ET JUSTE LA : UN PETIT GERANIUM !

Lendemain de soirée, ou l’une des pires choses que pouvait endurer mon pauvre cerveau qui n’avait déjà pas l’habitude d’être fortement sollicité. Je soupirai en ouvrant un œil, baillai a m’en décrocher la mâchoire et replongeai la tête sous la couette, bien décidé a me rendormir ! Je ne savais pas quelle heureux il était, je savais juste que je ne bossais pas ce jour là et que donc je pouvais dormir. Et croyez moi, j’en avais besoin ! Faire la fête a ces désavantages, comme finir sur les genoux au bout d’un moment. Et ce moment était arrivé hier ou même quelques jours plus tôt je ne sais plus trop. Je travaillais, je sortais et résultat, je ne dormais pas.
Sauf que mon corps en avait manifestement décidé autrement, j’allais devoir me lever ! La nature est cruelle. Je finis donc par me lever, ne sachant plus me retenir et filai a travers l’appartement en boxer, une fois devant la porte de la toilette – ma sauveuse – je l’ouvris et me précipitai dedans. L’action ne dura que quelques secondes – j’étais certes un homme mais n’avait pas pour habitude de mettre quinze ans au toilette surtout quand l’idée de dormir ne me quittait toujours pas. Je retournai donc dans mon cher et tendre lit adoré et me camouflai sous les couvertures, espérant m’endormir.
C’était sans compter mon téléphone portable, bien sur. Décidément la vie était contre moi ce matin là ! Je grognai et attrapai le dit téléphone, ma sœur, je ne pouvais tout simplement pas la laissé en plan, on ne sait jamais ce qu’elle avait à me dire ! Je décrochai alors, lui lançant un allo des plus endormi. La jeune femme au bout du téléphone petait la forme par contre, son amoureux du moment venait de lui demander de se fiancer avec elle. « Attends, a cette heure-ci ?? » dis-je, incrédule. Elle me traitai alors de grosse moule en me déclarant qu’il était midi et que son fiancé donc, lui avait demandé lors d’un brunch. Je passai une main sur mon visage en soupirant, je la félicitai et lui promis de passer les voir, de rencontré mon futur (ou pas, elle n’avait que 20 ans !) beau frère et de manger avec eux. Ma sœur avait hérité des manies bourgeoises de l’internat dans lequel elle avait été. Elle et moi ? Le jour et la nuit. Mais je l’adorait ! Elle avait toujours été, en quelque sorte, la femme de ma vie. Elle et ma mère bien sur. Je les avais toujours protégée et je continuerais encore toujours, c’était ainsi l’une des principales raisons qui me pousserait a rencontré le jeune homme qui avait demandé la main de ma sœur.
Avec tout ça, j’étais complètement réveillé ! Je sortis donc du lit et enfilai le premier pantalon qui me tomba sous la main avant de me diriger vers une de mes pièces favorite : la cuisine. Apparemment ma chère colocataire ne s’était toujours pas réveillée puisqu’elle n’avait pas fait le café. On le faisait toujours pour nous deux, le premier réveillé le faisait quoi. J’allumai alors la machine a café qui, comme à son habitude, fit un bruit d’enfer pour chauffer l’eau et, ensuite, faire le café. J’en versai un peu dans une tasse ou je mélangeai du sucre et du lait. Je ne buvais jamais mon café noir, je n’aimais pas ça ! Je pris alors un paquet de cookies et commençai a en manger tout en buvant mon café quand je vis Muse arriver, je lui fit un sourire, elle avait la tête dans le cul encore plus que moi ! Comme souvent enfaite. « Alors, bien dormit ? » demandais-je avec un petit sourire moqueur en constatant a quel point elle aurais bien encore voulu dormir – comme moi.

La nuit, c'était vraiment ce que Muse préférait. Le vent vrai lui fit énormément de bien lorsqu'elle ouvrit difficilement les yeux. La fenêtre était grande ouverte et elle savait que Stanley allait une fois de plus la tuer, mais aéré son espace, c'était définitivement sain, donc, bon pour la santé. Elle se frottait énergiquement les yeux avant de s'étirer. Personne dans son lit, c'était comme un exploit pour la jeune femme, de plus, elle n'était pas dans le lit de Stan, ce qui était définitivement, une soirée qu'elle pourrait dire sobre.

