nom : ohlsson(-fawkes) Ҩ prénom : athéna daisy. Ҩ âge : vingt ans. Ҩ origines suédoise. Ҩ statut civil : veuve et libre. Ҩ occupation : étudiante en histoire de l'art. Ҩ avatar : marloes horst. Ҩ crédits : tumblr.

malmö, sverige - hôpital, chambre 127
"Mademoiselle Ohlsson?" Athéna acquiesça d'un léger hochement de tête. Elle tenta de se redresser mais en vain. Son corps entier ne répondait pas à sa demande, elle sentit la fatigue, la douleur mais surtout cette impression de vide comme si, elle n'existait plus. Son coeur palpitait à toute vitesse, lorsque le jeune homme en blouse blanche prononça son nom. Elle tremblait de peur, aucun son ne parvint à sortir de sa bouche. Tétanisée, voilà le mot qui la décrivait à ce moment précis. Sa mère lui serra la main, attendant le rapport du médecin. "Les résultats des examens ne sont vraiment pas bons. J'aurais aimé éviter de vous apprendre cette nouvelle, mais je n'ai pas le choix. Il est possible que jamais votre fille ne puisse reprendre le sport" Athéna eut envie de crier de toutes ses forces, de se lever pour extérioriser sa colère. Elle aurait voulu pleurer, mais rien de tout ça n'était possible. "Qu'est-ce que j'ai ?" réussit-elle à dire d'une petite voix dépourvue de force. "Une double fracture de molleole externe et du genou. Il va falloir opérer d'urgence." Elle savait ce que cela signifiait : plus d'athlétisme, plus de compétition ni de championnat. Un rêve battit durant plusieurs années, s'effondrant en quelques secondes. Un espoir de Jeux Olympiques réduit en miettes. Malgré son jeune âge, elle savait qu'elle aurait pu avoir une belle carrière sportive. Tout le monde le disait, elle avait un potentiel fou avec ses grandes jambes, son énergie de combattante. Depuis toujours, elle avait su que sa mère n'avait pas choisi au prénom au hasard et que celui-ci était révélateur. Et pourtant, il fallait qu'elle se fasse une raison, puisque tout cela n'était plus qu'un rêve irréalisable. "Maman, je ne suis plus rien sans l'athlé. Courir, sauter c'est toute ma vie. Je veux pas arrêter comme ça, sur un échec. Ca ne me ressemble pas" Elle n'en revenait pas réellement et espérait au fond d'elle que tout cela ne se passait qu'en son état de sommeil. "Je sais ma puce, je sais mais ta santé passe avant tout. Tu es jeune et il te reste pleins de bonnes choses à vivre encore." Pourtant, toutes ces choses comme disait sa mère, n'avait pas d'importance pour elle. Et il lui fallu du temps pour réussir à passer à autre chose, afin de récupérer la maitrise totale de sa jambe mais aussi de se trouver une nouvelle raison de se battre chaque jour un peu plus. C'est ainsi que vivait Athéna. Avec sa force de caractère, elle se promit de ne plus rater ce qu'elle entrepenait quelque soit le prix à payer.


paris, france - 5e arrondissement
Ô Paris, la ville de l'amour, du romantisme ! En arrivant en France, Athéna se moquait de cette représentation qu'elle considérait comme superficielle et minable. Elle n'avait rien de la naïve croyant depuis toujours au prince charmant. Pour elle, la vie ressemblait à tout sauf à un conte de fée. Seulement, elle appréciait cette ville hors norme pour sa culture, sa mode. Cette image parisienne la satisfaisait davantage. Choisir Paris pour ses études en art n'avait pas été un choix anodin. Depuis son plus jeune âge, elle avait appréciée la langue de Molière et de tous les grands auteurs français. De plus, elle recensait dans cette incroyable ville tous les plus grands musées au monde. Après son accident mettant fin à sa carrière dans l'athlétisme, Athéna trouva refuge dans l'art. Elle s'était découvert une nouvelle sensibilité que celle sur la piste et elle s'était promis de tout donné pour perséverer dans le monde artistique.

