Citation :

NOLAN & BLODWYN Peut être tout se termine t-il avec le temps, mais je sais une chose, au fond de moi, je t'aimerais toujours, peu importe si je t'oublie, peu importe si mon amour sera encore plus immense ailleurs, peu importe les gestes, les arguments, les querelles, les fissures et les blessures, quoiqu'il se passe, quoique tu me fasses ou me dises, il y aura toujours ce petit bout de moi qui t'aimera.

Assise sur le canapé, le regard plongé dans un livre alors que mon esprit était ailleurs, en train de réfléchir à ce que ma vie était devenue depuis peu. Jusqu'il y a peu de temps on pouvait croire que j'étais comblée et à vrai dire je l'étais, j'avais épousé l'homme que j'avais toujours aimé donc autant dire que ce côté-là était gâtée, de plus j'avais finalement trouvé un boulot qui me convenait totalement donc oui, j'étais heureuse. Mais ensuite tout avait changé, j'avais découvert que j'étais malade et j'étais devenue en quelque sorte, invivable. Je doutais quant à la façon dont allait se terminer les choses pour moi et je ne voulais pas devenir un poids pour Nolan, je ne voulais pas qu'il soit malheureux, je voulais donc l'éloigner de moi en créant des disputes... Mais à défaut de l'éloigner, cela me brisait le coeur parce que malgré tout ce que je pouvais montrer, ce que je ressentais était à l'opposé. Alors que j'étais perdue dans mes pensées, j'entendis en arrière-plan que Nolan était entrée dans la pièce mais au lieu de lever le nez pour regarder ce qu'il faisait je faisais mine d'être concentrée sur ma lecture alors que j'étais plongée dans mes réflexions. Je l'entendis se servir un verre, puis vint le silence, assez longtemps pour que je puisse faire mine de changer de page. Puis alors que je ne m'y attendais pas j'entendis un Pourquoi ? émanant de Monsieur Bartholomew. Cela eut pour effet de me faire lever la tête sans pour autant regarder dans sa direction. J'attendais la suite impatiemment sans pour autant avoir envie de l'entendre puisque je me doutais fort bien que la situation finirait tôt ou tard par se finir en dispute. Mais je n'en avais pas envie, j'étais fatiguée de devoir faire semblant et pourtant je le devais, je ne savais pas pourquoi j'avais pris cette décision mais c'était sûrement pour Nolan, car c'était ce qu'il y avait de mieux à faire pour lui et comme ma vie avait de fortes chances de durer moins longtemps que la sienne, je n'aurais pas à avoir mauvaise conscience. Pourquoi ne veux-tu pas avoir d'enfants ? Et voilà la grande question que ce posait Nolan et si la situation n'avait pas été si délicate, j'aurais été folle de joie car c'était ce que j'attendais depuis des années. Oui, des enfants c'étaient ce que j'avais toujours voulus ce n'était pas pour rien si j'avais décidé de travailler avec de jeunes enfants, j'aimais beaucoup cela. Alors que certains perdent patience, voir leurs petits yeux s'émerveiller à chaque nouvelle découverte ou leurs petites moues boudeuses qu'ils prenaient lorsqu'ils se faisaient gronder me faisait à chaque fois adorer encore plus ce que je faisais et je ne m'en lassais jamais. Depuis quand veux-tu des enfants ? Lançais-je d'un ton détaché en levant finalement le regard vers Nolan. Il fallait que je tienne bon et que paraisse aussi forte que possible mais pour ne pas démarrer une troisième guerre mondiale il fallait que je paraisse moins froide, je me devais donc de rattraper mes paroles précédentes Je ne suis pas prête pour le moment. lançais-je au final. Mensonge, mensonge, mensonge, moi qui n'aimait pas cela je me devais de le faire désormais et cela ne m'enchantais absolument pas.

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NOLAN & BLODWYN Peut être tout se termine t-il avec le temps, mais je sais une chose, au fond de moi, je t'aimerais toujours, peu importe si je t'oublie, peu importe si mon amour sera encore plus immense ailleurs, peu importe les gestes, les arguments, les querelles, les fissures et les blessures, quoiqu'il se passe, quoique tu me fasses ou me dises, il y aura toujours ce petit bout de moi qui t'aimera.