Pourtant, la gueule de bois était bien là. Son mal de crâne le lui rappelait bien. Muse avait beau se contorsionner dans tous les sens, ses membres étaient douloureux, endoloris même. Elle fit tout de même craquer les os de sa nuque en la balançant de gauche à droite pour paraitre un peu plus détendue, puis, elle posa un pied sur le parquet et sorti sans se presser de son lit si douillet.

Elle se gratta le cuir chevelu avant de se diriger vers la cuisine où Stan buvait déjà son café. Il ne travaillait pas aujourd'hui. Quant à Muse, elle ne travaillait que lorsqu'on l'appelait. Non, elle n'était pas paresseuse, mais lorsque le bar manquait d'effectif, c'est toujours elle qu'on appelait. « Alors, bien dormi ? ». Pour toute réponse, la tigresse rousse grogna un peu. Elle prit un bol de café, y versa du lait avec deux sucres et prépara des biscottes. Après la première gorgée, Muse se radoucit presque directement. « Je n'ai couché avec personne, c'est bon signe ». C'était sa manière à elle de lui dire qu'elle avait dormi plus longtemps que d'habitude. Elle leva le regard vers lui et haussa un sourcil. « T'es levé avant moi...Qu'est-ce qui s'est passé? ». Après plusieurs années de co-habitation, elle savait à présent, que lorsque Stanley était levé avant elle c'était soit, que la fille avec laquelle il avait couché venait de partir, soit, on l'avait réveillé.

Elle vint prendre un café sans me répondre, elle en avait toujours eu besoin pour se réveiller, comme moi d’ailleurs. Un café et une douche et c’était partit pour la journée ! Enfin, dans la plupart des cas, après c’est clair que si déjà je ne dors pas de la nuit, la douche et le café pourront se bien se battre indéfiniment, je resterai en mode zombie ! Elle finit par boire une gorgée de son café, tout comme moi, et me répondit qu’elle n’avait couché avec personne cette nuit. Nuit calme pour chacun de nous donc, il fallait bien se reposer de temps à autre. « Ca va, ça t’as pas trop manqué ? » demandais-je, narquois. Je me rappelais l’avoir une fois engueulé sur son comportement avec les mecs, mais ce dont je me rappelais le plus, c’était la nuit qui avait suivit cette dispute. La première nuit que nous passâmes ensemble. Elle me demandai ensuite comment ça se faisait que j’étais levé avant elle, je haussai un sourcil en la regardant, oui d’accord je me réveillais toujours plus tard qu’elle mais, pour une fois bon dieu, pour une fois ne pouvais-je pas ouvrir un œil avant elle ? Mais elle avait raison, on m’avait réveillé. Je soupirai, soufflait sur mon café brulant et bu encore un peu du liquide brun. « Ma sœur m’a appelé, elle est fiancée ! » dis-je en levant les yeux au ciel. Oui pour moi le concept était totalement absurde, déjà ça ne faisait que un an qu’elle était avec cet homme, ou ce gamin plutôt. Enfin bref, on ne se fiance pas à 20 ans, c’est vraiment totalement idiot ! « J’irai la voir elle et son fiancé dans quelques temps. Tu veux venir avec moi ? » dis-je en souriant en coin, la regardant par-dessus la tasse que je tenais juste devant mes lèvres et que j’amenai d’ailleurs a celle-ci pour boire encore un peu du contenu. Je pris le paquet de cookie et le lui tandis au cas ou elle en voulait un. Après ça, j’en pris un moi-même et commençai a le manger en laissant mon regard dévié un peu partout… Pour revenir sur elle, comme irrésistiblement attiré.

Sa remarque la fit une nouvelle fois lever les yeux vers lui pour rencontrer son regard. Muse lui fis un sourire malicieux, mais ne répondait pas à sa question. Elle aimait laisser planer le doute parfois, libre à lui de connaitre la réponse. Après tout, il n'avait pas précisez ce qui lui avait manqué, lui ou une partie de jambe en l'air avec un autre homme. Car c'était loin d'être la même chose.

