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MessageSujet: ▲ WHAT THE HELL ARE YOU DOING HERE ??!    ▲ WHAT THE HELL ARE YOU DOING HERE ??!  EmptySam 26 Jan - 21:38


LE DESTIN ÇA CRAINT PARFOIS. ▲ Mais on y peut rien, c'est comme ça. On se perd dans les secrets des autres jusqu'à complètement oublier que c'était une chose à garder au fond de soi.

« - Toi, tu as quand même un père vivant, un fils, des amis ! » hurla Amy en regardant droit dans les yeux Imran qui était debout dans la cuisine. Ils ne discutaient jamais, pourtant cette fois ils avaient parlé et allaient savoir comment ils en étaient arrivés là. Elle ne voulait pas lui dire de mauvaises choses et c'était dur de parler avec Imran, mais là elle ne pouvait rien y faire. Imran mordit dans sa pomme, tout en s'avançant. Cette manière qu'il avait d'être si... calme. Ah, voilà, Amy s'en souvenait. La vie d'Imran n'était pas un secret pour personne, après tout il avait publié un livre avec toute sa vie dedans, mais Amy avait découvert qu'Imran allait mourir. Elle n'avait pas, comme Kai, trouvé ses médicaments, non. Elle avait juste trouvé Imran inconscient dans son bureau et quand il s'était réveillé, il s'était contenté de réagir comme si rien ne s'était passé. Il s'arrêta alors, en face d'elle et lança : « - Peut-être. » Il avala le morceau qu'il avait en bouche et avoua : « - Mais je ne changerais pas d'avis. Alors garde le secret. » Et il quitta la pièce comme si tout ceci était normal. Sérieusement ? Comme ça ? Garde le secret et c'est fini ? Elle se retourna est tenta une nouvelle fois de le faire changer d'avis en criant : « - Ne soit pas si égoïste ! »

Elle ne pensait pas que cela l'arrêterait et pourtant elle perçu ce petit mouvement de stop. Ce moment où Imran s'arrêta en entendant les paroles de sa petite cousine. Mais après quelques secondes il reprit sa marche et monta les escaliers pour retourner dans sa chambre. Allez savoir. Peut-être était-elle habitué à le voir, à l'entendre râler. Peut-être s'était-elle habituée à l'entendre faire les cents pas la nuit. Au fond, elle l'aimait bien et il était tout ce qu'il lui restait. Sa dernière famille. Son tuteur légal. Elle payait un loyer, mais Imran l'avait avoué lui-même le premier jour qu'elle était là. Une partie de lui avait regretté de ne jamais l'avoir aidé autrefois. Il avait donc saisi l'occasion de voir Amy pour l'aider, à sa manière. Et maintenant, il allait mourir et disparaitre ? Pourquoi faut-il toujours que les gens autour d'Amy doivent mourir. Comme si elle était une stupide malédiction. Son père, sa mère, maintenant son cousin. Il avait lui-même perdu sa mère et sa soeur. Son père était prison et maintenant ? Maintenant il avait même un fils et il s'en fichait, il préférait mourir ?! C'était pas drôle, ce n'était pas comme ça qu'il devait réagir. Normalement il aurait dû reprendre son traitement et espérer survivre un peu plus longtemps pour rester avec son fils. Parce qu'il avait perdu sa femme et qu'on lui offrait là une nouvelle chance.

Crétin, crétin !

S'endormir ne fut pas difficile, rien n'avait jamais gâché le sommeil d'Amy, pourtant elle se sentait mal vis-à-vis d'Imran et de ce qui lui arrivait. Elle allait devoir garder le secret, parce qu'elle ne voudrait pas qu'Imran lui en veux. Elle savait en tout cas qu'elle devait beaucoup à une personne en particulier. A Ashton. Et qu'elle avait besoin d'en parler avec lui et de savoir ce qu'elle devait faire. Comment elle devait réagir face à tout ça. Elle réussit lourdement à ouvrir les paupières et à fixer un instant le plafond de sa chambre. Elle s'était endormie comme une merde. La fatigue des cours et du boulot. De cet double vie était en train de la fatiguer. Se relevant d'un coup, tentant d'ouvrir de mieux en mieux les yeux, elle se demanda ce qu'allait bien lui réserver cette journée. Au vue de l'heure, Imran était parti travailler. Vêtu d'un simple tee-shirt (avec l'image d'un pikachu plus que pas content) et d'un short en coton gris, avec de longues chaussettes en laine blanche, Amy alla dans la cuisine pour le petit déjeuner. Petit-déjeuner qui serait plutôt équivalent au déjeuner. Il était midi passé depuis un bon moment. Elle s'attacha les cheveux alors que son énorme bol de laid chauffé au micro-onde, une fois fini elle y versa des céréales multicolores.

Cuillère en bouche elle allait retourner dans sa chambre bosser le montage vidéo d'une interview qu'elle avait fait pour un projet quand elle entendit des bruits dans le bureau d'Imran. Elle lança un bref coup d'oeil à l'entrée et visiblement Imran n'était pas rentré, sinon ces chaussures seraient à leurs places.

Elle posa alors son bol sur la table derrière elle pour s'emparer du fusil. Elle le chargea et d'un bon coup de pied ouvrit la porte du bureau, pointa l'arbre sur une forme humaine plus loin. « - Vous avez trois secondes pour me dire qui vous êtes, où j'appelle les flics. » Elle était très bonne tireuse, elle avait pris des cours depuis son arrivée à Arrowsic dans un centre de tir pas loin de la ville. Tous les mardis, à 15h. Elle s'améliorait de plus en plus. C'était sans doute le fait que malgré ses cours d'auto-défense, il lui arrivait parfois qu'elle se blesse vraiment trop facilement. Elle s'était donc dit que les cours de tir étaient plus qu'important pour sauver sa peau. Surtout vu la situation ! Une blondasse se tenait là, l'esprit parano d'Amy lui disait que c'était soit une conquête d'une nuit, soit une voisine, soit une amie, soit un agent de FBI qui enquêterais sur le passé d'Imran, soit carrément quelqu'un qui détestait Imran et qui mettait du poisson dans son thé.
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MessageSujet: Re: ▲ WHAT THE HELL ARE YOU DOING HERE ??!    ▲ WHAT THE HELL ARE YOU DOING HERE ??!  EmptyMer 30 Jan - 21:39

Amy and Quinn.
WHAT THE HELL
ARE YOU GOING HERE?


Vous savez, parfois, l’homme est sujet à des pulsions. Pas forcément sexuelles, d’ailleurs. Il a, de temps en temps, envie d’une chose en particulier et de cette chose-là seulement et pas d’une autre. Voir tel film, écouter telle musique, jouer à telle application sur son iPhone jusqu’à ce que le malheureux portable surchauffe et décide de ne plus avoir que 2% de batterie alors que le gars en question était sur le point d’exploser son record personnel (après des semaines d’acharnement, bien entendu). Cela peut l’obséder. Réellement. Eh bien, c’était exactement ce qu’il était en train de m’arriver. Cela faisait maintenant quelques jours que je luttais contre l’envie de lire un certain livre, repoussant mes ardeurs du mieux que je pouvais sans réellement réussir à les oublier et les enfouir au fin fond de mon être. Je ne savais pas comment cela m’était apparu, je ne savais pas comment j’en étais arrivée à vouloir lire cet ouvrage, mais une chose demeurait certaine ; je ne pouvais plus tenir. Je ne savais pas si c’était à cause de mes hormones de femme persuadée-d’être-enceinte-mais-trop-peureuse-pour-faire-un-test-de-grossesse-afin-d’être-fixée ou tout simplement parce que j’avais toujours été une fille très bornée dans mon genre, mais j’avais fini par rendre les armes et céder à cette envie. Le seul problème était que je ne possédais pas ledit livre. Non. Cela aurait été trop facile… Mais, d’un autre côté, je savais exactement où le chercher pour l’avoir : il était actuellement sur une des étagères du bureau d’Imran, prenant la poussière comme un pauvre malheureux qu’on a oublié là. J’étais persuadée que, si je lui empruntais sans lui demander, il ne s’en rendrait même pas compte. J’avais donc décidé, un peu plus tôt dans la matinée, de mener une véritable expédition jusque chez lui pour mettre moi-même la main sur l’objet de mon attention, priant corps et âme pour qu’il ne vienne pas me découper en tranches plus tard pour avoir osé lui voler des affaires (enfin, emprunter serait plus exact, mais je n’étais pas persuadée qu’il soit d’humeur à jouer sur les mots quand il serait sur le point de me découper la tête).
Oh, bien entendu, j’aurais très bien pu l’acheter moi-même dans la librairie du coin. Mais cela aurait été bien moins drôle.
Poussant un petit soupir, je m’installai derrière le volant de ma voiture en quittant l’école primaire, puis me dirigeait vers la rue où l’écrivain vivait maintenant qu’il était à Arrowsic. Je connaissais le chemin par cœur. En même temps, dans un village aussi petit, cela n’était pas si surprenant ; cependant, je pensais ne pas me tromper en affirmant que cela avait été une des routes que j’avais le plus souvent emprunté. Après tous, les parents des Gavennham habitaient là, juste à côté de chez Imran. Il était bien connu que je passais la moitié de mon temps à trainer avec les deux frères et l’autre moitié à emmerder l’écrivain. J’aurais presque dû élire résidence entre les deux maisons, quelque part dans la haie séparant les deux terrains, maintenant que j’y réfléchissais. Cela aurait pu m’épargner bien des détours.
Je me garais juste en face de chez lui et, dans un mouvement, descendis de ma voiture. Je fronçai les sourcils en observant la maison calme, puis, après avoir pesé le pour et le contre pendant quelques secondes, je décidai de faire le tour pour voir s’il n’avait pas oublié – encore une fois – de fermer la fenêtre de son bureau. Quitte à me sentir comme une voleuse, autant que je me fasse honneur en faisant une véritable mise en scène de cambriolage en me prenant pour catwoman. (Qui sait, peut-être aurais-je une fausse couche avec les cascades, m’épargnant ainsi de devoir faire un test de grossesse. Cela peut paraître monstrueux, mais à l’heure actuelle, cela m’arrangerait presque.) Une fois à l’arrière de la maison, je constatai qu’effectivement il avait bel et bien oublié de refermer la fenêtre. En véritable aventurière (à en faire pâlir de jalousie d’Indiana Jones je vous jure), je tentai de pénétrer dans son bureau en passant par la fenêtre et… Me rétamai par terre. Classique.
« Aouuuuutch. » sifflai-je en tentant de me relever, tant bien que mal.
Me casser les genoux en débarquant chez lui allait finir par devenir une habitude, j’en avais bien peur.
Je me redressai, une douleur vive envahissant mes paumes et mes rotules qui n’avaient pas été épargnées. J’avais encore énormément de choses à apprendre pour devenir cambrioleuse, à vrai dire. J’avais très certainement dû réveiller tout le quartier. Haussant les épaules, je me dirigeai vers l’étagère où le livre que je voulais était rangé. Au moment même où je mis la main sur l’ouvrage, la porte du bureau s’ouvra à la volée.
« Vous avez trois secondes pour me dire qui vous êtes, où j'appelle les flics. »
Automatiquement, je lâchai le bouquin, qui s’écrasa par terre dans un bruit sourd. Je relevai les mains face à la femme devant moi. Mes yeux s’écarquillèrent quand je vis le fusil qu’elle tenait. Oh mon Dieu. Pourquoi cela n’arrivait jamais à Catwoman ce genre de choses, hein ?
« Heeey du calme. » lançai-je, mon cœur s’emballant dans ma poitrine. « Je suis Quinn, une… Amie d’Imran. »
A défaut de pouvoir dire à cette parfaite inconnue que j’étais le bébé du papy, ou bien l’inconditionnel fan complètement hystérique de l’écrivain ayant arrêté d’écrire, j’avais dû employer le terme ami. Il sonnait incroyablement faux dans mon oreille. Pas que je n’aimais pas Imran, au contraire ; cependant, notre relation était bien trop étrange pour porter ce qualificatif-là. C’était un fait.
« C’est un malentendu, s’il vous plait baisser votre fusil vous allez me tirer dessus sans faire exprès et vous aurez la mort d’une innocente sur la conscience… » affirmai-je. Quelle magnifique excuse. « Je suis venue lui emprunter un livre, j’ai l’habitude de débarquer comme ça sans prévenir, j’ai… Oh, mais vous êtes Amy ? »
Imran avait dû vaguement me parler de sa cousine. Sa nièce peut-être ? Ou alors la tante du neveu de son frère par alliance. A vrai dire, je ne savais plus. Mais son existence me disait vaguement quelque chose. Et pour l’instant, mon esprit était bien trop focalisé sur l’arme pour réfléchir à qui elle pouvait bien être elle.
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MessageSujet: Re: ▲ WHAT THE HELL ARE YOU DOING HERE ??!    ▲ WHAT THE HELL ARE YOU DOING HERE ??!  EmptyMar 5 Fév - 12:01


