si cette dernière option était peu probable. Cependant, ce n'était ni l'un ni l'autre. A la place une espèce de créature féminine qui contrastait fortement avec elle : de hauts talons et une petite jupe, un maquillage bien marqué si ce n'est trop marqué. Jeune femme qui ne semblait pas s'être trompée de porte, car elle connaissait son nom, la saluait avec un rictus qui annonçait déjà des mauvaises nouvelles. Une espèce de moue réjouie et hautaine collée au visage, qui allait très rapidement agacer Elizabeth. « Hum, oui ? » lui répondit-elle, perdue et perplexe. Elle fouillait activement dans sa mémoire à la recherche de cette jeune femme, se demandant si elle l'avait déjà rencontrée, si ce n'était pas une patiente un peu trop collante qui allait jusqu'à espionner ses médecins à leur domicile. Mais rien, le néant. Son visage ne lui disait rien, elle était une véritable inconnue qui se pointait chez elle en pleine soirée, qui la saluait poliment avec son sourire hypocrite et qui transpirait la condescendance. Parfait, génial, elle était friande de ces filles-là, qui n'inspirait aucunement la confiance.
Refusant de laisser entrer chez elle une fille qu'elle ne connaissait ni d'Eve ni d'Adam, elle se tenait toujours entre le chambranle et la porte à demi ouverte. « On se connaît ou... qu'est-ce que vous voulez ? »

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Carlie Moorgate-Owens
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MessageSujet: Re: Can't change the way I am sexy naughty bitchy me Ҩ   Can't change the way I am sexy naughty bitchy me Ҩ EmptyLun 23 Avr - 21:51

Elle avait encore les cheveux trempés. Je l’avais sortie de sa douche. Pauvre enfant ! Dérangée alors qu’elle essayait vaguement de se débarrasser du sang qu’elle avait sur les mains. Ou de ses péchés peut-être ? Enfin quoiqu’il en soit, j’adorais tirer les gens de leur douche. J’espérais qu’elle s’était cassée la gueule sur le carrelage glissant de la salle de bain. Bah quoi ? C’était tellement plus drôle. Sadique ? Point du tout. J’avais simplement une autre vision de l’esthétisme. Un peu comme Baudelaire. Vous savez, quand il veut baiser la charogne ? L’esthétique de la laideur. Je n’irais pas baiser un cadavre. Mais, toute douleur, aussi superficielle soit-elle, je trouvais ça beau. Quoi ? Bon d’accord. J’étais peut-être un peu frappée dans ma tête. Peut-être que mon père m’avait bousillé le cerveau quand j’étais jeune. Mais, peu importe. Ce n’était pas le sujet. Le sujet c’était la brunette. Celle qui avait gentiment abandonné son moment de détente pour l’enfer. Le diable a sonné à ta porte chérie. Et elle lui avait ouvert. Non vraiment. Y a pas à dire. J’avais de la peine pour elle.

En fait, rien qu’à sa gueule, ça se voyait. Qu’elle avait compris. Que j’étais source de problème. Et de mauvaises nouvelles. Faut dire que je n’avais pas cherché à le cacher. J’étais encore en tenue de travail. Généralement, ceux qui ne sont pas des clients n’aiment pas trop voir quelqu’un débarquer comme ça. Chez eux. Sans même savoir de qui il s’agit. Ouais, non. Je pouvais comprendre sa moue sceptique. Sourit Elizabeth. Après tu n’auras peut-être que tes yeux pour pleurer. Bon, j’espérais qu’elle chialerait à mon départ. Les larmes avaient le don de me donner mal à la tête. Un véritable enfer, je vous jure. « Hum, oui ? » Bon là, elle semblait un peu perplexe. Quoi ? Elle s’attendait à ce que je lui déballe tout sur le seuil de la porte ? Yop ! Je n’étais pas un témoin de Jéhovah. Ou une sectaire. Même si la secte des putes, ça pouvait être cool à créer. Je ne venais pas lui vendre une idéologie stupide. Elle tenait vraiment à rester sur le palier ? Non parce qu’elle allait comprendre très vite qu’elle allait le regretter. Les murs ont des oreilles. Surtout ici. Enfin, il paraît.

J’affichais un petit sourire mesquin. Je ne pouvais pas m’empêcher de penser à la suite des évènements. J’y prenais plaisir avant l’heure. J’avais hâte de voir son visage de se décomposer. De voir ses yeux ronds. De voir la colère monter en elle. Cependant, je n’y étais pas encore. « On se connaît ou... qu'est-ce que vous voulez ? » On se connaît ? Non. Mais, je connais ton frère chéri. Tu sais que c’est un bon coup ? Qu’il est affreusement sexy ? Même quand il refuse de payer ? Non, tu ne me connais pas ma puce. Mais, tu vas comprendre ce que je te veux t’en fait pas. Et certainement bien trop rapidement à ton goût. « En fait, non, on ne se connait pas. Mais, il se trouve que je connais Ethan… et il serait sans doute d’en parler à l’intérieur. » En fait, mon sourire ne laisse rien présager de bon. Et ça sonne comme un ordre. Si bien que je rentre. Sans demander son autorisation. En la bousculant légèrement. Comme si j’avais tous les droits. Rien qu’à mon sourire. Qu’à mon regard. Elle devait déjà angoissée. Se dire, merde, cette fille est une emmerdeuse et je sens que je vais galérer. Tout juste beauté. Tu vas passer l’un des pires moments de ta vie. Je te le promets.

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MessageSujet: Re: Can't change the way I am sexy naughty bitchy me Ҩ   Can't change the way I am sexy naughty bitchy me Ҩ EmptyLun 23 Avr - 23:34


Indéniablement, cette fille là était une source de problèmes, surtout lorsque le nom de son frère traversa ses lèvres salies. Son prénom semblait presque trouver sa place sur ses lippes, tous les deux souillés, dégoulinant d'obscénités. « ...Ethan ? » grinça-t-elle, avant que ses rangées de dents vinrent claquer nerveusement l'une contre l'autre. Elizabeth ne pouvait s'empêcher de la détailler, comme une vieille outrée par une tenue trop courte et des talons trop hauts. Une prude qui s'offusque à la vue d'une prostituée, et qui n'imaginait même pas l'existence d'une telle profession, elle qui s'était habituée à son monde duveteux et propre, ses couleurs pastels partout chez elle. Une petite vertueuse qui est indignée à cause d'un bout de cuisse apparent, d'une poitrine qui s'étale au lieu d'être cachée derrière une chemise au col Claudine boutonnée jusqu'en haut. Une catholique convaincue et frustrée qui est froissée de constater que l'humain est bestial, qu'il a besoin de contacts charnels et qu'il même prêt à payer pour satisfaire ses pulsions répugnantes. Voilà ce qu'était Elizabeth à ce moment là, face à Luana, sur le seuil de sa porte. Mais le pire dans tout ça était qu'elle était liée à Ethan, et le connaissant, il avait dû se laisser charmer son étalement de chair. Elle avait beau détester les préjugés, les idées préconçues, et revendiquait fièrement son désir de se faire une opinion par elle même, elle ne chercha pas plus loin avec cette femme-là. Une fille facile qui avait succombé à Ethan. Rien que cette lui donna froid dans le dos, brûlant soudainement d'une jalousie déplacée. Le voir avec une autre était une chose ; voir cette autre se présenter à sa porte était différent, et sa présence la faisait pâlir. Elle réprimait un amas d'émotions qui se bataillaient comme des forcenés en elle : une haine jaillissante envers Ethan, une peur bleue de ce qui allait s'annoncer, une rancœur opprimante. Elle ne savait plus qui détester, elle-même, son frère, ou cette satanée inconnue. Elle, pour ressentir des choses qu'elle ne devrait pas, son frère pour n'être qu'un minable qui avait le don de s'attirer des ennuis monstres et qui les lui déléguait comme un héritage précieux ; cette enjôleuse pour avoir partagé un plaisir qu'elle ne goûterait jamais, pour être une de ces filles pathétiques et banales qui pourraient devenir ce qu'elle ne serait jamais. Pour avoir des mains capables de saisir quelque chose qui lui glisserait toujours entre les siennes. Elizabeth était en train de bouillir, et cela ne faisait que quelques secondes qu'elle venait d'ouvrir la porte. Mais l'évocation même de son frère avait le don de la mettre dans un état second, de faire fuser dans sa tête d'aliéné des scénarios déments. Mais aussi déments soient-ils, ils n'étaient pas impossibles, lorsqu'il s'agissait d'Ethan et d'Elizabeth. Elle avait même l'impression que pour eux, rien n'était impossible, si ce n'est une chose, quelque chose de simple, presque naturel. L'amour. Certains le cherchent comme des désespérés sans jamais le trouver, mourant ainsi dans une solitude acide, d'autres le trouvent, et sont incapables de le préserver. Eux, c'était différent. Il aurait suffit d'un rien presque, pour former la troisième catégorie : ceux qui trouvent la perle rare et arrivent à la garder à l'abri de tout. A converser sa lueur, et à négliger les ravages du temps.

Elizabeth n'était pas prête à la laisser rentrer, quelque peu déboussolée et paniquée, mais Luana se fraya un chemin par elle-même, se glissant à l'intérieur comme si c'était chez elle, et lui donna un avant goût de ce qui allait suivre : une bousculade. Une bousculade qui disait clairement qu'elle n'allait pas y aller avec des pinces, qu'elle aimait ce qui était brut et concis, et qu'elle n'allait pas ménager Elizabeth. Elle soupira, visiblement contrariée. Mais c'était peut-être mieux comme ça, si elle voulait lui parler d'Ethan, en effet, il était plus judicieux de s'enfermer à l'intérieur, et de limiter les bruits. « Je vous en prie. » siffla-t-elle. Elle se retourna alors, fermant silencieusement la porte derrière elle, avant de s'adosser contre elle. Qu'est-ce qu'il avait fait encore ? Il l'avait foutu dans un lit, lui avait fait l'amour sauvagement et ne l'avait pas rappelé ? Et maintenant, elle était à la recherche de ce prince charmant à la voix brisée et aux lèvres écorchées ? Elle allait lui faire du chantage afin d'obtenir l'amour d'Ethan ? Non, ce n'était pas ce qu'elle semblait vouloir. Elle avait autour d'elle cette aura maléfique, ce sentiment oppressant qui n'inspire rien de bon, qui transpire la terreur. « Vous connaissez Ethan, bon... vous semblez savoir qui je suis, mais l'inverse ne marche pas. Donc vous, vous êtes... ? » Une question qu'elle allait amèrement regretter. Un tas de question engluait sa gorge, avec quelques injures en plus. Elle essayait de faire le tri dans ces ordures-là, assainir ses phrases avant de les laisser sortir. « Qu'est-ce que vous attendez de moi ? Je veux dire, si vous cherchez Ethan, il n'habite pas ici. » C'était naïf, bien sur que non, elle ne cherchait pas Ethan. C'était elle qu'elle était venue voir, avec son sourire hypocrite et perfide, avec sa voix mielleuse qui lui donnait déjà de l'urticaire. Elle avait trépigné d'impatience en l'attendant sur le paillasson, car elle savait à quel point elle allait prendre son pied. Sa soirée allait être aussi festive que du sexe, un véritable orgasme de l'esprit pour une fille comme elle. Mais ça, Elizabeth ne le savait pas encore – mais n'allait pas tarder à s'en rendre compte.

« Qu'est-ce qu'il a fait ? Il vous a fait quelque chose ? » A vrai dire, en voyant la créature qui se dressait fièrement devant elle, c'était plutôt l'inverse. Car elle avait beau savoir le genre d'ordure qu'Ethan pouvait être, il restait néanmoins celui qu'elle aimait, peu importe de quelle façon. Qu'est-ce que t'as fait à mon frère bordel ? Toi et tes pommettes relevées, tes yeux écarquillés et ton air de vierge à peine effarouchée, tu exsudes la luxure. Tes manières, ton sourire qui m'irrite et que j'arracherai bien de mes mains nues. Putain accouche bordel, accouche. Crache ton venin, dis moi ce que tu lui as fait, ce que tu lui veux, ce que tu me veux. Mais ça, elle le garda pour elle, et se contenta de la fixer silencieusement, en attendant avec une impatience à peine dissimulée la réponse à ses questions. Elle avait besoin d'être éclairée, elle avait besoin de savoir ce qui se passait.
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Carlie Moorgate-Owens
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MessageSujet: Re: Can't change the way I am sexy naughty bitchy me Ҩ   Can't change the way I am sexy naughty bitchy me Ҩ EmptyMer 25 Avr - 20:43

Elle avait l’air d’une gamine à qui on tirait les couettes. Exaspérée sans rien oser faire. Elle était là, totalement impuissante. Et perdue aussi. « ...Ethan ? ». Oui, t’as bien entendu. Tu veux que je le répète peut-être ? Que je te dise dans le moindre détail le moment que j’ai passé avec lui ? Que je te fasse vomir de jalousie ? Parce que toi, poulette, tu ne pourras jamais connaître ça. Tu ne pourras jamais atteindre l’orgasme avec ton frère. A moins que tu oses faire tomber ton masque de jeune fille prude qui tente de sauver sa réputation ? Soit pas bête chérie. T’es pourrie jusqu’au trognon. Au point où t’en ai, tu peux bien le baiser ton frère. Je te certifie que c’est un bon coup. Même s’il ne paye pas. Allez la brindille, claque pas tes mâchoires. Arrête de me détailler. La vraie vie c’est ça. Des putes sur les trottoirs. De la drogue dans les mains des enfants. Une capote pour dix mecs sur une fille. Soit pas choquée Barbie brune. Sort de ce village. Tu verras, après ça, ton amour pour Ethan te semblera mille fois plus acceptable. Visiblement, elle n’était pas prête à se lâcher. A accepter que la vie n’était qu’un jeu. Qu’elle n’avait plus qu’à jouer d’elle au lieu de pratiquer l’inverse. Elle avait vraiment l’air d’une vieille. Du genre à aller à la messe tous les dimanches. Qui râlait contre une jeunesse qu’elle n’avait pas eu la chance d’avoir. En fait face à elle, je me demandais comment Ethan pouvait avoir envie de la baiser ? Paraît que ce truc que les gens appellent amour ne se contrôle pas. C’était sûrement ça. Il devait se croire amoureux. Victime de pulsions bestiales. D’une passion dévorante. Bon au pire, les mecs et leurs fantasmes… j’en avais vu d’autres !

