Une de plus, voilà encore une autre journée de plus. Une nuit de plus à avoir dormi dans ce grand appartement qui me semblait bien trop vide mais ça, c’était une sensation que j’avais déjà depuis plus d’un an maintenant. Je devais me lever pour aller travailler dans mon entreprise que je gérais, ce que j’avais toujours voulu faire d’ailleurs. Seulement voilà, en ouvrant le placard je me rendais compte qu’il ne me restait plus grand-chose à manger ni même du café pour un petit déjeuner, chose problématique pour moi. Faire les courses ce matin ? Cela ne me semblait pas un bon programme il faut dire et puis surtout, je n’avais pas le temps pour cela. Je me souvenais alors de cette femme dont je ne connaissais même pas le nom, et pourtant elle m’obsédait. En fait, ce n’était pas vraiment elle qui m’obsédait non.. mais son corps. Elle avait un corps magnifique, un magnifique corps de femme qui donnait envie à beaucoup d’hommes je m’en doutais bien. Enfin, en tous cas, à moi elle m’en donnait envie. J’avais déjà pensé plusieurs fois à elle, à aller la revoir étant donné que je ne connaissais rien d’elle et d’ailleurs, aujourd’hui me semblait être une bonne occasion pour cela. Après m’être préparé et avoir vêtu un costume pour aller travailler, j’attrapais mes dossiers ainsi que mes clés et mon portable et sortait alors de chez moi. Je pris ma voiture noire en direction du café où je l’avais vu pour la première fois, en espérant qu’elle serait là bien entendu. Ce serait assez idiot il faut dire. Poussant la porte du café, je remarquais alors qu’elle se trouvait là. Je souriais intérieurement voyant que j’avais bien fait de venir et partait m’installer à une des table du café. Je jetais un rapide coup d’œil vers les mails de mon portable avant de relever la tête en entendant des bruits de pas. Je fus content de constater qu’il s’agissait de cette femme, en même temps on ne pouvait pas dire qu’il y avait grand monde pour le moment dans ce café. A croire que je devais être un lève tôt ou bien le seul à devoir aller travailler. « Bonjour mademoiselle. » lui dis-je alors poliment jetant un coup d’œil sur la carte faisant mine de m’intéresser à autre chose qu’à son corps durant quelques secondes, bien que cela était faux et que je savais très bien ce que j’allais prendre depuis que j’étais parti de chez moi. En même temps mes habitudes ne changeaient pas vraiment. « Je prendrais comme la dernière fois. » Ben tiens mon cher Nolahn, comme si elle allait se souvenir de toi ou bien de ce que tu avais commandé la dernière fois. Bon, au moins c’était une bonne occasion de faire la discussion même si ce n’était pas franchement très intéressant. Enfin, ce qu’elle ne savait pas c’était que j’avais bien d’autres choses derrière la tête, bien entendu. « Oh.. excusez-moi, vous ne vous en souvenez peut-être pas. Je prendrai donc deux pains au chocolat et un café s’il vous plait. » lui dis-je en la regardant avec un sourire.
Tu n'arrêtais pas d'y penser, sans le vouloir réellement en fin de compte. C'était comme cela, omniprésent sans jamais cesser de tourner en bourrique. Qu'allais-tu faire de ta misérable existence ? Tu n'en savais rien, et c'est dans un silence d'or que tu te levais ce matin là l'impression sournoise que la fin de tes études ne devait pas se clôturer de cette manière. Tu as passé des années à travailler et tu te retrouvais à faire un petit boulot en attendant des réponses positives à tes entretiens. C'est las de ne pas briller comme tu l'avais imaginer, que tu enfilais ta tenue de travail, un uniforme rose, et un tablier qui rendait ton allure autre. Tu attachais rapidement tes cheveux en ne queue de cheval avant de prendre la route direction le café. Tu aimais travailler là bas, parce que tu y faisais toujours des rencontres et que tu avais besoin tu le savais de te sortir de cette maladresse pas croyable. Les clients étaient rare à cette heure de la matinée et tu rangeais les viennoiseries en vitrine quand ton collègue te souffla de prendre le prochain client que tu fis... sans regarder où tu allais tu manquais de trébucher avant de dire audiblement. « Bonjour, que puis-je vous servir. » Ta voix se noue quand tu poses enfin ton regard sur lui, ton corps se met à trembler et tu évites de croiser de nouveau son regard, bien incapable de le soutenir plus longtemps. Quelle idiote ! Te souffles-ta conscience alors que tu te sens soudainement portée par autre chose, une folle envie de fuir mais en même temps, ton corps lui reste enclavé au sol pour ne jamais partir. Te souvenir de sa commande ? Non. De lui ? Oh que oui, il obsède tes nuits, tu ne sais quoi penser de cet homme dont la beauté est juste parfaite, à l'image de ses mannequins de magazine. Son regard te transperce et tu n'oses dire quoique ce soit. Invisible, voilà ce dont tu rêverais en cet instant. Regardant avec insistance le carnet entre tes mains, tu ne peux t'empêcher de relever la tête vers lui lorsqu'il reprend la parole. Sa voix chante. Tu te forces à être professionnelle. Si tu es incapable de parler devant un homme comment feras-tu lors de ta première interview ? « Deux pains au chocolat et un café, je vous apporte cela tout de suite. » Tu fais demi tour et tu fuis vers le plan de travail, prenant deux pains au chocolat avant de sentir tes joues s'empourprer à l'idée de croiser de nouveau son regard bleu/gris. Ne te laisse pas faire, souffle une nouvelle fois ma conscience avant de retourner vers lui une assiette avec sa commande et de café que je tente de servir sans trembler dans sa tasse, juste devant lui. « Voilà, ce sera tout ? » Ta voix légèrement tremblante, tente de se camoufler dans une assurance que tu n'as pas. Respire, Prim respire avant de fondre sur place.
