nom : Peaks Ҩ prénom : Phoebe Posie Ҩ âge : 19 ans Ҩ origines : Anglaises Ҩ statut civil : Célibataire Ҩ occupation : Sans emploi Ҩ avatar : Shenae Grimes Ҩ crédits :tumblr / icons : lofticries, ell, broken heart, ell

Elles se connaissaient seulement depuis quelques secondes et déjà, elles ne pouvaient détacher leur regard l'une de l'autre. Rosanna resserra un peu plus son étreinte sur le petit trésor qu'elle tenait dans ses bras. Son amour, sa petite pierre précieuse, sa fille. À ses yeux, elle venait de mettre au monde le plus beau petit être qui existe. Les minutes s'écoulaient et elle ne réalisait pas encore toute l'ampleur de ses sentiments pour son petit bébé. L'activité des infirmières autour d'elle lui était indifférente, elle ne les entendait même pas. Elle était recoupée du monde dans une bulle qu'elle partageait avec son nouveau-né. Elle n'était plus un individu à part entière désormais, elle partageait sa vie avec une autre, elle était mère. La voix insistante d'une infirmière la sortit finalement de sa peine. « Comment allez-vous la nommer ? » demanda-t-elle, pour la troisième fois. Sans même y réfléchir, Rosanna savait quoi répondre. Elle n'y avait pas vraiment songé avant, elle voulait choisir en la voyant. « Phoebe... Phoebe Posie ». L'infirmière acquiesça gentiment. Rosanna replongea ses yeux dans ceux de Phoebe. Ils étaient d'un brun profond. Tellement grands et remplis d'émotions, ils étaient hypnotisant. Rosanna fut prise d'un trouble, un début de panique s'installa en elle. Comment allait-elle pouvoir protéger ce petit ange ? Son amour serait-il suffisant ? Et s'il lui arrivait quelque chose, où se retrouverait la petite ? Car Rosanna était maintenant une mère monoparentale. Son copain ne pouvant supporter cette grossesse imprévue. Elle essaya de chasser ces pensées sombres, mais en vain. Elle finit par se promettre de toujours être là pour Phoebe, de faire du mieux qu'elle pourra.

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when all commes crashing downPhoebe s’étira de tout son long dans son lit douillet, essayant d’ignorer les rayons du soleil qui perçaient à travers ses rideaux. Elle se retourna vers son réveil matin en soupirant. Elle devait se lever. Aujourd’hui elle était supposée rendre visite à ses grands-parents avec sa mère. Habituellement, elle n’aurait pas été si réticente à y aller, après tout, elle adorait ces grands-parents. Cette journée-là pourtant, elle n’avait qu’une envie : rester coucher toute la journée. Elle venait de finir une grosse période d’examen au collège et méritait une bonne dose de repos. Pas cette fois-ci pourtant, sa mère lui avait bien dit, elle était obligée de l’accompagner. C’est donc avec les pieds trainant qu’elle se rendit à la salle de bain. Elle avait une tête horrible. Ses cheveux partaient dans tous les sens, ce qui ne détournait pas l’attention sur ces grosses cernes bleutées qui entouraient ses yeux. Elle se brossa rapidement les dents avant de se faire une simple toque sur le dessus de la tête. Pas le temps, ou encore l’envie pour le maquillage aujourd’hui. Depuis quelques temps, elle était de plus en plus paresseuse le matin. Elle qui prenait souvent des heures pour se préparer, elle avait raccourcis sa routine à quelques minutes seulement. Ce n’était pas tant un relâchement qu’un goût pour le renouveau, elle étouffait sous ces tonnes de maquillages qui révélaient une façade étrangère d’elle-même. Elle n’eut pas le temps de déjeuner, sa mère la pressait déjà à partir. Elle prit tout de même le temps d’engloutir un jus d’orange et se prit une tranche de pain pour la route. Un estomac vide, ce n’est jamais bon. Une fois dans l’auto, elle se brancha tout de suite sur son baladeur, s’enfermant dans une bulle. Elle n’était pas habituellement comme ça, profitant des chemins en voiture pour discuter avec sa mère. Cette fois-ci, elle n’était pas d’humeur. Elle s’accota donc sur le bord de la fenêtre et ferma les yeux, se laissant transporter par la musique. Après quelques minutes, elle s’était rendormie. La vision qu’elle eut à son réveil ne faisait pas de sens. Elle se sentait projeter de tous les côtés, voyant le ciel et la terre en alternant. La voiture faisait des tonneaux. Elle n’eut même pas le temps de réagir que la voiture subit son impact final, le plus fort. Elle se cogna durement la tête sur le côté de la fenêtre et s’évanouit.

