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 Tu me manques. C’est atroce, tu me manques tellement. C’est pas par vagues, c’est constant. Tout le temps, sans répits.

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Kai Eowyn Bonistaw
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MessageSujet: Tu me manques. C’est atroce, tu me manques tellement. C’est pas par vagues, c’est constant. Tout le temps, sans répits.   Tu me manques. C’est atroce, tu me manques tellement. C’est pas par vagues, c’est constant. Tout le temps, sans répits. EmptyJeu 31 Jan - 19:05

«- Parfois, il faut savoir quitter les gens que tu aimes. Mais ça ne veut pas dire que vous ne devez plus vous aimer... Parfois, il faudra être sûr que tu l’aimes plus que tu ne le penses. »


Kai retira son t-shirt qu’elle jeta au milieu du linge sale… le linge sale qui en réalité s’entassait un peu partout. Le loft de Kai était devenu un vrai bordel entre vaisselle, vêtements, poussière, elle se contentait d’aérer pour ne pas mourir d’asphyxie mais, elle n’avait que faire du ménage, son frigo était vide et elle n’avait pas vraiment l’intention d’aller faire des courses. What else ? Elle n’avait pas changé les draps depuis que Fernando était parti, elle tentait tant bien que mal de conserver son odeur, de conserver un reste de sa présence. Le cadre qu’il avait brisé n’avait pas bougé de place, le test de grossesse était juste à côté. Est-ce que ça lui faisait quelque chose de voir ce débarras dans son loft ? Non, c’était un de ces trucs qui depuis le départ de Fernando n’avait pas d’importance, comme prendre soin d’elle, aller au travail, voir du monde, répondre aux sms et tout un tas d’autre chose. Kai fit tomber le reste de ses vêtements avant de glisser sous la douche –oui parce qu’elle ne prenait pas soin d’elle mais elle se lavait encore-.

Une fois sortie de la douche, Kai enfila un t-shirt extra large ainsi qu’un simple legging. Elle ne voulait surtout pas voir son ventre, elle faisait tout pour le cacher aux autres comme à elle-même, elle ne l’acceptait toujours pas, elle ne caressait pas son ventre, elle n’en parlait pas, bref, il n’existait pas –ou du moins elle faisait tout pour-. Elle s’installa alors sur le canapé, reprenant l’énorme pot de glace qu’elle avait abandonné le temps de sa douche. Elle alluma la télé, se mettant à zapper sur toutes les merdes qui pouvaient bien passer, elle avait cinq cent chaines mais rien qui ne lui plaisait.

Depuis que son homme était parti, c’était ce à quoi son quotidien ressemblait, des heures devant la télévision à regarder n’importe quoi, à manger n’importe quoi. Elle allait bosser quand même, parfois, mais, refusait les nouveaux clients, prétextant qu’elle en avait trop. Elle empruntait les photos à Prisca aussi parfois, dans l’espoir d’avoir des vrais souvenirs, mais, elle avait tout de même rarement la tête à ça. Elle avait souvent bien plus envie de regarder les photos de Fernando que celle de Blazhe… En clair, sa vie était un méli-mélo d’actions sans sens qui étaient faites pour faire passer le temps et l’enfoncer dans sa douleur.
Cependant, elle dû abandonner son pot de glace et son épisode de Glee étant donné que quelqu’un venait de frapper à la porte. Qui est-ce ça pouvait bien être ? Elle n’avait envie de voir personne –et surtout pas son père- et n’attendait personne, elle préférait rester seule dans sa déprime et sa connerie. Pauvre personne qui attendait derrière cette porte, elle risquait d’être assez mal reçu –d’ailleurs, il fallait espérer que ce ne soit pas un porte à porte-. Sans grande conviction, elle ouvrit donc la porte.

Et là ? Elle aurait pu tomber sur les fesses. Ou se frotter les yeux pour être sûre de ne pas rêver. Elle n’en croyait pas ses yeux. Fernando était devant elle. Qu’est-ce qu’il faisait là ? Elle n’en savait rien mais, elle lui fit signe d’entrer sans oser parler. Elle porta son regard sur le bordel en fermant la porte, d’accord peut-être qu’elle aurait mieux fait de lui parler sur le pas de la porte. Parce que là c’était catastrophique. « Tu…tu avais besoin de quelque chose ? ». Là elle voulait se donner des baffes mais que pouvait-elle dire de mieux ? « Tu pouvais utiliser tes clés, tu sais. ». Après tout, il les avait gardé, ce loft était autant à l’un qu’à l’autre alors bon.


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Fernando Gautier-Perez
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MessageSujet: Re: Tu me manques. C’est atroce, tu me manques tellement. C’est pas par vagues, c’est constant. Tout le temps, sans répits.   Tu me manques. C’est atroce, tu me manques tellement. C’est pas par vagues, c’est constant. Tout le temps, sans répits. EmptyJeu 31 Jan - 21:44

C’est une nouvelle année. Une nouvelle année qui commence bien mal, une année qui n’offre pas des perspectives de bonheur comme la précédente. J’avais bien commencé les choses en 2012. Je m’en sortais bien dans mes études, je m’épanouissais avec mes peintures, j’ai rencontré Kai. Puis, les choses ont lentement déraillé. Il y a eu l’affaire Teddy, la mort de ma mère, le voyage en Suisse, l’accouchement difficile d’Ella et puis la fusillade. Ca avait si bien commencé et ça avait si mal fini. Je pensais que, peut-être, cette nouvelle année offrirait de plus belles promesses. J’y ai presque cru lorsque Kai m’a annoncé sa grossesse. Presque. On était bien, on avait emménager ensemble. J’y croyais. J’y crois si fort. Mais tout s’est envolé. Tout. Ma vie n’est plus qu’une montagne d’ordures, de merdes qui s’entassent les unes après les autres.

Ca fait trois semaines que je suis parti. Et il s’en passe des choses en trois semaines. Et ma majeure préoccupation du moment c’est l’endroit où je vais vivre. Je savais en quittant le loft et en retournant dans mon appartement que ça ne pouvait qu’être provisoire. Je savais que mon bail arrivait à son terme et que je devrais trouver une autre solution. Je ne me voyais pas retourner avec Kai, dans notre loft, bien qu’elle me manquait. Je ne me voyais pas la supplier de me reprendre après être parti de cette manière. J’avais peur d’y retourner et de voir qu’elle l’avait fait, qu’elle avait avorter. J’avais même encore plus peur d’y retourner et de voir qu’elle ne l’avait pas fait. C’était dur sans elle, je n’étais plus moi même. Je n’arrivais plus à affronter tout ce qui m’arrivait. J’y arrivais plus du tout.