Bref. Je n’allais pas rester toute la nuit. J’avais bien l’intention de rentrer. Et c’est ce que je fis. Elle souffla. Mon comportement ne lui plaisait pas ? C’était pareil. Elle allait devoir s’y faire. « Je vous en prie. ». Ces mots grinçaient entre ses dents. Elle croyait vraiment que j’étais du genre à demander l’autorisation ? Elle s’était dopée aux contes de fées ou quoi ? Elle m’avait suffisamment regardé. Ça crevait les yeux. Que je n’étais pas le genre de fille à faire les choses dans les règles. A être affreusement polie. Le genre de fille qui demande l’autorisation.

La porte se ferma. J’affichais un sourire sadique. Ne prends pas peur Elisabeth. Tu vas en sortir vivante. A moins que tu ne te suicides après ? Ça c’était ses affaires. Pas les miennes. « Vous connaissez Ethan, bon... vous semblez savoir qui je suis, mais l'inverse ne marche pas. Donc vous, vous êtes... ? » Je ne m’étais pas présentée ? Oh quelle honte ! En même temps ce n’était pas pour rien. C’était totalement inutile. Mais, si elle voulait un nom à maudire, très bien. J’allais lui donner. « Luana. ». Elle voulait en savoir plus ? Eh bah qu’elle se débrouille. Je n’avais pas l’intention de perdre mon temps en lui livrant ma vie. Le débat était bien plus captivant concernant la sienne. Concernant ses histoires de famille. « Qu'est-ce que vous attendez de moi ? Je veux dire, si vous cherchez Ethan, il n'habite pas ici. » Je riais. Je ne pouvais pas m’empêcher de me moquer. Mais quelle naïveté ! Elle me faisait de la peine. Ça crevait les yeux. Que je venais pour elle. Que c’était elle que j’allais martyriser ce soir. Que c’était le spectacle de sa gueule d’ange qui se décompose que j’allais regarder en mangeant des popcorns. C’était elle ma comédie. Mon film gratuit à me tordre de rire. Mon orgasme. Mon pêché mignon. C’était elle la cible. « C’est pour toi que je viens. ». Mon sourire moqueur risquait de l’agacer. J’allais adorer la voir au bord de la crise de nerfs. Vas-y poupée. Laisse-toi aller. Hurle. Devient hystérique. Lance l’action.

Mon regard restait sur elle. Je prenais plaisir à la faire attendre. A la laisser poser les questions. « Qu'est-ce qu'il a fait ? Il vous a fait quelque chose ? » Ce qu’il m’avait fait ? Ça on s’en foutait. Ce qui comptait c’était ce que j’avais appris. Sur lui. Sur elle. Je souriais en laissant le silence planer. Jouissant de la voir trépigner. D’être si impatiente d’être détruite. « Oh, je crois que tu n’aimerais pas savoir les détails de ma relation avec Ethan. » Ethan. Je disais son prénom d’une voix mielleuse. Pour le simple plaisir de la faire rager. De la voir devenir rouge. Au bord de la pulsion meurtrière. « Alors, ce que je fais là, qu’est-ce je te veux ? » Je prenais plaisir à reposer ses questions. Comme si j’avais besoin d’y réfléchir encore un peu. Elle n’aurait jamais dû se montrer impatiente. J’allais en jouer. « En fait, je suis venue te féliciter. Très fin le petit stratagème, le scenario du petit couple qui s’est marié un peu trop vite, c’est fou… les gens n’y voient que du feu… » Mais pas moi princesse. Pas moi. Et j’ai bien l’intention d’en profiter. De me servir de toi.

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MessageSujet: Re: Can't change the way I am sexy naughty bitchy me Ҩ   Can't change the way I am sexy naughty bitchy me Ҩ EmptyJeu 26 Avr - 15:03

Luana, son prénom s'accroche aux lèvres et s'y colle comme un bouton d'herpès. Luana, elle a l'air douce aux premiers abords lorsqu'elle est de loin et que ses vêtements recouvrent plus que son nombril. Son prénom sonne comme une caresse suave, ces quelques syllabes coulent des bouches avec fluidité, mais ce n'est qu'une vulgaire façade, tout cela n'est qu'une illusion d'optique.
Luana. Son prénom tomba comme un marteau qui glisse des mains. Elle annonçait clairement à Elizabeth qui était encore toute perdue dans ses cheveux humides qu'elle n'allait pas lui étaler sa vie, et lui faire un discours de présentation digne de ce nom. Mais ça ne lui allait pas, car elle, elle voulait plus que ça. Elle voulait savoir qui elle était, ce qu'elle faisait, et surtout comment elle avait connu Ethan. S'il était celui qui était allé vers elle, ou l'inverse. Ce qu'il avait fait, s'ils se revoyaient encore quelquefois. Mais il n'allait pas être le sujet de la conversation cette-fois ci, car c'était pour elle que Luana était venue. Elle frissonna en l'entendant, redoutant le pire. Elizabeth ignorait ce dont elle était capable, mais elle semblait tout contrôler à la perfection avec un air hautain insupportable.
Les silences qu'elle laissait entre ses questions et ses réponses avaient le don d'embrumer son esprit. Elle sentait que le contrôle lui glissait entre les mains, et même, qu'elle ne l'avait jamais eu avec elle ; qu'elle l'avait balancé dans les bras de Luana au moment même où elle avait posé sa main sur la poignée. Et ça la rendait folle, d'être à la merci de quelqu'un, qui plus est une inconnue qui lui montrait avec un plaisir évident qu'elle n'était qu'un déchet, qu'elle allait écraser et égorger de ses propres mains. Elle avait besoin de maîtriser les choses, de dominer la situation, sans quoi elle se sentait défaillir. Et c'était exactement ce qui se passait là, Elizabeth se tassait sur elle-même à chaque fois que Luana ouvrait la bouche, et la tension était palpable.

« Ma relation avec Ethan. » C'était donc ça, le sujet de conversation qui allait rythmer sa merveilleuse soirée ? Une Luana qui se pointait comme une averse chez elle et qui allait la noyer sous un tas de révélations, qui n'en étaient pas vraiment ? Si c'était pour lui dire à quel point son soit-disant mari était infidèle, alors elle pourrait abréger tout ça, car elle le savait déjà. « Votre relation avec Ethan ? Où est-ce que vous vous êtes connus ? » Mais petit à petit, Luana précisait la raison de sa venue, et plus elle parlait, plus Elizabeth s'écrasait. Et ses belles félicitations finirent par abattre le coup de grâce, la laissant sans moyens et sans voix. La gorge serrée et terriblement sèche, chaque bouffée d'air lui raclait le gosier, et paradoxalement, sa respiration s'accélérait. Son dos entier se plaquait contre la porte et il semblait y avoir une force qui l'empoignait, et ne la relâchait pas, pas avant qu'elle soit complètement broyée. Comment était-ce possible ? Car comme elle le disait, le scénario était très fin, et tout le monde était berné. Et ceux qui l'étaient un peu moins ne faisaient qu'enfanter des micro-hypothèses qui étaient bien loin de la vérité. Un mariage arrangé, un mariage d'intérêt, ces choses-là. Et ça leur suffisait, ça rassasiait leur curiosité mal placée, et personne n'allait creuser plus loin, car personne n'avait l'esprit assez tordu pour croire ne serait-ce qu'une seconde qu'une telle infamie soit possible. L'inceste n'était pas le sujet préféré des comptoirs de bar, ni des apéritifs entre amis. On ne s'avoue pas la passion démesurée que l'on ressent pour son frère en agrippant entre ses doigts un canapé saumon-aneth, alors qu'on mastique encore activement le foie-gras-figue. On n'étale pas le mal qui nous serre le cœur de savoir sa sœur avec un autre, et la jalousie pressante, et l'envie d'être cet autre là qui nous bouffe littérairement, en étant au bar à une heure tardive, en train de cuver et décuver en même temps, les coudes enfoncés dans le bois du comptoir. Car c'est sale, dégoûtant, dégueulasse. Cette passion est pâteuse et visqueuse.

« Qu'est-ce que... t'es en train de dire ? » grinça-t-elle entre ses dents, au bout d'un long silence, réprimant comme elle le pouvait le claquement régulier qui s'était mis en place. Elle avait abandonné son vouvoiement, son envie d'être polie, car la seule envie qu'elle pouvait avoir en ce moment-là était celle de déchiqueter Luana. Lui arracher la tête et son sourire mesquin, lui crever les yeux et voir s'éteindre dans ses iris cette lueur malsaine. Car elle jubilait cette salope à quelques mètres d'elle, elle jubilait sans même chercher à le cacher, déployant fièrement son air satisfait qui refilait aisément la gerbe. Cette détresse qui avait enveloppé Elizabeth, Luana l'admirait avec un plaisir écoeurant. Et pourtant, elle n'était qu'à ses préliminaires qu'Elizabeth crevait déjà de rage – et de peur. « C'est lui qui t'a dit ça ? » Car c'était la seule chose possible. Il avait dû noyer son âme sous l'alcool et plongé dans l'ivresse comme un idiot, délivrant ses sales secrets en tentant de séduire la première créature voulant de lui. Elle ne voyait pas d'autres options, même si le connaissant, celle-ci lui semblait peu vraisemblable. Il était manipulateur lorsque l'envie lui prenait, et éventuellement un véritable salaud aussi, certes. Mais il restait son frère, et malgré toutes les insanités sous lesquelles il tentait de l'étouffer, il avait ses limites. Ils avaient tous les deux montré leur désir de destruction, et ils savaient tous les deux qu'ils étaient capables d'aller loin. Ils appréciaient secrètement chaque pique assassine qu'ils trouvaient, et arrivaient à tirer une sorte de satisfaction aussi sadique que masochiste dans l'effondrement de l'autre. Ils étaient le bourreau et la victime apeurée à la fois, quelque part entre la haine dévastatrice, la frustration et le Syndrome de Stockholm. Leur histoire était d'ores et déjà scellée : la seule issue possible et probable était sans doute le crime passionnel. Et on les retrouverait un jour étalé dans leur cuisine froide, sur un carrelage trop blanc pour des corps si sales. Ensanglantés et vidés, recroquevillés dans une position foetale, car c'est là que tout a commencé. La naissance. Et ça serait le fait divers de l'année, et on tiendrait quelques discours malheureux et pathétiques, teintés d'un dégoût certain pour ces deux monstres-là.
Mais de là à ce qu'il avoue au premier venu qu'ils n'étaient pas un couple marié au bord de l'explosion, mais juste deux enfants issus de mêmes parents... Non. Et pourtant, le doute s'immisçait dans les moindres brèches. « Il a une imagination débordante lorsqu'il touche une goutte d'alcool. »
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Carlie Moorgate-Owens
Carlie Moorgate-Owens
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MessageSujet: Re: Can't change the way I am sexy naughty bitchy me Ҩ   Can't change the way I am sexy naughty bitchy me Ҩ EmptySam 28 Avr - 23:01

Elle devait se sentir défaillir. C’était moi qui avais le pouvoir. Elle subissait. Derrière ses cheveux humides elle devait se perdre. Elle et toute sa patience. Sa confiance. L’idée était plaisante. L’équilibre des choses ne tenait qu’à ça. Qu’à cette impression de pouvoir encore renverser la tendance. Mais, ce n’était qu’une illusion. Elle allait très rapidement déchanter. Elle allait retomber sur terre. Comprendre que je n’étais pas une maîtresse de son prétendu mari. Elle allait apprendre que j’étais la faille de son secret. De leur secret. Elle allait ressentir l’étau de refermer sur elle. La peur prendre place. Et la douleur du poids de son secret. Je me détaillais la scène dans ma tête. J’allais rythmer sa petite soirée merdique. Donner de l’action à sa petite vie qu’elle tentait de rendre routinière. J’allais raviver cette flamme qu’elle avait tenté d’éteindre. Finalement, elle devrait me remercier.