La jolie rousse se retint de rire face à la réaction de Stanley suite à sa question. Après tout, elle avait raison et la situation était étonnante, mais, elle préféra ne rien dire. « Ma sœur m’a appelé, elle est fiancée ! ». Muse le regarda lever les yeux au ciel, elle connaissait parfaitement les idéaux de son colocataire sur le mariage et surtout pour sa soeur, elle ne connaissait que son copain depuis à peine un an. Mais la furie rousse s'étouffa en entendant la suite « J’irai la voir elle et son fiancé dans quelques temps. Tu veux venir avec moi ? ». Elle ouvrit en grand les yeux tant la surprise était grande, elle avait failli recracher son café. Il avait perdu la tête. Elle se leva d'un bon et vint placer sa main sur le front de Stan en riant, comme pour détendre l'atmosphère. « C'est bien ce qu'il me semblait, tu as perdu la tête mon pauvre Stan. ». Je le regardais sérieusement. Il n'avait pas l'air de comprendre. Et ça, je comprenais parfaitement, car je n'étais pas claire du tout dans mes sous entendus. « Stanley, je t'en prie. Tu sais que j'apprécie ta soeur pour ce que tu m'as raconté d'elle. Mais je suis sur qu'il y aura ta maman et puis, qui accepterait une toxico, alcoolique que tu as recueillie sur le bord de la route. Je suis loin de faire bonne figure devant ta soeur. ». Je le regardais tristement, je savais à quel point sa soeur pouvait avoir des manière bourgeoise et j'étais loin de savoir me tenir devant de telles personnes. De plus, j'avais énormément peur, parce que c'était la première fois que j'allais voir sa famille, je ne connaissais son entourage par ce qu'il m'avait raconté alors qu'il ne connaissait rien de moi. Mais j'avais atrocement peur, car même si nous ne formions pas un couple, je voulais faire bonne impression sur sa famille. La raison était que, j'avais beaucoup de sentiments pour Stanley, même si je ne voulais pas me l'avouer et le lui avouer, et, je voulais plaire à sa famille étant donné que je n'en avais pas vraiment eu une.

Elle semblait croire que j’étais complètement dingue après ma proposition mais j’avais envie qu’elle et ma sœur se connaisse, logique non ? Elles étaient toutes deux très importantes pour moi ! Quant à ma mère. Je haussai les épaules « Maman est avec Patrick a Hawaii, un anniversaire de mariage ou de je ne sais quoi… » dis-je en finissant ma tasse de café et mon cookie par la même occasion (l’un après l’autre, c’est plus pratique). Je posai un baiser sur sa joue, puis lui fis de nouveau une tête de chien battu. « Allez Muse t’es pas drôle, 1000 bornes, je vais m’emmerder au volant ! Puis il faudra que je m’arrête pour dormir, tout seul, dans un motel pourri… » dis-je en soupirant, posant mon regard quelque part ailleurs que sur elle. Je haussai les épaules, l’air résigné. J’aurais pu lui dire que je demanderai a une autre mais.. Elle allait probablement me dire qu’elle s’en fichait complètement alors bon. De plus, je n’avais pas envie de demander a une autre femme moi, je ne voulais qu’elle avec moi pour ce voyage. Et tant pis si ma sœur ne l’aimait pas, parce que moi je l’aimais et que ça devrait lui suffire – si seulement elle se savait mais je ne pouvais pas encore me résoudre a le lui dire. Enfaite notre relation était trop complexe, j’avais presque fait office de grand frère « mentor » pour elle il y a quelques années mais depuis cette nuit là… Enfaite depuis bien avant mais cette fameuse nuit avait renforcé mes sentiments pour elle. Nous étions parfaitement accordé, c’était évident ! Mais je doutais ce qu’elle pouvait bien ressentir pour moi puis… Nous n’étions pas des plus fidèle et ça, je n’aurais pas pu, accepter qu’elle couche avec n’importe quel mec ! Déjà que, maintenant, j’avais du mal…

(retour à narration en je, j'ai plus facile)
Je le regardais avec une moue indécise, je ne comprenais pas l'emprise qu'il avait sur moi, mais il était certain que je ne pouvais lui résister longtemps. « Allez Muse t’es pas drôle, 1000 bornes, je vais m’emmerder au volant ! Puis il faudra que je m’arrête pour dormir, tout seul, dans un motel pourri… ». C'était d'un romantisme, mais c'était Stan, je lui pardonnais. Qu'est-ce qu'il sous-entendait en disant cela, que ce sera certainement plus interessant si je venais, si je finissais ivre et qu'on passait la soirée ensemble? Ou avait-il réellement envie que je rencontre sa soeur. Je lui donnais une petite claque derrière la tête, vexée d'avoir céder si facilement. « T'es chiant Stanley! T'es chiant. ». Je lui souris avant de l'embrasser sur la joue pour lui donner ma réponse. Sa mère était à Hawaï, bon point pour moi? Je le regardais même s'il fuyait mon regard. « Il va falloir que je trouve un truc présentable alors. Je me vois mal arriver avec mes tenues de soirées habituels. ». Je lui souris poliment avant de boire une nouvelle fois ma tasse de café.