Après avoir tourné la question dans tous les sens, je me suis décidé. Cet appartement on le partage. Kai, je l’aime. Kai me manque. Kai, j’ai besoin d’elle. Plus que jamais. J’y retourne, quoi qu’il en coûte. Et on fera les choses doucement, tout doucement. Mon appartement allait avec les meubles. J’avais juste quelques cartons à faire, quelques affaires qui n’étaient pas encore chez Kai. C’était fait, tout était dans un petit local que j’avais loué. Mon sac est fait. Je suis prêt à quitter cet appartement et à rendre les clés. Je n’ai plus qu’a aller parler à Kai d’abord, histoire de la mettre au courant de la situation et de ne pas débarquer et m’imposer sans prévenir. Bien qu’on partage le loyer, bien que nos deux noms soient écrits sur le bail, j’ai plus l’impression que ce petit loft et le sien, plutôt que le nôtre.

J’inhale l’air frais. J’ai bien plus conscience de la beauté de la nature désormais. J’apprends à me délecter de tout ce que je vois et ce, pour une raison bien précise. Je me sens bien dehors. Je me sens bien mieux qu’à l’intérieur où je passe le plus clair de mon temps. Enfermé, c’est comme ça que je me sens. Mon coeur bat la chamade. J’ai peur. Peur de ce qui va se passer, peur de ce que je vais lui dire, de ce qu’elle va me dire. J’ai peur. C’est tout. Je ne saurais l’expliquer. J’ai pas envie de voir la réalité en face, j’ai pas envie d’accepter que tout est terminé. Ou bien, que si ce n’est pas encore le cas, tout sera terminé très bientôt.

J’y suis enfin. Je sors mes clés de ma poche, puis non, je sonne. La réponse se fait tarder. Puis, Kai vient m’ouvrir. Elle a l’air surprise de me voir. Et à vrai dire, dans un état encore plus catastrophique dans lequel je l’ai laissée. Je me mords la lèvre. C’est ma faute tout ça. Quelque part, je mérite ce qui m’arrive. « Tu…tu avais besoin de quelque chose ? » Je regarde autour de moi. L’appartement ne ressemble plus à grand chose. En fait, il ressemble au mien après le décès de ma mère, lorsque je me laissais complètement aller. Et là, de me dire que c’est moi qui fait cet effet-là à Kai, ça me tue encore plus vite. Je reporte mon regard sur elle et je la détaille de la tête aux pieds. « Je... J’ai plus mon appartement. » Je pose mon sac de sport par terre. Le même que j’ai rempli violemment il y a trois semaines. Je suis de retour, oui, je suis bien là. Et je le montre. « Tu pouvais utiliser tes clés, tu sais. » Je le sais ça, mais je ne peux l’expliquer, je n’avais pas oser. « Je suis là parce que je n’ai pas tellement le choix. Je sais que tu ne veux pas forcément me voir. Je ne veux pas m’imposer, mais... Je n’ai pas tellement d’autres solutions pour le moment. » Mensonge, mensonge, mensonge... Je parle sans réfléchir, sans vraiment me rendre compte des ânneries que je déballe soudainement. Comme si je revenais uniquement par intérêts. Certes, les intérêts sont là, mais il y a bien plus derrière tout ça.
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MessageSujet: Re: Tu me manques. C’est atroce, tu me manques tellement. C’est pas par vagues, c’est constant. Tout le temps, sans répits.   Tu me manques. C’est atroce, tu me manques tellement. C’est pas par vagues, c’est constant. Tout le temps, sans répits. EmptyVen 1 Fév - 21:59

«- Parfois, il faut savoir quitter les gens que tu aimes. Mais ça ne veut pas dire que vous ne devez plus vous aimer... Parfois, il faudra être sûr que tu l’aimes plus que tu ne le penses. »
La jolie rousse regardait Fernando sans pouvoir réellement croire qu’il était en face d’elle, elle était surprise mais, franchement c’était normal, elle n’avait pas de nouvelles depuis trois semaines, elle ne l’avait pas vu depuis trois semaine et là elle ouvrait la porte, il était là se mordant la lèvre. Sans comprendre –et surtout sans savoir- pourquoi il était là, elle le laissa néanmoins entrer dans son bazar. Là, c’est Fernando qui pouvait être surpris, en partant tout était propre et rangé –ou presque- et là… c’était un bordel sans nom. Sentant son regard sur elle, la rouquine baissa les yeux, n’osant pas l’affronter, n’osant pas affronter quelconque sentiment qui pouvait ressortir des yeux du jeune homme. « Je... J’ai plus mon appartement. ». Il posa le sac de sport qu’il avait pris trois semaines auparavant, pour prendre quelques affaires et claquer la porte. Kai le regarda faire, il n’avait plus d’appartement, mais, il avait toujours son loft, ce loft, c’était chez lui aussi d’où la remarque que Kai fit sur les clés, il pouvait les utiliser, il n’avait pas besoin de son autorisation. « Je suis là parce que je n’ai pas tellement le choix. Je sais que tu ne veux pas forcément me voir. Je ne veux pas m’imposer, mais... Je n’ai pas tellement d’autres solutions pour le moment. ». Ce n’était pas tant elle qui ne voulait pas le voir, c’était plutôt lui, lui qui en voulait plus rien avoir à faire avec elle, lui qui était parti, qui n’était pas revenu. Kai croisa les bras sur sa poitrine, elle avait mal, pas tant de le voir là face à elle sans pouvoir le serrer dans ses bras –bien que ça jouait aussi- mais, c’était surtout d’entendre qu’il n’était là que par intérêt que parce qu’il n’avait pas le choix, il l’avait dit. Oui, c’était bel et bien là le plus douloureux, c’était bel et bien ce qui creusait la douleur dans sa poitrine qui lui donnait la nausée bien plus que le nourrisson qui était dans son ventre.

