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 La plus grande vérité qu’on puisse apprendre un jour est qu’il suffit d’aimer et de l’être en retour... Et n'est-ce pas la seule qui compte ? (Fernando)

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Kai Eowyn Bonistaw
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MessageSujet: La plus grande vérité qu’on puisse apprendre un jour est qu’il suffit d’aimer et de l’être en retour... Et n'est-ce pas la seule qui compte ? (Fernando)   La plus grande vérité qu’on puisse apprendre un jour est qu’il suffit d’aimer et de l’être en retour... Et n'est-ce pas la seule qui compte ? (Fernando) EmptyVen 14 Sep - 22:11


« Je roule à 150, je ne sais pas ce que je fuis, ni ce après quoi je cours. La vitesse me grise. Demain tout va changer. J’en ai marre, j’en peux plus. Poursuivre chaque jour une finalité qui n’existe pas ; m’étourdir, taper, jouer, baiser, sortir, je veux rompre cet engrenage infernal. Demain, j’arrête la coke, je me résigne à faire quelque chose. Je veux avoir une raison de me lever le matin. Demain je bazarde ma fierté qui ne sert à rien, et je lui avoue la vérité, je lui dit à quel point je l’aime, que je n’ai jamais cessé de l’aimer.»


Je n’ai jamais été tout à fait honnête avec to, concernant mon passé.i Vous n’imaginez même comment ça peut être dur à entendre surtout quand cette phrase sort de la bouche de votre bien aimé, vous ne pouvez pas imaginer à quel point c’est dur de sentir cette pression sur votre cerveau qui engendre avec elle toutes ses questions sans réponses qu’on ose même pas formulé à voix haute de peur de connaître –finalement- cette vérité que l’on voulait pourtant tant savoir, qu’on aurait aimé jamais ignoré. Tout ceci ressemblait à en enfer de paradoxes dans lequel on ne pouvait que se noyer et en réalité, Kai ne savait même plus où placer le vrai du faux, si elle devait croire ce qu’il lui disait avant, ou ce qu’il lui disait maintenant, elle avait peur de tout ce qu’il pouvait lui avouer, elle avait peur que tout ça ne ressemble qu’à une illusion et que sur cette terre il n’y est rien eu de plus illusoire que son amour. Son cerveau soudainement attaqué et meurtri c’était arrêté à cette phrase, il n’avait pas pris connaissance du reste bien qu’il ait entendu. « Je ne suis pas un mythomane, Kai. » Elle n’avait même réagit, sa respiration, comme un mécanisme l’avait fait pour elle mais, elle n’avait pas réagi, pas un mot, pas une expression, elle était pétrifiée et tout ce qui prouvait qu’elle était encore de ce monde c’était son souffle, la seule chose qui pouvait rassurer Fernando c’était un rythme irrégulier et stressant qui laissait soupçonner le pire. « J’ai menti pour une raison, mais… Je ne peux pas te l’expliquer ici. Si tu veux venir à mon appartement, je te dirais tout. Preuves à l’appui. » Elle l’avait suivi, sans réagir pourtant, elle était montée avec lui en voiture, ce n’était peut-être rien, pour beaucoup ça semblait, banal, normal, mais, Kai n’était jamais monté en voiture avec qui que ce soit depuis son réveil –mis à part ses parents qui l’avaient mis sous sédatifs pour le déménagement- elle avait toujours pris des taxis quand une rare folie la prenait –comme avec Ella- mais jamais, Fernando n’avait pu la voir sur le siège passager. Elle ne disait pas un mot, elle regardait par la fenêtre sans prendre conscience de ce qui l’entourait de ce qui se passait, sa réaction –ou son absence de réaction- était-elle trop excessive ? Si elle n’avait pas eu un passé qu’elle ignorait, certainement mais, là, Ferny était en train de la faire retomber inconsciemment dans des doutes, des peurs, des démons du passé qu’elle-même elle ignorait, au fond d’elle, c’était comme si elle se sentait prédestinée à être entre les mains de quelqu’un qui lui ment, qui la manipule. Il ne pouvait pas comprendre ce qu’elle ressentait à ce moment précis ni même la raison de ce mutisme puisqu’elle-même ne le pouvait pas, il manquait la pièce centrale, celle qui permet de mettre un nom sur un visage, celle qui permet de comprendre, de trouver la solution, d’avancer, de passer à autre chose.

Une fois dans l’appartement, elle retira machinalement ses chaussures avant d’aller s’asseoir sur le canapé, repliant ses jambes sur sa poitrine, tournant encore et encore la situation en boucle, sa raison emportant contre les pulsions de son corps qui voulaient qu’elle se jette dans les bras de Fernando. C’était idiot de constater à quel point une phrase pouvait tout changer, tout faire éclater, c’était épouvantable de constater à quel point elle était fragile. « Sur quoi est-ce tu m’as menti ? » Elle avait une voix de petite fille, ou plus exactement de petite fille, comme quand Blazhe lui balançais quelques vérités à la figure, comme quand elle avait découvert dans quoi il trempait, comme quand elle avait su qu’il lui était infidèle, tout ça était évidemment totalement hors de son contrôle puisque totalement inconscient mais, n’empêche que sa mémoire n’était pas si défectueuse que cela quand on y pense.



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Fernando Gautier-Perez
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MessageSujet: Re: La plus grande vérité qu’on puisse apprendre un jour est qu’il suffit d’aimer et de l’être en retour... Et n'est-ce pas la seule qui compte ? (Fernando)   La plus grande vérité qu’on puisse apprendre un jour est qu’il suffit d’aimer et de l’être en retour... Et n'est-ce pas la seule qui compte ? (Fernando) EmptySam 15 Sep - 0:02

C'était comme si le monde s'écroulait. Et je l'aimais bien, moi, ce monde. Ce monde, c'était ma Kai. Elle et moi, perdus dans une sorte de faux bonheur, un bonheur que je savais iréel et mensonger. Comment bâtir quelque chose de correcte, je veux dire, une relation correcte sur un tissu de mensonge ? Oui, c'était pour mon bien, son bien, notre bien, c'était nécessaire. Mais comment vivre avec un secret ? Comment cacher ses origines et ses peines à celle qu'on aime ? Faire passer le décès de ma mère pour une vulgaire grippe, c'était la sonnette d'alarme. Plus que jamais, j'avais eu besoin d'elle. Plus que jamais, je m'étais tendu éloigné d'elle. Et c'était la triste vérité, mes secrets nous détruisaient, sans même qu'elle le sache. Et quitte à ce qu'ils nous cassent définitivement, autant qu'elle sache pourquoi. Elle le mérite. Je veux lui donner tout ce qu'elle mérite. La vérité.

Et moi, je suis là, dans cette appartement, complètement muet. Je n'ai rien dit du trajet. Rien, absolument rien. Comme pour prolonger ce flou, sauver notre amour pendant quelques minutes encore. Parce que oui, je n'y crois plus tellement, en notre amour. Je l'aime si fort. Et je m'en veux tellement d'avoir été si mal honnête, je m'en veux tellement d'avoir été incapable de lui faire confiance, de ne faire confiance à personne. J'ai plus l'impression de la mériter, j'ai même pas l'impression qu'elle aurait du accepter d'être là, à m'écouter. Mais au fond, je suis soulagé qu'elle l'ait fait. « Sur quoi est-ce tu m’as menti ? » Sa voix, qui brise le silence. Sa voix si douce, et presque enfantine, qui fait battre mon coeur toujours plus vite. J'ai pas envie de la briser cette voix. J'ai rien envie de briser en elle. Là, c'est à mon tour de parler. Enfin, je dois m'expliquer. Mais, que dire ? Comment aborder les choses ? C'est si dur.

