Sujet: Sometimes the heart sees what is invisible to the eye. || Jasmine&Hakob Jeu 26 Sep - 19:24
♣ Sometimes the heart sees what is invisible to the eye.
Voilà déjà deux bonnes semaines que Jasmine et moi avions commencé à se fréquenter sous un tout nouveau jour. Pour tout dire, après des années d'amitié, c'était un sentiment étrange, mais j'appréciais ces moments que l'on passait ensemble. Seulement, nous avions décidé d'y aller lentement pour ne pas tout gâcher, mais aussi car j'avais encore quelques réserves à l'idée de me mettre en couple depuis la mort de Rosaleen. Ainsi, alors que nous n'avions pas eu l'occasion de sortir, principalement à cause de la montagne de devoirs de Jasmine et des heures que je faisais à l'auberge, c'est avec joie que j'accueilli le weekend. L'après-midi allait se terminer bientôt, et je savais que tout était prêt sur le toit. Ce matin même, j'avais pris soin de me rendre à l'université où la jeune femme étudiait afin de déposer un petit mot dans sa case sans qu'elle ne le sache. Cela s'était avéré plutôt facile; étant toujours son meilleur ami, je savais le code qu'elle utilisait pour pratiquement tout, et par chance, elle avait utilisé le même pour le cadenas de son casier. Le mot était simple, doux et court; Rencontre moi sur le toit de la faculté des arts après ton dernier cours. Je t'aime. Nous n'étions pas encore un couple, pas tout à fait, mais pour nous, nos sentiments étaient déjà clairs pour chacun et nous savions à quoi s'attendre l'un de l'autre.
Maintenant que nous étions en fin de journée, j'attendais sur le lieu de notre rendez-vous depuis un bon moment déjà, ma planification étant bien terminée. Illégalement, et par de bons contacts, j'avais réussi à obtenir la clef de la porte qui permettait de se rendre sur le toit de l'immeuble qu'un ami m'avait conseillé comme « premier rendez-vous romantique ». Le soir tombé, il se trouvait que les étoiles dans le ciel étaient bien visibles, et que la vue était magnifique... sans compter que le calme et l'intimité régnaient. Toutefois, cela restait un toit; sans grande décoration, il restait terne, et c'est pourquoi j'avais pris soin d'apporter de grandes couvertures pour les disposer sur le sol, ainsi que des coussins, de petites chandelles... bref, tout ce qui pourrait rendre le décor chaleureux et romantique. Et puis, avec le froid qui commençait à s'installer doucement en cette période de l'année, spécialement le soir, je savais que les couvertures allaient se montrer d'une grande utilité ! Ainsi, j'attendais la jeune femme lorsque tout fut terminé, et je devais avouer que j'étais bien nerveux. Cette relation n'était pas typique. Meilleurs amis depuis si longtemps, on connaissait déjà tout l'un de l'autre, seulement nous apprenions tranquillement à se comporter peu à peu en amoureux, maintenant que nos sentiments se montraient. J'espérais aussi que c'était le bon choix et que nous ne faisions pas une erreur; père d'une blondinette de trois ans, j'avais d'autres responsabilités qu'un jeune normal n'aurait pas, et je me devais de penser à tout cela... Mais bon, seul l'avenir nous le dirait, et pour l'instant, je laissais mon coeur me guider, assis sur un coussin tandis que j'attendais la brunette, me frottant nerveusement les mains.