Enfin pour le moment, elle flottait. Enfin, non elle coulait. Sous les questions stupides. On dirait une femme jalouse. En même temps elle l’était. C’était excitant de voir cette jalousie malsaine. De supposer tout ce qui se passe dans sa tête. Mais, bientôt ma puce, ça ne sera plus ton esprit mais bien tes yeux qui seront noyés. Tes yeux ou ta vie d’ailleurs. Noyer sous les larmes. Noyer sous la peur. Noyer sous les soucis. Sous tout ce tas d’émotion que tu voudras ignorer. « Votre relation avec Ethan ? Où est-ce que vous vous êtes connus ? ». Je soufflais. Je n’avais pas l’intention de répondre. Je lui avais dit qu’elle n’aimerait pas savoir. Et c’était le cas. De plus, c’était quelque peu évident. Je n’avais pas envie de m’attarder sur moi. Sur le moment que j’avais passé avec Ethan. Même si ça pouvait lui torturer l’esprit aussi. Ce n’est pas la jalousie que je voulais voir ce soir. Ce n’était pas cette haine. Ce que je voulais ce soir, c’était la mettre au pied du mur. Faire d’elle mon jouet. Qu’elle comprenne que c’était elle que je voulais dans mes filets. Pas Ethan. Je l’avais déjà. Finalement, j’allais les réunir dans mon enfer. Dans ma vision du monde. L’avantage, c’est que dans ma façon de voir les choses, ils pouvaient s’aimer. Se baiser. Faire un film porno ensemble. Et même avoir des enfants. J’en avais rien à faire.

Il avait fallu que je la félicite. Pour son scénario. Pour tout ce mal qu’elle s’était donné. Elle s’était décomposée devant moi. Son souffle s’était accélérer. J’imaginais aisément cette boule dans sa gorge. Celle qui l’empêchait de respirer normalement. Son dos s’appuyait autant que possible contre la porte. Sans cette porte, elle ne tenait plus l’équilibre. Elle s’écroulait. Elle s’étalait au sol. Pour ne jamais se relever. Il avait suffi qu’elle comprenne que je savais. Ce spectacle était délicieusement agréable pour moi. J’affichais un sourire moqueur. Les bras croisés sur ma poitrine. Un regard triomphant. Sans pitié. Parce que je n’en avais pas. Je n’en avais pas pour moi. Pourquoi en aurais-je pour les autres ? C’était stupide. La pitié, il n’y a que les faibles qui en ont.

Le silence ne me gênait pas. Elle le laissait planer. Pour réaliser. Pour me voir jubiler. Naître de ses cendres. Prendre plaisir à entendre le claquement de ses dents. Son souffle irrégulier. A prendre plaisir à la voir trembler de peur. De haine. J’étais satisfaite. De savoir qu’elle cherchait un moyen pour sortir de cet enfer. Elle n’en trouverait pas. J’avais fait mon effet. Il y a peu j’étais une inconnue. Très rapidement, j’étais devenue son tyran. C’était moi qui tirais les ficelles de sa propre vie. Elle n’était plus maîtresse de rien. Et elle n’en revenait même pas. « Qu'est-ce que... t'es en train de dire ? »Oh, elle voulait vraiment que je répète ? Elle était presque touchante. La blanche colombe touchée par la bave du crapaud. Versé une larme mes amis. Ce n’est pas si souvent que ça arrive. Enfin, il ne faut pas oublier d’admettre que la colombe n’est pas si blanche que ça. BOUH. Tu veux un mouchoir chérie ? Ou tu vas attendre encore un peu avant de pleurer comme une madeleine ? Non parce que, des mouchoirs j’en ai. Quoique je sais même pas si j’aurais la décence de te le filer. « Je parle de l’inceste chérie. » Elle allait vouloir me baffer. A entendre les surnoms prononcer à voix haute. Je l’appelais comme si elle était une de mes collègues. Je la dénigrais. Je la méprisais. Et j’avais hâte de voir la rancune. Sa haine profonde. Intensifiée. « C'est lui qui t'a dit ça ? » Je la regarde. Amusée. Je n’allais pas répondre toute de suite. Il fallait que je la laisse cogiter. Qu’elle se demande si Ethan avait vraiment pu la trahir. Et comment elle pouvait s’en sortir. J’étais sûre qu’au fond, elle savait que non. Parce qu’il tenait trop à leur relation secrète. Et cette chose écœurante qu’il y avait entre eux. A l’immoralité de leur amour. Aux plaisirs malsains de leur relation. « Il a une imagination débordante lorsqu'il touche une goutte d'alcool. Je riais. Sans aucune gêne. Je me moquais. Elle croyait pouvoir nier. Echec petite. Essaye encore. Enfonce-toi. Batte-toi. Prouve-moi que tu peux lutter. Que tu veux me persuader qu’il n’y a rien. Que tu es prête à tout pour défendre ton secret. L’amour que tu éprouves pour ton frère. Vas-y. sors tes griffes petit chat. « Peut-être que c’est lui. » Peut-être. Ça laissait le peut-être pas. Et ce n’était pas lui. Je voulais simplement lui torturer l’esprit. « En tout cas, personne n’avait bu une seule goutte d’alcool quand je l’ai appris. » Je jouais les innocentes. Avec un sourire pervers. J’adorais. Répondre à moitié. Laisser le doute. Lui faire comprendre que je savais. Que j’étais sûre de moi. Qu’elle argumentait pour rien. J’allais avoir un orgasme provoqué par le plaisir malsain de la voir en chute libre. Finalement, moi aussi j’aimais les relations incestueuses.



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MessageSujet: Re: Can't change the way I am sexy naughty bitchy me Ҩ   Can't change the way I am sexy naughty bitchy me Ҩ EmptyDim 29 Avr - 14:23

« Je parle de l’inceste chérie. » Cette phrase, c'était comme un obus dans la gueule ; mais pas celui qui t'achève sur le coup, qui fait exploser ton corps en petits lambeaux, qui soulage tes douleurs et tes peines. Ce n'est pas cet éclatement à une vitesse tellement affolante que tu n'as pas le temps d'avoir mal. C'est celui qui te détruit à moitié, te laisse dans un état piteux, une charogne à moitié morte qui gicle le sang, qui relâche des râles d'agonie. Chaque mot résonnait dans sa tête, chaque syllabe rebondissait sur les parois de son crâne et il y avait cet écho assourdissant qui lui lacérait les tempes. Inceste. Inceste, inceste, elle arrivait à peine à se l'avouer et préférait l'étouffer lorsqu'il se révélait à elle. Elle ne l'avait jamais prononcé et elle, cette Luana le lui balançait comme si de rien n'était. Et c'était déjà sale dans sa tête, sale dans sa définition couchée sur le papier de ces bouquins bien épais, mais découlant de ses lèvres, c'était encore plus vulgaire, plus grossier, plus abject. Luana, elle lui jetait à la figure ses eaux sales, elle l'arrosait avec les malheurs qu'elle essayait de se débarrasser dans le caniveau ; elle était cette espèce de psychopathe qui feignait les émotions alors qu'elle ne les connaissait pas. Elle était cette salope affirmée qui affichait son besoin sadique, qui s'en vantait même. Elle se dressait fière avec son rictus au coin des lèvres, avec ses bras calmement croisés sur sa poitrine ; alors qu'Elizabeth s'effondrait silencieusement. Inceste, inceste, son rythme effréné sonne comme un hit d'été de radio. Celui qui passe à longueur de journée et qui s'imprime proprement dans ta mémoire, cette mélodie détestable qui ne se décolle plus. Les paroles ne veulent rien dire et la chanson elle-même est scandée d'interjections insignifiantes ; la chanteuse, elle, dans son clip qui pue le cliché américain, se dandine dans des sous vêtements colorés. On ne sait plus ce que c'est, et ça ressemble étroitement à un trailer de comédie-porno à petit budget mal foutu. Luana, c'était cette pseudo chanteuse qui ne sait pas chanter, qui ne fait que miauler, celle qui pourra peut-être percer parce qu'elle sait comment exposer ses seins, et parce que son déhanché arrive à exciter les hormones des pré-pubères. Et son « chéri » final qui arrivait à finir cette phrase en beauté, cette tournure affective qui lui refilait la gerbe tant il était mielleux. Elizabeth était allergique aux surnoms de ce genre là, ces dites preuves d'affection qui étaient ridicules tant elles étaient impersonnelles. Et venant d'elle, tout était décuplé. Elle avait un pouvoir fascinant de d'amplification, un pincement était ressenti comme une amputation sans anesthésie – malheureusement, elle ne s'en servait pas à bon escient. Quoiqu'elle écartait ses cuisses et laissait quelques pauvres âmes esseulées s'y loger pour une petite heure, et de cette façon là, elle arrivait à procurer du plaisir. Voilà, c'était peut-être le seul plaisir qu'elle était capable d'offrir.

Elle sentait ses mains trembler, ce contrôle qui lui échappait par le bout des doigts, et cette faiblesse qui se propageait comme un lent poison à travers son corps. Son poing se ferma, pour arrêter cette vague de secousses, et l'idée d'aller le lui enfoncer dans son visage lisse lui parut délicieuse. L'envie de détruire à mains nues ces traits narquois pour n'en laisser qu'une ébauche grossière, de ressentir le fugace moment de satisfaction, ce sentiment de rage sournoisement mêlé à de la plénitude. Cet instant qui s'envole d'un battement de cil, mais qui arrive à assouvir la soif torride de l'âme – si ce n'est qu'une simple pulsion bestiale, un simple besoin de destruction. Mais ce n'était pas la meilleure solution, et de toute façon tous ses membres chevrotaient ; elle n'allait pas faire de grands dégâts avec ses genoux qui se cognaient à intervalles réguliers. Alors retrouve ton calme putain Elizabeth, t'es en train d'afficher à cette salope qu'elle t'a atteinte, qu'elle a réussi son coup. Et maintenant, elle peut savourer son spectacle, elle peut déguster lentement la peur que tu transpires, et danser sur le rythme que battent tes rotules.

« Peut-être que c’est lui. » Donc non, ce n'était pas lui, même si au fond, ce n'était pas une révélation. Comme si ça pouvait être lui... Mais ce n'était pas une si bonne nouvelle finalement, car si ce n'était pas Ethan, qui est-ce ? Cela voulait dire qu'il y avait quelque part quelqu'un – autre que cette Luana, qui était au courant, au courant de leurs magouilles dégueulasses. Et Elizabeth avait beau y réfléchir, rien ne lui venait ; leur couverture lui semblait solide, tout semblait coller. Alors comment était-ce possible, comment est-ce qu'une personne aurait pu découvrir leur terrible secret, celui qu'ils essaient d'asphyxier sous leur désinvolture ?
Et elle continuait, avec ses phrases creuses qui ne révélaient rien, mais qui torturaient bien. Elizabeth se demandait activement ce qu'il fallait faire, s'il valait mieux se résigner et admettre en crevant de honte que oui, elle avait raison ; ou plutôt s'enfoncer dans le mensonge, un mensonge qu'elle ne serait même pas capable de défendre. Elizabeth était bornée, et hurlait jusqu'à se faire entendre, refusant catégoriquement de lâcher le morceau avant d'avoir obtenu ce qu'elle voulait. Elle était de ces filles qui irritent, celles qui veulent toujours avoir raison, et qui, d'une façon ou d'une autre, ont toujours raison – en fait, le seul secret là dedans, consiste à se taire lorsqu'on n'est pas persuadé que l'autre a tort. Et à ce moment là, elle savait que nier ne lui apporterait rien. Que cette salope savait de quoi elle parlait, et qu'elle arriverait à court d'arguments bien rapidement.

