Sujet: « Ceux qui tombent entraînent souvent dans leur chute ceux qui se portent à leur secours. » ▲ PAUL MULLIGAN Jeu 26 Avr - 19:18
PAUL MULLIGAN
NOM: Mulligan. ☇ PRÉNOM: Paul. ☇ ÂGE: Vingt-neuf. ☇ ORIGINES: Américain, né à Portland. ☇ MÉTIER/ÉTUDES: Année sabbatique. ☇ STATUT CIVIL: Inconstant. ☇ CRÉDITS: Zweig pour le sujet, Lolita Pille pour l'avatar et la citation. ☇ AVATAR: Nicolas Duvauchelle.
«Mais j'aime cette apparence ectoplasmique, je suis l'allégorie de ma propre déprime, l'incarnation du laisser aller et du désespoir. »
A TWIST IN MY STORY.
Doux relent d’alcool. Quelques pas maladroits, la main posée sur un mur, un sourire semblable à un pauvre rictus écorché. Que t’es con, que t’es moche, que t’es précoce mon petit. Gamin des villas, fils en or, t’es qu’un petit poucet n’ayant plus de cailloux à lancer. Tu n’es qu’un pauvre con s’étant écarté du sentier de la vie, partant explorer les plaines de la souffrance. Et les plaintes de ces pauvres putes que tu n’as pas voulu satisfaire deviennent ton petit cinéma à toi. Il y en a qui sortent le soir pour regarder un thriller, toi tu pars traquer dans les bars la plus grande conne à qui tu casseras les talons pour lui montrer que malgré les dix centimètres de plus, elle n’était qu’une pauvre petite fille. « Petite pute » Balancé entre deux verres. Mais elle fait mine de ne rien avoir entendu, elle et son teint couleur Chanel couleur poudrée couleur artificielle. Elle peint son verre de rouge avec ses lèvres qui voudraient tellement s’approprier les tiennes, sale succube voulant s’emparer de ta chair pour la modeler, la déchirer, toute la nuit, puis la jeter, lassée. Mais elle n’en aura pas l’occasion. Ce baiser n’aura jamais lieu, cette petite conne ne connaitra qu’une belle humiliation que tu avais décidé de lui infliger. Avec un sourire narquois, ou bien une indifférence cassante, sortant un peu de nicotine pour tourner les talons et l’abandonner face à son pauvre reflet d’enfant égarée. Parce que tu les hais, tous.
« Je déteste. » Une inspiration, je tire sur ma clope, je souffle un nuage morbide accompagnant mes dires, inspiré par l’ivresse du soir. « Je déteste mon père et ses petites putes qui se jettent à ses pieds pour essayer de ramasser les dollars qu’il a pu faire tomber. Je déteste l’amour et ses pauvres clichés, naïfs, candides, improbables. Qui ne sont là que pour nous faire sombrer un peu plus dans la mélancolie. Je déteste aussi la mélancolie, la mélancolie et les larmes qui creusent les joues des belles femmes, qui pourrissent le visage des enfants et qui sont reprises par la télévision pour attendrir la pauvre ménagère derrière son écran. D’ailleurs, je déteste aussi la télévision, cette désinformation, cette intoxication auditive qu’on nous sert tous les jours, pour brouiller nos pensées et nous abrutir avec une série à deux balles. Je déteste la bêtise, aussi humaine soit-elle, je ne supporte plus de voir le reflet de la société dans le regard des gens gouvernés par quelques abrutis. Je déteste tout. Parce que je me déteste aussi, avec mes cheveux jamais coiffés et mes salopes insatisfaites. Je déteste tout ça, mais je reste là, pour toi. » Je titube, sourit devant mademoiselle contrebasse, pose ma main dessus, écoutant quelques cordes chanter une complainte. Un rire jaune éclatant dans la pièce, résonnant dans le grand appartement de Portland, vide. « T’as raison, j’suis complètement bourré. »
Je me dirige non sans difficulté vers le bureau et ouvre le tiroir. Je dois pousser quelques merdes que mon père a laissé trainer pour ensuite m’emparer d’un cahier albâtre, un petit sourire s’étirant sur mes lèvres. Habituellement, je n’étais pas bien bavard, mais il semblerait que l’alcool me délie la langue, si ce n’était pas la mélancolie : «Salut M’man. J’ai ta contrebasse, je vais peut-être devoir changer ses cordes… » J’ouvre le bouquin, passant mes doigts sur les tâches noires et blanches qu’étaient les notes tracées au feutre sur les longues lignes parallèles de la partition. La mélodie résonne dans mon esprit, semblable à l’écho permanent que faisait le cri de celle qui me tourmentait toutes les nuits. Puis je me redresse, essayant de mettre de l’ordre dans mes pensées qui se bousculaient un peu trop. Je pense un peu à mon père qui devait encore renverser du champagne sur ses godasses à cinq-cents dollars, puis ferme le cahier. Mes mains me conduisent, je n’ai plus besoin de réfléchir, et je laisse mes doigts parcourir les cordes de mon instrument. Ecoutant résonner dans l’immense pièce les sons mêlés à la morosité criante de cette soirée achevée, seul, comme toujours. Depuis que j’avais tout fait claquer, que j’avais réduit en poussière le peu d’amour que je pouvais obtenir dans cette vie de garçon au cul doré. Mon instrument pleure pour moi ce que je ne peux plus exprimer depuis bien longtemps. Je suis épuisé par tous ces regrets, je n’arrive plus à tourner cette page nommée Le Chant du Deuil, je n’arrive plus à jouer un autre air que celui écrit le lendemain d’un enterrement un peu trop précipité. Un peu mal géré. Non oublié.
