Sujet: getting the most out of life isn't about how much you keep for yourself but how much you pour into others. (josh) Dim 22 Nov - 16:24
JOSH & QUINN — GETTING THE MOST OUT OF LIFE ISN'T ABOUT HOW MUCH YOU KEEP FOR YOURSELF BUT HOW MUCH YOU POUR INTO OTHERS. BECAUSE, AFTER ALL, WE MAKE A LIVING BY WHAT WE GET, WE MAKE A LIFE BY WHAT WE GIVE. Je me retins de pousser un profond soupir en adressant un sourire à la mère (retardataire) venue récupérer son morveux. Nous n’échangeâmes que de brèves paroles, principalement parce qu’elle semblait être aussi pressée que moi ; en l’espace d’une poignée de secondes, elle était déjà en train de tourner les talons en tirant son fils par la main pour regagner sa voiture et filer à travers la ville. Je finis par laisser échapper mon soupir, libérée par la simple pensée d’être enfin débarrassée de tous mes élèves, même si je savais pertinemment que cela n’était que de courte durée. Après tout, à moins qu’il ne se produise de véritable catastrophe, demain nous serions toujours jeudi. Et qui disait jeudi disait atelier peinture. Et qui disait atelier peinture disait une très, très longue journée de cours se profilant devant moi, à hurler à plein poumon et à tenter d’empêcher les enfants d’en mettre plus sur leurs vêtements que sur leur feuille. Je croisai les bras sur ma poitrine avant de traverser la cour de récréation et rejoindre ma salle de classe. Mes affaires étaient déjà prêtes—parce que, si les élèves se plaignaient sans cesse d’avoir hâte que la journée se termine, ils ne se rendaient pas compte que j’étais encore bien plus impatiente qu’eux tous réunis à la simple idée de m’en aller très, très loin d’ici—et je n’eus qu’à éteindre la lumière, fermer à clefs et repartir dans l’autre sens. Le poids de la journée semblait s’abattre sur mes épaules mais, dès que j’eus traversé la grille de l’école primaire dans laquelle je pouvais bien enseigner, j’eus presque l’impression de flotter tant ma satisfaction était grande. Mon sac était peut-être plein de leurs cahiers à corriger mais je contemplais ma soirée comme s’il s’agissait du plus grand instant de liberté de toute ma vie. Il ne fallait pas croire. J’avais beau adorer les gamins dans ma classe, j’avais beau les trouver absolument attendrissant, ils m’épuisaient. Ils me vidaient de mon énergie dès neuf du matin jusqu’à quatre heures de l’après-midi, en continu, en non-stop, comme s’il n’existait absolument aucun moyen de les calmer dans leurs ardeurs. Il n’y avait pas de bouton off sur un enfant de huit ans. Cela faisait des années que je le cherchais et je doutais fortement pouvoir mettre la main dessus un jour. Au final, c’était comme si j’étais, à peu de choses près, la mère d’une vingtaine de petites puces surexcitées, tout cela du haut de mes vingt-quatre ans. Vingt-quatre ans ! Je savais au fond de moi que j’allais vieillir bien vite, à ce rythme. J’avais presque déjà l’impression d’avoir des cheveux blancs cachés dans ma chevelure blonde. Je sortis mon téléphone portable de ma poche pour y jeter un vague coup d’oeil, lisant en diagonale les message-textes que j’avais bien pu recevoir au cours de l’après-midi. J’ignorais les trois appels en absence et les deux messages vocaux de ma mère alors que mes pas me menaient tout droit vers le Jack’s Lounge. Je n’avais pas spécialement envie de lui parler, non. A vrai dire, cela faisait plusieurs semaines que je m’appliquais à communiquer le moins possible avec elle, comme pour la préparer à l’idée de définitivement couper le cordon un jour ou l’autre. Ma pauvre mère. Elle n’avait pas encore compris que j’étais réellement en train de m’envoler de mes propres ailes et que je n’avais absolument plus trois ans et demi. Je m’installai à une table ronde dans le bar et commençai à sortir les cahiers de mes élèves pour les corriger. On vint prendre ma commande—un café pour commencer, avant de finalement me retrouver deux heures plus tard à quémander un Mojito, puis un Bloody Mary—et je m’attaquai à ma tâche. Le temps passa, oui. Lentement. Si lentement que je finis par passer plus de temps la tête relevée à observer les personnes présentes