La voir ici était tout ce que je souhaitais il faut dire. Après tout, je n’avais qu’une envie c’était de pouvoir revoir ce corps qui me hantait depuis quelques jours. Oh, ce n’était pas pour autant qu’entre ces derniers jours je n’avais pas connue d’autres filles dans mon lit, loin de là. Pourtant, c’était une pensée qui m’était encrée dans la tête et dont je n’arrivais pas à m’en défaire. Je voulais l’avoir, je voulais avoir son corps pour moi. Alors oui, de la voir ici dans ce café était pour moi une chance. Je ne savais pas si elle avait quelqu’un dans sa vie ou bien si elle était amoureuse de quelqu’un, je ne savais rien sur elle mais ce n’était pas un obstacle. Lorsque je voulais quelque chose alors, il n’y avait aucun obstacle pour moi. Je devrais l’avoir et je pourrais l’avoir un point c’est tout. Arrivant dans ce café, je m’étais alors installé à une table en espérant que la jeune femme vienne à me voir. « Bonjour, que puis-je vous servir. » Relevant la tête, je fus content de voir que la jeune femme était bien présente. Oh je ne savais pas encore comment j’allais faire ou bien peut-être que je devais avoir une petite idée derrière la tête. Je lui avais alors passé commande, lui demandant ce que j’avais déjà commandé la dernière fois que j’étais venu ici étant donné que c’était elle qui m’avait servi. Je m’étais tout de même vite repris en lui rappelant ma dernière commande, elle ne s’en souvenait peut-être pas après tout. J’espérai au moins qu’elle se souvienne de moi et de m’avoir déjà vu. « Deux pains au chocolat et un café, je vous apporte cela tout de suite. » Je souriais alors à la jeune femme que je regardais partir pour chercher ma commande. Bien entendu, durant ce temps-là j’en profitais aussi pour admirer la jeune femme en la regardant de dos. Mes yeux se posèrent alors sur ses fesses tandis qu’un sourire se dessinait sur mes lèvres. Si elle savait que je la regardais comme cela je me serai certainement pris une claque déjà. Peut-être qu’elle aimerait ça aussi ? Je la voyais revenir quelques minutes après avec un plateau contenant ce que j’avais commandé soit mes pains au chocolat et mon café. Je la laissais posé cela sur la table gardant mon regard insistant sur elle. « Voilà, ce sera tout ? » Hum, il fallait que je trouve quelque chose et assez vite d’ailleurs avant qu’elle ne s’impatiente ou se demande si je ne suis pas fou. Je regardais autour de moi, ravi de constater qu’il n’y avait pas tellement grand monde que cela. Une idée me vint ensuite en tête tandis que je me grattais la nuque. « Vous avez du temps devant vous ? Il n’y as pas grand monde pour le moment.. » Oui, elle allait te prendre pour un fou me murmurais une voix dans ma tête mais peu importe. Je m’en fichais un peu il faut dire. « J’aimerai vous inviter à prendre un café.. » Ouais.. bon, on était quand même dans le café où elle se trouvait pour travailler alors ce n’était pas des meilleures idées que j’avais pu avoir mais ce serait un bon point pour en savoir plus sur la jeune femme. Encore fallait-il qu’elle accepte.. Elle va accepter pensais-je alors.