Quand elle se réveilla, les souvenirs de l’accident prirent du temps à se rendre jusqu’à son cerveau. Elle sursauta, se rendant compte de l’endroit où elle était, l’hôpital. Paniquée elle chercha des yeux un visage connu, celui de sa mère. Elle ne le vit nulle part. Sans réfléchir, elle sauta de son lit, arrachant presque la perfusion accrochée à son bras. Plus délicatement, elle prit le poteau où était accrochée celle-ci et s’aventura dans le couloir, en recherche de réponse. Une infirmière vint tout de suite l’aborder, la priant de retourner dans sa chambre. Trop perdue pour résister, Phoebe finit par retourner dans son lit. La visite du docteur lui apprit qu’elle avait été dans un accident de voiture avec sa mère. Elle souffrait seulement d’une commotion légère, ce qui était presque miraculeux. Le ton de voix du docteur changea quand il parla de sa mère. Tout à coup plus doux, remplis de pitié. Phoebe n’eut pas besoin de l’entendre pour comprendre. Sa mère n’avait pas survécu.

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why bother?Phoebe traînait les pieds sur le trottoir, faisant compétition à la lenteur d'une tortue. Elle sirotait tranquillement le lait frappée qu'elle tenait à la main, tout en déambulant dans le village. Elle ne pouvait se soucier moins du chemin qu'elle empruntait ou de sa destination. Elle ne faisait que marcher pour marcher. Comme depuis six mois, elle faisait tout mécaniquement. Elle se levait, se brossait les dents et allait s'asseoir dans une salle de cours où elle recopiait sans y penser les paroles de ses professeurs. Elle était sur le pilote automatique. Depuis que sa mère avait perdu la vie dans cet accident, elle ne vivait que parce qu'elle n'avait aucun autre choix. Étant encore mineure, elle avait été recueillie par le seul membre de sa famille apte à la recevoir, sa tante. Elle ne la connaissait pas beaucoup puisqu'elle vivait à des kilomètres d'où Phoebe et sa mère habitait. Et maintenant c'était elle qui habitait à des kilomètres de chez elle. Elle ne s'était pas rebeller contre ce déménagement, elle n'avait même pas émis le seul commentaire. Elle se considérait déjà un assez gros fardeau comme ça. Puis, cela aurait pu être pire, elle aurait pu se retrouver chez des étrangers en famille d'accueil. Alors qu'elle descendait le long de la rue principale, elle croisa le regard d'un jeune homme assis sur la terrasse d'un café. Elle détourna rapidement la tête alors qu'il se levait pour l'aborder.

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where did you find me?Courir. Je ne sentais plus mes jambes, mes pieds nus écorchés par les roches et les branches laissent des traces sanglantes derrières moi. Il faisait nuit, seule la lune me guidait. J'étais partie soudainement, discrètement. Personne ne me suivait, pour l'instant. Je ne devais pas m'arrêter. Si je m'arrête, ils m'attrapent. Je n'avais aucune idée du chemin à emprunter. J'y étais entrée une fois et depuis je n'avais jamais emprunté le chemin du retour. Je me maudissais intérieurement tout en cherchant un sentier, une piste, quoi que ce soit qui m'aiderait à retrouver la route. Ce n'était pourtant pas le temps des regrets. Je m'échappe, et après je regrette. J'entends de l'eau couler, la rivière. Je suis encore trop proche. Je me dirige dans un autre sens, en faisant bien attention de ne pas rebrousser chemin. Je dois partir. Le ululement d'un hibou me fait sursauter. Je ris de moi-même un rire fou. Je ris parce que je suis effrayée, je ris parce que je suis stupide. Une vraie idiote, je pensais pouvoir leur échapper ? Mon corps me poussait malgré l'espoir qui me quittait peu à peu. Je ne voyais rien, j'étais engourdie, épuisée. Une dernière enjambée me rendit confuse. Le sol était plat sous mes pieds. Pas de branches, de terre ou de roches. De l'asphalte. C'était la poussée qu'il me fallait. Sans perdre une minute je repris ma course le long de la route. Il me fallait trouver un village, une maison, une nouvelle vie.

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welcome home, sweetheart

Après un vol de plusieurs heures et un long trajet en voiture, Phoebe était enfin arrivée à Arrowsic. Elle avait choisi cette petite ville notamment parce qu'elle était très éloignée de l'Angleterre, mais aussi parce qu'elle ne voulait pas être confronté au stress des grandes villes. Elle voulait refaire sa vie dans un endroit calme et sans drame. Arrowsic était-il vraiment le bon choix ? Elle ne pouvait en être certaine. Elle n'était certaine de rien depuis bien longtemps. Phoebe avait trouvé un petit appartement à louer dans la ville, un piètre un et demi. Elle ne s'était pas découragée pour autant, elle savait très bien qu'elle n'aie pas les moyens de se payer plus que ça. Elle n'avait pas non plus fait tout ce chemin pour vivre dans le luxe. Elle voulait seulement échapper à son passé et recommencer à zéro. Son plan était simple : déménager, trouver un travail le plus vite possible et aller de l'avant. Life goes on. C'est ce qu'elle ne cessait de se répéter. Un peu plus et elle y croirait.