« Les putes de ton genre ont pas besoin d'alcool pour divaguer. Casse-toi. » Les putes de ton genre... elle ne croyait pas si bien dire. Elle annihila la distance qui les séparait, planta ses ongles dans son bras nu, le serra nerveusement pour essayer de dissimuler les tremblements, mais sa main semblait presque glisser, elle qui était si moite. « Dégage de là, va emmerder d'autres connes avec ton imagination à deux balles, dégage je te dis, casse-toi avec tes histoires d'inceste qui tiennent pas la route. Tu te rends même pas compte que ce que tu dis ma pauvre, et remets ton soutif, c'est pas en m'exhibant un sein que tu vas changer la donne. » Elle la traîna jusqu'à la porte tant bien que mal, avant de la relâcher et d'ouvrir la porte qu'elle avait fermé quelques minutes auparavant. Il y avait ce besoin pressant de la voir partir, de la voir quitter son appartement, son immeuble, sa vie, parce qu'en deux secondes elle avait réussi créer un carnage affreux qu'Elizabeth ne serait pas capable de supporter.
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Carlie Moorgate-Owens
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MessageSujet: Re: Can't change the way I am sexy naughty bitchy me Ҩ   Can't change the way I am sexy naughty bitchy me Ҩ EmptyMar 1 Mai - 15:36

Je mettais les mots sur les faits. Inceste. Ce mot ne me faisait rien. Mais, elle ? C’était différent. Elle, ça l’obligeait à réaliser. A penser à la nature de sa relation avec son frère. Chercher la définition. Refaire la définition. Et revenir encore et toujours la même conclusion écœurante. Mais, il fallait que ça rentre. Qu’elle admette. Merde, ce n’était pas compliqué. Elle était ce qu’elle était. Et cette relation incestueuse faisait partie d’elle. Il y avait des adjectifs pour la qualifier. Des noms. Et il arrive un temps où il faut apprendre à les employer. Sans avoir peur. Sortir de cette stupide coquille. Assumer et revendiquer. L’inverse serait renier sa personne. J’étais là pour lui permettre d’exister à nouveau. De montrer qui elle était vraiment. De balayer le masque. Quitte à laisser les émotions à vif. Elle croyait quoi ? Que la vie était belle ? Que la vérité la fuirait toujours ? Non. La vérité nous court après pour nous rappeler qui nous sommes. Pour moi aussi, ça avait été dur d’accepter les mots. Pute. Aujourd’hui, ce n’était rien d’autre que mon métier. Que ma nature. Avant, ça avait été le synonyme de la douleur. De la colère. De la souffrance. Mais, Milo avait réussi. Il m’avait permis d’accepter les mots. Si bien que je n’avais pas peur de dire qui était quoi. Elizabeth était morte de trouille, elle. Mais, ça allait finir par lui passer. Parce qu’elle allait entendre inceste sortir tellement fois de ma bouche que ça ne serait plus rien. Un mot qu’on utilise tous les jours. Un mot qu’on pourrait employer pour qualifier une vache.

Je ne le cachais pas. Cette peur me plaisait. Je prenais plaisir à voir ses mains trembler. Affronter son regard et ressentir son envie de me frapper. C’était un bonheur sans nom. Bien mieux que tout ce qu’il pouvait avoir sur cette Terre. Cette colère me rendait forte. J’avais porté le premier coup, avec les mots. Elle avait envie de répliquer avec les poings. Elle était d’une faiblesse innée. Affaiblie par cette peur. J’étais supérieure. Je pouvais l’écraser comme un moustique. La détruire comme les tours jumelles l’avaient été. Je pouvais la torturer comme un martyre. Dans cette colère, elle m’appartenait. Ce n’est pas celui qui frappe qui mène la danse. C’est celui blesse sans bouger. Je l’avais touché. Là où ça fait mal. Là où elle ne ferait que nier. Là où elle était trop lâche pour admettre les choses. J’avais envie de jouer avec elle. De la déformer. Et de la remodeler. A mon image. De la fissurer. De la briser. D’agir avec elle comme avec de la pâte à modeler. Mais, là où je me régalais le plus, c’était de voir qu’elle savait. Elle luttait pour ne pas me montrer les marques de ma victoire. Ce qui la réduisait encore plus. Pauvre petite chose.

Je l’observais. Elle cherchait. Nier ou avouer. Fuir ou affronter. Cruel dilemme, n’est-ce pas Barbie brune ? C’est dur de choisir. Mais, je savais la vérité. Peu importe son choix. Elle était à ma merci. Et elle s’enfonçait en demandant si ça venait d’Ethan. Il manquait une émotion. Une surprise. Elle avait été trop calme en demandant ça. Trop calme pour que mes affirmations soient fausses. De toute façon, elle était foutue. Sans issue. « Les putes de ton genre ont pas besoin d'alcool pour divaguer. Casse-toi. » Je riais. Elle croyait m’atteindre ? Pute n’était qu’un métier pour moi. L’adjectif qui me qualifier. Ma nature. Je l’avais accepté. Et elle savait que je ne divaguais. A son grand malheur, les preuves ne trompaient pas. Ethan était son frère. Elle rêvait de le baiser. Et techniquement, dans leur petit scénario foireux, elle l’avait certainement déjà fait. D’ailleurs, ils avaient baisés ensemble ou non ? Je pourrais bien lui réserver la question pour plus tard. « Mieux vaut-il être une pute dans mon genre ou l’épouse de son frère ? Remarque, tu peux bien faire les deux si tu veux. » De la provocation. Pour rire. Pour lui rappeler que je savais. Au cas où en deux secondes elle aurait oublié.

Poupée s’approcha de moi. Très près. J’avais envie de lui rire au nez. Elle voulait m’impressionner ? Ou me faire croire que je me trompais. Ridicule. Le comportement de la petite pouf en détresse. Elle était en mode : je prends mes airs supérieur et je fais genre je maîtrise la situation. Ne sois pas triste Elichou. T’es juste pitoyable. Au fond du trou. Pleure pas sur ton sort princesse. T’as trouvé ta place. « Dégage de là, va emmerder d'autres connes avec ton imagination à deux balles, dégage je te dis, casse-toi avec tes histoires d'inceste qui tiennent pas la route. Tu te rends même pas compte que ce que tu dis ma pauvre, et remets ton soutif, c'est pas en m'exhibant un sein que tu vas changer la donne. » Et la petite brune en bon petit teckel, me traîna jusqu’à la porte. Qu'elle ouvrit évidemment. Qu’est-ce qu'elle voulait ? J’étais censée sortir ? La bonne blague. Je la regardais dans les yeux. Amusée. Sans bouger. La laissant bêtement tenir la porte.
« Tu crois vraiment que c’est comme ça que tu vas arrêter les choses poupée ? Sois pas stupide. Que dirais-tu de recevoir chaque jour la preuve que ton cher mari infidèle n’est d’autre que ton frère ? Que tu n’es pas la petite victime prétendue mais, que tu es plutôt coupable d’inceste. »
Du venin. Mes paroles n’étaient que ça. Mais, en même temps c’était vrai. Même s’il me mettait dehors, elle allait prendre cher. Au travail. Chez elle. Chaque jour serait la preuve de sa relation incestueuse. Et même si en faisant je devrais écrire un livre sur les personnes susceptibles de me tuer, j’étais prête à le faire.


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MessageSujet: Re: Can't change the way I am sexy naughty bitchy me Ҩ   Can't change the way I am sexy naughty bitchy me Ҩ EmptyMar 1 Mai - 23:16

Camus disait qu'on ne peut tout détruire sans se détruire soi-même. Il faut croire qu'il s'était perdu dans son absurde ; et que Luana écrasait impitoyablement Caligula.
Insolente provocation, qui avait presque réussi à donner à Elizabeth l'envie d'être une pauvre prostituée faisant gentiment le tapin sur les trottoirs d'Arrowsic, fourrant au creux de ses seins les quelques billets qu'elle avait gagné pour se les être faits peloter. Porter des tenues qui relevaient du sous-vêtement, et demander de quoi se réchauffer sous la ceinture des passants ; puer la sueur des gros porcs qui s'étaient glissés entre ses reins et cambrer son dos sous les caresses de leurs doigts sales. Perdre sa dignité à genoux, encore, et encore. Devenir Elizabeth, cette petite pute qu'on saute entre deux rendez-vous, celle qu'on aimera jamais, celle à qui on n'accordera jamais le moindre respect, mais qu'on aime revoir tous les mardis et tous les jeudis de la semaine car elle est obéissante. Elizabeth, cette moins que rien qu'on retrouve à n'importe quelle heure, adossée contre sur mur gris et insalubre, cette pauvre mijaurée qui sait mieux que quiconque où poser ses mains. C'était complètement absurde de vouloir être une de ces filles là, filles qu'elle méprisait secrètement sans même oser les regarder, elle avec ses bouquins de médecine, avec ses airs d'étudiante propre et décente, elle qui se voyait déjà dans son cabinet soigné qui transpirait de partout la réussite, qui n'avait pas besoin de vendre son corps pour finir ses fins de mois. Mais en cet instant, elle se disait que c'était peut-être plus supportable que cette douleur qui découlait de sa passion monstrueuse ; que c'était plus facile d'écarter ses cuisses et de les rabattre machinalement, et partir en empochant son dû, avec l'occasion même d'y grappiller quelques orgasmes par-ci par-là. Plus facile, car sans attaches, sans sentiments, sans rien. Banalisation complète de l'acte amoureux, transformé en un espèce de gagne-pain quelconque. Se réduire à un objet, se traîner dans un étalage de putes et attendre qu'un frustré se pointe avec son argent entre ses phalanges. Description peu approbatrice, mais au moins dans tout ça, il n'y avait pas ce foutu besoin viscéral d'être avec son frère, pas de désir indomptable et insatiable, pas de vide affreux, ni de trop-plein de sentiments dégoûtants.

Et elle restait plantée là, refusant d'utiliser ses petites jambes fuselées pour se déplacer jusqu'à l'extérieur. Prête à l'entraîner au dehors et à lui claquer la porte au nez, Elizabeth s'y résolut cependant en l'entendant débiter une nouvelle fois un flot de vérités absurdes, et frémissant encore aux syllabes de l'inceste. Ses doigts grattaient nerveusement la porte, et ils s'y seraient bien volontiers enfoncés si seulement elle n'était pas si rigide. Coupable d'inceste... Luana empoisonnait chaque mot qu'elle prononçait : une preuve chaque jour, pour lui rappeler douloureusement qu'elle n'était qu'une abomination ? Une enveloppe quotidienne glissée par la fente de sa porte, qu'Elizabeth allait ouvrir, avec l'impatience des enfants face à leur calendrier de l'avant ? Se demandant quel goût aura leur chocolat, et se réjouissant de l'approche progressive de Noël, nuit où ils pourront enfin déballer les cadeaux qu'ils ont patiemment attendus ? C'était sans doute dans cet esprit, sauf qu'à la fin, il n'y avait pas de récompenses, pas de sentiment de joie débordant. Ce qui allait déborder, c'était cet écoeurement âpre.

Claquant la porte d'un geste sec, et préférant métamorphoser sa terreur en rage et colère plutôt que de se laisser noyer dans sa peine, elle lui cracha : « Mais c'est quoi ton problème, t'as appris un nouveau mot et tu te sens pousser des ailes ? Qu'est-ce que tu veux, hein ? T'étais la tête de turc au lycée, tu faisais le triple du poids d'Ethan, et t'étais secrètement amoureuse de lui, sauf qu'il t'a jamais remarquée ? Alors t'as économisé pendant dix ans, t'es passée sur le billard, et maintenant que t'as un cul digne de ce nom, t'essaies de te venger de son indifférence ? » Elle se sentait minable, avec ses excuses qui ne tenaient pas la route, et avec la négation de quelque chose qui la caractérisait si bien. Mais ça ne l'empêchait pas de continuer, parce que la capitulation était impensable – même si la faire changer d'avis était tout aussi impensable. « Ou alors tu fais le trottoir, et t'as essayé de proposer à Ethan tes bons et loyaux services, et il a refusé, et ta fierté de pute n'y a pas subsisté ? Parce que vu ta dégaine, t'es que bonne à ça. » Et elle se sentit fondre en fermant sa bouche, prenant sa propre fragilité dans la gueule. Comme si se taire revenait à s'effondrer en larmes, comme si elle n'était capable que d'atteindre les deux extrêmes sans réussir à le trouver le juste milieu : canaliser. Même de toute façon, son quotidien se résumait désormais aux deux extrêmes, la haine ou la passion, toutes les deux aussi démesurées l'une que l'autre. La plénitude et le néant ; véritable cacophonie. « Qu'est-ce que t'attends de moi ? Tu veux que je te paie peut-être, pour que tu puisses te traîner toi et ta connerie en dehors de chez moi ? »
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Carlie Moorgate-Owens
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MessageSujet: Re: Can't change the way I am sexy naughty bitchy me Ҩ   Can't change the way I am sexy naughty bitchy me Ҩ EmptyJeu 3 Mai - 20:40


Je la sentais crispée. Énervée. Je débitais trop de vérité pour ses oreilles. Mais, j’étais certaine que murmurer par Ethan, ça serait autre chose. Qu’elle rêvait de l’entendre murmurer quelques pensées salaces. Et pourquoi pas prononcer le mot inceste. Ah Elisabeth. Fausse petite sainte nitouche anxieuse du poids des mots. Elle me faisait bien rire celle-là. Encore plus quand elle s’énervait. Elle claqua la porte sèchement. J’ai peur. Vraiment effrayé petit scarabée. Et sinon tu ne veux pas te mettre debout au bord de ta fenêtre ? Non parce que c’était tout aussi effrayant. Oui, elle pouvait bien se flinguer devant mes yeux que je ne bougerais pas le petit doigt. Ce n’était pas contre elle. Je n’aimais personne. J’en avais rien à foutre de sa vulgaire petite vie. Bref. Elle était choupinette quand elle s’énervait. J’avais presque envie d’étirer ses joues. Comme les vieilles font avec les bébés. « Mais c'est quoi ton problème, t'as appris un nouveau mot et tu te sens pousser des ailes ? Qu'est-ce que tu veux, hein ? T'étais la tête de turc au lycée, tu faisais le triple du poids d'Ethan, et t'étais secrètement amoureuse de lui, sauf qu'il t'a jamais remarquée ? Alors t'as économisé pendant dix ans, t'es passée sur le billard, et maintenant que t'as un cul digne de ce nom, t'essaies de te venger de son indifférence ? ». J’avais pitié pour elle. Vraiment. Elle était pitoyable dans ses excuses. Elles ne tenaient pas la route. Même en refusant de capituler. C’était tellement bas. Je ne me privais pas de lui rire au nez. Pauvre fille. Elle était bonne pour la casse. Celle des filles vieille avant. Ridiculement ridicule. Avec un manche à balai dans le cul. Pitoyable. Et réellement sans intérêt. Heureusement que j’avais envie de m’amuser. Et qu’elle pouvait me servir. Sinon j’aurais fait demi-tour. « Bah oui bien sûr ! Et je vous aurais suivi jusqu’à Arrowsic pour venir vivre mon amour idyllique avec le beau et sexy Ethan. Tu réfléchis avant de parler poupée ? » Je riais à nouveau. Si elle avait réfléchi, elle aurait compris. Que c’était complètement incohérent. Pauvre fille je vous dis.

