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 Moi, j'aurais voulu être Batman.. Puis j'ai eu un fils (with Jaxson)

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MessageSujet: Moi, j'aurais voulu être Batman.. Puis j'ai eu un fils (with Jaxson)   Moi, j'aurais voulu être Batman.. Puis j'ai eu un fils (with Jaxson) EmptySam 29 Sep - 9:29

    Dix heures. Le salon encore baigné dans l'obscurité, de part les rideaux tirés, offrait une atmosphère quelque peu glauque à la vue des nombreux objets, et papiers, qui traînaient sur le sol. Il y régnait ce quelque chose d'étouffant des scènes de films, dans lesquelles une bagarre venait d'avoir lieu pour enlever quelqu'un. De plus l'odeur de whisky et de cigare, qui se mêlaient à celle du renfermé, n'arrangeait rien quant à l'aspect dévasté de la pièce. Et, dans ce fouillis sans nom, trônait un homme sur son canapé, ronflant avec autant de puissance que le bruit d'une tronçonneuse, à moitié dénudé et un verre penchant dangereusement vers le sol, le liquide s'égouttant misérablement sur une moquette d'un gris sale, auquel se mêlait un peu de poussière et de gras de vidange.
    Clyde Osbourne, avec la classe naturelle de l'homme portant des chaussettes rouges avec un caleçon orange, ouvrait la bouche et la refermait aussi rapidement qu'un poisson rouge, agitant les paupières – signe d'un réveil proche. Il aurait sûrement continué sa nuit plus longtemps si, avec fourberie, une mouche ne s'était pas amusée à lui tourner autour de la tête, en plus des étoiles qu'il risquait de voir en soulevant les paupières.
    « Tire-toi, » grogna-t-il d'un air d'ours mal-léché, agitant sa main libre pour faire déguerpir la téméraire bête noire qui continuait d'aller et venir d'un point à un autre. Sans se départir de son courage, ou de sa bêtise, la mouche revint sur son point d'observation favoris – le nez de Clyde – et s'y posa à nouveau pour frotter des fines pattes sur sa tête. C'était sans compter la mauvaise humeur matinale de l'homme cuité qui, d'un geste violent, s'assomma volontairement pour écraser l'impétueuse. S'explosant le nez au passage, il fallait bien se sacrifier pour la bonne cause, il se redressa d'un bond, non sans renverser son verre au passage, et ouvrit un œil rouge et coulant sur la pièce.

    « Oh bordel... » Laissa-t-il échapper dans un soupir profond, se frottant l'arrière du crâne de sa main gauche, pour finalement s'assoir sur le canapé et se frotter le visage. Glissant ses doigts dans ses cheveux – inutile de préciser qu'ils étaient un peu gras -, il se redressa complètement pour tirer les rideaux et retenir un cri d'épouvante devant l'ampleur des dégâts.
    La veille, il avait été boire un verre avec d'anciens amis, pour l'anniversaire de l'un d'eux. Evidemment, ils ne s'étaient pas arrêtés à un verre, et Clyde s'était retrouvé torché chez lui, avec son verre habituel du soir - malgré la fournée d'avant – à cuver avant de sombrer. Prenant son courage à deux mains, il fila à la salle de bain, se décrassa comme il le fallait, se changea et retourna dans le salon avec une serpillière. Foutue moquette, râla-t-il à de nombreuses reprises en se retrouvant à frotter les tâches de whisky à genoux, avec une brosse.

    Un regard vers sa chaine hi-fi, sur laquelle clignotait l'heure dans un verre agressif pour ses pupilles encore dilatées, Clyde grogna à nouveau et s'empressa de chercher son téléphone. C'était le jour de Jaxson, celui où il venait à la maison parce que sa semaine était finie. Inutile de dire que Papa Osbourne ne voulait pas que son fils puisse trouver l'appartement dans cet état, sachant pertinemment qu'il risquait a) de s'inquiéter, b) de critiquer un certain laisser-aller, c) se moquer de lui. Faites des gosses qu'ils disaient, ronchonna-t-il en trouvant enfin le téléphone, prêt à appeler son garçon pour se faire porter pâle – excuse utiliser d'ordinaire pour ne pas aller bosser.
    Laissant le seau, la brosse, le balai et l'aspirateur, en plein milieu du salon, Clyde allait sortir quand la poignée de la porte d'entrée s'abaissa au moment où il y portait la main pour qu'il se prenne finalement la porte dans la tête en voulant sortir d'un pas franc.

    Cuite plus coup à la tête, le mécanicien ne put retenir une flopée de jurons avant de lever la tête vers son fils et de sourire, mine de rien, la mine blafarde et les yeux cernés.
    « Bonjour, on se connaît ? » Plaisanta le quarantenaire, frottant toujours son front avant d'attraper son fils par les épaules et déposer un baiser sur le sommet de son crâne, bien bruyant dans le simple but de l'embêter. « Etrange. Contrairement aux jeunes de ton âge qui grandissent encore, toi tu rapetisses. » Oubliant un peu le désordre de l'appartement, il laissa entrer son fils, attrapa un cigarillo qu'il alluma et sourit d'un air faussement innocent, en vue d'un regard accusateur ou autre réaction du jeune homme devant l'apocalypse qui s'était déroulée dans le salon.
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MessageSujet: Re: Moi, j'aurais voulu être Batman.. Puis j'ai eu un fils (with Jaxson)   Moi, j'aurais voulu être Batman.. Puis j'ai eu un fils (with Jaxson) EmptyMar 2 Oct - 19:57





Obi-Wan ne t’as jamais dit ce qui est arrivé à ton père ?