Je parti prendre une douche et allait dans ma chambre, priant pour que Stan ne prenne pas sa douche directement après moi. Je cherchais dans mon armoire avant d'enfiler une robe. Je me maquillais et laissais mes cheveux libre, que j'avais pris le temps de sécher. « STANLEYYYYYYYYYYYY ». Je savais que ce n'était pas pour maintenant, mais l'idée de voir sa soeur me stressait tant. J'arrivais en trombe dans le salon et comme une petite fille, je le regardais avec un sourire timide. « C'est assez habillée pour aller chez ta sœur?». Une nouvelle fois, je souris timidement, j'avais envie de plaire à la sœur de Stan, mais surtout, de lui plaire à lui. Elle était loin, la Muse provocante des soirées habituelles.

Chiant, moi ? Jamais… (a). Je lui fit un sourire triomphant, j’avais bel et bien eu une idée derrière la tête mais comme si ça la gênais de toute manière ! Je mis nos deux tasses vides et sales dans le lave vaisselle tandis qu’elle partit prendre une douche probablement. Après quelques seconde, j’entendis de l’eau coulé et en conclus donc qu’elle prenait effectivement sa douche. J’allai m’installer un peu devant facebook dans ma chambre, sur mon lit, quand j’entendis la porte de la salle de bain s’ouvrir et se refermer. Elle avait probablement ! Je me levai et entrai dans la douche dont le sol était a moitié trempé et que ma chère colocataire avait transformé en sauna. Je soupirai en allant ouvrir la fenêtre pour dissiper un peu la vapeur mais la refermai rapidement car il faisait vraiment trop froid ! Je n’étais pas particulièrement frileux mais restai un être humain a la température interne de 37°C donc, des température trop basses restait froide pour moi aussi ! J’allumai la douche et me déshabillai le temps que l’eau chauffe.
Après ma douche, je filai, une serviette autour de la taille, dans ma chambre. J’enfilai alors un jean et un pull noir quand j’entendis ma colocataire m’appelé avec toute sa délicatesse légendaire. On l’avait probablement entendue au Pole sud. Elle vint alors me montrer une tenue qu’elle avait dégoté pour aller voir ma sœur. Je souris, elle était des plus magnifique et je connaissais sa garde robe, c’était la meilleure robe parmi celle qu’elle avait, même si elle restait un tantinet sexy par rapport aux critères de ma sœur mais ça, on s’en fou. Evelynn devrait l’accepter comme ça, je lui avait parlé de ma colocataire tellement souvent que j’étais de toute manière certain qu’elle la connaissait déjà et que donc elle imaginait bien qu’elle et Muse n’avait rien en commun… ! Je m’approchai dangereusement de la jeune femme et déclarai « On ne saurait te résister… C’est parfait ! » Je n’aimais pas les robe trop sexy, celle la laissait suffisamment de place a l’imagination et c’était parfait pour un passionné d’art tel que moi ? L’imagination, ça ne manquait pas…

J'attendais sa réponse avec impatience et lorsque je le vis s'approcher, je ne pu m'empêcher de sourire. « On ne saurait te résister… C’est parfait ! ». Je souris d'avantage avant de lui voler un baiser. J'aimais parfois tenter le diable. Je le regardais avec un sourire malicieux. Envie soudaine de jouer avec lui. Cette proximité me rendait toujours folle. Je me hissais jusqu'à son oreille et d'une voix tintée de malice je déclarais presque fièrement. « Qui sait, tu auras peut-être le privilège de l'enlever après la rencontre. ».