qu’à corriger les exercices de mes élèves. Mon esprit était encore tout à fait clair malgré le verre et demi que je m’étais enfilé (presque à regret, mais je me répétais que ce n’était pas de ma faute: mes élèves avaient qu’à être meilleurs en mathématiques, voilà tout) et je me surprise à me demander si je ne divaguais pas quand je vis mon cousin entrer dans le bar en charmante compagnie. Il alla s’asseoir un peu plus loin, ne me remarquant pas. En même temps, il était en présence d’un magnifique décolleté. Je ne pouvais définitivement pas lui en vouloir de ne pas me voir, moi, perdue au milieu de mes verres et de mes cahiers. Je tentais de me replonger dans mes occupations, en vain. Je ne pus m’empêcher de relever la tête plusieurs fois pour l’observer discuter avec cette personne, notant au fil du temps que, s’il était très correct avec elle, ce n’était définitivement pas le comportement d’une personne fiancée à quelqu’un d’autre. Je secouai la tête en me répétant que cela n’était pas mes affaires ; ce qui, au fond, était vrai. Mon cousin faisait ce qu’il voulait de sa vie. Je faisais bien ce que je voulais, après tout, et il n’y avait jamais redit quoi que ce soit. Je me le répétais. Une fois. Deux fois. Trois fois. Jusqu’à finalement ranger mes affaires, laisser des billets sur la table et aller directement le voir. Il allait me tuer. J’étais la pire cousine que la planète eut un jour porté. « Tiens, salut Josh, » dis-je en passant à côté d’eux, comme si je venais tout juste de remarquer mon cousin. Je lui adressai un sourire. « Je ne t’avais pas vu, je suis surprise de te croiser ici. Je suis Quinn, sa cousine, » poursuivis-je en me tournant vers la demoiselle avec lui. Je lui adressai un sourire avant de me retourner vers Josh, les sourcils levés, comme si je lui donnais exactement dix secondes pour m’expliquer qui elle était et pourquoi elle était là, avec lui. Finalement, après un Mojito et un Bloody Mary, mon esprit n’était peut-être pas si clair que ça.
Sujet: Re: getting the most out of life isn't about how much you keep for yourself but how much you pour into others. (josh) Mar 24 Nov - 6:33
Sifflotant joyeusement, Josh commença à ranger la cuisine du Tea Lounge. Il avait commencé relativement tôt, comme bien souvent. Certains habitués venaient déguster des pâtisseries en guise de petit-déjeuner, aussi devait-il être opérationnel bien avant que la plupart des habitants ne soient levés. Mais ça ne le dérangeait pas plus que ça. C’était un rythme auquel il s’était habitué en quelques semaines à peine. Au moins, il avait l’avantage de finir plus tôt que les autres. Ce jour-là, tout s’était passé relativement bien. Il avait préparé des moelleux au chocolat, des éclairs au café et des tartelettes au citron, aux pommes et aux fraises. Plus tard, il s’était même attelé à la préparation d’un mille-feuille sur commande spéciale, une douceur un peu plus délicate que les autres. Il aimait ça. Préparer à manger. Chercher à marier les saveurs. Tenter de trouver des alliances différentes. Goûter. Faire plaisir à autrui, autant que possible. C’était ça aussi, le partage. Depuis qu’il avait vécu un an en France, Josh ne considérait plus la cuisine comme un domaine ordinaire. C’était tout un art !
Assez satisfait, il put quitter le salon de thé, non sans avoir discuté au préalable et rigolé pendant plusieurs minutes avec Louis, le neveu de la propriétaire et le serveur à temps partiel. Non seulement ils s’entendaient bien, mais en plus, il avait toujours des sujets de conversations intéressants ; après tout, il étudiait la philosophie et était chercheur en phénomènes météorologiques extrêmes. Forcément, il avait des choses à raconter, qui rehaussaient un peu le niveau habituel. Après avoir joyeusement salué son collègue, le Néo-Zélandais se retrouva dans le coeur de la petite ville d’Arrowsic. Il esquissa un sourire. Il aimait cet endroit. La tranquillité. La chaleur de ses habitants. La convivialité des petites communautés. Le bord de mer. Son travail sans prise de tête. Le fait qu’il puisse voir sa cousine Quinn autant qu’il le désirait. La culture américaine en général.
