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 La vie est faite de choix. Vivre ou mourir. Le choix le plus important il paraît Ҩ

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Carlie Moorgate-Owens
Carlie Moorgate-Owens
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ARRIVÉE : 08/04/2012


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MessageSujet: La vie est faite de choix. Vivre ou mourir. Le choix le plus important il paraît Ҩ   La vie est faite de choix. Vivre ou mourir. Le choix le plus important il paraît Ҩ EmptyDim 21 Oct - 20:36

Le regard de Matteo hantait chacune de mes pensées. Il était là. Que j’ouvrais les yeux. Que je les fermais. Il était là. Matteo m’observait. Matteo me redécouvrait. J’aurais voulu que ça n’arrive jamais. Qu’il ne sache jamais ce que j’étais devenue. Je me remettais à pleurer. Il avait à peine eu le temps de prononcer mon prénom. Ce salopard ne lui avait laissé aucune chance. Ce type l’avait tué. Je revoyais le cadavre de mon frère. Mes mains remplies de son sang. Les larmes que j’avais versées dans l’espoir vain de le faire revenir à la vie. Il était censé vivre longtemps. Vire heureux jusqu’à la fin de ses jours. Et au lieu de ça il était mort. C’était moi qui respirais. Moi la pute. Moi la catin. Moi qui en étais à mon deuxième meurtre de sang froid. Moi qui en étais à mon deuxième meurtre pour lui. Je respirais alors que j’étais prête à crever pour que ce soit lui. J’avais toujours craché sur la vie. Sur cette humanité. Je pensais avoir vu le pire. Mais visiblement ce n’était pas le cas. Le pire était devenu cette cage d’acier. Ces uniformes bleus qui défilent. Ces filles en oranges qui vous jugent alors qu’elles ne sont pas mieux. Et n’en avoir rien à foutre. Oui le pire c’était ça. Vivre un autre enfer. Encore un. Et n’avoir réellement plus rien à perdre. N’en avoir réellement plus rien à foutre. Sur les trottoirs je n’avais rien. Seulement la satisfaction de savoir qu’il vivait. La satisfaction de savoir que lui il n’était pas dans la merde. Mais aujourd’hui ? Quel intérêt la vie pouvait-elle avoir. Je me laissais défoncée par toutes ces nanas sans jamais en avoir quelque chose à foutre. Sans jamais me défendre. J’entendais ces flics sans jamais les écouter. Je ne répondais pas. Je laissais le temps passer. Je laissais le temps passer dans l’espoir d’une nouvelle. Dans l’espoir de la fin.

Et puis je me redressais de cette saloperie de carpette. Parce qu’un poulet allait ouvrir. Au bruit de la serrure ça se savait. J’avais une cellule pour moi seule. Le luxe ? Non j’étais simplement la petite victime. Et les pauvres choux avaient peur de me voir tuer. Sans comprendre que c’était ce que j’attendais. De toute façon, ils étaient cons. Ils pensaient que j’avais tué mon frère de sang froid. Ils n’avaient rien compris à l’histoire. Et je n’avais pas le courage de leur expliquer. Ni l’envie. Ils ne méritaient pas de savoir. « Leone, t’as de la visite. ». Je me levais sans un mot. Je n’avais pas parlé depuis que j’étais arrivée ici. Sauf pour passer un coup de fil. Sauf pour appeler cette personne. Celle qui me rendait visite. La personne que je pouvais appeler. Parce qu’elle était la seule qui me comprenait. Imran. Oui, c’était cette personne. Parce qu’il m’avait touché. Parce qu’il me ressemblait. Parce qu’il était la seule personne capable de faire quelque chose pour moi. Même si ce quelque chose, c’était pour me faire du mal. Les crétins d’Arrowsic devaient jouir de ma détention. Ça leur faisait un sujet de conversation. Mais, je n’en avais plus rien à foutre. Je voulais une dernière fois, voir le seul qui comptait vraiment ici. Qui m'aura offert la liberté.

Le flic me poussa jusqu’au parloir. Il me poussa à m’asseoir aussi. Il me traitait comme du bétail. Parfois ils me tiraient par les cheveux. Mais je n’en avais rien à foutre de ça aussi. J’aurais su que le droit de visite d’Imran était aujourd’hui, je me serais maquillée. Parce que paraît-il j’étais vampirique. Entre la pâleur de ma peau. Mon refus d’alimentation et mes bleus. Mais bon au pire, avec ce que je lui avais demandé de m’amener, ça n’avait pas d’importance. La porte d’en face s’ouvrit. Laissant alors Imran rentrer dans la pièce. Je le regardais droit dans les yeux. Avec mes yeux vides. Mes yeux sans vie. Des yeux qui allaient bientôt s’éteindre.