LE DESTIN ÇA CRAINT PARFOIS. ▲ Mais on y peut rien, c'est comme ça. On se perd dans les secrets des autres jusqu'à complètement oublier que c'était une chose à garder au fond de soi.

C'est dans des moments comme cela qu'on se rend compte à quelle fois certaines choses sont utiles. Et d'autres juste loufoques. Amy avait changé, elle s'en rendait compte. Elle qui n'avait jamais voulu toucher aux armes là voilà qui pointait un fusil chargé sur une tignasse blonde, prête à viser la tête pour que la victime meurt sur le coup. Elle ne savait pas si elle devait en vouloir à Imran où pas de lui avoir conseillé d'aller faire ce genre de choses. Des séances de tir, était-ce une si bonne chose en fin de compte ? C'était clair que cela lui permettait de se défouler et de lâcher prise. C'était comme les cours d'auto-défense, elle sentait à chaque fois une irrésistible satisfaction quand elle plaquait à homme à terre. Mais si on lui avait appris quelque chose à l'hôpital de Londres c'était qu'il fallait qu'elle s'éloigne le plus possible de tout ce qui touchait à la violence. Son psy lui aurait fait un speech sur la négativité que pouvait lui procurer une telle activité si Amy n'avait pas changé de nom en venant ici et si pour le coup l'Angleterre avait pas perdu les traces d'une certaine Aimée Johar. En même temps, elle n'avait pas pu faire les choses autrement. C'était le seul moyen pour elle de laisser définitivement le passé derrière. Au fond, effacer ses traces était comme tirer un trait sur une vie. Bruler les pages d'un lourd journal. Oublier pour recommencer.

Elle avait changé, parce qu'aujourd'hui elle vivait chez son cousin. Sa famille, à une époque rien que le mot lui donnait des frissons et l'obligeait à craquer sous des pulsions de dépression trop grande pour sa petite personne. Ashton avait beaucoup à avoir avec tout ça. Venir ici avait sans doute été sa meilleure décision, si on oubliait la souffrance qu'elle avait fait endurer à Alaric. En venant dans cette petite ville, non seulement elle était là où personne ne l'attendrais, mais en plus elle découvrait les joies d'une petite communauté. Loin de la surpopulation indienne, loin de ces connaissances londoniennes. Elle se retrouvait propulsée dans une monde qui regroupait tout ce qu'elle n'a jamais eu dans la vie. Le soutient, l'amour, l'amitié. Tout ce qui regroupait des liens fondamentaux pour la construction d'une vie simple et paisible. Tout ce dont elle aurait eu besoin pour être une personne comme les autres.

Et là voilà qui devenait paranoïaque, comme si des agents d'une quelque compte organisation aller tout détruire. Tout ce qu'elle avait construit en venant ici. Elle était effrayée à l'idée que tout s'écroule. Que les gens la regardent différemment. Qu'il oublie qu'elle est avant tout un être humain comme les autres. Elle baissa légèrement son arme, ne visant plus la tête, mais le coeur, se rendant bien compte que la blonde devant elle n'avait pas la carrure et l'allure d'une menace. La demoiselle se présenta. Amy fronça les sourcils. Amie ? Imran avait des amis, c'est vrai et maintenant qu'elle y pense, il lui avait parlé d'un bébé du nom de Quinn. Mais il avait parlé d'un bébé... elle n'avait pas l'air de porter des couches culottes là.

« - Quinn ? » Oui, donc il n'y avait pas de doute. Mais ça ne servait à rien de répéter son nom comme si cela allait rentrer dans sa tête. Elle baissa alors définitivement le fusil, fixant plus précisément la demoiselle. Alors qu'Amy allait répondre, soudain la Quinn en question avait l'air de connaitre Amy. Imran se con, il ne pouvait pas dire Eesha comme tout le monde, il devait dire Amy. L'enfoiré. Autant tout de suite dire à tout Arrowsic qu'elle est aussi détective.

« - C'est moi. » Elle haussait les épaules. Amy, Eesha... tout ça c'était juste pour changer, mais aujourd'hui cela n'avait plus tellement d'importance. Aimée Eesha Johar, plus communément appeler Amy dans le tout Londres. Amy par çi, Amy par là. Son nom s'était vu raccourcir avec le temps. Au début, c'était plaisant, parce que c'était des camarades de lycées, mais plus le temps avancé et plus dans sa vie il n'y avait qu'une personne qui l'appelait comme ça. Alaric. Son ex-mari. Celui qui avait demandé le divorce, celui à qui elle n'avait jamais réussi à dire la vérité. Enfin, rectification. Elle lui avait tout dit dans le coin d'une rue, parce qu'il vivait ici. Il avait grandi ici avant de venir à Londres. La douleur qu'elle avait ressentie n'avait pas de nom. Elle l'avait aimé, elle l'aimait toujours au fond. Mais elle avait tout gâché et aujourd'hui elle ne pouvait plus à s'accrocher à une chose qui n'avait plus lieu d'être. Ashton était sa seconde chance de réussir dans la vie. De faire les choses bien. « - Je suis désolée, pour... m'enfin j'te rassure, j'sais me servir d'une arme. Je ne t'aurais pas tiré dessus accidentellement. »

Etait-ce pour rassurer Quinn ? Peut-être. Amy souriait cependant comme tout ceci était la chose la plus normal du monde. Elle posa le fusil contre le mur près de la porte et s'avança pour tendre sa main à la jeune fille.

« - Ici on me connait plus sous le nom d'Eesha. Eesha Johar. » S'appuyant contre l'un des fauteuils, Amy se pencha pour tendre sa main à Quinn. Décident elle pouvait être con parfois, mais c'est vrai que cette histoire de bébé qui rentre sans prévenir, c'était un peu louche. C'était tellement mignon n'empêche d'imaginer la gamine des voisins venir à quatre pattes. Que voulez-vous, Amy avait une trop grande imagination. Maintenant, c'est vrai que d'imaginer une jeune fille à la vingtaine qui débarque par la fenêtre, c'est plus crédible.

« - Tu devrais dire à Imran d'arrêter de parler de toi comme si tu avais 8 mois. Ça porte vraiment à confusion tout ça. »
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MessageSujet: Re: ▲ WHAT THE HELL ARE YOU DOING HERE ??!    ▲ WHAT THE HELL ARE YOU DOING HERE ??!  EmptySam 9 Fév - 16:54

Amy and Quinn.
WHAT THE HELL
ARE YOU GOING HERE?


Je ne m’étais pas attendue à tomber sur quelqu’un en venant ici. Ou alors, si, mas uniquement sur un Imran grincheux qui aurait menacé de me faire sauter le cerveau avec un club de golf ou alors de me faire porter une couche pour avoir osé venir fouiller dans ses affaires sans sa permission. Dans tous les cas, je n’avais, en rien, imaginé tomber sur une jeune femme armée jusqu’aux dents (oui, je vous assure), menaçant de réellement me faire exploser le crâne. Etrangement, ma vie avait basculé dans une nouvelle dimension : j’étais à présent coincée dans un feuilleton télévisée de mauvais goût et glauque, dans le rôle du personnage secondaire dont tout le monde se fiche et dont personne ne regrettera sa disparition.
C’était la première fois que quelqu’un me pointait une arme dessus sérieusement. Imran avait peut-être déjà dû le faire – avec le même fusil, à la réflexion –, mais pour rire (eh oui, ça le faisait rire ce genre de choses ; j’avais mis du temps à savoir s’il était sérieux ou non, d’ailleurs, et j’avais fini par conclure qu’il avait un sérieux problème psychologique). Là, je me sentais menacée. J’avais automatiquement relevé les mains en l’air pour montrer que j’étais inoffensive, mon rythme cardiaque s’emballant dans ma poitrine. Détestablement, le goût de la bile vint se déposer sur ma langue, mesurant l’ampleur de ma peur à ce moment précis. Je ne cherchai pas à faire la maligne. Je lui expliquais qui j’étais, tandis qu’au fil de mes paroles je me rendais compte de qui elle pouvait bien être. Imran avait dû me parler de cette jeune femme. Il avait dû, oui, mais j’avais oublié. Je me sentis minable d’avoir espéré que la maison soit vide, mais également complètement abrutie d’avoir voulu me la jouer à la catwoman en débarquant comme une cambrioleuse professionnelle.
« Quinn ? » répéta-t-elle.
J’hochai frénétiquement la tête, remerciant silencieusement le papy Johar d’avoir pu parler de moi – la lectrice fanatique complètement barje – à cette personne de sa famille. Me rappelant de son possible prénom, je lui demandais, hésitante, si c’était elle ; j’en profitai pour lui demander de baisser son fusil. J’espérais, quand même, sortir vivante d’ici. Et autant dire que la voir pointer l’arme sur moi de cette manière ne m’inspirait pas réellement confiance.
« C'est moi. » affirma-t-elle alors, tandis que j’étais encore bien incapable de la situer dans l’arbre généalogique des Johar. « Je suis désolée, pour... m'enfin j'te rassure, j'sais me servir d'une arme. Je ne t'aurais pas tiré dessus accidentellement. »
Elle reposa l’arme contre le mur du bureau d’Imran, tandis que je baissai lentement mes bras. Toujours dans sa course folle, mon cœur finit par lentement ralentir, tandis que le soulagement m’assaillait de toute part. J’avais eu réellement peur. Tellement peur que cela ne m’avait presque pas paru réel. Mon cerveau avait eu bien du mal à assimiler le fait qu’Amy aurait bel et bien pu tirer sur moi. Le pire dans tout cela était que c’était largement de ma faute. J’avais toujours su que mes sales habitudes et mes idées étranges m’attireraient des ennuis… Certes, je n’avais jamais imaginé que les évènements prendraient cette tournure, mais quand même. J’étais fautive.
« On sait jamais… » lançai-je avec un petit sourire, le soulagement me rendant incroyablement joyeuse. « Je porte la poisse, le destin est capable de tout pour se débarrasser de moi. »
J’haussai les épaules, surjouant certainement trop la fatalité qui pouvait m’accabler. Il fallait dire, en ce moment, ma vie tournait au mélodrame américain un peu trop souvent. Et moi ? J’étais bien trop occupée à m’enterrer dès que les choses devenaient un peu trop sérieuses. Au sens métaphorique du terme, bien entendu. Parce que, sincèrement, je me serais très mal vue creuser un trou devant Amy pour me cacher et fuir les conséquences de mes actes alors qu’elle pointait une arme sur moi. Question de principes ou non, cela aurait été ridicule et inutile.
« Ici on me connait plus sous le nom d'Eesha. Eesha Johar. »
J’hochai la tête. Eesha. Vu. Cela ne m’étonnait même pas, de la part d’Imran, qu’il ait l’habitude de l’appeler d’une autre manière que son prénom.
« Enchantée. Moi on me connait sous le nom de b… Non, Quinn, c’est très bien. » ajoutai-je, inutile comme à mon habitude. « Et tu es… ? »
Etant donné que j’étais bien incapable de me souvenir si elle était sa mère, sa sœur, sa grand-tante ou bien la femme de l’oncle de la cousine par alliance de sa sœur, je préférais carrément lui poser la question plutôt que de commettre (encore) une bourde. Dans tous les cas, je serrais la main qu’elle me tendait, encore légèrement tremblante.
Eesha s’appuya contre l’un des fauteuils, et elle sembla réfléchir pendant quelques instants. Elle savait qui j’étais. Cependant, elle semblait surprise de me voir débarquer de la sorte. Imran ne lui avait-il jamais dit que je débarquais à l’improviste ? Ne s’était-il jamais plaint à elle de mes plans foireux et de ma tendance à arriver quand il ne fallait pas ? Apparemment, non. Ou alors, il n’avait raconté qu’une demi-vérité.
« Tu devrais dire à Imran d'arrêter de parler de toi comme si tu avais 8 mois. Ça porte vraiment à confusion tout ça. » finit-elle par ajouter.
Je me mis à rire après un petit temps de compréhension. Sincèrement.
« Tu crois vraiment que si je lui demandais d’arrêter, il le ferait ? » demandai-je, amusée.
J’avais certainement dû essayer de le faire. En vain. Cependant, cela m’amusait réellement de me rendre compte que, même dans mon dos, il parlait de moi comme étant le bébé Quinn. Comme si cela était devenu mon nom officiel. Un fait réel et avéré. Lentement, je me baissai pour attraper le livre que j’avais fait tomber quand Eesha avait pointé le fusil sur moi, puis je me redressai.
« Ca fait un moment qu’il m’appelle comme ça, lui c’est papy. » expliquai-je, comme si cela suffisait vraiment. « Je suis désolée, en fait je passais juste pour lui emprunter un livre sans son autorisation, et j’ai… Hum. J’ai voulu essayer une nouvelle méthode pour débarquer ici. »
Je me sentais réellement stupide. Mais passons. Il ne me restait pas grand-chose de fierté, de toutes manières, alors perdre le peu qui me restait ne faisait pas une si grande différence.
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MessageSujet: Re: ▲ WHAT THE HELL ARE YOU DOING HERE ??!    ▲ WHAT THE HELL ARE YOU DOING HERE ??!  EmptyDim 17 Fév - 11:45