Alors qu’il marchait tranquillement, Josh tomba sur une ravissante jeune femme blonde qu’il connaissait plus ou moins, sur la place centrale. C’était un jour de marché et elle vendait quelques babioles. Il décida d’acheter quelque chose pour Jodie, ne serait-ce que pour lui faire plaisir. Après tout, c’était la moindre des choses… La conversation s’engagea avec la vendeuse, Sunshine. Quelques minutes plus tard à peine, ils convenaient d’aller boire un verre ensemble au Jack’s Lounge. Sunshine remballa donc ses affaires et ils se rendirent au bar tendance. Josh aimait cette ambiance. Il aimait venir là pour boire un bon coup avec ses copains. Mais ce jour-là, il était bien accompagné. Il savait que ça pourrait faire parler parce qu’il était fiancé ; mais après tout, il ne faisait rien de mal, n’est-ce pas ? Il prenait juste un verre avec une jolie femme.
C’était du moins ce qu’il se répétait pour se rassurer. Pourtant, le jeune homme ne pouvait pas se tromper lui-même. Ses fiançailles étaient loin d’être classiques et, régulièrement, il lui arrivait de voir d’autres femmes. Jodie et lui n’étaient pas exclusifs. Un contrat. Une alliance. Rien de plus, rien de moins. Et au fond de lui-même, Josh savait pertinemment que, s’il avait l’occasion de pousser les choses plus loin avec Sunshine, il n’hésiterait pas le moins du monde. C’était sans doute la raison pour laquelle il redoublait de courtoisie… Jusqu’à ce qu’une ombre se dessine au tableau. Le sourire du pâtissier se crispa légèrement. « Hello, Quinn. J’t’avais pas vu non plus. » D’ailleurs, si ç’avait été le cas, il aurait probablement fui. Bien entendu, il n’avait absolument rien contre sa cousine, c’était même tout le contraire. Seulement, il ne voulait pas qu’elle le voit en aussi charmante compagnie. « Sunshine, une… Une amie » la présenta-t-il. Il dut retenir une grimace en voyant la tête que lui faisait Quinn, parce qu’il savait exactement ce que ça voulait dire. Elle voulait des explications et maintenant ; sinon, il redoutait le pire. Sans hésiter, Josh posa un billet sur la table et se leva. « Je suis vraiment désolé, Sunshine, une affaire de famille à régler. On remet ça… ? » Il avait honte, mais il n’avait pas vraiment le choix. Alors, la prenant par la main, il entraîna Quinn à l’extérieur, un peu vexé. « Pourquoi t’es venue me faire les gros yeux ? J’étais bien, là… »
Sujet: Re: getting the most out of life isn't about how much you keep for yourself but how much you pour into others. (josh) Mar 1 Déc - 15:42
JOSH & QUINN — GETTING THE MOST OUT OF LIFE ISN'T ABOUT HOW MUCH YOU KEEP FOR YOURSELF BUT HOW MUCH YOU POUR INTO OTHERS. BECAUSE, AFTER ALL, WE MAKE A LIVING BY WHAT WE GET, WE MAKE A LIFE BY WHAT WE GIVE. Je n’avais pas réellement réfléchi avant de me lever et de me diriger jusqu’à la table où était installé mon cousin en charmante compagnie, non. L’idée que cela était sans doute une mauvaise idée n’avait même pas eu le temps de m’effleurer que je m’étais retrouvée face à lui avec un immense sourire sur les lèvres. Je n’avais pas songé aux conséquences, non. Comme à mon habitude. Si mon esprit me paraissait parfois si vaste que je m’y perdais moi-même, bien souvent, mon corps ne s’encombrait pas—ou plus—de mes pensées complexes et tourmentées avant d’agir. Bien au contraire. J’avais à peine le temps d’analyser une situation que j’étais déjà en train d’articuler de regrettables paroles ou en train d’exécuter de regrettables gestes. C’était comme si mon esprit était une entité différente, une sorte de voix de la raison étouffée que personne ne désire entendre de toutes manières. Mon corps victimisait mes propres pensées. Comprenez ma douleur. A force, j’avais fini par apprendre à assumer. Quand je mettais les pieds dans le plat, je le faisais à pieds joints, parce que je m’étais rendu compte, au final, que c’était beaucoup plus simple d’aller jusqu’au bout de mon impulsivité plutôt que de s’arrêter