Dernière édition par Luana T. Leone le Mer 24 Oct - 13:39, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: La vie est faite de choix. Vivre ou mourir. Le choix le plus important il paraît Ҩ   La vie est faite de choix. Vivre ou mourir. Le choix le plus important il paraît Ҩ EmptyLun 22 Oct - 21:05

Il manqua de tomber dans les escaliers, sentant alors ses fesses toucher le bois de l'endroit. Amy n'était pas là aujourd'hui, Imran venait de rentrer d'une séance intensive matinale. Il ne pouvait faire beaucoup de sport, mais faire le pâté de maison à rythme lent, c'était plus fort que lui. Après une douche, c'était le moment de prendre un petit déjeuner et Imran avait attrapé le journal de la semaine tout en décidant de monter se changer - trainer en caleçon, ce n'était plus une chose qu'il pouvait se permettre. Son genou s'était grogné par la même occasion. Il jura avant de reprendre sa lecture, assis en plein milieu de l'escalier.

Le journal ne parlait que d'elle. Luana a été arrêté. Elle, tué des personnes comme ça ? Ils se foutaient de sa gueule ? Luana savait se défendre, mais tué de sang-froid. Non, ça c'était plus le genre d'Imran. Il jura de nouveau. C'était quoi ce témoignage bidon et sans valeur ? Mais ils n'étaient pas sérieux quand même ? La fin de l'article n'enchante pas moin Imran qui, trop en colère face à se papier frappa violement de son poing le mur à côté de lui, faisant tombé l'un des cadres photos qui trainaient là. Il secoua sa main qu'il ne sentait plus, jurant de plus belle jusqu'à ce qu'une douleur dans sa poitrine le force à se calmer. Automatiquement, Imran ferma les yeux, cherchant à reprendre le contrôle de son souffle. Imran se leva, allant dans sa chambre enfiler un pantalon et une chemise, pour ensuite bander sa main. Son esprit était totalement vide, pire encore il était trop en colère pour penser à autre chose que le journal de la matinée. Réajustant le col de sa chemise, il descendit dans son bureau allumer son ordinateur. Oh, il n'avait pas que ça à foutre d'aller lire le papier de cette blagueuse sans intérêt. Bien qu'il le lit le temps qu'il pirate le serveur d'Amy. Etrangement cette bloggeuse était loin d'être dans le mensonge. Plusieurs choses collaient avec ce que Luana lui avait elle-même avoué. Mais il se fichait pas mal de ce que Luana avait pu faire dans sa vie, ce n'était pas son problème. En tout cas, en regardant le dossier de la police, Imran s'énerva de plus belle. Il garda la tête dans ses mains pendantes un moment réfléchissant à ce qui allait lui arriver.

C'était un dossier solide qu'il avait là, les flics. Sans doute de faux témoignages en ce qui concerne certaine chose, mais ils étaient con. Con parce que parmi les victimes y'avait son frère. Con parce que Luana n'était pas un monstre. Il a fallu à Imran un moment avant de pouvoir reprendre le cours de sa journée en évitant de pensée à Elle. Lui qui ne s'inquiétait pour personne, se sentait mal pour elle. Ouais, jusqu'à ce que le téléphone sonne un jour et qu'il entende sa voix. C'était trop tard. Il ne pouvait plus payer pour sa liberté, il ne pouvait plus l'aider d'une certaine manière. Il ne comprenait que trop bien ce qu'elle ressens. Il était passé par là. Il connaissait ça si bien et il n'allait pas essayer de l'empêcher de faire ce qu'elle voulait. Quand il avait raccroché, il s'était énervé de plus belle. Il détestait cette situation. Il détestait se rendre compte que quelqu'un avait réussi à compter un peu pour lui.

« - Est-ce que ça va ? » La voix d'Amy résonnait dans la pièce alors qu'Imran leva les yeux. Sans rien dire, il sortit de la pièce s'enfermant dans son bureau. Il n'allait pas refuser la demande de Luana, loin de là. Il possa le gros tableau qui cachait le coffre. Après l'ouverture de celle-ci, il posa ses yeux sur deux revolvers. Deux revolvers qu'il n'avait pas utilisé depuis une nuit aride en Australie.

[...]

Ce n'était pas plus compliqué. Petite ville, petite sécurité. Manque d'effectifs, problème de paperasse. Il avait ainsi demandé à parler à Luana, de manière professionnelle pour établir un diagnostic sur la mentalité de la jeune femme. C'était son passe VIP pour pouvoir entrer et sortir de la prison sans prise de tête. Ouais, un moyen aussi pour éviter qu'on le fouille de haut en bas. Il retira les lunettes de soleil qui trônaient sur son nez, suivant un policier qui le guider. « - Qu'est-ce que c'est ? » « - La bible. Leone, non. J'crois que les italiens sont du genre croyant. Ça la motiveras peut-être à parler si je lui offre un cadeau. » Il bouscula le flic qui se tenait devant lui. Trop petit pour faire vraiment face à Imran qui se trimballait la bible devant tout le monde. En entrant dans la salle, il aperçut l'un des flics forçait Luana à s'asseoir. Il n'avait pas pitié d'elle. Il était en colère. Il aurait frappé les flics qui étaient là s'il avait pu.

