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 FERNY&TEDDY ☇ J’étais prêt à tourner la page mais c’est la page qui ne veut pas se tourner.

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MessageSujet: FERNY&TEDDY ☇ J’étais prêt à tourner la page mais c’est la page qui ne veut pas se tourner.    FERNY&TEDDY ☇ J’étais prêt à tourner la page mais c’est la page qui ne veut pas se tourner.  EmptyLun 5 Nov - 11:10




J’étais prêt à tourner la page mais c’est la page qui ne veut pas se tourner.



Les cris, les gens qui courent et qui pleurent, les coups de feu. Tout ça, elle l'entend. Elle l'entend, mais ne les vois pas. Elle l'entend, mais n'y assiste pas. Les yeux fermés, la joue droite contre le sol et le torse en feu, Teddy pleure et perd conscience, peu à peu. Elle pleure parce qu'elle à mal, elle pleure parce qu'elle a peur. Elle pleure parce qu'elle voit sa vie défiler devant ses yeux et personne ne vient l'aider. Liam lui a juste tiré dans les côtes. Les côtes, c'est rien. Normalement. Sauf qu'elle se vide de son sang, parce que personne n'ose venir l'aider, tout ces connards sont là à crier et piétiner les autres, sans même dénier regarder au sol. Dans un dernier effort, elle ouvre les yeux et se met à crier. Elle crie horriblement fort, ses côtes lui font mal, elle sent encore l'impact de la balle dans son torse, encore et encore. Et elle imagine déjà tout ses proches, dans le même état, sans qu'elle ne puisse les aider. Et elle déteste ça. Putain, elle déteste ça, oui. « Bandes de connards, je vous hais tous. Crever en Enfer. Et surtout toi Liam ! Oh oui, crève-bien en Enfer, j'espère que tu brûleras jusqu'à la fin des temps et que les asticots viendront te bouffer les tripes dans ta tombe ! » Elle lève la tête et tente de se relever, sauf qu'elle n'y arrive pas. Cela fait presque vingt-minutes, qu'elle est là, à crier, pleurer, insulter les gens et surtout, qu'elle se vide de son sang. Heureusement, il n'avait pas touché une artère, elle serait morte en quelques dizaines de minutes seulement, si ce n'est pas moins. Puis, soudain, elle entend une sirène. Oui, elle la reconnaît. Il n'y a plus de coup de feu, les gens se sont arrêtés de courir, ils ne crient plus, ils pleurent, c'est tout. Ils pleurent leurs proches qui sont morts. À cause de Liam. De RHI. À cause de ces petits merdeux. « Mademoiselle, vous m'entendez ? On va vous emmener à l'hôpital, tout va bien. Serrez ma main, mademoiselle, serrez la. » On lui fout une lampe torche dans les yeux et ça brûle. Connard. Mais elle le fait. Elle serre sa main et soupire. Elle est fatiguée, elle se sent vide. Partir. Oui, partir, c'est ce qu'elle veut. « Oui, c'est bien. Serrez aussi fort que vous pouvez. On vous a mis dans l'ambulance mademoiselle et là, on vous emmène à l'hôpital. » Elle n'avait même pas sentit qu'on l'avait transporté. Signe à quel point elle crevait. Puis, elle sentit qu'on appuyait sur sa plaie et comme si on lui avait envoyer une décharge électrique, son buste se releva et elle cria. « CONNARD ! » Calme-toi, c'est rien. Calme-toi. Il essaye de t'aider. C'est tout. Respire. « Pardon.. » On lui met un masque à oxygène sur le visage. Elle ne sait pas pourquoi, elle s'en fiche en fait. Puis, elle entend des murmures. Ils se font de plus en plus sourds. « On la perd là ! » ; « Elle perd trop de sang, je peux rien faire pour l'instant, il faut qu'il accélère. » ; « C'est une gamine, elle doit avoir dix-huit ans, pas plus. » Ses yeux se ferment. Elle ne sent plus rien. Absolument plus rien. Elle n'entend que les battements de son cœur, qui se fatigue, lui aussi, de pomper du sang qui finira par se faire éjecter au milieu de son buste. Une simple balle dans les côtes et elle est sur le point de mourir. Comme quoi, une balle fait des dégâts. N'importe où.


« On a une blessure par balle dans les côtés suite à une fusillade dans le centre ! Adolescente âgée de dix-sept ans, elle a perdu beaucoup de sang. On a tenté d'arrêter l'hémorragie mais ça n'a pas marché et on lui a administré des calmants. » ; « Faut l'emmener au bloc. » Bip. Bip. Bip. C'est tout ce qu'elle entend. Le moniteur qui s'agite, un électrochoc en pleine poitrine. C'est tout ce qu'elle sent. Tout ce qu'elle entend. Je suis morte. Je suis morte. Liam, je te hais. Teddy a mal à la tête. Affreusement mal. Et ses côtés lui font un mal de chien, aussi. C'est horrible. Pour une simple balle. Juste une balle. C'était pas le cœur, ou les poumons. Bon, peut-être la rate ou un organe qui, de toute manière n'était pas vital. Quoi que. L'adolescente ne s'y connaissait pas vraiment en médecine et encore moins lorsqu'il s'agissait de blessure interne. Tout ce qu'elle savait, c'est qu'elle irait tuer Liam, une fois sortie de cet hôpital. S'il n'était pas déjà mort. Ce qui était assez probable et ça valait mieux pour lui, sinon, elle se ferait une joie de s'en charger. Elle le torturerait de toutes les manières possibles et existantes sur cette Terre, elle le ferait souffrir pendant plusieurs jours, le laissant à l'agonie et elle ne l'aidera pas à mourir en paix. Non, elle le laisserai crever comme ça, alors qu'il souffre. Il ne méritait pas la paix. Il avait tué des gens. Trop de gens. Et il avait tiré sur Teddy. Erreur à ne pas faire. Ce qu'elle espérait, c'est que personne qu'elle aimait n'était mort. Mattia, Jona, Siméon, Fernando, Priya, Jaxson et tout ceux à qui elle tenait. Elle en crèverait d'en perdre, ne 'en serait-ce, qu'un seul. Elle en crèverait. Son cœur eut un raté et se mit à battre la chamade. Et soudain, elle se sentit aspirée. Quelques secondes, elle eut l'impression que son esprit vacilla, puis le trou noir.

« Teddy ? Teddy, tu m'entends ? » Elle sent que quelqu'un ouvre ses paupières pour, une énième fois lui mettre une lampe torche dans les yeux. Elle reconnaît cette voix. C'est Fernando. « Dégage ce truc de mes yeux, ça brûle. » Elle ferme les yeux et grimace quand elle tente de bouger, son buste lui fait mal, encore. Ça tire et c'est horrible. Elle arrive à sentir de la nourriture. Qui, apparemment, n'a pas l'air très bonne, vu l'odeur. C'était l'hôpital. Oui. Elle se souvenait. « Je vais buter ce petit.. » Elle ouvrit les yeux, pour les refermer aussitôt. La lumière. Elle ne l'avait pas vu depuis un petit bout de temps, apparemment. La jeune femme sentait son corps engourdi, comme s'il était assailli de milliers de fourmis. Elle avait tenté de se relever, mais en vain. Ça faisait bien trop mal et il lui était impossible de bouger sans ressentir une quelconque douleur. Elle avait du aussi se faire quelques bleus lors de sa chute car elle sentait que ses côtés n'étaient pas les seules à brûler. Progressivement, ses yeux s'ouvrirent. Apercevant Fernando, elle soupira, se rappelant leur dernière rencontre. « Soit, c'est mon karma qui me joue des tours soit.. c'est mon karma qui me joue un gros tour. » Elle le regarda, l'air fatigué au visage. Elle n'osait même pas imaginer à quoi elle ressemblait. Bizarrement, elle sentait l'air, là où elle ne devrait pas le sentir. Elle souleva la couette et s’aperçut qu'elle portait cette robe immonde. « Oh, vous avez trouvé la robe de ma grand-mère, merci de me l'avoir mise, c'est adorable ! » Teddy de mauvaise humeur ? Du tout. Quand elle était gênée, de mauvaise humeur ou dans une situation trop sérieuse, elle devenait sarcastique, voir cynique. Un peu garce sur les bords, elle avait déjà du mal à digérer le fait qu'on lui ait tiré dessus, mais en plus, que Fernando soit apparemment son médecin. Et pas que pour deux jours, on dirait. « Bien. Alors, j'ai perdu un rein, ma rate, un bout de mon intestin ? Non parce que vu la tête de déterré que tu tires, ça doit être énorme. » Soit gentille. « Désolée. C'est juste que.. je vais buter ce petit enfoiré ! » Elle ne savait pas trop comment agir face à lui. Il l'avait rejeté et elle l'avait très mal pris. Mais, ce n'était pas pour autant qu'il était sortit de son esprit.


