DOUBLE-COMPTE : Carlie. MESSAGES : 8680 ARRIVÉE : 07/09/2011 LOCALISATION : Dans le pays où on ne grandit jamais.
Sujet: Glistening in the cold sweat of guilt Ҩ Mar 5 Juin - 19:19
J’inspirais un grand coup. C’était si dur. De les regarder dans les yeux. De leur dire. De leur annoncer ce qu’ils auraient dû remarquer. Ce qu’ils avaient dû remarquer. « Je suis enceinte… » C’était tombé comme ça. Aussi brutalement que quand je l’avais dit à Mattia. Ou mon frère. Ça faisait toujours le même effet. Ça semblait toujours aussi irréaliste. Et mon ventre se tordait à nouveau. La boule d’angoisse se resserrant. Voyant que ma mère allait ouvrir la bouche, je complétais. « Et je vais le garder. ». Je vais le garder. Je vais le garder. Maman. Papa. Je vais avoir cet enfant. J’ai pas réussi. Je pouvais pas le tuer. Je pouvais laisser quelqu’un le déloger. Je suis désolée. Je sais que je suis faible. Que j’aurais dû vous en parler avant. Que j’aurais dû vous laisser me contraindre à l’abandonner. Mais, la vérité, c’est que je voulais prendre ce choix seule. La vérité, c’est qu’il n’y avait que moi pour faire ce choix. Je voyais le visage de ma mère se décomposer sous les traits de la colère. Et mon père stoïque. Je respirais difficilement. Qu’est-ce que j’avais fait ? J’allais tout perdre avec ce gosse. Mattia. Mon avenir. Et mes parents. Putain. Qu’est-ce que je faisais bordel de merde ? Que me restait-il ? « NON ! Tu ne sais donc pas que les préservatifs ça existe petite imbécile ! » Sa main s’abattu sur mon visage. Provoquant larmes et sanglots. Stupéfaction. « Chérie ! Ça ne sert à rien de s’énerver ! ». Évidemment, mon père. Je le regardais les yeux remplis de larmes. Il avait toujours été moins excessif que ma mère dans les situations délicates. Cherchant plus à soutenir qu’à sévir. « Ne te mêles pas de ça Jamie ! ». Je regardais ma mère, choquée. Ça le concernait tout autant. Elle se tourna vers moi. Mauvaise. Prête à m’en foutre une autre. « Tu choisis, l’enfant ou moi. ». Mon visage de se décomposa. Je pleurais davantage. En silence. Ma mère. Ou mon enfant. Encore un ultimatum. Un putain d’ultimatum. Je n’en revenais pas. Elle ne pouvait pas me faire ça. Pas elle. Je regardais mon père. Déconcerté. Ce qui était ignoble, c’était de voir que mes parents n’avaient pas la même vision des choses. Mais, que ma mère écrasait mon père. « Il est trop tard maman, je peux plus avorter. Et puis tu devrais comprendre maman ! T’as accouché d’Ashton t’avais tout juste dix-huit ans. ». Et Bam ! Une deuxième gifle. De l’autre côté. On sait jamais qu’il soit jaloux. Mon regard était soudain rempli de haine. Pour qui se prenait-elle ? C’était peut-être ma mère. Mais, je n’étais pas son jouet. « Ne m’appelle plus maman, tu prends tes affaires et tu te casses, où tu veux mais, hors de chez moi ! ». Ah ouais ? Il ne fallait pas me le dire deux fois. Je montais dans ma chambre prendre l’essentiel. Des vêtements. Mon portable. Mon ordinateur. Je laissais mes cours. Je laissais mes souvenirs. Je laissais pas mal de choses. « Ella, ta mère est énervée, ne fait pas ça, écoute je vais calmer les choses. ». Je me retournais vers mon père. Sa voix était remplie de larmes. Il pleurait. C’était la première fois que je voyais mon père pleurer. Bordel de merde. Je venais de faire pleurer mon papa. Je me jetais dans ses bras pour m’y blottir. Désolée papa, je suis désolée. « Je reviendrais prendre le reste plus tard papa, je suis désolée. Je sais que tu n’es pas maman. ». Je me détachais de lui. Posant un baiser sur sa joue. Attrapant mon sac. Me précipitant pour quitter la maison. J’avais entendu mon père me demander où j’allais. Je n’en savais rien. Mais pas ici. Je ne voulais plus subir cette tension. Je ne voulais pas qu’on me reproche mon choix. Et puis ma mère avait été claire. J’allais moi-même être très claire sur mon choix.
Arrivant devant l’appartement, je sonnais. J’espérais qu’il était là. J’avais besoin de lui. Et il n’y avait que lui qui m’aimait assez pour accepter ça. Ashton, ouvre cette porte je t’en prie. J’avais besoin de mon grand frère. J’avais besoin qu’il soit là pour moi. Pour nous.