Autant reprendre où j'avais commencé. Ma mère, mes origines, là où je suis né, mon père. Je me dirige vers une comode et j'en sors la photo, cette fameuse photo de ma mère, de Gabriela Perez. « Ma mère, c'était ça ma grippe. J'ai menti, parce que... Je t'avais dit que ma mère était morte quand j'étais petit. Et... Les mères ne peuvent pas mourir deux fois... » Je lui tends la photo. Je marque une pause parce que je sens les larmes monter à mes yeux. J'attends encore, mais ça ne passera pas, autant continuer. « Je dois t'avouer que... » Ma voix se brise. « Que je ne m'en suis toujours pas remis. Kai, je m'en veux tellement, j'aurai pas du l'abandonner. » J'ose même plus les regarder, ma mère et elle. Les deux femmes de ma vie, les deux personnes que j'ai probablement le plus fait souffrir. Je marche lentement vers la fenêtre, tournant le dos à ma belle rousse. J'essuie discrètement une larme sur ma joue, alors que je continue. « Je suis né en Suisse, à Genève. J'ai pas menti sur ma date de naissance, ni sur mon âge, ni sur mon nom. Je suis le fils de Christopher Gautier, grand directeur de la banque Gautier & cie, je pense quoi toi ou tes parents en ont déjà entendu parlé. C'est de là que vient mon héritage. Oui héritage, mon père aussi est mort. Quand j'avais dix-huit ans. J'étais là quand ils l'ont assassiné. C'était six mois avant que j'arrive à Arrowsic. En gros, mon père a fait fortune en blanchissant l'argent de ses connards. » La fenêtre de mon salon donne sur un air de jeu pour enfant. Il y a une mère et sa petite fille. Elle joue, elle est sur une balancoire à rire, très fort, si fort que j'ai presque l'impression de l'entendre. J'aurai aimé y être, moi aussi, sur cette balancoire, avec ma mère. J'en ai jamais eu des moments comme ça. En tout cas, ils étaient trop rares pour que je m'en souvienne. « J'crois qu'il a pas vraiment partagé du coup ils l'ont tué. Moi, j'ai tout hérité et sans trop comprendre de quoi il s'agissait en fait... Ma mère m'a dit de partir, de refaire ma vie. J'étais jeune, je l'ai écouté. » La balançoire s'arrête doucement. Et la petite fille court dans les bras de sa mère. Je soupire. « Ils en avaient vraiment après moi, Kai. » Je me retourne, et je la regarde bien droit dans les yeux. Mais ce que je viens de dire, je le dis presque plus pour me convaincre moi même.

Je retourne vers elle et je m'assois sur le canapé, ni trop loin, ni trop près. « J'avais tellement besoin d'avoir une vie, j'veux dire, j'ai jamais vécu avant ça. Mon père... Il décidait tout. » Je regarde la photo, que Kai tient toujours entre ses mains. Je crois que je pourrais jamais oublier le visage de ma mère, ses expressions, sa voix, ni son rire. « Fallait que je mente pour repartir à zéro, fallait que j'oublie. Et puis...» Je marque une pause, détachant bien ce que je m'apprête à dire. « Il fallait que je me protège.»
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Kai Eowyn Bonistaw
Kai Eowyn Bonistaw
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MessageSujet: Re: La plus grande vérité qu’on puisse apprendre un jour est qu’il suffit d’aimer et de l’être en retour... Et n'est-ce pas la seule qui compte ? (Fernando)   La plus grande vérité qu’on puisse apprendre un jour est qu’il suffit d’aimer et de l’être en retour... Et n'est-ce pas la seule qui compte ? (Fernando) EmptyDim 16 Sep - 15:32


« Je roule à 150, je ne sais pas ce que je fuis, ni ce après quoi je cours. La vitesse me grise. Demain tout va changer. J’en ai marre, j’en peux plus. Poursuivre chaque jour une finalité qui n’existe pas ; m’étourdir, taper, jouer, baiser, sortir, je veux rompre cet engrenage infernal. Demain, j’arrête la coke, je me résigne à faire quelque chose. Je veux avoir une raison de me lever le matin. Demain je bazarde ma fierté qui ne sert à rien, et je lui avoue la vérité, je lui dit à quel point je l’aime, que je n’ai jamais cessé de l’aimer.»


La jolie rouquine restait figée sur le canapé, elle attendait la vérité, elle la redoutait en même temps, elle voulait se réveiller, pouvoir nier qu’elle avait construit son amour sur des illusions, qu’elle était tombée amoureuse d’un mirage, elle voulait tout savoir et rien entendre en même temps, elle voulait respirait et pouvoir prétendre ne rien savoir mais, il était trop tard pour reculer, trop tard pour que Fernando change d’avis, pour qu’il se mure dans le silence. Il avait décidé de lui offrir la vérité, sa vérité, mais, à quel prix ? « Ma mère, c'était ça ma grippe. J'ai menti, parce que... Je t'avais dit que ma mère était morte quand j'étais petit. Et... Les mères ne peuvent pas mourir deux fois... ». La jeune femme attrapa la photo sans poser ses yeux dessus pour le moment, elle essayait d’enregistrer, de renoncer à cette colère en elle, cette rancune, cette petite voix qui lui disait qu’il aurait dû être honnête à ce moment-là, qu’il n’aurait pas dû l’évincer de sa vie. « Je dois t'avouer que... Que je ne m'en suis toujours pas remis. Kai, je m'en veux tellement, j'aurai pas du l'abandonner. ». Je n’aurais pas dû l’abandonner ? De quoi parlait-il, elle ne comprenait pas grand-chose, même plus rien pour être tout à fait honnête, elle ne savait plus différencier le vrai du faux, ce qu’elle devait croire d’avant, ce qu’elle devait faire des aveux qu’il lui maintenant, elle était totalement déboussolée, écrasée par le poids de la vérité.