Elle se décida à relever les yeux, cachant tout ce qu’elle pouvait ressentir, cette douleur constante et ce manque de lui qui s’amplifiait sous son regard. « C’est chez toi ici… tu ne t’imposes pas… ». Non, on ne pouvait s’imposer chez soi, ils n’étaient pas fichus de vivre ensemble mais ça ne voulait pas dire qu’il s’imposait pour autant. « J’irai chez mes parents… enfin, je vais ranger un peu tout ça avant… ». Oui, elle n’allait pas lui laisser le loft comme ça, elle allait rangeait et s’éclipser discrètement. Elle avait dit qu’elle irait chez ses parents mais, en réalité, il y avait peu de chance, elle leur en voulait bien trop pour lui avoir menti, elle les détestait bien trop pour retourner chez eux mais, ça Fernando n'en savait rien. Cependant, ça ne changeait rien à l'affaire, elle irait à l’hôtel ou dormir dans sa boutique, des solutions ce n’était pas ça qui lui manquait et si ça pouvait sauver Fernando, elle le ferait. « Je ne vais pas rester longtemps t’en fait pas... ». Elle n’allait pas rester longtemps non, parce que vraiment c’était lui qui n’avait pas envie de la voir, elle le savait. Elle commença à ramasser les vêtements qui trainaient, prête à ranger.

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MessageSujet: Re: Tu me manques. C’est atroce, tu me manques tellement. C’est pas par vagues, c’est constant. Tout le temps, sans répits.   Tu me manques. C’est atroce, tu me manques tellement. C’est pas par vagues, c’est constant. Tout le temps, sans répits. EmptyVen 8 Fév - 22:20

Deux mois sans la voir. Deux mois sans apercevoir sa chevelure rousse et ses yeux pétillants. Deux mois sans sentir son odeur. Deux mois sans un baiser, sans une caresse. Deux mois sans sa présence. Deux mois interminable. Deux mois déchirants. Deux mois que je ne veux en aucun cas prolonger. Oui, deux moi, c’est déjà bien assez. Et je me retrouve, là, devant Kai, devant l’amour de ma vie. Je me retrouve, là, comme un con, à marmonner des trucs débiles qui n’ont rien avoir avec ce que je suis venu lui dire. Mon appartement, certes, je l’ai perdu, mais ma présence n’a rien à voir. Le fait que je n’ai nul part d’autre où aller est simplement un petit coup de pouce, une petite aide pour me donner la force de me lancer et de revenir vers elle. Parce qu’au fond, j’aurai pu squatter chez Rudy, ou chez quelqu’un d’autre en attendant de trouver un nouvel appart. J’aurais pu, si je le voulais vraiment.

« C’est chez toi ici… tu ne t’imposes pas… » C’est chez nous. C’est tout ce que j’ai envie de dire. C’est pas chez moi, c’est pas chez toi, c’est chez nous. Nous, le couple que nous avions l’habitude d’être. Le couple heureux qui transpirait de bonheur. C’est ce que je veux, ici, dans ce loft. « J’irai chez mes parents… enfin, je vais ranger un peu tout ça avant… » Elle est sérieuse. Elle est réellement sérieuse. À cet instant précis, je ne sais pas exactement si c’est parce qu’elle ne veut plus me voir ou alors si c’est parce qu’elle pense que JE ne veux plus la voir. « Je ne vais pas rester longtemps t’en fait pas... »

Et elle s’affaire déjà au rangement en ramassant deux trois trucs qui trainent. Et moi, et moi je lui attrape le bras, un peu brusquement, pas méchament, simplement pour qu’elle arrête. « Je ne reviens pas pour que tu partes. » Elle semble étonnée. Elle s’apprête à dire quelque chose, mais je la coupe dans son élan. J’ai trop peur qu’elle insiste, j’ai trop peur que ce soit ça, qu’elle n’ait au final plus envie de me voir. « Il faut vraiment que tu restes Kai. Il faut qu’on reste tous les deux. J’ai... J’ai vraiment... » Je tremble. Je ne peux m’en empêcher. Elle m’attrape la main. « ... Besoin de toi. »

J’avance un peu dans la pièce, me rapprochant du canapé. Je m’assieds et je la regarde. Elle semble boulversée. Je la comprends, je lui en fais voir de toutes les couleurs après tout. « Viens près de moi s’il te plaît. Il faut qu’on parle... » Peu importe la tournure que va prendre les évènements, j’ai envie de pouvoir la sentir contre moi, au moins une dernière fois. J’ai envie, besoin de passer mes mains dans ses cheveux, de caresser son visage et de libérer tout ce poid que j’ai sur le coeur.
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MessageSujet: Re: Tu me manques. C’est atroce, tu me manques tellement. C’est pas par vagues, c’est constant. Tout le temps, sans répits.   Tu me manques. C’est atroce, tu me manques tellement. C’est pas par vagues, c’est constant. Tout le temps, sans répits. EmptySam 9 Fév - 1:23

«- Parfois, il faut savoir quitter les gens que tu aimes. Mais ça ne veut pas dire que vous ne devez plus vous aimer... Parfois, il faudra être sûr que tu l’aimes plus que tu ne le penses. »
La rouquine s’apprêtait à ranger le loft avec une douloureuse envie de pleurer, à quoi elle s’attendait en le voyant ici ? Pourquoi ça lui faisait si mal ? Ça n’avait aucun sens. Aucun sens si ce n’est qu’il lui manquait terriblement, cela faisait deux mois qu’elle cherchait son odeur, la chaleur de ses bras, deux mois qu’elle ne dormait, deux moi qu’il était parti et deux mois qui n’avait pas suffi à effacer ses sentiments, pire encore, deux mois qui avait renforcé ses sentiment. Mais, non bien sûr, tout ça n’était pas une raison suffisante pour qu’elle se sente si mal. Elle ramassa quelques vêtements qui trainaient au sol sans trop savoir ce qu’elle allait en faire mais, elle n’eut pas le temps d’y réfléchir, elle sentit la main de Fernando lui attraper le bras sans qu’elle ne s’y attende, brusquement. Les vêtements qu’elle avait ramassés se retrouvèrent à nouveau au sol alors qu’elle le regardait sans comprendre. « Je ne reviens pas pour que tu partes. » Comment ça qu’est-ce que ça voulait dire ? Voulait-il dire qu’il ne lui imposait pas de partir ou qu’il voulait qu’elle reste ? Elle ne comprenait et elle s’apprêtait à lui demander ce que tout ceci voulait dire –ou un truc du genre- mais, il ne la laissa nullement prendre la parole, la voyant ouvrir la bouche, il la coupa net dans son élan, sous son regard toujours aussi surpris. « Il faut vraiment que tu restes Kai. Il faut qu’on reste tous les deux. J’ai... J’ai vraiment... ». Il voulait qu’ils soient ici tous les deux ? Ils voulaient qu’ils vivent à nouveau ensemble ? Mais… rien n’était arrangé entre eux… et, il lui attrapa la main alors qu’il tremblait. « ... Besoin de toi. ». Le cœur de la jolie rousse semblait se suicider contre les parois de sa cage, son corps était parcouru de frisson au simple contact de cette main, il avait besoin d’elle. Besoin d’elle, et elle, elle se sentait stupide, parce qu’elle avait tout autant besoin de lui mais, elle était tellement bouleversée qu’elle n’arrivait pas exprimer le moindre mot, elle peinait tellement à y croire.

