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 Skies of blue.

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Aaron Lawford
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MessageSujet: Skies of blue.   Skies of blue. EmptyMar 22 Fév - 18:55

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just so you know, you're not alone.
Je scrutais l'eau bleu, où je pouvais distinguer vaguement mon visage. Je sentais l'humidité sur mes pieds froids, ainsi que le soleil qui tapait sur tout mon corps. C'était une journée agréable, une de ces journées que tout le monde aime. J'en avais profité pour sortir de chez moi, car c'était dommage de gâcher une journée comme celle-ci à regarder la télévision. Je voulais profiter d'Arrowsic, que je trouvais magnifique en temps ensoleillé. Il faisait plutôt chaud, alors j'avais enfilé un simple short en jean clair, un débardeur blanc ample et une ceinture marron. J'avais enfilé des spartiates et j'avais attaché mes cheveux en natte que j'avais mis sur le côté. C'était simple, certes, mais confortable. Je ne posais que quelques coups de mascara sur mes yeux, car je ne voyais pas l'utilité de me maquiller. J'avais naturellement appelé mon ami avant de partir, afin de lui donner le lieu de rendez-vous qui était le lac.

Me voici, donc là, seule, à tremper mes pieds dans l'eau. L'endroit était calme et reposant, et j'aimais bien cette ambiance. Arrowsic était une ville calme en elle-même, mais moi, j'aimais bien les endroits isolés du centre ville, là où je pouvais réfléchir et me reposer tranquillement. Il n'y avait personne autour du lac, et je souris. Je me sentais en harmonie avec la nature. Je me sentais bien, tout simplement. Cela faisait longtemps que je n'avais pas souri. Ces derniers temps, je désespérais assez sur mon cas, c'est vrai. Il n'y avait qu'une belle journée comme celle-ci pour me rendre heureuse. Je m'allongeais sur l'herbe. Je sentais la fraicheur de l'herbe, ainsi que le soleil qui me réchauffait. C'était si agréable. Je n'échangerais cette sensation pour rien au monde. J'en oubliais même que Chaz n'était pas arrivé, mais il n'était peut-être pas si matinal que moi. Qu'importe, j'étais bien là, et je pouvais attendre encore longtemps ainsi. Je fermais les yeux, car le soleil me les brûlait. Je rêvais, de tout et de rien. J'avais l'impression de m'évader. Une voix masculine rompit ce silence harmonieux. C'était Chaz.


Dernière édition par Abbey Jill Strugatsky le Jeu 1 Sep - 20:21, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Skies of blue.   Skies of blue. EmptySam 26 Fév - 13:22

Une semaine, c'est le temps qui s'était écoulé depuis son arrivée à Arrowsic. Pour beaucoup de monde, cela aurait pu paraître tellement court mais pour lui s'était horrible. Chaz avait beaucoup de mal à s'habituer à ce trou paumé. Lui, l'homme venant de New York était en manque de bruit et de lumières. Tout était trop calme pour lui et puis, ce n'était pas sa ville. Il ne connaissait pas vraiment cette ville ou plutôt ce village. Ce qui était paradoxale, c'est que jamais au grand jamais il ne s'était perdu dans une des plus grandes villes des Usa mais qu'il ne trouvait pas son chemin dans une ville beaucoup moins grande. Enfin, ce lieu n'avait pas que des désavantages. Par exemple, l'air y était beaucoup plus frais et les maisons moins serrées. Il pouvait profiter de la nature ce qui arrivait rarement à New York. C'est sans doute pour cela qu'il passait une grande partie de son temps à Central Park. Le poumon vert de l'immense ville était un lieu qu'il affectionnait énormément. La seconde raison qui le poussait à apprécier cette ville était les habitants où plutôt les habitantes qu'il avait connues autrefois et qui vivait maintenant ici. L »une d'entre-elle n'était nulle autre que la demoiselle qui se tenait près de lui. Aujourd'hui, le jeune homme avait rendez-vous avez la douce Abbey. La demoiselle était une connaissance de New York. On peut même dire que là-bas, il l'avait connu bien plus qu'intimement. Chaz était le genre de garçons qui ne pouvaient s'empêcher de coucher à droite à gauche. Il ne voulait pas d'histoires sérieuses et n'en voudrait sans doute jamais. Son problème n'était pas tellement qu'il ne faisait pas confiance aux demoiselles mais plutôt que la seule et unique qui comptait à ses yeux ne serait jamais sienne. Alors, oui, il avait un long passé de séducteur et plus d'une fois il avait pris dans ses filets la blondinette qui n'était pas très loin de lui. La belle blonde fut d'ailleurs une des seules demoiselles qui réussit à entrer quelque peu dans son coeur. Le jeune homme la considérait comme une amie ou du moins comme une personne avec qui il s'entendait assez bien pour ne pas avoir envie de la faire taire à coup de baisers. Leur relation purement sexuelle s'était arrêtée, il y a un peu plus d'un an lorsque la douce était venue ici. Ils avaient pourtant continué de se parler par message. Ce fut grâce aux nouvelles technologies qu'il réussit à la prévenir de son arrivée ici. Aujourd'hui, serait la première fois qu'il la reverrait en face depuis plus d'un an et le jeune homme en était donc très content.

Il était arrivé en retard près du lac mais il s'en moquait. Ce n'était jamais dans ses habitudes d'être à l'heure, surtout tôt le matin. En arrivant sur les lieux, il remarqua immédiatement la présence de la blonde. Il n'y avait que très peu de mon à une heure pareille et cela était d'était préférable. Chaz n'aimait pas être entouré d'une grande foule quand il voulait passer un simple moment en compagnie d'une vielle amie si on pouvait l'appeler ainsi. Tout doucement, il avança dans sa direction et lorsqu'il fut au-dessus d'elle, il attendit qu'elle le remarque. Malheureusement, Abbey semblait si pensive qu'elle ne remarqua rien du tout. Le photographe se décida donc à prendre la parole n'ayant aucune envie de passer une heure debout à attendre que la mistinguette remarque qu'elle n'était point seule. « Bey. J'ai tellement changé en un an que tu ne lèves même plus la terre pour m'accueillir ? » C'était une façon comme une autre de lui dire bonjour. Il n'y avait plus qu'à attendre que la petite demoiselle lève enfin les yeux vers lui.
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MessageSujet: Re: Skies of blue.   Skies of blue. EmptySam 26 Fév - 23:10

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Sa voix, sa façon de parler, sa façon de se tenir, sa façon de me parler, j'avoue que ça m'avait manqué. Bien que Chaz était un excellent amant, je le préférais en ami. J'étais contente qu'on ait gardé contact, et je ne le regrette pas. Cela me faisait penser que New York n'a pas été un total échec: j'ai connu des personnes formidables, comme Chaz, Zachary aussi, Benjamin et Blythe. Que des personnes que j'aime énormément aujourd'hui. Finalement, je devrais m'estimer heureuse. Alors que j'étais dans mes pensées, je faisais attendre le pauvre Chaz qui devait sûrement attendre que je me lève. Je me levais donc, et je me mis en face de lui. Je lui souris, c'est vrai que j'étais contente de le voir. Je faisais des efforts pour m'exprimer, et ce sourire franc en était la preuve. Je progressais, doucement mais sûrement, et j'avoue que j'en étais assez satisfaite. « J'étais dans mes rêves. » Il me regardait, et moi aussi. Alors je dis: « Chaz ! Je suis si contente de te voir ! Waou c'est vrai que ça fait longtemps un an. C'est bien qu'on se retrouve ici. » J'étais assez enthousiaste, à ma plus grande surprise. C'était sans doute parce que j'étais très proche de lui. Il me sourit également. J'avais oublié à quel point il était charmant. Non, je secouais la tête. Tout ça était terminé à présent. Fini. De toute façon, c'était mieux ainsi, et j'en étais convaincue.

Je n'aimais pas être debout dans cet endroit, alors qu'on pouvait très bien sur cette magnifique herbe et poser les pieds dans l'eau fraiche. J'adorais cet endroit, c'était certain. Je me sentais tellement bien. Ma tête était vide, et mon corps apaisé. Oui, c'était une magnifique journée. J'invitais donc mon ami à venir me rejoindre. J'étais presque certaine que ce n'était pas le genre d'endroit où il allait habituellement, et j'étais heureuse de pouvoir lui faire découvrir. Une fois installés, alors que je bougeais mes pieds dans l'eau, je lui dis: « Alors, ça te plait Arrowsic ? » Je le regardais, avec ma mine toute intriguée. On avait parlé par messagerie, et tout ça, de tout et de rien, mais on n'avait jamais parlé d'Arrowsic, et je me demandais bien ce qu'il pensait de cette ville que j'affectionnais beaucoup.


Dernière édition par Abbey Jill Strugatsky le Jeu 1 Sep - 20:39, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Skies of blue.   Skies of blue. EmptyDim 6 Mar - 12:21

Chaz ne s’attendait nullement à revoir la belle demoiselle. Il est vrai que depuis qu’Abbey avait quitté New York, elle lui avait quelque peu manqué. Jamais, bien entendu, il ne lui aurait avoué que sa petite blondinette avec qui il avait passé de très bon moment ne l’avait pas laissé indifférent. La demoiselle avait réussit à s’infiltrer quelque peu dans son cœur au point qu’il la considère comme si s’approchait de plus d’une amie pour lui. Ce genre de chose était plus que rare pour cet homme qui ne faisait confiance à personne. La raison ? Il avait l’impression que la seule et unique chose qu’il pourrait apporter aux autres, ce sont des ennuis et il en avait déjà assez. De plus, le jeune homme avait passé de longues années à se considérer comme un moins que rien et ce genre d’idée ne changerait pas de sitôt. Tout cela l’amenait à ne jamais se confier aux autres. Pour lui, c’était une question de survie. Chaz avait appris à très bien vivre sans pour autant passer toute sa vie à se confier à des inconnus. Le degré inconnu prenait dans son vocabulaire, une fonction particulière. Par exemple, ses parents étaient pour lui, des personnes qu’il était obligé de supporter mais nullement d’aimer. Oui, il faisait partie de ce genre de personnes mais il vivait très bien avec. Ce qu’il y avait, tout de même, de paradoxal dans cette situation, c’est qu’il était arrivé à Arrowsic pour une personne. Lui, l’homme qui essayait d’éviter tout le monde, il était tomber sous le charme de la belle Lucy, pour le meilleur et pour le pire. Oui, cet amour le faisait souffrir puisqu’il n’était nullement partagé et en même temps, il se sentait si bien près d’elle. C’est pour cela qu’il l’avait suivit ici, pour ne pas perdre sa putain de raison de vivre mais si elle lui faisait s mal. L’un des seuls autres avantages de se trouver ici, était de retrouvé la gentille Abbey. Très vite, il avait compris que cette ville était celle où elle avait élu domicile. Reprendre contact avec elle fut une joie pour le jeune homme. C’était donc très content qu’il était venu, ici, au lieu de rendez-vous pour retrouver la jolie demoiselle. Doucement, il était arrivé près d’elle et l’avait doucement sortie de ses songes. Le jeune homme n’avait pas envie de la brusquer mais il n’était nullement du genre très patient. Chaz fut donc plus qu’heureux lorsqu’elle se retourna vers lui et commença à parler. « J'étais dans mes rêves. » Il le regardait droit dans les yeux tout en lâchant un léger rire. « Çà, je l’avais deviné. Bien entendu, c’est de moi dont tu rêvais. » C’était une simple blague mais qui allait sûrement faire rire la belle demoiselle. « Chaz ! Je suis si contente de te voir ! Waou c'est vrai que ça fait longtemps un an. C'est bien qu'on se retrouve ici. » Le jeune homme appréciait assez l’enthousiasme de son amie. Il la regardait des pieds à la tête pour essayer d’apercevoir les changements qui s’étaient produit sur la belle demoiselle. Il n’en voyait pas vraiment mais ce n’était pas une mauvaise nouvelle. Chaz n’aurait nullement été heureux s’il l’avait remarqué qu’elle avait été maltraitée. Le pauvre aurait été obligé de reprendre son rôle de grand méchant et de tuer toute personne lui ayant fait du mal.