Sans un regard, il s’éloigna d’elle, lui tournant le dos pour se diriger vers la fenêtre, alors que les prunelles bleues de sa belle se posaient enfin sur cette photo qu’elle tenait dans ses mains tremblantes. C’était l’une de ces vieilles photos, tellement lourdes en souvenir, une photo qu’on voudrait jamais perdre, Kai en avait vu plein des photos comme celle-ci, chargées en souvenir bien sûr, pas avec la mère de Fernando dessus, non, des photos où elle était avec son frère sur une balançoire, des photos prises à l’occasion de la rentrée… des photos qu’elle avait toutes brûlées, elle, elle ne pouvait même pas offrir une idée de la vérité à Fernando, elle avait tout détruit, tout perdu, elle son passé n’était qu’ignorance. Qui était-elle pour juger alors qu’elle n’était même pas capable de lui montrer quelle bouille elle avait quand elle était petite ? Ni même une photo de son frère ? Elle détailla la jeune femme sur la photographie, elle était ravissante, son fils lui ressemblait beaucoup, il y avait la même tendresse dans leur regard et cette douceur qui se lisait dans les traits de leur visage. « Je suis né en Suisse, à Genève. J'ai pas menti sur ma date de naissance, ni sur mon âge, ni sur mon nom. Je suis le fils de Christopher Gautier, grand directeur de la banque Gautier & cie, je pense quoi toi ou tes parents en ont déjà entendu parlé. C'est de là que vient mon héritage. Oui héritage, mon père aussi est mort. Quand j'avais dix-huit ans. J'étais là quand ils l'ont assassiné. C'était six mois avant que j'arrive à Arrowsic. En gros, mon père a fait fortune en blanchissant l'argent de ses connards. ». Kai eu un sourire amer, c’était une histoire qu’elle aurait pu raconter aussi, c’est un truc qui aurait pu arriver à son père, elle lui avait toujours dit et toujours insulter parce qu’il jouait de son influence pour faire des trucs dégueulasse et enfoncer ceux qui étaient déjà dans la merde mais, l’avis de sa fille n’avait aucune importance à ses yeux, surtout depuis qu’elle n’était qu’une vulgaire organisatrice de mariage mais, Fernando n’imaginait même pas à quelle point Kai comprenait, elle avait déjà imaginé mille fois vivre cette situation. « J'crois qu'il a pas vraiment partagé du coup ils l'ont tué. Moi, j'ai tout hérité et sans trop comprendre de quoi il s'agissait en fait... Ma mère m'a dit de partir, de refaire ma vie. J'étais jeune, je l'ai écouté. » C’est pour ça qu’il disait l’avoir abandonné ? Si tel était le cas, alors, il ne l’avait pas demandé, il avait sauvé le cœur d’une mère qui préfère savoir son fils en sécurité plutôt que de prendre le risque de le retrouvé comme son père, Kai était persuadée que sa mère, à la place de celle de Fernando, elle aurait poussé Sander à s’investir en politique, à redorer le blason de la famille en reprenant les affaires de leur père, Fernando avait eu une vraie mère, voilà pourquoi il pleurait sa mort, voilà ce que Kai ne pouvait pas comprendre, parce qu’elle n’avait qu’une génitrice. « Ils en avaient vraiment après moi, Kai. ». Il se retourna et leur regard se croisèrent, Kai savait que c’était phrase était pour lui, pour s’assurer, se convaincre qu’il n’avait pas saisi une occasion de se barrer sans penser à sa mère. Au fond, lui seul pouvait le savoir mais Kai était persuadée qu’il était réellement en danger, parce que l’argent est la passion de ce monde et beaucoup sont prêt à tout pour quelques billets vert.

Le jeune homme retourna sur le canapé, ne se mettant pas trop près de sa belle, ni trop loin « J'avais tellement besoin d'avoir une vie, j'veux dire, j'ai jamais vécu avant ça. Mon père... Il décidait tout. » Oh intérieurement, Kai ne pouvait que comprendre ça, c’était pour ça qu’elle avait eu un accident, parce qu’elle avait voulu prendre une autre voie, celle qui lui était interdite, c’est parce qu’elle n’en avait fait qu’à sa tête que tout ça c’était produit, l’accident, le coma, l’amnésie. « Fallait que je mente pour repartir à zéro, fallait que j'oublie. Et puis...» Il marqua une pause, comme si ce qui s’apprêtait à dire avait plus d’importance. « Il fallait que je me protège.» Kai inspira un grand coup, sans regarder Fernando, sans se rapprocher de lui, les jambes toujours contre sa poitrine. « Que tu te protèges de quoi ? De qui ? De moi ? Et pourquoi t’aurais eu à te protéger de moi d’ailleurs ? Je suis capable de me taire si tu tenais absolument à ce que ça reste secret. Si tu ne m’avais pas caché tout ça j’aurais pu t’aider, j’aurais pu être là pour toi… comment tu peux prétendre que je suis importante pour toi si tu ne me laisses pas partager ta peine ? » Elle se stoppa, elle était dans un flou horrible, elle ne comprenait pas pourquoi il avait agis comme ça, pourquoi ne pas lui avoir parlé de ça plus tôt. Sa tête n’était qu’un bouillon de questions auxquelles elle n’était même pas certaine que Ferny puisse répondre.

Elle tourna alors la tête pour poser son regard sur Fernando, c’était un regard déboussolé mais incroyablement sérieux.« Ce que tu me dis là… c’est comme si je t’avouais soudainement que je n’ai jamais été amnésique, qu’est-ce t’en penserais si je te disais ça ? Je… Je sais bien que c’est plus compliqué avec cette amnésie à la con parce que si moi je viens d’avoir l’impression que je te connais pas, toi tu l’as peut-être en permanence… mais, en t’avouant que j’étais amnésique, j’ai voulu t’éviter de voir en moi quelqu’un que je ne suis pas. Et… si un jour je me souvenais, si un jour mon passé refaisait surface… tu resterais avec moi ? » Ça pouvait paraitre terriblement idiot toutes ces questions mais en réalité c’était tout à fait fondé, parce que de sa réponse dépendait leur avenir commun, oui Kai était prête à essayer de comprendre Fernando, à accepter la situation –même s’il faudrait un certain temps avant de pouvoir lui refaire confiance, elle n’avait jamais vu quelqu’un qui mentait aussi bien- elle était prête à avancer avec lui mais… il fallait que lui soit capable de le faire aussi, que si un jour elle devait lui faire des révélations sur son passé, il reste. Bien sûr, Kai voulait ne jamais avoir à en faire mais, depuis qu’il était dans sa vie, elle apercevait parfois al silhouette du fantôme de son passé.



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MessageSujet: Re: La plus grande vérité qu’on puisse apprendre un jour est qu’il suffit d’aimer et de l’être en retour... Et n'est-ce pas la seule qui compte ? (Fernando)   La plus grande vérité qu’on puisse apprendre un jour est qu’il suffit d’aimer et de l’être en retour... Et n'est-ce pas la seule qui compte ? (Fernando) EmptyMer 19 Sep - 3:08

Oh, mensonge. Oh, doux mensonge. Laisses moi te transformer en vérité. Laisses moi te couper les vivre, t'arracher les yeux et te couper en morceau. J'ai juste envie de te balancer, oh mensonge. Tu m'attires tellement d'ennuis. J'vais te lâcher tu sais. Tu étais mon fidèle allié, je sais. Tu m'as protégé. Mais j'ai plus besoin de tout ça. J'ai plus besoin de rien. Juste d'elle, tu comprends ? J'ai juste besoin de Kai. Oh amour, mon amour. Juste écoutes moi, juste ne me quittes pas, juste restes avec moi. Oh, je t'aime tanr mon amour. C'est tout ce que je veux lui dire, seulement ça. Et pas cette odieuse vérité. Parce qu'elle craint la vérité. Le mensonge était bien plus simple, bien meilleur. C'était comme si j'avais presque eu une vie simple. Presque.