Fernando Gautier-Perez & I. Teddy-Rose Forzwood

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Fernando Gautier-Perez
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MessageSujet: Re: FERNY&TEDDY ☇ J’étais prêt à tourner la page mais c’est la page qui ne veut pas se tourner.    FERNY&TEDDY ☇ J’étais prêt à tourner la page mais c’est la page qui ne veut pas se tourner.  EmptyVen 9 Nov - 3:52

Le chaos, c'était le chaos. Un carnage, un véritable carnage, voilà ce qu'a subit Arrowsic ce soir. La mort, je la connais. Je la connais par coeur. J'y suis confronté tous les jours, ici, à l'hôpital. Je vois ces gens, défiler sur des brancards, couvert d'un drap blanc. Ca arrive tous les jours, à chaque seconde, la mort. Mais pas comme ça, oh non, pas comme ça. Entendre les coups de feu, voir les corps tomber, tenter d'aider les gens, de les sauver... en vain. Se sentir impuissant, comprendre que l'attrocité humaine existe partout et que certaines personnes sont prêtes à tuer rien que pour le plaisir de tuer.

Toute la nuit, j'ai travaillé toute la nuit, sans pause, sans répit. Pas de nouvelles, aucune nouvelle de mes proches. Je ne sais pas si Kai va bien, je ne sais rien à propos d'Ella, de Mattia ou de Rudy. Toutes ces personnes que je n'ai pas vu ici à l'hôpital ou bien répertorier dans les registres des personnes décédées. Donc j'en déduis qu'ils vont bien. J'aimerais croire qu'ils vont bien, je m'y force. Toute la nuit, j'ai tenté de sauver des vies. Parfois j'ai réussi, parfois j'ai échoué. J'ai la sensation que mes mains sont tellement couvertes de sang, de sang si différents. J'ai le teint blâme et la gorge serrée. La fatigue, le dégoût, la peur, le desespoir, j'ai du le mettre de côté, j'ai du être efficace. Et je l'ai été. J'ai sauvé quelques vies, une en particulier, du moins j'y ai contribué. Teddy.

La voilà qui lentement ouvre les yeux. Elle a frôlé la mort. Je me souviens avoir vu son rythme cardiaque s'emballer pendant l'opération. J'ai couru pour chercher le défébrilateur. Je l'ai passé au docteur Stevens et la magie a opéré. Il la réanimé, elle n'est pas morte, elle est toujours là. Je me souviens m'être senti défaillir, juste parce que c'était elle et qu'on la perdait. J'aurai pas supporté, qu'elle meurt devant mes yeux, qu'elle meurt tout court en fait. Parce que mine de rien, je ne la déteste pas tant que ça. C'est juste une jeune fille qui a fait une bêtise, qui a tenté n'importe quoi pour que je la remarque et c'est sûr que, je l'ai remarquée.

« Teddy ? Teddy, tu m'entends ? » Elle grogne un peu, alors que je projette une petite lampe dans ses yeux pour dilater ses pupilles et la faire emerger un peu plus rapidement. « Dégage ce truc de mes yeux, ça brûle. » Je m'éxécute instantanément. Déjà qu'elle doit souffrir à pas mal d'endroit, je vais pas en rajouter. Je suis pas là pour ça, pas vraiment. « Soit c'est le karma qui me joue un mauvais tour, soit c'est le karma qui me joue un gros tour. » Je ris doucement. Au moins, elle n'a pas perdu son humour. Je sais qu'elle fait référence à la dernière fois où on s'est vu. Elle doit croire que je la déteste toujours, mais c'est faux. Je ne ressens plus aucun ressentiment. Après tout, de l'eau à couler sous les ponts depuis et puis comment être mauvais avec elle après tout ce qu'il s'est passé ce soir, après ce que ce batard lui avait fait endurer. « Oh vous avez trouvé la robe de ma grand-mère, vous me l'avez mise ? C'est adorable ! » Je ne peux m'empêcher de rire cette fois. L'ironie et le saracasme de Teddy me rassure, cela montre qu'elle n'est pas dans un trop pitoyable état psychologique, comparé à d'autres patients, mais ce n'est pas pour autant que je vais la laisser tomber, bien au contraire. Je veux m'assurer qu'elle va et qu'elle ira bien. « Je suis ravi de voir que tu n'as pas perdu ton humour » dis-je avec un sourire montrant la sincérité de mes propos.

« Bien. Alors j'ai perdu un rein, ma rate, un bout de mon intestin ? Non parce que vu la tête de déterré que tu tires ça doit être énorme. » Entre panique et légerté, la concernant j'ai des doutes. Pas très sûr, je me dois néanmoins d'être rassurant, et surtout de ne rien lui cacher. « Déjà, merci du compliment, j'apprécie toujours qu'on me dise ses choses là... Donc désolé de ne pas m'être fait beau, mais tu vois j'ai été un peu occupé toute la nuit à pratiquer des opérations et la tienne par exemple n'a pas été de tout repos. Mais, je te rassure, tu es encore toute entière. » dis-je avec un sérieux bien plus médical sur la fin de ma réponse.

«Désolée. C'est juste que.. Je vais buter ce petit enfoiré ! » Ca, je n'en doute pas qu'elle est en colère, qu'elle lui en veut énormément. Il a joué avec sa vie, il l'a pratiquement tué, il en a tué plein d'autres. Il mérite la même chose, la souffrance, mais il a choisi par lui même, il n'a laissé le choix à personne. « Il semblerait qu'il l'ait fait à ta place... » je réponds sur un ton solenel.
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MessageSujet: Re: FERNY&TEDDY ☇ J’étais prêt à tourner la page mais c’est la page qui ne veut pas se tourner.    FERNY&TEDDY ☇ J’étais prêt à tourner la page mais c’est la page qui ne veut pas se tourner.  EmptySam 10 Nov - 15:35




J’étais prêt à tourner la page mais c’est la page qui ne veut pas se tourner.



Peut-être que finalement, elle aurait du rester à Boston, chercher d'autres cadeaux en plus, qu'elle aurait offert aux sans abris. Elle avait acheté des cadeaux pour tout le monde, même ceux qui ne l'aimait pas. Non, elle ne cherchait pas à les acheter. Noël, c'était une période de paix et tranquillité, offrir un cadeau était un signe de paix. En quelque sorte. Le premier cadeau qu'elle avait acheté était pour l'enfant d'Ella et Mattia. C'était un genre de doudou en forme de lapin et à l'intérieur, il y avait un enregistreur et comme ça, on pouvait enregistrer un message et il suffisait d'appuyer sur la ventre du lapin et le tour était joué. Elle ne s'y connaissait pas vraiment en cadeau pour enfant, elle avait demandé conseil à une maman. Ensuite, était venus les cadeaux pour Ella et Mattia. Rien d'extraordinaire, mais c'était déjà un grand pas. Puis, celui de Jona. En espérant qu'elle allait aimer et qu'elle ne l'avait pas déjà. Puis, un pour Siméon, un pour Jaxson, un autre pour Priya, un pour son patron, parce qu'elle était très généreuse, un autre pour sa mère, un pour son père. Et un pour Fernando. Parce que même après l'épisode du parc, elle voulait tourner la page et se dire que ce n'était que du passé. Bon. Elle ne connaissait pas vraiment ses goûts mais il aimait l'art, alors elle lui avait acheté un tableau. D'une femme nue. Joli clin d'oeil, n'est-ce pas ? En y repensant, elle eut un sourire. Parce que c'était un clin d'oeil osé et aussi, elle imaginait la tête de Fernando. Et ça, c'était vraiment, très, très marrant. Et, elle avait acheté un cadeau pour son psychiatre, après tout, il le méritait. C'était un exploit de la supporter et elle en avait parfaitement conscience. En fait, elle avait presque acheté un cadeau à tout Arrowsic. Son job avec le père de Priya était plutôt bien rémunéré, elle économise de l'argent tout au long de l'année pour ce genre d'occasion, justement. Enfin bref. Mais si elle était resté là-bas, peut-être qu'à sa place, il y aurait eu quelqu'un d'autre, comme sa mère. Oh mon dieu.