Après un geste de la part de la belle demoiselle, il s’assoit à ses côtés, regardant le paysage tout en se demandant ce qu’il allait bien pouvoir faire de sa journée. Au fond, il se moquait de ce qu’il allait se passer, tout ce qui comptait c’est qu’il reste en compagnie de son amie. Les deux jeunes gens n’étaient nullement loin de l’eau et doucement, il enleva ses chaussures et ses chaussettes pour mettre, lui aussi, ses pieds dans l’eau. Cela faisait du bien et ce n’était pas souvent qu’il pouvait le faire surtout quand il vivait à New York.« Alors, ça te plait Arrowsic ? » Le jeune homme souriait en voyant la tente que faisait la jolie poupée. Il s’approcha doucement d’elle pour passer son bras autour de son amie tout en se demandant ce qu’il pourrait lui répondre. « Et bien, tout d’abord, c’est tout petit et on va dire que ce n’est pas vraiment la ville où j’ai envie de passer ma vie. Tu sais, New York, c’est ma ville et je ne pourrais jamais me sentir chez moi autre part. Enfin, je suis ici et je ne pense pas que je partirais de sitôt. » Le jeune homme avait naturellement omis la partie concernant la belle Lucy et ce qui l’avait poussé à venir ici mais il se doutait que la demoiselle ne lui laisserait nullement passer ce détail. « Et toi ? » Il avait vraiment envie de savoir ce qui l’avait poussé à venir ici. Le jeune homme s’étala de tout son long tout en regardant les nuages. « Alors, quoi de neuf depuis tout ce temps ? » Le jeune homme voulait tout savoir d’elle et il pourrait rester autant de temps que possible.
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MessageSujet: Re: Skies of blue.   Skies of blue. EmptyLun 7 Mar - 18:58

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Je ris à sa blague. Je ne savais pas que Chaz était un comique. J'en apprenais de jour en jour, et cela me plaisait, vraiment. Pourtant, j'avais l'impression de bien le connaitre, mais il faut croire qu'on ne connait pas totalement quelqu'un. En fait, je n'en savais rien, et je m'en fichais. J'étais si contente de le retrouver. Ce n'était pas la même chose de parler en vrai que par l'écran. C'était beaucoup plus naturel, humain et agréable. Sa voix m'avait manquée. Sa voix si douce, suave et rassurante. J'aimais beaucoup Chaz. « Évidemment. » lui répondis-je du même ton ironique en levant les yeux au ciel. Bizarrement, avec lui, je me sentais bien. C'était sans doute parce que je l'avais connu avant ma "chute". Je n'étais pas renfermée, comme je l'aurais sûrement été avec quelqu'un d'autre. Mais le fait de rester rieuse et de bonne humeur me procurait un énorme plaisir. Et je remerciais Chaz pour ça. Je n'avais pas envie d'être seule, pour une fois. Je ne me sentais pas triste. Je n'avais aucun remords. Je ne pensais pas à New York. J'étais bien.

On s'assit au bord de l'eau. On aurait pu passer des heures dans cette position, à contempler ce magnifique paysage tout en appréciant la conversation de l'autre. Je n'avais rien d'autre à faire, et cette perspective me plaisait. Je le redis, mais c'était une journée magnifique, vraiment. Cela faisait longtemps que je ne m'étais pas sentie aussi rayonnante. Peut-être étais-je sur la voix de la guérison ? Ou était-ce une simple journée de chance ? Dans tous les cas, j'allais en profiter.

Il parla d'Arrowsic et de New York. C'était deux villes incompatibles, et je comprenais qu'il n'apprécie pas l'une des deux. C'était mon cas. Je n'aimais plus New York, contrairement à lui. Avant oui, jusqu'à ce que cette ville me brise. Chaz n'en savait rien. J'avais préféré garder ça pour moi. Et je crois que c'était mieux ainsi. Ce n'était pas que je ne lui faisais pas confiance, mais pour notre relation à tous les deux, je ne voulais pas lui dire. Je ne voulais pas que son regard change. Je voulais que tout reste ainsi. Il ne pensait pas la même chose de New York que moi, mais je respectais son avis. Moi aussi, à un moment, j'avais rêvé de cette ville. A présent, cette époque était révolue, et pour toujours. Je fus tout de même contente qu'il reste ici. « Ah, et bien tant mieux. On pourra se voir comme ça. » J'allais ajouter: comme au bon vieux temps, mais ça n'aurait pas été approprié. Le temps où Chaz et moi couchaient ensemble était définitivement aboli. Alors je m'abstins. Au lieu de ça, curieuse, je lui demandais: « Et qu'est ce qui t'a poussé à venir ici ? » Je le regardais, mais il n'avait pas l'air de vouloir répondre. Je me demandais bien ce qui lui passait par la tête.

Je scrutais l'eau. Elle était d'une clarté époustouflante. Je n'avais jamais vu une aussi belle. Je me promis de revenir ici autant que possible. En fait, j'adorais tous les recoins isolés d'Arrowsic, et j'étais contente de faire découvrir à Chaz mon nouveau monde. Il me tira de mon admiration en me renvoyant la question. J'avoue que je ne m'y attendais pas, et je mis quelques minutes avant de lui répondre. « Je suis née ici, et comme je n'en pouvais plus de New York, je suis revenue aux sources, comme on dit. » Je souris légèrement, avant d'ajouter: « Et ça me réussit plutôt bien. » Je pensais ce que je disais. Je n'avais aucun mal à parler à Chaz. C'était sans doute parce qu'on se connaissait depuis un bon bout de temps déjà. Il me demanda de mes nouvelles. J'avoue ne pas savoir quoi lui répondre. Il ne se passait rien de spécial, à vrai dire. Ma vie était devenue monotone, mais c'était mieux ainsi. « Et bien franchement, pas grand chose. Je me repose. J'aime bien aller dans des endroits comme celui-ci. » Venant d'une ex mannequin, il devait sûrement être déçu. Cependant, cette vie ne m'appartenait plus à présent. Je ne voulais plus retourner dans ce monde cruel. Plus jamais. « Ma vie n'est pas trépidante, n'est-ce-pas ? » Je ris un peu, pour oublier à quel point ça me faisait mal parfois, quand j'y repensais. Je me disais que si je n'avais pas tout gâché, peut-être que je serais une grande mannequin à présent. Je me demandais bien si ça aurait valu le coup. Ce métier me fascinait toujours, mais je n'étais plus dans la partie maintenant. « Tu continues toujours à prendre des photos ? » Lui aussi, il avait travaillé dans le même monde que moi. Il savait à quel point c'était intense, et j'étais curieuse de savoir s'il continuait toujours à exercer ce métier.


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MessageSujet: Re: Skies of blue.   Skies of blue. EmptyJeu 10 Mar - 14:41

La revoir, jamais il n'aurait cru cela possible. Pour lui, ils auraient passé toute leur vie à se parler par message comme ils savaient si bien le faire. Ce qu'il y avait de simple dans une amitié au bout du fil c'est que le jeune homme pouvait lui cacher les détails qu'ils n'aimaient nullement. Par exemple, il ne lui racontait nullement qu'il buvait chaque soir comme un trou ou que la seule chose qu'il savait faire de sa vie étaient des conneries. Non, jamais, il ne lui dirait cela parce que le jeune homme n'aimait nullement parler de ce qu'il ressentait au fond de lui. Cela ne changerait jamais. Et oui, le photographe était un homme tout ce qu'il a de plus secret. Pour le moment, ce n'était pas ce côté-là de sa personnalité qu'il voulait faire ressortir. Ce qu'il voulait pour le moment, c'est passer un moment, tout ce qu'il a de plus agréable en compagnie d'une demoiselle qui l'était tout autant. Oui, il appréciait la compagnie d'Abbey et cela ne changerait sans doute pas de sitôt. Auparavant, dès qu'il voyait la demoiselle, la situation se terminait dans un lit mais cela, c'était le temps d'avant quand la belle vivait à New York. Maintenant cela était différent. Oui, il avait apprécié ce qui s'était passé là-bas mais en un an, tout avait évolue d'une bonne manière. Cela ne voulait nullement dire qu'il ne pouvait pas jouer de leur ancienne relation. Ce fut ce qui le poussa à rire avec elle. Bien entendu, ce n'était qu'une petite blague mais cela fit rire la jolie demoiselle avant qu'elle ne lui réponde. « Évidemment. » La blondinette venait de lever les yeux au ciel et il décida de jouer de leur passé, simplement pour que la conversation reste totalement drôle. « Je suis sûr que mes baisers te manque. » Il montrait par son regard qu'il était totalement en train de rire. S'il devait lui en faire un, cela sera seulement sur sa joue. Il savait que la belle avait quelqu'un dans sa vie et il n'avait aucune envie de briser ce qu'il y avait entre-eux.

Tout doucement, le jeune homme s'était installé près de l'eau et de la belle parce que tout ce qu'il lui fallait pour le moment, c'est sa douce présence. Le calme régnait en ce lieu et c'était presque un sacrilège de parler mais rester sans rien dire, ce n'était vraiment pas son genre. Ce qu'il aimait, ce sont les longues conversations et surtout quand il écoutait. Le jeune homme ne supportait pas de parler de lui alors il écoutait, parfois, ce que disait les autres. Cependant, vu qu'il appréciait la demoiselle, il allait écouter avec attention ce qu'il allait lui dire et même parler un peu. Ils commencèrent par parler de New York et d'Arrowsic. Dans le cas du jeune homme, la vie ici était beaucoup moins sympathique que dans sa ville. Ici, ce n'était qu'un trou paumé et il n'y avait pas grande chose à y faire. Tout était étrange ici mais il ne s'en irait pas, du moins tant qu'elle serait là. Lucy, il avait besoin d'elle, de son corps. Sans elle, il mourrait petit à petit. C'est ce qui l'avait poussé à venir, il avait besoin de se sentir vivant et cela n'était possible que si elle était dans le coin. « Ah, et bien tant mieux. On pourra se voir comme ça. » Chaz sourit, oui, c'était une bonne nouvelle qu'il la revoit et que ça ne soit pas l'unique fois. Le jeune homme pourrait la protéger, la faire rire et surtout lui présenter Lucy. Le jeune homme était totalement persuadé que les deux demoiselles ne pouvaient que s'entendre. Sur certains points, la belle lui rappelait beaucoup la demoiselle qui faisait battre son coeur. Elles avaient de nombreux points en commun tout en étant unique. « Exactement et tu risques vite d'en avoir marre de moi. » Est-ce qu'il rigolait ? Un peu mais pas totalement. Le jeune homme savait pertinemment qu'il n'était pas quelqu'un de bien et que par conséquent il pouvait facilement taper sur les nerfs des autres personnes. « Et qu'est ce qui t'a poussé à venir ici ? » Il leva les yeux au ciel, n'ayant aucune envie de lui répondre. En réalité, il n'avait pas envie de lui répondre. Parler de lui, c'était un sujet qu'il n'aimait nullement et cela ne changerait jamais. Pourtant, pou elle, il était près à faire un effort, un immense effort. Il souffla un grand coup, sachant pertinemment que cela ne se passerait nullement bien. Tout doucement, il regarda au ciel. Parler de lui, ce n'était vraiment pas son fort. « Et bien, une fille. » Il n'arrivait qu'à dire cela pour le moment. La belle allait sans doute chercher à en savoir plus mais il ne le lui dirait sans doute pas. Cela dépendrait de la manière dont elle lui demanderait.