Ce sentiment-là, tu ne le maitrises pas vraiment, tu ne sais réellement comment te comporter face aux hommes, d'un point de vu général. Tu as toujours été pathétique avec eux. Toujours dans la timidité, dans ce sentiment imparfait où tu ne savais strictement pas quoi faire. Et cela continue encore aujourd'hui, tu ne sais pas comment réagir face à cet homme, qui admettons-le te fait un effet fou. Tu désires plus que tout l'approcher, entamer la discussion, tu n'es pas de celle à se sentir à l'aise avec les gens, tu es timide réservée, maladroite et pas possible. Respire un bon coup et tout ira bien ? Voilà ce qui te passait par la tête malheureusement, rien de tout cela se produisait. Te mordillant les lèvres, tu tentes de ne pas te dérober une nouvelle fois et observant son visage, tu ne peux ressentir qu'une brulure au niveau de tes joues. Dieu qu'il pouvait être beau. Au dela de la beauté purement physique de son visage, il avait quelque chose de terriblement plus enivrant, le contour de son visage, son regard bleu/gris, son allure. Cet homme était terriblement séduisant et semblait s'en satisfaire. Toi, tu étais mal habillée, mal coiffée, ailleurs, pas là... Terriblement moche. Tu passais une mèche, invisible derrière ton oreille alors que ce qu'il venait de te demander, te fit rougir sur le champ. « inviter à prendre un café ? » Répétais-tu alors que tu savais combien il était idiot de faire cela. Tu avais très bien deviné ce qu'il était en train de faire et tu te sentais. Mal à l'aise tellement mal à l'aise. C'était comme un rêve en faite, cela arrivait réellement de cette manière. IDIOTE. Voilà ce qui te venait sur le champ à l'esprit malheureusement rien de tout cela venait, tu étais muette comme une carpe alors qu'un oui suffisait. Dis oui, dis oui merde. « oui... en faite non. Je n'ai pas le droit de boire une consommation avec les clients. » Tu te pinçais les lèvres bien idiote de t'entendre dire cela, mais au fond, tu n'avais pas d'autre choix que de faire cela, si le patron venait à te voir de la sorte que penserait-il ? Que tu... N'y pense même pas. Mais c'est un air renfrogné que tu avouais le lui dire. « Mais, rien ne m'interdit de prendre ma pause maintenant et avec vous. » Tu piquais un nouveau far avant de relever la tête vers lui, affrontant son regard. Tu aurais pu et tu le savais, te perdre dans l'immensité de son regard.
Cette fille ne représentait absolument rien pour elle, bien au contraire c’était comme si je passais dans la rue et qu’elle était à l’extérieur. Ce n’était probablement pas une fille pour laquelle je pourrais pleurer ou bien je pourrais être malade non. Ce n’était qu’une inconnue pour moi et pourtant, son corps continuait de m’appeler, de m’attirer comme deux aimants. Je ne savais pas vraiment ce qui m’attirait, d’ailleurs j’avais déjà connu plusieurs filles alors elle ne devait rien avoir de plus qu’une autre. Je voulais pourtant réussir à trouver quelque chose, n’importe quoi mais quelque chose qui la ferait rester. Dans le fond, qu’est ce qui ferait qu’elle resterait hein ? Je n’étais personne non plus, elle ne me connaissait pas et je venais seulement pour la deuxième fois venir de prendre mon petit déjeuner dans le café où elle travaillait. Mais dans le fond j’espérai qu’elle le ferait. Pour cela que je la regardais avec un regard qui se voulait plutôt insistant. « inviter à prendre un café ? » Je fronçais doucement les sourcils ne comprenant pas vraiment pourquoi elle venait à répéter ce que je venais de dire. Etais-ce si étonnant pour elle que je lui propose de prendre un café avec moi ? Bon d’accords, je ne la connaissais de nulle part il faut dire et ça pouvait être étonnant. Ou bien, personne n’avait l’habitude de faire cela avec elle. « oui... en faite non. Je n'ai pas le droit de boire une consommation avec les clients. » Oh.. Il faut dire que je n’avais pas penser à cela en fait, sur le fait qu’elle était à son lieu de travail et qu’elle ne pouvait peut-être pas partager un café avec moi. Je regardais tout de même autour de moi, ne voyant personne, pas de patron pour le moment alors je ne voyais pas ce qui pourrait la retenir de prendre un café avec moi. Enfin, je n’avais pas non plus envie qu’elle rencontre des soucis par ma part et puis je pourrais toujours convaincre le patron. J’avais suffisamment d’argent pour cela et on me connaissait pour mon entreprise. « Mais, rien ne m'interdit de prendre ma pause maintenant et avec vous. » Je souriais alors à ses paroles lorsqu’elle venait finalement à accepter de prendre un café avec moi. J’en étais plus que ravi et je poussais donc mes affaires afin de pouvoir lui libérer une place à mes côtés. Je posais donc ma sacoche avec mes dossiers sur le sol. « Vous avez raison, vous avez envie de prendre quoi ? Un café ou autre chose ? » C’est vrai que de mon côté, je voulais prendre un café mais peut-être qu’elle voulait autre chose, que sais-je ? Elle n’aimait peut-être pas cela contrairement à moi qui avait toujours besoin de ma dose quotidienne avant de travailler. « Oh, vous voulez peut-être manger quelque chose aussi ? » lui demandais-je alors après avoir jeté un coup d’œil à mes deux pains au chocolat que j’avais avec moi. Je relevais ensuite la tête vers elle me demandait à quoi elle pensait, j’espérai qu’elle n’aurait pas de soucis ou encore qu’elle ne s’inquiétait pas pour cela. « Vous savez, s’il vous dit quelque chose vous n’aurez qu’à me dire, je vous arrangerai cela. » lui dis-je encrant mes yeux dans les siens.
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