Fernando se mit alors à marcher dans la pièce, Kai le regarda s’installer sur le canapé, elle, elle restait planté là incapable d’agir, incapable de parler. « Viens près de moi s’il te plaît. Il faut qu’on parle... ». Elle fit un léger signe positif de la tête avant de se diriger vers le canapé, elle était d’accord, il fallait qu’ils parlent, de beaucoup, elle avait énormément de choses à lui dire mais…. Elle allait le laisser faire en premier. Elle se mit assise sur canapé, à côté de lui, ni trop loin, ni trop près, elle mourrait d’envie de reprendre sa main mais elle ne savait pas si c’était un geste égaré de sa part ou non alors elle n’osait rien, en fait, elle avait tellement peur de faire mal que depuis le début elle n’osait rien. « Je…tu…enfin… ». Elle n’y arrivait pas, elle était totalement déstabilisée et elle commençait à trembler, elle commençait à prendre peur que cette conversation finisse en dispute. « De quoi tu veux parler ? ». Pas du bébé, tout mais pas du bébé, elle voulait l’oublié celui-là.

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MessageSujet: Re: Tu me manques. C’est atroce, tu me manques tellement. C’est pas par vagues, c’est constant. Tout le temps, sans répits.   Tu me manques. C’est atroce, tu me manques tellement. C’est pas par vagues, c’est constant. Tout le temps, sans répits. EmptySam 9 Fév - 18:00

Mon coeur tape si fort dans ma poitrine. C'est le moment, le moment que je redoute depuis tant de jours. Ces phrases que je m'apprête à dire, je les ai remuer dans tous les sens, dans ma tête, mais au fond, même si j'ai un discours tout prêt, je sais pertinemment que ce que je vais dire viendra d'ailleurs. Ça viendra du coeur. Je suis déjà sur le canapé, attendant que Kai prenne place à mes côtés, comme je l'ai invité à le faire. « Je…tu…enfin… » Elle est complètement déboussolée. Tout comme moi, au final. Elle est à côté de moi, mais encore trop loin à mon goût. Je ne sais pas si elle n'ose pas ou si c'est tout simplement qu'elle n'en a pas envie, mais moi, j'en ai besoin: de sa présence. À ce moment précis, je n'ai même pas envie de me préoccuper de ce dont elle a envie, j'ai envie d'être égoïste, j'ai besoin d'être égoïste. J'attrape sa main et je me décalle un peu pour poser ma tête sur son épaule. Je ne la regarde pas. Je sens son odeur et c'est déjà très douloureux comme ça. « De quoi tu veux parler ? » La question fatidique, à laquelle désormais je suis obligé de répondre. Je ne peux plus me défiler. Je ne peux plus reculer.

Je prends une profonde inspiration. J'ouvre la bouche pour parler, pour me dévoiler, mais voilà, rien ne vient, encore une fois. Il n'y a que les larmes, les larmes qui me montent aux yeux. Je ne peux rien y faire. Je me sens faible. Je suis faible. Je n'ai pas pleuré depuis la dernière fois que j'ai vu Kai, mis à part l'autre jour, lors de ma balade avec Ella. Mais c'est tout. Malgré tout, malgré tout ce qui est arrivé, je suis resté fort. Le silence s'installe. Ma respiration s'accélère. Je sens sa main serrer la mienne. Peut-être bien qu'elle sent que j'ai besoin d'un petit coup de pouce. Peut-être bien que nous sommes encore en phase et qu'elle est prête à m'écouter quoi que je dise. Du coup, enfin, je trouve le courage. « Kai, je suis tellement désolé... » Je ne vois pas comment commencer autrement. Je lui dois de réelles excuses. Pas seulement pour tout ce que je lui ai fait, mais plutôt pour ce que je m'apprête à lui faire. Car c'est sûr, j'en suis sûr, si elle n'est pas encore complètement brisée, elle le sera dans quelques minutes.

Il le faut. Il faut que je le dise. Il ne faut pas que je joue au jeu du suspens, que je retarde cet instant qui est devenu inévitable. « J'ai... J'ai un cancer Kai. » Ça y est. C'est dit. Le mot « cancer » m'a écorché la gorge. Mais je ne peux nier la réalité. J'ai bien un cancer, et ne pas en parler n'effacera pas la réalité. Personne ne le sait. Personne à part Ella. Et Kai maintenant. Le silence s'installe. Le silence dure. Les larmes coulent sur mes joues. « Je suis tellement désolé. » Je repète encore. Je n'ai pas demandé pour le bébé, je pourrais me persuader que je ne sais pas ce que Kai a décidé, mais en fait, je le sais. Je le vois. Son petit ventre, déjà légèrement apparent, je l'ai remarqué, même sous son gros pull. Parce que je la connais trop bien. Je ne peux m'empêcher de me haïr. Parce que je l'ai poussé à le garder quelque part. Parce que j'ai refusé qu'elle avorte, et qu'elle m'a écouté. Parce que je ne serai probablement pas là pour elle, trop occupé par la chimio ou tout bonnement trop occupé à mourir.
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MessageSujet: Re: Tu me manques. C’est atroce, tu me manques tellement. C’est pas par vagues, c’est constant. Tout le temps, sans répits.   Tu me manques. C’est atroce, tu me manques tellement. C’est pas par vagues, c’est constant. Tout le temps, sans répits. EmptyMar 12 Fév - 20:39