Je lui souris avant de me dégager de lui et partis dans ma chambre où je retirais la robe pour la remettre sur un cintre. Je ne l'avais pas porter longtemps et je ne voulais surtout pas la salir jusqu'au jour de la rencontre. J'enfilais un short en jeans avant de passer devant Stan, dévoila mon soutien gorge sans honte. J'allais fièrement dans sa chambre avant de prendre l'une des rares chemises qu'il avait. Certes, elle était un peu bouffante, car il était plus musclé et plus grand, mais j'étais si à l'aide avec ses chemises que je ne n'avais plus de honte à les lui prendre. Je m'installais sur le canapé avant de le regarder. « Tu ne t'en remets pas? Tu veux un avant gout peut-être.». Mon Dieu, j'étais d'humeur taquine, Muse la tigresse rousse était de retour et j'adorais ça. Il ne travaillait pas et je savais que je pouvais faire des bêtises, et puis, jouer, c'était toujours drôle, à deux.

Je retrouvais la tigresse Muse après ce rapprochement que j’avais subtilement – ou pas – operé. Un sourire carnassier se dessina sur mon visage tandis que je m’imaginais déjà lui ôter cette robe dans une étreinte passionnée. J’avais d’ailleurs envie de le faire tout de suite mais la jeune rousse s’éclipsa aussi vite pour se changer, je fis une petite moue déçue quelques instants, le temps pour elle d’enfiler un short et de réapparaitre en soutient gorge devant moi. Elle me provoquait, ouvertement et elle allait encore une fois se bruler les ailles mais au fond… Elle aimait ça autant que moi. Elle revint donc avec une chemise a moi, une chemise que j’aimais particulièrement et que j’avais porté pas très longtemps auparavant et qui donc portait surement encore mon odeur. Je savais qu’elle aimait mettre mes chemises pour l’avoir souvent vue avec, mais en même temps ça lui allait tellement bien que je ne disais jamais rien, l’admirant plutôt plus ou moins subtilement. Aujourd’hui je n’étais pas discret, je la dévorais littéralement des yeux, une lueur de désir au fond du regard. Je m’approchai d’elle et m’assis a ses coté sur le fauteuil, un avant gout ? Je souris et posai une main sur sa joue, l’observant un instant, m’approchant dangereusement de ses lèvres, je levai les yeux pour les plonger dans les siens, un sourire malicieux se dessinai sur mes lèvres et je remuai les lèvres pour dire. « Tu n’as toujours pas compris ? Me provoquer n’est pas forcement une bonne idée... » j’espérais au moins qu’elle savait ce qui l’attendrait, parce que moi, je le savais. Je posai alors mes lèvres sur les siennes, comme elle l’avait fait plus tôt, un baiser plutôt bref ou je m’étais éloigné d’elle en mordillant un peu sa lèvre inférieur.

Le jeu, c'était un de mes passe-temps favoris. Je lui souriais alors qu'il me défiait lui aussi, ses lèvres proches des miennes, sa main sur ma joue et son regard dans le miens. « Tu n’as toujours pas compris ? Me provoquer n’est pas forcement une bonne idée... » . Il me vola un baiser, cependant, celui-ci était moins bref que le mien. Il se mordillait la lèvres et je faisais pareil, ce qu'il était sexy lorsqu'il faisait ça. Stanley était toujours assis sur le canapé et je souris, il n'était pas malin du tout. Je me tournais et finir par me mettre à califourchon sur lui. Je souris avant de le regarder intensément. « Je n'ai jamais vraiment de bonne idée. Et puis, j'aime te provoquer. Qu'est-ce que tu vas faire? ». Je lui souris, presser de savoir sa réponse, qu'allait-il faire pour me montrer à quelle point la provocation n'était pas une bonne idée.

Je lui souris avant de l'embrasser dans le cou, puis la mâchoire, la joue et puis les lèvres. « C'est toujours considéré comme de la provocation ? ». Oui, c'était certain, jouer avec Stanley était beaucoup plus facile que lui avouer mes sentiments. J'avais trop peur, trop peur qu'il ne devienne comme mon père, où que notre "couple" devienne trop monotone, je détestais la routine. J'avais tellement peur de m'attacher à lui pour être déçue, j'avais peur de tout. Je n'avais jamais vu un couple heureux, alors je n'osais pas imaginer le mien si j'avouais à Stan mes sentiments pour lui. Prendrait-il la fuite? Avait-il des sentiments pour moi? Après tout, nous n'en n'avions jamais discuter.