« Je suis ravi de voir que tu n'as pas perdu ton humour.» Teddy haussa un sourcil et le fixa pendant quelques minutes. Il ne semblait pas froid, ou en colère. Ou quoi que ce soit qui laisserait penser qu'il en avait toujours après elle, après ce qui c'était passé entre eux. Il avait vu ça comme une manipulation, elle, elle avait vu ça comme une relation d'essai. Ça avait été plutôt fusionnel, au début, même si cela n'avait duré que quelques temps. Après, c'était devenu explosif. Puis, elle revint à elle. Elle continuait d'être sur la défensive. Après tout, avec le coup qu'il lui avait fait au parc, elle n'avait pas vraiment envie de se mettre à craquer devant lui ou lui montrer ce qui pouvait bien se passer dans sa tête. C'était le chaos. Le bordel total. Elle revoyait l'image de Liam, les yeux remplis de haine. Et elle se souvenait lorsqu'elle avait faillit mourir et qu'elle avait vu défilé la moindre parcelle de sa courte vie, devant ses yeux. Elle avait même retrouvé des souvenirs qu'elle avait oublié depuis longtemps. Comme la rencontre avec William. Soupirant, elle détourna le regard de Fernando. « Déjà, merci du compliment, j'apprécie toujours qu'on me dise ses choses là... Donc désolé de ne pas m'être fait beau, mais tu vois j'ai été un peu occupé toute la nuit à pratiquer des opérations et la tienne par exemple n'a pas été de tout repos. Mais, je te rassure, tu es encore toute entière. » Elle eut un sourire au visage, mais il ne le vit pas. Elle lui tournait le dos. C'était comme un mur qu'elle voulait monter. « Arrêtes, on sait tous que t'as un sex-appeal immense et que tu fais tomber toutes les infirmières de cet hôpital. J'ai failli passer à la casserole. Je revois les images qui ont défilées dans mon esprit. Je pensais que c'était des conneries, ces genres de choses. Je me disais que quand on était sur le point de mourir, la seule chose qu'on voyait c'était le néant et on entendait seulement notre cœur ralentir, doucement. » Teddy se retourna vers lui, les yeux baissés. « Donc, c'est toi qui m'as.. sauvé ? » Elle eut un petit rire et passa ses mains sur son visage. « C'est complètement.. paradoxal. » murmura-t-elle. Il l'avait anéantie au parc. Et maintenant, il la sauvait.

Teddy avait envie de tuer Liam. Vraiment. C'était la première chose à laquelle elle avait pensé en se réveillant. Mais c'était trop tard. « Il semblerait qu'il l'ai fait à ta place.. » L'adolescente se relève brusquement, se faisant mal au passage, affichant un grimace. Elle s'adosse à son lit et regarde Fernando, avec intensité. « Il s'est tué. Merde. » C'est tout ce qu'elle trouve à dire. C'est tout ce qu'elle doit dire. Le plaindre ? Non. Le pleurer ? Certainement pas. En jouir ? Quand même pas. Puis, elle repense à sa mère. « Dis-moi que ma mère est pas dans ce fichu hôpital, allongé sur un lit de mort ou je ne sais quoi ? » Sa mère était policière. Elle avait forcément été appelé pour intervenir sur la scène. Elle n'était pas la chef de la police, mais elle était le grade du dessous, donc, un poste assez important. Tout le monde la connaissait. Tout le monde savait que c'était la mère de la petite Teddy-Rose. Tout le monde savait qu'elle voyait rarement sa fille, tout comme son père. Bordel. L'adolescente se mit à paniquer. Elle ne s'en remettrait pas si quelque chose arrivait à sa mère. Ou n'importe qui. Fermant les yeux, elle respira. Une autre chose lui vint à l'esprit. Et merde. « Dis-moi, que tu n'as pas l’entièreté de mon dossier médical ? » Ses yeux marrons s'ouvrent et fixent l'homme face à elle, avec une lueur de honte, mais aussi de tristesse. Toute sa vie médicale est dans ce dossier. Le dossier que possède Fernando. Il doit tout savoir, désormais. Sauf s'il a juste lu quelques lignes. Pas tout. Puis, elle se met à pleurer. Elle sent les larmes qui roulent sur ses joues, et pourtant, elle ne quitte pas le médecin des yeux. Elle le regarde. C'est tout. Et elle pleure. C'est l’élément déclencheur qui ouvre les portes de Teddy. Puis, elle décide de le quitter des yeux, pour regarder dans le couloir. Les gens passent. Les infirmières, les malades, les familles, les amis. « J'ai failli mourir. Tout perdre. Juste parce qu'il.. qu'il a pété un plomb. Et c'est de ma faute. Peut-être que si je l'avais pas repousser, il n'aurait pas fait ça et tuer des gens. Des gens de mon âge. Des parents. Il a tué une mère et sa fille pleurait ! Elle a plus de mère et.. peut-être plus de père. Quel monde de merde, putain. » Violemment, elle essuie ses larmes et arrache les perfusions qu'on lui a mis dans le bras. Et la machine s'affole, comme son rythme cardiaque. Parce qu'elle s'énerve. Et qu'elle, est juste en train de craquer devant l'homme pour qui ne sort pas de son esprit. Pour qui elle a posée nue. Avec qui elle a couché.


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MessageSujet: Re: FERNY&TEDDY ☇ J’étais prêt à tourner la page mais c’est la page qui ne veut pas se tourner.    FERNY&TEDDY ☇ J’étais prêt à tourner la page mais c’est la page qui ne veut pas se tourner.  EmptyDim 18 Nov - 18:00

La situation peut paraître iréel pour Teddy. Elle ne l'est pas pour moi. Faire tout ce qui était en mon pouvoir pour contribuer à son sauvetage avait été une évidence pour moi. Parce que jamais je ne laisserai mourir un ou une patiente, quel qui soit. Mais je ne peux pas non plus nier que j'ai eu peur. J'ai eu peur qu'elle meurt, qu'elle soit arrachée à la vie, si jeune. Parce qu'on ne peut pas être totalement indifférent à quelqu'un avec qui on a eu un petit bout d'histoire, avec qui on a partagé quelque chose. Du moins, moi je ne peux pas l'être.

Mon objectif à présent est de m'assurer qu'elle va bien, qu'elle s'en remettra et que cet incident n'aura pas trop de conséquence sur sa vie de tous les jours. Même si je ne m'attends pas à ce qu'elle se remette d'un tel traumatisme en un claquement de doigt. Alors on blague, on rigole, et évidemment on parle de ma présence ici et de mon intervention dans son sauvetage. Et je comprends qu'elle puisse être légèrement sceptique. « Arrêtes, on sait tous que t'as un sex-appeal immense et que tu fais tomber toutes les infirmières de cet hôpital. J'ai failli passer à la casserole. Je revois les images qui ont défilées dans mon esprit. Je pensais que c'était des conneries, ces genres de choses. Je me disais que quand on était sur le point de mourir, la seule chose qu'on voyait c'était le néant et on entendait seulement notre cœur ralentir, doucement. » Je ris doucement lorsqu'elle commence à parler puis je m'interromps lorsqu'elle éffleure le sujet clé: la mort. C'est vrai que je me suis toujours demandé ce qu'on ressentait, comment on se sentait partir et comment on faisait pour se raccrocher au peu de vie qu'il reste. Les médecins disent souvent que quelqu'un s'est décédé après s'être bien battu contre la mort. Mais qu'est-ce que ça veut dire au juste ?