Je me lance dans un long monologue, enfin long, j'essaye de faire court disons. J'essaye de résumer la situation et de me faire comprendre, histoire de ne pas ampirer les choses, qui sont déjà bien catastrophiques. Kai reste plongée dans un certain mutisme. Je ne la regarde pas pendant pratiquement toute la totalité de mon explication. Puis, je me retourne. Et je la vois. Stoïque, ne montrant aucun sentiment. Ni à mon égard, ni à propos de ce que je viens de lui avouer. C'est comme si, avoir assisté à un assassinat à dix huit était quelque chose de tout à fait normal pour elle. Ou alors peut-être que c'est simplement l'effet du choc. « Que tu te protèges de quoi ? De qui ? De moi ? Et pourquoi t’aurais eu à te protéger de moi d’ailleurs ? Je suis capable de me taire si tu tenais absolument à ce que ça reste secret. Si tu ne m’avais pas caché tout ça j’aurais pu t’aider, j’aurais pu être là pour toi… comment tu peux prétendre que je suis importante pour toi si tu ne me laisses pas partager ta peine ? » Et elle a mis le doigt en plein dessus; le coeur du problème. Elle a saisi. Elle m'a compris. Elle a cerné mon problème de confiance. Ma peur. Cette peur qui m'a bouffé si longtemps et qui m'a fait perdre foi en toute relation de confiance. Et c'est dur à admettre, ce problème. Mais ce qu'elle saisit pas, c'est à quel point je l'aime. Pourquoi est-ce que je serai enfin prêt à lui donner ma confiance sinon ? « Je sais que mentir à ceux qu'on aime, c'est pas justifiable, mais tu sais Kai, j'étais traqué, je le suis peut-être encore et à cause de ça, parce que j'avais peur, je ne pouvais faire confiance à personne. Et... » Soudainement je me souviens de l'affaire Ailyah. Je me souviens à quel point j'avais presque failli être piégé et tout à coup ma paranoïa fait son retour. Et si Kai était la tueuse à gage de remplacement ? Comment le savoir ? Impossible. Mais je déraille là. Quitte à mourir, au moins, ce sera celle que j'aime qui fera exploser mon coeur. Et puis pour une fois, j'aimerais faire confiance. Vraiment confiance. « Tu sais... Avant de te rencontrer, je suis sorti quelques fois avec une fille. En fait, c'était une tueuse à gage. J'étais son petit devoir de la semaine, mais... Finalement, elle a disparu. Et apparemment, je ne suis plus en danger, mais... J'ai peur, Kai, tu comprends et pas que pour moi. » Pour toi aussi, surtout pour toi. C'est ça le sous entendu. C'est ça que j'aimerais qu'elle comprenne. Parce que je ne sais pas si l'on peut aller plus loin dans notre relation si ça met en péril son existence. J'veux pas être égoïste et la garder avec moi tout en ignorant le danger. Ce serait injuste, terriblement injuste.

« Ce que tu me dis là… c’est comme si je t’avouais soudainement que je n’ai jamais été amnésique, qu’est-ce t’en penserais si je te disais ça ? Je… Je sais bien que c’est plus compliqué avec cette amnésie à la con parce que si moi je viens d’avoir l’impression que je te connais pas, toi tu l’as peut-être en permanence… mais, en t’avouant que j’étais amnésique, j’ai voulu t’éviter de voir en moi quelqu’un que je ne suis pas. Et… si un jour je me souvenais, si un jour mon passé refaisait surface… tu resterais avec moi ? » Kai pose les bonnes questions. Et malgré qu'elle ne semble pas très bien avaler tout ça, je sens qu'elle serait prête à faire des efforts pour me comprendre. Et que peut-être, finalement, tout n'est pas perdu. « Je comprends. Et... Franchement Kai... Je ne vois vraiment pas comment je pourrais vouloir te quitter. Non, vraiment, c'est impossible. J'crois que tu réalises pas à quel point je t'aime. Je crois que tu réalises pas que c'est la première fois que je suis amoureux. Et j'aimerais vraiment que ce soit la dernière. Dans le sens que je veux plus jamais avoir à aimer quelqu'un d'autre. Parce que ça signifirait que je t'ai oublié, ça signifierait que j'ai tourné la page. Et ça, je vois pas comment ça peut être possible. J'crois que tu réalises pas que si je te dis tout ça c'est surtout parce que je t'aime. C'est parce que je veux que tu réalises que notre relation peut peut-être te mettre en danger. Je veux que tu réalises que je n'ai pas eu une vie facile et que je ne pourrais probablement jamais effacer ça. J'aurai tellement voulu pouvoir. C'était un peu ce que j'essayais de faire, avec mes mensonges. Mais on peut pas effacer le passé bien sûr. J'ai tellement peur, constament. J'ai tellement pas confiance. J'ai tellement peur que quelqu'un me tende un piège, comme cette fille-là. Donc, te réveler mon secret, même si tu ne le comprends pas forcément, c'est peut-être la plus belle preuve d'amour que je pourrais te faire... » Sur ces derniers mots, je me lève. J'ouvre le tiroir de la commode et j'en sors un dossier. LE dossier. Celui qui contient toutes les photos, tous les articles de journeaux, tout ce qui concerne ce fameux jour, ce fameux meurtre et cette fameuse histoire. Et je le lui tends.
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MessageSujet: Re: La plus grande vérité qu’on puisse apprendre un jour est qu’il suffit d’aimer et de l’être en retour... Et n'est-ce pas la seule qui compte ? (Fernando)   La plus grande vérité qu’on puisse apprendre un jour est qu’il suffit d’aimer et de l’être en retour... Et n'est-ce pas la seule qui compte ? (Fernando) EmptyVen 21 Sep - 21:16


« Je roule à 150, je ne sais pas ce que je fuis, ni ce après quoi je cours. La vitesse me grise. Demain tout va changer. J’en ai marre, j’en peux plus. Poursuivre chaque jour une finalité qui n’existe pas ; m’étourdir, taper, jouer, baiser, sortir, je veux rompre cet engrenage infernal. Demain, j’arrête la coke, je me résigne à faire quelque chose. Je veux avoir une raison de me lever le matin. Demain je bazarde ma fierté qui ne sert à rien, et je lui avoue la vérité, je lui dit à quel point je l’aime, que je n’ai jamais cessé de l’aimer.»


C’était dur pour la jolie rousse de remarquer que son homme ne lui faisait par réellement confiance, d’admettre qu’à cause de cela il lui mentait depuis le début, c’était dur de croire qu’il pouvait l’aimer après tant de mensonge si bien dissimulé, et si là, il lui mentait encore, comment pourrait-elle le savoir ? « Je sais que mentir à ceux qu'on aime, c'est pas justifiable, mais tu sais Kai, j'étais traqué, je le suis peut-être encore et à cause de ça, parce que j'avais peur, je ne pouvais faire confiance à personne. Et... » Personne, même pas à elle, bien sûr que ça faisait mal, alors que, elle, naïvement elle lui avait fait confiance, elle avait été aussi naturelle et honnête qu’elle le pouvait, elle avait fondé de vrais espoirs en leur relation, elle s’était attachée à lui dès le début alors que ça avait été quelque peu particulier. Mais où avait-elle eu la tête ? Il y avait déjà eu cette histoire avec Teddy après tout, elle aurait dû se méfier mais, non, elle était dans les nuages, trop amoureuse et au fond, prête à se détruire pour lui, prête à faire passer son bonheur à lui avant le sien, comme avec Blazhe, elle était capable de tout lui pardonner sans même le savoir, ils ignoraient tous les deux à quel point Kai n’aimait pas dans la demi-mesure, à ses risques et périls. « Tu sais... Avant de te rencontrer, je suis sorti quelques fois avec une fille. En fait, c'était une tueuse à gage. J'étais son petit devoir de la semaine, mais... Finalement, elle a disparu. Et apparemment, je ne suis plus en danger, mais... J'ai peur, Kai, tu comprends et pas que pour moi. » Kai souffla parce que ce genre de méthode lui était connu, des méthodes sales dont on ne parle pas, enfin elle connaissait les méthodes pour intégrer le clan adverse, charmer le clan adverse, en politique du moins, par contre aller jusqu’à tuer, ça, pour être honnête ça la tourmentait, les choses pouvaient aller vraiment loin pour de l’argent mais, enfin, si elle n’était plus là, c’est qu’il n’avait plus rien à craindre non ? « Et pour qui est-ce que tu as peur ? J’aurais dû mourir il y a un petit moment déjà, on aurait dû me débrancher alors tu sais, la mort ne me fait plus peur… et si elle est bien parti tu ne crains plus rien non ? » Parce que pour Kai le plus grave, c’est que lui courait un risque alors quelque part elle comprenait et autre part, elle lui en voulait, elle avait le cul entre deux chaises, elle en savait plus quoi penser.