LE DESTIN ÇA CRAINT PARFOIS. ▲ Mais on y peut rien, c'est comme ça. On se perd dans les secrets des autres jusqu'à complètement oublier que c'était une chose à garder au fond de soi.

Elle ne lui aurait jamais tiré dessus. Sauf si Quinn avait tenté quelque chose de suspect. Comme par exemple, un câlin ? Ça aurait pu être très mal interprété et par peur Amy aurait tiré. Mais il ne fallait pas exagérer ou imaginait des choses impossibles. Elle ne lui aurait pas tiré en plein coeur, elle aurait visé le genou histoire d'avoir le temps de lui sauter dessus, de l'attacher et ensuite d'appeler les flics. Maintenant qu'elle y pensait, ça aurait été cool si cela était arrivé. Elle aurait pu tester ses capacités. Mais c'était Quinn, une amie d'Imran, une connaissance ou peu importe ce qu'elle était. Il fallait juste noter qu'elle avait l'immunité, c'est tout. Et qu'elle avait une fâcheuse tendance à rentrer chez Imran par la fenêtre. Sans y être invité. Comment faisait Imran pour suppurer la demoiselle ? Oh, peut-être qu'elle était cool. Elle avait l'air gentil. Et maladroite.

Au moins elles étaient deux, Amy était maladroite aussi. Un peu trop parfois, elle arrivait à tout casser sans s'en rendre compte. En tout cas, Amy lui avait fait peur, ça se ressentait. En même temps, avec un fusil pointait sur soi, comment ne pas avoir peur ? Au moins, elle avait reposé l'arme contre le mur et toute forme de menace et de possible mort pouvait disparaitre. Quoi qu'Amy était plutôt douée pour mettre les gens à terre. Les cours d'auto-défense qu'elle avait pris étaient très utiles, même si elle n'avait eue l'occasion de s'en servir qu'une fois. Lors d'une enquête sur une possible trafiquante de drogue. Bon, il est vrai qu'Amy avait gardé un petit de peu de la cam, parce qu'elle était bonne, mais cette folle avait de long ongles et était prête à arracher l'oreille d'Amy. C'était trop cool de la mettre à terre et ensuite, ce côté « puissant » c'était quand même magique. C'était comme si elle avait le pouvoir. Mais elle n'allait pas mettre Quinn à terre, comme ça, pour rien. Elle devait sérieusement arrêter d'imaginer des scénarios improbables et devrais plutôt se concentrer sur la demoiselle en face d'elle.

Amy se présenta donc pour éviter toute confusion. Ça aurait été l'angoisse si Quinn l'appelait Amy devant tout le monde alors qu'ici, on l'appelait presque Ees'. Passons, Quinn se présenta à son tour. Oubliant son nom de famille, zut. Tant pis, Amy enquêterait si elle trouvait qu'elle était suspecte. Saleté de côté paranoïaque.

« - Je suis là cousine d'Imran. » Fille de petit-frère du père d'Imran. Unique enfant d'une famille décédée. Morte d'une manière peu probable puisqu'Amy avait tué son père et que sa mère s'était suicidée. C'était comme si elle avait ça en commun avec Imran. Le côté « malédiction mortel » des Johar. Le père d'Imran était en prison, parce qu'il était le complice de sa « maitresse » qui avait tué sa mère et Imran avait tué sa soeur. Elle se demandait comment faisait son oncle pour être encore en vie en Prison et comment Imran avait fait pour garder son calme et préférait la justice que la vengeance. C'était comme même tellement pas... lui. Quoi qu'il en soit, Amy n'avait pas de père, celui d'Imran avait toujours été un salaud et il n'existe plus pour lui et maintenant, Imran lui-même allait mourir et laisser son propre fils sans père. C'était vraiment une malédiction, Kavi allait se retrouver sans père et sans mère. Comment cela pouvait-il arrivé ?

Comme pour détendre l'atmosphère, mais surtout parce qu'Imran avait vachement mit de la confusion dans la tête d'Amy, celle-ci avoua que Quinn devrait toucher deux mots à Imran pour qu'il arrête de parler d'elle comme si c'était un bébé qui marchait à quatre pattes toutes la journée. Quinn laissa échapper un rire après ça, tu m'étonnes. Elle n'avait pas tort, ce n'était pas en lui demandant d'arrêter qu'il allait le faire. Amy haussa les épaules, au moins maintenant elle savait qu'elle ne devait pas se filler à Imran et à la manière dont il parlait. Quinn avoua alors qu'en réalité, tout ça c'était des surnoms. D'accord, cool. Imran donnait des surnoms. Allait savoir le surnom qui devait lui donné à Amy. Bon sang, ce type était vraiment bizarre. Mais c'était quand même une forme d'attachement, non ? Un surnom. Cela voulait dire que Quinn était quand même un peu important pour Imran, non ?

« - Oh, d'accord. Bah va s'y, emprunte ce que tu veux. Si Imran te laisse faire, je ne vois pas pourquoi je devrais t'en empêcher. » Mais si Quinn débarquait souvent comme ça et qu'Imran ne la foutait pas à la porte, cela voulait dire qu'il l'aimait bien. Donc, était-elle au courant ou pas de ce qu'il faisait... a tous les coups non. Aussi horrible et débile peut-il être, au fond, il ne voulait pas inquiétait ceux qu'ils appréciaient. Amy ne savait pas si elle devait en parler ou pas. Trouvant qu'Imran était un idiot et qu'elle n'arrivait pas à le convaincre, peut être que Quinn y arrivera.

« - Euh, Quinn, dit moi, tu... tu veux boires quelques choses. » Autant l'accueillir convenablement quand même, non ?
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MessageSujet: Re: ▲ WHAT THE HELL ARE YOU DOING HERE ??!    ▲ WHAT THE HELL ARE YOU DOING HERE ??!  EmptyJeu 21 Fév - 11:09

Amy and Quinn.
WHAT THE HELL
ARE YOU GOING HERE?


