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 He’s the kind of guy that does it for me...

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MessageSujet: He’s the kind of guy that does it for me...   He’s the kind of guy that does it for me... EmptySam 1 Sep - 1:53


The man is tall bad, mean and good looking,
And he’s got me in his eye
When he looks at me, I go weak at the knees
Got me going like no other guy

Cause he’s my big bad handsome man, yea
He’s got me in the palm of his hand
He’s the devil divine, I’m so glad that he’s mine
Cause he’s my big bad handsome man, ohh

Voilà maintenant trois semaines que cette conversation avec sa mère trottait dans la tête de Mackenzie. Tout ça pour une question sans doute anodine aux yeux de sa chère maman. Eh oui, depuis qu’une de ses amies allait devenir grand-mère, cette pensée semblait l’obséder. En effet, à chacune des conversations mère/fille, la question finissait toujours par être abordée… et à chaque fois, Mackenzie ne savait que répondre à sa mère. Qu’elle n’en avait jamais discuté avec Makan? Ç’aurait été un mensonge parce que la question avait déjà été abordée. Impossible de dire que son homme ne voulait pas d’enfants. Bref, pour finir, tout ce que Mac disait, c’était qu’elle ne le savait pas. Elle aurait pu mentir, mais mentir à sa mère n’était pas une bonne idée. Jamais. Pourquoi? Parce qu’elle savait toujours détecter ces fameux mensonges et ce, même à des milliers de fouttus kilomètres. Et après, sa maman dirait qu’elle la connaissait comme si elle l’avait tricotée.

Le fait était que Mac ne savait pas si elle voulait des enfants. Oh, elle les aimait, elle n’avait aucun doute sur la question! Ce qu’elle ne savait pas, c’était si elle voulait être responsable de la vie d’un être innocent, responsable des séquelles qu’aurait cet enfant à cause d’elle. Mackenzie était le fruit d’une union désastreuse et si elle était à peu près fonctionnelle aujourd’hui, c’était grâce à ses parents. Parents adoptifs bien-entendu, car les parents biologiques c’était une autre histoire. Mackenzie avait été tentée d’en discuter avec son père – plus rationnel que sa mère – mais elle avait finit par renoncer à le faire. Elle connaissait par cœur la réponse que son père lui ferait. «Ma puce, la personne que tu es devenue ne dépend aucunement de ton ADN, mais de ton éducation. Et ne serait-ce qu’en raison de ce que tu as vécu avant de venir vivre avec ta mère et moi, je crois que tu t’inquiètes pour rien». Mac ne pouvait pas nier que son père n’avait pas entièrement tort, mais ça ne changeait strictement rien au fait que ça l’inquiétait quand même. Jamais elle ne pourrait se pardonner d’être une mauvaise mère. Pourquoi n’avait-on pas droit à un coup d’essai afin de voir si on allait tout foirer ou pas? Ç’aurait été tellement plus facile… mais non, la vie, ça ne fonctionnait pas comme ça. Et c’était à ce moment-là qu’une idée avait germée dans sa tête. Devenir famille d’accueil. A ses yeux, c’était le meilleur moyen de voir s’ils arriveraient à ne pas détruire un enfant. Enfin, elle, pas Makan! S’il y avait quelqu’un qui saurait s’y prendre avec un petit, c’était bien son chéri. D’ailleurs, il ne lui avait jamais caché qu’un jour, il envisageait de se marier et de fonder une famille. La famille, ça donnait des frissons dans le dos de Mackenzie… et pour cause! Finalement, Mac s’était tournée vers sa meilleure amie pour connaitre son opinion sur la question. C’est vrai qu’elle aurait d’abord dû en glisser un mot à Makan, mais avant, elle avait voulu connaitre l’opinion de Charlie sur le sujet. Après tout, sa meilleure amie la connaissait depuis toujours. S’il y avait une personne sur cette terre à pouvoir oser lui dire face à face qu’elle était complètement dingue, c’était bien Charlie! La conversation avait été bizarre, mais au final, Charlie ne l’avait pas traitée de folle et ne lui avait pas dit que son idée était complètement débile. Rassurant! Au contraire, son amie était contente pour elle et l’appuyait dans sa décision. Si la réponse de sa meilleure amie l’avait surprise, c’était le reste de la conversation qui l’avait le plus étonnée. Et chamboulée. Et dire qu’elle ne s’était doutée de rien, n’avait rien vu du drame qu’avait vécu sa copine d’enfance… Enfin… il était maintenant trop tard pour revenir en arrière. Ne restait plus qu’à aborder avec Makan l’idée qui l’obnubilait depuis un bon moment déjà.