A peine ses deux pieds posés sur le sol de Paris, Athéna avait été séduite retrouvant tout ce qu'elle avait pu lire, voir ou entendre de positifs sur Paris. Elle y était enfin à cette nouvelle vie loin de sa Suède natale tant affectionnée mais lui rappelant beaucoup trop sa passion, son accident, sa réeducation pendant des mois. Elle avait certes tourné la page, mais un pincement au coeur perdurait malgré tout, à chaque pensée allant dans ce sens. Dans quelques semaines, elle serait assise dans un amphithéatre au milieu de parisien plus branché les uns que les autres pour étudier une discipline qu'elle affectionnait tout particulièrement, l'histoire de l'art. Elle savait que son choix de tout quitter, n'était pas une erreur. Après avoir pris une grande inspiration, elle prit son téléphone pour entendre la voix de sa mère. "Allo maman, je suis arrivée ça y est, j'y suis enfin. Le voyage c'est hyper bien passé et puis tu ne sais pas comment Paris est merveilleux. Je suis heureuse, mais tellement." La joie dans sa voix pouvait se percevoir à des milliers de kilomètres, une joie qu'elle n'avait pas ressenti depuis tellement de temps, qu'Athéna ressemblait à une enfant. "Prends soin de toi surtout et n'oublie pas de m'appeler régulièrement. Tu vas me manquer ma daisy. Tellement." Athéna était très proche de sa mère qui avait sacrifier tellement de choses pour elle. La laisser comme ça, seule, ne l'attristait mais cette femme l'avait encore une fois poussée à faire ce dont elle avait vraiment envie.

arrowsic, maine - cimetière
La présence d'Athéna devant la tombe d'Isaac signifiait la fin définitive d'une belle et courte passion. Dès le début entre les deux, leur amour avait été comme une evidence. Elle qui d'ordinaire blâmait les stéréotypes, qui se moquait des relations trop sérieuses avant un certain âge, s'était retrouvée éprise d'Isaac, ce beau brun de quatre ans de plus qu'elle, photographe de mode pour un grand magazine français. Ils s'étaient rencontrés lors d'une soirée étudiant. Avec sa grande taille et sa robe qui laissait imaginer la pefection de son corps, Athéna ne passait pas inaperçu et les yeux se retournaient plus d'une fois sur elle dont ceux d'Isaac. Athéna n'apréciait guère ce genre de situation gênante. Elle ne supportait pas d'être vue comme une fille sans cervelle ou une sorte de fille facile. Isaac, lui, avait réussi à la percer comme personne et dès le premier abord. C'est ainsi qu'elle avait su, qu'il était l'homme lui correspondant. Lors de cette soirée, ils s'étaient parlés durant toute la nuit, se découvrant des passions communes et notamment l'art. Rapidement, ils s'étaient revus pour visiter tous les plus beaux lieux de Paris et leur amour s'était révélé naturellement. Athéna ne trouvait pas que leur relation était trop rapide, trop immature. Au contraire, elle savait ce qu'elle faisait et spécialement depuis le jour où elle savait qu'Isaac était condamné. Elle n'avait pas pleuré à la demande de l'homme qu'elle aimait, elle avait pris sur elle-même pour se donner entièrement. Malgré la maladie, les journées à l'hôpital de plus en plus fréquentes, la fatigue, ils avaient rit et Athéna n'avait jamais été aussi heureuse, aussi amoureuse. Elle lui avait même proposé de se marier pour souder leur histoire jusqu'à la fin. Et puis tout cela s'était arrêté d'un coup sans que personne ne la prévienne. Il était parti rejoindre un autre monde, la laissant seule avec ses larmes et sa souffrance.

Aujourd'hui, devant sa tombe dans la ville natale d'Isaac, Athéna, esseulée, ne savait quoi faire. Rester ici près de lui ou retourner à Paris, reprendre sa vie dans leur appartement entourée de tous les souvenirs. Cette dernière idée lui semblait insurmontable et au delà de ses forces. Elle prit donc la décision de s'installer à Arrowsic, cette ville paisible où avait grandi l'homme qu'elle venait de perdre. Elle trouva du réconfort dans sa belle-famille qui l'acceuilla les bras ouverts. Encore une fois, elle avait l'impression qu'une nouvelle vie s'offrait à elle, une vie pleine d'amertume, de nostalgie et de souvenirs heureux.

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