Sujet: Re: Sometimes the heart sees what is invisible to the eye. || Jasmine&Hakob Mer 2 Oct - 21:28
Jasmine sortait de son cours d'histoire de l'art contemporain, la tête bouillonnante de nouvelles informations. Elle adorait cette sensation, cette sensation de ne plus pouvoir rien apprendre et d'en apprendre pourtant toujours plus. Sa tête bourdonnait, mais elle s'en fichait pas mal. Elle se sentait bien, heureuse, elle avait l'esprit tranquille, et souriait sans arrêt. Rien ne pouvait la rendre triste. Absolument rien. En ouvrant son casier, elle prit son téléphone portable pour envoyer un petit message à Hakob, lorsqu'elle vit un papier tomber à ses pieds. Intriguée, elle se baissa et son visage s'illumina alors qu'un sourire tendre s'installait sur ses lèvres. C'était un adorable message d'Hakob, qui lui donnait rendez-vous le soir même sur le toit de l'université. Qu'elle idée avait-il eu encore ? Elle ne le savait pas, mais elle craquait complétement. Elle posa la papier à son cœur avec un grand sourire et le rangea précieusement entre deux bouquins. Jasmine était comme une petite fille à qui on venait de faire une grande surprise, son visage était comme émerveillé. À vingt ans, elle n'avait encore jamais eu cette sensation là, et ça lui faisait énormément de bien. Elle souhaitait à n'importe qu'elle femme de ressentir ce qu'elle ressentait à cet instant même. De la joie, un immense sentiment de bien-être et la sensation d'être protégée, aimée, et surtout d'être importante pour une personne, tellement importante que vous devenez la priorité de cette personne là, et que cette personne devient votre priorité à vous. Depuis deux semaines, elle vivait un véritable bonheur. Ils allaient doucement mais elle semblait changée, plus sûre d'elle, plus féminine, plus amoureuse que jamais. Personne ne le savait encore, bien sur, mais ses amis le voyait bien.
En sortant de son dernier cours, elle repassa chez elle pour se changer. Elle voulait être parfaite. Ce rendez-vous avait tout l'air d'être un rencard, leur tout premier vrai rencard, alors elle devait être parfaite. Jasmine commença par les sous-vêtements. Il lui fallait de beaux sous-vêtements, sexy mais pas trop, et élégant. Elle ne savait pas où ça les mèneraient, mais ce qu'elle savait, c'est qu'elle se sentait de plus en plus prête à sauter le pas avec son meilleur ami. La belle choisit donc un ensemble noir et violet, sobre et sensuel à la fois. Elle mit longtemps à choisir sa robe, mais finit par se décider pour une robe courte, noire et près du corps. Elle n'était pas décolleté mais le haut paré de strass reflétait la lumière et faisait tout le charme de la robe, qui lui allait à ravir. Elle enfila des escarpins hauts, noirs eux aussi. Jasmine aimait le noir. C'était une couleur chic, certains la trouvait triste, pas elle. Elle en portait souvent, et ça la mettait en valeur. La jolie brune coiffa ses cheveux simplement, les laissant relâchés et ondulés sur ses épaules. Et bien sur, elle se maquilla, très légèrement, soulignant juste ses yeux d'un trait noir et ses lèvres d'une couleur rosée naturelle et brillante. La belle hawaïenne sentait le stress monter peu à peu. Elle ne savait pas du tout à quoi s'attendre. Est-ce qu'il comptait l'emmener ailleurs ? Ou alors avait-il tout préparé sur ce toit ?
« Hakob ? » Elle parlait de l'escalier, assez sombre ce qui ne la rassurait pas tellement. Elle ne savait même pas s'il l'entendait. Jasmine arriva enfin sur le toit de l'université, un endroit qu'elle n'avait jamais soupçonné. D'ailleurs, elle n'avait aucune idée qu'on pouvait y accéder. En arrivant, elle fut émerveillée. Il y avait des bougies, des couvertures, des coussins moelleux, qui connait au toit -quotidiennement gris et triste-, une ambiance beaucoup plus romantique et plaisante. Hakob était là, l'attendant, il semblait aussi nerveux que la jeune femme. Perchée sur ses talons hauts, elle s'approcha timidement et, ne résistant pas, courra vers le jeune blond pour l'étreindre et l'embrasser fougueusement. Ils s'embrassèrent pendant de longues secondes puis elle se détacha et, tout en regardant autour d'elle, lui chuchota « C'est magnifique Hakob. »
Sujet: Re: Sometimes the heart sees what is invisible to the eye. || Jasmine&Hakob Jeu 3 Oct - 6:07
♣ Sometimes the heart sees what is invisible to the eye.