à mi-chemin et de laisser les remords m’envahir. Les personnes de mon entourage, quant à elles, avaient fini par s’y faire également ; elles ne pardonnaient pas mes réactions mais elles avaient fini par doucement s’y habituer comme s’il s’agissait de ma marque de fabrique. J’avais de plus en plus souvent droit aux oh, vous savez, c’est Quinn, accompagnés de petites tapes sur mon épaule comme si je n’étais qu’une enfant turbulente que seule une puissance divine pourrait sauver. Je notai l’expression crispée de mon cousin lorsqu’il se rendit compte de ma présence, mais je décidai de ne pas en tenir compte ; si les chances que je comprenne tout message subliminal dans une situation pareille étaient minces en règle générale, elles étaient absolument réduites à néant à cause des deux verres que j’avais dans le nez. Au lieu de quoi, je jugeai bon de me présenter à la demoiselle qui accompagnait mon cousin. « Hello, Quinn. J’t’avais pas vu non plus, » me dit-il et je pouvais aisément deviner qu’il aurait préféré ne pas me voir du tout. « Sunshine, une… Une amie. » Je me tournai une nouvelle fois vers la jeune femme—Sunshine, donc—lui adressant un sourire qu’elle me rendit presque instantanément. « Je suis vraiment désolé, Sunshine, une affaire de famille à régler. On remet ça… ? » Josh ne lui laissa pas le temps de répondre. Il déposa un billet sur la table avant de se lever et, quelques secondes plus tard, il était déjà en train de me tirer par le bras pour m’emmener à l’extérieur du Jack’s Lounge. Je me retournai pour adresser un signe de la main à Sunshine, mais je ne la voyais déjà plus. « Pourquoi t’es venue me faire les gros yeux ? J’étais bien, là… » finit par me dire Josh une fois dehors. Je levai les yeux au ciel, un sourire en coin peint sur les lèvres. « Duh, tu m’étonnes que t’étais bien, elle était plutôt canon. Et elle avait définitivement un très beau décolleté, même si les push-up ont pas mal aid… Bref. Canon. Très bon choix, » répondis-je. Je me perdais mes dans mots, dans mes paroles ; je savais qu’il n’était pas question d’argumenter sur son décolleté en cet instant, mais le Rhum et la Vodka ne faisaient pas bon ménage dans mes veines et la Terre semblait me tourner. Légèrement. « Mais, j’ai pas pu m’empêcher de constater, aussi, qu’elle n’était pas du tout ta fiancée, par exemple, » repris-je en haussant les sourcils. J’étais légèrement théâtrale, sans doute. Mon ton ne contenait absolument pas de reproches—je ne me serais jamais permise, du moins, pas avec lui—simplement de la surprise. De la surprise et de l’incompréhension, sans doute. Peut-être avec un peu de sarcasmes mais je n’y pouvais rien ; je respirais l’ironie, je vivais l’ironie, je dormais l’ironie. C’était presque écrit dans mon ADN. « Sérieusement, Josh ? Tu sais que je juge absolument pas, au contraire tu fais ce que tu veux de ta vie sexuelle—et crois-moi, je ne veux absoluuument rien savoir—mais tu sais, Arrowsic c’est une ville super petite donc si tu comptes tromper ta future épouse autant éviter de le faire… Genre, dans l’endroit le plus fréquenté de la ville, par exemple. » Pour ponctuer mes paroles, je désignai le Jack’s Lounge de la main. C’était une trop petite ville pour que le monde puisse avoir des secrets. S’il risquait, dans un premier lieu, de tomber sur sa fiancée elle-même, les ragots risquaient aussi de remonter jusqu’à ses oreilles si ce n’était pas le cas. « Puis bon, la fille s’appelle Sunshine, désolée mais si tu veux tromper ta fiancée, fais-le au moins avec quelqu’un qui a un prénom qui en jette. » J’haussai les épaules comme si ce simple argument était valable. Comme si mes paroles en elles-mêmes faisaient sens. Comme si c’était tout à fait normal d’être là, sur le trottoir, à faire la morale à mon cousin parce qu’il draguait ouvertement une fille qui s’appelait Sunshine alors qu’il était à deux doigts de se passer la corde au cou en épousant quelqu’un d’autre.