« Donc, c'est toi qui m'as.. sauvé ? C'est complètement... paradoxale. » Je peux comprendre qu'elle le ressente, qu'elle ne comprenne pas. Après tout, c'est plutôt normal après tout ce qu'il s'est passé entre nous. Mais ça ne veut pas dire que je la déteste, que je souhaite sa mort. Non, à vrai dire, j'en ai plus rien à faire maintenant, de l'eau a coulé sous les ponts et je ne suis pas du genre rancunier. « Je ne suis pas non plus celui à qui tu dois la vie, mais j'ai participé à ta réanimation, oui. Et ça n'a absolument rien de paradoxal Teddy... » Mon sous entendu me semble clair. Je ne te déteste pas et je ne t'ai jamais détesté. Même si la jeune fille affiche une grimace d'incompréhension la plus totale.

Doucement, la voilà qui s'énerve et qui commence à prendre conscience de tout ce qui s'est passé. Un homme est responsable de son état: Liam. Et elle lui en veut, elle veut se venger, rien de plus légitime. Je lui annonce donc qu'il s'est donné la mort. [colo=red]« Il s'est tué. Merde. »[/color] Je ne sais pas ce qu'elle a en tête. Je ne sais pas si elle aurait préféré lui arracher la tête, le brûler vif ou l'asperger à coup d'acide, mais en tous les cas je partage sa colère. C'est injuste. Il a décidé de la mort de tous ces gens. Et puis il a décidé de son propre sort. Il aurait mérité une punition à la hauteur de son crime. Au lieu de cela, il a pu décider de sa propre sortie, et ça, ça me rend malade. « Dis-moi que ma mère est pas dans ce fichu hôpital, allongé sur un lit de mort ou je ne sais quoi ? » Sa mère va bien, son père va bien. Elle n'a pas à s'inquiéter. Mais bien évidemment, elle l'ignore. Bien évidemment, elle a besoin d'être rassurée. « Ils vont bien, tes parents, tes amis vont bien. D'ailleurs il y a un petit groupe de personne dehors qui attendent mon feu vert pour te rendre visite. »

Et puis, soudainement, son visage change de couleur, elle rougit. « Dis moi que tu n'as pas l'entierté de mon dossier médical ? » La jeune brune semble tout à coup terriblement gênée, comme si son dossier contient quelque chose qu'elle préférerait que je ne sache pas. Je ris doucement. Non, je ne l'ai pas lu. Pas encore. « Etant donné que tu es ma patiente jusqu'à ce que tu sois en état de quitter l'hôpital, je suis bien obligé de lire ton dossier. C'est mes devoirs pour ce soir. Qu'est-ce qu'il y a de si spécial dans ton dossier Teddy ? » dis-je avec une certaine curiosité. Et là, elle se met à pleurer. Peut-être parce qu'il y a réellement quelque chose d'important la dedans, ou peut-être parce que c'est le moment pour elle de craquer, tout simplement. « J'ai failli mourir. Tout perdre. Juste parce qu'il.. qu'il a pété un plomb. Et c'est de ma faute. Peut-être que si je l'avais pas repousser, il n'aurait pas fait ça et tuer des gens. Des gens de mon âge. Des parents. Il a tué une mère et sa fille pleurait ! Elle a plus de mère et.. peut-être plus de père. Quel monde de merde, putain. » Elle se lève, elle arrache ses perfusions. Elle ne peut pas bouger, sa cicatrice est encore trop frâiche, elle risque de se rouvrir. « Teddy, NON ! » Je lui fonce dessus. Je l'attrape dans mes bras et je la serre doucement tout en la poussant à regagner doucement son lit. Je l'aide à s'allonger et je m'assieds à ses côtés. Je constate que ce que je cragnais s'est finalement produit. Sa blessure s'est ouverte, elle saigne. Je dois la recoudre de tout urgence. « Ne bouges pas Teddy, s'il te plait ne bouge pas. » Elle est parcourue de spasme, elle pleure. Je caresse son visage d'une main alors que j'attrape les instruments de l'autre côté. « Shhht » Je déboutonne doucement sa chemise et j'applique des compresses sur les contours de sa blessure. « Sers les dents, ça va pas être agréable.. »
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MessageSujet: Re: FERNY&TEDDY ☇ J’étais prêt à tourner la page mais c’est la page qui ne veut pas se tourner.    FERNY&TEDDY ☇ J’étais prêt à tourner la page mais c’est la page qui ne veut pas se tourner.  EmptyMer 21 Nov - 17:03




J’étais prêt à tourner la page mais c’est la page qui ne veut pas se tourner.



En y repensant, mourir aurait pu être bénéfique. Pour son entourage, comme pour elle. Imaginez-vous ce qu'est votre vie lorsque vous êtes atteint de bipolarité et d'hypersexualité. Imaginez-vous chaque cauchemar qui vient vous hanter la nuit après votre viol. Après qu'on ai voulut vous tuer. Imaginez-vous les sensations qui vous envahissent lorsque vous vous sentez par une personne largement plus vieille. Imaginez-vous la sensation que vous ressentez lorsque vous passer du noir au blanc. Imaginez tout simplement ce que cela peut engendrer d'être une adolescente qui n'en est pas une. Imaginez, ne serait-ce qu'une seconde, comment les gens vous voient lorsqu'ils apprennent que vous ressentez des pulsions sexuelles pour la moitié de la ville. Et maintenant, imaginez-vous ce que serait la vie sans tout cela. Tout ces problèmes, tout ces préjugés, tout ces sentiments. Vous comprenez. Vous comprenez pourquoi une personne désire la mort. Vous comprenez alors pourquoi certaines personnes décident de se suicider. Lorsque vous êtes abandonné, lorsque vous êtes seule, rejeté, maltraité, insulté, jugé. Teddy était dans cet état d'esprit. Tout comme sa meilleure amie il y a quelques temps. Jona. Elle avait voulu mourir. Mettre fin à ses jours. Faire en sorte que son cœur n'émette plus aucun son. Faire en sorte que ses amis ne puissent plus voir ce sourire magnifique qui la rendait si particulière. Faire en sorte que plus personne ne voit cette lueur de désespoir dans les yeux. Elle avait tout simplement voulu mettre fin à ce calvaire. La jeune blonde avait voulut mettre fin à ses souffrances. Son père l'avait abandonné. Il ne voulait pas d'elle. Il la voulait morte. Imaginez, ne serait-ce qu'une seconde, l'impact que ces mots pourraient avoir sur vous. Et tout comme sa meilleure amie, Teddy avait désiré, au plus profond d'elle, quitter ce monde. Pourtant, Fernando en avait décidé autrement. Et même s'il n'était ni juge, ni Dieu, même s'il n'avait aucun droit de vie ou de mort, il avait fait son travail. Il avait fait ce qu'il avait à faire ; la sauver. De toutes les manières qui puissent exister.

