Neela me considérait vraiment comme sa fille. Et c’est vrai que parfois, je me faisais… rouspéter. Ais, je pouvais la comprendre. Elle s’inquiétait pour moi. Cela dit, je ne pouvais pas aller contre qui j’étais. « Je l'accepte, je te crois et te fais confiance. ». Ça me faisait plaisir d’entendre ça parce que même si elle n’aimait pas Mattia, je ne voulais pas qu’elle s’inquiète. Il était l’homme qui me fallait et le seul que je voulais. C’était une évidence depuis un bon moment maintenant. « Je suis heureuse de l’entendre. ». Et je l’étais vraiment, mon sourire le montrait très largement. « Allez, viens là. ». Je me dirigeais dans ses bras pour lui faire un gros câlin. Ça faisait du bien de la prendre dans mes bras. Je ne lui en voulais pas pour un sous mais, je n’aimais pas quand on montait le ton. J’avais besoin de savoir que tout allait bien. Que rien n’avait changé et que rien n’allait changer. « Je te promets que je ne t'embêterais plus jamais avec ça. ». Je me détachais légèrement d’elle et venait poser un bisou sur sa joue, comme je l’aurais fait avec ma mère après une dispute. A une autre époque. « Je comprends que tu t’inquiètes tu sais et je ne t’en veux pas du tout mais, oui, restons en-là. ». C’était largement préférable d’éviter les sujets épineux comme celui-ci, surtout pour qu’elle et moi campions su nos positions.

Enfin, je regardais rapidement son ventre avec un sourire. « Tu sais, si tu as besoin d’aide avec le bébé, ta grossesse ou quoi que ce soit, je suis là ! ». Elle le savait déjà mais je préférais le dire et le redire, qu’elle n’hésite même pas un centième de seconde à m’appeler à l’aide. « Et j’ai plein d’affaire de bébé qui ne vont plus à Lleyton ! Si tu as un petit mec, je pourrais te les passer… remarque que les body vont aussi aux filles hein ! ». C’est vrai que si Lleyton avait été une véritable crevette les premiers mois de sa vie, il avait quand même grandit et grossit. Et très heureusement d’ailleurs ! Mais du coup, je n’avais jamais pris le temps de me débarrasser de ses vêtements trop petit. « D’ailleurs, bon c’est peut-être un peu précipité de te demander ça mais… tu voudrais une fille ou un garçon ? ». J’avais un petit sourire curieux sur le visage. C’est vrai que c’était quand même l’une des questions phare de la grossesse.

C’est vrai que je précipitais un peu les choses en lui parlant de vêtements et du sexe du bébé. J’oubliais qu’elle n’en avait même encore parlé à Felix. Alors que bon, c’était lui le premier concerné par cette affaire.  Mais ça me semblait tellement impensable qu’il rejette cet enfant que bon. Je ne pouvais que les imaginer dans l’avenir avec un magnifique bébé. En plus de Carlie évidemment. : « Euh … je sais pas, peut-être un garçon, mais … je peux pas me poser ce genre de question en sachant que Felix ne va peut-être même pas vouloir que je le garde. ».  Je posais ma main sur son épaule en geste rassurant. Je n’aimais pas voir cette bouille si triste sur son visage. C’était évident qu’elle le voulait vraiment. « T’en fais pas, Felix ne voudra jamais abandonner cette part de vous. C’est vrai, c’est un deuxième parfait mélange de vous deux ! ». Je lui offrais mon plus beau sourire. J’en étais de plus en plus convaincu. Après tout, je connaissais Felix. Je ne le voyais pas avoir la cruauté de renoncer à…eux.  « Tu sais à la limite, tu devrais plus avoir peur du premier mélange de vous deux… elle t’a eu pour toi toute seule pendant onze ans, par sûre qu’elle veuille te partager hein ! ». Je me mettais à rire. Je tentais de le détendre un peu, qu’elle pense à autre chose.

Enfin bon, dans le fond, je le pensais un peu pour Carlie. C’est vrai que la petite puce n’était pas habituée à laisser sa place à qui que ce soit.  « Je vais devoir y aller Neela mais si tu as besoin de moi, surtout tu n’hésites pas. ». Je la prenais une dernière fois dans mes bras. Ça me peinait de la laisser comme ça. Mais je devais rentrer. « Et puis t’en fait pas, ça va bien se passer, j’en suis persuadée. ». Je préférais lui dire encore une fois. Pour chercher à la rassurer, encore une fois.