La jeune femme lui demande alors comment lui aurait pris les choses s’il s’agissait de son amnésie, si du jour au lendemain son passé refaisait surface, lui serait-il prêt à accepter de vivre avec ça ? De la soutenir ? Ou partirait-il comme un con, incapable d’attendre, de prendre sa patience et de chercher à l’aider ? Laisserait-il le temps couler jusqu’à se lasser ou l’aiderait à surmonter ce qui auparavant lui avait pratiquement coûté la vie ? « Je comprends. Et... Franchement Kai... Je ne vois vraiment pas comment je pourrais vouloir te quitter. Non, vraiment, c'est impossible. J'crois que tu réalises pas à quel point je t'aime. Je crois que tu réalises pas que c'est la première fois que je suis amoureux. Et j'aimerais vraiment que ce soit la dernière. Dans le sens que je veux plus jamais avoir à aimer quelqu'un d'autre. Parce que ça signifierait que je t'ai oublié, ça signifierait que j'ai tourné la page. Et ça, je vois pas comment ça peut être possible. J'crois que tu réalises pas que si je te dis tout ça c'est surtout parce que je t'aime. C'est parce que je veux que tu réalises que notre relation peut peut-être te mettre en danger. Je veux que tu réalises que je n'ai pas eu une vie facile et que je ne pourrais probablement jamais effacer ça. J'aurai tellement voulu pouvoir. C'était un peu ce que j'essayais de faire, avec mes mensonges. Mais on peut pas effacer le passé bien sûr. J'ai tellement peur, constamment. J'ai tellement pas confiance. J'ai tellement peur que quelqu'un me tende un piège, comme cette fille-là. Donc, te révéler mon secret, même si tu ne le comprends pas forcément, c'est peut-être la plus belle preuve d'amour que je pourrais te faire... ». Fernando sortit alors un gros dossier de son tiroir qu’il tendit à sa petite amie qui ressassait tout ce qu’il venait de lui dire, elle prit le dossier, plus par réflexe pour ne pas le faire attendre que pour l’avoir réellement. « C’est pas ce que je te demande Fernando, parce que ton amour c’est peut-être la seule chose réelle que tu ais mis entre nous depuis le début. Je ne te dis pas que ça ne me fait pas plaisir d’entendre tout ça, que je n’ai pas envie de te sauter dans les bras tout de suite maintenant et d’oublier tout ça, de faire abstraction de ce que tu m’as dit et ne faire que parler mon cœur. J’ai besoin de savoir si tu resteras avec moi-même si tu apprends que j’ai appartenu à un autre, ou que c’était moi qui conduisait la voiture, je veux être certaine que quoique je puisse apprendre sur mon passé je pourrais t’en parler sans avoir peur de te perdre parce que je m’en remettrais pas. Parce que ce que je veux moi c’est accepter ton passé, accepter tes peurs, oublié que tu m’as menti, pouvoir te faire confiance, fonder ma vie avec toi et personne, je veux m’endormir dans tes bras et me réveiller à tes côtés, je veux parler d’avenir avec toi et s’il faut, je veux risquer ma vie avec toi mais… si tu es incapable de supporter l’idée que j’ai un passé moi-même, un passé qui n’est pas facile non plus, dis-le moi maintenant… » Il fallait qu’il lui dise vraiment, qu’il lui jure qu’il allait rester, parce que malgré tout cet amour elle n’était pas certaine qu’il reste, après ça, elle allait sans aucun doute tout lui offrir mais il fallait qu’il lui dise, elle en avait besoin. « J’ai pas besoin de preuves, d’un dossier, de toute façon si tu veux continuer à me mentir tu le peux parfaitement pas vrai ? Je veux dire, si tu cherches à me manipuler, tout ça peut être faux n’est-ce pas ? Mon père créé tellement de fausses preuves que je sais comment ça marche, combien il est facile de rendre réel ce qui ne l’est pas… Mais, j’ai envie de te croire… » En fait, elle le croyait, vraiment, quelque part, elle était imprégné de lui que perdre toute confiance en leur amour lui était impossible.


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Fernando Gautier-Perez
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MessageSujet: Re: La plus grande vérité qu’on puisse apprendre un jour est qu’il suffit d’aimer et de l’être en retour... Et n'est-ce pas la seule qui compte ? (Fernando)   La plus grande vérité qu’on puisse apprendre un jour est qu’il suffit d’aimer et de l’être en retour... Et n'est-ce pas la seule qui compte ? (Fernando) EmptyLun 24 Sep - 14:58

[justify]La vérité emerge. Les langues se délient. Réunion de crise. Nous parlons. Nous avons cette grande conversation qui déterminera certainement bien des choses. Si nous pouvons continuer ensemble ou non. À quel point nous sommes amoureux l'un de l'autre. De quoi nous serions capable. Tout un tas de choses. Je m'explique, sur mes mensonges, alors que je viens de les pointer du doigt, je viens de révéler ce qui était vérité et ce qui ne l'était pas. J'explique mes raisons, je raconte ma peur. Je ne suis pas sûre qu'elle puisse totalement comprendre. Après tout, il faut certainement le vivre pour le comprendre. « Et pour qui est-ce que tu as peur ? J'aurais du mourir il y a un petit moment déjà, on aurait dû me débrancher alors tu sais, la mort ne me fait plus peur... et si elle est bien partie tu ne crains plus rien non ? » Kai bordel, oui, j'ai peur pour toi. Ne comprends donc tu pas que je t'aime ? C'est pourtant si simple. « C'est pas parce que tu n'as pas peur de mourir, que moi je ne peux pas avoir peur qu'il t'arrive quelque chose tu sais... » dis-je sans vraiment oser la regarder. « Oui, elle est partie, mais je ne sais pas s'il y en a d'autres, si ils sont au courant de la où je me trouve. J'en sais strictement rien... C'est bien ça le problème, c'est bien pour ça que j'ai peur. »