« - Les séances restent naturellement privé. Messieurs. » Il s'adressa au flic qui l'avait amené et qui faisait signe à l'autre de le suivre. En tant que psychiatre, il était en droit de demander à ce que la conversation reste privée, cependant il était de son devoir d'informer la police s'il arrivait à obtenir toutes informations supplémentaires concernant l'affaire en cours. Il prit alors place sur la chaise en face de Luana. C'était une petite salle. Un vitre séparé Imran de Luana. Il n'y avait pas de caméra au coin des murs. Les portes se refermèrent et il y avait un passage que seul Imran était capable d'ouvrir. Imran posa sa sacoche, ainsi que sa bible et alla ouvrir sa porte.

« -Dites, j'peux vous demander un double expresso. » Il fit un sourire. « - Bah quoi ? » Il haussa les épaules, avant de refermer la porte. Vérifiant par la même occasion ce qu'on pouvait entendre à cette distance. Il entendait le flic rire et se foutre de sa gueule, mais ce n'était pas très audible. Donc, ils ne pourraient pas vraiment écouter ce qu'Imran et Luana raconteraient. Il retourna s'asseoir, attrapa le combiné du téléphone qui était là et souri.

« - Luana, tu es magnifique aujourd'hui. » Il coinça le téléphone entre son oreille et son épaule, remontant les manches de sa chemise avant de sortir un bloc note déjà rédigé de notes et autre écrit sur les possibles « questions » qu'il aurait posé à Luana et sur ses possibles « réponses. » Il posa son crayon et son bloc note, fixant un moment Luana. « - C'est quand les choses sont évidentes, qu'on ne les voient pas. » Il ouvrit légèrement sa bible, quelque pages et puis un gros trou.
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Carlie Moorgate-Owens
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MessageSujet: Re: La vie est faite de choix. Vivre ou mourir. Le choix le plus important il paraît Ҩ   La vie est faite de choix. Vivre ou mourir. Le choix le plus important il paraît Ҩ EmptyMer 24 Oct - 14:19

Imran avait débarqué. Envoyant les flics chier visiblement. Ils n’avaient pas à assister à ça. Du moins j’imaginais que c’est ce qu’il leur avait dit. Puisque je pouvais que voir avec cette vitre. Je n’entendais rien. D’où le principe des téléphones. Enfin voilà. Il s’installa. Posant sa sacoche et… la bible. La solution à tout. Pour le coup, elle allait l’être. Imran se releva sans que je comprenne pourquoi. Il ouvrit la porte. Discuter les flics ? J’en doutais. Il avait forcément quelque chose en tête en agissant ainsi. Je ne savais pas quoi. Mais j’en étais certaine. Je le regardais faire. Restant sur cette chaise. Sans bouger.

Et puis finalement il referma la porte. Prenant le combiné. J’en faisais autant. Il avait un sourire. Un magnifique sourire. Un sourire qui m’avait manqué. J’avais l’impression d’être ici depuis des années. De ne pas avoir vu un sourire depuis longtemps. Et le sien depuis trop longtemps. C’était con de dire que j’avais pensé à lui ? Peut-être bien. Mais je crois que dans notre connerie je m’étais attachée à lui. En fait, ce n’était pas je crois. J’en étais certaine. Même si c’était dur à admettre même si je n’aurais pas dû. Cela dit dans l’évidence actuelle de la situation, il n’y avait que lui que je voulais voir. Lui ou un mort. La mort. « - Luana, tu es magnifique aujourd'hui. ». Et naturellement il cala le téléphone entre son oreille et son épaule. Sortant son petit bloc note et son crayon. Bloc note qui contenait déjà des notes d’ailleurs. Magnifique. Ouais, magnifique. J’étais plus ignoble que je ne l’avais jamais été. Je n’avais été ignoble. J’avais toujours été jolie. C’est prétentieux de dire ça. Mais j’avais au moins eu ça dans ma vie. J’étais réellement une jolie femme. J’avais été une jolie demoiselle. Et une jolie fillette. Mais, là, pour la première j’étais ignoble. Loin d’être désirable. En pré-décomposition cadavérique. « C’est le orange, il me donne bonne mine. ». Un vague air amusé s’installa sur mon visage. Le naturel revenait. Parce qu’il était là. Le naturel qu’il connaissait et non pas le naturel de la pute. Je ne pouvais déprimer avec lui. Premièrement parce que je n’étais pas déprimer. J’étais morte d’avance. Sûre de ce que je voulais faire. Et deuxièmement, il était ma bulle d’oxygène. Ou d’Hélium. Bref, mon dernier rêve.