Je laissais mes mains caresser son torse avant de sourire, c'était réellement fou comment j'aimais jouer. « Alors, j'attends. Que vas-tu faire? ». Je soupirais d'impatience. Je me mordais à nouveau la lèvre. J'aimais vraiment Stan, mais j'étais trop apeurée. Oui, cette relation me convenait presque parfaitement.

Elle vint s’installer a califourchon sur moi et, comme par reflex, mes mains vinrent se poser sur ses cuisses, remontant doucement tandis qu’elle posait quelques baiser dans mon coup puis sur ma mâchoire et enfin sur mes lèvres. Elle attendait que je lui montre que la provocation n’était pas une bonne idée. « Toujours… Tu vas voir. » Une sourire aux coin des lèvres, je retirai mes mains et commençait a déboutonner la chemise qu’elle portait, je finis par la lui enlevé d’une main, d’un geste sec et l’envoyai balader plus loin. Je posais alors une main dans le creux de ses reins et une autre dans sa nuque, celle-ci descendant dangereusement vers la poitrine de ma colocataire sans l’atteindre tandis que je déposai un baiser plus brulant de désir sur ses lèvres fébriles. Elle ne pouvait le nier, le désir montait pour nous deux, ça se sentait de plus en plus par notre baiser.
Muse était la seule femme avec qui je voulais soigner le moindre de nos échanges, avec qui tout devait être parfait. Elle n’était pas une femme avec qui j’aurais un coup comme ça vite fait, non, c’était plus que ça et si elle savait a quel point je faisais attention au moindre de ses désirs, plus que pour n’importe quelle femme, lors de nos échanges, elle comprendrait alors directement que j’étais tombé amoureux d’elle. Mes baisers se faisaient de plus en plus bref, je descendis les lèvres le long de sa mâchoire pour remonter a son oreille dont je mordillai légèrement le lobe, avant de descendre dans son coup, je poussai légèrement dans son dos pour l’obliger a se tenir droite et plus grande, déposant quelques baisers a la naissance de sa poitrine. Je m’arrêtai enfin, les yeux sur les siens. « Je peux continuer comme ça autant que tu voudras, ou autant que je voudrai… »

Ciel! Il était divin et il le savait. Je me laissais faire sans aucunes protestations, oh ça non, j'étais bien trop heureuse d'être dans cette situation. Stanley était vraiment le seule homme où je me donnais entièrement et sobre, par dessus tout. Je me mordillais la lèvre inférieur avant de capturer ses lèvres une nouvelle fois. C'était divin.

Je soufflais avant de me lever et l'attirer vers la chambre où nous passâmes à l'acte. [censure oblige :D]. J'étais entourée de ses draps en caressant son torse du bout des doigts. J'aimais tellement ses moments intimes entre nous. Je me mordillais toujours la lèvres inférieure, concentrée par mes caresses. « J'aime ces moment entre nous. ». Mais je me rendais bien vite compte que c'était à Stan que je parlais et que tous mes propos pouvaient être pris comme des sous-entendus. « Je veux dire. Des moments où on est pas bourrés, où on est que tout les deux. »

Je levais le regard vers lui avant de sourire et me hisser pour aller l'embrasser. C'était certain, je l'aimais. « Parfois je me demande ce que je serais devenue sans toi ». Et je faisais référence à notre rencontre, le soir où il m'avait trouvé sur l'autoroute et où il m'avait pris en stop. Il ne savait toujours pas pourquoi j'étais sur cette route d'ailleurs, même après quatre ans de cohabitation. Je souris timidement. « Je serais peut-être morte de faim. Où quelqu'un de malveillant m'aurait kidnappé. Alors, merci Stan. Pour tout. ». J'avais eu des centaines d'occasions de lui dire, et je l'avais souvent remercier, mais je me sentais obligée de le lui dire une nouvelle fois. « Je sais que je te parles pas beaucoup de moi, mais tu ne voudrais pas entendre mon histoire. »

Et j'étais loin d'avoir tord. Même mon pire ennemi refuserait d'écouter cette histoire sombre. Mon cœur palpitait fortement, parce que je me dévoilais une nouvelle fois à Stan, parce que je savais qu'on allait approfondir ce sujet et je ne pouvais en vouloir qu'a moi même car c'était moi qui avait aborder le sujet de mon passé.