Le pire c’est qu’elle continuait sur sa lancée. A ce niveau-là, il était préférable de se taire. De me laisser croire. Et penser. Mais de ne surtout pas l’ouvrir. Elle creusait sa tombe. Elle était maso. Elle me provoquait. Elle me trouvait. En fait, j’étais certain qu’elle aimait ça. Qu’elle avait quelque tendance. Et qu’au fond, elle aimait souffrir. C’était peut-être pour ça que l’amour de son frère lui plaisait. « Ou alors tu fais le trottoir, et t'as essayé de proposer à Ethan tes bons et loyaux services, et il a refusé, et ta fierté de pute n'y a pas subsisté ? Parce que vu ta dégaine, t'es que bonne à ça. » J’applaudissais. Avec un rire ironique. Bravo petite fille. T’as enfin compris. Tu sais que je suis une pute ! Sortez le champagne ! Elle a un cerveau bordel ! C’est une découverte scientifique incroyable ! Importante ! La science ne s’en remettra pas ! Attention cela risque de révolutionner le monde ! Sans rire, elle était longue à la détente la meuf. Et elle se disait étudiante en médecine ? Mais putain à qui confions-nous notre santé ! Déjà quand je voyais Fernando je me posais des questions, mais la brunasse là ? C’était pire ! « Oh bravo Elizabeth ! C’est tellement touchant tu as ENFIN compris quel était mon métier ! Je te jure je sortirais bien le mouchoir là, c’est tellement émouvant. » Fouttage de gueule en toute beauté. Savoure pétasse. Ça c’est gratuit. J’inclinais la tête sur le côté, comme chagrinée. « Par contre, tu es complètement à côté de la plaque en ce qui concerne l’intervention d’Ethan… » Je redressais ma tête et explosais de rire. Elle ne comprenait rien. Vraiment rien. Elle était paumée. Tellement fragile. Un oiseau tombé du nid. Le vilain petit canard.

Toutefois, elle se décida enfin à dire quelque chose d’intéressant. Elle faisait du progrès la petite, je vous jure. C’était impressionnant ce que ce neurone fraichement arrivé avait fait chez elle. « Qu'est-ce que t'attends de moi ? Tu veux que je te paie peut-être, pour que tu puisses te traîner toi et ta connerie en dehors de chez moi ? » Je riais. A nouveau. La situation était vraiment à se fendre la poire. Mais, pour une fois, c’était quelque chose d’intelligent qui sortait de sa bouche. « Ça tombe vraiment bien que tu le demandes ! J’aurais besoin de tes services en fait… » Je lui souriais hypocritement. Je n’en avais pas besoin tout de suite. Simplement qu’elle était à ma disposition. Je n’allais pas bien lui laisser le choix. « Mais t’en fait, je te laisse pas le choix princesse. » Sourire sadique. Mange Elizabeth. Tu as bien compris ? Tu fais ce que je te dis. Autrement, tu risques de vivre un véritable enfer.


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MessageSujet: Re: Can't change the way I am sexy naughty bitchy me Ҩ   Can't change the way I am sexy naughty bitchy me Ҩ EmptyDim 6 Mai - 0:18

Le sarcasme ne semblait pas être une notion qu'elle connaissait. En temps normal, Elizabeth se serait moquée, une fille qui croit mener la danse mais qui s'enfonce comme une pauvre idiote dans sa propre connerie, qui s'enlise dans sa propre arrogance et qui n'en ressort que plus pathétique. Mais le contexte était différent, et Elizabeth se contenta de renchérir, jusqu'à recevoir une pluie de félicitations, devant laquelle elle resta interdite. Alors c'était vraiment ça, elle était vraiment une de ces filles qui traînent sur les trottoirs avec un air aussi aguicheur que désinvolte ? L'insulte de pute avait traversé ses lèvres plusieurs fois dans ces dernières secondes, mais elle ne pensait pas avoir vu juste. Elle l'injuriait simplement de la sorte pour toucher son ego et aussi parce que c'était la seule chose qu'elle lui inspirait avec ses bouts de chiffons entourés autour de son corps. Elle ne s'y attendait pas, et serra les dents : c'était donc ces filles là qui lui plaisait, aussi insipides qu'insupportables ? Ces filles à qui on donnerait bien trois claques car elles ont cet air de suffisance qui irrite, et encore, ceci est un euphémisme. Alors il allait aux putes, le beau psychiatre qui espère inspirer le respect alors qu'il ne fait rien pour ? Alors il allait aux putes, son frère ? Se rapprochant sensiblement d'elle, sans vraiment savoir pourquoi, elle grinça entre ses dents : « Je pouvais pas m'attendre à autre chose venant de toi. » Et sa dernière remarque lui valut une claque, sa main venant frapper sa joue poudrée spontanément. « Ta gueule, ta gueule, ferme-la ! » lui hurla-t-elle en crescendo. Ce n'était pas une pauvre frappe qui allait la calmer, et de toute façon, à ce stade là, même la torture ne saurait l'apaiser. Même la torture provoquerait une sorte de frustration chez elle, se demandant si elle souffrait assez. Car Elizabeth était de celles qui gardaient précieusement en mémoire toutes les piques assassines, celles qui étouffaient dans leur propre rancoeur même lorsque l'ennemi n'était plus en état de nuire. Elle se doutait bien que Luana faisait partie du groupe qu'elle appelait généralement 'petites connes', petites connes qui se nichaient entre les reins de celui qu'elle aimait à en crever, petites connes qui plantaient leurs ongles pointus dans son dos, comme si elles allaient y payer un loyer. Petites connes qui ne savaient rien putain, rien que ça, des putains. Elle savait ça, elle le lui rabâchait volontiers lorsque l'occasion se présentait, et il ne faisait rien pour nier, mais la grande différence, c'était que lorsque les mots sortaient de la bouche d'Ethan, Elizabeth essayait de se persuader qu'il ne faisait qu'ironiser, qu'il n'avait pas passé une si bonne nuit que ça. Lorsque ça venait de Luana, c'était différent, c'était explosif. Feux d'artifices d'idées les unes plus saugrenues que les autres, et même si elle ne s'était pas décidée à étaler les détails de leur nuit d'amour, Elizabeth arrivait aisément à les imaginer, maintenant qu'elle avait la confirmation que son Ethan s'était laissé happer par les bras fourbes de cette catin. Car le silence était plus sûr, plus confortable lorsqu'on préfère se murer ; et Luana appuyait comme une forcenée sur sa plaie béante, et Luana attrapait avec sa main de fer ses entrailles et les réduisait en un amas répugnant. Elle lui faisait mal, vraiment.

Luana, elle avait dans ses yeux cette lueur malsaine, cette petite flamme incandescente qui grandissait au fur et à mesure que son adversaire – ou sa victime plutôt, se consumait. Elle tirait cette satisfaction dégueulasse de la peur des autres, cette joie, cette plénitude alors qu'Elizabeth était au bord du précipice plus que jamais. Elle avait cette perversité dans le sang, qui engluait chaque partie de son corps, chacun de ses gestes et chacun de ses mots. Elle avait autour d'elle un espèce de périmètre de nuisance, et quiconque osant pénétrer dans son espace vital était susceptible d'y passer.

« Oh oui bien sûr, et tu crois vraiment que je vais te rendre service ? T'as peut-être l'habitude qu'on traîne à tes genoux, mais je suis pas une de tes clientes moi, ça m'intéresse pas les putes de ton genre, alors... » Elle ne lui laissa cependant pas l'occasion de finir sa phrase, qu'elle la coupa : « Mais t’en fais pas, je te laisse pas le choix princesse. » Elizabeth ne voulait pas le montrer, mais elle perdait réellement ses moyens là. Elle était noyée dans le flot de vérités qui l'assaillait, et elle tremblait de peur devant Luana. Parce qu'elle transpirait l'animosité, et qu'à cet instant là, Elizabeth ignorait ce qu'elle pouvait réellement attendre d'elle, mais elle chevrotait malgré tout. Car elle s'imaginait déjà l'issue de cette conversation très charmante, elle la voyait déjà venir avec des menaces pourries, avec un chantage encore plus pourri. Elle se savait prise au piège, et ne voyait pas d'échappatoire possible. « Après les accusations à deux balles, tu me menaces ? » Elle niait l'idiote, mais elle ne croyait pas un mot de ce qu'elle disait, pas confiante du tout, et se trouvant affreusement suicidaire à chaque fois que ses lèvres se refermaient, après avoir laissé échapper quelques mots. Elle se sentait tellement vulnérable face à Luana, tellement fragile, comme un verre de champagne dans les pattes d'un gorille, prête à se faire briser au moindre mouvement ; prête à éclater, à être réduite en miettes. Elle se sentait en danger, elle le savait, mais elle refusait d'y croire, ou alors, elle essayait de retarder le moment où elle s'agenouille, où elle baise les pieds du Diable et où elle lui vend son âme parce qu'elle n'a pas le choix. Ce n'était qu'une question de temps après tout, car Luana savait, Luana était persuadée ; et Elizabeth allait rapidement être à bout d'arguments et d'arrogance surtout. L'orgueil piétiné – ou alors, justement parce qu'il lui en reste encore un peu, elle allait abdiquer, et admettre comme une misérable cette vérité qui dérange mais qui plaît tant à cette salope.
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Carlie Moorgate-Owens
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MessageSujet: Re: Can't change the way I am sexy naughty bitchy me Ҩ   Can't change the way I am sexy naughty bitchy me Ҩ EmptyLun 7 Mai - 19:07


C’était à croire qu’elle ne s’y attendait pas. Pourtant, ça se voyait. Je ne le cachais pas. Mais, ça avait l’air de lui faire mal au cul. D’avoir en face d’elle le genre de femme qui plaît aux hommes. Ou alors, c’était le fait d’imaginer Ethan caressé ma peau. D’imaginer la passion des baisers. Ou l’idée même qu’il m’est fait atteindre l’orgasme. Finalement, le plus dur pour elle était probablement ça. Les images qui lui venaient, de son frère. En ma compagnie. La petite brune se rapprocha légèrement de moi. Pourquoi ? Pour le fun, peut-être. « Je pouvais pas m'attendre à autre chose venant de toi. ». Sans blague ? Alors pourquoi tu ne l’as pas dit plus tôt merdeuse ? Non mais elle me fait rire. Ses réflexions me font rire. Cette fille a atteint le summum de la stupidité. Même un autiste trisomique atrophié serait plus réfléchi qu’elle.

Enfin, elle avait l’air à bout. Et elle l’était. La preuve. Elle me gifla. Dès ma remarque finie. Atteinte Elizabeth ? Pauvre bichette. Je ne pouvais pas me retenir. Je gloussais. Par-dessus son hurlement. « Ta gueule, ta gueule, ferme-la ! » Cette baffe. C’était la preuve même de sa faiblesse. Elle pouvait frapper tant qu’elle voulait. Ça ne me faisait rien. Elle croyait quoi sérieux ? Que ça allait me faire réagir ? M’écraser ? Que j’allais me taire ou fondre en larmes ? Espèce de bisousnours va. Après certaines pratiques sexuelles, une baffe ce n’est rien. Quand bien même. Ça ne faisait que l’enfoncer, elle. Elle pouvait jouir pendant une fraction de seconde. Avant que ce soit le retour du boomerang. La vérité qui la frappe en plein visage. Qui la dénude. Qui se moque d’elle. La vérité qu’elle fuyait à travers cette gifle. Elle aurait certainement voulu constater que je n’étais qu’une illusion. Mais, j’étais là. Devant elle. En chair et en os. A l’opposer à son destin. Elle était prête à se cacher sous ses draps. Gros bébé. Areuh areuh. Caliméro. J’avais envie de lui lancé des petits pots dans la gueule. Réveille-toi vieille fille ! Agis ! Bouge ! Tu deviens ennuyante merde ! T’as pas mieux qu’une simple gifle ! Mesure-toi à mon stock ! Ressaye de me désarmer ! Mais, non, elle était trop faible. Elle se contentait de subir la danse. J’étais en train de lui dire que j’avais baisé son frère. L’homme de sa vie. Que nous avions pris notre pied. Et elle n’aspirait qu’à fuir. Cette fille puait le couvent à plein nez. J’étais sûre que c’était l’une de leur création transgénique.