J’aurais mieux fait d’y réfléchir à deux fois avant de me prendre pour catwoman. Si cela ne dérangeait pas forcément Imran – même s’il avait quand même tendance à me menacer, lui aussi, quand je débarquais à l’improviste et qu’il me prenait pour une cambrioleuse (je suis trop impressionnante, je sais) – j’avais complètement oublié l’existence de l’autre personne de sa famille vivant avec lui. C’était légitime de sa part de m’avoir menacé avec un fusil, mais il fallait dire que si j’avais pu éviter cette situation, je l’aurais fait avec plaisir. Un jour, je finirais par utiliser mon cerveau d’une manière judicieuse. J’avais bon espoir de réussir à le faire, un jour. Même si mes chances pour y arriver étaient quand même très minces.
Après des présentations un peu bancales et légèrement hors norme, je finis par apprendre qu’Eesha était en réalité la cousine d’Imran. Au temps pour moi. Je tentai de me graver cette information en mémoire, sachant pertinemment que cela risquait de m’échapper en vue de tout ce qu’il se passait dans mon esprit en ce moment, mais j’espérai que le fait de l’avoir enfin rencontré allait m’aider dans ma tâche. J’étais pleine d’espoirs en ce moment, s’en était presque déprimant. J’hochai donc la tête, montrant que cela me revenait, puis lui fit un petit sourire, rassurée de voir que le fusil ne menaçait pas de me blesser dans les dix prochaines secondes. Ce fût à ce moment-là qu’elle me confia qu’elle pensait que j’étais un bébé. Cela me fit rire. Vraiment. Ce surnom allait très certainement me suivre toute ma vie, alors que je ne savais même plus d’où est-ce qu’il venait. Je mis Eesha au courant pour ce petit jeu de surnom entre Imran et moi, lui précisant que je l’appelais papy en retour. Je lui expliquai également, par la même occasion, que j’avais l’habitude de débarquer de cette manière dans la demeure des Johar pour emprunter diverses choses.
[color=#ab333d]« Oh, d'accord. Bah vas-y, emprunte ce que tu veux. Si Imran te laisse faire, je ne vois pas pourquoi je devrais t'en empêcher. »[/coor]
Je lui fis un sourire, puis me baissai pour attraper le livre qui m’avait échappé des mains quand elle était arrivée. Je passai plusieurs fois ma main sur la couverture, comme pour la débarrasser d’une poussière imaginaire.
« Merci beaucoup… Si jamais il te demande pourquoi le livre a disparu, dis-lui que tu plaides non coupable et que c’est le bébé qui a encore frappé. »
Je hochai la tête pour appuyer mes paroles, ne sentant pas une seule once de culpabilité. C’était comme ça. Je me servais chez les autres sans jamais avoir mauvaise conscience, sinon ce n’était pas drôle. Je me demandais, parfois, comment les autres faisaient pour me supporter. Je ne me supportais pas moi-même. Ils devaient avoir un self-control hors du commun, et je leur étais reconnaissante.
« Euh, Quinn, dis-moi, tu... tu veux boire quelque chose. » me demanda-t-elle alors.
Je me sortis de mes pensées, puis relevai le regard vers elle. Je débarquai chez elle sans prévenir et elle me proposait à boire ? Finalement, les Johar étaient peut-être des gens civilisés. Imran cachait bien son jeu… Ou bien Eesha avait hérité d’autres gènes que l’écrivain, ce qui était aussi possible. J’haussai les épaules, me disant que je dérangeais peut-être. Après tout, ma venue n’avait pas été prévue… Et je devais, certainement, l’interrompre dans son travail.
Cependant, l’envie d’en connaître un peu plus sur la mystérieuse cousine Johar était bel et bien présente. J’étais officiellement irrécupérable.
« Si je te dérange pas… Je veux bien. » répondis-je.
Je priai intérieurement – je l’avoue – pour qu’elle me dise que je ne la dérangeais pas. Mais, au fond, c’était elle qui me proposait, alors c’était forcément qu’elle avait du temps ?
« Depuis le temps que j’emmerde Imran à mes heures perdues, il serait peut-être temps que j’en apprenne un peu plus sur les membres de sa famille. » fis-je remarquer. « En réalité, on s’est connu avant qu’il ne s’installe à Arrowsic. J’ai lu ses livres en étant plus jeune et j’avais vraiment adoré, je lui ai envoyé une lettre et on a un peu correspondu. »
J’haussai les épaules. Je jugeai que c’était légitime de le savoir pour Eesha. Si elle pensait que j’étais un bébé, c’était qu’elle ne connaissait pas toute l’histoire. Comment un bébé aurait-il pu écrire une lettre-roman à son écrivain favori ?
Oui, Eesha ne devait pas être au courant de toute l’affaire et cela était évident.
Hésitante, je n’osais pas faire un pas. Si j’avais été en présence d’Imran, cela aurait fait longtemps que je serais allée me servir moi-même à boire, cependant je ne pouvais pas me le permettre en face d’Eesha. Cela ne faisait pas correct.
Parce que oui, je m’en souciais parfois. Parfois. Parfois.
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MessageSujet: Re: ▲ WHAT THE HELL ARE YOU DOING HERE ??!    ▲ WHAT THE HELL ARE YOU DOING HERE ??!  EmptyMer 27 Fév - 12:35


LE DESTIN ÇA CRAINT PARFOIS. ▲ Mais on y peut rien, c'est comme ça. On se perd dans les secrets des autres jusqu'à complètement oublier que c'était une chose à garder au fond de soi.

Elle lâcha un léger sourire alors que Quinn venait de ramasser le livre qu'elle voulait emprunter. Le livre pour lequel elle avait débarqué en mode « voleuse ». N'importe qui n'entrait pas par la fenêtre de ses amis pour emprunter quelque chose. Quinn avait l'air d'être assez spécial dans son genre. Et drôle. Elle était gentille quand même. Amy nota bien el fait qu'elle devrait accuser Quinn si Imran posait la moindre question encore fallait-il qu'Imran remarque qu'il manquait quelque chose et pour ça, Amy ne doutait pas que cela allait-être rapide. Imran et ses livres, c'était limite si Monsieur ne passait pas des heures dans son bureau à compter et à faire la liste de tout ce qu'il avait entreposé chez lui. Mais le plus important, là tout de suite, en ce moment-même ou Amy était dans ce bureau avec Quinn, c'était de savoir ce qu'elle allait faire. Ce qu'elle allait bien pouvoir raconter à la demoiselle qu'Imran laissé entré chez lui comme si c'était un petit animal de compagnie. Sérieusement, il n'y avait que lui pour mettre autant de confusion dans sa tête.

De toute façon, qu'il y avait-il de mauvais en invitant Quinn à boire un truc ? Elle était quand même chez Imran, elle pouvait se poser un peu, boire un truc. Même manger les cookies préféraient d'Imran, qu'est-ce que ça changerait ? Amy était trop curieuse et trop mal à l'aise vis-à-vis de son cousin pour laisser la demoiselle repartir si vite. Il faut donc, dans un premier temps, en savoir un peu plus et peut-être que Quinn serait la personne parfaite pour empêcher Imran de faire une connerie. Bon, d'accord, Amy et son cousin ce n'était pas le grand amour, mais Amy ne pouvait s'empêcher de se dire que depuis qu'elle est ici, sa vie commence à évoluer correctement. Et qu'Imran étant sa dernière famille, elle ne pouvait pas le laisser partir si facilement. Elle se souvient de lui, de ce jour où il était venu à l'hôpital. Aujourd'hui elle ne comprenait pas pourquoi il était venu, mais il l'avait fait. Durant 4 ans, c'était l'obscurité qui avait enveloppé Amy dans sa petite chambre d'hôpital, sauf ce jour-là. Il lui avait menti, parce qu'il n'était jamais revenu, mais elle n'avait jamais vu un sourire si rassurant.

« - Super ! Je vais préparer le thé. » Non, trop d'enthousiasme ? Amy n'avait jamais été une personne froide et il fallait remettre les pendules à l'heure. Elle n'avait rien à avoir avec son cousin qui était devenu si froid et parfois si cruel. Elle, elle croquait la vie à pleine dent depuis qu'Ashton avait croisé son chemin. « - A moins que tu préfères un soda ou quelque chose comme ça... » Amy haussa les épaules, au fond elle s'en fichait elle ferait quand même du thé parce qu'elle en avait envie. Elle fit signe à Quinn de la suivre et en remettant un pied dans le couloir elle remarqua son bol de céréale. Oh non, elle n'allait pas le laisser là, elle comptait bien le finir alors elle l'attrapa et croqua dans une bonne cuillère remplie de lait et de petits bonshommes coloré.

Quinn lui raconta alors comment elle avait connu Imran. Une fan ? Tiens, ça c'est drôle. Elle se retourna vers Quinn avant de dire :

« - Oh, c'est trop cool. Je n'ait jamais pris la peine de lire ce qu'il a écrit, je crois que je devrais peut-être m'y mettre avant qu'il... » Amy s'arrêta, elle se dit que c'était le moment ou jamais de se rattraper face à la presque-gaffe qu'elle allait commettre. « - Donc, j'imagine que tu sais pour sa mère et sa soeur... On n'est pas nombreux dans la famille, en réalité il ne reste que nous. Enfin, je pense qu'on doit bien avoir des cousins éloignés de chez éloignés, mais sinon en tant que Johar, il y a nous. » et puis là, elle repensa à un truc alors qu'elle posa son bol sur le meuble de la cuisine.

« - Ah, mais j'y pense, en fait on est trois ! Il y a son fils ! »

Non, ce n'était pas du tout une gaffe. C'était juste qu'Imran ne cache pas le fait d'avoir un fils alors peut-être que Quinn était au courant. Amy avait déjà vu Imran et Kavi ensemble, il était donc logique pour elle que le monde était au courant que le triste et ivre Imran Johar avait un fils ! Kavi avait quoi, 18 ans ?
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MessageSujet: Re: ▲ WHAT THE HELL ARE YOU DOING HERE ??!    ▲ WHAT THE HELL ARE YOU DOING HERE ??!  EmptyJeu 7 Mar - 18:50

Amy and Quinn.
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J’avais accepté sa proposition pour boire le thé, me disant qu’au fond je n’y perdrais rien. Au contraire, j’allais pouvoir en apprendre un peu plus sur Imran, voir si les membres de sa famille étaient comme lui ou s’il était le seul marginal de cette société. Après tout, je débarquais souvent chez lui à l’improviste, mais je n’avais jamais rencontré sa colocataire. Je n’avais même pas retenu qu’elle était sa cousine, c’était pour dire…C’était le meilleur moyen pour me rattraper et fouiner du côté de sa vie personnelle. Je voulais en savoir plus sur cette personne du même arbre généalogique que lui, sans que je ne sache pas trop pourquoi. J’avais toujours eu tendance à le stalker après tout… Il ne fallait pas oublier que je faisais partie de ces admiratrices hystériques. Je lui avais envoyé un roman en guise de lettre. Quand même. Donc, oui, je m’enfonçai un peu plus dans ma bêtise tout simplement parce que j’étais certainement trop curieuse. Et puis, peut-être que le fait de passer l’après-midi avec Eesha allait l’énerver. C’était donc tout bénef.
Et puis, sincèrement, Eesha avait l’air adorable, sans son fusil à portée de main. Elle ne me faisait presque pas peur.
Je ne voyais pas pourquoi elle m’avait invité à boire quelque chose – surtout que j’étais arrivée en mode cambrioleuse – mais elle sembla heureuse que j’accepte. Voir même carrément enthousiaste. Comme si j’étais une guest star, en quelque sorte.
« Super ! Je vais préparer le thé. » me répondit-elle. « A moins que tu préfères un soda ou quelque chose comme ça... »
Je secouai la tête à la négative. Elle semblait à des années lumières du caractère de son cousin. Je n’en revenais pas qu’elle soit génétiquement proche d’Imran. J’avais beau l’adorer – et j’étais persuadée qu’il m’aimait bien, au fond, même si j’étais une chieuse de première – mais il fallait se l’avouer : il n’était pas facile. Pire que mes élèves. C’était pour dire.
« Non du thé c’est super. » répondis-je.
Eesha me fit signe de la suivre dans le couloir, et je le fis. En temps normal, j’aurais fait comme chez moi, mais je tenais à prouver à Eesha – peut-être en vain – que je n’étais pas si folle à lier que cela. Après tout, je savais me tenir correctement… De temps en temps. Parfois. Dans certains et très rares cas. La cousine d’Imran récupéra son bol de céréale, puis en mangea une bouchée.
C’est à ce moment-là que je décidai, trouvant cela légitime, de lui expliquer comment Imran et moi avions fini par nous connaître. Je lui racontai toute l’histoire – les lettres, ses bouquins qui m’avaient passionnés – afin qu’elle comprenne.
« Oh, c'est trop cool. Je n'ai jamais pris la peine de lire ce qu'il a écrit, je crois que je devrais peut-être m'y mettre avant qu'il... »
Elle s’arrêta net, et je tendis la tête pour l’inciter à poursuivre. En vain. Elle enchaina sur autre chose.
« Donc, j'imagine que tu sais pour sa mère et sa sœur... On n'est pas nombreux dans la famille, en réalité il ne reste que nous. Enfin, je pense qu'on doit bien avoir des cousins éloignés de chez éloignés, mais sinon en tant que Johar, il y a nous. » ajouta-t-elle. « Ah, mais j'y pense, en fait on est trois ! Il y a son fils ! »
J’hochai la tête, lentement. J’avais dû entendre vaguement l’histoire pour son fils, et le reste je l’avais tout simplement lu. La famille Johar et ses malheurs. Les désastreuses aventures des seuls survivants chez les Johar. Cela avait un côté triste, mais je n’avais réellement réussi à compatir pour Imran. Pas que le fait qu’il reste quasiment personne dans son entourage ne me fasse rien, mais tout simplement parce qu’il était tellement… Imran. Je ne réussissais pas à savoir si cela était un enfer ou un paradis pour lui. Une damnation ou la simple fatalité.
Après tout, ce n’était pas comme s’il allait réellement se confier à moi… Je n’étais qu’un bébé, après tout.
« Oui, je suis au courant. » murmurai-je. « Même si, j’avoue, j’ai dû louper quelques épisodes à propos du fils-de-l’écrivain-Johar. »
C’était comme l’histoire de la colocataire-qui-était-de-sa-famille-mais-dont-je-ne-me-souvenais-plus-de-sa-place-dans-l’arbre-généalogique.
Je la suivis dans la cuisine, m’adossai à un des meubles du plan de travail, les bras croisés. J’observai la pièce – j’étais déjà venue à l’intérieur un million de fois, j’en demeurais même persuadée que je connaissais mieux l’emplacement de certaines choses qu’Imran lui-même – puis reportai mon attention sur Eesha qui préparait le thé.
« Ca ne doit pas être facile de vivre avec lui. Il ne t’en fait pas trop baver ? » demandai-je, un grand sourire aux lèvres. « Enfin, il est de la famille, donc forcément tu dois avoir un seuil de tolérance plus élevé… »
… Surtout qu’il était tout ce qui lui restait, si j’avais bien tout compris. Cependant, dire cela à voix haute ne se faisait pas. Même pour moi.
Mais je ne racontais pas que des conneries : quand on est de la même famille, on est obligé de tolérer l’autre. J’étais obligée de tolérer mes quatre frères et sœurs, par exemple. Et ce n’était pas rien. Peut-être était-ce la même chose entre Eesha et Imran… Dans tous les cas, c’était tout ce que je leur souhaitais. Sinon, les soirées devaient être bien longues…
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MessageSujet: Re: ▲ WHAT THE HELL ARE YOU DOING HERE ??!    ▲ WHAT THE HELL ARE YOU DOING HERE ??!  EmptyDim 17 Mar - 22:02