Encore une fois, nous avions finis dans un lit. Que ce soit le sien ou le mien importait peu. A partir du moment ou je m’étais approché d’elle et qu’elle était entrée dans mon jeu, c’était déjà régler d’avance. Je lui avais montré que me provoquer pouvait être une mauvaise idée mais apparemment, comme toujours, elle et moi aimions ça. Elle me dit alors, après que tout ce soit fait, qu’elle aimait ses moments avec moi, je souris, un bras passé derrière elle, le drap recouvrant seulement la moitié inferieur de mon corps nu. Je caressai son bras de mes doigts, j’avais compris ce qu’elle avait voulu dire mais elle semblai juger que la précision était de rigueur. Je me mordis la lèvre inferieur, je crevais d’envie de lui dire la maintenant que je l’aimais tout simplement mais avait trop peur de gâcher ce moment. Comment être sur qu’elle le prendrait bien, qu’elle m’aimait elle aussi ? A part en prenant mon courage a deux mains pour le lui dire, je ne pouvais pas en être sur justement. « Moi aussi j’aime ça… » soufflais-je alors qu’elle vint déposer un nouveau baiser sur mes lèvres. Je lui souris alors que, encore une fois elle me remercia de l’avoir prise en stop, ce fameux soir. Je ne savais rien de ce qui s’était passé avant ça pour elle mais me doutait que ça devait être difficile a dire, alors je ne lui avais jamais demandé, même si je brulais de savoir. Je voulais la connaitre entièrement pour la comprendre entièrement, de plus je savais que connaitre son passé ferait de moi quelqu’un d’exceptionnel, vraiment, a ses yeux. « Je ne pouvais pas laisser une jeune fille seule sur le bord de la route. » dis-je avec un sourire amusé. Elle se mit alors a parlé de son passé et je baissai les yeux sur elle. Je ne lui avais jamais rien demandé et avais peur de gâcher ce moment mais… « Si, j’aimerais mieux te connaitre. » dis-je d’un ton doux, pour la mettre en confiance.

[c'est le moment fatique, mouahaha]
Je le regardais en souriant à toutes ses phrases jusqu'à la dernière. Il voulait me connaitre mais je baissais le regard. Il fallait juste que je prenne mon courage ) deux mains. J'arrêtais toute caresses et jouais soudainement nerveusement avec mes mains. « J'ai pas envie que tu ais pitié de moi Stan ». Mais j'allais quand même lui dire. Il le fallait. « Ma mère est morte quand j'avais quatre ans. J'étais là, à côté d'elle. Mon père était trop ivre pour m'amener à l'hopital et j'y étais allée seule. ». Je pris une inspiration, ce n'était que le commencement de mon enfer. Je le regardais, je n'attendais pas qu'il réagisse, non, je ne voulais pas qu'il réagisse maintenant. « Avant qu'elle ne meurt, mon père se tapait toutes les nanas qu'ils voulaient et j'entendais tout, et même après la mort de ma mère, ça ne semblait pas l'atteindre plus que ça. ». J'avais du mal, me souvenir de mon père était vraiment difficile.

Je tremblais, mais mon histoire était loin d'être finie. « Puis, il a commencer à m'insulter, de plus en plus il me rabaissait, me disait que je ressemblais à ma mère, et chaque fois que je voulais répondre, où chaque fois que je faisais quelques choses qui ne lui plaisait pas, je me prenais des coups. Mais je n'osais rien dire. ». Je levais les yeux vers Stan, rencontrer ses yeux me donnera un peu plus de courage pour continuer. Ma lèvre tremblottais, c'était ce passage le plus dur pour moi. « A l'âge de onze ans, j'ai été placée chez un de mes oncle. Mon pire cauchemar. Je me souviens encore du bruit de ses mocassins sur le parquet alors que tout le monde dormait. Tu comprends pourquoi j'écoute toujours la musique pour m'endormir, je ne supportes pas le silence de peur d'entendre à nouveau ses pas. Je vois encore parfois son visage et je fais encore des cauchemars. Cet ordure m'a tout pris, le peu de dignité qu'il me restait». Je pleurais à chaude larmes, je ne pensais pas être aussi forte et pourtant, je dévoilait à présent toute mon histoire à Stanley. « A 15 ans, j'ai fuguée. J'ai tout quitté, prétendant allez dormir chez une copine. Je suis rester un mois, voir peut-être trois dans la rue, à essayer de chercher un toit où même de l'aide, et puis, tu es arrivé. ». Et là, je fondais littéralement en larmes, me blottissant contre lui. A présent, il savait.