Ces derniers jours, la relation entre Jasmine et moi avait évolué peu à peu, et bien sûr je n'avais pas eu le choix de changer quelques aspects sur ma manière d'agir. Je sortais toujours dans les bars, bien sûr, et je traînais avec la même bande, mais j'avais diminué la fréquence de mes sorties nocturnes pour me concentrer un peu plus sur ma fille, ainsi que Jasmine lorsque nous étions libres. Le soir où nous nous étions enfin dévoilés nos sentiments l'un pour l'autre, je m'étais aussi promis que je ne verrais plus d'autre fille, et pour l'instant je m'y tenais bien. À vrai dire, il m'arrivait encore de me faire aborder lorsque j'étais de sortie, ou même encore les quelques fois où, ayant un peu trop exagéré sur toutes substances, je m'étais moi-même montré entreprenant... mais jamais je n'avais fini la soirée avec une autre que Jasmine depuis. En fait, en plus de ne pas vouloir la blesser, je n'en avais tout simplement plus envie. Je désirais devenir meilleur, et la confiance et le respect étaient le plus important pour commencer. Toutefois, le seul truc dont j'avais été incapable de me défaire était la drogue en général. Je continuais de fumer quelques joints de temps à autre, mais je savais que cette habitude n'allait pas s'enlever du jour au lendemain, et j'espérais surtout que Jasmine ne se montrerait pas trop envahissante dans le but de m'aider. Quoiqu'il en soit, cette soirée se promettait d'être parfaite. Je travaillais énormément ces derniers temps, essayant de gagner de quoi rembourser mes parents pour tout ce qu'ils payaient pour ma blondinette, et pour une fois, j'avais enfin du temps libre que je pouvais passer avec la jeune femme. Ainsi, après une longue nuit à travailler à l'auberge de la ville, je m'étais reposé chez moi et avait pris soin de tout organiser ma surprise pour Jasmine, prenant soin de prendre ma douche sans savoir réellement comment me vêtir. Je m'étais finalement décidé pour un jean foncé et une simple chemise blanche, ayant peur de trop en faire. À présent, assis sur le toit, j'appréhendais l'arrivée de Jasmine. Je savais quand son cours finissait bien sûr, mais voyant qu'elle n'arrivait pas immédiatement, je devinai qu'elle était sans doute retourner chez elle pour se préparer un peu plus.
Mais en la voyant finalement arriver quelques temps plus tard, toute nervosité se retira aussitôt, et un grand sourire vint étirer mes lèvres. Vêtue d'une petite robe noire, un look frais et simple qui la mettait en valeur... j'avais du mal à ne pas résister. Ainsi, je l'accueillis avec bonheur, répondant à son baiser avec envie et amour, me délectant de cette sensation qui m'avait manqué déjà. On finit toutefois par se détacher pour le moment, et son regard envers le décor que j'avais créé me fit chaud au coeur, sachant que ça lui plaisait. C'est magnifique Hakob. Je la regardais dans les yeux, ne me lassant pas de l'observer. Elle paraissait si heureuse, si bien.. que j'avais parfois du mal à croire que c'était bel et bien moi qui la rendait ainsi. Non, toi tu l'es. lui murmurai-je finalement et avec sincérité, lui souriant amoureusement. Avec elle, le temps semblait toujours s'arrêter, comme si nous étions seuls au monde... et si des étudiants s'affairaient au niveau du sol pour aller à leurs cours de la soirée, je ne voyais que Jasmine et elle seule comptait. Ma mère a accepté de garder Eanna, elle dit que c'est pour une bonne cause cette fois, vois-tu. rajoutai-je alors avec un sourire amusé désormais. Il était vrai que je confiais souvent ma fille à ma mère pour qu'elle s'en occupe le soir, mais lorsqu'elle avait compris que j'avais un rendez-vous avec Jasmine, elle s'était montrée beaucoup plus heureuse et permissive. Peut-être voyait-elle à quel point j'étais empli de bonheur et que la jeune femme était une lueur d'espoir pour elle, afin que je me porte mieux. Et on a donc toute la soirée, rien que tous les deux... terminai-je enfin, posant mon front contre le sien comme j'aimais bien le faire. Mes paroles, si elles pouvaient être interpréter de bien des façons, n'étaient surtout pas destinées à lui faire penser que j'avais envie de me rendre plus loin avec elle ce soir. En fait, je n'avais jamais eu comme but de la mettre dans mon lit, et aujourd'hui encore je ne la pressais pas. À vrai dire, nous n'étions même pas encore un couple, et pour moi, c'est seulement jusqu'à ça que j'espérais pouvoir me rendre dans un futur rapproché... sans presser le reste. On se fréquentait depuis les deux dernières semaines, et j'espérais que notre relation se développerait un peu plus, surtout après cette soirée ensemble. Néanmoins, nous avions tout le temps pour penser à cela, et j'avais envie de profiter de ce moment sans me questionner à tout instant, ce pourquoi je déposai un tendre baiser sur ses lèvres avant de lui adresser un sourire sincère. Mais pour l'instant, tu as faim ? Appuyant mes propos, je lui montrai le panier qui, tout près des coussins sur la couverture, contenait notre repas que j'avais préparé pour nous deux, et qui, je l'espérais, serait un aussi beau succès que le décor.
