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white, blake hunter ☂
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☂ NOM(S): White. ☂ PRÉNOM(S): Blake Hunter ☂ AGE: 24 ans ☂ ORIGINE: Américaine ☂ STATUT CIVIL: Célibataire ☂ MÉTIER OU ÉTUDES: Interne en médecine. ☂ GROUPE: Filthy Youth. ☂ AVATAR: Ed Westwick.

On me demande souvent pourquoi avoir choisi le métier de médecin : je leur réponds souvent un gracieux 'occupe-toi de tes affaires' glacial avant de soupirer avec lassitude contre la stupidité de ces réflexions. J'aurais pu peut-être répondre pour l'argent et le pouvoir, qui de ce fait sont des aimants magnifiés à jolies filles. Mais le monde capitaliste américain et ses failles du système social, font qu'un interne lors de ses premières années de pratique oeuvrant dans un hôpital publique, gagne à peine plus qu'un serveur. Fatalement, l'équation moins de salaire et moins de pouvoir, se joue directement sur le nombre de demoiselles se pendant à votre cou. Le cliché transcendant du tout puissant médecin n'est pas, à moins d'avoir vendu son âme au domaine privé. Là où les patients sont riches et bourrés de cachets placebo tout en leur affirmant dans un grand sourire que cela soignera leur impuissance, ou diminuera leur flux sanguin. Foutaises, je ne veux pas faire partie de ce genre de système ; le public est ma vocation, et tant pis pour les répercussions financières directes. Je ne suis pas non plus ni complètement altruiste, ni franchement ouvert et sympathique ; je suis presque misanthrope à ma manière. Oui je suis paradoxal, et alors ? En somme, j'ai surtout bifurqué vers la médecine pour mon instinct de compétition poussé : j'aime combattre contre la maladie, la déloger et me pousser au maximum de mes capacités. J'aime me battre contre la mort, aussi, cela vous donne un presque sentiment divin. J'aime, il est vrai, voir le sourire de mes patients guéris et soulagés. Passons, je n'aime pas m'étendre sur des élans du coeur.

Oui, passons donc outre mon caractère parfois exécrable, mon cynisme, mon égocentrisme exacerbé, ma façon d'être direct et blessant ; ce qui m'a valu la haine de certains de mes patients diabétiques, n'aimant pas s'entendre dire le mot 'obèse' avec trop de condescendance... J'ai un coeur pourtant ; l'instinct de compétition n'est pas le seul grief conféré à mon envie d'être médecin : malgré mes dires parfois trop cinglants et directs, j'ai une vision humaine de mon travail qui paradoxalement fait de moi une personne presque chaleureuse, mais terrifiante à aborder... Qu'importe. En tant qu'étudiant, j'ai toujours su bien m'entourer de fêtards et d'amis sincères qui ont su démontrer que mon coeur n'était pas constitué que de roc et de passion pour mon boulot harassant. Seul bémol à mon palpitant inabordable : je suis un handicapé des relations amoureuses. La séduction est mon crédo, les sentiments beaucoup moins, et je n'ai pas honte d'avouer haut et fort que oui, j'en ai peur. Peut-être est-ce pour cela que mes yeux fauves se détournent de la magnifique paire de jambes dénudée, qui s'impose à ma vision alors que j'entre aussitôt dans la pièce. « Docteur White. » souffla alors la magnifique trentenaire, dont la voix ardente et sensuelle laissait entrevoir des débris d'intimité entre nous. « Où est ton mari ? » renchéris-je d'une voix suave, avant de m'avancer vers la 'patiente' ainsi assise sur un lit. « Assez loin pour qu'on puisse reprendre les choses là où elles en étaient. » murmura la délicieuse créature à la position suffisamment suggestive pour que, je devais bien l'avouer, l'indifférence à son encontre ne soit pas au rendez-vous. Pourtant, je demeurais au préalable intransigeant et cynique, alors que je posais un rapport nonchalamment à ses côtés. « Laisse-moi réitérer la question de façon à ce que tu puisses lire enfin entre les lignes. Qu'as-tu fais de ton mari pour espérer une partie de jambe en l'air dans l'une des chambres de l'hôpital. J'ose espérer que tu n'es pas une de ces veuves noires qui mangent leur compagnon après accouplement. » Je toisais alors mon ex non sans une oeillade lubrique et un sourire provocateur. L'aimais-je encore ? En toute probabilité oui. Cette femme avait le don de soulever en moi des émotions passionnées et ardentes. A mon grand désarroi. La belle étouffa alors un rire léger avant de se pencher vers moi, sa coupe de ses lèvres humides à la recherche des miennes. Et d'un palpitant qui implosait alors, je me laissais aller aux délices d'un plaisir partagé, malgré ma fougueuse attaque. Mon ex et moi, c'était une histoire compliquée, faite d'adultère et de passion endiablée.

S'en suivit ce qu'il aurait du s'en suivre, pensez-vous ? Pas vraiment. La belle eut à peine le temps de glisser sa main sur les boutons de ma blouse, que déjà le haut responsable de l'hôpital pénétra dans la dite chambre. Ou comment en vouloir au karma, première leçon.

***

« Docteur White, vous êtes mutés. »
« Pardon ? »
« Fricotage intempestif dans une chambre de l'hôpital. Ce n'est pas la première fois. » acheva sèchement mon supérieur, alors que j'entrouvrais les lèvres pour ma défense. « Amusement entre collègues avec le patient narcoleptique. »
« On voulait tester sa résistance à rester éveillé... » tentais-je maladroitement, partagé entre l'envie de céder à mon amusement, et le désir de me racheter.
« Mrs Dolloway a eu une crise de larmes pendant trois jours parce que vous lui avez certifié qu'elle aurait droit à une mort longue et douloureuse si elle continuait sur cette voie. »
« Elle était atteinte d'un diabète de type 2 et aurait été capable d'engloutir une glace qu'on lui tendait, et la main avec. » m'offusquais-je avec un peu trop de passion, fronçant les sourcils car agacé d'être visé pour un excès de franchise anti protocolaire.
« Il va de soit que vous êtes un bon médecin, mais nous ne pouvons pas nous permettre de vous garder dans nos locaux. C'est le troisième procès qu'on tente de nous infliger à cause de votre incapacité à vous la fermer et à sortir du jargon de médecin, en un mois. »
« Ce n'est pas si mal. »
« Nous sommes le 11 Avril, Blake. » Silence dans la salle, le jugé attend son procès dans une attente insoutenable, avant que le couperet ne tombe. « Vous êtes mutés à Arrowsic. » Tiens, voilà une ville que je ne connais pas, mais elle sonne à mon grand regret comme un coin reculé...
« ... Au Texas ? » soufflais-je non sans un scepticisme prononcé, toisant mon supérieur d'un regard aux aguets.
« Pire que le Texas. » répondit-il dans un sourire affiché, témoignant de son sadisme cinglant.
« Qu'est-ce qui peut être pire que le Texas, les régimes à base de protéines, la Cabale, un éventuel Bush Junior Junior pour une prochaine réélection ? »
« Le Maine. »

Et la sentence tomba, me laissant sans voix sous le choc terrible; Je devais quitter ma belle Californie pour la côte Est. Pire, je devais la délaisser pour le Nord de la côte Est, là où probablement les pubs ne fermaient qu'à vingt-et-un heure, et où les patients rencontrés là-bas ne seront constitués que de retraités en manque de viagra. Paix à mon âme ; voilà comment j'en vis à migrer pour Arrowsic.