LE DESTIN ÇA CRAINT PARFOIS. ▲ Mais on y peut rien, c'est comme ça. On se perd dans les secrets des autres jusqu'à complètement oublier que c'était une chose à garder au fond de soi.

Un soda, plutôt que du thé ? Qui dans ce monde préférais un coca plutôt qu'une bonne tisane ? Bah en fait, pas mal de gens. Amy avait beau être « thé » la plupart des gens qui l'entouraient été Café voir, accroc au Coca. Elle avait une amie à la fac, qui pouvait tuer pour une canette. Le sucre fait parfois de drôle de dégât sur les hommes. Par chance, Quinn ne tarda pas répondre qu'elle était partante pour du thé. Oui bon, en vérité ça n'avait pas tant d'importance que ça et pouvez-t-on réellement juger quelqu'un en fonction de sa nourriture ou de ce qu'il boit ? Elle fit signe à Quinn de la suivre tout en récupérant son bol, dont elle s'enfila une cuillère. Et puis elle manqua de faire une gaffe. Dire qu'Imran allait mourir comme ça, cela aurait été quelque peu catastrophique il faut l'avouer. Alors, rien de mieux que changer et partir sur une toute autre conversation. Puisque de toute façon, elle restait boire un truc autant la connaitre un peu mieux avant de déballer les gros secrets de Monsieur l'écrivain, ou plutôt ancien écrivain... Enfin c'était toujours un écrivain puisque ces livres étaient toujours en vente, non ?

Visiblement, la demoiselle avait l'air pleinement conscience des soucis familiaux des Johar. Amy était donc soulagée de ne pas à avoir résumé tout ça. Et puis ce n'est pas vraiment à elle d'en parler, c'était un sujet délicats quand même. Elle avoua quand même qu'elle n'avait pas vraiment capté l'histoire du fils, totalement compréhensible. Tel une commère sans pareil - tout en préparant le thé, bien entendu, Amy se lança :

« - Kavi, son fils, un jour il a débarqué dans son bureau et il lui a dit que c'était son fils. Enfin je pense plutôt qu'il a accusé Imran d'être un père indigne, mais Imran ne parle pas beaucoup alors j'vais éviter de lancer des rumeurs stupides. » Elle haussa les épaules tout en chauffant de l'eau pour le thé. C'est vrai, Imran ne parlait pas. Il ne parlait jamais de lui, de ces journées. Il évitait le plus souvent les conversations alors ce n'était pas facile. Mais Amy se souvient du soir où Imran avait appris être père. Il avait ramené le dossier de Kavi et puis il s'était enfermé dans son bureau avant d'aller dormir de longues heures plus tard. Amy aurait dû se douter, à ce moment-là ; qu'Imran était malade. En trouvant le dossier de Kavi, elle avait compris que c'était un patient et en lisant ce qu'Imran avait laissé sur son boulot, elle comprit que c'était son fils. Elle aurait dû se douter de sa maladie parce que tous les hommes de 34 ans ne pense pas à rédiger si tôt leurs testaments. Mais à ce moment-là, Amy s'était promis de ne pas fouiner plus que ça.

« - En réalité, on a beau être cousin, on ne se connait pas tant que ça. Nos pères respectifs se détestaient et on ne sait jamais vraiment rencontré avant que je débarque chez lui l'année dernière. » Amy versa de l'eau chaude dans des tasses ou de petits sachets de thé à la camomille attendait. « - Sauf que J'avais besoin de quelqu'un et il est tout ce qu'il reste de notre famille. Alors je suis venue et j'avoue, il a un de ces caractères des fois. Il est têtus, prétentieux, arrogant et quand il lui arrive de parler - parce que la plupart du temps il évite tout contact - c'est pour dire quelque chose de mauvais. Mais je crois que je me suis habitué à ça. A ce caractère, à sa franchise. Il n'est pas si mauvais que ça, il est juste constamment... » Amy s'arrêta. Elle était comme ça, toujours à dire ce qu'elle pense, sans jamais s'arrêter. Ça pouvait durer des heures. Elle ne pouvait pas non plus mentir, sauf que là, elle ne savait pas comment parler à Quinn de ce quel avait découvert.

« - Dit moi, est-ce que tu trouves qu'Imran a changé dernièrement ? Est-ce qu'il lui arrive de dire des choses qu'il ne dit pas habituellement ou encore d'agir d'une drôle de manière... mais qu'est-ce que je raconte, il est toujours chelou ! » Amy fit le tour pour s'asseoir en face de Quinn, verre à la main. « - Pardon, je parle trop. »
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MessageSujet: Re: ▲ WHAT THE HELL ARE YOU DOING HERE ??!    ▲ WHAT THE HELL ARE YOU DOING HERE ??!  EmptyDim 24 Mar - 20:11

Amy and Quinn.
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Je ne lui avais raconté que l’essentiel à propos d’Imran et moi. Je n’avais pas spécialement envie d’entrer dans les détails en lui confiant que je m’étais mise en tête de le pousser à écrire de nouveau – et ce par tous les moyens – jugeant que cela n’était pas nécessaire. Je pensais que c’était quelque chose entre moi et Imran. Je savais que cela l’énervait profondément que je sois aussi acharnée que cela, mais une partie de moi était persuadée que s’il faisait cela et qu’il continuait à me voir et m’accepter dans son humble demeure, c’était parce qu’il ne me détestait pas tant que cela. C’était notre lien. J’étais la gamine qui lui avait écrit des romans en réaction à ses bouquins, une gamine qui avait dévoré ses livres quelque part perdue dans son Arrowsic natale. Je me plaisais à croire que j’étais spéciale, et ce pas dans un sens ambigu du terme, non. Au fond, j’aimais croire que j’étais importante dans la vie d’Imran, même si ce n’était pas forcément vrai.
Bien entendu, je connaissais toute sa vie, principalement parce que j’avais lu ses livres et que j’étais une stalkeuse dans mon genre. Cependant, les évènements récents faisaient que j’étais complètement à côté de la plaque. Je n’avais pas suivi toute l’histoire avec son fils, et Eesha semblait aimer raconter les histoires. C’est en mettant l’eau du thé à chauffer qu’elle entama son récit.
« Kavi, son fils, un jour il a débarqué dans son bureau et il lui a dit que c'était son fils. Enfin je pense plutôt qu'il a accusé Imran d'être un père indigne, mais Imran ne parle pas beaucoup alors j'vais éviter de lancer des rumeurs stupides. » déclara-t-elle avant d’hausser les épaules.
J’en fis de même. Je ne savais pas quoi dire à propos de cela, et j’étais très mal placée pour faire une quelconque remarque. Je notais tous les faits dans un coin de ma tête, priant pour ne pas oublier les détails, tout en me disant que je ferais mieux d’en reparler avec Imran, après tout. Parce qu’il fallait se l’avouer, cela m’ouvrait un large panel de blagues et remarques à propos de notre histoire de bébé et de papy. A méditer.
Adossée contre le plan de travail de la cuisine, attendant que l’eau finisse par bouillir, je finis par faire remarquer à Eesha que vivre avec Imran ne devait pas être facile tous les jours. J’avais beau l’adorer, il fallait tout de même reconnaître qu’il avait un sale caractère. Un vraiment sale caractère. Mais peut-être y était-elle habituée… Comme si nous pouvions réellement nous y habituer.
« En réalité, on a beau être cousin, on ne se connait pas tant que ça. Nos pères respectifs se détestaient et on ne s’est jamais vraiment rencontré avant que je débarque chez lui l'année dernière. » me répondit Eesha, balayant toutes mes suppositions intérieures. « Sauf que j'avais besoin de quelqu'un et il est tout ce qu'il reste de notre famille. Alors je suis venue et j'avoue, il a un de ces caractères des fois. Il est têtu, prétentieux, arrogant et quand il lui arrive de parler - parce que la plupart du temps il évite tout contact - c'est pour dire quelque chose de mauvais. Mais je crois que je me suis habitué à ça. A ce caractère, à sa franchise. Il n'est pas si mauvais que ça, il est juste constamment... »
J’eus un sourire.
« Constamment lui-même ? » finis-je à sa place. « Je sais. Il est pareil avec tout le monde. »
Cela m’amusait plus qu’autre chose, à vrai dire. Cela ne faisait que confirmer ce que je pensais réellement : Imran était un cas, et ce avec tout le monde. Même sa cousine n’avait pas été épargnée. En même temps, s’il n’était pas aussi tout, il ne serait tout simplement pas Imran.
Eesha versa l’eau bouillante dans deux tasses, où deux sachets de thé étaient délicatement déposés.
« Dis-moi, est-ce que tu trouves qu'Imran a changé dernièrement ? Est-ce qu'il lui arrive de dire des choses qu'il ne dit pas habituellement ou encore d'agir d'une drôle de manière... mais qu'est-ce que je raconte, il est toujours chelou ! » dit-elle alors. « Pardon, je parle trop. »
Je fronçai les sourcils, inclinant ma tête sur le côté.
« Non, non, vas-y. » l’incitai-je. « Tu sais, si tu cherches à prouver ou confirmer quelque chose, je ne risque pas de t’être d’une grande aide… Ca fait plusieurs semaines que je ne l’ai pas vu, j’ai été plutôt… Prise. »
Entre test de grossesse et déménagement, qui ne le serait pas, hein ?
Je m’assis à la table, en face d’Eesha, ma tasse brulante entre les doigts. Je ne fis pas attention à la température du récipient, me contentant d’observer l’eau fumante et le sachet d’herbe flotter à la surface.
« Pourquoi il aurait changé ? A cause de son fils ou bien ? » m’enquis-je. « Non parce que tu sais, j’ai du mal à l’imaginer agir d’une drôle de manière, genre pire que d’ordinaire… Enfin, je te le dirais la prochaine fois que je le verrais si tu veux. »
Je lui adressai un sourire timide, jouant avec le fil du sachet de camomille. En tout cas, non, je ne m’étais rendue compte de rien. Imran restait Imran, après tout.
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MessageSujet: Re: ▲ WHAT THE HELL ARE YOU DOING HERE ??!    ▲ WHAT THE HELL ARE YOU DOING HERE ??!  EmptyMer 3 Avr - 20:18


LE DESTIN ÇA CRAINT PARFOIS. ▲ Mais on y peut rien, c'est comme ça. On se perd dans les secrets des autres jusqu'à complètement oublier que c'était une chose à garder au fond de soi.