Et deux semaines après cette conversation avec Charlie, elle n’en avait jamais parlé à son homme. Ce n’était pas tant parce qu’elle redoutait sa réaction ou sa réponse, mais davantage parce qu’elle ne savait pas comment aborder la question. Mackenzie avait failli en parler de nombreuses fois, mais à chaque fois, elle se ravisait, décidant que le moment n’était pas le bon. Ce n’était pas une bonne idée de lui parler de ça quand il tapait sur le sac de sable du sous-sol. Pas vraiment mieux que de lui en parler quand il coupait des légumes avec un gros couteau. Et pas beaucoup mieux de le faire quand il était occupé à essayer de réparer la moustiquaire de la porte arrière alors qu’il avait entre les mains un truc pour planter de grosses agrafes. Elle avait songé à lui en parler pendant qu’il était sous la douche, mais cette fois-là, il avait son rasoir à la main, alors elle avait – une fois de plus – renoncé. Elle se trouvait franchement ridicule de tergiverses ainsi, mais ce n’était quand même pas sa faute si chaque fois qu’elle se décidait et avait le courage de parler ce n’était pas le bon moment! Si?

La veille, Mac s’était finalement décidée. Il était temps qu’elle se jette à l’eau. Retarder cette conversation ne servait à rien sinon à faire en sorte que Makan se pose des questions. Ça faisait déjà un moment qu’il lui demandait régulièrement ce qui la travaillait comme ça, mais à chaque fois, elle lui répondait par le classique «rien». Son chéri n’était pas un imbécile et il voyait bien qu’elle lui racontait des histoires, mais heureusement, il n’en était pas encore rendu au point de vouloir la forcer à parler pour connaitre le fin mot de l’histoire. Le hic, c’était que Mac avait peur que son amoureux prenne mal le fait qu’elle veuille qu’ils deviennent une famille d’accueil plutôt que d’attendre un bébé de lui. Mackenzie savait que Makan voulait des enfants. Elle le savait depuis longtemps. Dès les premières semaines de leurs relations, ils avaient abordé le sujet. Makan lui avait alors dit qu’il envisageait de se marier quand il aurait rencontré la bonne personne et de fonder une famille avec elle. Mackenzie n’était pas sotte au point de ne pas comprendre maintenant que ça faisait peut-être parti des projets de son homme. Après tout, c’était une suite logique au fait qu’ils venaient d’acheter ensembles leur maison. Ce jour-là, Mac s’était juré que si jamais Makan lui parlait de mariage, elle franchirait le pas. Non pas qu’elle ait toujours rêvé de se marier, mais pour Makan, elle était prête à le faire. Les yeux fermés. Elle l’aimait assez pour plonger tête première dans cette nouvelle aventure. Si ça ce n’était pas de l’amour, Mackenzie se demandait bien ce que ça pouvait être!

Donc ce jour-là, Mackenzie avait voulu lui parler de son idée, mais Makan avait été appelé à la morgue. C’était un congé qu’ils méritaient tous les deux, ils étaient heureux de pouvoir le passer ensembles – ce qui était franchement rare vu leurs professions respectives – mais il avait dû la quitter tôt en avant-midi pour aller travailler. La jeune femme s’était donc mise au boulot. Elle avait fait le ménage dans la maison, arraché les mauvaises herbes des plates-bandes, mais avait décidé de laisser la tondeuse à Makan. Néanmoins, si les corvées la gardaient occupée, ça n’aidait pas à ce qu’elle arrête de penser et de retourner sans cesse dans sa tête la conversation qu’elle s’apprêtait à avoir avec son homme. Dans les meilleurs scénarios, il était emballé par l’idée et dans les pires, il était furieux contre elle qu’elle puisse oser préférer prendre un enfant en famille d’accueil plutôt que d’être enceinte de leur bébé. Bref, autant dire que les corvées n’avaient pas l’effet escompté. C’était donc pour cette raison que Mac avait finalement décidé de faire la lessive, le repassage. Et même de changer les draps de leur lit alors que ç’avait été fait quelques jours plus tôt. Désœuvrée après avoir fait tout ça, Mackenzie s’Était donc décidée à faire la cuisine. Si elle n’était pas aussi douée que Makan, elle savait quand même suivre une recette. Si au départ, ce n’était que pour se changer les idées, en cours de route, son but avait changé. Elle ferait plaisir à son homme qui – au retour du boulot – n’aurait plus qu’à se glisser sous la douche avant de passer à table. Mackenzie avait une bouteille de vin au frigo qui attendait et des biscuits qui cuisaient au four. La recette de sa grand-mère. C’était bien beau tout ça, mais ce n’était pas un repas et son problème était toujours d’actualité.