J’appuyais mes coudes sur la table. Tenant toujours le téléphone. Alors qu’Imran posait son crayon. « - C'est quand les choses sont évidentes, qu'on ne les voient pas. ». Il ouvrit légèrement la Bible. Quelques pages défilèrent devant mes yeux. Et puis un trou. Le trou. Celui dans lequel il avait mis ce dont j’avais besoin. Ce que je lui avais demandé. Il était mon sauveur. Et pour une fois Dieu me libérait de toutes mes blessures. Oh vraiment, il n’aurait pas pu trouver meilleur stratagème. Et meilleure symbolique. Un sourire rassuré étira mon visage. Je touchais au but. « Très ingénieux, il y a pas à dire. ». Je me plongeais dans ses prunelles. « Merci, t’es le seul à qui je pouvais demander ça. ». J’étais sincère, je le remerciais vraiment. Et il était le seul à pouvoir m’amener ça. On avait de la chance que les flics soient relativement naïfs aussi. Mais qu’importe. Ce n’était pas eux j’allais remercier. Surtout qu’ils n’étaient pas fichus de comprendre que sur deux victimes il y avait mon frère. Il n’était capable de comprendre que oui j’avais tué deux personnes de sang froid. Mais qu’ils se trompaient sur l’une des deux victimes.

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MessageSujet: Re: La vie est faite de choix. Vivre ou mourir. Le choix le plus important il paraît Ҩ   La vie est faite de choix. Vivre ou mourir. Le choix le plus important il paraît Ҩ EmptyDim 28 Oct - 12:13

Il devait l'avouer, il n'aimait pas cette position. Etre derrière une vitre, parlé derrière le combiné d'un téléphone. Ne pas pouvoir entendre sa voix, ne pas pouvoir la toucher, de ne pas pouvoir la sentir était véritablement une torture. Il devait se contenter d'entendre une voix modifiée par le téléphone, de la voir à travers une vitre qui allait probablement s'en prendre une et il allait devoir se contenter de lui remettre cette « bible » sans pouvoir la prendre une derrière fois dans ses bras. Il faut dire qu'Imran n'aurait jamais crus s'attacher à elle de cette façon. Il pensait qu'après la mort de Minissha, il se contenterait d'être ce connard au fond de lui, multiplié par 100. Qu'il n'aurait aucune attache, aucun lien avec qui que ce soit.

Mais on ne pouvait pas prévoir ce genre de choses et on ne pouvait pas rester à l'écart de tout attachement. A Arrowsic, il s'était redécouvert en tant qu'homme seul. Il avait remis un pied dans cette solitude qu'il avait tant connu et par la même occasion il avait redécouvert des affections qu'il avait perdus. Il s'était redécouvert en frère, en protecteur et crétin avec Quinn, sa jeune lectrice. Il avait redécouvert l'ami qu'il pouvait être et le soutient qu'il pouvait offrir avec sa voisine, Kai. Il avait retrouvé le con et l'insolent célibataire avec Priya. Revoir Rhéa dans les parages lui avait aussi prouvé que quoi qu'il arrive, il restait toujours cette inconnu prétentieux et hautain personnage. Jona avait ramené en lui le psychiatre passionné et attentionné. Celui qui s'investi trop et qui veut vraiment aider. James était ce frère qu'il avait tant voulu gamin et voilà qu'aujourd'hui, il pouvait le retrouver et discuter avec cette même facilitée qu'à l'époque. Et Luana avait réussi à lui prouver qu'il y avait en lui cet amant. Cette personne qui pouvait aimer, sans rien demander en retour. Qui pouvait sourire sans regarder derrière lui ce passé effrayant. Oui, Arrowsic lui avait offert beaucoup, malgré son souhait d'y finir ses jours. C'était plus puissant que voir sa vie défiler devant ses yeux. Et c'était toujours aussi douloureux que de voir quelqu'un qui a pris une place en vous, partir.

Il laissa un sourire l'échapper quant à la réponse de Luana concernant son compliment. Elle ne perdait pas son sens de la répartie, même derrière cette vitre. C'était réconfortant et encore plus douloureux de savoir ce qui allait se passer. Il montra ce que contenait cette Bible si épaisse. Il ne lâcha alors plus Luana des yeux. Les yeux dans les yeux comme on disait. Et puis soudain, l'entendre dire merci lui glaça le sang.

« - De rien. »

Il baissa les yeux. Finalement, ce n'était pas si facile que ça à faire. C'était même plus difficile que prévus. Il reposa ses yeux dans ceux de Luana, se redressant légèrement et attrapa le combiné du Téléphone d'une main, comme pour mieux vouloir lui parler.

« - Je vais être honnête avec toi, puisque c'est la dernière fois qu'on se voit. » Il se mordit la lèvre, évitant soudainement de regarder Luana dans les yeux. Bon sang, qu'il avait du mal. « - Tu vas me manquer, Luana. Je ne veux pas me la jouer sentimentale et j'aimerais que la dernière image que tu es de moi c'est le mec viril et tout ça, mais... Je suis sincère.»

Il ouvrit alors le petit couvercle devant le petit trou de cette vivre, fit glisser la bible et referma. Voilà, c'était fait. Il avait dit qu'il le ferait, il le ferait. Il n'aurait pas pu refuser, il n'aurait jamais pu dire non au dernier souhait d'un mort. A son dernier souhait. Il l'avait aimé à sa manière, il s'était attaché à elle à sa manière et au fond, ce lien lui avait plu. Il avait aimé être ce qu'il était à ces côtés. Leurs rencontres, leurs embrouilles et cette nuit. C'était la fin d'un rêve, d'un doux rêve. Il ferma alors une fraction de seconde ses yeux avant de les reposer sur Luana. La main avec lequel il avait fait glisser la Bible était restée collé à cette vitre qui les séparait.