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Sujet: Re: Glistening in the cold sweat of guilt Ҩ Jeu 7 Juin - 19:50
« Parce que peu importe combien quelque chose peut nous blesser parfois l'abandonner fait encore plus mal. »
Ashton quitta la salle des professeurs, agacé, il n’en pouvait plus d’entendre tout ces ragots infondés et toutes les médisances de ses collègues qui parlaient sans savoir et qui fermaient leur grande gueule dès qu’ils remarquaient sa présence, il avait envie de prendre leur tête à chacun et de les exploser contre le mur – à quelques exceptions près-. Ils balançaient tous sur Ella qui ne venait plus en cours, parce que parait-il, elle avait une peine de cœur, ou encore, elle avait avorté, pire sa rupture l’avait rendu boulimique, les rumeurs fusaient et la vérité était souvent bien loin de ce qu’ils disaient. Il avait beau se dire qu’il n’avait qu’à rentrer chez lui et s’affaisser sur son canapé, sa colère ne désemplissait pas, parce que demain avait beau, techniquement, être un autre jour, c’était toujours la même chose, toujours la même routine, il ne se passait rien, il se noyait dans l’alcool, il crachait sur ses collègues, il veillait comme il pouvait sur sa sœur – et sur Mattia- et parfois, il envisageait l’avenir avec Kathryn alors que d’autres soirs il pleurait en espérant faire revenir sa femme, bref, il était dans un tourbillon infernal et ce soir n’échappait pas à la règle, il allait se faire chier devant sa télé et se coucher tôt –tout de moins, c’est ce qu’il croyait à cette heure là-.
En chemin, Ashton s’arrêta à la supérette pour acheter de quoi manger ce soir – un plat micro-onde, un désert tout prêt, n’allez pas croire qu’il était capable de cuisiner- et bien évidemment, dans ses achats, il rajouta une bouteille de vin – c’était plus modéré que le whisky mais, si l’ivresse ne venait pas, il en avait à la maison, et puis bon, du vin en soupant, ce n’était pas étonnant, du whisky un peu plus et comme même votre liste de course se sait à Arrowsic…-. Enfin, après ça, il se décida à rentrer dans son bordel qu’il appelait encore chez lui mais, qui n’en avait plus vraiment l’air, il jeta ses achats sur la table décidant qu’il mangerait plus tard –toutefois, dans ces achats, il ne jeta pas la bouteille de vin, trop précieux-. Il se dirigea vers le frigo pour prendre une bière, devant le match de basket, ça ne lui ferait pas de mal – et en théorie, ça ne faisait pas de mal, quand on s’appelait Ashton Jaime Clarke, c’était une autre histoire-.
Cependant, il dû poser sa bouteille quand quelqu’un sonna à la porte, Ashton n’avait envie de voir personne et c’est plutôt ronchon et décidé à expulser cette personne qu’il allait ouvrir. Pourtant, quand il découvrit la jolie blonde toute affolée devant sa porte avec son petit ventre arrondi –du moins, il le devinait derrière ses vêtements, parce que ça ne crevait pas les yeux non plus, elle avait simplement l’air d’avoir pris un peu de poids-. Il se ravisa tout de suite, comprenant que sa sœur avait besoin de lui et que sa mauvaise humeur n’avait qu’à se ranger au placard, la pauvre traînais un sac qui devait faire le triple de son poids sur son épaule, il la fit rentrer sans un mot, n’étant pas adepte des discutions sur le palier que tous les voisins pouvaient savourer. Il prit le sac de sa sœur tout en lui faisant signe de s’asseoir, étrangement, sans même lui demander quoi, il était certain de savoir ce qu’il s’était passé. « Tu veux rester à la maison ce soir ? » Oui, il avait bien compris qu’elle s’était disputée avec les parents – et sans aucun doute possible au sujet du bébé qu’Ella avait naturellement décidé de garder- ce qu’il n’osait pas imaginer c’est que sa mère, sa propre mère, ait foutu sa sœur dehors et pas pour une seule nuit.
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Sujet: Re: Glistening in the cold sweat of guilt Ҩ Ven 8 Juin - 21:15
Ashton ouvrit la porte. Son regard, je le connaissais pas cœur. Celui du grand frère inquiet. Qui sait que quelque chose a eu lieu. Qui ne sait pas encore quoi. Qui suppose beaucoup. Mais, qui n’est sûr de rien. Le grand frère qui est heureux que sa sœur soit venue le voir. Plutôt que de faire une bêtise. Mais, mort d’inquiétude à l’idée de connaître la raison. J’avais envie de me jeter dans ses bras. De lui dire tout ce que je ressentais. J’avais envie de pleurer. Et de hurler. Mais, je restais là. Les muscles crispés. La boule dans la gorge. Le nœud au ventre. Les yeux humides. Je n’étais pas bien. Pas bien du tout. Là, j’avais besoin de mon grand frère. D’Ashton. Il ne tarda pas à me laisser entrer. Sans un mot. Ashton ne parlait pas quand c’était comme ça. Encore moins sur le palier. Je le connaissais. Tout comme il me connaissait. Nous avions tout l’un de l’autre. Je pouvais deviner ses réactions. Là où il pouvait deviner mes larmes. J’inspirais un grand coup. Je n’en pouvais plus. Je n’en revenais pas. J’étais dans l’appartement de mon frère. Pour lui demander de m’héberger. Parce que ma mère m’avait foutu dehors. Putain. Elle avait préféré me rejeter que d’accepter mon enfant. Quelle mère ferait ça ? Aurais-je agi de la même façon ? Et elle n’avait même pas laissé le choix à mon père. Lui qui ne voulait pas me voir partir. J’avais la rage au ventre. La haine. Plus que la tristesse. J’étais tellement remontée. Je crois qu’après ça, j’étais prête à régler mes comptes avec n’importe qui. Y compris Lydéric. J’étais capable de lui cracher toutes ses vérités à la gueule si je le voyais. Et de le gifler. Même si je le regretterais par la suite. Heureusement, je n’étais pas face à Lydéric. Mais, face à mon frère. Et la seule chose que je voulais, ce n’était pas lui mettre un poing. C’était me blottir dans ses bras.