Tout était de ma faute.
Et désormais, je payais ma puérilité. Je ne l’avais pas écouté, elle s’était inquiétée, je n’avais pas regardé le compteur, je n’avais pas vu venir cette seconde voiture. Tout avait volé en éclat, le pare-brise, mon bras, ma vie. Surtout ma vie.
J’avais grandi de dix ans en une soirée.
Clac, clac. J’avais joué trois fois la belle mélodie, sentant ma mère glisser ses doigts contre les miens pour ensuite venir glisser à mon oreille un « Ce n’est pas de ta faute… » Toujours aussi placide et débordant de grâce. Mais pas assez existant pour me retirer cet air grave qui me défigurait. Clac, clac. Il devait être quatre heures du matin, j’avais joué une heure malgré mon esprit embrumé par l’alcool. Et voilà que monsieur Mulligan rentrait, enfonçant ses talons dans le sol, prêt à pisser sur le parquet pour me prouver qu’ici c’était bien sa maison à lui et non la mienne. « Tu ne dors toujours pas !? » Aucune réponse, il a l’habitude, il retire sa veste, me laisse finir ma note qui lui faisait serrer la mâchoire.
Je ne savais jamais s'il n’aimait pas lorsque je jouais, parce que cela lui rappelait ma mère, ou si c’était parce que monsieur n’appréciait pas "interrompre le silence". « … J’ai décidé de partir dans notre maison secondaire. M’installer à Arrowsic. J’en ai marre d’ici. » Pas besoin de lui expliquer pourquoi, l’homme se contente simplement d’afficher un air grave et de prendre, le temps d’un échange, ce masque qui lui allait si mal, de père : « Et tes études ? - J’en ai marre. Et j’irai là bas, c'est tout. » Je me lève, pose délicatement la contrebasse puis pars dans ma chambre. Il ne répond pas. Il est faible.
Mon portable vibre, je prends un temps avant de le sortir, fronçant déjà les sourcils. Parce que c’était Olivia. C’était l’ouragan, la névrosée, l’autre petite conne au t-shirt mouillé et aux beaux yeux céruléens. Elle m’appelle encore, toujours, pour me crier à l’oreille des absurdités, des caprices de pauvre fille complexée. Après des mois de symbiose, après des mois riches en couleurs, en émotions, en amour. Voilà que je me lassais. Ma contrebasse m’intéressait plus qu’elle et sa petite voix fluette qui venait frapper à ma porte tous les soirs pour me sortir, se coller à moi, aspirer toute mon énergie, sans même penser à une quelconque lassitude. Je l’aimais. Je l’aimais chiante, je l’aimais bourrée, je l’aimais mal coiffée, je l’aimais conne, je l’aimais pute, sage, innocente, candide. Je l’aimais amoureuse.
Je l’aimais trop.
Ca dégoulinait de partout, ça débordait, de mes oreilles de ma bouche, de mes yeux. Cet amour coulait, contenu bien trop longtemps dans ce corps, tombant au sol, frappant le parquet anthracite, virant couleur haine. Je la haïssais d’un amour pur.
Et s’il y avait bien quelque chose de pur dans cette relation, c’était bien ça. Tout le reste n’était que superficialités, avec des amis superficiels, des sorties superficielles, des paroles superficielles. J’en étais arrivé au point de ne plus avoir besoin de lui parler, jugeant que mon regard en disait largement assez. Mais Olivia, dans son immense maturité, m’en demandait plus. Des petits mots réconfortant plongés dans le creux de son oreille, des beaux compliments devant le monde, devant mon père. Elle voulait me transformer, m’empêcher de vivre ma vie. Car pour elle, ma vie était aussi la sienne.
Et j’étouffais.