Sa détresse me donnait la gerbe. Elle n’avait rien de touchant. Elle faisait tout dans la demi-mesure. La peine. La colère. Et même la rébellion. Elle ne se donnait jamais à fond. Elle ne savait pas s’abandonner à une émotion. Elle les mixait toutes, devenant ainsi…pathétique. Évidemment, ce cocktail était tout de même jouissif. Mais comme les cocktails alcoolisés, bien souvent le jus de fruit nous prive un peu trop du goût de l’alcool. Là, il me manquait quelque chose. Peut-être que je ne la trouvais pas encore assez soumise. Ou peut-être que ce n’était pas la victime rêvée. Qu’elle était trop facile. Qu’elle s’était laissée abattre trop vite. « Oh oui bien sûr, et tu crois vraiment que je vais te rendre service ? T'as peut-être l'habitude qu'on traîne à tes genoux, mais je suis pas une de tes clientes moi, ça m'intéresse pas les putes de ton genre, alors... » Ça j’en avais rien à foutre. Que ça l’intéresse ou non. Je ne lui laissais pas le choix. Et je ne me privais pas pour lui dire. Parce que je dirigeais tout. Et Qu’elle s’écrasait. Elle tenait sur la pointe des pieds. Sur un fil. Il suffisait de la toucher elle s’écroulait. Sans pouvoir se relever. Un rien, et elle était bouffée par le loup. « Après les accusations à deux balles, tu me menaces ? » Elle niait encore. C’était charmant. Mais, elle était prise au piège. Comme une souris. Et j’allais faire des expériences avec elle. Jusqu’où peut aller la souffrance d’un être qui prétend aimer ? Rien que d’y penser, j’avais envie d’exploser de rire. L’idée était vraiment tentante. « Appelle ça comme tu veux ma puce, ça revient au même. ». Je m’approchais d’elle avec un sourire pervers. Pour que la distance soit réduite. Qu’elle me regarde dans les yeux. Qu’elle y voit l’enfer. Qu’elle comprenne que ce n’était pas à demi-teinte. Qu’elle allait manger. Et qu’il était préférable qu’elle arrête ses pulsions suicidaires. J’attrapais sa tignasse. Je tirais dessus avec un plaisir malsain. J’affichais mon sourire fièrement. Le joker dans Batman, vous voyez ? C’est moi. « Tu sais que tu ne peux pas te permettre de me laisser divulguer tout ça, parce que face aux preuves, tes arguments visant à dire que c’est un coup monté seront… comment dire ? Ridicule. Il vaut mieux, pour ton bien et celui d’Ethan que… tu me rendes quelques services… » Je relâchais ses cheveux pour les caresser. Comme la tête d’un petit chien. « Je crois qu’on s’est comprise, non ? » Si elle avait encore des doutes, j’avais d’autres choses en stock. Des techniques diverses et variées. Plus ou moins douces.


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MessageSujet: Re: Can't change the way I am sexy naughty bitchy me Ҩ   Can't change the way I am sexy naughty bitchy me Ҩ EmptyMer 9 Mai - 21:01

Puis elle s'approcha, agrippa ses cheveux humides d'un geste sec qui fit grimacer Elizabeth, avec ses mèches plaquées sur ses tempes moites, mélange de peur et de panique ancrées à l'aide de sueur, qui dégoulinait en même temps que les gouttes d'eau. Brassage acide qui perlait à la surface de sa peau, et qui avait les mêmes saveurs corrosives que celui qui déferlait dans sa gorge, qui arrivait dans son ventre, qui remuait comme un furibond ses organes soigneusement placés et organisés, tirant sur ses viscères et lui refilant l'envie de vomir. En fait, c'était la fête chez Elizabeth, dans son petit corps, c'était le réveillon dépravé couplé aux samedis soirs arrosés, et ça cognait, et ça s'agitait, et elle se sentait oppressée et à bout de souffle. Luana avec ses airs détachés, la distance qu'elle arrivait à préserver avec les autres, avec tout sentiment, toute émotion, était insupportable. Elizabeth mourrait d'envie de la frapper, de la renverser à terre, et d'agripper dans ses doigts ses mâchoires et obliger sa tête à cogner violemment le parquet, et répéter encore, et savourer le bruit sourd qui s'échappait de chaque heurt ; et enrouler ses mains autour de son cou et y enfoncer ses ongles cassés, jusqu'à la moelle, jusqu'à la moelle, et qu'elle y crève. Qu'elle se taise, qu'elle ravale son venin, que son cadavre aille s'embaumer avec le surplus de poison qui suintait par chaque pore de sa pauvre carcasse. Mais ses beaux scénarios d'assassinat cliché n'étaient que des chimères, et même, l'entraîner dans une stupide bataille à main nue et rouler comme des idiotes par terre en s'arrachant les cheveux, était trop risqué. Car elle allait peut-être décider de tout révéler, à tout le monde, et alors ces trois secondes de rage allaient être suivies par une éternité de regards dégoûtés. Et ça n'en valait pas la peine. Car d'une façon ou d'une autre, Elizabeth y croyait, elle croyait naïvement que Luana allait être satisfaite avec son chantage à deux balles, qu'elle allait arrêter ça rapidement, car lassée. Elle s'imaginait que ce supplice allait être bref, et que cette pute allait sortir de sa vie comme elle y était entrée ; c'est à dire brusquement. Alors elle serra ses dents, les canines plantées dans sa joue, et les poings fermés.

Ce qui passait par la tête d'Elizabeth, Luana le formulait tout haut. Dévoilant ses craintes et la triste vérité : celle où elle n'a qu'une option, celle de s'incliner ; car sinon, elle allait tout perdre. Car elle avait raison, ses faux-arguments étaient ridicules face aux preuves solides qu'elle pourrait dénicher ; et elles étaient nombreuses, même si une ou deux suffiraient largement pour faire couler leur grotesque mensonge. Mais elle avait du mal à se résigner, même si elle sentait bien que c'était la meilleure chose à faire. Pour son bien et celui d'Ethan... Pour le bien d'Ethan... C'était tellement dérisoire, car désormais, peut importe ce qu'elle faisait, ce n'était plus possible. Essayer de mettre une distance, et voir qu'il ne le supporte pas plus qu'elle ne le fait. Se rapprocher et être à ses pieds, et se rendre compte qu'ils sont en train de piétiner la morale. Jongler avec les deux côtés de la balance, et se rendre compte finalement, qu'il n'y a pas de juste milieu, pas de combinaison magique alliant la passion, la fougue amoureuse et fiévreuse, la répulsion, la rage, la haine, l'exaltation, la décadence ; l'indécence. Mais pour son bien et pour le bien d'Ethan, comme elle disait, elle devrait se taire, prendre son ego et l'enfermer pour quelques temps dans une boite cadenassée, l'y laisser pourrir et récupérer les miettes restantes lorsque tout sera enfin terminé. Elle devrait se mettre à quatre pattes et lui manger dans la main, obéir à ses ordres et bafouer tous ses principes... Enfin, quels principes ? Elle n'était plus censée en avoir aucun avec Luana ; car c'était ses principes, sa fierté qui allaient la mener tout droit en Enfer ; mais un Enfer nouveau. Celui où Lucifer est remplacé par une créature féminine aussi démoniaque que lui ; une créature avec des ongles limés qui grincent sur la peau des pauvres damnés, et qui les torture avec sa voix mielleuse. Luana, proliférant ses menaces et fouettant ses victimes. Luana était l'enfer à elle toute seule, son corps plus chaud que les grottes de Satan, et quiconque osant y poser ses pattes risquait d'y brûler. Et son Enfer à elle, celui qu'elle connaissait si bien, cet espèce de méli-mélo de passions folles et de répulsions amères, semblait être un monde de douceurs en comparaison.

Silencieuse jusque là, ce fut sa caresse qui délia sa langue. Repoussant sa main aussitôt qu'elle eût déposé quelques effleurements délicats, elle lui lança : « Généralement, c'est pas les putes qui demandent des services, c'est l'inverse, hein. » Arrogance mal placée qu'elle regretta très rapidement, craignant à chaque fois que ce soit la fois de trop, et que Luana décide de partir avec ses ragots ; rétractant son pacte. Le pire serait finalement que ses parents l'apprennent. Car au-delà des yeux inconnus débordant le mépris et la révulsion, elle imaginait ses parents. Ses parents lambda apprenant quelle sorte de monstres ils avaient enfantés, ces créatures dégueulasses qui semblaient pourtant si simples et humaines lors de lors de leur jeunesse. Ses parents se remettant en question, se demandant s'ils étaient finalement la raison d'une telle ignominie, avant de les haïr tous les deux et de sombrer dans la folie et la culpabilité, crever avec un foie bouffé par la paranoïa. Elle essayait d'imaginer, mais ce n'étaient que de pauvres bribes fictives, bien loin de la réalité. Car la réalité était aussi belle que laide, elle s'étirait dans les deux extrêmes jusqu'à perte de vue, car la réalité avait un pouvoir fantastique d'infinité, et que ses pensées n'allaient jamais atteindre le degré d'horreur qui pourrait avoir lieu si jamais l'inceste allait sonner à la porte des Calaan. « Qu'est-ce que tu veux ? » finit-elle par grincer entre ses dents, refermant brusquement sa bouche dès lorsque ces quelques mots s'étaient échappés.
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Carlie Moorgate-Owens
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MessageSujet: Re: Can't change the way I am sexy naughty bitchy me Ҩ   Can't change the way I am sexy naughty bitchy me Ҩ EmptySam 12 Mai - 1:10


Il Fallait qu’elle comprenne, la petite. Qu’avec moi, elle n’avait pas d’autre choix que d’obéir. Un peu comme à l’armée. Elle n’était pas au marché. Il n’y avait pas à marchander, pour savoir si une tomate rouge valait une tomate verte. Non. Elle devait exécuter. Sans se poser de questions. Et j’espérais sincèrement pour elle, qu’elle n’espérait rien. Qu’elle ne pensait pas que j’allais sortir de sa vie comme ça. Que j’allais simplement faire une brève apparition. J’avais l’intention de la mener par le bout du nez. Pendant longtemps. Très longtemps. De faire de sa vie un cauchemar. Allô ? Luana ! Pourquoi tu fais ça ? Parce que je ne supportais pas son numéro de petite victime. Elle voulait vraiment être à plaindre ? J’allais lui donner des raisons. Voilà tout. J’allais la faire trembler de peur. La menacer. Et l’utiliser comme un jouet. Comme un pantin. Ne pleure pas Elizabeth. C’est ce que tu prétends être chérie. Une pauvre petite victime. Qui subit un complot diabolique. Ne pleures pas chérie, tu vas le devenir. Elle allait devoir mettre son égo en boite. S’écraser. Penser à son frère. Sortir de son égoïsme maladif. Et elle allait surtout devoir admettre l’inceste. Même sans le prononcer. Elle allait devoir se faire une raison. Pauvre petite fille.

Le silence avait fait sa place. Jusqu’à ce que je la caresse. Sa petite tête de conne. Tu n’aimes pas ça Eli ? Tu préfères la violence ? Une envie de fouet peut-être ? Et le pire, c’est qu’elle tend le bâton pour se faire battre. « Généralement, c'est pas les putes qui demandent des services, c'est l'inverse, hein. » Bouh ! Je vais dire à ma maman ! Elle était tellement miséreuse. Placée de l’arrogance alors que sa survie tenait à mon string. Il suffisait que je prenne mes clics et mes clacs. Que je joue d’elle. De loin. Que je la torture. Je menais la danse. Je pouvais lui faire regretter amèrement ses paroles. Oui, j’aurais pu partir. Mais, finalement, l’idée qu’elle flippe en imaginant ne pas pouvoir conclure avec le diable était plus tentante. Je voyais cette crainte dans ses yeux. Que je peigne l’enfer sans qu’elle n’ait pu me vendre son âme. Je renaissais dans ce tableau de domination qui se peignait devant moi. Ma domination. L’espèce humaine avait vraiment de la chance que je ne domine pas le monde. Je ne me lasserais jamais de le dire. « Mais, comme tu l’as si bien dit, tu n’es pas ma cliente… Et puis, si le terme service te gênes tant que ça mon ange, tu peux toujours appeler ça, un ordre. » Sourire triomphant. Oui j’étais fière de moi. C’était facile. Mais ? Agréable. Certes, s’attaquer à elle, c’était comme s’en prendre un bébé. Elle était tellement faible. Sans intérêt. Un caniche qui jappe. Mais, qui n’attaque pas. Un bruit permanent pour une action absente. Si j’étais l’incarnation du diable, elle était l’incarnation de la peur. Et dans tout ça, il y avait quelque chose d’hilarant dans le fait de s’en prendre à elle. Je n’aurais pas su cerner quoi. Mais, je n’allais pas la lâcher de sitôt. Même si elle avait son côté ennuyeuse.