«- Parfois, il faut savoir quitter les gens que tu aimes. Mais ça ne veut pas dire que vous ne devez plus vous aimer... Parfois, il faudra être sûr que tu l’aimes plus que tu ne le penses. »
Alors que Kai avait gardé une certaine distance avec Fernando, ne sachant pas trop où elle devait se mettre, le jeune homme attrapa sa main avant de poser sa tête sur l’épaule de la jolie rouquine. Son cœur manqua un battement, un geste comme celui-ci, elle en avait rêvé sans penser qu’elle puisse y avoir le droit à nouveau. Son corps était recouvert de frisson, elle se concentrait pour que son souffle régulier, elle passa simplement son bras autour des épaules du brunet alors qu’elle rêvait de glisser sa main dans ses cheveux, d’embrasser son cou, sa joue, ses lèvres –cependant, il fallait bin admettre que rien qu’un contact, cela remplissait tous ses vœux-. La jolie rousse lui demanda tout de même ce qu’il voulait à tout prix lui dire, ce qui semblait si important à ses yeux. Fernando sembla alors incapable de parler, comme si les mots rester bloquer dans sa gorge, comme si ce qu’il avait à lui dire était bien loin d’être facile –et ça au fond, elle s’en serait doutée, même avant de le trouver sans mots-.

Et puis, il se mit à pleurer, sa respiration s’accéléra, elle ne comprenait pas pourquoi mais, elle ne put s’empêcher de serrer tendrement sa main, pour l’encourager. Il pouvait lui parler, malgré l’état de leur histoire, elle allait l’écouter, il pouvait tout lui dire. « Kai, je suis tellement désolé... ». Désolé pourquoi ? Elle n’en savait rien, elle ne comprenait pas pourquoi ces larmes, pourquoi ces excuses, elle était complètement paumée et là il ne pouvait se permettre d’en rester là, de la faire attendre, là ça se serait de la torture, elle ne comprenait mais elle savait que ce n’était par rapport à leur dernière entrevue, non c’était bien plus grave.

« J'ai... J'ai un cancer Kai. » Le visage de la rouquine se décomposa littéralement, non, elle ne voulait pas croire ce qu’elle avait entendu, le silence était devenu maître alors que sur les joues de Ferny, les larmes coulaient en abondance. Kai n’osait rien pas le moindre mot, le moindre geste, le moindre son ni même la moindre réaction, ce qu’elle voulait c’était se réveiller sortir de ce cauchemar. « Je suis tellement désolé. ». Et là, les larmes inondèrent ses joues, tout son corps semblait être pris d’une douleur soudaine, son cœur était écrasé sous le poids de cette même douleur. Elle peinait à respirer, très rapidement sa main se plaça devant sa bouche, elle allait vomir ses tripes, vomir ce gosse qu’elle avait complètement sorti de son esprit. Ce n’était pas possible, ça ne pouvait pas être vrai et pourtant… N’arrivant plus à respirer, sentant la crise de spasmophilie arriver, elle se leva d’un coup du canapé, pour user le plancher, tentant un moyen ou un autre de se calmer. Elle était dans un tel état de paniquer et de tristesse qu’elle ne pouvait pas placer le moindre mot. Elle avait envie de se jeter dans les bras de Fernando et de le gifler, elle aimait tellement fort qu’elle lui en voulait d’avoir ce cancer, c’était du grand n’importe quoi dans sa tête, dans son cœur.
« Non, non… tu peux pas… ». Il n’avait pas le droit, ce n’était possible, elle ne voulait pas y croire mais, elle savait bien que c’était vrai, il ne pourrait pas jouer avec elle comme ça. Elle aurait aimé être capable de lui demander quel cancer, s’il était opérable ou non mais, elle ne pouvait pas, toutes les questions qu’elle se posait lui faisaient peur et surtout elle n’y arrivait pas. « Qu…quel… » Voilà à quoi ça ressemblait quand elle essayait de formuler une phrase. Elle inspira un grand coup, un très grand coup, regardant Fernando droit dans les yeux- chose qu’elle n’avait pas pu faire en tentant de se calmer-. « Quel cancer ? ».

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Fernando Gautier-Perez
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MessageSujet: Re: Tu me manques. C’est atroce, tu me manques tellement. C’est pas par vagues, c’est constant. Tout le temps, sans répits.   Tu me manques. C’est atroce, tu me manques tellement. C’est pas par vagues, c’est constant. Tout le temps, sans répits. EmptyMer 13 Fév - 18:22

C'était il y a un mois environ. J'étais à l'hôpital en pleine consultation lorsque tout à coup j'ai été frappée par une violente migraine. J'étais rentré à l'appartement. J'avais fait une sieste. C'était passé. Mais quelques jours plus tard, ça a recommencé. Et j'ai renoncé à quitter le travail, cette fois. J'ai commencé à considérer que c'était le stress qui me faisait cet effet-là, peut-être bien la situation avec Kai. Je ne savais pas, mais je ne trouvais aucune raison de m'inquiéter. Je ne voulais pas m'inquiéter. J'avais d'autres préoccupations comme mon bail qui arrivait à son terme ou bien mes examens de fin d'internat qui approchent de plus en plus. Je ne pouvais pas m'inquiéter pour quelques minables migraines.