« - Je suis heureux d'avoir été encore en vie pour te rencontrer, chère Luana. »

Il n'avait pas été aussi sincère et sérieux depuis un temps. Lui qui était venue dans cette ville pour expirer son dernier souffle, continuait à voir ce qu'il appréciait partir avant lui. Il en avait marre, marre de continuer à souffrir, toujours un peu plus profondément, malgré le compte à rebours que faisait son coeur.

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Carlie Moorgate-Owens
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MessageSujet: Re: La vie est faite de choix. Vivre ou mourir. Le choix le plus important il paraît Ҩ   La vie est faite de choix. Vivre ou mourir. Le choix le plus important il paraît Ҩ EmptyLun 29 Oct - 18:09

Après avoir laissé entendre un « - De rien. ». Imran baissa les yeux. Chose qu’il n’avait pas encore fait. Certainement que Merci avait été comme un mot de trop. Un de ces mots qui fait retentir une réalité. Quelque chose qui fait mal. Qui secoue. Toutefois, il se redressa. Et il me regarda à nouveau. Sa main reprenait le combiné. Soudainement, il m’avait l’air plus sérieux. Je ne détachais pas mon regard du sien. Ce regard que j’aurais aimé voir de près. Sans cette vitre dégueulasse et bien épaisse qui nous séparait. « - Je vais être honnête avec toi, puisque c'est la dernière fois qu'on se voit. ». Oh oui là, il pouvait se le permettre. Parce que comme il l’avait dit c’était la dernière fois. Après ça, finit. Pour moi il n’y aurait plus rien. Pour lui il y aurait le reste. La vie. Le monde. Mais, sans moi. Et ça ne changeait pas grand-chose pour grand monde, non ? Je le regardais se mordre la lèvre inférieure. Je ne percevais plus son regard. Il le fuyait. Ça n’avait pas d’importance pour grand monde. Mais je crois que ça avait de l’importance pour lui. « - Tu vas me manquer, Luana. Je ne veux pas me la jouer sentimentale et j'aimerais que la dernière image que tu es de moi c'est le mec viril et tout ça, mais... Je suis sincère.». J’affichais un sourire amusé. Alors que des larmes venaient remplir mes yeux. Sans se décider à couler. Ce sourire retenait tout. Je ne voulais pas qu’il ait cette dernière image de moi. Cette fille fragile, qui a tout perdu et qui chiale.

Imran fit alors glisser la bible. Par le trou prévu pour. Je le récupérer. Cette bible. Celle qui allait me sauver la vie. En me la volant. « - Je suis heureux d'avoir été encore en vie pour te rencontrer, chère Luana. ». Le pire c’est qu’il ne se foutait pas de moi. Le pire c’est qu’il était sincère. Je posais ma main contre cette vitre. J’allais la détruire. J’avais envie de pouvoir le toucher une dernière fois. D’être dans ses bras avant de partir. De poser ma main dans la sienne. « L’image que je garderais de toi, c’est celle de l’Homme qui m’a permis d’exister, c’est celle d’un homme extraordinaire… et sans aucun doute le plus viril qui soit. ». Un sourire s’étala sur ma face alors qu’une larme s’échappait. C’était putain de dur. Plus dur que je ne l’aurais imaginé, de renoncer à lui. De renoncer à cet homme qui m’avait tant donné. Sans rien me demander un retour. Cet homme à qui je m’étais attachée. Et que j’avais aimé. Que j’aimais. D’une certaine manière. « Comme je n'en aurais plus jamais l'occasion, je vais être tout à fait honnête avec toi à mon tour, quitte à paraître niaise au possible. Tu es la seule personne à qui je tiens encore, j’ai perdu mon frère et je te jure que tu es le seul qui me manquera. ». Du moins si les morts pouvaient ressentir quelque chose. J’étais certaine qu’il n’y avait plus que lui. Il n’y avait plus que lui pour me retenir. « Je suis heureuse d’avoir atterri, pour le plaisir de t’avoir rencontré. ». Le pire c’est que c’était vrai. C’était le positif d’avoir chuté. D’avoir perdu mon peu de confort.

Je regardais cette main. Ma main. Toujours posé sur cette vitre. J’avais tellement envie de le rejoindre. Pas pour me casser d’ici. L’issue serait la même. Simplement pour un instant avec là. Un dernier instant. Un dernier contact physique.