C’est ce moment-là que choisit le téléphone pour sonner. Elle feuilletait distraitement un livre de recettes lorsqu’elle répondit. C’était sa belle-mère qui appelait pour prendre des nouvelles et parler à son fils, mais comme ce dernier n’était pas là, de fil en aiguille, Mackenzie avait parlé son petit dilemme et sa belle-maman chérie lui avait donné une des recettes préférées de Makan. Des brochettes de poulet hawaïennes avec riz à la noix de coco. Et pour désert, un classique dans la famille Stratford: un gâteau mousse au chocolat. Ça serait parfait. Deux bonnes heures plus tard, Mackenzie revenait du supermarché où elle avait tout acheté et se mis au travail. Ce ne fut pas très long à préparer, mais ce n’était que le début. Après avoir mis tous les ingrédients dans un bol pour les faire macérer – moins longtemps que la durée idéale, mais bon – Mackenzie continua à faire du ménage en musique. Ce n’était pas que la maison était un chantier, mais ça l’occupait. Malheureusement, deux heures plus tard, Mackenzie se retrouva encore une fois à ne pas savoir quoi faire de ses dix doigts. Ce n’était pas encore le temps d’assembler les brochettes, alors la jeune femme décida de gagner du temps en s’occupant de mettre le couvert. Ce ne fut qu’une fois qu’eut terminé qu’elle vit qu’elle en avait peut-être fait un peu trop et que Makan sentirait qu’elle voulait quelque chose… mais bon! C’était le moment idéal pour utiliser les deux chandeliers que ses beaux-parents leur avaient donnés lorsqu’ils avaient emménagé dans la maison. Ils avaient la soirée toute à eux, ils ne travaillaient pas le lendemain et pouvaient vider la bouteille de vin si le cœur leur en disant. Et puis d’aussi beaux chandeliers méritaient bien la belle vaisselle de sa grand-mère et les coupes de cristal qu’elle avait achetées durant un séjour à New York quand elle était allée visiter Charlie. Voilà tout! Et si Makan faisait un commentaire, elle lui répondrait simplement qu’elle avait voulu faire quelque chose de bien pour qu’ils passent une belle soirée.

Cinq heures s’étaient presque écoulées depuis le coup de fil de sa belle-mère. Finalement, Mackenzie avait trouvé comment s’occuper. Certes, ça ne l’avait pas empêchée de réfléchir, mais au moins, elle avait trouvé le moyen de faire quelque chose de constructif plutôt que de rester là à se morfondre inutile. Bref, après avoir mis le couvert, Mackenzie retourna à la cuisine et commença à couper les légumes qui iraient dans la salade lorsqu’une chanson qu’elle aimait bien retentit. Elle se mit à chanter tout en se déhanchant au rythme de la musique, ne se doutant pas que son homme était derrière elle, adossé au mur, les bras croisés et la regardait faire en souriant.
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MessageSujet: Re: He’s the kind of guy that does it for me...   He’s the kind of guy that does it for me... EmptyJeu 6 Sep - 4:56