Mon frère prit mon sac. Soulageant ainsi mon épaule. Il faut dire que je n’avais pas l’habitude de trimballer autant d’affaires. Je n’avais pas l’habitude d’être virée de chez moi. Il me fit signe de m’asseoir. Chose que je faisais. Sans prêter attention à l’environnement. Au bordel. A la bière qui traînait. Et à tout le reste. Il avait bien remis son foutoir depuis la dernière fois. Mais, cette fois, je n’en avais rien à faire. « Tu veux rester à la maison ce soir ? ». Et pas que ce soir Ash. Je ne sais pas combien de temps. Mais, longtemps Ash. Parce que maman ne se calmera pas comme ça. Si tu avais vu son regard. Tu sais comment elle sait être excessive ? Là, c’était bien pire. Là, je sais que je suis brouillée avec elle pour plusieurs années. Je ne dis pas que je resterais chez toi jusqu’à là. Simplement que là, j’ai besoin de toi. Et je savais que mon frère n’y verrait pas d’inconvénient. Qu’il était capable de me garder sous son toit jusqu’à ce que j’aie trente ans. Et même plus. Je savais aussi qu’il risquait d’en vouloir à maman. Qu’il n’accepterait pas qu’elle ait agi comme ça. Et qu’ils finiraient par se disputer. Violemment. Ma mère cracherait qu’elle n’avait jamais voulu tomber enceinte. Et lui qu’elle n’avait qu’à avorter. Et les choses s’envenimeraient encore plus. Bref, les conneries habituelles qu’ils se lançaient quand ils se disputaient. Des choses qu’ils ne pensaient pas. Parce que maman l’avait dit plusieurs fois. Ashton l’avait sauvé sur beaucoup de choses. Ashton était son trésor. Et il était sa fierté. Et même si parfois, elle réalisait les sacrifices qu’elle avait fait pour lui. Elle ne finissait toujours pas dire qu’elle le referait. Sans hésiter. Que sa vie sans Ash n’était pas vraiment la sienne. Mais, en paradoxe à tout ça, je n’avais pas le droit de prendre le même chemin. « Maman m’a foutu à la porte. Genre définitivement Ash. Elle veut pas du bébé, elle m’a dit que je devais choisir… elle aussi, elle m’a posé un ultimatum… et j’ai choisi le bébé Ash, j’ai choisi le bébé… et tu sais qu’elle ne reviendra pas sur sa décision. ». Et je fondais en larmes. Dans ses bras. Parce que c’était dur. D’admettre la réalité. De la dire haut et fort. Et je ne pouvais que m’écrouler. Parce que c’était ce qui se passait autour de moi. Tout s’écroulait.
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Sujet: Re: Glistening in the cold sweat of guilt Ҩ Sam 9 Juin - 21:05
« Parce que peu importe combien quelque chose peut nous blesser parfois l'abandonner fait encore plus mal. »
Assis à côté d’elle, Ashton se sentait mal pour elle, il n’aimait pas la voir comme ça, ce n’était pas une nouveauté, mais, là, elle n’avait même pas la force de l’engueuler pour le bordel qu’il y avait dans son appart, elle n’avait pas dit le moindre mot sur la bière qui trônait sur la table, elle semblait s’étouffer dans ses pensées et ses sentiments, à telle point qu’elle n’avait plus assez de force, plus assez d’air pour crier, pour lui dire qu’il ne pouvait pas vivre ça. En fait, tout était aligné pour qu’il prenne conscience que c’était elle qui ne pouvait plus vivre comme ça, que tout avait basculé dans sa vie, d’un coup et qu’elle marchait en équilibre à cinquante mètres au-dessus du sol sur un fil dentaire, tout était fait pour qu’il se bouge le cul pour la rattraper au vol au lieu de la laisser s’aplatir lamentablement. Il commença par lui demander si elle voulait rester là ce soir, persuadé que demain tout irait mieux, et qui si la raison de cet état était bien celle qu’il croyait, les choses seraient arrangées et elle pourrait rentrer tranquillement chez les parents, il ignorait à quel point il pouvait se planter sur ce coup. « Maman m’a foutu à la porte. Genre définitivement Ash. Elle veut pas du bébé, elle m’a dit que je devais choisir… elle aussi, elle m’a posé un ultimatum… et j’ai choisi le bébé Ash, j’ai choisi le bébé… et tu sais qu’elle ne reviendra pas sur sa décision. » Et la jeune femme craqua littéralement dans ses bras, Ashton la serra contre lui, caressant ses longs cheveux blonds, incapable de dire quoique ce soit, il