Sujet: Re: Sometimes the heart sees what is invisible to the eye. || Jasmine&Hakob Jeu 17 Oct - 21:23
« Non, toi tu l'es. » Elle lui souriait tendrement le remerciant tout bas. Elle avait l'impression qu'ils étaient seuls au monde, ici, sur le toit de l'université. C'était original, comme endroit pour un premier rendes-vous. Elle adorait, et n'aurait pas pu rêver mieux. Jasmine sentait déjà que la soirée allait être parfaite. « Ma mère a accepté de garder Eanna, elle dit que c'est pour une bonne cause cette fois, vois-tu. Et on a donc toute la soirée, rien que tous les deux... » Il posait son front contre le mien, comme elle adorait qu'il fasse. Ses yeux étaient près, elle pouvait se noyer dans ses pupilles, dans son âme, tout en respirant son parfum, son odeur émanant de son cou. Elle sentait aussi sa peau contre la sienne. Ils étaient deux contraires. Elle était brune, il était blond. Elle avait la peau mat, lui très clair. Elle les yeux marrons, lui bleus. Jasmine était petite, et lui plus grand. Ils étaient vraiment deux contraires, tant physiquement que moralement. Mais ils étaient ensemble, tous les deux, ce soir, et à ce moment-là, Jasmine croyait plus que tout au proverbe : les opposés s'attirent. C'était tout eux. Deux personnes tellement différentes, qui finissaient par se réunir, certes difficilement, mais ils étaient bel et bien ensemble, entouré de bougies, de couvertures et de coussins, sur un toit gris mais rendu beau par le jeune homme.
Aux mots du jeune homme, elle sourit plus largement et l'embrassa tendrement en chuchotant que c'était un beau programme. « On va passer une magnifique soirée, grâce à toi. » Ça lui paraissait irréel d'ailleurs. Elle lui sourit et se détachant doucement, lui prenant la main en tournant sur elle pour regarder le toit plus en détails. L'ambiance était romantique, comme elle en avait toujours rêvé. Hakob lui demanda alors si elle avait faim. Elle se tourna vers lui en souriant. « Hm.. ça dépend... c'est toi qui as cuisiné ? » Elle le taquinait, elle aimait toujours autant ça. En riant, elle s'éloigna, se moquant de lui. « Tu sais j'aurais pu amener un dessert, enfin.. qu'on mange bien quand même un peu... Peut-être qu'on va finir empoisonnés ! » Elle rit plus fort, le taquinant sans arrêt. Certes, leur relation avançait, mais elle avait besoin de ça, besoin de ces bêtises, de ces taquineries, de ces moqueries, qui rythmaient leur relation depuis déjà de longues années. Jasmine ne voulait pas d'une relation ennuyeuse, trop sérieuse. Elle voulait vivre, se sentir complice et pas prisonnière de quelqu'un, elle ne voulait pas non plus tombée dans une histoire d'amour niaise, comme beaucoup de jeunes en vivaient. Elle était persuadée que son petit-ami, quel qu'il soit, devait aussi être son meilleur ami, celui avec qui elle pourrait être elle même, dire autant de conneries qu'elle voulait sans avoir peur d'être ridicule ou d'être jugée. « Tu imagines les titres des journaux demain ? Deux jeunes gens empoisonnés sur le toit de l'université, la piste criminelle écartée par les plats trouvés sur le lieu du drame ! » Elle se mettait à faire de grands gestes théâtraux tout en dictant magistralement son texte, sans jamais cessé de rire, se sentant tellement bien. Elle ne quittait pas le blond des yeux, le provoquant et le taquinant, tout en sachant que ça le ferait rire tout en le désespérant quelque peu du piètre humour de sa meilleure amie.