Son parfum m’intoxiquait, sa voix me frappait, ses mains me brûlaient, son regard me paralysait. Etrange goût d’amertume mêlé à ses baisers, un jour elle me manquait, un jour je la repoussais. Parce qu’un jour je l’aimais, et le lendemain elle me dégoutait. C’était affreux. Affreux. Tout comme cette rupture. Affreusement conne, affreusement douloureuse. Et dit par un gros salopard, enfoncé dans son lit, répondant à son téléphone, lâchant sur un ton des plus distant un : « Olivia, on arrête tout. Je ne t’aime plus, salut. » C’était affreux. Parce que la colère m’avait fait salement mentir. Et je me lave encore la langue pour essayer de cracher cette connerie. Mais rien n’y fait. Trop de fierté, trop de confusion. Pas assez de courage.
DANCING WITH MYSELF.
Bon alors moi c'est quelqu'un. On ne sait jamais, on pourrait me reconnaitre, et je veux venir en mode ninja moi. De toute façon je sais moi-même pas qui sont exactement les personnes que je connais ici. Par contre je sais qui a fait ce merveilleux scénario (et m'a fait -encore- complexer sur mes rps tant la joueuse écrit bien), c'est Olivia Swan . Je dois bien avoir seize ans et je crois que ça suffit. AH NON. Je veux ajouter. zFOEZkFCOzefcz Orelsan dans la fiche de base épousez moi .
Dernière édition par Paul Mulligan le Dim 29 Avr - 15:27, édité 7 fois
Sujet: Re: « Ceux qui tombent entraînent souvent dans leur chute ceux qui se portent à leur secours. » ▲ PAUL MULLIGAN Jeu 26 Avr - 19:23
Tu t'imagines pas à quel point tu vas faire une heureuse Et puis le scénario est trop génial (j'hésitais à le prendre en DC) et la joueuse, pffiou Bienvenue
Sujet: Re: « Ceux qui tombent entraînent souvent dans leur chute ceux qui se portent à leur secours. » ▲ PAUL MULLIGAN Jeu 26 Avr - 19:39
NICOLAS il est fantastique dans Hell et Polisse. Bordel. Je l'aime cet acteur, il est beau et génial, donc j'exige un lien.
En tout cas, bienvenue parmi nous et n'hésites pas si tu as des questions, le staff est là pour y répondre. Tu as fais un excellent choix de scénario et tu vas faire une heureuse.
Sujet: Re: « Ceux qui tombent entraînent souvent dans leur chute ceux qui se portent à leur secours. » ▲ PAUL MULLIGAN Jeu 26 Avr - 20:00
Le gang d'Indiens ? Original le surnom. Vrai de chez vrai, Priya ! Merci Zelda. (Le prénom ... ) N'est-ce pas ? Polisse gniih . Je te garde un lien bien au chaud alors Teddy . (Et Merci, encore et encore. >D.)
Rudy: ... AH NAN. C'est pas drole si vous trouvez directemeeeent. C'est bon je vais aikrir kom sa !!! on pura pa me rekonaitr kom saaaa !!!! (Trois heures pour faire la phrase c'est dur en fait d'écrire sms D: .) (Oui bon et donc oui hein.) (:<)
Sujet: Re: « Ceux qui tombent entraînent souvent dans leur chute ceux qui se portent à leur secours. » ▲ PAUL MULLIGAN Jeu 26 Avr - 20:00
ON SE CALME PAR ICI ; Paul c'est mon mien. Et putain, rien que de voir Dudu j'en mouille ma petite culotte. je vais aimer ta fiche, tu le sais déjà, haha. Merci encore d'avoir pris mon scénario. (Rudy, tu la connais, et c'est FITK )
Sujet: Re: « Ceux qui tombent entraînent souvent dans leur chute ceux qui se portent à leur secours. » ▲ PAUL MULLIGAN Jeu 26 Avr - 20:10
En plus je l'ai même pas forcée à prendre mon Paul, je pensais tellement qu'elle allait faire une nana (et qu'on allait faire des bébés dans un coin sombre).
Sujet: Re: « Ceux qui tombent entraînent souvent dans leur chute ceux qui se portent à leur secours. » ▲ PAUL MULLIGAN Jeu 26 Avr - 20:13
Olivia Swan a écrit:
En même temps l'autre qui essaie de pas se faire repérer, elle écrit en noir.
........... OUI BON CA VA HEIN. J'aime pas poster en gris. C'est soit noir soit blanc pour moi. (Trop poétique !) De toute façon Rudy me connait depuis trop longtemps maintenant alors c'est devenu facile pour elle. C'est tout.
Et puis tu sais que j'ai direct aimé que ton scénario aussi Oli . Et je suis à toi, oui oui.
EDIT. Rargh mais vous postez pas là vous tirez à la kalachnikov ! D< Rudyyyy ! Et je re-dis avec l'editationnage, ouais c'était un coup de foudre voilà, j'en change même mes habitudes tellement le scénario ilébo.