Kai me demande alors si je resterai si elle commençait à se souvenir, si son amnesie s'améliorait tout à coup. Quelle question. Pourquoi la quitterai-je ? Comment pourrais-je ne serait-ce que lui tourner le dos un jour. Non, impossible. Pas pour si peu. Peu importe ce que pourraient être ces souvenirs. « C'est pas ce que je te demande Fernando, parce que ton amour, c'est peut-être la seule chose réelle que tu ai mis entre nous depuis le début. Je ne te dis pas que ça ne me fait pas plaisir d'entendre tout ça, que je n'ai pas envie de te sauter dans les bras tout de suite maintenant et d'oublier tout ça, de faire abstraction de ce que tu m'as dit et ne faire que parler mon coeur. J'ai besoin de savoir si tu resteras avec moi même si tu apprends que j'ai appartenu à un autre, ou que c'était moi qui conduisait la voiture, je veux être certaine que quoique je puisse apprendre sur mon passé je pourrais t'en parler sans avoir peur de te perdre parce que je m'en remettrai pas. Parce que ce que je veux moi c'est accepter ton passé, accepter tes peurs, oublier que tu m'as menti, pouvoir te faire confiance, fonder ma vie avec toi et personne, je veux m'endormir dans tes bras et me réveiller à tes côtés, je veux parler d'avenir avec toi et s'il le faut, je veux risquer ma vie avec toi mais... Si tu es incapable de supporter l'idée que j'ai un passé moi-même, un passé qui n'est pas facile non plus, dis-le moi maintenant... » Comment réagir après ça ? Je ne sais tout simplement pas quoi dire. Je comprends à quel point notre amour est grand, à quel point notre amour est fort. À quel point on est trop aveuglé par notre amour pour l'autre, à quel point il est impossible de voir à quel point, en fait, c'est réciproque. « J'ai pas besoin de preuves, d'un dossier, de toute façon si tu veux continuer à me mentir tu le peux parfaitement pas vrai ? Je veux dire, si tu cherches à me manipuler, tout ça peut être faux n'est ce pas ? Mon père crée tellement de fausses preuves que je sais comment ça marche, combien il est facile de rendre réel ce qui ne l'est pas... Mais, j'ai envie de te croire... »

Elle a raison. Jusque là, je n'avais pas osé l'approcher, juste histoire de lui laisser l'espace necessaire pour assimiler la chose, mais je n'en vois plus l'intérêt. Je m'approche d'elle et je lui prends le dossier des mains. Je l'envoie valser. Je capture ses lèvres, je les emprisonne et je caresse son visage. Tendrement. Avec une légère fougue. J'interromps le baiser, brièvement, juste pour le dire. « Je t'aime Kai. Mon passé, est aussi réel que le tien. Et je serai ravi de le découvrir avec toi... N'aies pas peur. J'ai l'intention de passer toute ma vie avec toi, donc... »

Je me souviens tout à coup de la raison première de tout cet aveu. Je me souviens où je voulais en venir avec tout ça. Et peut-être que c'est la pire partie de la conversation, ou peut-être pas. « Je t'ai demandé si tu étais prête à partir à l'autre bout de la terre avec moi... C'est juste parce que... J'ai envie de me recueillir sur la tombe de ma mère. Et... Je ne me sens pas capable de le faire tout seul. »
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« Je roule à 150, je ne sais pas ce que je fuis, ni ce après quoi je cours. La vitesse me grise. Demain tout va changer. J’en ai marre, j’en peux plus. Poursuivre chaque jour une finalité qui n’existe pas ; m’étourdir, taper, jouer, baiser, sortir, je veux rompre cet engrenage infernal. Demain, j’arrête la coke, je me résigne à faire quelque chose. Je veux avoir une raison de me lever le matin. Demain je bazarde ma fierté qui ne sert à rien, et je lui avoue la vérité, je lui dit à quel point je l’aime, que je n’ai jamais cessé de l’aimer.»


Kai avait un naturel que certain qualifiait d’égoïste, notamment parce qu’elle ne pensait pas que ce qui ne l’affectait pas elle pouvait affecter les autres, la réalité c’est que ça n’était pas tout à fait ça, c’était simplement qu’elle n’avait pas conscience de certaines choses, oui, de l’inconscience plutôt que de l’égoïsme. « C'est pas parce que tu n'as pas peur de mourir, que moi je ne peux pas avoir peur qu'il t'arrive quelque chose tu sais... » La rouquine fut d’abord surprise avant d’afficher un sourire attendri, elle n’avait pas pensé à ça mais à vrai dire, maintenant qu’il en parlait, elle aurait réagi exactement de la même façon, elle n’avait pas peur de sa mort à elle mais de le perdre, lui. « Oui, elle est partie, mais je ne sais pas s'il y en a d'autres, si ils sont au courant de la où je me trouve. J'en sais strictement rien... C'est bien ça le problème, c'est bien pour ça que j'ai peur. » Oui forcément… mais, du coup, pourrait-il se sentir en sécurité un jour ? En jour en se levant pourrait-il être serein ? Kai se posait tellement de questions qu’elle ne comprenait plus pourquoi elle se les posait et pourquoi ces questions-là, elle ne savait plus lesquelles avaient du sens et celles qui n’en avaient pas vraiment. Elle se perdait dans un flot de réflexion.

Elle se perdait dans ses pensées à tel point qu’elle ne pouvait s’empêcher de faire le parallèle avec son histoire de s’assurer que Fernando était autant capable d’elle de faire abstraction du passé, de rester avec elle malgré tout ce qu’elle pourrait sur elle, sur son passé. Elle se foutait des preuves qu’il lui donnait, elle voulait le croire sur son passé, tout ce dont elle avait besoin présentement, c’était de lui, de son amour, de ses bras, de ses lèvres…Et visiblement, le bel espagnol l’avait bien compris. Il prit le dossier qu’il jeta directement pour mieux se consacrer à sa belle, à ses lèvres, pour caresser son doux visage. Elle se sentait revivre, comme si la vérité retrouvait une place en elle et que les fondations de son petit univers avait résisté au choc, comme s’il n’y avait plus qu’à tout reconstruire mais qu’aux côtés de Fernando tout devenait simple, non vraiment, la vérité –ou le mensonge au choix- n’avait pas détruit l’amour. « Je t'aime Kai. Mon passé, est aussi réel que le tien. Et je serai ravi de le découvrir avec toi... N'aies pas peur. J'ai l'intention de passer toute ma vie avec toi, donc... ». Sauf que son passé à elle n’était pas réel, il n’existait pas, elle ne voulait pas qu’il existe et donc, elle ne voulait pas le connaître, mais là, tout de suite, elle avait plus envie de profiter de ses bras que de lui dire ça.

La rouquine glissa une main sous son t-shirt, posant la tête sur son épaule. « Je t'ai demandé si tu étais prête à partir à l'autre bout de la terre avec moi... C'est juste parce que... J'ai envie de me recueillir sur la tombe de ma mère. Et... Je ne me sens pas capable de le faire tout seul. » Kai déposa une baiser sur les lèvres, tout naturellement, comme si ce qui venait de lui demander-là était aussi naturel qu’un « on va se coucher ? » après avoir éteint la télé. « Je viendrais avec toi, je veux être à tes côtés. » elle déposa un baiser sur sa joue, elle était sûre de ce qu’elle faisait, tout simplement parce qu’elle voulait être avec lui, pour toujours.