Il est mon mari. Celui qui me connait le mieux. Celui qui me connait autant que je le connais. Et pourtant... cela fait déjà un moment que nous nous conduisons comme des étrangers l'un envers l'autre. Ce n'est pas comme si les sentiments que j'avais envers lui étaient partis, au contraire. Ils sont toujours là. Plus fort de jour en jour. Mais cette tumeur me terrifie. Me fait douter quant à mon avenir avec Nolan. Alors je dois faire taire ses sentiments, du moins devant lui. Je préfère le pousser à me détester. Pour que ce soit moins dur pour lui si jamais il devait se passer quelque chose. Pourquoi ne pas lui dire ? Je ne sais pas. Cela ne m'avait pas paru nécessaire sur le moment. Et pourquoi ne pas lui dire maintenant ? Parce que j'ai peur. J'ai toujours été celle qui adore planifier, avoir tout sous contrôle. Mais là je ne sais plus de quoi sera fait demain. Et ça me terrifie. Et si je sais pourquoi je suis dur, je suis à mille lieux de me douter de ce qui se passe dans la tête de mon mari. Je ne me doute pas un instant que celui à qui j'ai confié ma vie il y a déjà quinze ans a commis l'irréparable avec une jeunette. Cette idée ne m'effleure même pas. Et alors que le fossé se creuse encore davantage entre nous. Chacun reste à sa place. Alors qu'il bouquine en buvant son verre de whisky, je reste impassible en lisant un bouquin que j'ai déjà dû lire une bonne demi-douzaine de fois. Et alors qu'il aborde un sujet fâcheux. Le fameux sujet qui brise mon coeur à chaque fois que j'y pense. Je reste forte. Imperturbable, comme si cela ne me touche pas, ne me concerne pas. Et alors que je pense avoir réussis à échapper à une énième dispute, il change de place. Il vint se placer devant moi et là je sais que ce n'est que le début de la conversation pour lui. Il ne compte pas en rester là. Est-ce que cela me surprend ? Pas du tout à vrai dire, cela m'aurait plus surprise si jamais il avait décidé d'en rester là. Mon livre toujours ouvert sur les genoux je l'écoute. Tu n'es pas prête ou... commença-t-il par dire. Même si mon attitude laisse paraître le contraire, je l'écoute. Et je ne m'attends pas à ce qu'il allait dire dans la seconde partie de sa phrase. Ou tu n'en veux tout simplement pas avec moi ? Parce que c'est deux choses bien différentes, tu sais ? Qu.. QUOI ? laissais-je échapper instinctivement tout en refermant violemment mon livre sans prendre le temps de garder la page à laquelle j'étais rendue. Depuis le début j'avais évité son regard bien que je sentais le sien. Mais sur ces paroles je n'avais pu m'empêcher de lever les yeux vers lui. Je n'en reviens pas. Je suis choquée par la question ou l'information que vient de me dire Nolan. Pense-t-il réellement que si je ne veux pas d'enfant c'est de sa faute ? Parce que je n'en veux pas de lui ? Foutaise. Avoir un enfant avec lui est-ce que je veux le plus au monde et il doute de ça. Mais je ne peux pas le blâmer. Je ne peux cependant pas non plus cacher la déception que je ressens en l’écoutant. J’espère que tu n’es pas sérieux dans ce que tu dis ? Dis-je en secouant légèrement la tête. Quelle connerie ! lâchais-je finalement en me levant d’un coup sec et en faisant le tour du canapé sur lequel je me trouvais. Agacée je le suis. Et comme à chaque fois que je le suis il faut que je marche. Je n’aime pas rester sur place alors pour éliminer la tension, je fais les cent pas. Une inspiration. Deux inspirations. J’inspire et expire pour me calmer sinon cela pourrait vite dégénérer. Je pose mes mains sur le dossier du canapé, comme pour me retenir de tomber et après un énième soupir je lance calmement un Je peux savoir pourquoi tu penses ça ?