Ça y est, je l'ai dit à Kai. Je l'ai dit, ce mot. Cancer. Je l'ai balancé comme ça, sans chercher à y mettre les formes. Je me suis simplement excusé, parce que ça semblait nécessaire. Mais au fond, il n'y a pas de manière d'annoncer quelque chose comme ça, du moins il n'y a pas de bonnes manières. « Non, non… tu peux pas… ». Le déni. Le refus d'accepter. Je connais bien. C'est exactement comme ça que j'ai réagi lorsque les résultats sont tombés. C'était pareil. Et maintenant, tout n'est que pots cassés. Kai, comme moi, ne sommes plus que des âmes brisées, perdues dans ce monde un peu trop injuste. Tandis que l'une porte la vie en elle, l'autre s'apprête à rendre la sienne. Pourquoi ? C'est la question sans réponse. « Qu…quel… » Sa voix tremble. Elle est tout aussi boulversée que moi. Je ne peux la blâmer. Elle a certainement des questions, elle aimerait certainement en savoir plus. Si c'est grave, si ça peut se soigner ? Mais peut-être que mon silence lui apporte déjà certaines réponses. Mais la question fatidique finit par être posée. « Quel cancer ? »

À vrai dire, je ne m'en serai certainement jamais rendu compte. Je ne m'en serai certainement jamais préoccupé si certains de mes collègues ne m'avaient pas poussé à passer des examens. J'avais fait la base au début. Et c'était bizarre. Bizarre d'être le patient, bizarre de ne pas être celui qui tient les outils, qui pose les questions. Malgré mes connaissances, je n'arrivais pas à établir un auto-diagnostique. Le cancer, bien sûr que j'aurai du y penser, j'aurai pu y penser. Mais je crois bien, qu'il y avait quelque chose en moi qui refusait de l'admettre, quelque chose qui m'a empêché d'avoir cette idée. Un psychiatre appellerait ça le déni. Avec une prise de sang, les médecins ont décellé une activité anormale de mes globules blancs. Les causes peuvent être diverses, le cancer en est une. Ils l'ont dit, ils ont énoncé cette possibilité. « Fernando, tu sais tout comme nous que c'est une possibilité. » Il a donc fallu faire des examens plus poussé, des examens dont j'ai eu les résultats il y a trois jours.

Je pose mon regard dans le sien. J'embrasse son front. Je caresse ses cheveux. J'ai besoin de me sentir proche d'elle avant de tout lui révéler. J'en ai besoin parce que je m'accroche encore à cette idée qu'elle va me détester, qu'elle va ma haïr et que aujourd'hui c'est peut-être bien la dernière fois que je la vois. « J'ai une tumeur cérébrale Kai. Ce n'est pas très... Pas très bon. » Ma main quitte son visage pour trouver refuge sur sa cuisse. Je baisse les yeux, je regarde son ventre. Je place alors ma main dessus. Je le sens, je le sens clairement son petit ventre dont je supposais l'existence. « Je suis tellement désolé. » C'est trop tard. Kai est obligé d'aller jusqu'au bout de cette grossesse, avec ou sans moi. Et tout ça, c'est ma faute.
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Kai Eowyn Bonistaw
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MessageSujet: Re: Tu me manques. C’est atroce, tu me manques tellement. C’est pas par vagues, c’est constant. Tout le temps, sans répits.   Tu me manques. C’est atroce, tu me manques tellement. C’est pas par vagues, c’est constant. Tout le temps, sans répits. EmptyVen 15 Fév - 22:54

«- Parfois, il faut savoir quitter les gens que tu aimes. Mais ça ne veut pas dire que vous ne devez plus vous aimer... Parfois, il faudra être sûr que tu l’aimes plus que tu ne le penses. »
Kai usait le plancher encore et encore, respirer était devenu la chose la plus complexe du monde, respirer et accepter la réalité, pour cette dernière, elle n’essayait même pas, elle avait dit non, ça ne pouvait être autrement. Elle niait en bloque comme elle avait pu nier ses souvenirs, elle niait et elle était incapable de faire autrement. Elle retourna tout de même s’asseoir sur le canapé après avoir enfin osé poser une question. Fernando posa son regard sur elle, il plongea son regard dans celui de la rouquine. Il embrassa tendrement son front en caressant doucement sa belle crinière, elle pleurait encore et encore, son corps était tremblant. « J'ai une tumeur cérébrale Kai. Ce n'est pas très... Pas très bon. ». La main du brunet glissa alors jusqu’à la cuisse de la demoiselle qui s’étouffait dans ses sanglots. Une tumeur cérébrale, il disait que ce n’était pas très bon ça voulait dire simplement qu’il lui épargnait les larmes vraiment mauvais. Elle ne voulait pas y croire, elle n’allait jamais y croire, elle faisait un cauchemar, elle allait se réveiller, ou alors elle était morte cette nuit et avait atteint l’enfer, là où la réalité n’était que souffrance et malheur. Serait-ce possible qu’elle ait accédé à l’enfer sur Terre ? Avant tout ça, elle avait connu le paradis sur Terre, un paradis complètement illusoire et maintenant le voile devant ses yeux se retirait, elle avait l’impression de se désintégrer sous le poids de la vérité, de la réalité, c’était trop dur. Oui, il y avait bien trop de choses à affronter pour qu’elle accepte, elle ne pouvait pas y croire et si elle venait à enregistrer tout ça, elle… ne pourrait tout simplement pas se relever.

Il baissa les yeux sur son ventre avant d’y poser la main dessus faisant sursauter Kai. « Je suis tellement désolé. » Les larmes de Kai roulèrent de plus belle alors qu’elle retira assez violemment la main de Fernando, partout mais pas là, personne n’avait le droit de toucher à ce ventre, elle n’y touchait même pas elle-même. Elle s’était concentrée sur le cancer de Fernando, elle n’avait même pas songé un seul instant aux conséquences, à cette grossesse qu’elle devait maintenant mener à terme alors que… elle n’aurait sans doute plus Fernando à ses côtés pour s’en occuper. Non, ce n’était pas possible, elle ne voulait pas cet enfant et encore moins sans Fernando, non, elle n’en serait pas capable… elle allait faire quelque chose, elle… non. « Je peux pas avoir cet…enfant seule et toi tu peux pas être malade, tu peux pas mourir ! ». Non, il ne pouvait pas, elle n'était pas prête à l’accepter, c’était quelque chose de rompre –enfin de séparer non officiellement- c’était douloureux mais, le perdre pour toujours ? Ou le voir affronter une maladie sans être sûre de l’issue ? Cela l’était encore plus ! Tout son corps tremblait, elle pleurait toujours plus, elle pleurait chaque jour elle avait cru qu’elle n’avait plus assez d’eau dans le corps pour pleurer encore mais, la douleur était si intense, si profonde qu’elle ne pouvait faire autrement, c’était comme si c’était des larmes de tout son corps et pas seulement de son cœur.