Ce n'était peut-être pas le moment, mais c'était la seule occasion qui se présentait à Amy. Là dans la cuisine elle faisait la connaissance d'une fan d'Imran, mais sans doute était-elle plus que ça. Ce n'était peut-être pas la bonne personne à qui parler de ce qu'elle venait juste de découvrir, mais c'était la seule qui visiblement semblait être ami avec l'ancien écrivain. Alors quoi ? Devait-elle garder tout ça pour elle-même, sans se soucier de ce que les autres pouvaient faire de plus qu'elle ? Il fallait être réaliste, Imran n'écouterais jamais Amy parce que c'était sa folle de petite cousine qui squattait chez lui comme un animal de compagnie mal propre. Il ne tenait pas à elle, du moins c'était ce qu'elle pensait. Mais Amy ne savait pas à qui parler pour qu'Imran écoute. Pour qu'il comprenne que ce n'était pas le moment de jouer les suicidaires. Cela faisait déjà assez longtemps qu'il attendait de mourir, alors c'était le moment où jamais d'intervenir, avant que quelque chose de grave n'arrives.

Ce n'était pas un secret que seul lui pouvait dire aux autres, parce que là il n'y avait aucune chance qu'il en parle. Pourquoi en parlerait-il puisqu'il est décidé à en finir ? Non, il fallait être logique. Mais Amy avait aussi la sensation qu'il fallait qu'elle trouve les bonnes personnes à qui en parler. Qu'il en fallait pas dire ça à n'importe qui. Son fils, sans doute. Celle dont Imran lui avait parlé... Kai ou quelque chose comme ça. Sans doute son ami Ethan, avec qui il travaillait à l'hôpital ? Elle n'avait pas la moindre idée de qui était ses amis et de qui ne l'était pas. Elle allait devoir fouiner, chercher. Alors Quinn, était-elle une amie ou juste une connaissance ? Difficile à dire. Imran laisserait-il une inconnue rentrée chez lui sans se soucier de ses propres affaires ? Ce qui l'énervait le plus, c'était sans doute ça. Le fait de vouloir se réconcilier avec le dernier membre de sa famille et ne pas y arriver. Elle n'avait jamais lu les livres d'Imran, maintenant plus que jamais, elle se disait qu'au lieu de se contenter de rester sur les informations qu'elle avait de lui via ses enquêtes, elle devait lire au moins l'une de ses publications.

Le recueil de poésie qu'il avait écrit lui faisait de l'oeil depuis un moment d'ailleurs. Parler d'Imran avec Quinn, c'était le meilleur moyen de savoir ce qu'il représentait pour elle. Il était constamment lui-même, c'était bien rattrapé. C'était exactement ça. Visiblement, Imran était Imran, avec sa propre cousine comme avec une lectrice dingue de ses écrits. Amy laissa échappé un sourire, c'était presque rassurant de savoir ça. Comme si, une chose venait de disparaitre au loin, paisiblement. Le thé servis, Amy tenta de questionner la demoiselle, pour voir si elle se doutait de quelque chose. Si d'une façon ou d'une autre, elle pouvait deviner ce qu'Imran cachait. C'était de la folie que de croire ça, parce qu'Imran cachait bien son jeu. Inclinant sa tête sur le côté, Quinn demanda de continuer avant de reprendre et de dire qu'elle ne pourrait pas confirmer grand-chose. L'espoir qu'elle sache déjà devait être si mince, maintenant voilà l'espoir équivalant à zéro.

Amy se mordit la lèvre. Comment allait-elle en parler ? Quinn en tout cas, semblait prêt à entendre quelque chose. Amy était incapable de mentir et là voilà devant l'instant où elle devait tout balancer. Quinn avoua qu'elle pourrait lui en parler la prochaine fois qu'elle verrait Imran, mais les yeux fixant sa tasse, Amy lâcha un faible : « - ça ne sera pas nécessaire... »

Amy leva alors les yeux, la voix légèrement tremblante. « - Tu sais, j'ai un problème. Je suis incapable de mentir aux gens. Depuis que je suis petite, je suis résolu à toujours et constamment dire la vérité. Et si je trouve celle-ci trop dur, trop horrible, je fuis. Mais là je ne peux pas fuir. Quinn, j'ai besoin de toi. » C'était maintenant, ou jamais. « - Quinn, Imran est mourant. »

La phrase résonna au loin dans la tête d'Amy. Ses yeux avaient légèrement rougis et elle sentait quelque chose au fond de sa gorge. Soudain, un souvenir s'empressa de hanter la jeune femme. Elle revoyait Imran tout jeune, 18 ou 19 ans à peine, posant ses yeux sur elle dans sa chambre d'hôpital. Elle le revoit s'asseoir à ses côtés, lui parler. Elle arriverait presque à sentir dans un léger frisson cette sensation de bienêtre qui se dégageait de lui. Il n'était venu qu'une fois la voir et cela avait suffi à lui donner assez de force pour supporter l'enfermement, les médecins, le noir. Imran lui avait permis de respirer un peu et maintenant il s'en allait. C'était le regard qu'il avait posé sur elle qu'Amy cherchait tant à retrouver. Celui d'un cousin, inquiet pour sa petite cousine. Presque triste pour elle. Il n'y avait pas de la pitié dans ce regard, non il y avait de l'amour. Il y avait de compréhension, de la tendresse. Amy était persuadé que cet Imran-là existait toujours quelque part. Alors oui, ça lui faisait de la peine de ne pas avoir pu le retrouver avant qu'il ne s'en aille de nouveau.

Elle avait tant espéré, plus jeune, qu'il revienne. Au final, c'était à elle de revenir. Maintenant que c'était fait, voilà la mort qui décide d'entrer en jeu.

« - Ce n'est pas... il n'est pas malade. Il a juste décidé que c'était le moment. A... Alors il a tout simplement arrêté de prendre ses médicaments. Il... Il se laisse mourir. » A peine une larme coula qu'Amy l'efface d'un geste de la main. Main qui tremblait. Bon sang, pourvu que Quinn puisse l'aider.
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MessageSujet: Re: ▲ WHAT THE HELL ARE YOU DOING HERE ??!    ▲ WHAT THE HELL ARE YOU DOING HERE ??!  EmptyJeu 11 Avr - 10:51

Amy and Quinn.
WHAT THE HELL
ARE YOU GOING HERE?


La folie des dernières semaines m’avait fait vivre dans un monde différent de celui du commun des mortels. C’était véritablement maintenant que je m’en rendais compte. Lorsqu’Eesha me demanda si Imran n’était pas plus étrange que d’ordinaire, je fus bien incapable de lui répondre quoi que ce soit : cela faisait des jours que je n’avais pas vu l’ancien écrivain. J’avais été négligente avec mon entourage, me satisfaisant de ma petite personne et demeurant persuadée que tout ce qu’il m’arrivait constituait une excuse suffisante pour expliquer pourquoi je ne prenais plus de nouvelle de quiconque. J’avais vécu à des années lumières de mon ancienne vie, complètement débordée par mon déménagement et mon jeu d’autruche face à mon test de grossesse (qui s’était révélé négatif). J’étais réellement pathétique. Maintenant, je me rendais compte que la Terre avait continué de tourner sans moi, et je m’apercevais également que je n’étais peut-être pas la seule à avoir eu des problèmes ces dernières semaines.
Pauvre Imran. Je n’osais même pas ce qu’il était devenu sans une fanatique hystérique et bornée dans ses pattes aux moments où il s’y attendait le moins. J’étais persuadée que je lui avais manqué.
Reprenant mes esprits, je finis par avouer à Eesha que cela faisait longtemps que je n’avais pas vu son cousin en personne. Afin de rattraper ma bêtise, je lui proposais de mener ma propre petite enquête lorsque je le verrais la prochaine fois, mais elle se mordit la lèvre comme si je venais de lui donner la mauvaise réponse.
« Ca ne sera pas nécessaire... » dit-elle dans un faible souffle.
Je ne savais pas comment interpréter cela, alors que je contentai de plonger mon regard dans ma tasse de thé, presque honteuse. Pour une « amie » d’Imran, j’étais quand même assez… Ridicule. Je poussai un soupir avant de relever le regard, et ce en même temps qu’Eesha, qui semblait réellement mal à l’aise. Je fronçai les sourcils. Peut-être qu’il s’était passé beaucoup plus de choses que je ne pouvais l’imaginer durant ces semaines de folie…
« Tu sais, j'ai un problème. Je suis incapable de mentir aux gens. Depuis que je suis petite, je suis résolu à toujours et constamment dire la vérité. Et si je trouve celle-ci trop dur, trop horrible, je fuis. Mais là je ne peux pas fuir. Quinn, j'ai besoin de toi. » finit par lâcher Eesha. « Quinn, Imran est mourant. »
Je me figeai, incapable de savoir si Eesha était sérieuse ou non. Son air grave me disait que oui, elle l’était, mais mon esprit me disait que ce n’était pas possible. Imran ne pouvait pas être mourant. Dans mon esprit, il faisait partie de ces personnes immortelles, qui ne pourraient jamais mourir. Il était un véritable abruti mais il ne pouvait pas décéder. C’était comme cela. Il existait des personnes increvables sur cette Terre et il en faisait partie. Je ne pouvais pas imaginer le contraire.
Mon cœur battait de manière désordonné, alors que je commençais peu à peu à accuser la nouvelle. Je secouai légèrement la tête, cherchant mes mots, essayant de déceler si cela était une mauvaise blague ou non.
« Pardon ? » articulai-je.
C’était tout ce que je pouvais dire, tout ce qui me venait à l’esprit. Les yeux d’Eesha était rougi, et je me rendais compte au fur et à mesure que cela ne pouvait pas être pour rire. Eesha était sérieuse. Eesha s’en faisait réellement pour son cousin.
« Ce n'est pas... Il n'est pas malade. Il a juste décidé que c'était le moment. A... Alors il a tout simplement arrêté de prendre ses médicaments. Il... Il se laisse mourir. » ajouta-t-elle.
Imran était donc bel et bien mourant.
Eesha essaya une larme qui s’était mis à couler le long de sa joue, alors que j’étais bien incapable de faire quoi que ce soit. Je ne savais pas quoi penser, j’avais du mal à accuser le coup. Je jouais nerveusement avec le fil de mon sachet de thé, mon pied tapant contre le sol à un rythme nerveux. J’étais sous le choc. Je me sentais comme prise de coup, je n’avais rien vu venir. Dans mon esprit, cela demeurait impossible, même si tout me disait le contraire.
« Qu’est-ce qu’il a alors ? » demandai-je. « Ses médicaments étaient pour quoi ? »
Je ne comprenais pas la situation. Je n’étais pas au courant qu’il prenait des médicaments, je ne savais pas ce qu’il avait. S’il n’était pas malade, pourquoi devait-il prendre des médicaments alors ? De quel droit pensait-il qu’il était temps pour lui d’en finir alors qu’il pouvait encore vivre ? C’était injuste. Il était porté par l’égoïsme d’un geste qu’il espérait ultime, sans réellement mesurer les conséquences. Il n’avait pas le droit de faire tout cela sans en parler, sans expliquer. Il n’avait pas le droit de laisser Eesha comme ça, d’arrêter le livre de sa vie au beau milieu d’une phrase non terminée.
« Il ne peut pas se laisser mourir. » dis-je ensuite, toujours agitée de tics nerveux. « Il a pas le droit de partir comme ça. Il a pas droit d’être aussi égoïste et de se laisser crever comme s’il n’y avait plus rien qui comptait. »
Je me mis à jouer avec mes ongles, le corps agités par les pulsations de mes pieds contre le sol. Je poussai un soupir avant de lever la tête au plafond, fermant les yeux, essayant de faire le tri dans mes esprits. Imran ne pouvait pas mourir. Il ne le pouvait tout simplement pas.
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MessageSujet: Re: ▲ WHAT THE HELL ARE YOU DOING HERE ??!    ▲ WHAT THE HELL ARE YOU DOING HERE ??!  EmptyVen 26 Avr - 21:42