n’en croyait pas ses oreilles. Leur mère avait foutu Ella à la porte parce qu’elle était enceinte et qu’elle gardait son bébé ? C’était elle qui se permettait de réagir comme ça ? Elle était écœurante, parce qu’au même âge, elle aussi était en cloque et peut-être qu’avant c’était moins rare qu’à l’époque actuelle mais, l’histoire restait la même, elle venait d’imposer à sa fille ce qu’elle aurait détesté qu’on lui fasse, elle avait craché devant ce qu’elle avait elle-même été, une adolescente paumée, amoureuse, qui porte le poids de cet amour. Oui, Ashton faisait partie de ces bébés non désirés, qu’on hésite à tuer ou à garder, tout comme celui qu’Ella avait dans le ventre, et ça l’affectait au moins autant que sa sœur que sa mère qui avait vaincu l’opinion des gens, qui avait décidé de le garder coute que coute, impose à sa fille de faire un choix entre celle qui lui avait donné la vie et l’enfant à qui elle donnerait la vie, c’était ridiculement ridicule. Il posa une main délicate sur l’épaule de sa sœur « Je retire ce que j’ai dit, tu peux rester autant que tu veux… enfin, tu peux vivre ici quoi. » Non, il n’allait pas laisser sa sœur dehors et il refuserait qu’elle aille vivre chez quelqu’un d’autre, sa mère l’avait foutu à la porte – sans même demander l’avis de leur père certainement-, il n’en ferait pas autant, de toute façon, il avait toujours dit à Ella que là où c’était chez lui, c’était aussi chez elle – il lui répétait tous les week-ends quand il vivait à Portland- alors, ce soir, il allait lui prouver. « Ok calme-toi Babe, calme-toi. Tu vas aller prendre une douche, je vais faire ton lit, nous préparer un repas et on va parler de tout ça, d’accord ? Calme-toi petite sœur, je suis là, je te laisserais pas tomber. » Il embrassa son front, continuant de caresser ses cheveux, il lui laisserait le temps qu’il faut pour quitter ses bras, pour se calmer, il serait attentif au moindre détail, il serait pour elle, pour de vrai, là, il savait que seule, elle ne relèverait pas, dans cette situation, ce qu’il avait dit à Mattia n’était pas recevable, elle n’avait pas la générosité de faire croire qu’elle avait besoin de son aide, elle en avait véritablement besoin, elle était seule, il était son seul appui suffisamment solide.
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Sujet: Re: Glistening in the cold sweat of guilt Ҩ Mar 12 Juin - 19:38
Mon frère me caressait les cheveux. Sans rien dire. Que pouvait-il dire de toute façon ? Maman a agi comme une conne ? C’était une évidence. Que ça allait aller ? Pitié. Je n’avais pas envie d’entendre ça. Je n’en avais pas besoin. Ça n’allait pas aller non. J’ai dix-sept ans. Je suis en cloque. Mon petit-ami m’a tourné le dos. Je sèche les cours. Ma mère m’a foutu à la porte. Je me retrouve chez mon frère à chialer. Alors non, ça ne va pas aller. Il n’allait pas me dire ça. Et tant mieux. Je préférais son silence. Plutôt que d’entendre ça. Ashton posa sa main sur mon épaule. Avec affection. Délicatement. Je relevais mes yeux vers lui. Mes yeux baignaient de larmes. « Je retire ce que j’ai dit, tu peux rester autant que tu veux… enfin, tu peux vivre ici quoi. ». J’essayais de faire un petit sourire. Ça ressemblait plus à une grimace. Mais je lui étais vraiment reconnaissante. Parce que s’il n’avait pas pu. S’il m’avait dit seulement cette nuit. Qu’aurais-je fais ? D’accord, Ashton et moi étions trop proches. On se serait trop les coudes pour qu’il me laisse dans la merde. Mais, s’il n’avait pas été là ? On croit toujours être entouré. Pouvoir compter sur sa famille. Sur ses amis. Mais, la vérité, c’est qu’à cette heure, sans un frère, je ne serais plus rien. C’était comme un rappel. Du pourquoi il était l’homme le plus important dans ma vie. Pourquoi son avis comptait plus que tous les autres. Pourquoi j’avais eu le cœur si douloureux quand il m’avait vu avec Mattia. Et plus encore, pourquoi j’avais besoin qu’il accepte. C’était lui le plus important. Ça serait toujours lui. Je me collais un peu plus contre lui. Pour le remercier. Parce que ma respiration saccadée m’en empêchait.