Bref ! La brunasse grinça des dents. Coincée ? Énervée ? Tant fait pas bébé je vais prendre soin de toi. Comme personne ne l’a jamais fait. « Qu'est-ce que tu veux ? » Qu’est-ce que je voulais ? Un petit verre d’alcool avec quelques gâteaux d’apéritifs. Ma ligne ? Oh ne t’inquiète pas ! Avec tout le sport de chambre que je fais, je suis au point. Quoi ? Comment ça, elle voulait savoir ce que j’attendais d’elle ? Ah mais tout ce qui me passait par la tête ! Enfin, non, là j’avais une mission précise. Et elle était parfaite pour accomplir ce rôle. Je l’observais avec un petit sourire. Je faisais mine de réfléchir. En fait, je savais très bien ce que je voulais. « Tu es interne en médecine, c’est bien ça ? En fait… ça tombe bien parce que j’aurais besoin que tu me fournisses un peu d’opium et de morphine… » Oui, je savais ce que j’allais en faire. Oui c’était bien ça que je voulais. Et encore oui, je voulais mettre sa carrière en danger. Et surtout, c'était un bon moyen de profiter d'elle. De ma victime.


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MessageSujet: Re: Can't change the way I am sexy naughty bitchy me Ҩ   Can't change the way I am sexy naughty bitchy me Ҩ EmptyMer 16 Mai - 22:40

(le message qui suit est sans dessus dessous et plutôt craignos.)


Quelle salope, mais quelle salope elle était, quelle salope qui lui refilait l'urticaire. Elle bouillonnait là, les talons bien enfoncés dans le parquet tiède qui semblait presque fumer sous la plante de ses pieds. Elle transpirait la peur de chaque pore, la colère aussi, mélange douloureux qui se baladait dans chacune de ses veines. Elle aurait voulu s'écraser, s'enterrer quelque part, sous terre, dans un coffre, dans une vulgaire petite boîte, tant que cela lui permettait d'échapper aux griffes de Luana. Elle aurait aimé se faire broyer d'un coup, qu'un boeing s'écrabouille en plein dans son appartement, qu'il ravage tout, qu'il fasse sauter dans une cacophonie merveilleuse les vitres, et enfume la pièce d'un air irrespirable, qu'il se fasse éclater la cervelle au passage la salope, ou qu'elle s'étouffe dans une fumée aussi noire que ses pensées, aussi dégueulasse et sale qu'elle. Qu'elle finisse sa triste et piteuse vie comme une petite victime qui crève lentement dans une agonie terrible, qui relâche son dernier souffle avec une grimace sur le visage.
C'était au-delà de ses forces que de rester debout, droite et dressée fièrement devant Luana, tant elle était dominatrice et démoniaque. Tant elle savourait la frayeur qui se lisait sur son visage, tant elle aimait ça. . Et elle avait la trouille, plus que jamais, ne sachant comment réagir, et ne pouvant se résigner à courber l'échine, d'autant plus que Luana n'y aidait pas. Un ordre disait-elle, et sortant de sa bouche, c'était presque mielleux, presque doux. Tellement doux et mielleux qu'il provoqua chez Elizabeth l'envie de planter ses ongles au fin fond de sa trachée et d'arracher sa langue pour qu'elle se taise enfin.

« Tu es interne en médecine, c’est bien ça ? En fait… ça tombe bien parce que j’aurais besoin que tu me fournisses un peu d’opium et de morphine… » Relevant les yeux, elle les planta dans les siens, boules de flammes incandescentes qui virevoltaient. Sa bouche s'ouvrit légèrement, prête à laisser sortir quelques mots de plus, quelques idioties de plus qui ne feraient qu'empirer la situation, mais contre toute attente, ce fut un silence-radio. Non, non. Lui demander ça revenait à tirer un trait sur ses études et évidemment, sa carrière tant désirée. Celle pour laquelle elle avait passé des mois enfermée dans sa chambre, à étudier, encore et encore, et celle pour laquelle elle passerait encore des années à étudier. Ses études, la seule chose qui restait un tant soit peu stable dans sa vie, alors que tout autour s'effondrait. Et Luana allait la dépouiller jusqu'à la moelle. Déchirer couche par couche tout ce qu'elle avait, pour ne laisser qu'une pauvre petite Elizabeth nue et repliée sur elle-même, tremblant de peur et prête à mourir à la moindre petite secousse. Lui demander de la fournir en morphine – et pourquoi pas s'infiltrer chez le jeunet en bas de la rue qui a dans ses chiottes des plants de cannabis, et lui voler un peu de sa résine ? Elle allait tout perdre avec Luana. Elle allait perdre son frère si ce n'était pas déjà fait, elle allait perdre le peu de respect que les gens lui accordaient encore, perdre toute occasion de devenir médecin ; finir dans la rue, et peut-être aller frapper à la porte du Diable pour lui proposer d'écarter les cuisses afin de dormir ailleurs que sur l'asphalte glacé. Elle finirait peut-être par sympathiser avec Luana, deviendrait une pourriture de son genre, ce qui pourrait parfaire la sale carcasse qu'elle était déjà, elle et son inceste.
Elle aurait aimé remonter le temps, retourner à ces années incertaines ; où Ethan venait d'entrer en médecine, et où elle n'était qu'une adolescente encore fraîche et innocente. Cette période qu'on déteste sur le moment, mais qu'on regrette parfois par la suite ; cette passerelle entre l'âge adulte et l'enfance qui paraît parfois insurmontable. Retourner au temps où elle pouvait rentrer à la maison et se glisser dans les bras de son frère juste parce qu'elle s'était levée du mauvais pied et qu'une petite conne avait osé lui lancer une remarque désagréable. Et rester comme ça, s'imprégner une énième fois d'une odeur qu'elle connaissait mieux que quiconque, et se sentir invulnérable sous l'aile protectrice d'Ethan. Et maintenant quand elle y pensait, avec Luana en face d'elle, elle ne savait pas si elle le détestait d'avoir cette putain de manie de l'embarquer dans des histoires foireuses, ou si elle l'excusait, prête à s'unir pour mieux détruire. Parce que évidemment, il était hors de question de prononcer le nom de Luana devant lui ; car le temps où ils se confiaient gentiment toutes leurs craintes était révolu.

Elle recula petit à petit jusqu'à se cogner contre le dos, le dos courbé, et les mains serrant avec hargne le tissu au niveau de son ventre, comme une vaine tentative de calmer la douleur vive qui s'éveillait. Sa respiration se faisait plus bruyante, plus rapide, et les sanglots engluaient sa gorge. « Je peux pas. Je peux pas... » et sa voix flanchait, et elle allait se mettre à chialer comme une pauvre enfant démunie. Elle tentait d'articuler des mots, mais les sons semblaient se coincer dans les parois de sa trachée. Se mordillant nerveusement la lèvre, tentant ravaler ses larmes, et elle finit par bredouilla : « Qu'est-ce qui me dit que ça suffira ? » Elle avait marre de pleurer, marre de n'être que bonne à ça. Elle voulait être forte, courageuse et brave, comme ces héros antiques qui possédaient tous des qualités exceptionnelles. Elle voulait être Ulysse, combattre des salopard de monstres et en ressortir vivant, rentrer à la maison et retrouver l'amour de sa vie. Elle voulait tuer toutes ces putes qui rôdaient autour de lui, comme Ulysse avait tué les foutus prétendants de sa douce et belle Pénélope. Mais elle n'était rien de ça, elle était une de ces héroïnes malgré elles, que personne n'aime. Celle à qui on foutrait bien trois claques pour qu'elle se réveille enfin, et qu'elle fasse autre chose que gémir. « Qu'est-ce qui me dit que t'iras pas répandre tes rumeurs à la con ? A quoi ça te sert... Pourquoi ? Pourquoi ? » Flot déballé en une traite, avec une voix grasse.
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Carlie Moorgate-Owens
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MessageSujet: Re: Can't change the way I am sexy naughty bitchy me Ҩ   Can't change the way I am sexy naughty bitchy me Ҩ EmptyVen 18 Mai - 21:59


Des yeux de merlan frit. Une bouche à gober les mouches. Ou tailler des pipes selon la préférence. Elle était pathétique à être sans mot. Tu veux que je te dise quoi ? Oui, je vais m’en prendre à ton boulot. Mettre ta petite carrière en danger. Pauvre bébé. Pauvre petite victime. Pauvre fille va ! Je me foutais de savoir qu’elle s’était investie. Qu’elle avait tout donné. Que c’était la seule chose qu’elle avait. Qu’au fond, c’était un lien et une distance avec Ethan. Franchement, ça n’avait pas d’importance. Je n’avais pas besoin de l’entendre dire ça. Elle faisait bien de se taire. Si seulement elle pouvait fermer sa bouche. Elle aurait l’air un peu moins con qu’elle ne l’est. Elizabeth était un cliché. La brune qui plaît au mec. Mais, qui fait tout pour paraitre inaccessible. Qui réussit de brillantes études. Qui rend très fiers papa et maman. Plutôt docile. Qui réfléchis dans le sens que l’on désir. Qui ne va pas contre l’éthique. Du moins, c’est ce qu’elle tentait d’être. Et moi je n’en pouvais plus de la voir. Sa vision faisait bouillonner mon sang. Elle avait tellement l’air vulnérable. Elle était fade et sans intérêt. Il y avait tant de raisons de pousser cette fille au suicide. Tant de raisons de jouer avec elle. Elle m’irritait. Parce qu’en ayant eu tout ça, elle n’avait pas le droit de bayer. De se plaindre. Elle l’avait cherché.

Et elle reculait. Accentuant ses allures de victime. Je crois que j’avais un problème avec ça. Les victimes. Ceux qui se disent vaincus avant même de s’être battus. Ceux qui croient en une fatalité. La seule fatalité qui soit sur cette terre, c’est que l’on doit tous mourir un jour. Mais, être une victime, ce n’était pas une fatalité. Et bordel de merde cette brunasse me faisait chier. J’allais lui faire bouffer ses fringues. Ceux qu’elle chiffonnait entre ses doigts moites. J’avais envie de lui cracher dessus. MAIS REVEILLES TOI MEUF ! Je voulais pas d’une guimauve. Je sais pas, je m’attendais tellement à mieux. Je commençais à être frustrée de la voir si faible. Elle respirait de plus en plus fort. Elle perdait tous ces moyens. Pauvre idiote. J’allais bientôt la retrouver en sanglot. J’avais envie de la passer par la fenêtre. Là, son souffle court aurait raison d’être. Là son cœur pourrait louper un battement. Et là, elle pourrait pleurer de douleur. Pleurer pour ne plus être en vie. Là, elle pourrait abandonner. « Je peux pas. Je peux pas... ». Mais si tu peux. Et tu vas le faire. J’affichais un sourire dès plus méprisant. Elle était vraiment au bord des larmes. Elle peinait à articuler. J’avais envie de lui rire au nez. De la regarder m’offrir ce spectacle lamentable. Se rouler par terre. Pleurer comme un gros bébé. Me supplier de ne rien faire. J’avais envie de lui marcher dessus. De lui foutre un flingue sur la tempe. De lui offrir une vraie raison de flipper. Elle avait peur de perdre son boulot putain de merde ! Son frère qu’elle voulait baiser, non. Mais, son boulot ? Putain de merde. On vivait vraiment dans une société conformiste de merde basé sur le travail. Une idéologie selon laquelle le travail défini la personne. Et le respect associé. Et elle avait peur de perdre tout ça la petite. Pathétique. Mais, qu’elle crève ! « Qu'est-ce qui me dit que ça suffira ? » C’était comme un gémissement. Un de ces cris qui vous use les tympans. Qui vous fait perdre patience. Et vous donne envie de foutre des tartes. Des coups de pieds au cul. Et des balles dans la cervelle. Mais j’affichais un sourire dédaigneux. Elle avait presque touché le fond. « Qu'est-ce qui me dit que t'iras pas répandre tes rumeurs à la con ? A quoi ça te sert... Pourquoi ? Pourquoi ? ». OUHH ! Ça faisait presque la dernière réplique d’une tragédie de Racine. Pourquoi tu fais ça ? Qu’ai-je fais à Venus pour métier ça ? Ai-je osé demander cet amour impur ? C’était tellement risible. Quand je disais que cette fille était un cliché. Ce n’était pas une connerie. C’était bien ce qu’elle était. Ce qu’elle avait essayé d’être. Et ce qu’elle réussissait à devenir. Avec une ombre au tableau.