Au fur et a mesure qu’elle racontait son histoire, je compris pourquoi elle était comme ça maintenait. Je la serrai contre moi, elle se mit a pleurer. Au début, j’avais cru que son histoire et la mienne étaient semblable. Et elles l’étaient, sauf que j’avais toujours ma mère et que j’avais eu une petite sœur, un rayon de soleil. Mais les coups, je connaissais ça, je m’étais tout pris pour trois, pour protéger les deux femmes de la maison. J’avais toujours été comme ça, protecteur. Je voulais qu’elle se sentes mieux, je la serrais contre moi en passant une main dans ses cheveux pour l’apaisée. Je ne dis rien pendant quelques minutes, nous restâmes ainsi tandis qu’elle se vidait de son chagrin sur mon torse, mais je n’en avais que faire, qu’elle pleure si ça lui faisait du bien, c’était tout ce qui importait. « Calme toi, je suis là maintenant, je te promet qu’on ne te fera plus jamais de mal… » je te promet que je protégerais toujours car je t’aime. J’aurai voulu ajouter ces quelques mots mais ils étaient resté coincé derrière la barrière de mes lèvres. Je posai un baiser sur son front, espérant qu’elle allait s’apaiser et se calmer. Je ressentais en même temps de plus en plus de rage envers ses hommes qui avaient fait vivre un calvaire à Muse, je devais me contrôler pour ne pas aller frapper dans un mur tellement la rage montait de plus en plus. Je passai ma main libre sur mon visage, la main tremblante par la colère. Comment les hommes pouvaient-ils faire ça a quelqu’un ? A une enfant qui plus est ! Ca me révoltait… Trois hommes, en comptant mon père, c’était trop, beaucoup trop pour cette planète.

Je pleurais de tout mon être, il fallait que je me lâche. J'avais garder ça en moi depuis trop longtemps. je le serrais de plus en plus fort. Il avait toujours les mots précis pour me rassurer. Alors je me risquais à en dévoilé plus, tentant le diable, après tout, il prendrait surement ça pour une phrase lâcher comme ça, comme un remerciement. « Je t'aime ». Oh a oui, je l'aimais. Je l'aimais de tout mon être, sans lui, aujourd'hui, je ne serais rien.

Je sechais mes larmes avant de l'embrasser sur le torse et me blottir contre lui. J'étais bien près de lui. Beaucoup trop bien, alors c'était dans les moments comme ça que je réalisais que quoi que les gens disent, quoi qu'ils pensent, je l'aimais. Je levais la tête vers Stan en souriant doucement. « J'ai hate de rencontré ta soeur..Et ta mère, ça a l'air d'être une personne formidable». Il m'en avait tant parlé, et même si je n'étais que sa colocataire, je me hardais de rencontrer la mère de la personne qui m'avait sauvé la vie

alors là, de plus en plus nul, désolée

Elle continuais a pleurer doucement, me serrant de plus en plus contre elle comme si elle avait peur que je partes, que je l’abandonne. Mais elle aurait du le savoir, jamais je ne l’aurais laissée, c’est aussi pour ça que je voulais qu’elle vienne avec moi chez ma sœur, je ne pouvais pas la laisser. Je l’avais sortie de sa misère, je m’en étais déjà rendue compte cette fameuse nuit mais cette fois-ci, je m’en rendais vraiment compte a quel point c’était vrai. Elle murmura alors quelques syllabes qui me firent un effet indéfinissable. Je sentis un frisson me parcourir, mon cœur eut un raté avant de se remettre à battre un peu plus vite, une sensation étrange me pris à l’estomac, le doute. Et si elle ne le pensais pas ? Je m’en fichai, je me contentai de la serrer un peu plus contre moi et de murmure « Je t’aime si tu savais… » c’était enfin sortit. Je sentis un second frisson me parcourir alors qu’elle posait quelques baisers sur mon torse. Comment allait-elle réagir ? Je doutais de plus en plus. « Elles vont t’adorer. » dis-je en réponse a la jeune femme qui avait dit avoir hâte de rencontré ma sœur et ma mère. Elle l’adorerait parce que cette femme me rendait heureux, et après tout, c’était là tout ce que voulais une sœur et une mère, non ?