« - Quinn, Imran est mourant. »

Imran s'arrêta net. Il était sorti pour se rendre à l'hôpital, son boulot l'y obligeait. Il avait encore un peu le temps, mais il avait décidé de partir plus tôt, pour éviter de croiser sa jeune cousine qui la nuit précédente avait découvert ce qu'elle n'aurait jamais dû. Sauf qu'il lui manquait un dossier, sur lequel il avait réfléchi avant qu'Amy débarque et qu'elle essaye de le sauver de ses choix. Alors, peu après on arrivé à l'hôpital, Imran dû faire demi-tour très vite. Il informa Jude de son idiotie et s'en alla à toute vitesse. Arrivé devant chez lui, il se rendit compte qu'il n'avait pas les clefs. Il les avait posés sur son bureau en arrivant ce matin et n'avait pas pensé à les prendre. Sans paniquer plus que cela, Imran fit le tour de sa maison pour passer par la porte de derrière. Une fois dans le couloir, il entendit alors cette voix. La voix de sa cousine et visiblement Quinn était là.

Imran paniqua. Son coeur s'emballa a toute vitesses et il resta bloqua sur le pas du couloir tenta d'écouter la suite. Etait-ce réel ? Amy était-elle en train de parler de sa superbe découverte à Quinn ? SA QUINN ? C'est vrai que le lien entre Imran et Quinn était sans réel nom. Mais il y avait quelque chose, puissant, fort. Il y avait un je-ne-sais-quoi qu'Imran ne pouvait pas nier et de savoir que sa petite cousine était en train d'avouer son grand plan à Quinn s'était comme-ci... Comme-ci le mort était en train de le défier. Encore. Si Imran voulait mourir, alors elle ne le laisserait pas faire. C'était logique. Quand il voulait vivre, il avait frôlé la mort tant de fois et aujourd'hui qu'il voulait mourir il était condamné à mourir dans une prison invisible. Visiblement Quinn avait l'air un peu paumé. Il entendit un vague « Pardon. » qui le réveilla d'un sommeil éveillé à la limite du cauchemar. Imran s'avança doucement, dos au mur, tentant d'écouter la suite sans savoir ce qu'il allait bien pouvoir faire.

Qu'allait-il lui dire ? Comment pouvait-il lui expliquer ? Elle n'allait surement pas comprendre et elle n'allait surement pas le laisser tranquille. Kai avait été dur à convaincre, Quinn était sans doute impossible à convaincre. Il entendit de nouveau la voix d'Amy. Décidément cette petite était... effrayée. Il sentait dans sa voix quelque chose, comme si elle ne faisait pas que dévoiler quelque chose, au fond, elle demandait de l'aide. Il aurait dû s'en douter de la part d'Amy. Il eut un tout petit silence avant que Quinn ne reprenne la parole, question sur question. Elle n'avait aucune idée de ce qu'Imran traversait. Pourquoi lui aurait-il dit ? La jeune fille était perdue et Amy ne rajoutait rien. Puis finalement, elle reprit avouant qu'Imran ne devait pas se laisser mourir comme ça. Elle était nerveuse. Imran n'avait pas le droit de partir, d'être si égoïste et de croire que plus rien de comptait. L'ancien écrivain se mordit la lèvre. Mais avant qu'Amy ne rajoute quoi que ce soit, il décida d'aller de l'avant, d'apparaitre devant elles.

« - Amy, tu peux nous laisser s'il te plait. » Amy fut surprise de le voir là. Elle devait être encore plus surprise de voir Imran si calme et surtout, elle savait qu'il avait tout entendu. Ça se voyait et elle était étonnée qu'il ne lui crie pas dessus. Amy fit un sourire léger à Quinn avant de passer à côté d'Imran, lui lança un dernier regard. Le genre de regard qui dit qu'on veut dire quelque chose, qu'on veut rajouter quelques choses, mais qu'on a pas les mots pour exprimer ce qu'on veut. Une fois hors de la cuisine Imran posa ses yeux sur Quinn.

« - J'ai subi une chirurgie cardiaque il y a cinq ans, la fameuse opération qui m'a étrangement rendu la mémoire. Mais il y a des complications, des risques. J'ai un trouble du rythme de la conduction et un petit problème d'infection au niveau des poumons. N'ayant pas le temps pour l'entrainement du coeur, j'ai opté pour la faciliter alors je suis traité pour le premier problème. Pour l'infection, j'ai subi une autre opération il y a deux ans, je suis encore sous traitements antibiotiques et il est possible que je fasse une nouvelle opération bientôt si jamais on ne voit pas d'amélioration. Bref, Je sais que je devrais dire « oui » pour le pacemaker, mais je n'ai jamais voulu parce que... » Imran passa nerveusement sa main dans ses cheveux.

« - Parce que je veux mourir. » Il était sérieux, sans doute plus qu'il ne l'avait jamais été. « - C'est un choix que j'ai pris bien avant de venir ici et c'est un choix qui ne changera jamais. »

La vie d'Imran était un gros paquet de regrets et de mésaventures. Si il s'était battu davantage pour Lavanya, il aurait appris qu'elle était enceinte de lui et Kavi aurait grandi avec un père. Si il avait cru en lui, il ne serais jamais aller en Angleterre pour ses études et il serait pianiste aujourd'hui. Si il avait pu être meilleur, il aurait tenu la promesse qu'il avait faite à Amy quand il était allé la voir à l'hôpital. Si il avait été plus fort, il ne se serait jamais suicidé en découvrant qu'il avait tué sa propre soeur, par la même occasion il n'aurait jamais perdu la mémoire. Il n'aurait pas oublié le si doux « je t'aime » de Minissha. Si il avait été plus intelligent, il n'aurait pas fui quand il avait découvert ses problèmes cardiaques. Il aurait toujours vu son père comme le salaud qu'il était. Si il avait moins con, il n'aurait jamais abandonné Minissha en laissant un lettre. Il aurait dû mourir au lieu de faire cette opération. Il n'aurait jamais dû prendre autant de temps avant de revenir vers elle. Il n'aurait jamais dû attendre autant pour le mariage. Il n'aurait jamais dû la laisser seule.

Mais il n'avait jamais pris les bonnes décisions et le destin s'était bien moquer de lui. Lorsqu'il était revenu voir Minissha, lorsqu'il avait appris qu'elle était divorcée de ce pédiatre, que le média avait fait de sa vie une blague, qu'elle s'était plongé dans son travail de styliste pour survivre, il avait apporté avec lu ce manuscrit. Son second roman. Il était monté à son bureau et lui avait donné en la demandant en mariage. Le lendemain, des jeunes le percutaient alors qu'il traversait la route.

Il aurait dû mourir là.

Sous les coups de cette décapotable rouge, le volant entre les mains d'un jeune adolescent dont le taux d'alcool était élevé. Il aurait dû mourir là, mais l'espoir d'entendre Minissha dire oui l'avait poussé à se battre. Résultat : Minissha était morte. Lavanya était morte. Même Luana n'étais plus là, elle qui avait réussis à faire renaitre quelque chose en lui.

« - Si on ne décide pas comment on vient au monde, on peut au moins choisir comment mourir. »
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MessageSujet: Re: ▲ WHAT THE HELL ARE YOU DOING HERE ??!    ▲ WHAT THE HELL ARE YOU DOING HERE ??!  EmptyMar 14 Mai - 13:06

Imran and Quinn.
WHAT THE HELL
ARE YOU GOING HERE?