Le reste de la conversation se déroula sans encombre. Ce fut maintenant à la belle demoiselle de se confier. Il se demandait ce qu'elle faisait ici. En effet, pour lui, c'était un trou perdu et que la belle ne pourrait pas être plus heureuse que là-bas. Malheureusement, il ne connaissait pas l'histoire de sa vie et les raisons qui l'avaient poussé à venir ici. La belle allait lui donner les réponses à ses questions. « Je suis née ici, et comme je n'en pouvais plus de New York, je suis revenue aux sources, comme on dit. Et ça me réussit plutôt bien. » Il lui sourit, tout doucement tout en se demandant comment elle avait pu en avoir mare de sa ville préférée. Il fut quand même totalement content de savoir qu'elle était bien ici. Au fond, c'était tout ce qui comptait. N'est-ce pas ? « Je suis content pour toi alors. » Le jeune homme marqua une légère pause n'ayant nullement envie de mettre son amie totalement mal à l'aise. « Qu'est ce qui s'est passé à New York ?» Oui, il était indiscret mais elle n'allait pas lui en vouloir pour ça tout de même ? Il lui demanda alors ce qu'elle faisait dans sa vie. Il était curieux de savoir ce qu'était devenue cette ex-mannequin. La belle ne tard pas à le lui apprendre. Et bien franchement, pas grand-chose. Je me repose. J'aime bien aller dans des endroits comme celui-ci. » Il comprenait parfaitement qu'elle aime aller dans ce genre d'endroit et il y amènerait, sans doute un jour, la belle Lucy. Pour le moment, il profitait de cet endroit et de la personne avec qui il était. Le jeune homme s'allongea doucement sur le sol, voulant profiter de la paix qui régnait dans ce lieu. « Se reposer, ce n'est jamais mauvais. » Il disait la vérité. « Ma vie n'est pas trépidante, n'est-ce pas ? » Il rigola à son tour, tout en lui faisant un petit câlin. C'était tout à fait amical et cela ne changerait jamais. « Pourquoi avoir une vie trépidante tant que celle que tu as te suffit ? » Le jeune homme pensait chaque mot qu'il venait de lui dire. Pour lui, c'était totalement différent. Il lui fallait une vie où il aurait toujours quelque chose à faire. C'était le seul moyen pour lui de ne pas se sentir totalement inutile dans la vie mais ce n'était sans doute pas le cas de la jeune et jolie demoiselle. « Tu continues toujours à prendre des photos ? » Un immense sourire atterrit sur le visage du jeune homme. Chaz adorait parler de son métier car c'était la seule chose pour laquelle il était doué. Oui, jamais il ne pourrait se passer de son métier mais aussi des belles demoiselles qu'il y rencontrerait. « Et bien, je me suis fait mon petit nom. La dernière campagne Victoria Secret, c'était moi. Enfin, je m'amuse dans ce que je fais. Quoi de mieux pour moi que d'être entourée de jolies demoiselles. » Il affichait un grand sourie. Oui, il était un immense dragueur mais cela, jamais personne ne le changerait. C'était sa façon d'air, ce qui faisait de lui un Chaz. Tout doucement, une idée était en train de germer dans son esprit et plus le temps passait, plus il avait envie de la mettre en application. « Tu n'as jamais eu envie de recommencer. Je veux dire que je connais un photographe qui ne serait pas contre te prendre en photo. » La belle allait bien entendu comprendre où il voulait en venir. Il n'attendait plus que sa réponse. Il ne se fâcherait pas si elle refusait et il serait heureux si elle acceptait.
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MessageSujet: Re: Skies of blue.   Skies of blue. EmptySam 12 Mar - 12:44

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C'est fou. C'est fou comment le temps passe. C'est fou comment les relations changent. Quand je pense que Chaz et moi, on passait nos soirées à coucher ensemble, ça me fait tout bizarre. Nous avions bien changé, et c'était mieux ainsi. Seulement, à l'époque, je n'aurais jamais pensé qu'on se retrouverait à Arrowsic et qu'on deviendrait amis. Le destin fait bien les choses, enfin je crois. En tout cas, Chaz avait l'air de rire de cette situation. J'étais un peu plus perplexe sur le sujet. Certes, nous ne couchions plus ensemble, mais je ne me voyais pas rire sur ce sujet, enfin bon, je préférais rire à sa blague plutôt que de ne rien dire du tout. Il avait du comprendre ma gêne, parce qu'il ne préféra pas en rajouter.

Si je risquais d'en avoir marre de lui ? Peut-être, mais je m'en fichais. J'aimais bien Chaz, il me rappelait le bon côté de New York. Oui, là-bas, j'ai rencontré des personnes formidables, comme lui. Je ne comprenais cependant pas son amour pour New York, mais bon. En tout cas, il semblait me dire qu'il allait rester quelques temps à Arrowsic. J'étais presque certaine qu'il pourrait apprécier la petite ville d'Arrowsic, mais je ne préférais pas parier là-dessus. Lui, son monde, c'était New York. Sur ce point-là, on différait totalement. Cela ne m'empêchait pas de l'apprécier, tout de même. « Mais non ! Je pense être assez forte pour te supporter. » Je ris légèrement. Avec Chaz, je pouvais rire, dire des phrases pas drôles, mais je m'en fichais. Il m'apportait beaucoup de bonnes choses, et j'étais contente qu'il soit là avec moi. C'était quelqu'un que j'aimais bien côtoyer.

Il semblait assez renfermé sur sa venue à Arrowsic. Ma curiosité aurait voulu lui poser des milliers de questions, mais il fallait que je reste polie. Je restais donc silencieuse, et je regardais mes pieds qui trempaient dans l'eau. Je me posais des questions. Et si je la connaissais, cette fille ? Et si c'était Sheila ? Oh non, ça serait horrible. Pire encore, Joy ? Alors là, je crois que je crierais à l'agonie. Non, je ne pouvais pas rester dans le secret plus longtemps, car je craignais le pire. Ou peut-être que je me trompais. Je n'en savais rien, et bien que je voulais rester polie, ma curiosité empiéta ma politesse. « Elle s'appelle comment ? » Je savais qu'il ne voulait pas me répondre, mais je ne pouvais pas m'en empêcher. « Ne t'inquiètes pas, je n'irai pas faire des recherches, c'est juste une simple question de curiosité. » Je m'en voulais de vouloir fouiller dans ses affaires personnelles, mais je brûlais de savoir, c'était plus fort que moi.

Je suppose que c'était à moi de parler à présent. Il avait bien le droit d'être curieux, lui aussi, après tout. Mais je ne savais pas si je devais lui dire ou pas. Je m'en sentais capable, parce que je lui faisais suffisamment confiance pour lui dire, mais je n'avais pas envie de briser l'image qu'il avait de moi. Je ne voulais pas lui dévoiler mon côté désespérée. Depuis le début de l'après-midi, j'avais essayé de le lui cacher, mais il fallait que je me mette à l'évidence: il allait bien finir par savoir. Je soufflais un coup. Je n'osais plus le regarder à présent. Je n'arrêtais pas de scruter l'eau, pendant un long moment. Il avait sûrement compris que ce que j'allais dire n'allait pas être très joyeux. Il était silencieux, il attendait sûrement patiemment. Alors je finis par dire. « Ça n'allait plus, plus du tout. J'ai fait n'importe quoi. J'ai tout gâché. » Je m'empêchais de pleurer. Quand je repensais à tout ça, je ne pouvais pas m'empêcher d'être triste. J'ai gâché toute ma vie, j'en suis consciente. Et ça, je crois que c'est le plus grand remord que je ne pourrais jamais soulager. « J'ai été complètement conne. » C'était la première fois que je m'insultais à haute voix. C'était étrange de le dire. Et puis, j'avais complètement oublié Chaz. Il m'écoutait, sans rien dire. Il pensait beaucoup de choses, sûrement. Je ne m'étais presque jamais confiée à lui, mais bizarrement, ça m'a paru naturel. C'était sans doute parce que nous avions eu des rapports proches. Je lui faisais confiance.

Finalement, il reprit la parole. Il avait raison. C'était certain que je regrettais tout ce que j'avais fait, mais ma vie actuelle ne me dégoûtait pas non plus. Je recommençais à vivre ici, et c'était plutôt un point positif. Je souris. Il savait employer les bons mots. Il fallait que je me contente de cette vie, simple et monotone, mais qui m'apportait tellement de bien.

La photographie semblait le passionner toujours autant. Cela faisait plaisir à voir, quelqu'un de passionné. Je l'avais été, moi aussi, à un moment, mais à présent, je ne savais plus si je pouvais retrouver mon goût pour le mannequinat. A vrai dire, les défilés, les photoshoot, je n'en avais plus fait depuis mon retour à Arrowsic. J'étais heureuse pour lui, en tout cas. Et puis je remarquais qu'il aimait toujours les femmes, mais je ne dis rien. Il était toujours fidèle à lui-même. « Victoria's Secret ? Et bien, bravo ! J'espère que tu vas continuer comme ça. » Et puis il me posa une question. Je restais perplexe. Cela faisait tellement longtemps que je n'avais pas posé, je ne savais pas si j'en étais encore capable. Mais d'un autre côté, j'en avais très envie. Et puis Chaz était un bon photographe, et je me sentais bien, alors pourquoi pas après tout ? Cela ne pourrait que me faire du bien, enfin, je suppose. « Oui, ça pourrait être sympa. Mais bon, tu sais, je suis un peu rouillée ! » Je ris, et je souris intérieurement. Cela faisait tellement longtemps, mais étrangement, cette idée me plaisait.