Je m’approchais d’elle. Avec un sourire moqueur. Une envie de lui rire au nez. Et cet air menaçant. J’avais envie de me moquer d’elle. Tout en la massacrant. De la torturer. Tout en l’humiliant. De pratiquer le physique. Et le psychologique. « Oh pauvre petit bébé, c’est qu’elle est au bord des larmes. » Je lui étirais les joues. Comme les mamies font avec les gosses. Et ce tout en riant. « Absolument rien ! Et tu as raison de ne pas avoir confiance en moi… le truc c’est que… je n’ai pas besoin de ta confiance. Réfléchis honey. Si tu ne le fais pas, plus de secret… et je doute que tu gardes ton poste longtemps s’il vient à être révélé. » Bon en fait, dans tous les cas, elle risquait de tout perdre. Les gens d’ici ne voudrait pas être soignés par Elizabeth. Et elle serait certainement accusée d’une faute grave. Faute qu’elle n’aurait pas commise. Mais qu’il la rayerait de l’ordre des médecins. Pauvre Barbie. Si seulement elle n’avait pas rêvé de cet enfer déguisé en paradis. Arrowsic n’était pas une ville parfaite. Et j’allais le prouver, à tout le monde. En premier à Elizabeth. D’une façon, ou de l’autre. Elle avait le choix.



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MessageSujet: Re: Can't change the way I am sexy naughty bitchy me Ҩ   Can't change the way I am sexy naughty bitchy me Ҩ EmptyMer 23 Mai - 22:16

Oui, Luana avait bel et bien la capacité d'amplifier tout ce qui se trouvait autour d'elle, et elle exerçait cette faculté sur Elizabeth. Qu'elle ressente plus que jamais la peur l'envahir, qu'elle ne fasse pas que trembler, qu'elle soit prise d'une vague de secousses immenses, qu'elle soit engloutie sous le tsunami de sa terreur. Abominable Terreur qui régnait en maître, écrasant sous ses pieds de géant toutes les fractions d'émotions restantes qui se mouvaient encore un peu ; Terreur qui se proliférait comme une mauvaise herbe, tant et si bien qu'elle bourrait ses organes jusqu'à la saturation. Ses viscères en pleine crise d'épilepsie ; et les moues infectes de Luana valsaient joyeusement devant ses yeux. Elizabeth allait enfin connaître la véritable intensité, bien au-delà de tout ce qu'elle avait pu entrevoir jusqu'à aujourd'hui. Elle allait réaliser la fragilité les choses plus que jamais, se rendre compte que tout se brise, les plus belles amours, sa propre personne et même les débris qui en reste. S'effondrer n'était pas la fin, il y avait toujours une suite, un nouvel enchaînement de douleurs, une nouvelle torture révolutionnaire, et si elle n'était pas encore inventée, alors Luana y déposerait son brevet. Luana, c'était le maître d'orchestre névrosé, habité par sa musique, mais tellement habité qu'il est perd les pédales, qu'il en perd la notion du temps, sa baguette s'agite et encore, et encore, et tout s'accélère, et ça prend en ampleur, ça devient démentiel, ça perd tout rythme, et les pauvres musiciens, à bout de souffle, finissent par sortir un son crasseux, et ça se fracasse les uns contre les autres, c'est un tumulte strident, et oh, oh... Ce n'est plus de la musique, c'est le brouhaha que fait un coeur qui éclate, c'est le tremblement de toutes les parcelles de chair. Elle allait la faire exploser ; des petits bouts d'Elizabeth allaient se coller partout sur les murs, des morceaux gluants et dégueulasses allaient se percher sur le plafond et dégouliner sur ses rideaux propres, d'autres se nicher dans les recoins. On allait en trouver un peu sous les meubles, d'autres suintant la graisse sous les ampoules chaudes. Puis on retrouverait sa fierté bousillée sous le canapé, la noirceur de son amour indigeste irait recouvrir les murs blancs, donner un peu de chien à cette pièce si froide. Donner à cette pièce l'image des scènes qui s'y étaient déroulées, les étreintes lubriques abjectes, les chantages pourris. Puis finalement, son fantôme aussi décharné qu'acharné hanterait cet appartement, elle s'immiscerait dans la tête des nouveaux petits étudiants en quête de réussite pour les rendre fous ; car elle serait l'un de ces spectres enragés qui n'arrivent pas à trouver la paix, condamnés pour leurs péchés à errer dans les lieux où leur pauvre enveloppe corporelle a failli à la morale. La punition de l'éternité pour le plaisir éphémère.

Elle n'avait aucune raison de lui faire confiance... et pourtant, elle allait obéir, sagement, docilement, comme un bon chien qui rapporte sa balle à son maître, qui galope même dans l'herbe pour arriver plus vite, et qui, la langue pendue, attend avec impatience qu'on lui rejette un nouveau jouet débile. Elle allait abdiquer, se mettre à genoux comme si elle priait une divinité toute puissante pour qu'un de ses vœux se réalise, alors qu'elle était face à une vicieuse qui lui proposait un pacte avec le Diable. Elle allait se transformer en Arsène Lupin, avec la classe, l'élégance et la finesse en moins. Plus pathétique, plus vulgaire, terrorisée de voler juste pour protéger son secret. Pas de beaux bijoux coûteux, pas de perles hors de prix, que des boites blanches puant l'hôpital à trois mètres. Elle serait un mélange douteux, entre la voleuse et le dealer, celui qui refile à une pauvre fille qui a mal viré ses doses, parce qu'elle n'est plus capable de s'en passer ; sauf que dans ce cas, c'était une vilaine créature aux ongles vernis, aux crocs aiguisés et sourcils parfaitement dessinés. Ce n'était pas une dépendance à une quelconque drogue, juste l'affreuse dépendance au malheur des autres. Et au final, c'était peut-être même pire.

Elle tenta de lever ses bras, d'enlever ses sales pattes qui étiraient ses joues dans des sens opposés, mais ses membres restaient figés, le sentiment de frayeur recouvrant ses joues d'un mélange salé et perlant du bout de ses doigts.
Depuis qu'elle s'était immiscée à l'intérieur, Luana rongeait les dernières bulles d'oxygène ; l'atmosphère étant devenue insupportablement lourde. Le Mal émanait de ses courbes vénéneuses, et au milieu de son néant, Luana y paraissait presque irréelle. Presque irréelle tant elle semblait peu humaine, presque irréelle la douleur tant elle était forte. Elle suffoquait, à la recherche d'un peu d'air sain, mais la seule chose qui coulait dans sa gorge restait ses infâmes provocations, qui déchiquetait avec plaisir tout signe de vie leur barrant la route.

Et finalement, elle finit par avorter quelques pauvres syllabes, pathétique Elizabeth, avec sa voix chevrotante et son discours de victime apeurée et résignée. « Juste ça... » Si elle avait été capable de se voir, elle se serait vomie dessus, pitoyable petite marionnette dépecée et grossièrement rafistolée, dans les griffes du grand méchant loup qui triture son être. « Juste de la morphine... et ensuite ? »
Sa langue vint alors glisser sur ses lèvres excessivement abîmées, comme sa bouche qui renfermait un climat tropical sec, aride et étouffant aux ardeurs de géhenne.
Et elle vacilla, la peur la poussant à bout, elle vacilla dans l'hystérie incontrôlée et inconsciente, aussi soudaine qu'éphémère. Un cri s'arracha de sa gorge, et avec insistance, avec impatience, avec l'oppressant besoin de savoir, de percer la nuit avec son cri aigre : « Et ensuite, hein ? Hein ? Qu'est-ce que tu voudras de plus, qu'est-ce que tu voudras encore de moi ? » Chant du condamné qu'elle regretta très rapidement, et très amèrement, toujours effrayée de voir Luana partir, même si finalement, elle n'espérait que ça. Tellement vide et pourtant remplie jusqu'à ras-bord, aux marges de l'implosion, elle finit par souffler, plus lamentable que jamais : « ...et Ethan ? »
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Carlie Moorgate-Owens
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MessageSujet: Re: Can't change the way I am sexy naughty bitchy me Ҩ   Can't change the way I am sexy naughty bitchy me Ҩ EmptyVen 25 Mai - 22:08

Elle était incapable de tout. De bouger ses membres. De m’envoyer chier. De me repousser. Et même de parler. Petite fille effrayée devant le meurtre de la princesse peach. Elle était limite à bégayer. Si elle le faisait, je me foutais de sa gueule. Un tas d’os tremblant. De peur. Toujours la peur. Elle n’était animée que par ça cette gamine. Je rêvais de lui cracher dessus. De la secouer. Réveille-toi meuf ! Bas-toi ! Fait autre chose ta vie ! Je crois que même dans une autre vie, je n’aurais pas pu me la voir. Même en restant la gentille petite Luana. Même sans jamais devenir une pute. Elle m’aurait fait gerber. Avec sa frousse à toute épreuve. Son côté froid et hautain. Alors qu’elle a touché le sol. Qu’elle est bien basse dans la chaine alimentaire. J’aurais craché sur son apparence de supériorité intellectuelle. Alors qu’en fait, elle ne cherchait qu’à dissimuler son putain de malaise. Elle n’était qu’une merde déposée sur le trottoir. Et elle ne cherchait pas à être autre chose. Je crois que même en étant restée Luana, j’aurais eu envie de lui marcher dessus. Évidemment, sa peur se traduisait dans son discours. Dans putain de voix tremblante. RESPIRE. PARLE. HURLE. EXPRIME-TOI. Il fallait qu’elle arrête son numéro de parfaite petite victime. « Juste ça... » Juste quoi ? Elle n’était même pas fichue de finir ses phrases. Juste de la morphine ? Oui, pour le moment. Pour le moment, je ne voulais rien d’autre. Je la regardais avec un sourire cynique. Termine ta phrase barbie. Avant que je t’arrache les cheveux. Que je te fasse bouffer tes dents. Termine cette putain de phrase. Pose là moi cette question. Celle qui me fera rire. « Juste de la morphine... et ensuite ? ». Je laissais un rire m’échapper. Je n’avais pas envie de lui répondre tout de suite. Ensuite, tu verras ma chérie. Ensuite, tu verras comme tu souffriras. Ensuite, tu verras à quoi sert la morphine. Ensuite, tu te diras que la première étape était simple. Gentille. Presque futile.

Visiblement, elle le vivait mal. Pauvre petite idiote. Elle criait enfin à peu. Tellement attendrissant. J’en attendais tellement plus de sa part. Tellement plus que ce cri strident. Tuant le silence. Trahissait son impatience. Est-ce que j’étais heureuse ? Oui. C’est ce que je voulais provoquer en gardant le silence. J’y parvenais. Hurler Elizabeth. Fait-moi parler ! Arrache-moi les mots de la bouche. Fait-moi cracher les mots que tu veux tant entendre. « Et ensuite, hein ? Hein ? Qu'est-ce que tu voudras de plus, qu'est-ce que tu voudras encore de moi ? ». J’avais atteint le sommet des enfers. Mieux que d’être aux anges. Je jouissais de la voir ainsi. Comme une poule à déplumer. Une souris entre mes griffes. Elle était la victime que j’allais étouffer. Tel un anaconda. Et oui, j’en étais heureuse. « ...et Ethan ? ». C’était un murmure lamentable. Le genre de truc qui me faisait rire. Mais je levais un sourcil, intéressé. C’était la première fois qu’elle se souciait de son sort. D’une autre personne qu’elle-même. Qu’elle sortait de son égoïsme. A moins que, justement, elle voulait que je le fasse souffrir ? Ça pourrait être drôle. Si c’est ce qu’elle voulait. Mais, dans ce cas, elle mangerait deux fois plus. Parce que son rôle de victime du monde m’énerverait encore plus.

Je sortais mon paquet de cigarette. Pour en prendre une. Je ne l’allumais pas. Pas tout de suite. J’avais quelques mots à lui dire. Je ne pouvais la laisser se ronger les ongles dans le silence. Bichette. Non, il fallait que je lui donne une raison de se bouffer les mains. « Ne soit pas trop pressée de le découvrir ma puce, tu verras en temps et en heure… » Je lui souriais en allumant ma cigarette. C’était tellement facile de jouer avec ses nerfs. Trop facile. Mais, je faisais avec. Je n’avais pas le choix de toute façon. Même si j’avais envie de lui arracher les tripes. En avait-elle seulement ? J’avais un doute. « Et ne t’en fait pas pour Ethan, je te promets de ne pas abimer son corps de rêve… ». Sourire en coin. Parfaite satisfaite de ce dernier pic. Bien envoyé. Je m’approchais doucement de la porte. Posant ma main sur la poignée. « Je t’appelle demain pour prendre de tes nouvelles mon chou… et qu’on voit les modalités de notre contrat. ». Modalité du contrat. La blague. Elle n’avait pas le choix. Je mettais toutes les exigences que je voulais. Elle n’avait le droit à aucune condition. C’était ainsi. Je quittais l’appartement. J’en connaissais une qui allait être déshydratée. Pauvre… non pauvre rien du tout.
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