    Makan avait eu une grosse journée, l’hôpital avait été débordé et il n’avait vraiment pas chaumé. Il venait de rentrer à la maison et l’odeur d’un repas en train de cuire l’avait assaillit. Il savait juste à l’arôme qu’il s’agissait de son repas favori. De plus, de la musique lui provenait de la cuisine et il entendait sa douce suivre le rythme. Il s’approcha et l’aperçu. Elle se dandinait au son de musique, en fait elle était déchaînée. Il s’appuya sur le cadre de la porte et le regarda faire. Un sourire naquit sur ses lèvres. Il était heureux de la voir ainsi, il y avait des semaines qu’elle demeurait pensive et qu’elle semblait sur le point de dire quelque chose. Mais chaque fois qu’il lui demandait ce qui se passait, elle disait que tout allait bien. Il n’avait pas été dupe, il savait que quelque chose la travaillait, mais il savait aussi qu’elle lui parlerait lorsque ce serait le temps. Il avait pour valeur de ne jamais forcé quelqu’un, surtout lorsqu’il s’agissait de sa douce. Elle semblait plus détendue ce soir, elle s’amusait au son d’une de ses chansons favorites. Elle se déhanchait et se déchaînait. Il aimait la voir aller ainsi. Il aurait pu rester là toute la journée à la regarder aller. Mais toutes bonnes choses avaient une fin après tout non? La chanson allait se terminer dans quelques instants, elle allait le découvrir, mais il fit en sorte qu’elle s’en rende compte avant. Il s’avança doucement, il se devait de faire attention car sa belle avait à la main un long couteau effilé. Elle était en train de couper des légumes. Il attendit qu’elle ait le couteau en l’air et posa doucement la main sur son bras afin de ne pas se faire poignarder et l’enlaça de son autre bras. Il la serra doucement contre lui, elle avait sursauté légèrement, mais heureusement elle n’avait pas trop eu l’air d’avoir peur. Il l’embrassa doucement dans le cou et resserra doucement son étreinte.

    -Et bien, tu sembles avoir été productive aujourd’hui. Mon repas préféré, une belle salade toute fraîche. Je ne veux pas dire par là que tu n’es pas productive habituellement, mais tu me laisses généralement la partie cuisine.

    Il lui fit lâcher son couteau et fit en sorte de la retourner face à lui. Il en profita pour l’embrasser tendrement et la regarder dans les yeux. Il savait qu’elle avait choisit de tout lui dire, il savait qu’elle était prête à lui parler. Il le savait juste à son comportement plus détendu. Il savait qu’elle était encore angoissé, il le savait à son regard, elle devait redouter la discussion. Il se demandait vraiment ce qui était si important et pourquoi elle ne s’était pas sentit capable de lui en parler avant. Ce devait être très important aux yeux de la jeune femme pour qu’elle prenne aussi longtemps avant de ce confié à lui. Certains auraient pu croire que leur petite amie les trompaient ou qu’elles avaient envie que la relation se termine. Mais lui n’avait pas peur de tout ça, il avait une confiance sans limites pour sa tendre moitié et il savait que si sa discussion avait été à propos de leur relation intime, elle aurait plus distante dans leur rapport personnelle, elle ne laisserait pas planer le doute ainsi. Ce devait être important, probablement que ce dont elle avait envie de parler les concernait tous les deux. Il avait hâte de savoir, il ne voulait pas la bousculer, il ne voulait pas non plus qu’elle pense qu’il ne s’intéressait pas à ce qu’elle avait besoin de dire non plus. Il prit doucement le visage de Mackenzie dans ses mains, lui caressa la joue de ses pouces avant de l’embrasser doucement.

    -Alors tu t’es décidée à me faire part de ce qui te tracasse?

    Il sourit et la regarda dans les yeux. Il lui ouvrait la porte, il l’a connaissait assez pour savoir qu’elle avait prit sa décision, il voulait vraiment savoir aussi. Il était impatient de connaître le sujet de ses tracasseries. La dernière fois qu’il l’avait vu dans cet état c’était lorsqu’elle lui avait parlé de la maison de ses parents que ses derniers voulaient vendre. Elle avait fait ça aussi, elle avait angoissé pendant une semaine avant de lui faire part de son idée d’acheter la maison. Elle avait tenu plus longtemps cette fois… ce devait donc être encore plus important et elle devait y avait réfléchit très longuement. Il pouvait sentir la fébrilité de la jeune femme qui était entre ses bras en ce moment. Il ne voyait rien de négatif dans le regard de la jeune femme, pas de culpabilité au fond des yeux. Il savait reconnaître le remord, le regret dans les expressions, sur le visage des gens. C’était son expérience de médecin qui le lui avait apprit. Si sa douce savait se fermer aux émotions dans son travail, avec lui elle était un livre ouvert qu’il pouvait lire à tout moment du jour ou de la nuit et en toute situation. Il déposa un dernier baiser sur le front de sa belle avant de la délaisser pour regarder comment allait le souper et surveiller la cuisson. Il savait que la jeune femme n’avait plus la tête à surveiller le repas et comme elle avait travaillé fort pour lui faire plaisir, il ne voulait pas tout gâcher parce que ce serait brûlé. Il arrêta les feux, s’assura que tout était prêt avant d’éloigner les poêlons de la chaleur.
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