Sujet: Re: Sometimes the heart sees what is invisible to the eye. || Jasmine&Hakob Dim 20 Oct - 6:55
♣ Sometimes the heart sees what is invisible to the eye.
Je m'étais imaginé cette soirée depuis si longtemps déjà, avant même que l'idée de la réaliser réellement se produise pour tous les deux. Dans mes rêves, c'était exactement comme ce soir-ci. Rien que nous deux, dans toute l'intimité dont nous avions besoin tout en étant à l'extérieur, dans un contexte simple, mais qui rendait ce moment spécial. Et, à en voir l'expression de la jeune femme, cette idée aussi lui plaisait, ce qui me fit plaisir. On va passer une magnifique soirée, grâce à toi. Alors qu'elle se détachait doucement de moi, je sentais sa main se glisser dans la mienne pour me diriger vers l'endroit où j'avais créé un petit nid confortable pour la soirée, et qui semblait l'enchanter. J'étais heureux, et rien ne pouvait gâcher cet instant. Mais, si j'étais plein de bonnes intentions, tout en lui demandant si elle avait faim, cela sembla donner d'agréables idées à la brunette afin de rigoler, ce qui me fit aussitôt sourire. Hm.. ça dépend... c'est toi qui as cuisiné ? La regardant dans les yeux, j'échouai afin de garder un air faussement sérieux et outré, riant devant sa perspicacité tandis qu'elle s'éloignait de moi. Tu sais j'aurais pu amener un dessert, enfin.. qu'on mange bien quand même un peu... Peut-être qu'on va finir empoisonnés ! Si une personne trop sérieuse aurait effectivement pu prendre rapidement ces paroles au premier degré, ce n'était pas du tout mon cas, heureux de voir que notre relation restait la même malgré tout. Elle restait avant tout ma meilleure amie, celle avec qui je m'étais tant amusé ces dernières années, et avec qui j'avais l'intention de rire encore pour les années à venir. Oh et bah, tu sais, tu peux toujours redescendre et aller chercher un plat indécent de la cantine si tu ne fais pas confiance à mes talents culinaires. lâchai-je alors pour toute réponse, faisant comme si elle me blessait, lui tirant même la langue avec un air enfantin. Après trois ans, Eanna est toujours en vie. Mais cela ne sembla pas stopper la jeune femme qui, inspirée, se mit à parler avec de grands gestes digne d'une pièce de théâtre, me laissant me croiser les bras tandis que je l'observais, une petite moue sur les lèvres, mais le coeur palpitant dans ma poitrine. Elle était tout simplement adorable ainsi, et je ne pouvais m'empêcher d'espérer que, ce sourire à ses lèvres, il était encore plus étincelant grâce à la place que je prenais dans sa vie. Tu imagines les titres des journaux demain ? Deux jeunes gens empoisonnés sur le toit de l'université, la piste criminelle écartée par les plats trouvés sur le lieu du drame ! Je riais encore et encore, imaginant bien la scène qu'elle m'illustrait, mais bien heureux de savoir que mon repas ne serait pas une telle cause de souffrance évidemment. Ainsi, ne répliquant plus, je me rapprochai simplement d'elle, jusqu'à la retourner doucement pour me retrouver derrière, passant mes mains autour de sa taille pour finalement rapprocher mon visage de sa nuque, dos à elle. D'ailleurs, sous son charme, je n'avais pu empêcher mes mains de caresser délibérément ses hanches, sa taille, puis son bas-ventre en essayant de ne pas trop en faire, l'effleurant à peine. Portant mes lèvres à son cou, ma voix se fit légèrement rauque et suave alors que je murmurais à son oreille; Je n'aurai qu'à te manger toi, comme dessert, alors ! Tu seras mon antidote. Je réalisai bien vite le double-sens de mes paroles, et voulant éviter un malaise de la part de la jeune femme, je me dépêchai de faire comme si je n'avais rien insinué, plaquant un baiser sur sa joue avec un petit rire, puis attrapant sa main pour la diriger sur la grande couverture que j'avais placée sur le sol. Maintenant assis contre les différents coussins et oreillers, je pus rapprocher le panier qui contenait notre repas et l'ouvris, adressant un sourire à Jasmine. Mais si madame le veut bien, le repas est servi. J'entrepris de déballer ce qu'il y avait à l'intérieur, plaçant les assiettes à proximité sous le regard de la jeune femme. Ayant mis en pratique mes talents culinaires, je nous avais préparé toute sorte de petits plats faciles pour l'extérieur, comprenant donc des sushis préparés par moi-même ainsi que tout autre type de fruits de mer, gardant le dessert pour la fin.