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MessageSujet: Re: Skies of blue.   Skies of blue. EmptySam 19 Mar - 16:09

Etre ici, c'était quelque chose de totalement impensable. Jamais, le jeune homme n'aurait pensé à venir ici. Lui, le New-Yorkais, ne pensant qu'à son propre plaisir. Il était venu ici et ce n'était nullement dans le but de s'amuser. Non, il y avait une mission, tout autre, qui se cachait derrière tout cela. S'il était ici, ce n'était pas pour prendre du bon temps ou profiter du paysage, tout cela, ça ne comptait pas dans son esprit. La seule et unique raison qui l'avait amené ici bas était l'amour, cet amour si fort qu'il était incapable de le faire partager. Le pire, c'est qu'il crevait à petit feu de ce sentiment si puissant qu'il lui déchirait le coeur. Depuis que la belle Lucy était entré dans sa vie, tout était différent, que ça soit pour le meilleur ou bien pour le pire. Pour le moment, c'est cette dernière option qui était en train de se dérouler. Tout allait de travers depuis qu'il était là. Dompter ses sentiments, s'était devenu impossible mais se laisser aller n'était nullement au programme. Et puis, Chaz ne savait nullement quelle réaction adoptée face à sa meilleure amie. Il ne pouvait pas l'obliger à rentrer vers New York mais il ne voulait pas rester ici. Ce n'était pas son monde et encore moins la ville où il avait envie de finir sa vie. Sans qu'il ne l'avoue, loin de la grosse pomme, il était tel un gosse à qui on venait d'enlever son plus beau jouet. Alors, il attendait, patiemment que les choses s'arrangent mais cela n'arrivait, malheureusement pas. Le beau brun restait alors dans ce petit village paumé pour ne pas perdre ce qu'il y avait de plus important à ses yeux et en même temps, il y avait trouvé un avantage plus que certain. En effet, une de ses vielles connaissances vivait maintenant en ces lieux. C’est d’ailleurs, en sa compagnie, qu’il était en train de partager un agréable moment, comme au beau vieux temps, du moins, si l’on oubliait qu’à l’époque, ils finissaient dans le même lit. Assis non loin d’elle, il rigolait du temps passer et autre. Pour une fois, il n’avait aucun mal à se sentir à l’aise. Face à Abbey, il pouvait tout dire et tout faire puisqu’elle l’avait déjà vu dans toutes sortes de situation. Cela le rendait bizarrement plus drôle du moins, c’est ce qui ressortait des paroles de la belle demoiselle. « Mais non ! Je pense être assez forte pour te supporter. » La belle se mit à rire légèrement et le jeune homme décida de faire de même. C’était bon d’oublier, pendant quelques instants, ce qui lui rongeait l’âme. « Je n’en doute pas. » Il se sentait libre, capable de parler de tout et de n’importe quoi.

Enfin, c’est ce qu’il pensait. Abbey se mit tout à coup à lui demander ce qui l’avait poussé à venir ici. Parler de ce sujet était loin d’être facile pour lui. Comment pouvait-il expliquer à quelqu’un que lui, l’homme au nombre incroyable de conquêtes était en fait amoureux d’une demoiselle de 20 ans ? C’était tout bonnement impossible. Tout ce qu’il pouvait dire c’est qu’il était venu pour une demoiselle et déjà là, il faisait un immense effort. En dire plus, c’était dangereux. Chaz savait pertinemment que lorsqu’il se mettait à parler de celle qui faisait battre son cœur, il devenait incontrôlable. Parfois, il agissait d’une manière tout à fait normal mais si jamais quelqu’un s’attaquait à sa belle, il devenait enrager. Pour elle, il était prêt à tout et n’importe quoi. Le jeune homme concentra son attention sur son amie tout en ne sachant nullement ce qu’elle était en train de lui préparer. « Elle s'appelle comment ? » D’un seul coup, sa tête changea totalement. On aurait dit qu’il venait de perdre contact avec la réalité. Il ne s'attendait point à ce qu'elle lui pose la question ou du moins pas de cette façon aussi directe. Jamais, il n'avait avoué à voix haute qu'il était venu ici pour elle, à part à l'intéressée. Cela lui convenait parfaitement et pour le moment, il n'avait point envie de lui répondre. Ce n'était pas sa façon d'agir et puis, c'était quand même assez personnel. La belle semblait le comprendre sans qu'il n'ait besoin de mots. « Ne t'inquiètes pas, je n'irai pas faire des recherches, c'est juste une simple question de curiosité. » Chaz ne savait vraiment pas quoi faire. Il ne voulait pas en parler mais il sentait que s'il ne le faisait pas, elle l'embêterait jusqu'à ce qu'il ose lui en parler. Alors, il se décida de passer le cap sans se montrer très enthousiaste. « Lucy. » Il prononça cela assez doucement n'ayant aucune envie qu'elle n'entende ce qu'il venait de dire. Tout cela était bien trop difficile pour lui.

La conversation déviait alors sur ce que la belle avait fait de sa vie. Chaz était assez curieux sur les raisons qui l'avaient poussé à quitte New York, pou lui, c'était tellement étrange de vouloir quitter la plus belle ville du monde. Le jeune homme posait ses yeux sur ceux de la douce et celle-ci ne paraissait pas aux anges de parler ce qui s'était passé là-bas. Il se demandait vraiment ce qui avait bien pu arriver et il allait tout faire pour le savoir. Ce n'était pas tellement sa curiosité qui était en route mais cette envie de connaître les choses qui faisaient mal aux gens qu'il aimait. Le jeune homme attendait silencieux que la belle arrive enfin à lâcher ce qu'elle avait sur le coeur. Il aurait pu rester ainsi, des heures à n'attendre qu'un seul mot. La belle se décida, tout de même à parler. « Ça n'allait plus, plus du tout. J'ai fait n'importe quoi. J'ai tout gâché. » A peine avait-elle finit de parler qu'il la serra, doucement, tout contre lui. Il sentait dans le ton de sa voix que parler de cela ne la rendait nullement heureuse et il voulait tout simplement lui montrer qu'il était pour elle. Agir de la sorte, ce n'est pas tellement le quotidien du jeune homme. D'habitude, il essaye d'éviter ce genre de signes mais à cet instant, il voulait tout simplement la voir heureuse. Le photographe s'apprêtait à lui parler de ce qu'il pensait quand elle reprit la parole. « J'ai été complètement conne. » Son expression fut tout d'abord choqué d'entendre la belle s'insulter avant de la serrer encore plus fort contre lui. Il n'aimait pas l'entendre ainsi surtout que ce n'était point la vérité. « Non, tu n'es pas stupide, on fait tous des erreurs, moi en premier. Comment tout a pu changer, enfin, je veux dire que tu avais l'air tellement bien quand tu vois... » Il n'allait tout de même pas parler à voix hautes de leurs anciens ébats sexuelles. Le jeune homme la tenait toujours comme pour sceller, d'une manière particulière, l'amitié qui était née entre eux.

Ce fut, maintenant, au tour de Chaz de parler de sa vie. Un sourire naquit sur ses lèvres lorsque la belle lui demanda s'il était encore photographe. Pour lui, c'était impossible de faire autre chose de sa vie. Tout ce qu'il aimait s'est prendre des photos, capter l'instant d'une vie et l'enfermer à jamais sur une pellicule. De plus, cela lui permettait de voir derrière les apparences. Sur une photo, il était impossible de cacher son âme, on remarquait tout et c'est ce qui lui plaisait vraiment. En même temps, il n'avait pas choisi d'exposer ses oeuvres. Le photographe avait décidé de vivre sa vie d'une toute autre manière. Il avait opté pour la mode et cela lui allait si bien. En fait, être entouré de sublimes créatures étaient une chose loin d'être déplaisante, surtout pour lui. Sans doute que cela l'avait rendu encore plus dragueur mais il s'en moquait. Voir de jolies nanas et surtout se faire un nom, c'était tout ce qui comptait. Les racontars d'autres personnes, il s'en foutait carrément. Le jeune homme se mit à parler de son palmarès et surtout de sa dernière collaboration ce qui sembla impressionner la demoiselle. « Victoria's Secret ? Et bien, bravo ! J'espère que tu vas continuer comme ça. » Un immense sourire se plaça sur son visage. Il était content de voir que la belle croyait en lui. Cela faisait toujours plaisir, surtout quand quelque chose nous passionne. « Merci beaucoup. Une chose est sûre, je n'ai nullement envie de faire autre chose de ma vie. » Il n'avait jamais été aussi sincère qu'à cet instant. Il était étrange de constater que parler de son job était un sujet qui le passionnait. Une idée totalement différente passa dans la tête du jeune homme. Il pouvait aider la belle à refaire un peu de mannequinât. Il lui fallait simplement un bon photographe et il en était un. Il lui proposa donc cette idée sans être assuré qu'elle accepte. Il se demandait vraiment ce qu'elle allait lui répondre. « Oui, ça pourrait être sympa. Mais bon, tu sais, je suis un peu rouillée ! » Un immense sourire apparut sur son visage tandis qu'elle riait. Cela lui faisait du bien et puis, il adorait l'idée de prendre des photos de sa gentille Bey. « Super, attend-moi, je reviens. » Rapidement, il se rendit jusqu'à sa voiture d'où il sortit un sac qui contenait son matériel de photographie. Il revint rapidement près de la belle demoiselle et en sortit son appareil préféré. Il regarda la belle, tout en se tenant toujours debout avant d'ajouter. « Je suis prêt et toi ? » Oui, avec lui, les choses ne traînaient jamais longtemps.
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Aaron Lawford
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MessageSujet: Re: Skies of blue.   Skies of blue. EmptySam 19 Mar - 19:44

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just so you know, you're not alone.
On avait beaucoup de choses à se dire, après tout ce temps. Il était donc normal que nous nous posions des questions l’un à l’autre pour en savoir plus. C’était juste inévitable, bien que je sentais que cela nous gênait tous les deux. Mais il fallait qu’on se parle, juste pour en savoir plus. Ce n’était pas comme si je parlais avec un inconnu, non, au contraire. Je connaissais bien Chaz, alors je pouvais très bien lui avouer quelques morceaux de ma vie. Je lui faisais confiance, et je crois que c’est le point le plus important dans une amitié. J’étais vraiment contente qu’il soit là. J’avais découvert un ami, et c’était quelque chose de formidable à mes yeux. Peut-être que pour vous un ami, c’est rien, mais pour moi, cela représente beaucoup. Alors maintenant que j’en ai un, je ne compte pas le laisser partir aussitôt.

Oui, je voyais dans ses yeux, dans ses expressions, qu’il ne voulait pas tellement parler de sa venue à Arrowsic, tout comme moi je ne voulais pas parler de mon passé. Mais si on voulait vraiment fonder une amitié forte et sincère, il fallait bien passer par cette étape embarrassante pour nous deux. Mais moi, j’étais prête à me confier à lui, ce qui me faisait plaisir. Me confier à quelqu’un, me livrer, c’était quelque chose de si inhabituel de ma part, mais vous savez quoi ? Cela fait tellement, tellement de bien. J’ai l’impression de me sentir moins seule, et tout ça, grâce à lui. Je passais une journée formidable, vraiment. Je ne regrettais pas d’être sortie ce jour-là, loin de là. Et puis j’entendis un prénom, et j’arrêtais de bouger. Je scrutais loin devant moi. Un prénom, ce n’est rien, évidemment. Mais quand ce prénom vous est familier, cela prend tout d’un coup plus de sens. Je connaissais ce prénom. Je connaissais la personne qui se cachait derrière ce prénom. Je ne savais pas vraiment comment je devais réagir, en bien, ou en mal ? En bien plutôt, puisque je trouvais que Lucy était une personne formidable, et qui me ressemblait beaucoup d’ailleurs. Je me demandais bien quelle était la nature de leur relation, mais cette fois-ci, je préférais m’abstenir, de peur de dépasser les limites. J’essayais de les imaginer ensemble. Ils formaient sans doute un très beau couple. Cela faisait longtemps que je ne lui avais pas parlé, à vrai dire on ne se connaissait à peine. Il était normal qu’elle ne me confie pas toute sa vie. Je ne crois pas qu’elle était au courant pour Chaz et moi, et je doute qu’elle apprécierait cette nouvelle. Alors je me mis à avoir peur. Et si elle découvrait tout ? Je pense qu’elle m’en voudrait beaucoup. Oh non, je n’aurais jamais du poser cette question à Chaz, au moins je ne me sentirais pas coupable. Je ne pourrais jamais le dire à Lucy, j’aurais trop peur de la blesser. Et je crois que Chaz ressentait la même pensée que moi. Il ne dit plus rien, sans doute était-il en pleine réflexion sur elle. Il fallait que je lui dise que je la connaissais. « Je la connais. » Oui, c’était relativement court et simple, mais au moins c’était efficace. Je ne savais pas comment il allait réagir, et je préférais regarder ailleurs, de peur d’affronter son regard. Je me demandais bien ce qu’il pensait.