Cependant, l'adolescente était persuadée qu'il avait seulement fait ça parce que c'était son travail. Elle pensait dur comme fer qu'il la détestait pour ce qu'elle avait fait. Et plus elle y repensait, et plus elle comprenait qu'il puisse la haïr. « Je ne suis pas non plus celui à qui tu dois la vie, mais j'ai participé à ta réanimation, oui. Et ça n'a absolument rien de paradoxal Teddy... » Elle leva les yeux vers lui. Il a participé à sa réanimation. Pour elle, cela revenait à sauver. Elle lui devait la vie, d'une certaine manière. S'il n'avait pas été là, ce ne serait pas arrivé. Elle serait, à l'heure actuelle, à la morgue, la peau extrêmement blanche, les yeux fermés, un drap blanc la recouvrant. Ses parents devraient faire le deuil de leur fille unique, ses amis devraient faire le deuil de leur -meilleure- amie. Arrowsic était petit. Et même si tout le monde ne s'appréciait pas, lorsqu'il y avait un décès, ce n'était pas seulement la famille et les amis qui faisait leur deuil. C'était la ville entière. « Tu n'es peut-être pas celui qui à fait rebattre mon cœur, mais tu es celui, qui à mes yeux, m'a sauvé. Tu m'as juste.. merci. » Elle ferma les yeux. Elle détestait remercier ou s'excuser. Elle avait horreur de ça. Elle détestait être redevable. Mais là, c'était un cas particulier. « Merci, Fernando. » S'il avait été proche de lui, elle l'aurait sûrement pris dans ses bras. Elle l'aurait sûrement serré contre elle. Juste pour le remercier. Juste pour le sentir contre elle. C'était ce dont elle avait besoin. De l'attention. De l'affection. Du réconfort. Derrière son sourire, il faisait sombre. Très sombre. Un orage se préparait et Teddy n'était pas prête à l'affronter, elle n'était clairement pas prête à affronter les douleurs psychologiques de la fusillade. Et elle ne voulait pas être prête. Le désir de mort, elle l'avait ressenti. Juste avant que son cœur ne cesse de battre. Le désir de mort l'avait envahit, ôtant tout espoir, tout désir de combat. On lui avait imposé un choix. La vie ou la mort. Son âme s'était tout simplement orientée vers la mort. Elle avait voulu abandonner ce monde et tout ce qui l'y raccrochait.

La panique l'envahit, soudain. Pensant à ses parents. S'ils étaient blessés. Ou non. S'ils étaient morts. S'ils étaient ici. « Ils vont bien, tes parents, tes amis vont bien. D'ailleurs il y a un petit groupe de personne dehors qui attendent mon feu vert pour te rendre visite. » Se calmant face à la réponse qu'elle voulait entendre, l'adolescente souffla. Elle ne savait pas quoi répondre, pas quoi faire. Devait-elle le remercier une fois de plus ? Le supplier de la laisser partir ? Lui demander de faire entrer les visiteurs ? Teddy n'en avait aucune idée. Ce qu'elle savait, c'est que ceux à qui elle tenait était tous en vie. Et certains voulaient la voir. Pour revoir son visage. Son visage, qui d'ailleurs, était affreusement marqué par cette épreuve. Sa peau était blanche, ses rougeurs habituelles avaient disparus et on pouvait voir sous ses yeux, des poches violettes. Mais son visage n'était pas le seul élément marqué par la fusillade. Sur son buste, un pansement recouvrait le trou causé par la balle de Liam. C'était fragile. Douloureux. Et dégoûtant. On pouvait aussi voir des égratignures sur ses avants-bras et mains, mais aussi une bosse sur le crâne, causé par sa chute. Plus quelques bleus sur le postérieur et le dos, causés eux aussi par sa chute et par les bousculades des gens paniqués. Vint la question du dossier médical. Toute sa vie, presque. Elle avait rougit face à cette question. Il allait le lire. Mon dieu. Teddy fut assaillit d'un sentiment de gêne et de honte, par la même occasion. « Etant donné que tu es ma patiente jusqu'à ce que tu sois en état de quitter l'hôpital, je suis bien obligé de lire ton dossier. C'est mes devoirs pour ce soir. Qu'est-ce qu'il y a de si spécial dans ton dossier Teddy ? » Baissant le regard, elle soupira. Alors, il allait savoir. Une personne de plus allait être au courant. Passant sa main dans ses cheveux, elle mordit sa lèvre inférieur et plongea son regard dans le sien, un air neutre au visage. « Tu n'as qu'à l'ouvrir, tu verras bien.. Maintenant ou après, ce n'est pas bien grave. Quoi que je préférerais que tu le fasses maintenant, cela évitera qu'on ne doit avoir une discussion ou je ne sais quoi plus tard et remettre not.. enfin, tu vois quoi. »

Puis, dans un mouvement rapide et rempli de colère, elle se lève de son lit, retire les perfusions et se blesse, sans vraiment le savoir. « Teddy, NON ! » Elle sent une douleur à l’abdomen, mais elle s'en fiche. Elle marche en direction de la sortie, mais Fernando l'attrape bien avant. Il la prend dans ses bras et c'est là, qu'elle pleure. Parce qu'elle a mal. Et que la vérité s'impose à elle. Liam a voulu la tuer. Il a tuer un tas de gens. Il a rendis des hommes veufs, des enfants orphelins, des sœurs sans frère, des femmes sans petit-ami. Il a ôté la vie à trop de gens. Il a brisé des vies. Des familles. L'interne l'aide donc à s'allonger de nouveau sur son lit et prend place à ses côtés. Elle, elle regarde le plafond, les yeux humides. Et elle a mal, putain ce qu'elle a mal. Sur son buste, elle peut sentir un liquide couler. Chaud et visqueux. Elle a ouvert sa plaie. Elle a fais pété les fils. « Ne bouges pas Teddy, s'il te plaît ne bouges pas. » Alors, les larmes coulent de nouveau et elle ferme les yeux, serrant les dents, ses mains s'accrochent aux draps. Son corps est parcouru de spasme et ses pleurs n'aident pas vraiment Fernando. La main de ce dernier se met alors à caresser son visage, tentant de la calmer et de la réconforter, d'une certaine manière. Et elle se rappelle les autres caresses qu'il a pu avoir sur elle. Ses mains sur son corps. Ses lèvres. Alors, elle se mord la lèvre, tentant d'effacer ces images de son esprit. « Je suis désolé Fernando, je suis tellement désolée, pour tout.. je suis désolée.. » Elle tente de ne pas bouger, mais la seule chose qu'elle veut faire c'est se relever et hurler. Puis, elle ne regarde plus, elle ne fait plus attention à ce qu'elle fait. Elle veut s'endormir. Partir. Être dans les vappes. Soudainement, elle sent qu'il déboutonne sa chemise, la rendant à moitié nue. Il n'y a absolument rien sous les chemises d'hôpital. Vous êtes nus comme des vers. L'air se faufilant à des endroits qu'il ne devrait pas explorer. « Sers les dents, ça va pas être agréable. » Et là, elle sent une brûlure parcourir son abdomen son abdomen, elle émet un léger cri, serrant les dents, comme il lui a dis. Ça brûle. Et elle ne peut pas s'empêcher de bouger. Son abdomen se soulève face à la douleur. Pourtant, elle tente de contrôler tout ça. Ses mains sont désespérément accrochées au lit, tandis que, la tête inclinée, ses dents mordent l'oreiller.


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MessageSujet: Re: FERNY&TEDDY ☇ J’étais prêt à tourner la page mais c’est la page qui ne veut pas se tourner.    FERNY&TEDDY ☇ J’étais prêt à tourner la page mais c’est la page qui ne veut pas se tourner.  EmptyMar 27 Nov - 4:48

Dans ces situations d'urgence, plus rien n'a d'importance. Les sentiments qu'on avait à l'égard des gens, les rancoeurs, les regrets, les ratés. Tout est confu, tout est mélangé, mixé et ne fait plus qu'un tourbillon d'incompréhension. Dans ces périodes de crise vaut mieux se focaliser sur les choses simples, sur la vie de cette patiente qu'il faut sauver. Cette patiente qui n'est pas n'importe qui. Cette patiente qu'on ne supporterait pas de voir mourir juste parce qu'on a déjà passé sa main dans ses cheveux ou effleurer ses lèvres. Oui, je suis ce genre de personne. Je porte une certaine importance à chaque personne que j'ai connu. Teddy en fait partie, je ne peux pas le nier. Je ne le nierai jamais. Les choses se sont mal passé, mais je ne la déteste pas. Je ne l'ai jamais détestée, jamais.