Je m’en voulais d’inquiéter mon frère comme ça. Je n’avais pas envie de lui faire vivre ça. « Ok calme-toi Babe, calme-toi. Tu vas aller prendre une douche, je vais faire ton lit, nous préparer un repas et on va parler de tout ça, d’accord ? Calme-toi petite sœur, je suis là, je te laisserais pas tomber. ». Babe. Mon deuxième prénom. C’était un des rares à le connaître. Le seul à avoir le droit de l’employer. Il posa un baiser sur mon front. Je le regardais dans les yeux. Les larmes continuant de couler. Je n’arrivais plus à parler. A agir. Être calme. C’était simple à dire. Tellement compliqué de l’être. « Merci d’être là Ash .. Merci. ». Je pleurais un peu plus avant de quitter ses bras. De me lever. « Mais… je… j’ai pas très faim Ash… ». Non pas que mon frère cuisinait mal. Enfin, si, il cuisinait mal. A part la bouffe micro-onde, il ne connaissait rien. Mais, je n’avais vraiment pas faim. Je n’avais pas le courage d’avaler quoique ce soit. J’allais vomir. Bon, ce n’était pas comme si c’était une habitude ces derniers temps.
Je laissais mon frère dans le salon. Pour aller dans le salon. Et m’écrouler dans la douche. L’eau chaude coulait sur ma peau. Mais, moi, j’étais accroupie. Je pleurais. Quand est-ce que j’allais pouvoir faire autre chose ? Me relever. Rire. M’amuser. Passer de bon moment. Vivre sans culpabiliser. Être jugée. Je rêvais de pouvoir à nouveau rêver conte de fée. Lire Roméo et Juliette sans m’énerver. Sans chialer encore. Quand est-ce que j’allais passer à autre chose ? Grandir dans ma tête. Accepter la réalité sans me plaindre. Je n’en pouvais plus. J’avais envie que tout s’arrête. Que la souffrance s’arrête. Et quelque part, j’avais envie que la vie s’arrête.
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Sujet: Re: Glistening in the cold sweat of guilt Ҩ Jeu 14 Juin - 23:06
« Parce que peu importe combien quelque chose peut nous blesser parfois l'abandonner fait encore plus mal. »
En la voyant comme ça, Ashton avait quelques envies de meurtres, de s’en prendre aux premiers venus juste pour se venger du karma, du destin, appelez ça comme vous voulez, qui avait mis sa sœur en cloque, parce que peut-être qu’elle ne s’était pas protégée une fois, ou peut-être que la capote était périmée, il n’en savait rien, mais, il en voulait à la terre entière que sa sœur soit en cloque alors que jusqu’à Mattia, elle n’avait pas fréquenter un seul garçon, le blondinet était son premier flirt, son premier baiser, son premier amour, sa première fois, bref, il n’y avait que lui, et à côté de ça, au boulot il entendait toutes les conversations de ces filles qui gloussaient en racontant leur dernière expérience sexuelle avec trois garçons ou encore leur masturbation intensive parce qu’elles sont trop en manque de sexe. C’était écœurant, pour un écart une gosse de dix-sept ans qui avait toujours tout fait pour rester droite dans ses bottes étaient en cloque alors que d’autres jouissaient encore de la douce innocence de la vie, en même temps, Ashton ne le savait que trop bien, il n’y avait pas de justice dans la vie, et les gens n’obtenaient pas ce qu’ils méritaient, la vie ne connaissait pas cette valeur, elle chie sur qui elle veut, quand elle veut, sans se soucier du reste, et pour lui torcher le cul, il faut s’accrocher et éviter les coulées de merde. « Merci d’être là Ash .. Merci. ». Elle le remerciait ? Il ne la comprendrait définitivement pas, avait-elle osé imaginer qu’il la laisserait dans cette galère, qu’il l’abandonnerait ? Ou alors elle disait ça… parce que c’était le seul à être là, à ne pas lui tourner le dos ? Il ne comprenait rien et de la voir pleurer de plus belle n’améliorait pas sa compréhension, si ce n’est qu’il voyait que plus les secondes passaient, plus elle souffrait mais, ça n’éclairait pas ses remerciements. « Mais… je… j’ai pas très faim Ash… » En d’autres circonstances, Ashton aurait juré qu’elle disait ça à cause de sa cuisine foireuse et son goût pour les plats tout prêts mais, là, il avait un doute –oui, vraiment un doute, pas une certitude- elle avait peut-être vraiment pas faim, peut-être qu’elle se sentait mal au point d’aller se coucher le ventre vide… mais, en même temps, elle devait prendre conscience qu’elle n’était plus seule, elle avait aussi ce petit bébé dans le ventre, et lui, devait avoir faim, non ? Enfin, Ashton n’en savait rien et là, il nageait dans le potage, il avait jamais été très doué pour les situations délicates, on ne pouvait pas lui en vouloir. « Je peux commander si t’as peur de faire une indigestion, hein ? » Il essayait quand même, parce que, le problème c’était peut-être sa bouffe tout simplement.
Ella se décida à aller dans la salle de bain, laissant son frère seul avec lui-même… enfin avec sa bière – il ne l’avait pas oublié, non, et il avait bien envie de la terminer, ce qu’il fit-. Il pénétra dans la deuxième chambre de l’appartement, celle qui était une chambre d’amis mais, qui aurait dû être celle de sa fille, heureusement, Ashton ne pensait pas à ça en entrant dans cette pièce, parce qu’elle n’avait jamais été prête à accueillir un enfant, tant mieux, ça lui évitait bien des souvenirs –douloureux-. Il prépara le lit de la jolie blonde avant d’aller chercher son sac et sortir ses affaires, elle n’avait pris que la minimum syndical – au milieu du quel elle avait quand même rajouter l’éternel pull de Mattia, qu’elle n’avait pas le courage de lui rendre et qui lui permettait de tenir le coup- certainement qu’elle retournerait chez les parents demain, ou un autre jour pour récupérer le reste, les cours – même si Ash savait qu’elle n’y allait presque plus- ou encore les souvenirs dont Ella était incapable de se passer bien longtemps – c’était une gamine qui accordait beaucoup d’importances aux souvenirs, aux moments de joies sans pour autant vivre baignée dans le passé-. Ashton regarda l’heure, ça faisait un moment qu’elle était dans la salle de bain, fallait peut-être qu’elle sorte de là maintenant.