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Fernando Gautier-Perez
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La vraie souffrance de la maladie est là, faire souffrir ceux que l’on aime. Je n’ai pas mal, je n’agonise pas, pas encore. En fait si j’ai mal, mais pas un mal physique. Quoi que c’est tellement douloureux, cette déchirure au coeur, que ça en devient presque physique. J’aime Kai de tout mon être. Notre amour est incontionnel trop fort, et ce depuis le début. On s’est trop aimé, beaucoup trop. Cet amour autodestructeur nous perd. Incapable de vivre l’un sans l’autre, on se détruit à trop s’aimer. Et ce n’est surement pas la maladie qui me tuera, mais la souffrance que je lirai dans ses yeux durant le temps qu’il me reste à vivre. C’est insupportable, c’est trop dur, d’autant que je n’ai pas de bonnes nouvelles à lui annoncer, vraiment pas. Elle doit se préparer au pire, tout comme moi, car le pire va se produire.

Je m’excuse encore. Je m’excuse pour tout, pour tout ce que j’ai fait, pour ce que je lui annonce là et surtout pour l’avoir poussée à garder l’enfant. Je regarde son ventre et je pose ma main dessus. Là, Kai réagit immédiatement et chasse ma main. Elle n’aime pas ça, elle m’en veut, j’en suis sûr. « Je peux pas avoir cet…enfant seule et toi tu peux pas être malade, tu peux pas mourir ! » Ce ne sont plus des larmes, ce sont des sanglots, de gros sanglots. Je n’ai jamais pleuré comme ça auparavant. Je ne parviens même plus à parler, à placer un mot. Plus aucun son n’arrive à se frayer un chemin hors de ma bouche. C’est comme la fin du monde. Rien ne bouge autour de moi et pourtant, et pourtant c’est comme si tout s’éffondrait. Comme si le monde volait en éclat. Et moi, je suis impuissant face à tout ça. Le monde emporte Kai avec lui, et moi je reste là, seul, comme un con. Et je meurs, je meurs seul.

Je me reprends peu à peu. Je n’arrête pas de pleurer, mais ma respiration se stabilise un peu. J’ai toujours la main de Kai dans la mienne. Je ne veux plus la lâcher. « Pourquoi tu l’as gardé Kai, pourquoi ? C’est ma faute... Je suis tellement con. » Je sais pourquoi. Je sais. C’est encore à cause de cet amour. Elle m’aime trop, beaucoup trop. Son amour inconditionnel l’a poussé à mettre mes désirs avant les siens, mes besoins en premier. Et maintenant... « Si je ne fais rien, ils disent qu’il me reste un an, voir un an et demi. » Je n’arrive plus à la regarder. Je n’arrive pas à lui dire toutes ces choses dans les yeux. J’ai trop peur de sa réaction. J’ai trop peur de voir de la haine dans son regard, j’ai trop peur qu’elle me haïsse. C’est vrai que ce serait tellement plus simple, mais au fond, ce n’est pas ce que je veux.

« Kai... » Je serre sa main un peu plus fort. « Je me doute que tu me détestes, je me doute que tu ne veux plus jamais me revoir. Je pense que je t’ai fait énormément de mal, au moins autant de souffrance que ce que je ressens actuellement... Ça fait... tellement mal. C’est pas la peur de mourir. C’est la peur de ne plus jamais me réveiller à tes côtés, la peur de ne plus jamais goûter à tes lèvres, la peur de ne plus entendre tes «je t’aime», la peur de ne plus sentir ton corps contre le mien, de ne plus tenir ta main. C’est la peur de tout ça qui me tue. Kai, s’il te plait, avant de me haïr jusqu’à la fin de mes jours... Embrasses moi une dernière fois. »
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MessageSujet: Re: Tu me manques. C’est atroce, tu me manques tellement. C’est pas par vagues, c’est constant. Tout le temps, sans répits.   Tu me manques. C’est atroce, tu me manques tellement. C’est pas par vagues, c’est constant. Tout le temps, sans répits. EmptyJeu 21 Fév - 22:04

«- Parfois, il faut savoir quitter les gens que tu aimes. Mais ça ne veut pas dire que vous ne devez plus vous aimer... Parfois, il faudra être sûr que tu l’aimes plus que tu ne le penses. »
Fernando ne pleurait plus, il éclatait littéralement en sanglot, Kai ne l’avait jamais vu dans cet état et ça ne l’aidait pas, elle n’était pas heureuse de le voir mal, elle en était malade, purement et simplement malade, tout son être souffrait et tout son corps cherchait à extérioriser cette souffrance. Cependant, le jeune parvint, au bout d’un certain temps, à stabiliser sa respiration, tenant toujours sa main, il se remit à parler. « Pourquoi tu l’as gardé Kai, pourquoi ? C’est ma faute... Je suis tellement con. » Les larmes inondèrent un peu plus son visage, elle l’avait gardé parce qu’elle l’aimait ! Parce qu’elle était prête à tout pour le garder lui-même à porter un enfant dont elle avait peur, dont elle ne voulait pas, elle était prête à tout absolument tout, elle ne pouvait pas avorté sans lui et maintenant… maintenant il était trop tard. « Je t’ai dit que je ne le ferais pas sans toi… ». Elle l’avait dit, il était rare que Kai lance des paroles en l’air, surtout vu le ton de leur dernière « conversation » ça ne pouvait pas être une blague.

« Si je ne fais rien, ils disent qu’il me reste un an, voir un an et demi. » Il baissa alors les yeux alors que Kai répétait cette phrase encore et encore dans sa tête. Un an. Un an et demi. Non, elle ne pouvait pas se contenter de ça, c’était bien trop court, elle ne pouvait pas laisser faire. Elle ferma les yeux laissant les larmes rouler sur ses joues, encore et toujours alors que doucement elle prenait conscience du « si » conditionnel… s’il ne faisait rien… mais, cela signifiait qu’il pouvait agir, non ?