Elle me considère déjà comme son héro, son sauveteur. Je ne veux pas qu'elle se méprenne. Je précise les choses. J'ai contribué, mais je n'étais pas l'acteur principal. « Tu n'es peut-être pas celui qui à fait rebattre mon cœur, mais tu es celui, qui à mes yeux, m'a sauvé. Tu m'as juste.. merci. » Je sais que ça ne sert à rien d'argumenter. Elle y croit dur comme fer, c'est ainsi à ses yeux. Je dois l'accepter. Je dois accepter ses remerciements. « C'est normal, j'aurai pas aimer aller à ton enterrement. » Moi aussi, je sais utilisé l'humour même dans les moments dramatiques. Après tout, c'est le meilleur des échappatoires. Je lui adresse un sourire, un énième sourire pour qu'elle comprenne une fois encore que tout était oublié. J'veux qu'elle le comprenne, sans avoir à entamer une grande discussion sur le sujet. Elle observe mes mains, ou plus précisément ce que je tiens entre mes mains: son dossier médical. Dossier, qui apparemment, contient des éléments en sa défaveur. Je lui confirme que je ne l'ai pas encore lu mais que ça ne saurait tarder. « Tu n'as qu'à l'ouvrir, tu verras bien.. Maintenant ou après, ce n'est pas bien grave. Quoi que je préférerais que tu le fasses maintenant, cela évitera qu'on ne doit avoir une discussion ou je ne sais quoi plus tard et remettre not.. enfin, tu vois quoi. » Je m'approche de son lit et je m'assieds à ses côtés. J'ouvre doucement le dossier et je tombe directement sur sa fiche psychiatrique. Le verdict tombe instantanément: bipolaire et hypersexuelle. Je relève les yeux vers elle. Elle semble complètement paniquée à l'attente de ma réaction. Je m'éfforce de rester neutre. « J'comprends, j'comprends... » Son comportement passé fait beaucoup plus sens à mes yeux désormais. J'étais peutt-être une sorte de défouloir sexuel pour elle finalement. Au fond, ça ne m'importe plus beaucoup. Mais en tous les cas, elle ne doit pas en avoir honte devant moi. « C'est bon, fais pas cette tête, c'est pas comme si t'avais une MST ! » Je lui lâche un clin d'oeil tapotant tout doucement sur son épaule valide.

Et dans un soudain coup de folie, Teddy se lève et se met à pleurer- Fort, si fort, je la soupçonne d'en avoir mal aux yeux. Elle hurle, elle hurle sa haine envers Liam. Elle a raison, elle a tous les droits d'être colère. Son calme m'avait jusqu'alors étonné. Je cours vers elle pour la ramener à son lit. Elle a ouvert sa plaie, je dois la recoudre de toute urgence. « Je suis désolé Fernando, je suis tellement désolée, pour tout.. je suis désolée.. » « Shhht, tu n'as pas à t'excuser... Allez, serres les dents. » répondis-je. J'attrape une aiguille, et je me mets à recoudre. Comme prévu, Teddy souffre. Elle ne peut s'empêcher de bouger, d'émettre de petits cris de douleurs et parfois, j'observe quelques larmes se faufiler hors de ses yeux. Le processus ne me prend pas plus que quelques minutes. « C'est fini... Ne refermes pas ta chemise, je dois refaire ton pansement encore. » Je me lève et je m'éloigne vers l'armoire où le matériel médical est entreposé. J'attrape le nécessaire et je reviens vers Teddy. Je prends place à ses côtés. J'écarte un peu plus l'ouverture de sa chemise et je ne peux m'empêcher de rougir en aperçevant sa poitrine. J'applique un peu de pommade désinfectante sur les points de suture et je dépose une compresse par dessus.
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J’étais prêt à tourner la page mais c’est la page qui ne veut pas se tourner.



Chaque fois qu'elle posait son regard sur lui, c'était toujours la même impression qu'elle ressentait ; un coup de massue en plein cœur. C'était l'effet qu'il lui faisait désormais. Il était le souvenir douloureux d'un caprice typiquement enfantin. Teddy avait simplement craqué sur lui la première fois qu'elle avait croisé son regard, ça avait été une évidence ce jour-là, une évidence qui n'est plus. Leur histoire, si on peut appeler cela une histoire avait été courte mais passionnée. Oui, vraiment passionnée. Elle se rappelle de cet après-midi ensoleillé, cette pièce où il faisait chaud, notamment lorsque la jeune femme s'était mise nue face aux yeux de cet homme qui lui était inconnu et qui pourtant, lui semblait familier. Aveuglement, elle avait foncée dans cette aventure dangereuse et malsaine, car désirer l'indésirable relevait de la perversité, si l'on puis dire. Elle était plus jeune, elle mentait et ressentait un désir bien trop fort pour une personne inconnue et surtout, bien trop fort pour une adolescente de son âge. Beaucoup dirons que c'est l'effet de notre société, oui, cette génération a été dès son plus jeune âge plongé dans la sexualité et la dépravation, grandissant dans un monde où l'on pouvait se faire tuer à chaque coin de rue et mettre fin à ses jours très facilement. Pour la jeune femme, c'était différent. Cette sexualité débordante était née d'un manque d'amour constant qu'elle subissait lorsqu'elle était enfant, mais c'était aussi ce manque d'affection et d'attention qui lui avait permis de devenir rapidement autonome, indépendante et d'une maturité impressionnante à plusieurs reprises, bien qu'il lui arrivait de perdre toute maturité. Accuser le monde entier permettait à bien des gens de se sentir meilleur, pas pour elle. Elle savait que même si c'était évident, ses parents n'y étaient pour rien, leur mode de vie était bien trop chargé pour accorder du temps à leur enfant. Cela avait changé au fil des années, pourtant, cela n'avait rien changé à son comportement.

« Je suis sûre que cet évènement aurait été mémorable, grandiose. Connaissant ma famille. » Alors, il lui offre un énième sourire, elle sait pertinemment qu'il essaye de lui faire comprendre quelque chose, mais pour l'instant, elle n'est pas sûre de vouloir le comprendre. Savoir qu'il la déteste, ça lui permet de se comporter d'une meilleure façon, de faire attention. Il a été son élément déclencheur, celui qui a tout fait basculé. Pour autant, il reste aussi sa faiblesse. Teddy lui rend son sourire, dévoilant une rangée de dents blanches, parfaitement alignées. Alors, elle lui dis de l'ouvrir, qu'importe le moment, tant que tout ça se termine vite. Savoir que des médecins lisaient son dossier ne la dérangeait pas plus que ça, mais là, ce n'était pas n'importe lequel. C'était Fernando. Ses yeux se posent sur le jeune homme face à elle qui vient d'ouvrir le dossier et qui parcoure les quelques lignes inscrites. La pression est là, elle l'observe, guettant sa réaction, sachant pertinemment qu'ainsi, il comprendra pourquoi elle a eu ce comportement envers lui, mais cela la dérange. Oui, son hypersexualité l'a poussé à se retrouver dans cet atelier inconnu, mais au fond, c'était aussi de son plein gré, elle l'avait désiré, sans aucune pensée reliée à sa maladie. En clair, il lui avait permis de satisfaire son manque d'affection, mais il lui avait aussi permis de ressentir un tas d'émotions qui lui avait été longtemps inconnues. « Je t'avoue que j'aurais été sacrément embêtée si j'avais eu une MST. C'est juste que.. aujourd'hui, beaucoup jugent, beaucoup font des conclusions hâtives et me faire traiter de perverse sexuelle carrément timbrée, disons que ça me guette chaque jour. Surtout quand on est étudiant. » Elle laisse échapper un gloussement d'adolescente lorsqu'il lui tapote l'épaule puis soupire, l'observant, encore. « Je t'aime bien, tu sais. Et là, c'est pas mes hormones qui parlent. » En rire. C'est le seul moyen qui soulage, qui fait oublier.