Il avait compris que je souffrais beaucoup de mon passé à New York. Et j’étais contente qu’il ait un esprit rapide, car je ne me sentais pas capable de tout expliquer. Je sentais ses bras autour de moi, et cela me rassurait beaucoup. J’étais contente qu’il soit là, pour m’écouter et me réconforter. J’essayais de ne pas pleurer, vraiment. Je ne voulais pas qu’il me voit désespérée et avide de bonheur. Je voulais vraiment guérir de tout ça, et j’espérais qu’il le comprenait. Je me livrais complètement à Chaz, et bizarrement, cela me soulageait plus qu’autre chose. Alors je compris qu’il ne serait pas qu’un simple ami qu’on éjecte au bout de deux années, non, il serait beaucoup plus que ça à mes yeux, et je souris à cette perspective. Je me sentais comme protéger dans ses bras. C’était comme si plus rien ne pouvait m’atteindre. Et puis j’avais la force, la force qu’il fallait pour tout avouer. Une fois que tout cela sera fini, il comprendra. Il saura tout. Je ne voulais rien lui cacher à présent. Car je savais que je pouvais compter sur lui, et qu’il ne me jugerait pas. Je baissais les yeux. Oui, comment c’était possible que moi, Abbey, la fille soi-disant parfaite, ait pu tomber aussi bas ? Même moi, à l’heure actuelle, je me le demande. Tout ça, c’est à cause de cette ville. Mais pas que. De ce monde de la mode qui vous empoissonne. Et en parti à cause de Joy aussi. Le destin avait voulu que j’échoue, enfin je crois. Je n’avais pas d’autres explications. « Tu sais, je crois que finalement, le mannequinat, ce n’était pas fait pour moi. Enfin, je ne sais pas. Je suppose que je n’ai pas été assez responsable et forte. » A vrai dire, je ne savais pas quoi lui dire. C’était par une suite d’événements que j’étais tombée. Je ne l’avais pas vu venir, c’est tout. Et je ne peux que me le reprocher.

Quand Chaz parlait de son métier, il ressemblait à un petit enfant dans un magasin de bonbons. C’était vraiment adorable, je dois l’avouer. Le voir heureux me fit sourire. Au moins, quelqu’un était heureux autour de moi. Et j’étais certaine que la vie lui réservait un grand avenir, ce qui n’était pas mon cas. Mais j’étais contente de connaitre quelqu’un de talentueux et d’ambitieux. Peut-être devais-je prendre exemple sur lui, je n’en savais rien. A l’heure actuelle, je ne sais plus si j’ai encore la foi d’espérer. Il avait l’air satisfait de ma réponse, et il partit rapidement, sans même que je m’en rende compte. Je n’avais pas compris qu’il voulait faire sa séance photo aujourd’hui. Mais bon, je dois avouer que le temps était parfait pour des photos. Et puis au moins, cela fera un souvenir de cette belle journée. Il revint avec ce gros appareil photo que j’avais l’habitude de fixer auparavant. Cela me remémora plein de choses. Je me souviens comment j’aimais ça. Je me souviens comment j’aimais poser. Et aujourd’hui, c’était le moment où j’allais pouvoir me remémorer tout ça. Juste apprécier le fait d’être devant l’objectif. Juste ça, tout simplement. J’étais tout de même un peu anxieuse. Cela faisait tellement longtemps, je ne savais pas si j’en étais encore capable. Il me posa une question, à laquelle je répondis : « Prête. » Je souris timidement. J’ajoutais : « On reste là ? Ou tu préfères l’autre côté du lac ? » Après tout, c’était lui qui décidait, pas moi. En tout cas, un sentiment d’excitation m’envahit. Cela me réjouissait beaucoup de recommencer, juste pour s’amuser. Sans le stress, sans les paillettes. Juste un photographe et un modèle.


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MessageSujet: Re: Skies of blue.   Skies of blue. EmptyVen 10 Juin - 17:16

Revoir une personne que l'on avait tant appréciée dans le passé n'était nullement une chose négative pour le jeune homme. Ce qui s'était passé avec la belle blonde était toutefois du passé. Le jeune homme ne se voyait plus se comporter de la sorte avec sa tendre amie sans doute par ce qui avait existé entre-eux n'existait plus. Maintenant, ils étaient deux bons amis se renvoyant pour la première fois depuis un très long moment. Le photographe aimait le changement qui s'était opéré chez son amie. Au fond, tout ce qu'elle désirait c'est qu'elle aille bien et que sa vie soit comme elle l'attendait. Aujourd'hui s'annonçait donc être une journée sans la moindre prise de tête ce qui plaisait plus que tout à Chaz. En effet, depuis la fameuse histoire Lucy, le jeune homme ne savait que faire. Il était totalement perdu et passait beaucoup plus de temps à réfléchir qu'à s'amuser. Pour lui, il n'y aurait de répit que lorsqu'il réussirait à ramener sa belle à New York. Cela semblait toutefois impossible pour le moment et il ne voulait nullement la forcer. Faire du mal à sa belle était la dernière chose dont il avait envie. Enfin, pour le moment, il devait se chasser sa blondinette delà tête pour passer un agréable moment en compagnie d'une autre blonde. Cependant, sans qu'il ne le veuille vraiment, la conversation dévia peu à peu sur le sujet de la blondinette. En effet, cette dernière était la seule et unique raison qui l'avait poussé ç venir ici. Lui, sa vie c'était New York et cela ne changerait sans doute jamais mais pour elle, il s'était exiler parce qu'elle comptait plus que tout et que sans elle il n'était rien. Cette vérité, il la connaissait depuis toujours mais elle s'était fait d'autant plus expressif durant ses quelques jours où il avait été sans elle. Une torture, voilà ce que ça avait été. Le jeune homme s'était senti si mal comme si une immense partie de lui ne pouvait vivre que si elle était là. La tête de son amie changea quelque peu lorsqu'il avoua le prénom de la demoiselle mais il ne remarqua point ce léger changement qui voulait pourtant tout dire. « Je la connais. » Bim, c'était un électrochoc comme s'il se réveillait tout à coup. Ses yeux étaient grands ouverts et tournés vers son amie. Tout son visage n'était qu'interrogation. Est-ce qu'elle était une vielle amie à Lucy ? La question qui revenait le plus souvent était surtout de savoir si sa Babe savait pour Abbey et lui. Il se doutait que ce n'était pas le cas car la douce n'en avait parlé et la connaissant, cela aurait été un sujet qu'elle n'aurait pu s'empêcher de mettre sur le tapis. Le jeune homme ne savait plus vraiment quoi dire. Au fond, il avait peur de poser des questions trop indiscrètes mais surtout d'entendre de mauvaises réponses à ces dernières. « Tu la connais d'où ? Enfin d'ici ou de New York ? » C'était sans doute de toutes les questions la plus facile à poser mais il y en avait tant d'autres dans son esprit qu'il lui faudrait sans doute un immense moment avant que ces dernières ne soient toutes abordées, du moins s'il en avait le courage. « Il ne faut pas qu'elle sache pour New York. » Personne à part eux ne pouvait comprendre de quoi il était en train de parler. Lui, savait très bien ce qu'il venait de dire et surtout ce que cela incluait. Chaz n'avait tout simplement aucune envie que sa meilleure amie connaisse son passé et puis les personnes ayant fréquentées le lit du jeune homme était sans doute l'un des sujets les plus tabous entre eux.

La conversation se poursuivit alors sur le passé et le présent de la demoiselle. Il avait de comprendre ce qui l'avait poussé à partir et surtout lui montrer qu'il était là et qu'il serait toujours la pour son amie. Le jeune homme lui souriait d'ailleurs. Tout ce qu'il désirait, c'est de passer un bon moment en sa compagnie et que rien ne change jamais cela. Tout cela était en bonne voix puisqu'il n'y avait pas vraiment de tabous entre les deux acolytes, ils pouvaient tout se dire. Bien sûr, Chaz égal à lui-même ne se dévoilait jamais totalement et cette façon de faire ne changerait jamais. Il était pourtant toujours là pour les personnes qui comptaient pour lui et la belle en faisait partie depuis un bon moment. « Tu sais, je crois que finalement, le mannequinât, ce n'était pas fait pour moi. Enfin, je ne sais pas. Je suppose que je n'ai pas été assez responsable et forte. » Le jeune homme faisait tout son possible pour que son amie ne se sente pas mal par rapport à son passé. Tout doucement, il la serra dans ses bras avant de lui offrir l'un de ses plus beaux sourires. « Tu étais trop bien pour eux Abbey. Mais ne laisse jamais te dire que tu n'es pas assez forte ou responsable. De ce que je me souviens, tu bottes assez bien les fesses de ceux qui le méritent. » Un nouveau sourire et tout repart. Chaz voulait qu'elle soit à son aise et surtout que le passé reste bien où il est. Pour lui, le mannequinât c'est sa vie, photographier de belles demoiselles est tout ce qu'il apprécie sur cette terre. Pour un homme qui ne veut pas d'engagement, c'est sans doute le plus beau métier du monde. Qui plus est, s'il n'avait pas exercé ce dernier, jamais il n'aurait rencontré celle qu'il considère comme la seule et unique femme de sa vie. Le jeune homme se recentra sur son amie alors qu'il venait de lui proposer une idée qui lui plaisait plus que tout. Il voulait photographier la demoiselle parce qu'il appréciait cela et surtout parce qu'il voulait lui montrer qu'elle n'était pas du tout aussi bonne à rien qu'elle le pensait. Après l'accord de la demoiselle, il s'était dépêché de revenir ne voulant qu'une seule et unique chose commencer au plus vite cette grande partie de plaisir. Il ne tarda pas d'ailleurs à en prendre une rien que pour capter l'air totalement surpris de son amie. « Prête. » A l'entente de ce simple petit mot, il lui fit un immense sourire avant de commencer à prendre deux, trois photos. « On reste là ? Ou tu préfères l'autre côté du lac ? » Le jeune homme s'arrêta en tendant les paroles de son amie. Il regarda autour de lui et décidait qu'elle serait la meilleure de toutes les idées. En réalité, le lieu importait peu du moment que tout se déroulait bien et puis, tout cela n'était qu'un amusement. « On peut en prendre quelques-unes ici et puis s'en aller de l'autre côté ? » Cette solution lui semblait la meilleure et puis au moins, il était sûr de pouvoir prendre la belle sous tous les angles et cela lui plaisait assez bien. Le jeune homme continua son petit tour de photographier et décida qu'il allait s'amuser un peu. Il se mit sur un rocher quelque peu glissant et commença à prendre des photos de son amie. « Aller donne-moi ton plus beau sourire Bey. Je suis sûr que tu peux faire encore mieux et puis, tu y es obligée. » Il éclata de rire. Cette journée était loin d'être finie mais il en appréciait chaque moment car tout se déroulait de la manière la plus agréable qu'il soit.
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Aaron Lawford
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MessageSujet: Re: Skies of blue.   Skies of blue. EmptyJeu 16 Juin - 15:12