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Mes lèvres, doucement se décollent. Et c'est dur. Dur parce qu'elles sont indéniablement attirées par les siennes. Nous sommes comme des aimants, l'un de pôle positif, l'un de pôle négatif. On y peut rien. On s'aime. On est accro. C'est même plus de l'amour. Oui, c'est de l'addiction. Je ne peux pas me passer d'elle. Lorsque je la regarde, je ne peux retenir ce sourire qui nait sur mon visage. Je ne peux calmer la cadence de mon coeur. Je ne peux m'empêcher de plaquer ma bouche contre la sienne, de jouer avec sa langue, de caresser sa peau. Et puis maintenant, je sens que c'est comme si plus aucune barrière n'existait entre nous, comme si le peu de choses qui était entre nous avait disparu. Je lui ai tout dit. Elle sait tout de moi. Je ne sais pas tout d'elle, mais au moins je sais que j'en sais autant qu'elle. Au final, on s'aime et c'est le plus important.

Je me détache d'elle, à contre coeur, oui, mais simplement pour lui dire encore une chose, une chose très importante. Le pourquoi de cet aveu, le pourquoi de ce besoin. Un voyage en Suisse, un retour aux terres d'origine. Revoir mon ancienne maison, me recueillir sur la tombe de ma mère, être sûr qu'elle est bien partie. J'veux juste y aller, je ressens ce besoin imminent, pressant. Et je le ferai. Mais j'ai simplement besoin d'elle. J'ai simplement envie qu'elle vienne. Malgré le danger. Oui, parce qu'il y en a du danger, pour elle aussi. Et je ne peux pas l'embarquer comme ça sans la mettre en garde. « Je viendrais avec toi, je veux être à tes côtés. » Elle sourit, sincèrement, sans afficher la moindre crainte, le moindre doute. Ca m'fait hésité. J'me rend compte à quel point je suis égoïste de lui demander ça. « Tu te rends bien compte que c'est pas sans danger ? Pas que pour moi... T'es sûr ? » Je suis sûr qu'elle me dira oui, qu'elle est sûre, qu'elle a pas peur. Je la connais Kai. Je pense réellement qu'elle n'a pas peur. Et puis, même si c'était le cas, elle ne le dirait pas. « Evidemment, je compte prendre quelques précautions quand même » dis-je comme pour la rassurer, alors que je sais qu'au fond, elle n'en a pas besoin.

Je me lève doucement et m'écarte d'elle. Je m'approche du secrétaire et j'attrape mon ordinateur portable. Je me replace à ses côtés. J'ouvre la page de la compagnie d'aviation suisse. « Je veux pas partir le mois prochain ou dans une année. C'est un besoin imminent tu comprends ? Je te force pas, hein, c'est comme tu veux. Si tu viens, c'est à mes frais. » Oui, ça me semble évident. Pas qu'en plus elle paye pour courir droit au suicide ! Je commence à faire mon itinéraire. Il faut prendre un vol Portland - New York et ensuite New York - Genève. Je regarde les prix pour la semaine prochaine. C'est cher, très cher. Ca me gêne un peu. L'argent ne manque pas, mais je ne suis pas habitué à en dépenser. Je vis comme si je n'avais que mon salaire, et c'est bien suffisant. Mais cette fois c'est différent. Je ne me sentirai pas mal à l'aise de toucher à l'argent de mon père. Puisque, il faut bien l'avouer, je ne l'ai pas fait qu'une fois. Même si ça me coûte, j'avais chaque fois de bonnes raisons. Genre des raisons vitales. Et là, c'est presque le cas.

J'avoue, c'est ridiculement court Arrow
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« Je roule à 150, je ne sais pas ce que je fuis, ni ce après quoi je cours. La vitesse me grise. Demain tout va changer. J’en ai marre, j’en peux plus. Poursuivre chaque jour une finalité qui n’existe pas ; m’étourdir, taper, jouer, baiser, sortir, je veux rompre cet engrenage infernal. Demain, j’arrête la coke, je me résigne à faire quelque chose. Je veux avoir une raison de me lever le matin. Demain je bazarde ma fierté qui ne sert à rien, et je lui avoue la vérité, je lui dit à quel point je l’aime, que je n’ai jamais cessé de l’aimer.»


Kai voulait être aux côtés de son homme, elle voulait être là pour lui et pour ça, elle était prête à tout, elle se fichait bien du danger qu’elle pouvait courir ou non. « Tu te rends bien compte que c'est pas sans danger ? Pas que pour moi... T'es sûr ? » Elle s’en rendait compte, -du moins elle pensait s’en rendre compte sans mesurer pour autant avec exactitude la réalité des choses- mais elle n’avait absolument pas peur, elle savait ce qu’elle voulait, réellement, elle était sûre d’elle –ou peut-être que sa passion pour Fernando l’était pour elle mais, qu’importe le résultat était le même-. « Absolument certaine. » Elle faisait tout pour qu’il cesse d’en douter, pour qu’il comprenne que pour elle, c’était ok, elle le suivrait partout, en Inde, en Chine, au Maroc, en Lybie, en Irak, en Antarctique, elle lui suivrait partout, il suffisait qu’il lui dise un mot, qu’il fasse un geste et elle ne se posait pas la question, certains appelleront ça de la soumission mais, en réalité, la seule chose à quoi Kai était soumise c’était à son amour, parce qu’elle refusait de perdre cette chose extraordinaire, ce lien entre eux en le laissant partir sans elle, il faisait partie de sa vie maintenant et elle ne se voyait pas être sans lui. « Évidemment, je compte prendre quelques précautions quand même » Peut-être qu’il cherchait à la rassurer, mais, une nouvelle fois, c’était inutile, elle déposa simplement un baiser sur sa joue.

Fernando se leva afin de récupérer son ordinateur portable, nul doute que c’était pour réserver leur billet d’avion, du moins, c’était ce qui était venu directement dans la tête de Kai. Une fois qu’il fut à nouveau assis, elle posa sa tête sur son épaule, veillant à ne pas trop bloquer ses mouvements toutefois. « Je veux pas partir le mois prochain ou dans une année. C'est un besoin imminent tu comprends ? Je te force pas, hein, c'est comme tu veux. Si tu viens, c'est à mes frais. » Ça elle s’en était doutée, sinon, il ne lui en aurait pas parlé de manière si précipitée, donc oui, elle le comprenait et oui malgré ça elle venait, de toute façon elle n’avait aucune obligation ici, elle était son propre patron, elle appellerait Ange pour qu’il s’occupe de son chien et… elle enverrait ses parents se faire foutre. « Bien évidemment que je le comprends et je veux partir avec toi, vraiment. » Elle le regarda avec une sincérité débordante à nouveau même si lui regardait le trajet, Portland/ New York, New York/Suisse. « Mais… j’ai pas envie que ce soit toi qui paye… » Elle ne voulait pas l’énerver mais Kai était comme ça, elle n’avait pas ou plus l’habitude de se faire offrir quoique ce soit, elle avait craché sur l’argent de ses parents pour être indépendante et du coup… elle se payait toujours tout elle-même et puis bon… c’était pas donné, elle voulait pas que son chéri paye tout, elle avait du fric et puis, au pire, ils pouvaient passer un accord, elle pouvait utiliser la carte bleue de ses parents, comme ça ni l’un ni l’autre ne payait et puis elle les faisait chier par la même occasion, non ?