Il entendait encore l’eau couler, elle toqua légèrement contra la porte, pas de réponses « Ella ? Tout va bien ? Ça fait un moment que t’es dans la salle de bain. »Il n’entendait rien d’autre que l’eau qui coulait, et là, il se sentait con et surtout prit de panique, pourquoi avait-il fallut qui laisse sa petite sœur dans un état pareil, seule, dans une salle de bain ? Il n’avait vraiment de cerveau ou quoi ? Pourtant, au moment où il allait foncer dans cette porte pour l’ouvrir, l’eau cessa de couler.
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Sujet: Re: Glistening in the cold sweat of guilt Ҩ Ven 15 Juin - 22:19
Mon frère faisait vraiment de son mieux. Il voulait que j’aille bien. Ça se voyait. Il me le prouvait. « Je peux commander si t’as peur de faire une indigestion, hein ? ». Je n’arrivais même plus à sourire. Mais, l’intention me faisait du bien. Et sa bêtise me soulageait un peu le cœur. Je n’étais qu’un mur de glace. Sur lequel coulent quelques gouttes. Je ne montrais plus ce que je ressentais. Je n’y arrivais plus. J’étais l’expression du désenchantement. « Je n’ai vraiment pas faim Ashton. ». Vraiment pas. Le bébé mangerait demain. D’ici là, je ne pouvais pas ingurgiter quoique ce soit. Le tout finirait dans les canalisations. Avant même que le petit monstre soit nourri. J’en étais persuadée.
Je quittais mon frère. Pour m’enfermer dans ma solitude. Dans ma bulle de larmes. Mon exaspération. Je pleurais. Parce que je n’étais bonne qu’à ça. L’eau était tellement chaude qu’elle me brûlait la peau. Mais, je ne ressentais pas la douleur. Il n’y avait que mon cœur qui savait souffrir. Le reste se taisait. Le reste était insignifiant. Il n’y avait que le cœur pour ressentir. Le temps passait sous la douche. Il coulait. Comme l’eau. Et moi, j’étais incapable de me relever. Incapable d’agir. Ça devait faire un moment que j’étais sous cette douche. Suffisamment pour inquiéter mon frère. « Ella ? Tout va bien ? Ça fait un moment que t’es dans la salle de bain. ». Je ne répondais pas. Parce que je n’y parvenais pas. J’essayais. Mais, les sonorités étaient bloquées. Rien de ce qui sortait ne formait un mot. Ce n’était que des soupirs. Alors que derrière la porte mon frère devait prendre peur. Il fallait que je fasse quelque chose. J’arrêtais l’eau. C’était déjà un début. « Je…oui… je sors dans cinq minutes Ash. ». C’était ce qu’il était censé comprendre. Vu comme je bredouillais, j’avais un doute. Mais, il avait entendu le son de ma voix. Ça devait déjà le rassurer. J’étais toujours vivante. Je me relevais. J’attrapais une serviette. Tentant tant bien que mal de prendre mes esprits. J’avais une petite mine. Je n’avais pas dormi de la nuit à l’idée de le dire à mes parents. Et je passais mes journées à ronger mon visage de larmes. Ce n’était pas vraiment le bon plan. Et ce n'était pas comme ça que j'allais réussir. à me convaincre que tout allait bien. Peut-être parce qu'en même temps, ce n'était pas le cas. Et qu'il fallait que j'arrête. Avec mes illusions.
Après plusieurs minutes, je sortais de là. J’avais été dans ce qui était à présent ma chambre pour prendre le pull de Mattia. J’étais incapable de m’en passer. Surtout dans des moments pareils. « J’ai fait une échographie aujourd’hui… la première en fait… ». Parce que ça faisait plus de trois mois. Et que c’était la date pour la première échographie. J’y avais été seule. Et ça m’avait juste aidé à le dire à mes parents. Mais, ça aussi ça m’avait fait mal. D’y être seule. De n’avoir personne avec qui le partager. Et là, il fallait que j’en parle à Ash. Il fallait que je parle de ce bébé à quelqu’un. Quelqu’un qui acceptait le fait qu’il était là. Je voulais, l’espace d’un instant, arrêter de le cacher.