On commença finalement à savourer ce repas qui ne semblait pas si néfaste tout compte fait, affamés sans nul doute à la suite de nos journées respectives, puis nous prîmes bientôt nos aises, m'allongeant personnellement sur le côté afin de la regarder tout en mangeant. À un moment, la jeune femme avait pris une position semblable à la mienne et nous nous retrouvions maintenant face à face, prenant même le temps de l'embrasser entre deux conversations. Je n'arrivais toujours pas à croire que c'était bien réel. Amoureux de la jeune femme depuis bien longtemps au final, je n'aurais jamais pu imaginer avoir une chance de finir en couple avec elle un jour, ni même imaginer un quelconque rapprochement. Spécialement que je ne l'aimais pas juste depuis tout récemment. En fait, et je crois que je me l'étais toujours caché, j'avais déjà commencé à ressentir quelque chose pour elle, alors que j'étais encore avec Rosaleen. Si j'avais, à l'époque, pensé quitter mon ancienne petite-amie pour risquer mes sentiments envers Jasmine, mes envies s'étaient effacées avec l'annonce de cette grossesse si inattendue et imprévue. J'avais alors décidé de rester avec celle qui portait mon enfant, me promettant de tout oublier le reste... et je ne l'avais dit à personne, gardant ce secret depuis plus de trois ans déjà. Enfin, tout ceci était le passé désormais. Rosaleen n'était plus là depuis deux années maintenant, et si elle restait présente dans mes pensées, je commençais à considérer que j'avais le droit de continuer ma vie, préférant croire que c'est ce qu'elle aurait voulu, sans doute. Ainsi, tandis que je passais une main sur son avant-bras afin de la caresser doucement, je fus incapable de la quitter des yeux, réalisant la chance que j'avais, à cet instant, de pouvoir me trouver si près d'elle, de pouvoir l'embrasser comme bon me semblait.. et surtout d'avoir l'heure juste sur nos sentiments. Ce qui ne manqua pas de me rendre dans un tout autre état, dans mes pensées, ne sachant pas que je devais être silencieux depuis un bon moment déjà, amoureux et tout simplement perdu dans ce monde que je pouvais considérer comme parfait malgré tout.