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MessageSujet: Re: La vie est faite de choix. Vivre ou mourir. Le choix le plus important il paraît Ҩ   La vie est faite de choix. Vivre ou mourir. Le choix le plus important il paraît Ҩ EmptySam 3 Nov - 11:32

Il l'avait fait. Il avait donné cette bible à Luana. Il lui avait donné l'objet qui allait la tuer. Un revolver. Acheté en Australie, par une femme qui avait disparus depuis des mois. Par une femme dont Imran avait retiré la vie. Il n'y avait pas d'empreinte sur l'objet, il n'y avait rien si ce n'est son numéro de série. Qui permettrait à la police de tomber sur un reçu de vente dans une petite boutique d'Alice Springs. Entre le désert de Gibson et celui de Simpson. Acheter sous le nom d'Aditi Sharma, avocate d'une boite réputé à Mumbai qui était porté disparu depuis 2011. En gros, personne ne saurait d'où proviens l'arme et encore moins comment Luana a pu faire rentrer l'objet. Il suffira à celle-ci d'arracher toutes les pages de la bible, de balancer ce qu'il reste à la poubelle et le reste dans la cuvette des wcs de sa pauvre cellule. C'était ignoble, de savoir que Luana ne serait plus là. De savoir qu'il ne la croiserait plus, qu'elle disparaîtrait de sa vie. Qu'elle disparaîtrait de la vie de tous ceux qu'elle avait connue. Elle allait partir, de son monde à lui qui s'écroule depuis presque un an. Elle le quittait.

Il avoua, avant de laisser la parole à Luana, qu’il était heureux d’être encore en vie pour la rencontrer. Il aurait pu mourir avant de croiser sa route et jamais sans doute Luana n’aurait-elle marqué sa vie comme elle l’avait fait. Il serait mort et là-haut dans les bras de Minissha aurait exploré ce monde sans le moindre problème. Luana posa sa main sur la vitre qui les séparait. C’est horrible vite salle et épaisse qui les empêchait de se voir réellement. Un sourire idiot marqua son visage face à la réponse de Luana rajoutant, tout dans l’humour alors que ses yeux commençait à le piquer : « - Le côté viril et sexy, c’est très important. » C’est fou, il sentait qu’il allait pleurer, mais il ne pouvait pas. Pourtant, dire Au revoir n’était pas quelque chose de facile. La voix de Luana retenti de nouveau dans le téléphone qu’Imran releva ses yeux vers elle. Les paroles de Luana le touchèrent, une à une. Au point ou d’un geste de la main il effaça la larme qui allait s’emparer de lui. Il soupira d’ailleurs face à cette faiblesse qui ressortait.

« - Luana... » Il passa ses mains sur son visage, tentant de reprendre le contrôle, mais sa gorge le nouait. « - On dit... On dit qu'avant de mourir, on s'accroche à n'importe quoi pour prouver qu'au fond, on tient à la vie. Mais c'est complètement faux. On veut juste tenir la main de quelqu'un avant de laisser échapper son dernier souffle. » Il ouvrit le couvercle et laissa dépasser sa main. « - Si tu veux, je tiendrais ta main, après tout je ne tarderais pas à venir moi aussi. Je tiendrais ta main et toi, t'auras juste à sourire. D'accord ? Juste souri. » Légèrement affalé sur la table, une main tenant le combinais, il laissa son bras rentré de l'autre côté et attrapa la main de Luana. Il commençait un peu à avoir mal sur le bras, avec la peur qu'il reste coinçait, mais il s'en fichait. Son visage était incroyablement prêt de la vitre dû à la manière dont il s'était rapproché. Il ne lâchait plus Luana des yeux. « - Rappel toi de ça. De ma main dans la tienne. » Un sourire sur son visage, pour l'apparence, pour ce petit bonheur de véritablement la sentir malgré le froid de sa peau. « - J'aurais aimé ne jamais devoir te lâcher. »

Mais il le fallait. Il fallait qu’il la laisse. Qu’il lâche sa main après un moment, qu’il s’en aile et qu’il la laisse seule. Qu’il attende qu’on découvre son corps et qu’il pleure sa mort comme il avait jadis pleuré ce qu’il avait aimé. Mais pour le moment, il serrait la main de Luana avec amour et force. Il voulait que Luana se souvienne de ça. De ce geste, de cette main dans la sienne. De ce confort qu’il pouvait lui apportait. De savoir qu’il y a quelqu’un, derrière les murs de sa prison, qui voyait Luana comme la personne qu’elle était. Il allait tuer ceux qui oseraient dire du mal d’elle. Ceux qui oseraient salir son nom devant le psychiatre. Il allait s’en vouloir de n’avoir jamais tenté quoi que ce soit pour l’aider vraiment. Comme toujours, on se sent coupable pour ce qu’on n’a pas pu faire. Pour ce qu’on aurait dû faire. Il relâcha la main, peinant un peu à ressortir son bras :

« - J'pourrais rester comme ça pendant des heures. » dit-il en plaisantant alors que le couvercle se refermait et qu'Imran retrouva son bras dans son intégralité. Il se plu a regarda Luana un moment, sans parler. Sans dire quoi que ce soit. « - Soit prudente. J'ai laissé plusieurs balles, au cas où tu veux te venger de certaines pourritures qui sont derrière avec toi. » Il haussa les épaules, on ne jamais. Ça pouvait être utile, il fallait prévoir ce genre de choses. Il regarda alors sa montre. Il ne pouvait pas rester ici éternellement. Bien qu'il aurait aimé l'accompagner jusqu'à sa cellule, jusqu'à la fin.