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Chaz semblait plutôt perturbé et curieux de ma réponse. Il ne s’y attendait sans doute pas. Mais ce qu’il oubliait, c’est qu’Arrowsic était une petite ville, et le hasard frappait souvent ici. Je ne savais pas vraiment ce qui les unissait tous les deux, Lucy m’avait une fois parlé rapidement de leur relation, sans que je puisse en savoir plus. En tout cas, ça avait l’air assez compliqué et ambigu, c’est pour cette raison que je ne voulais pas trop m’en mêler. De toute façon, moi, pour régler les histoires, je n’étais pas très douée. Je ne savais pas si Chaz était paniqué à l’idée que je connaissais Lucy, oui si ça lui posait un problème, en tout cas, moi, je restais paisible et calme. Je lui souris timidement. « D’ici. » Peut-être que ça le rassurait, enfin je n’en savais rien. Je ne pouvais pas deviner ce qu’il se passait dans la tête de Chaz à ce moment-là. Et puis, finalement, le son de sa voix retentit de nouveau dans mes oreilles. Je ne dis rien, pendant quelques minutes. Tout ça le paraissait si loin, si effacé, si inexistant. Pourtant, ce n’était pas si loin que ça. Je me souvins, qu’à l’époque, j’étais heureuse. Je faisais sans doute n’importe quoi et je m’amusais peut-être trop, mais au moins, je souriais. Je croquais la vie à pleine dents. Je profitais de chaque minute, chaque seconde. Que m’était-il arrivé ? C’est ce que je me demandais bien. A ce moment-là, j’eus un pincement au cœur. Oui, j’aurais aimé retrouver la Abbey pleine de vie et souriante de New York. Voyant que Chaz me fixait du regard, je finis par lui dire d’un ton rassurant : « Oui oui, ne t’inquiète pas, ça restera entre nous. » Un sourire complice s’afficha sur mon visage. Je comprenais parfaitement sa décision, et à vrai dire, cela m’arrangeait. Il était sans doute mieux qu’elle ne sache rien. Et puis de toute façon, c’était du passé à présent, tout ça était derrière nous, alors elle n’avait pas à s’inquiéter.

« Tu étais trop bien pour eux Abbey. Mais ne laisse jamais te dire que tu n'es pas assez forte ou responsable. De ce que je me souviens, tu bottes assez bien les fesses de ceux qui le méritent. » Je ne pus m’empêcher de sourire à ces paroles. Chaz était vraiment gentil, et il savait ce qu’il fallait faire pour me remonter le moral. J’étais vraiment qu’il soit là, à Arrowsic, à mes côtés. J’avais besoin de quelqu’un comme lui pour aller mieux. Pour aller de l’avant. Pour arrêter de penser à mes erreurs. Pour arrêter de regretter. « Merci Chaz. » Je lui étais vraiment reconnaissante de me réconforter et de me remonter le moral. J’en avais vraiment besoin. Ça me faisait un bien fou, je devais l’avouer. Pour une fois, j’arrêtais de me plaindre et de dire que j’étais une bonne à rien. J’arrêtais de penser à tout ça. C’était une magnifique journée. Et je voulais en profiter. Je voulais en profiter avec Chaz. C’était notre journée à nous, et rien ne pouvait la gâcher, même pas moi. Et, dans ce paysage perdu, dans ce cadre à la fois merveilleux et reposant, j’avais l’impression d’être heureuse. J’avais l’impression que plus rien n’importait. J’avais l’impression que tout était possible, et que rien ne pouvait m’atteindre. Je me sentais tellement bien. Et c’était une sensation que je n’aurais échangé pour rien au monde.

Chaz avait déjà sorti son appareil photo, et il était déjà prêt. Pour du rapide, c’était vraiment du rapide ! J’avoue que me retrouver devant la caméra me faisait énormément de bien. Beaucoup plus que je ne le pensais. J’avais l’impression de retourner à mes débuts, de faire des photos juste pour s’amuser, sans pression ni compétition. Juste pour le plaisir. Encore une fois, la compagnie de Chaz m’était vraiment précieuse. Il arrivait à me faire retrouver les sensations que j’avais autrefois. Il était comme une sorte de génie. J’avoue qu’au début, j’avais du mal à me remettre dans le bain. Mais Chaz me mettait en confiance, et un sourire s’afficha sur mes lèvres. Un sourire franc, et plein d’enthousiasme. Je rigolais comme une imbécile, mais ça me faisait tellement de bien. « Aller donne-moi ton plus beau sourire Bey. Je suis sûr que tu peux faire encore mieux et puis, tu y es obligée. » J’éclatais de rire à chaque fois qu’il prononçait un mot. « Ah oui ? Et qu’est-ce que tu vas me faire si je te désobéis ? » Je souris, alors amusé. Il est vrai que nous aimions beaucoup nous taquiner. Et j’avoue que ça m’avait manqué. Nous étions vraiment très complices, et je ne me sentais pas du tout gêné, au contraire. Chaz était doué. J’en étais persuadée. Il avait la vie devant lui, il pouvait avoir tout ce qu’il voulait. Il avait beaucoup d’ambition, il avait tout pour réussir. Il avait tout pour être heureux. Et je l’enviais tellement.


Dernière édition par Abbey Jill Strugatsky le Jeu 1 Sep - 20:34, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: Skies of blue.   Skies of blue. EmptyJeu 1 Sep - 19:38

Retrouver Abbey était loin d’être désagréable pour le jeune homme. Pendant plus d’un an sa grande amie s’était trouvé très loin de chez lui. Le jeune homme avait alors été obligé de ne la voir que pas message ou encore coups de téléphone ce qui, à cause de son emploi du temps, était loin d’être plus facile. Enfin revoir sa tendre amie était donc une très bonne chose. Qui plus est, le cadre était loin d’être désagréable et il passait un bon moment en compagnie de la demoiselle. Toutefois, un élément vint perturber sa bonne humeur et tout cela par l’entente d’un simple prénom : Lucy. Oui, Chaz était totalement amoureux de sa meilleure amie et elle était l’unique raison qui l’avait poussé à venir s’enfermer dans un trou perdu. Elle était aussi la seule et unique personne qui pouvait tout lui faire faire ou presque. Alors, lorsque son amie lui avait dit qu’elle connaissait celle qui possédait son cœur, il avait un peu pris peur. En effet, lorsque la blonde vivait à New York, ils avaient été des amants et cela, il servait que sa douce ne l’accepterait sans doute jamais. Chaz se demandait donc comment tout allait finir mais sa première question fut savoir d’où elles se connaissaient. Oui, une simple réponse qui pourrait changer beaucoup de choses. « D’ici. » Il ne savait pas trop quoi penser de cette réponse toutefois une idée germa dans sa tendre tête. Peut-être qu’elle avait connu Lucy alors qu’elle n’était qu’une enfant et qu’elle pourrait l’aider à comprendre pas mal de choses. En effet, sur beaucoup de point sa belle était extrêmement mystérieuse et il savait qu’elle ne lui en parlerait simplement jamais. « Est-ce que tu l’as connue enfant ou même adolescente ? » Cette question le gênait un peu puisqu’il avait l’impression de trahir sa belle toutefois, certaines questions méritaient une réponse et il en avait vraiment besoin. La seconde chose dont il devait s’assurer c’est que son amie ne parle pas de leur histoire à sa Babe, si elle le faisait, il ne voulait même las en imaginer les conséquences. Chaz connaissait celle qui faisait battre son cœur et il ne voulait Pas la décevoir davantage. « Oui oui, ne t’inquiète pas, ça restera entre nous. » Un beau sourire se dessina sur ses traits, il connaissait la belle et était totalement heureux qu’elle accepte de tout garder pour elle. Pour lui, c’était la seule et unique solution et tout cela n’avait que du passer alors elle ne devait en aucun cas s’en inquiéter. Sa babe était la seule femme qu’il aimait et qu’il aimerait. « Merci, tu sais, je ne suis pas du genre à cacher mes conquêtes mais je ne veux pas la faire souffrir. Je la connais et le savoir ne serait pas bon. » En face de son amie de toujours, le jeune homme s’ouvrait un peu et osait même parler de sa meilleure amie qu’il aimait bien plus. Par la suite, la conversation dévia sur Abbey et les difficultés qu’elle avait ressenties à New York. Chaz se rendait compte qu’il avait manqué plein de choses et il s’en voulait de ne pas avoir su aidé son amie toutefois, il allait tout faire pour que tout se passe mieux et il le lui montrait par ses mots. Le jeune homme adorait sa petite blondinette et elle aurait à jamais une place d’amie dans son tendre cœur. « Merci Chaz. » Il la serra tendrement dans ses bras, lui faisant comprendre par ce geste qu’il serait toujours là pour elle et qu’il ferait tout son possible pour que jamais plus son cœur ne soit brisé. Il adorait sa petite folichonne et rien ne pourrait changer ce qu’il ressentait pour elle ni les efforts qu’il mettrait en place pour la rendre heureuse. Il allait d’ailleurs tout faire pour que la demoiselle se voit autrement que comme une bonne à rien qu’elle n’était en aucun cas à ses yeux. Il voulait d’ailleurs lui faire passer un bon moment et une idée germa dans ta tendre tête. Il allait la prendre en photo comme au bon vieux temps et lui montrer que poser pouvait aussi être un plaisir du moins dans son tendre esprit. Qui plus est, le paysage était magnifique et cela lui ferait des photos à ajouter dans sa petite collection et son book d’exposition. Oui, il allait bien s’amuser. Revenant avec son appareil photo, il se tint prêt à lancer la première rafale de photo. Cette séance allait être magique et pour une fois il ne devrait pas draguer la mannequin afin d’avoir un semblant de conversation. Le jeune homme se mit à sourire en voyant une belle leurre s’allumer dans le regard de son amie, elle paraissait plus qu'heureuse par cette séance improvisé et la voir sourire lui donnait d’en voir encore plus. C’est pour cela qu’il lui demanda de sourire encore plus pour que rien qu’un instant, elle oublie tes soucis et redevienne une fille insouciante et surtout remplie de joie de vivre, il la voulait heureuse tout simplement. L’éclat de rire qui sortit de sa tendre bouche ne fit que lui confirmer que tout cela la rendrait plus heureuse. « Ah oui ? Est qu’est-ce que tu vas me faire si je te désobéis ? » Se taquiner faisait partie de ce qu’ils faisaient souvent du moins dans le temps et cela le fit rire. Il la prit encore une fois en photo avant de lui faire l’un de ses sourires quelque peu machiavélique qu’il avait lorsqu’un mauvais plan traversait sa tendre tête. « Ne le fais pas et tu le découvriras bien vite. » Oui, il n’avait pas envie de lui révéler ce qu’il avait au fond de sa tête et l’idée qui s’y trouvait lui donnait de plus en plus envie de la réaliser. « Abbey, est-ce que tu pourrais monter sur le rocher pour quelques photos ? » Cette demande paraissait innocente toutefois, elle était loin de l’être, il allait beaucoup rire aujourd’hui et cela n’avait fait que commencer. Oui le jeune homme était au sommet de sa forme et en très bonne compagnie.
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MessageSujet: Re: Skies of blue.   Skies of blue. EmptyDim 4 Sep - 1:08