Sujet: Re: Sometimes the heart sees what is invisible to the eye. || Jasmine&Hakob Jeu 31 Oct - 23:37
Alors qu'elle riait fort, d'un rire très sincère et heureux, mais aussi moqueur, le jeune homme se glissa dans son dos, la serrant contre elle par la taille, lui susurrant des mots doux à l'oreille en lui glissant des baisers sur la nuque. Aux mots du beau blond, elle se sentit rougir et baissa la tête, il avait envie d'elle, il la désirait, il l'aimait, sincérement, et c'était tellement nouveau pour elle. C'était un sentiment agréable, très agréable même, mais elle ne savait pas comment réagir. Le seul homme qu'elle avait cru aimé et qu'elle pensait être un jeune homme très respectable, était en fait l'égal d'un monstre, et encore parfois, il lui arrivait de rêver et de ne pas réussir à dormir le reste de la nuit. Jasmine n'avait absolument aucune idée d'où pouvait bien se trouver Nick à présent, et c'était bien mieux comme ça. Penser à lui, son prénom, le fait qu'il l'ai embrassé, la dégoûtait profondément. Avant d'aller trop loin dans ses pensées, Jasmine chuchota à Hakob : « Pourquoi pas... » Avant de se mordre plus fort la lèvre inférieure, un peu honteuse. Elle aussi avait envie de lui, mais elle voulait aussi prendre le temps. Ça ne faisait que deux semaines qu'ils étaient ensemble, et elle savait que c'était encore dur pour lui de rester dans le droit chemin, du mieux qu'il pouvait du moins. Il sortait encore, mais Jasmine n'avait plus jamais entendu des mentions de filles. Heureusement. Elle ne voulait pas souffrir, pas encore. Et surtout pas à cause de Hakob. Elle avait besoin de lui. Hakob rompit l'instant de gêne qui régnait en proposant qu'ils s'installent à table, et la jeune femme ne se fit pas prier.
Jasmine mangeait comme si elle n'avait pas mangé depuis des jours, elle avalait sans retenue ce qui se trouvait dans le panier apporté par Hakob. C'était absolument délicieux, et elle se moquait pas mal de son poids, elle dégustait les petits plats, les petits gateaux, alors qu'elle s'allongeait sur le côté comme son meilleur ami. Elle le regardait toujours avec tendresse, une infinie tendresse, comme si tout l'attendrissait, que se soit ses yeux, sa bouche, sa voix ,ses cheveux, elle était dingue de lui. Un point c'est tout. Jasmine le regardait se perdre dans ses pensées, elle finit de manger ce qu'elle avait entre les mains, les essuya dans une serviette et vint caresser tout tendrement la joue du jeune homme en lui chuchotant : « A quoi tu penses trésor ? » Elle lui sourit doucement et vint l'embrasser amoureusement plusieurs fois, lui donnant des baisers rapides mais intenses comme elle les aimaient. Elle vint ensuite se caler tendrement dans ses bras, posant sa tête sous le cou du jeune homme, et son bras autour de sa taille, se calant toute contre lui. Elle ferma les yeux et se reposa, apaisée et heureuse dans les bras de son meilleur ami. Elle commença à jouer doucement avec son t-shirt, le triturant entre ses doigts fins. Puis elle le remonta, laissant apparaître le torse de Hakob, où elle y déposa une multitude de baisers tout tendres, prenant confiance en elle.
Sujet: Re: Sometimes the heart sees what is invisible to the eye. || Jasmine&Hakob Sam 9 Nov - 16:54
♣ Sometimes the heart sees what is invisible to the eye.
J'étais perdu, loin dans mes pensées... Qu'à peine m'étais-je rendu compte que je l'avais peut-être fixé un peu trop longtemps, déconnecté de la réalité. Enfin, elle me semblait si parfaite que je ne pouvais croire qu'après toutes ces années, nous soyons capable d'être si près l'un de l'autre. Et ce même si je me sentais tout de même mal de tourner la page sur la mère de ma fille.. me rappelant toujours comment, même à l'époque d'avant la grossesse, j'avais ressenti quelque chose de plus fort que l'amitié pour Jasmine... À quoi tu penses trésor ? Je m'apercevais désormais qu'elle s'était rapprochée de moi, caressant ma joue d'une main, puis venant déposer ses lèvres sur les miennes. Un sourire en coin, je ne pouvais m'empêcher de répondre à ces gestes, passant moi-même une main sur sa nuque, réfléchissant néanmoins à si je devais lui dire réellement ce à quoi je pensais un peu plus tôt. Je ne lui avais jamais dit, pour ces sentiments que j'avais ressentis avant d'apprendre pour la grossesse de Rosaleen, grossesse qui m'avait retenu finalement à elle jusqu'à ce que la mort nous sépare... Et le dire à Jasmine, ce serait comme avouer que j'avais bel et bien eut ces sentiments, ce dont je me sentais coupable depuis si longtemps. Que.. Nos lèvres s'étaient séparées, et je la regardais maintenant dans les yeux, juste avant qu'elle se cale contre moi. Hésitant, je finis par murmurer; Que je suis chanceux de t'avoir dans ma vie. C'était sans doute mieux si elle ne savait pas. Non pas car elle aurait pu être en colère ou quoique ce soit, au contraire, mais car je me sentais toujours mal envers mon ancienne petite-amie. Ainsi, resserant mon étreinte contre la brunette, je lui adressai un sourire avant de poursuivre, sincère; Et que jamais je n'ai été aussi heureux depuis.. tu-sais-quoi. Je n'avais pas besoin de préciser, je savais qu'elle comprendrait.