Remettant en place le téléphone à sa place, il se leva, tourna le dos à Luana et s'apprêta à partir. Dire Au revoir, c'était trop dur et un « salut, à demain » sonnait trop faux. Pourtant, d'un coup, alors qu'il allait ouvrir la porte et partir, Imran fit volteface. Balança ces affaire sur la table et reprit le téléphone. Il était en colère et ses yeux étaient encore plus rouges.

« - T'as pas le droit. T'as pas le droit de partir tant que je suis encore là. Tu vois ça. Ce muscle-là dans ma poitrine. Ce n'est pas mon coeur. Depuis que ma femme et morte, j'évite de prendre mes médocs et tu vois, il veut toujours pas arrêter de pomper mon sang. J'aurais dû mourir avant toi Luana, t'as pas le droit de partir avant moi. Bordel, je tiens à toi. Je sais pas comment c'est arrivait, mais je tiens à toi. » Il laissa son poing se frapper violement contre la vitre. Son coeur accélérant alors furieusement. « - Pourquoi les gens bien doivent-ils quitté ce monde avant moi ? Pourquoi ? Fait chié ! »

Peu de gens pouvait dire Au revoir à ceux qui les avaient marqués avant de partir. Il n'avait pas pu le dire à sa mère, à sa soeur et encore moins à Minissha. Il avait, pour la première fois, la chance de dire Au revoir. Et cette pensée l'étouffer, le mot ne voulais pas sortir. Alors qu'il prenait son bloc note sous la main, balançant le stylo dans son sac, il articula, nerveusement et rapidement.

« - Au revoir, Luana. »

Avant de raccrocher le téléphone.
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Carlie Moorgate-Owens
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MessageSujet: Re: La vie est faite de choix. Vivre ou mourir. Le choix le plus important il paraît Ҩ   La vie est faite de choix. Vivre ou mourir. Le choix le plus important il paraît Ҩ EmptyDim 4 Nov - 23:53

Un peu d’humour. Pour dédramatiser. Pour oublier qu’on se disait au revoir. « - Le côté viril et sexy, c’est très important. ». Ouais c’était très important. J’ignorais par quelle force j’arrivais à sourire. Je sentais les larmes monter. J’avais ma main contre cette vitre. Et je faisais tout pour plaisanter. Pour lui sourire. Pour que tout ça est l’air moins grave. Mais, dire au revoir c’était peut-être la chose la plus difficile à faire. Je n’avais pas eu le temps de dire au revoir à Matteo. Ni la première fois. Ni la deuxième fois. Là j’en avais l’occasion. Je devais dire à Imran que je tenais à lui. Je devais souligner quel homme il était.

Imran essuya une larme. Il poussa un soupir devant cela. S’il pleurait je n’allais pas résister. J’avais déjà la gorgé arrachée. La gorge serrée. « - Luana... ». Il passa ses mains sur son visage. Pourquoi c’était si douloureux ? Pourquoi nous étions nous attachés ? Pourquoi le voir dans un état pareil me donnait envie de pleurer. « - On dit... On dit qu'avant de mourir, on s'accroche à n'importe quoi pour prouver qu'au fond, on tient à la vie. Mais c'est complètement faux. On veut juste tenir la main de quelqu'un avant de laisser échapper son dernier souffle. ». Il passa sa main par là où il avait entré la bible. Je les prenais. Je les caressais. Les larmes roulaient sur mes joues. Je ne pouvais plus rien contenir. Je me montrais faible. Mais peu importe. Je voulais bien être mise à nue devant lui. Mise à nue devant la personne qui allait me tenir la main. « - Si tu veux, je tiendrais ta main, après tout je ne tarderais pas à venir moi aussi. Je tiendrais ta main et toi, t'auras juste à sourire. D'accord ? Juste souri. ». Il me prenait la main. Il ne se contentait pas de la caresser du bout des doigts. Il l’attrapait. Il la tenait. Et sourire. Oh sourire n’avait jamais été aussi dur. Les larmes inondaient mes joues. Mes larmes m’étranglaient. Je ne voyais plus rire. Et j’essayais pourtant de sourire. D’utiliser mes dernières forces pour lui offrir un sourire. « - Rappel toi de ça. De ma main dans la tienne. ». Je regardais nos mains liées. Ce dernier contact avec lui. Ce contact futile mes magique. Je regardais nos mains liées. Avant de regarder à nouveau son visage. Pour voir un sourire. Un sourire qui aussi faible soit-il me donnait la force de sourire pour lui. De quitter cette grimace qui était censé être un sourire. Pour en faire un vrai. « - J'aurais aimé ne jamais devoir te lâcher. ». Mon cœur s’affolait. Les larmes ruisselaient. « Je veux pas te lâcher Imran… vraiment pas. ». Je savais qu’il le fallait. Mais j’aurais aimé l’avoir pour moi. Encore un moment. Pouvoir ressentir ce bien être. Ce bonheur d’avoir une personne sur qui compter. D’avoir une personne qui vous voit comme un être humain. Et non pas comme une poupée Barbie. J’avais besoin de lui. Et je ne savais comment j’allais faire sans lui là-bas. J’avais besoin d’un peu de temps. Pour ressentir son amour. Sa présence. Son soutient.