Elle avait toujours su faire preuve d'un contrôle étonnant face à des situations critiques ou n'importe qui aurait explosé. Tout le monde avait ses limites et l'adolescente venait simplement de les atteindre. Elle avait accumulé énormément de choses, le fait qu'on ait voulu la tuer et tuer des gens auxquels elle tenait avait fait explosé le tout. Comme un volcan qui s'était assoupi pendant des années, elle venait simplement de se réveiller pour se déchaîner. On aurait pu dire que c'était magnifique, mais à vrai dire, c'était tellement terrifiant. Se blessant pendant son accès de colère, le jeune interne la rattrapa et lui fit reprendre sa place avant de vérifier ses pansements et de constater qu'elle avait tout simplement bousillé le travail des médecins. Un cri s'échappe de sa mâchoire crispée et fermée, un sifflement qui fait mal aux oreilles, un son qu'elle tente d'atténuer mais la douleur est trop grande. Ses yeux sont humides, et elle se déteste d'avoir explosé ainsi, se blessant au passage. C'est une leçon à retenir, une de plus. « C'est fini.. Ne refermes pas ta chemise, je dois refaire ton pansement encore. » Son regard sur pose sur le jeune homme qu'elle observe, déglutissant, elle émet un long soupir, fatiguée. Alors, il ouvre sa chemise, plus qu'elle ne l'était, dévoilant ainsi sa poitrine qu'il avait déjà vu une fois et elle remarque sa gêne lorsqu'elle ses joues deviennent roses. Elle sourit, amusé de voir qu'il est gêné pour si peu, tandis qu'il a vu bien plus. Comment fait-il avec ses autres patientes ? « On dirait un enfant qui regarde pour la première fois un corps féminin. » Un sourire amusé aux lèvres, toute trace de souffrance a disparue. Ses changements d'humeur sont déstabilisants. En quelques secondes seulement, elle passe du Nord au Sud, du chaud au froid, du blanc au noir.


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Les mois ont passé, de l'eau a coulé sous les ponts. Et enfin, j'apprends son secret. La raison d'un tel niveau de passion pour un si jeune âge. Son âge, j'en ai fait tout un plat alors qu'au fond, je suis bien ami avec Ella qui a le même âge et puis, il n'y a pas tant d'années de différences. Enfin peu importe, cette histoire appartient désormais au passé et j'imagine que nous sommes tous les deux passés à autre chose. J'essaye de l'aider à se détendre, en blaguant un peu. Je sens qu'elle est vraiment gênée, vraiment mal à l'aise par rapport à sa maladie. Mais comme je suis (presque) médecin, je sais tout à fait comment ça fonctionne ce genre de maladie. J'en ai déjà vu. Je me souviens notamment de cette vieille grand mère qui était très, très, très atteinte et qui avait entamé un strip tease. J'avais carrément du lui administrer un calmement d'urgence pour la calmer. Je lui dis qu'après tout, c'était pas non plus comme si elle avait une MST. « Je t'avoue que j'aurais été sacrément embêtée si j'avais eu une MST. C'est juste que.. aujourd'hui, beaucoup jugent, beaucoup font des conclusions hâtives et me faire traiter de perverse sexuelle carrément timbrée, disons que ça me guette chaque jour. Surtout quand on est étudiant. » Je repense à cette sacrée mamie. Elle était belge, 75 ans, en plus elle racontait absolument n'importe quoi. Ça m'arrache un sourire. « Tu sais, j'ai vu pire. »

« Je t'aime bien, tu sais. Et là, c'est pas mes hormones qui parlent. » Je suis un peu gêné par cette "déclaration". Je ne sais même pas si c'en est une d'ailleurs. À vrai dire, oui, je ne sais pas ce que je dois en penser. « Et moi, je me rends compte que je t'avais mal jugée. Je pense que tu gagnes à être connue... » C'est aussi simple que ça. C'est sincère, c'est vrai. Teddy est une fille gentille, sensible et je suis persuadé qu'elle est remplie d'autres qualités que je n'ai pas encore pu percevoir.

C'en est trop pour Teddy, c'en est trop pour elle et elle pète un plomb. Ses plaies s'ouvrent, elle pleure, je dois l'aider. Oui, là tout de suite, il n'y a que moi pour l'apaiser. Je l'amène à se calmer. Je nettoie ses blessures, sa chemise est entrouverte et je ne peux m'empêcher de regarder. De regarder, et d'être gêné. Et ça, Teddy l'a bien remarqué. « On dirait un enfant qui regarde pour la première fois un corps féminin. » Je relève immédiatement les yeux vers elle. « Oh ça va, hein. Ça arrive à tout le monde un petit moment de faiblesse. » dis-je avec un petit rire nerveux. « Surtout après ce qui est arrivé entre nous... » Je m'eloigne un peu d'elle pour prendre des compresses et du scotch médical pour refaire son pansement. J'attrape un petit pot de paumade qui aide à la cicatrisation. En silence, je passe un peu de crème sur son corps, que je sens frémir sous mes doigts. Je me sens un peu mal à l'aise. Ce conctact me plait et ça ne devrait pas. Je me dois de rester professionnel. « Ça fait bizarre. » Je dis en plaçant finalement la compresse sur sa plaie recousue. « Voilà. Je crois que tout est bon... Je peux... Je peux te laisser te reposer maintenant. » Je referme alors sa chemisette d'hôpital, n'osant pas la regarder dans les yeux.
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J’étais prêt à tourner la page mais c’est la page qui ne veut pas se tourner.



Peut-être que finalement, tout ça servait à rien. Y penser serait une perte de temps après tout, s'en occuper serait plus blessant qu'autre chose et ça l'empêcherait d'avancer. Finalement, Liam avait simplement eu un coup de folie, non pas parce qu'il était fou – quoi que là encore cela restait à voir – mais parce qu'il avait supporté durant des années les rejets constant de personnes de son âge et même de sa famille si on en croyait ce que disaient les gens. Teddy faisait partie de ses gens, elle l'avait repoussé parce qu'il ne lui plaisait pas, il n'entrait pas dans ses critères de mec assez bien pour la côtoyer, c'était une attitude puérile en soit, mais qui à l'époque lui avait semblé tout à fait normale. Aujourd'hui, elle le regrettait. Après tout, si elle l'avait accepté tel qu'il était, peut-être qu'il n'aurait pas tué tout ses gens. Mais elle n'avait pas le temps de regretter chaque chose qu'elle avait faite et dis. Elle avait encore la vie devant elle, elle devait profiter. Continuellement s'excuser auprès de Fernando ne servirait à rien non plus, c'était du passé et selon ce qu'il lui disait, c'était oublié et pardonné. De l'eau avait coulé sous les ponts. Ils avaient tournés la page et remis ce souvenir dans leur album personnels. Car oui, bien qu'elle ait tourné la page, elle ne pouvait pas oublier tout ce qu'elle avait pu ressentir à son égard et tout ce qu'elle avait ressenti lorsqu'ils avaient couchés ensemble. Comment l'oublier ? On n'oublie jamais quelqu'un qui a changé notre vie. Surtout lorsqu'il l'avait fait dans le bon sens. Fernando lui avait vraiment changé la vie. De différentes manières possibles. « J'ai vu pire. » Elle sourit, faisant mine d'être soulagée en passant sa main sur son front. « Tu me rassures. » Il y avait toujours pire que nous, mais il y avait aussi, toujours mieux que nous.

« Et moi, je me rends compte que je t'avais mal jugée. Je pense que tu gagnes à être connue... » Elle lui offrit un énième sourire, cette fois, qui dévoilait sa dentition. Ses joues se rosirent légèrement. Venant de Fernando, cela lui faisait énormément plaisir et elle ne s'en cachait pas d'ailleurs. « C'est vrai que je n'ai rien fais pour te montrer qui j'étais vraiment au début. Mais, merci, ça me touche. Je ne peux pas te dire la même chose, puisque.. tu as toujours été quelqu'un de sympathique.» Il est vrai que beaucoup trop de gens se faisait une fausse idée de la jeune femme – bien qu'elle ne les aides pas vraiment à y voir plus clair – la prenant pour une garce invétérée, sans cœur et qui ne cherchait que la gloire, la reconnaissance et le sexe. Ce qui, en soit, était faux. Elle n'était pas à ce point superficiel. Et elle savait qu'il y avait d'autres choses à découvrir sur Fernando. « Dis, t'as une copine ? » Bim. Aussi franche et directe que d'habitude, elle n'hésitait pas à poser des questions parfois personnelles et gênantes, selon les personnes et la situation.