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Sujet: Re: Glistening in the cold sweat of guilt Ҩ Lun 18 Juin - 22:03
« Parce que peu importe combien quelque chose peut nous blesser parfois l'abandonner fait encore plus mal. »
Ella était vraiment flippante dans son genre, d’abord elle n’avait pas faim, ce qui n’était pas censé rassurer son frère face à ses belles prunelles embrumées mais, en plus elle s’était enfermée dans la salle de bain depuis un moment et ne jugeait pas bon de répondre quand Ash l’appelait –il se doutait bien que si elle ne le faisait c’est qu’elle ne le pouvait pas et c’était justement ça qui était flippant, c’est pas comme si Ella avait décidé de lui faire la boude, non, son silence, c’était le bruit de maux du cœur-. L’eau qui avait cessé de couler avait réussi à rassurer Ash sur le fait que sa sœur était toujours vivante –parce que sans plaisanterie, il avait réellement imaginé le pire- mais, il voulait tout de même entendre sa petite voix aussi triste soit-il, pour apaiser son cœur qui faisait des bonds de quinze mètres dans son poitrine. Elle débrouilla quelque chose dont Ashton ne comprit rien d'autre que cinq minutes mais ça avait suffi à le faire abandonner le statut de chien de garde de la porte de la salle de bain pour rejoindre la pièce de vie.
Il s’installa dans le canapé après avoir foutu son plat dans le micro-onde, douze minutes là-dedans, il n’avait rien fait d’autre que de retirer l’opercule, c’était parfait. Sa sœur arriva, dans le sweet de Mattia évidemment, le contraire aurait été étonnant, elle était encore toute pâle, elle semblait encore plus anéanti et Ashton ne savait plus quoi faire, quoi dire, pour lutter contre cette tristesse qui semblait prendre possession d’elle. « J’ai fait une échographie aujourd’hui… la première en fait… » Le brunet attrapa la main de son petit ange blond, l’attirant à lui avant de l’emprisonner dans ses bras qui aurait voulu la protéger de tout comme lorsqu’elle elle était petite, il était loin de temps où il revenait à la maison, retrouvant une gamine de dix ans à peine qui lui sautait dans les bras, hystérique et qui d’un seule coup se mettait à déballer toute sa semaine, posant en même temps mille questions et s’endormant dans les bras de son grand frère, sous prétexte qu’elle avait peur des monstres. Oui, il était loin de le temps où l’innocence caressait encore son visage et où le monde ne l’agressait pas, le moment où sa vie n’était que candeur et bonheur maintenant, il était temps qu’elle donne, qu’elle offre ce monde parfait qu’elle avait traversé à un petit être et Ashton n’avait rien vu venir, il aurait tant aimé que ça n’arrive pas, qu’elle ne tombe amoureuse, qu’elle reste vierge, qu’elle ne tombe pas enceinte et qu’elle reste un peu plus longtemps ce petit bébé que le grand-frère trouvait toujours malgré tout au fond de ses beaux yeux bruns. « Tu aurais dû me le dire, je t’aurais accompagné mon ange… » Il caressa sa douce crinière blonde avant de la regarder dans les yeux, soudainement inquiet, si elle lui parlait de ça maintenant, peut-être qu’il y avait un problème, avec le bébé, ou même avec elle. « Le bébé va bien ? Et tu vas bien aussi ? » Le micro-onde sonna mais Ashton ne se lèverait pas tant qu’il n’aurait pas la réponse.
DOUBLE-COMPTE : Carlie. MESSAGES : 8680 ARRIVÉE : 07/09/2011 LOCALISATION : Dans le pays où on ne grandit jamais.
Sujet: Re: Glistening in the cold sweat of guilt Ҩ Ven 22 Juin - 21:53
Ashton attrapa ma main. J’aurais tellement aimé que quelqu’un la tienne. A l’échographie. J’aurais tellement voulu que ce soit celle de Mattia. Mais, là, je pouvais toujours me pendre. Il me serra dans ses bras. J’étais bien là. Mais vous voyez, je cherchais l’odeur de l’homme que j‘aimais. Cette douche m’avait remis les idées en place. Replacée ma colère. Et le manque m’avait envahi. Comme toujours. J’étais en manque constant de lui. C’était ridicule de dire ça. Mais, pour une fois la formule, tu me manques sonnait juste. Elle prenait tout son sens. J’aurais même pu dire, tu es mon manque. C’était stupide tout ça. J’étais trop blonde de toute façon. « Tu aurais dû me le dire, je t’aurais accompagné mon ange… ». Il me caressait les cheveux. Ouais, je sais. Et il serait venu. Mais il avait mieux à faire. Je ne voulais pas le déranger. Je foutais déjà assez le bordel comme ça. Je n’allais pas m’imposer dans son emploi du temps. Pour lui imposer ce qu’il aurait dû vivre avec sa femme. Ça aurait été égoïste et injuste. Non. Je ne pouvais pas. J’avais décidé de le garder. Je pouvais bien assumer. Et aller à cet echo toute seule. Après tout, ce n’était pas douloureux. C’était les premiers contacts avec le bébé. C’était censé être merveilleux. Même si pour être honnête, ça m’avait fait flipper. Il devenait réel. Genre vraiment. Il y avait une image de lui. Il existait. Ce n’était pas une tumeur. Pas une grossesse nerveuse. C’était vraiment un petit bébé. Oui, croyez-le ou non, il fallait souvent que je me le rappelle. Que c’était réel. Bien souvent, c’était par la douleur. Et le voir sur cet écran n’avait pas provoqué chez moi de sourire béat. La panique à bord plus tôt. « Je voulais pas te déranger.» . Soufflais-je simplement. En guise de réponse.