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Lucy semblait intéresser Chaz, ce qui avait eu le don d’éveiller ma curiosité. Il semblait fortement engagé dans la discussion, et il n’avait pas l’air de vouloir le cacher. J’haussais les épaules. Ce n’était pas mes affaires, de toute façon. Mais tout de même, je me demandais bien ce qui pouvait se tramer entre eux. Ils étaient si différents. Lucy était comme moi. Elle était douce, gentille et fragile. Alors que Chaz était plutôt extraverti, sûr de lui et fier. Je ne les voyais pas tellement ensemble, pas plus que je ne me voyais avec Chaz. Leurs différences avaient sûrement dû les rapprocher. Enfin, je n’en savais rien, en fait. Je supposais, puisqu’il ne semblait pas vouloir m’en dire davantage, ce que je comprenais. Il y a des choses qu’on ne pouvait pas dire. Des choses qui restent cachées en nous, parce qu’on en a honte, parce qu’on en a peur. Des choses qui deviennent un fardeau, au cours du temps. Mais on ne s’en rend pas compte. On pense que c’est plus facile de se taire. En tout cas, on en a l’impression. Mais ça ne l’est pas. Facile. Et beaucoup de monde ignore ceci. Moi la première. Je me surpris à penser à Zachary. Oserais-je me confier à propos de lui ? Non, sûrement pas. C’était beaucoup trop personnel, beaucoup trop dangereux. Je ne pouvais pas le dire. Ça m’aurait blessé, et ça aurait aussi blessé Zachary. Je ne voulais pas. Je voulais préserver mon amour pour lui. Je ne voulais pas qu’il m’échappe. Je voulais qu’il reste près de moi. Mes proches ne comprendraient pas, si je leur disais. Ils l’auraient tout de suite dénoncé. Mon regard se porta sur Chaz. Lui non plus, ne savait pas. Personne ne savait. Je me demandais comment il réagirait, s’il savait. Mais il ne le saura pas de toute façon. Jamais. Je préférais qu’il pense que j’allais bien. C’était plus simple comme ça, pour tous les deux. « Est-ce que tu l’as connue enfant ou même adolescente ? » Sans détacher mon regard de mon ami, je dis, d’une voix douce et négligée : « Non, pas du tout. Cela fait depuis quelques temps seulement que je la connais. » Entre Lucy et moi, ça avait été très rapide : on s’était tout de suite senties très complices. Et pour cause : on se ressemblait énormément, ce qui était étonnant, mais rassurant. J’avais pu me confier à elle, et elle aussi. Seulement, je ne savais pas qu’elle connaissait Chaz. Comment aurais-je pu le savoir, de toute façon ? « Dis-moi, pourquoi tu portes autant d’attention à cette Lucy ? » Ma curiosité avait emportée le pas. La question me démangeait trop. De toute façon, nous étions amis à présent. Et je ne le jugeais pas.

« Merci, tu sais, je ne suis pas du genre à cacher mes conquêtes mais je ne veux pas la faire souffrir. Je la connais et le savoir ne serait pas bon. » Un léger sourire s’afficha sur mes lèvres. Pour moi aussi, c’était du passé. Notre histoire n’était que souvenir, à présent. Chaz n’était plus un simple amant : il était devenu mon ami. Et c’était beaucoup mieux ainsi. Je préférais éviter de coucher avec n’importe qui, à présent. Parce que je savais que cela m’atteignait, même si je feignais le contraire. Je m’attachais trop vite aux hommes. J’en avais fait l’amère expérience à New York. Je rêvais. Je rêvais trop. D’amour, de liberté, de bonheur. Et forcément, je tombais, toujours plus bas. Et à chaque fois, j’en ressortais déçue, et encore plus fragile. J’avais toujours été très naïve, de toute façon. Et je m’attachais très vite. Trop vite. Je me laissais emporter par mes sentiments. Mais à présent, c’était fini. Cette Abbey s’était perdue dans l’avion entre New York et Arrowsic. Et j’étais heureuse de la laisser partir. Plus jamais je ne me laisserais aller aux facilités des sentiments. Il fallait que je me contrôle. Il fallait que me méfie. Ce n’était pas aussi simple, mais je pouvais le faire. Je devais le faire, si je ne voulais pas tomber de haut, encore une fois. « Bon, l’essentiel c’est que tu n’aies pas honte de moi. » dis-je, en guise de réponse. Un petit rire s’échappa de mes lèvres. Je ne voulais pas qu’il s’inquiète trop sur ça. Ce n’était pas utile. Tout appartenait au passé, et il fallait qu’il le comprenne. « Tu peux me faire confiance, Chaz. » D’un geste doux, ma main vint caresser la sienne, comme pour le rassurer. Ou peut-être pour me rassurer moi aussi, finalement.

A présent, tous les membres de mon corps se laissaient aller au gré du vent, en faisant parcourir une légère brise sur mon épiderme. Le soleil tapait sur mon visage, me procurant une douce chaleur agréable. L’espace d’une seconde, je fermais les yeux, avant de revenir à la réalité. Je ne savais plus ce que je faisais. Je me contentais de respirer. Je me contentais de bouger au gré de mes envies. Mon esprit s’était évaporé, avec les oiseaux dans le ciel. Et mon corps se laissait aller, avec une fragilité folle. Je me sentais libre. Je me sentais vivante. Et j’aurais pu rester des heures ainsi, profitant pleinement de l’environnement qui m’entourait, et des flashs crépitant sur toutes les parcelles de mon corps. Et je n’avais pas peur. Je n’avais pas peur de ces flashs qui m’avaient si longtemps effrayée. C’était moi qui les dominais. C’était moi qui avais pris le dessus. Plus jamais je n’aurais peur. Plus jamais. Et Chaz continuait à presser le bouton, sans que cela ne me perturbe. C’était agréable. C’était agréable de me redonner à ma passion, que je croyais éteinte pour toujours. Visiblement, elle ne l’était pas. Visiblement, j’adorais toujours autant ça. J’étais faite pour ça. J’étais faite pour ce métier. Mais j’ai laissé ce métier me détruire. Je ne pourrais pas y revenir. Cela m’a déjà fait beaucoup trop mal. Je n’y crois plus. Je ne peux plus réussir. J’ai connu l’échec, et je ne veux pas le revivre. Pour rien au monde. C’est trop dur. Tout ce que je peux faire, c’est profiter de ces rares moments que je peux encore avoir avec l’appareil photo, sans penser au reste du monde.

« Ne le fais pas et tu le découvriras bien vite. » La voix de Chaz me sortit de l’état de transe dans lequel j’étais plongée. Je le regardais, amusée. Cela faisait longtemps que je ne m’étais pas autant éclatée. Je passais une main dans mes cheveux blonds, avant de le fixer, droit dans les yeux. Avec un regard défiant, je lui dis : « Je n’ai pas peur de vous, monsieur Blueberry. » Un éclat de rire s’échappa de mes lèvres. Je me sentais incroyablement vivante. Et j’aurais pu courir, courir jusqu’à ce que mes jambes s’envolent, parce que j’étais bien trop heureuse. Un bonheur qui se terminerait quand je quitterais cet endroit, et Chaz, mais un bonheur quand même. Et c’était bien trop précieux pour que je passe à côté, sans rien faire. Oh que non. J’allais profiter de chaque moment, de chaque sourire, chaque rire, parce qu’ils étaient uniques, et qu'ils resteraient gravés dans mon esprit, pour toujours. Ma tête vacilla, et je fermais les yeux. Qu’est-ce que je me sentais bien ! « Abbey, est-ce que tu pourrais monter sur le rocher pour quelques photos ? » s’écria soudainement Chaz. Je le regardais, perplexe. En général, Chaz avait toujours des choses derrière la tête. J’haussais les épaules, préférant me prêter au jeu. D’un geste prudent, mon pied enjamba le rocher, et je réussis, sans trop de mal, à rester stable. « Je te préviens : je ne suis pas née acrobate. » dis-je, en regardant autour de moi. Mes bras restaient droits, comme pour me tenir en équilibre. Mais pour combien de temps ?
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MessageSujet: Re: Skies of blue.   Skies of blue. EmptyVen 30 Sep - 17:59