Finalement, après avoir pété les plombs, elle s'était calmé grâce au jeune homme qui avait fait preuve d'un calme et d'une patience extrême face à sa crise de nerfs. Bien évidemment, durant sa crise, elle s'est blessée et à arraché les fils qui servait à maintenir sa plaie fermée. La douleur est si forte que des larmes coulent de son visage, mais elle n'émet pas de son strident, elle se retient et mort l'oreiller. Après, quoi, Fernando ouvre alors sa chemise plus qu'elle ne l'était et l'adolescente ne peut s'empêcher de voir son malaise et sa gêne face à sa poitrine dénudée, ce qui l'a fait sourire et l'amuse. « Oh ça va, hein. Ça arrive à tout le monde un petit moment de faiblesse. » Elle rigole légèrement, avant d'ouvrir la bouche pour ajouter quelqu'un chose mais il évoque alors leur passé commun. Sa bouche se referme, tandis qu'elle affiche un air songeur, puis souris. « Non, ça ne m'arrive pas. » Elle souriait. En même temps, elle ne s'était pas retrouvé dans sa situation, donc forcément, elle ne pouvait pas avoir de moment de faiblesse. « Et c'est vrai que si on repense à ce qui s'est passé.. hum. » Teddy avait un air satisfait au visage, amusée par la situation. Puis, il prend de la pommade et commence à l'étaler sur sa peau, ce qui la fait frémir. Soudain, toute trace d'amusement à disparu et l'adolescente déglutit, regardant le plafond, tentant d'oublier le fait qu'il caresse sa peau. Même si cela est dans un but médical, il est quand même en train d'avoir un contact physique avec elle et ça devient, non seulement, très plaisant mais aussi très gênant et bizarre. Elle ne pensait pas qu'un tel malaise résidait entre eux. Finalement, il place une compresse sur sa blessure. « A qui le dis tu. » Elle fronce les sourcils, tandis qu'elle baisse de nouveau son regard vers le sien. Sauf qu'elle ne le trouve pas. Il l'évite du regard. Alors, elle se pince les lèvres pour ne pas rire. Lentement, elle se redresse légèrement tandis qu'il a finit de refermer sa chemise, et elle s'adosse à son oreiller et le regarde, tentant d'attirer son regard. « Non, pars pas. Enfin, je veux dire, pars pas, parce qu'on sait jamais, hein. Et arrête d'être gêné, ça me gêne encore plus. » Elle sourit et penche la tête vers le bas pour croiser son regard. « T'es quelqu'un de bien, Ferny. J'ai le droit de te donner un surnom ? Je trouve ça fait mieux. Plus.. cool et intime, genre. On donne des surnoms à ses amis. » Elle fait une pause, faisant mine de réfléchir. « On est quoi au juste ? » Une autre question qui gêne. C'est vrai, elle ne sait pas. Un ami, un ex, une connaissance, quoi ?


Fernando Gautier-Perez & I. Teddy-Rose Forzwood

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Fernando Gautier-Perez
Fernando Gautier-Perez
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FERNY&TEDDY ☇ J’étais prêt à tourner la page mais c’est la page qui ne veut pas se tourner.  Empty
MessageSujet: Re: FERNY&TEDDY ☇ J’étais prêt à tourner la page mais c’est la page qui ne veut pas se tourner.    FERNY&TEDDY ☇ J’étais prêt à tourner la page mais c’est la page qui ne veut pas se tourner.  EmptyMer 6 Mar - 22:57

J’essaye de repartir sur de bonnes bases, avec Teddy. Je me rends compte que je l’ai probablement très mal jugée dès le départ et que l’image que je m’étais faite d’elle ne correspond pas vraiment à la réalité. Je le lui avoue, parce que je ne veux pas qu’elle ait honte de ce qui s’est passé, je ne veux pas qu’elle se sente mal à cause de sa maladie psychologique. Je peux totalement le comprendre et au final, ça ne me choque pas tant que ça. Je trouve même ça plutôt rassurant. Et puis, je sens que Teddy est vraiment vulnérable et qu’elle a besoin de soutien, de quelqu’un qui soit là pour elle. Et je suis prêt à le faire, en ami, si elle m’en laisse la possibilité. « C'est vrai que je n'ai rien fais pour te montrer qui j'étais vraiment au début. Mais, merci, ça me touche. Je ne peux pas te dire la même chose, puisque.. tu as toujours été quelqu'un de sympathique.» Je souris. C’est vrai que ce n’était pas forcément bien parti. Du moins pas pour que nous devenions de grands amis. À vrai dire, maintenant que j’y pense, aujourd’hui c’est la première fois que j’ai réellement la possibilité de discuter avec Teddy. Lors de notre première rencontre, nous étions trop occupés à autre chose plutôt que de discuter. Et puis, la deuxième fois, j’étais trop occupé à lui gueuler dessus pour la laisser parler. Ça a pris le temps, mais nous sommes enfin capable de tenir une vraie discussion et quelque part ça fait du bien. « C’est pas vrai. J’ai pas été très adorable avec toi la dernière fois. Je suis désolé, je n’aurais pas du aller si loin... »

« Dis, t'as une copine ? » Je sens une réelle curiosité derrière cette question. Je ne sais pas s’il y a un sous entendu, ou un espoir derrière. Je n’en sais strictement rien. Mais peu importe, je me dois d’être honnête, même si c’est un moment bizarre à passer. Il faut dire ces choses là, par respect pour Kai, mais aussi pour Teddy. « Oui, elle s’appelle Kai. Ça fait plusieurs mois déjà. » Bientôt une année même, et ça a commencé à peu près en même temps que l’affaire Teddy, mais ça, elle l’ignore et je préfère ne pas le mentionner.

Alors que je soigne sa blessure, j’aperçois sa poitrine et je ne peux cacher l’effet que ça me fait. Je m’excuse en prétextant le moment de faiblesse. « Non, ça ne m'arrive pas. » Pour elle, ce n’est pas de la faiblesse. Elle dit ça, comme si elle me poussait à admettre mon attirance, cette attirance que je ne peux moi même pas admettre, à cause de Kai, notamment. « Et c'est vrai que si on repense à ce qui s'est passé.. hum. » Elle a raison. Et je ne peux rien nier, strictement rien. « C’est vrai, tu as raison. J’aurais certainement toujours de l’attirance pour toi, je ne vais pas le cacher, mais j’aime ma petite amie et je ne veux pas qu’elle souffre. » Il faut que je mette les choses au clair, que je sois honnête. C’est la meilleure manière de repartir sur de bonnes bases.

Un peu gêné de la tournure que prend la conversation, je lui demande si elle préfère que je parte, que je m’éloigne, que je la laisse. « Non, pars pas. Enfin, je veux dire, pars pas, parce qu'on sait jamais, hein. Et arrête d'être gêné, ça me gêne encore plus. » Je ne bouge pas d’un poil. Je la regarde, elle me regarde. « T'es quelqu'un de bien, Ferny. J'ai le droit de te donner un surnom ? Je trouve ça fait mieux. Plus.. cool et intime, genre. On donne des surnoms à ses amis. » Ami, elle a dit ami. Et ça me fait sourire, ça me fait du bien. J’apprécie qu’elle parvienne à nous considérer comme ça, comme des amis. « On est quoi au juste ? » Je m’approche un peu plus d’elle, un sourire accroché au visage. « Moi, j’apprécierai qu’on puisse être des amis. Et appelles moi Ferny, c’est comme ça que m’appellent mes amis. » Et je dépose un baiser sur son front, comme pour marquer notre pacte d’amitié.

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