Puis, Ashton me regarda. Inquiet. Comme si cette échographie avait soudainement quelque chose de grave. Et j’avoue que là, je ne comprenais pas. Jusqu’à ce qu’il formule sa crainte à voix haute. « Le bébé va bien ? Et tu vas bien aussi ? ». Le micro-onde sonna. Je me levais. Pour aller chercher son horreur. Parce que lui, il attendait sa réponse. Et qu’il en avait rien à foutre de son truc. Je revenais avec. Lui tendant tout ce qu’il fallait. « T’inquiète pas, le bébé se développe bien. Et je suis en parfaite santé. ». Malgré le fait que je déprime. Que même le doc avait vu ça. Mais, ce n’était un scoop. Je n’allais pas en rajouter une couche. Je n’allais pas me plaindre. Ni à Ash. Ni à personne. « En fait… je savais pas trop si je voulais savoir le sexe. Et puis je me suis dit que ça serait mieux. Pour sa chambre. Pour je sais pas… j’ai pensé que ça serait mieux. C’est un petit garçon… ». Un petit garçon adorable. Qui allait certainement ressembler à son papa. Manquait plus qu’il tombe dans le tennis. Il n’était pas né que je le voyais déjà comme son portrait craché. De toute façon, dans tous les cas, je lui trouverais quelque chose de Mattia. « Je vais te laisser manger, je vais me coucher… ». Je déposais un baiser sur la joue de mon frère. Sans le laisser protester. Je n’avais pas envie de parler davantage. J’allais dans ma chambre. Pour me glisser rapidement dans mes draps.
DOUBLE-COMPTE : KAI, la plus belle des rouquines et Astrée la plus zinzins des ados ! MESSAGES : 760 ARRIVÉE : 21/05/2011
Sujet: Re: Glistening in the cold sweat of guilt Ҩ Dim 24 Juin - 15:36
« Parce que peu importe combien quelque chose peut nous blesser parfois l'abandonner fait encore plus mal. »
Ashton était inquiet pour Ella et le bébé, le fait qu’elle parle soudainement de cet écho avait éveillé son esprit à tel point qu’Ashton avait même laissé son plat, prêt dans le micro-onde, préférant la réponse de sa sœur à sa bouffe. Évidemment, elle se leva sans hésiter, lui apportant tout ce qu’il fallait malgré le soupir de son frère, elle n’avait pas à faire ça, à agir comme ça et tout ce qu’il voulait c’était qu’elle lui réponde. « T’inquiète pas, le bébé se développe bien. Et je suis en parfaite santé.» Ashton poussa un soupir de soulagement avant de lui faire un sourire, c’était tout ce qu’il voulait, il aurait hurlé s’il y avait eu le moindre problème, quelque part, Ash avait peur que sa sœur fasse une fausse couche, comme son ex-femme, après tout, la jolie blonde était elle aussi soumise à bien trop de stress et de pression. « Tant mieux. » Il déposa un rapide baiser sur le sommet de son crâne, attendant la suite, persuadée qu’elle avait un truc à lui dire, qu’elle n’avait pas lancé ça dans le vent, comme ça, pour le fun et le faire paniquer. « En fait… je savais pas trop si je voulais savoir le sexe. Et puis je me suis dit que ça serait mieux. Pour sa chambre. Pour je sais pas… j’ai pensé que ça serait mieux. C’est un petit garçon… » Son frère la regarda, d’abord surpris, avant de s’attendrir en pensant au petit garçon qui crapahuterait dans son parc sous les yeux de son oncle, en fait, de savoir le sexe, ça rendait les choses plus réelles, ce n’était pas simplement un bébé, c’était devenu un petit garçon et au fond, ça changeait pas mal de chose. « C’est un truc de Clarke ça, les bébés non-désiré sont des garçons. » Il fit un léger sourire, c’était une petite vanne comme ça, qui sous-entendait en plus que ce petit bout de choux allait ressembler à son oncle ce que, honnêtement, on ne lui souhaitait pas –remarque qu’avec une mère comme Ella il était presque impossible qu’il vire aussi mal, elle lui apprendrait le respect envers les femme, et lui raconterait des histoires de bisousnours, lui montrerait comment bien écrire et lui apprendrait à lire… et enfin, ouais, il y avait peu de chance qu’il finisse comme son oncle avec une maman comme ça-. « Je vais te laisser manger, je vais me coucher… » Ashton la regarda surpris, n’ayant le temps de rien dire que déjà, elle déposait un tendre baiser sur sa joue avant de prendre la direction de sa nouvelle chambre. Certainement qu’elle n’avait pas envie d’en parler mais, même si Ashton n’avait pas bougé, restant sur son canapé, cette situation l’inquiétait et quelque part, il était certain qu’elle allait pleurer, comme elle pouvait être tout à fait certaine qu’il allait boire, au moins un peu. Et oui, il y a certaine chose, certain rituel, bon ou mauvais qu’on ne change pas, auquel on s‘accroche, sans même s’en apercevoir.