Soyons honnête pour la plupart des mes camarades de classe, le retour à la tour de contrôle des unités parentales, c'est pas franchement la partie la plus sympa de leur week end. Pour moi, au contraire, c'est une assurance de veiller que mon père se débrouille bien par lui même. Peut être que j'ai tendance à jouer les mères de substitution avec lui, depuis que ma mère est morte mais c'est aussi parce que j'ai parfaitement conscience qu'il est la seule famille qui me reste. Alors, oui, je le fais râler parce que je lui prépares de la nourriture équilibré plutôt que de le laisser se goinfrer à coup de junk food à longueur de temps, mais si je ne prends pas soin de ses artères, ce n'est surement pas lui qui en prendra soin. Pas qu'il ne soit pas un adulte, mais parce qu'avouons le, un hamburger, ça a quand même plus de gueule qu'un steak de tofu.
Bref, j'étais debout de bonne heure, et oui de bonne humeur aussi parce que même si j'apprécie une bonne grasse matinée, je n'ai rien contre me lever aux aurores si la situation l'exige, et même si j'ai fait la fête la veille aux soirs. C'est un des rares avantages de mon hyperactivité, j'ai besoin de très peu de sommeil. Ou plutôt mon corps semble de refuser, de reste allonger pendant des longues heures sans s'agiter dans tous les sens, ce qui abouti souvent à une chute de mon lit, et un réveil certes douloureux mais effectivement très efficace.
Je savais que mon père était lui, plus du genre à profiter de ses rares jours de repos, alors j'avais pris mon temps pour me rendre chez lui, faisant un détour vers un des restaurants du coin pour prendre un petit déjeuner digne de ce nom, parce que j'étais à peu près de trouver des placards vides au domicile familial. D'ailleurs, je devrais probablement faire un saut au supermarché plus tard dans la journée, enfin y trainait mon père de force, pour qu'il prenne un peu l'air.

Je finissais donc par arriver à ma destination première, après avoir pris soin de prendre le maximum de mon temps, éviter de mettre en rogne un Clyde Osbourne en faisant de lui un ours mal léché, réveillé plutôt qu'il ne l'est décidé. Pourtant, c'était sans compter sur mon manque de chance habituel. Ma première action, malgré toutes mes précautions, assomer mon père, ou plutôt lui provoquer un léger traumatisme crânien en lui faisant embrasser la porte de trop près. Mais il était aussi responsable pour celle là, on a pas idée de faire la discussion à une planche de bois en se tenant d'un peu trop près.
Je ne me départissais donc pas de mon sourire, malgré une petite pointe de culpabilité au fond du ventre. - Bonjour, on se connaît ? je roulais des yeux à sa plaisanterie, jouait la carte de l'amnésie n'allait pas lui faire échapper à ses devoirs familiaux, et il était bon pour me supporter. Je lui laissais le temps de l'étreinte rapide, avant de me reculer avec le sourire. Je n'avais rien contre les gestes d'affections, peut être que j'étais toujours un peu un gosse, mais je n'avais jamais grandi assez pour trouver ce genre de moment embarrassant. - Etrange. Contrairement aux jeunes de ton âge qui grandissent encore, toi tu rapetisses. Ha, ha très drôle, cher père. Vraiment très drôle. J'arborais une moue boudeuse tout en me glissant finalement totalement dans l'appartement et apercevoir un déluge digne du passage d'un typhon. Mes yeux, sortant légèrement de leur orbite malgré eux, avant de reposer un regard légèrement réprobateur sur mon père.

- Tu sais que c'est moi le gosse dans cette famille ? Celui qui suis supposé faire la fête dès que tu es parti plus de deux jours ? Je laissais de nouveau mon regard, se perdre sur la pièce. Avant d'enlever ma veste, et de retrousser mes manches, au sens propre comme au sens figuré. Je me dirigeais d'abord vers la fenêtre, afin d'aérer un peu les lieux, et de laisser cette odeur oppressante s'en aller. Mes narines sensibles ne s'y accommodaient guère. - Des fois, je me demande si je ne ferais pas mieux d'arrêter mes études, et de te laisser m'employer comme femme de ménage à plein temps. J'arquais un sourcil, accompagné d'un léger sourire amusé en sa direction. J'en aurais probablement pour une heure ou deux, à remettre toute cette pièce de manière à fonctionner comme un humain normal, et pas comme un SDF, squatteur d'un trou à rat.

- Ou alors c'est peut être ta manière à toi de faire de moi ... une femme, bonne à marier. Mon sourire fendait mon visage, largement, ne cachant guère ma plaisanterie. Ce n'était pas comme ci, je prenais le tout très au sérieux, et puis j'étais un peu habitué à ce genre de surprise avec mon père. J'aimais moins son teint un peu terreux et ces cernes sous les yeux, mais j'étais sur qu'il y avait une explication logique sans que je n'ai besoin de le traîner au médecin pour lui faire un check up complet.

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