Et puis, il relâcha ma main. Galérant à sortir la sienne de là. « - J'pourrais rester comme ça pendant des heures. ». De l’humour. Il n’y avait pas un être plus adorable que lui. Et c’est vrai ce n’était pas la position la plus confortable qui soit. « On aurait pu échanger. ». Quelques mots. Et plus rien. Je le regardais simplement. En silence. Comme pour garder cette image à tout jamais. Comme pour être certaine de n’oublier aucun détail de son visage. De retrouver mon regard dans chacun de mes songes. De prendre un souvenir parfait avec moi. Dans l'haut-delà. « - Soit prudente. J'ai laissé plusieurs balles, au cas où tu veux te venger de certaines pourritures qui sont derrière avec toi. ». Il haussa les épaules. Ce n’était pas bête. Et maintenant qu’il le disait, j’avais un compte à régler. Avec un flic. Avec un pourri. Lui, il allait payer très cher le fait de m’avoir insulté comme il l’avait fait. Lui qui avait adoré lever la main sur moi et m’insulter. Ce petit pourri allait vraiment le payer très cher. « Excellente idée… ». J’avais soufflé ça. Sans ce téléphone je lui aurais murmuré. Imran regarda sa montre. C’était la fin. C’était ma fin. Notre fin.

Il reposa le téléphone. Il regroupa ses affaires. Je séchais mes larmes. Arrête de pleurer bécasse, c’est la fin. Profites de ces quelques secondes. Si c’était vraiment la fin alors pourquoi j’avais si mal ? Pourquoi mon cœur se brisait quand je le voyais approcher de la porte ? Pourquoi j’avais la sensation qu’il manquait quelque chose. Que ça ne pouvait pas s’arrêter là ?

Et puis soudainement il fit demi-tour. Il balança ses affaires. Attrapant le téléphone. Visiblement bien énervé. Et moi, je le regardais en pleurant. Mon cœur se déchirait. Pourquoi je lui avais imposé ça ? Quel monstre j’étais ? Je lui infligeais la torture alors que je l’aimais comme personne. « - T'as pas le droit. T'as pas le droit de partir tant que je suis encore là. Tu vois ça. Ce muscle-là dans ma poitrine. Ce n'est pas mon coeur. Depuis que ma femme est morte, j'évite de prendre mes médocs et tu vois, il veut toujours pas arrêter de pomper mon sang. J'aurais dû mourir avant toi Luana, t'as pas le droit de partir avant moi. Bordel, je tiens à toi. Je sais pas comment c'est arrivé, mais je tiens à toi. ». Son poing se fracassa contre la vitre. Alors que je venais y poser ma main. Ma respiration était trop rapide. Mon cœur se déchirait. Les sanglots m’étouffaient. J’avais mal. De lui imposer ça. J’avais mal de le voir dans un tel état. Et j’étais touché en plein cœur d’entendre ça. Il avait révélé la femme. Il avait révélé mon larme. Et ces larmes-là, il était le seul à les mériter. J’étais tellement désolée de lui imposer ce mal. Encore un au revoir. J’étais désolée de ne pas être celle qui allait tenir sa main. Comme il avait tenu la mienne. J’étais tellement désolée. « - Pourquoi les gens bien doivent-ils quitté ce monde avant moi ? Pourquoi ? Fait chié ! ». Quelqu’un de bien. C’était lui qui était quelqu’un de bien. Pas l’inverse. Mais je n’avais pas le cœur à le contredire. « Je t’aime Imran. ». Voilà tout ce que je murmurais dans ce téléphone. Le souffle court. Les yeux brouillés de larmes. Et le corps qui ne réclamait qu’un contact. Et mon cœur qui refusait de l’abandonner. « - Au revoir, Luana. ». Il raccrocha le téléphoner et s’était fini. Réellement fini cette fois.

(…)

Quelques heures plus tard Luana était retrouvée morte dans sa cellule. Ainsi que deux policiers. Personne n’a su comment elle s’était procurée l’arme. Et sur une page de la bible qu’elle avait arraché et gardé dans sa main on pouvait lire « J’aurais aimé pouvoir tenir ta main… ». Un message qu’aucun flic n’a su décrypter. Des mots qu’un seul homme pouvait comprendre.



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MessageSujet: Re: La vie est faite de choix. Vivre ou mourir. Le choix le plus important il paraît Ҩ   La vie est faite de choix. Vivre ou mourir. Le choix le plus important il paraît Ҩ EmptyDim 4 Nov - 23:54

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Fernando Gautier-Perez
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MessageSujet: Re: La vie est faite de choix. Vivre ou mourir. Le choix le plus important il paraît Ҩ   La vie est faite de choix. Vivre ou mourir. Le choix le plus important il paraît Ҩ EmptyLun 5 Nov - 0:04

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