Jasmine venait de bien se caler contre moi et, tandis que je poussais les plats de mes pieds pour mieux me rapprocher de celle-ci, je fus pris de court lorsqu'elle commença à jouer avec ma chemise. Avec facilité, je pouvais sentir ses doigts qui descendaient peu à peu, pour finalement remonter un peu mon vêtement. Je restais silencieux, ne m'attendant pas du tout à ce qu'elle agisse ainsi avec moi. Déjà, l'ayant moi-même sauvé de son ex-petit-ami, je connaissais son passé avec les mecs et je m'étais fait à l'idée que cela lui prendrait sans aucun doute bien du temps avant qu'elle me laisse aller plus loin avec elle. Bien sûr, cela impliquait que je ne la presserais pas... mais si je sentais à un moment que c'était ce qu'elle voulait, j'oserais peut-être. Et, pour l'instant, elle semblait vouloir se rapprocher de moi un peu, et je ne pouvais l'en empêcher si c'était ce qu'elle désirait, n'espérant rien bien évidemment. Je pouvais attendre qu'elle soit prête. Le sexe n'était pas une chose pressante, et même si je devais avouer que je rêvais du moment où elle voudrait se donner à moi, j'étais capable de retenir mes pulsions. Ainsi, je me décidai finalement, et je retournai la situation en sa faveur. La laissant remonter jusqu'à mes lèvres, je l'embrassai avec envie jusqu'à ce que, une main glissant le long de sa jambe jusqu'à ses fesses, je sois capable d'exercer une pression avec mon corps contre le sien pour la renverser, montant sur elle. Comme si c'était déjà naturel, je sentis ses jambes se positionner de chaque côté de ma taille, ce qui me laissa assez d'espace pour bien me serrer contre elle, l'embrassant désormais de plus belle. Je n'avais toujours pas l'intention d'aller plus loin avec elle ce soir, ni si c'était trop tôt dans les prochains jours... mais je me disais que, sans doute, s'embrasser tout en étant un peu plus près ne devait pas être si mal. Et puis, il fallait bien que la jeune femme finisse par se sentir en confiance avec moi, et c'est pour cette raison que je continuai doucement. Alors que j'étais toujours sur elle, nos baisers se faisant un peu plus pressants, j'hésitai à trop en faire à cet instant-ci. Néanmoins, elle était en robe, et si ce n'est que trop lui en retirer, je ne pouvais y aller à la légère. Alors je trouvai une manière d'y aller doucement, m'autorisant à passer une main le long de sa jambe pour ensuite la faire pénétrer sous le tissu de sa robe noire. Évidemment, cette dernière remonta tranquillement, mais je ne m'arrêtai qu'à la hauteur de ses fesses, la serrant contre moi à l'aide de cette main qui venait aussi de s'aventurer un peu sous son petit sous-vêtement de dentelle. Je n'en fis pas plus, tandis que mon érection exprimait un désir contraire. Mais je m'étais promis de ne pas la forcer, et c'était d'ailleurs contre mes valeurs. Humm.. Dis-moi si c'est trop... murmurai-je alors à son oreille tandis que nos lèvres s'étaient séparés l'espace de quelques secondes. Après tout, on ne pouvait tout de même pas finir tout ça sur un toit, pas vrai ?... Enfin, même si c'était une chose possible, je croyais personnellement qu'elle valait beaucoup mieux qu'un tel scénario, aussi romantique soit-il avec toute la décoration placée ultérieurement.