nom : hayes. Ҩ prénom : matthew christian. Ҩ âge : trente ans. Ҩ origines américaines, aussi loin que je sache. Ҩ statut civil : en pleines procédures de divorce et c'est sûrement pas près de se régler. Ҩ occupation : avocat en droit administratif, mais dans mes temps libres j'aime bien faire du sport et passer du temps avec mon fils, que je peux rarement voir puisque mon ex a eu la générosité de déménager à New York et je m'attarderai pas sur le sujet pour le moment. Ҩ avatar : le merveilleux et hilarant Jared Padalecki. Ҩ crédits : tumblr.

Je suis né à Arrowsic. J'y ai passé ma vie à faire toutes les conneries inimaginables avec mon frère et rendre la vie de mes parents cauchemardesque. Je vous laisse le soin d'imaginer la torture que l'on a donc pu infliger à notre sœur cadette, parce que oui, la famille Hayes comptait trois enfants. Enfin, personne n'est mort, ne vous inquiétez pas. Ma sœur ait déménagé dans le New Hampshire avec son mari et ses deux enfants pour être institutrice. Son charmant époux que l’on n’a jamais vu de nos vies, lui, fait un métier super glorieux qui m'échappe, on ne se parle plus beaucoup nous et elle, voyez-vous. Faut croire qu'elle nous en veut toujours pour tous les mauvais tours qu'on lui a joué étant gosses, même si c'est le passé, quoi. Sinon, mon frère, parlons de son cas, parce qu’il était, et je crois qu'il restera toujours un drôle de numéro. Il change de job comme de paire de chaussettes (au sens figuré, il a quand même une hygiène plus saine que ça) et on ne parlera pas de ses petites copines. Ce terme-là aussi, on pourrait presque le mettre au sens figuré, puisqu'il ne ressort probablement pas plus de trois fois avec la même fille, mais bref, malgré tout, il reste mon frère et je l'adore quand même. Si je l'avais écouté, d'ailleurs, je ne serais probablement pas là où j'en suis maintenant. La preuve que malgré ses projets d'avenir un peu flous malgré ses 34 ans, ce n'est peut-être pas lui le plus idiot de nous deux. Effectivement, c'est grâce à lui que j'ai découvert le pot aux roses, c'est à dire que mon ex me trompait. Je me serais ouvert les yeux plus tôt mais je ne voulais pas l'écouter, sachant qu'il avait cette manie incessante de dire tout un tas de bêtises pour le plaisir. Soyons tout de même honnêtes. Comment une femme qui dit aimer son mari, mère d'un petit garçon d'un an et demi dont le couple va très bien ferait-elle pour devenir soudainement une femme infidèle?
Tout a commencé avec sa virée à New York avec sa bande d'amies, une semaine pour se détendre, oublier tout - j'imagine d'ailleurs que c'est là-bas qu'elle s'est mise à m'oublier. Je pouvais comprendre, avec le bébé parfois ce n’était pas si évident. Par la suite par contre, j'ai commencé à me poser certaines questions. Il y a eu l'ordinateur portable dans le lit qui se refermait brutalement alors que je m’approchais d'elle et les fameux "bris de confidentialités». J'en parlais alors à mon frère et il insistait pour me dire que j'étais cocu, mais comme tout cocu, je ne voulais pas y croire. C'est seulement lorsque l'histoire des voyages d'affaires apparut que j'ai commencé à croire qu'elle se foutait de ma gueule. Mon ex était conseillère financière dans une banque et je ne l'avais jamais vue faire de voyage d'affaires de sa vie. Soudainement, il y en avait de plus en plus. J'ai attendu un jour qu'elle revienne, me préparant à la confronter, mais apparemment elle avait déjà décidé qu'elle ferait les choses en premier. Elle m'annonça simplement qu'elle partait vivre à New York, qu'elle avait rencontré un autre homme et qu'elle demandait le divorce. Dans son discours, elle disait aussi qu'elle se foutait de la maison mais qu'elle demandait la garde exclusive de notre fils. En bref, ce fut la plus chouette journée de ma vie.
Depuis ce temps, je passe mon temps entre le travail et les tribunaux, dépensant une fortune en avocats parce que je me dis qu'il est hors de question que mon ex-femme ait la garde de mon fils et je digère assez mal le fait que toute cette ville où tout le monde connaît tout le monde doit probablement savoir que je suis cocu, ou peut-être que, comme mon frère ne cesse de me le répéter, je suis simplement paranoïaque.