Je n’en croyais pas mes oreilles. J’étais révoltée. La tristesse et le choc de la nouvelle avait laissé place à un sentiment d’injustice vis-à-vis de cette situation, tellement je trouvais Imran égoïste d’ainsi agir alors qu’il avait toute une vie autour de lui. Il avait sa famille avec Eesha, il avait des amis même s’il avait un sale caractère. Et moi ? N’avait-il donc pas pensé à moi ? Je n’étais peut-être rien du tout pour lui, après tout. Je m’étais peut-être fait des films, je m’étais peut-être attachée à lui sans que cela soit réciproque. Peut-être n’étais-je qu’une gamine, une petite emmerdeuse qui le distrayait de temps à autre. Cela me dégoutait. Cette situation me révoltait. Il n’avait pas le droit de nous faire cela, il n’avait pas le droit de partir. Il n’avait pas le droit d’être mortel, pas le droit de disparaître de cette manière, tout simplement parce qu’il refusait de se battre. C’était lâche.
Il fit son entrée. Je sursautais en entendant sa voix, en le voyant pénétrer dans la pièce. Je ne le regardais pas, me contentant de fixer Eesha dans les yeux. J’en voulais à cet écrivain que j’admirais. Je ne connaissais pas ses raisons, je ne connaissais pas ses motivations, mais je lui en voulais. Eormément.
« Amy, tu peux nous laisser s'il te plait. » demanda-t-il à sa cousine.
Je me demandais s’il était là depuis longtemps. S’il avait attendu que sa cousine fasse le sale boulot avant de faire son apparition. Eesha se leva en me faisant un petit sourire que je lui rendis, avant de passer à côté d’Imran. Elle disparut dans la maison, et je restai là, silencieuse, refusant catégoriquement de regarder Imran dans les yeux. C’était puérile, je le savais, mais je ne réussissais pas à affronter son regard tout en sachant.
« J'ai subi une chirurgie cardiaque il y a cinq ans, la fameuse opération qui m'a étrangement rendu la mémoire. » commença-t-il, ce qui confirma mes doutes : il avait entendu une partie de la conversation, tapis dans l’ombre, cacher dans sa propre demeure, avant d’arriver. « Mais il y a des complications, des risques. J'ai un trouble du rythme de la conduction et un petit problème d'infection au niveau des poumons. N'ayant pas le temps pour l'entrainement du cœur, j'ai opté pour la faciliter alors je suis traité pour le premier problème. Pour l'infection, j'ai subi une autre opération il y a deux ans, je suis encore sous traitements antibiotiques et il est possible que je fasse une nouvelle opération bientôt si jamais on ne voit pas d'amélioration. Bref, Je sais que je devrais dire « oui » pour le pacemaker, mais je n'ai jamais voulu parce que... »
Il s’arrêta, en passant une main dans ses cheveux. Je ne disais rien. Je ne le regardais pas. Son ton sérieux me hantait, alors que je ne comprenais toujours pas ses motivations. Je ne voulais pas les comprendre. Je voulais simplement les faits, afin de pouvoir m’en servir pour le faire changer d’avis.
C’était ce que je faisais, non ? Je passais mon temps à essayer de le faire changer d’avis. Je n’étais bonne qu’à cela, après tout. Petite Quinn qui deviendra grande. Gamine qu’on ne prend pas au sérieux, gamine bornée qui nous fait rire tellement elle peut s’impliquer dans ses résolutions. Imran devait savoir que je ne le laisserais pas faire. Il devait savoir que je deviendrais insoutenable, dorénavant.
« Parce que je veux mourir. C'est un choix que j'ai pris bien avant de venir ici et c'est un choix qui ne changera jamais. » finit-il par conclure. « Si on ne décide pas comment on vient au monde, on peut au moins choisir comment mourir. »
Je me risquais à le regarder, le regard noir, les sourcils froncés. C’était la raison la plus idiote qui m’avait été donné d’entendre. Choisir comment mourir. Voilà comment il aurait dû choisir de mourir : vieux, grand-père, en s’endormant tranquillement dans son lit pour ne plus jamais rouvrir les yeux. La mort n’était pas un choix. La mort était une fatalité.
« C’est du suicide. Du pur et simple suicide. » marmonnai-je. « Et un suicide lâche, en plus. Tu te laisses mourir. Sincèrement Imran ? Tu te laisses crever aussi facilement que ça ? Sans broncher ? A ce compte-là, tu n’as qu’à prendre un couteau et t’ouvrir les veines. Tu auras certainement beaucoup plus de classe. »
Je ne me reconnaissais presque plus dans mes paroles, tant j’étais en colère contre lui. En colère pourquoi ? Parce qu’il se laissait partir comme si tout était simple. Il se laissait mourir comme si cela était un achèvement en soi, comme si cela était la meilleure solution pour tous. Je n’étais pas d’accord. La vie était faite pour être vécue. Peu importe les épreuves, peu importe ce qui pouvait bien arriver. Se laisser mourir était être lâche. Se laisser mourir était être égoïste. Il ne pouvait tout simplement pas se laisser aller.
Qui était-il ? Imran. Il était Imran Johar, cet abruti de première. Cet abruti de première qui ne laissait pas faire. Pourquoi laisserait-il la mort gagner sur lui ? Il était censé être immortel.
« Tu sais quoi ? Tu me déçois. » continuai-je. « Je te pensais un peu plus combattif que ça. Je pensais que tu étais du genre à emmerder la vie, à ne pas te laisser faire parce que, putain, t’es au-dessus de tout ça. T’as pensé à nous ? Nous, ces personnes qui te supportent depuis des mois, des années pour certaines, et qui ont besoin de toi ? »
Je finis par prendre mon visage entre mes mains, la colère m’empêchant de pleurer. J’avais l’impression de tout perdre au fur et à mesure des jours. J’avais l’impression que tout m’abandonnait. Même lui.
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MessageSujet: Re: ▲ WHAT THE HELL ARE YOU DOING HERE ??!    ▲ WHAT THE HELL ARE YOU DOING HERE ??!  EmptyLun 3 Juin - 21:10

Il ne voulait pas qu'elle l'apprenne. Pas comme ça, voir jamais. Amy était sortie et le voilà en face de quelque chose qu'il n'aurait jamais pensé possible. Il devait l'avouer, ça le terrorisait parce que Quinn était ce petit brun de lumière qui continuait de briller dans sa vie comme un espoir qu'il pouvait effleurer des doigts. Tout d'un coup, il avait l'impression qu'il avait attrapée un grand voile qui couvrait désormais la force qui se dégageait d'elle et qu'elle dégageait en lui.

Il se fichait tellement de l'opinion des gens, mais celui de Quinn avait toujours compté d'une certaine manière. A sa façon, elle avait réussi à se faire une place dans sa vie, une place qui avait grandi depuis qu'Imran était venu ici. Et maintenant, il dérobait la chaise sur laquelle elle était assise tout ce temps, laissant son âme s'écraser au sol pensant sans doute qu'elle ne valait rien à ses yeux. Il pouvait voir que ça n'allait pas. Oh non, Quinn n'était pas du tout ravi d'entendre et d'apprendre qu'Imran se laisser mourir. Elle ne le fixait même pas, attendant, écoutant. S'il y avait bien quelqu'un devant qui Imran était incapable de parler correctement, c'était elle. Elle le rendait nerveux, elle était le reflet d'une évidence qui exprimait l'erreur des actes de l'écrivain, a-t-elle point qu'il n'avait besoin de rien pour comprendre ce qui se passait à l'intérieur d'elle. Une mélodie aux silences radieux se faufiler dans son être chantant qu'Imran était en train de faire une bêtise. Il allait surement regrettait ce qu'il allait dire. Il allait regrettait le fait de tenter d'exposer à Quinn une quelconque explication. Il allait regrettait de devoir partir peut-être, avec cette derrière image de Quinn dans la tête. Il aurait aimé l'imaginer comme à son habitude. D'une maladresse irréprochable, au sourire sincère et aux mots tranchants. Ce lien entre eux semblait soudain disparaitre doucement et une distance énorme prenait place. Il avait beau avoir Quinn en face de lui, il avait l'impression que même en tendant la main il ne pourrait plus jamais la sentir proche de lui.

Elle posa enfin ses yeux sur lui. Un regard noir qu'il ne lâcha pas. Un regard qui montrait à quel point il avait déçu la jeune fille. Il pouvait sentir tout son être pleuré à l'avance ce regard qu'il aurait espéré ne jamais voir. Elle marmonna quelque chose qu'Imran savait bien, mais il s'en fichait. Il ne voulait pas mourir aussi facilement. Non, Imran voulait tout simplement souffrir. Souffrir, ressentir la douleur au fond de lui en guise de châtiment. C'était sa punition. Sa prison invisible. Imran ne rajouta rien, il connaissait Quinn, il savait qu'elle aurait encore quelque chose à dire. Il ne voulait rien rajouter avant de trouver les bons mots, là franchement il devait réfléchir avant de parler, plus que jamais. Oui, parce que sinon, elle ne comprendrait pas. Mais Imran avait du mal, il avait toujours eu beaucoup de mal à s'exprimer. Là plus que jamais. Il pouvait sentir un frison amère le caressait comme pour lui rappelait ce léger pouvoir que Quinn avait sur lui. Elle lui avoua enfin ce qu'il savait déjà. Elle était déçue. Il l'avait déçu. Il se montrait si lâche qu'elle ne pouvait accepter une telle chose.

« - Tu n'as pas besoin de moi. Pas plus que les autres. Personne n'a jamais eu besoin de moi. » Il se montrait peut-être dur, mais c'était ce qu'il avait toujours ressenti. « - Je ne t'ai et je ne t'apporterais jamais rien Quinn. Je ne te demande pas de comprendre pourquoi je fais ça et je n'ai pas le courage de t'expliquer pourquoi... mais... » Il sentait déjà les larmes lui brûlaient les yeux comme si d'un coup, le seul fait de penser à elle, même après un an, lui procurait toujours autant de tristesse et de remord. C'était juste qu'il s'était tellement battu pour elle, qu'après plus rien n'avait d'importance. Ce qu'il était devenu après sa mort, c'était un fantôme. Une ombre qui errait sans ne se soucier de rien. Une ombre sans la moindre attache, sans la moindre force. Une ombre dont la noirceur était si profonde qu'il ne pouvait plus s'accrocher à aucune lumière d'espoir qui croisait sa route. Il n'y avait que cette chose, cette chose qui le brisait à chaque fois. Ce garçon qui allait perdre un père après une mère. Mais pourquoi s'en soucier ? Quand Kavi réalisera que son père n'est pas si cool, n'est pas si gentil, n'est pas si sympa... Quand Kavi découvrira que son père était un meurtrier, que son père était sans coeur et que son père était un salaud... il sera sans doute ravi d'apprendre que celui-ci n'est plus de ce monde. Plutôt mourir qu'être un mauvais père. Plutôt mourir que d'être comme son père à lui. Et les circonstances de sa vie n'arrangeaient rien. Imran n'avait plus la force, plus depuis ce 21 décembre 2011. La volonté d'Imran, sa conviction, ses choix, ils ont tous été pris avant Kavi et désormais il ne pouvait plus et il ne voulait plus faire marche arrière.

Parce qu'il n'y arrivait pas. Il n'arrivait pas à vivre sans elle. Et il craquait toujours quand son nom était prononcé et que son visage lui apparaissait. Il avait peur de pleurer. Il avait peur de ne plus pouvoir s'arrêter si jamais il commençait.

« - Je n'y arrive pas. Je n'arrive pas à vivre sans elle. Je n'y arrive pas... » Imran se mordit la lèvre, sentant sa gorge se serrait. Il ne voulait pas pleurer. Non, il ne voulait pas. « - La vérité c'est que je suis mort ce jour-là. Tout en moi est mort, mais je suis là. Je suis coincé ici. Je suis bloqué dans ce monde parce que c'est elle qui s'est fait écraser par un camion et pas moi. » Il sentait la colère montait en lui. « - Toute ma vie, toute ma putain de vie, je me suis battu pour elle. Ma vie, c'était elle. Quand elle n'est plus là, pourquoi moi je devrais continuer à respirer ? Quand c'était elle mon oxygène, comment se fait-il que moi je respire encore ? »

Il ne sentait plus à quel point ses yeux avaient gonflé, que sa voix était brisée. Il pouvait néanmoins voir que ses mains tremblées et que sa soif de mourir était inassouvie. Il pouvait sentir sa gorge sèche attendre de lui quelque chose. Il pouvait son coeur, continuait à augmenter le rythme comme si c'était essentiel. Et il pouvait sentir à quel point ce regard qu'il portait à Quinn était triste et sans vie. Il n'arrivait pas à croire qu'il allait dire ce qu'il allait dire, mais les mots sortirent de lui comme si c'était inévitable.

« - Il n'y a plus rien pour moi ici. Il n'y a jamais eu rien pour moi ici. »

Tel un souvenir, Imran vit l'image de son arrivée dans la ville. Il s'était promené dans les rues, dans sa classe habituel et s'était amusé à explorer les lieux comme un architecte en pleine fouille. Il s'était alors rendu à la place principale de la ville. Le ciel était bleu, le soleil laissé ses rayons traversés les feuillages des arbres et le vent se laisser à aller. Plus loin, dans un parc, des enfants riaient alors qu'à sa droite un couple se disputait. Il était évident que cette ville était vivante. Un homme s'était alors arrêté près d'Imran, pensif et observateur. Il lui posa alors cette question.

Vous êtes perdu mon ami ? Non, je suis de passage.
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