Sujet: Re: getting the most out of life isn't about how much you keep for yourself but how much you pour into others. (josh) Dim 6 Déc - 6:40
Grommelant entre ses dents, déçu de voir une future probable conquête lui filer entre les doigts, Josh s’était pourtant empressé d’entraîner Quinn loin de là. Il connaissait suffisamment bien sa cousine pour savoir qu’elle risquait de lui poser une question pour le moins gênante, dans le genre « comment va ta fiancée ? », histoire de bien casser le délire. C’était précisément ce qu’il voulait éviter, recevoir le contenu du verre de Sunshine en pleine face. Après tout, elle ne savait pas forcément qu’il allait se marier - ce n’était pas lui qui portait une bague. Alors, pour éviter un mini-scandale, le jeune homme n’avait pas vraiment eu le choix. C’était peut-être le karma qui le rattrapait. L’univers qui essayait de lui envoyer un message, pour le forcer à rester aux côtés de Jodie, celle qu’il épouserait bientôt. Peu importait ce que c’était, au fond ; tout ce qu’il savait, c’était que c’était la merde et que ça aurait pu être encore pire. Pourtant, il n’en voulait pas à Quinn. Il n’aurait jamais pu lui en vouloir, de toute manière. Il fallait bien qu’il s’avoue qu’à sa place, il aurait probablement réagi de la même manière - non, pire, en fait.
La blondinette ironisa en soulignant à quel point Sunshine était canon. Josh ne put s’empêcher d’esquisser un sourire en coin. « Ouais, hein, même toi, t’avoues que j’ai bon goût… » Il s’interrompit, réalisant qu’elle risquait de ne pas apprécier qu’il plaisante au sujet des femmes alors qu’il était censé être fiancé. « Désolé. » Il la laissa parler, parce qu’elle avait visiblement besoin de s’exprimer. Poussant un profond soupir, il finit par lui faire un petit signe de la tête pour qu’ils commencent à marcher tous les deux. De toute façon, pour attirer Sunshine dans ses bras, c’était mort, alors… « Je sais, t’as raison. Je viendrais plus draguer ici, j’ai compris. Même si la fille en question a un prénom qui en jette. » Il hocha simplement la tête en signe d’assentiment, néanmoins amusé qu’elle précise qu’elle ne voulait absolument rien savoir de sa vie sexuelle. De toute façon, il ne valait mieux pas… En plus, lui-même ne savait pas si elle voyait quelqu’un en particulier. Si c’était le cas, elle le lui dirait probablement, non ? « C’est gentil de dire que tu juges pas, j’apprécie, mais… Mais je tiens quand même à te présenter mes excuses. Un membre de la famille n’est pas censé voir ça. »
Inspirant un peu d’air pur, Josh marchait toujours à ses côtés, passant à côté de toutes ces petites choses familières qu’il aimait pourtant. Il était préoccupé. C’était peut-être le moment d’avouer à Quinn que ses fiançailles n’étaient pas classiques… Il voulait le faire, de toute façon. Mais ce n’était pas facile d’aborder un tel sujet. C’était peut-être l’occasion… D’autant plus qu’il ne voulait pas lui donner l’impression d’être un gros porc infidèle. « Tu dois te dire que je suis horrible » murmura-t-il à voix basse, avant de relever la tête. « Entre Jodie et moi, c’est… Compliqué. Pas compliqué dans le sens où on se dispute ou on s’éloigne. Non, disons que c’est… Spécial. Elle sait que j’ai des aventures. Et elle en fait autant de son côté. Avant d’ouvrir de gros yeux et de te récrier sur un couple aussi bizarre, écoute-moi, ok ? On n’est pas amoureux. Enfin, je veux dire… Je crois que je ressens quelque chose pour elle, mais je pense pas qu’il s’agisse de ça. En fait… Si on se marie… C’est dans un but bien précis… Et c’est ma faute… Tu… Tu promets de pas me taper ? »