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C'était facile, si facile avec Kai. Trop facile. Elle est si parfaite. Si douce, si attentionnée. Elle me fera toujours passer devant je crois, toujours. Et quand je vois, que je serai prêt à la mettre en danger juste pour mon propre bien, j'ai quelques réticences. Elle se jeterai dans la gueule du loup avec moi si je le lui demandais. Mission suicide. Oui. Elle s'en fout. Elle veut juste être avec moi. Et je veux juste être avec elle. Je lui demande si elle est sûre. Je ne voudrais pas la forcer. « Absolument certaine. » Evidemment qu'elle l'est, le contraire m'aurait étonné. Et quelque part, j'ai pas l'impression de mériter tant d'amour. Elle est trop bien pour moi. J'ai menti, et elle est prête à oublier. Parce qu'elle m'aime. Et tout ça, ça me fait l'aimer d'autant plus. Même si je suis un peu déboussolé. Jamais on ne m'avait aimé si fort. À part ma maman, ma maman que j'ai perdu. J'ai jamais cru mériter une quelconque forme d'amour. Probablement à cause de mon père. Parce qu'il était hait et qu'il me poussait à l'admirer pour ça. Avec Kai, c'est différent, je comprends ce que l'amour signifie vraiment: se donner à l'autre sans poser de question, se donner à l'autre sans contrainte. Et j'espère un jour avoir l'occasion de faire pour elle, ce qu'elle fait aujourd'hui pour moi.

« Je me sens quand même super égoïste de te demander ça... » Je préfère ne plus rien lui cacher dorénavant et lui faire part de mes sentiments, qu'ils soient positifs ou négatifs. Je dois tout lui dire. Je dois lui faire confiance. Parce que la confiance, ça va dans les deux sens. Je ne peux pas attendre d'elle une confiance que je ne lui donne pas. Je caresse sa joue, et je la regarde avec amour. Je suis si reconnaissant de l'avoir rencontré, si reconnaissant de pouvoir partager ma vie avec elle. J'y connaissais rien à l'amour avant. Et finalement, c'était probablement le destin. Fallait que je découvre les sentiments avec elle. Fallait que je découvre la définition du bonheur par moi même: Kai.

Je vais chercher mon ordinateur et je regagne ma place tout contre elle. Je lui fais part de mon besoin imminent de me rendre en Suisse, mon envie de ne pas perdre de temps, de foncer tout simplement. « Bien évidemment que je le comprends et je veux partir avec toi, vraiment. » C'est vrai, le contraire m'aurait étonné. Je regarde donc pour les billets, je regarde pour la semaine prochaine. C'est cher, très cher, je la rassure sur le fait que je compte tout payer, qu'elle n'a pas à s'occuper de ça. « Mais… j’ai pas envie que ce soit toi qui paye… » Je ris. Ca non plus ça ne m'étonne pas d'elle. Je souris. Je l'embrasse. Je prends sa main. Je joue avec ses doigts fins. « Premièrement, je ne te laisse pas le choix » dis-je avec un sourire. « Et deuxièment, tu t'apprêtes à prendre un studio, tu devrais garder ton argent pour ça. Vraiment, je veux payer, c'est moi qui t'embarque là dedans, déjà que ce n'est pas sans danger, tu ne vas pas en plus payer... Serieusement Kai, je ne rigole pas. » j'ajoute avec un ton faussement sérieux. Je souris, mais au fond, je pense vraiment ce que je dis. J'ai pas envie de partager le prix en deux. J'ai pas envie qu'elle ait à prendre de l'argent de sa poche, ou à la limite l'argent de ses parents. Je veux le payer, moi. Parce que c'est ma décision, mon désir.
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Kai Eowyn Bonistaw
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les poissons sont plus affectueux que les hommes
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La plus grande vérité qu’on puisse apprendre un jour est qu’il suffit d’aimer et de l’être en retour... Et n'est-ce pas la seule qui compte ? (Fernando) Empty
MessageSujet: Re: La plus grande vérité qu’on puisse apprendre un jour est qu’il suffit d’aimer et de l’être en retour... Et n'est-ce pas la seule qui compte ? (Fernando)   La plus grande vérité qu’on puisse apprendre un jour est qu’il suffit d’aimer et de l’être en retour... Et n'est-ce pas la seule qui compte ? (Fernando) EmptySam 13 Oct - 18:49


« Je roule à 150, je ne sais pas ce que je fuis, ni ce après quoi je cours. La vitesse me grise. Demain tout va changer. J’en ai marre, j’en peux plus. Poursuivre chaque jour une finalité qui n’existe pas ; m’étourdir, taper, jouer, baiser, sortir, je veux rompre cet engrenage infernal. Demain, j’arrête la coke, je me résigne à faire quelque chose. Je veux avoir une raison de me lever le matin. Demain je bazarde ma fierté qui ne sert à rien, et je lui avoue la vérité, je lui dit à quel point je l’aime, que je n’ai jamais cessé de l’aimer.»


Kai était une jeune femme passionnée, elle se passionnait pour tout et n’importe quoi, pour son chien, pour son métier, pour tout ce qu’elle touchait, appréhendait et qui lui plaisait –à l’inverse elle n’aimait pas, elle haïssait- alors quand il s’agissait d’amour elle était totalement incapable d’être dans la demi-teinte, de prétendre être amoureuse sans l’être ou de cacher son amour alors suivre Fernando était de l’ordre de l’évidence pour elle et maintenant il ne pourrait pas lui retirer cette idée de la tête même s'il venait à lui dire qu'il y avait un dinosaure géant qui les attendait pour les bouffer. « Je me sens quand même super égoïste de te demander ça... » La rouquine déposa un baiser sur sa joue avant de caresser sa main tendrement, il n’avait pas à se sentir égoïste, il lui avait laissé le choix. « Y a pas de raisons… et puis tu sais, je peux me montrer très égoïste aussi. » Elle lui fit un petit sourire mystérieux, en réalité si Kai venait à penser qu’à elle, elle demanderait tout à tas de choses à Fernando et surtout une en réalité : qu’il vienne vivre avec elle, dans ce loft.

Le jeune homme lui précisa tout de même qu’il voulait partir tout de suite et non pas à la saint glinglin, ce que Kai avait très bien compris, et elle n’avait rien contre vraiment pas, elle était plutôt contre le fait qu’il paye tout, ce ne devait pas être une surprise pour Fernando de l’entendre dire qu’elle voulait payer aussi, après tout, Kai était comme ça, elle avait déjà dû lui prouver à de multiples reprises. Le jeune homme lui offrit un sourire avant de l’embrasser et comme elle précédemment, de prendre sa main « Premièrement, je ne te laisse pas le choix » ça elle l’aurait juré et le deuxièmement ? « Et deuxièmement, tu t'apprêtes à prendre un studio, tu devrais garder ton argent pour ça. Vraiment, je veux payer, c'est moi qui t'embarque là-dedans, déjà que ce n'est pas sans danger, tu ne vas pas en plus payer... Sérieusement Kai, je ne rigole pas. » Il souriait mais Kai savait qu’il était très sérieux et qu’il ne le laisserait pas dégainé sa carte bleue, tant pis, elle trouverait l’occasion de lui rendre la pareille, qui le veuille… Ou non. « T’es incroyable tu le sais ça ? Je me vengerais, je t’assure ! » Elle lui fit un sourire amusé avant d’ajouter « Mais si tu ne veux vraiment pas que je paye, embrasse-moi, encore et encore. » Ah oui, Kai ne perdait pas le nord, elle savait qu’il était totalement inutile de débattre mais, elle pouvait tout de même utiliser ses lèvres pour d’autres choses bien plus agréables.




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