Lucy, ce simple prénom arrivait à mettre Chaz dans tous ses états. Et même en présence de la belle Abbey, le jeune homme ne pouvait s’empêcher de penser à sa meilleure amie mais surtout à la femme qu’il aimait en elle. Oui, la belle avait totalement pris possession de son cœur et personne ne pourrait le lui remplacer. Tout cela, il le gardait pour lui et même la belle demoiselle n’était pas au courant de l’effet qu’elle lui faisait. Enfin, cela était vrai jusqu’à il y a quelques jours. Depuis qu’ils avaient couché ensemble, tout était différent et même s’il ne lui avait pas encore exprimé l’étendue de ses sentiments et qu’il ne le ferait sans doute jamais, cela ne chantait rien à ses sentiments. Oui Chaz était le genre d’hommes tellement secrets sur ses aventures amoureuses qu’on pouvait se demander s’il avait un jour aimer. Avant la belle Babe, jamais aucune fille n’avait réussi à le faire craquer au point qu’il renonce à tout ce qui le rend lui-même. Elle était la seule qu’il ne se permettrait jamais d’avoir parce que cela équivaudrait à la perde ce quoi, il ne pouvait en aucun cas accepter. Alors oui, quand son amie avait parlé de sa blonde préférée, pleins de questions étaient arrivée dans la tête et surtout depuis combien de temps elle la connaissait. En effet, si c’était une amie d’enfance, elle allait sans doute pouvoir apprendre de nouvelles choses sur son amie et cela lui plaisait intensément. « Non, pas du tout. Cela fait depuis quelques temps seulement que je la connais. » Au moins, il était fixé Abbey ne pourrait rien lui apprendre sur le passé de Lucy. Cette nouvelle ne l’enchantait pas tellement mais au moins il n’aurait pas l’impression de se mêler de ce qui ne lui regardait nullement. Oui, il allait bien se comporter et ne pas essayer de savoir ce que sa meilleure amie avait bien pu dire à son amie. Il espérait que la demoiselle essayait au moins de l’aider, de la remettre sur le droit chemin et qu’elle ne continue pas à se droguer. « C’est étrange quand même vous vivez toutes les deux ici mais vous ne vous connaissez que depuis son retour. La vie est bizarre parfois. » Oui, il sortait une phrase qui n’avait rien à voir. C’était le seul moyen qu’il avait trouvé pour ne pas perdre totalement pied et essayer de cacher un peu à quel point il tenait à la belle demoiselle. Cela n’allait sans doute pas être aisé et encore moins si son amie s’y mettait aussi. « Dis-moi, pourquoi tu portes autant d’attention à cette Lucy ? » Il aurait pu lui mentir, faire celui qui ne s’intéressait à personne, être, une fois de plus ce cher Chaz pour qui seule comptait le popotin toutefois, il savait qui elle était, ce qu’elle aimait, détestait mais surtout qu’il pouvait lui faire confiance. Oui, Abbey n’était pas le genre de demoiselles à se moquer de lui. Elle était son amie et cela était un point plus que positif dans son esprit. « C’est compliqué tu sais. Je la connais depuis quatre ans, elle est en quelque sorte ma meilleure amie mais les choses ne sont pas aussi simple… » Avouer à quelqu’un qu’il aimait Lucy était un peu au-dessus de ses moyens. Continuant la conversation, il fut content de savoir qu’elle ne le trahirait pas et qu’elle acceptait de cacher à Lucy leur aventure. Oui, pour lui, c’était quelque chose de primordiale pour ne nullement lui faire de la peine. « Bon, l’essentiel c’est que tu n’aies pas honte de moi. » Abbey se mit à rire et il fit de même content de voir qu’elle prenait ses remarques de façons plaisantes. La blondinette était une vraie bouffée de bonheur pour Chaz. Oui, il était rare qu’il rigole ou se sente tout simplement bien. Le jeune homme était ainsi, toujours dans son monde ou plutôt jamais à sa place où qu’il soit. Ici, ce sentiment était d’autant plus grand que sa belle Lucy était si loin de lui. Un mur commençait un peu à se dresser entre eux sans doute l’œuvre de tous les non-dits qu’ils gardaient à l’intérieur d’eux-mêmes. « Comment pourrait-on avoir honte de toi Bey ? » Cette réponse venait totalement du fond de son cœur et il ne la changerait pour rien au monde. Oui, Chaz adorait son amie et le lui faisait comprendre chaque fois qu’ils se voyaient parce qu’il l’adorait tout simplement. Elle était l’une de ses plus proches amies et sans doute l’une des seules personnes sur cette terre avec qui il essaierait de ne pas perdre le contact. « Tu peux me faire confiance, Chaz. » Une main en touchant une autre et un Chaz totalement heureux de la tournure des évènements. Oui, ce qui c’était passé entre eux était de l’histoire ancienne qui ne reviendrait jamais sur le tapis. Ils étaient passé de ex à amis et pour lui, c’était l »une des meilleures choses qui pouvait arriver. « Merci beaucoup, tu sais, elle compte beaucoup pour moi et je me détesterais de lui faire d la peine. » Même s’il n’employait pas les mots amours, tout son comportement laissait penser à un homme totalement amoureux et au fond, c’est ce qui l’était totalement. Tout son être, son corps ne battait que pour être en contact avec elle. Le jeune homme pris ensuite son appareil photo avant de commencer à photographier son amie. Cette séance photo était totalement improviser et cela lui plaisait totalement. Il faisait cela simplement pour lui redonner confiance ou tout simplement passer un bon moment ce qui, de son point de vue était sans doute la meilleure raison de prendre des photos. Chaz n’arrêtait pas une seule seconde et demanda gentiment à la demoiselle se sourire un peu plus. La demoiselle le taquina et en retour, il lui fit comprendre qu’elle pourrait le payer si elle n’obéissait point. Oui, cela était drôle parce que le jeune homme savait exactement où il voulait en venir. Cela fit d’ailleurs sortir, durant quelques secondes Abbey de la sorte de transe qui était sienne pensant qu’il était en train de la photographier. La belle se mit alors de le fixer d’une façon qui laissait présager qu’elle allait totalement relever le défi. « Je n’ai pas peur de vous, monsieur Blueberry. » Elle éclata de rire et il se mit à sourire de plus belle. Oui, elle savait qu’elle rigolait et lui aussi d’ailleurs. Toutefois, il n’allait rien laisser passer. Il la regarda à nouveau droit dans les yeux avant d’adopter lui aussi cet air de défi. « Vous devriez pourtant mademoiselle Strugatsky. Ne vous a-t-on jamais dit que j’étais un homme assez dangereux ? » Il rigolait une fois de plus et cela lui plaisait tellement et en même temps, il avait l’impression de passer l’un des plus beaux moments de toute sa vie. Oui, il en était sûr, cette après-midi en compagnie de son amie resterait sans doute graver à jamais dans son esprit. Et encore, le plus drôle n’était pas encore arrivé, non, le jeune homme venait seulement de l’évoquer. Rapidement, il demanda à son amie si elle pouvait grimper sur un rocher. Oui, il savait bien ce qu’il était en train de faire et sans doute que son regard le trahissait fortement toutefois, il s’en moquait. La seule et unique chose qui avait de l’importance c’est que son amie lui obéisse assez pour qu’ils puissent arriver à ses fins, pour le moment cela semblait être le cas. En effet, la demoiselle était belle et bien en train de monter sur le rocher tout en essayant de se tenir droite. « Je te préviens : je ne suis pas née acrobate. » Sans attendre une seconde de plus, elle s’en aller près d’elle, laissant où il était son appareil photo avant de lui lâcher un « je vais t’aider ». Il prit une de ses mains et elle manqua de lui tomber dans les bras. Il l’attrapa par la taille et mit alors son plan à exécution. Lui serrant la taille, il l’attira à lui, posa un bisous sur sa joue avant de s’approcher de son oreille et lui lâcher dans un seul souffle. « Ne m’en veut pas trop Bey. » Sans qu’elle n’ait le temps d réagir, il la souleva du sol avant de l’entrainer peu à peu vers le lac. Rapidement, il envoya valser ses chaussures avant de se lancer tout habillé dans l’eau, avançant petit à petit. Lorsqu’il fut sure que l’endroit était assez profond, il plongea dans l’eau, la belle demoiselle dans ses bras et il ne la lâcha qu’une fois qu’elle fut toute mouillée. Il se mit alors à rire avant de lui dire doucement. « Tu es tellement belle comme cela. » Elle était trempée, démaquillé et lui adorait cela. Le jeune homme continuait donc de rire sachant que tout allait bien se passer pour lui.
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MessageSujet: Re: Skies of blue.   Skies of blue. EmptyDim 16 Oct - 18:42

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« C’est étrange quand même vous vivez toutes les deux ici mais vous ne vous connaissez que depuis son retour. La vie est bizarre parfois. » J’haussais les épaules. Je ne savais pas tellement ce qu’il voulait me dire par là. Quand j’étais petite, je ne fréquentais personne. Je restais dans mon coin, à dessiner tout ce que je trouvais joli. Griffonner sur une feuille, voilà ce qui aspirait ma vie. Et j’en étais plutôt heureuse. Je n’avais pas besoin de réfléchir, je n’avais pas besoin de comprendre ce qu’on pensait de moi, je n’avais besoin de rien. A part un crayon et une fille. Les autres enfants s’amusaient entre eux, moi je restais seule. J’étais bien, dans mon coin. Au moins, on me laissait tranquille. On ne m’embêtait pas. Et c’était tout ce que je demandais. Arrowsic était certes une petite ville, mais si on faisait attention, certaines personnes pouvaient vous paraitre invisibles. J’arrivais à ne pas croiser ma sœur Sheila, ce qui révélait du miracle. C’était sans doute mieux ainsi. J’inspirais l’air de tous mes poumons. Il ne fallait pas que je pense à ces choses-là. Pas maintenant. Pas maintenant que je retrouvais un goût à la vie. A la vraie. « La vie est étrange. » murmurais-je, presque inaudible, plus pour moi-même que pour Chaz. J’esquissais un sourire, en regardant mon ami. Quelque chose avait changé dans sa voix. Elle était plus brisée, plus douce, plus humaine. Je savais que Chaz était un homme qui ne dévoilait pas tellement ses sentiments. Un peu comme moi. Il avait une carapace froide, qui le montrait très sûr de lui. Mais à ce moment-là, il n’était plus exactement le même. Peut-être parce qu’il parlait de Lucy ? Je ne savais pas. Je ne savais pas, et bien que j’aurais aimé savoir, je ne cherchais pas à le faire. Je ne devais pas le faire. « C’est compliqué tu sais. Je la connais depuis quatre ans, elle est en quelque sorte ma meilleure amie mais les choses ne sont pas aussi simple… » Le fait que Chaz se confie à moi remplissait mon cœur de joie. Cela me prouvait qu’effectivement, nous étions amis à présent. Et rien d’autre. « Est-ce que tu l’aimes ? » demandais-je, silencieusement. Je savais que le moment était précieux, et qu’il n’allait sans doute pas en reparler pendant longtemps. La question me parut très directe, peut-être trop. A vrai dire, je n’avais pas tellement réfléchi. Comme d’habitude. « Merci beaucoup, tu sais, elle compte beaucoup pour moi et je me détesterais de lui faire de la peine. » dit-il alors. Je me dis qu’ils avaient de la chance, de s’être trouvés, tous les deux. Lucy était une fille exceptionnelle, et Chaz aussi. « Je comprends. » Moi aussi j’aurais aimé trouvé quelqu’un qui m’aime. Moi aussi j’aurais aimé trouvé quelqu’un pour qui je compterais. Allais-je le trouver, ce quelqu’un ? Je baissais les yeux. Les gens heureux avaient le don de me déchirer le cœur.

« Vous devriez pourtant mademoiselle Strugatsky. Ne vous a-t-on jamais dit que j’étais un homme assez dangereux ? » Avec un regard malicieux, je le fusillais du regard. Ce petit jeu commençait à m’amuser, bizarrement. Cela faisait longtemps que je n’avais pas passé un aussi bon moment. Et tout ça grâce à Chaz. Grâce à sa simple présence. « Wou, j’ai peur ! » criais-je, avant de lui tirer la langue nonchalamment. J’avais toujours eu le don de taquiner Chaz. En quittant New York, je croyais avoir perdu cette insouciance qui me remplissait autrefois. Il faut croire que je l’avais retrouvée, ce jour-là. Cette insouciance qui me faisait faire n’importe quoi, comme si je me fichais de tout. « Je vais t’aider » J’haussais les épaules, et attendit sagement qu’il vienne m’aider. Je me laissais faire quand il vient prendre ma main. Puis il m’attrapa par la taille. Ses bras chauds et doux m’entouraient. Je souris, un peu naïvement. « Ne m’en veut pas trop Bey. » Je n’eus pas le temps de comprendre ce qu’il venait de dire, que je me retrouvais déjà dans l’eau claire et douce. L’eau vint alors caresser ma peau, mouillant toutes les parties de mon corps. Ma robe blanche flottait dans le liquide, sans que je ne m’en préoccupe. C’était tellement agréable, que je me fichais du reste. Je me fichais que ma robe soit désormais transparente. Je me fichais que j’allais être complètement trempée. Je me fichais de tout. Et cela me faisait énormément de bien. Le soleil tapait sur mon visage. Je fermais les yeux, quelques secondes, encore dans les bras de mon ami, lui aussi trempé. Je n’arrêtais pas de rire. D’un rire franc et sincère. D’un rire qui me faisait renaitre. Une fois relâchée de l’emprise de Chaz, je plongeais sous l’eau, laissant l’eau pénétrer dans tout mon corps. C’était si agréable. Je lui souris, avant de passer mes bras autour de son cou, m’accrochant à lui de toutes mes forces. « Comment t’aurais fait si je ne savais pas nager ? » dis-je, en souriant. « Tu es tellement belle comme cela. » Je roulais des yeux, tout en esquissant un joli sourire, avant de plonger mon regard dans le sien : « T’es vraiment un baratineur, Chaz J. Blueberry. » Je passais ma main dans ses cheveux mouillés. « Un vrai petit hérisson ! » dis-je, avant de sourire gaiement. A ce moment-là, j’étais sans doute la fille la plus heureuse du monde. Mais pour combien de temps ?
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