« Kai... » Elle le sentit serrer sa main un peu plus fort. « Je me doute que tu me détestes, je me doute que tu ne veux plus jamais me revoir. Je pense que je t’ai fait énormément de mal, au moins autant de souffrance que ce que je ressens actuellement... Ça fait... tellement mal. C’est pas la peur de mourir. C’est la peur de ne plus jamais me réveiller à tes côtés, la peur de ne plus jamais goûter à tes lèvres, la peur de ne plus entendre tes «je t’aime», la peur de ne plus sentir ton corps contre le mien, de ne plus tenir ta main. C’est la peur de tout ça qui me tue. Kai, s’il te plait, avant de me haïr jusqu’à la fin de mes jours... Embrasses moi une dernière fois. ». Elle se leva d’un bon, lâchant la main de Fernando, les larmes roulant encore sur son visage mais, ce dernier avait pris une nouvelle expression celui de la colère… mais, pas pour les raisons que Fernando avait énoncé, justement non. « Arrête ça ! Je t’interdis de penser pour moi ! Surtout si c’est pour dire des horreurs pareilles ! Ça fait des semaines et des semaines que j’espère que tu vas revenir, que j’espère pouvoir être à nouveau avec toi et toi… tu crois qu’une maladie peut détruire tout l’amour que j’ai pour toi ? Regarde-moi ! Regarde mon état ! Tu as senti mon ventre… comment peux-tu croire que je te déteste après ça ? Je t’aime tellement, chaque parcelle de mon corps t’aime et je donnerais tout pour toi… Tu as raison sur un point, tu me fais énormément de mal, tu me fais du mal comme personne ne m’en a fait mais, plus tu me fais du mal, plus j’ai besoin de toi. ». Il était le seul, le seul vraiment à pouvoir guérir ses plaies, à pouvoir la faire de nouveau un jour peut-être, il était le seul à pouvoir la maintenir en vie.

Elle respira un bon coup, tentant de ravaler ses larmes avant de reprendre ses longs speeches comme elle savait si bien le faire. « C’est trop facile, de se contenter d’un dernier baiser, de donner le côté dramatique, le dernier baiser avant de te laisser te faire bouffer par la maladie. Ce n’est pas ce que je veux ! Je veux que tu te battes ! Je veux que tu fasses quelque chose contre ce cancer, tout et n’importe quoi, je veux que tu te battes, je veux que tu survives et je t’interdis formellement d’abandonner, je t’interdis de m’abandonner, de nous abandonner. Je ne vais pas te faire le plaisir de sortir de ta vie comme ça… ». Il allait devoir supporter ses larmes, ses inquiétudes, ses sautes d’humeur, la peur de son ventre, la peur de le perdre, la peur de si, de ça, la peur de tout, du monde dans son intégralité, elle ne lui laissait pas le choix. « Tu as dit que si tu ne faisais rien il te restait un an voire un an et demi à vivre… mais, tu vas agir… et si ce n’est pas pour moi… fais-le au moins pour cet enfant que tu as voulu… ». Elle refusait l’idée qu’il meurt, elle n’était pas optimiste du tout, simplement incapable de l’abandonner –tant elle l’aimait- et incapable d’envisager sa vie, son avenir, sans lui, sa réaction était purement et simplement égoïste… mais joliment égoïste.

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MessageSujet: Re: Tu me manques. C’est atroce, tu me manques tellement. C’est pas par vagues, c’est constant. Tout le temps, sans répits.   Tu me manques. C’est atroce, tu me manques tellement. C’est pas par vagues, c’est constant. Tout le temps, sans répits. EmptyVen 22 Fév - 13:14

Des larmes inondent mes joues, sans jamais les laisser respirer. Ma peau, noyées, se décompose. J'ai certainement un teint balâfre qui témoigne de mon mal être. J'aimerais m'excuser mille fois, deux mille fois, mais jamais ce ne serait assez. Du moins, à mes yeux. J'aimerais tout effacer, tout recommencer, rendre les choses simples, supportables, pour elle, pour Kai. Mais c'est impossible, ce qui est fait est malheureusement fait. Je lui demande pourquoi, pourquoi elle l'a gardé, pourquoi elle s'est infligée ça... pour moi. « Je t’ai dit que je ne le ferais pas sans toi… » Quelque part, je le savais. J'en étais conscient de la force déstructrice de cet amour. Je savais bien, je le sentais bien qu'un jour, ça causerait notre perte. À tous les deux. Et peut-être bien qu'au fond, je l'ai toujours su qu'elle ne le ferait pas sans moi. Peut-être qu'au fond, j'en voulais tellement de ce bébé que j'ai agi en conséquence, en égoïste, sans penser au bien de Kai. Mais aujourd'hui, je ne pense plus à moi, plus du tout, mais plus qu'à elle et plus qu'à lui.

Un an, un an et demi, si je ne fais rien. C'est ce que je lui dis, c'est le temps qu'il me reste. La dure et pure vérité. Le compte a rebours qui m'a été donné, mon compte à rebours. Et là, persuadé qu'elle ne peut me détester plus. Je la prononce, je la prononce cette infâmie aux yeux de Kai. J'aimerais un baiser, un dernier baiser. Parce que je suis persuadé que mes révélations provoquent plus de haine que d'amour en elle. Parce que je suis persuadé que je n'aurai plus jamais la chance de la serrer dans mes bras après ça. Que ce besoin maladif de l'un et de l'autre ne sera plus jamais reciproque. Mais j'ai tord, ô combien j'ai tord. Kai explose, littéralement. « Arrête ça ! Je t’interdis de penser pour moi ! Surtout si c’est pour dire des horreurs pareilles ! Ça fait des semaines et des semaines que j’espère que tu vas revenir, que j’espère pouvoir être à nouveau avec toi et toi… tu crois qu’une maladie peut détruire tout l’amour que j’ai pour toi ? Regarde-moi ! Regarde mon état ! Tu as senti mon ventre… comment peux-tu croire que je te déteste après ça ? Je t’aime tellement, chaque parcelle de mon corps t’aime et je donnerais tout pour toi… Tu as raison sur un point, tu me fais énormément de mal, tu me fais du mal comme personne ne m’en a fait mais, plus tu me fais du mal, plus j’ai besoin de toi. » Ses mots ont l'effet d'une balle d'un calibre 45 en plein coeur. Ils t'assassinent sur place. Ils te tuent sans que tu n'aies même eu le temps d'inspirer du CO2 une dernière fois. Ça y est, elle m'a tué, tué avant l'heure. « C’est trop facile, de se contenter d’un dernier baiser, de donner le côté dramatique, le dernier baiser avant de te laisser te faire bouffer par la maladie. Ce n’est pas ce que je veux ! Je veux que tu te battes ! Je veux que tu fasses quelque chose contre ce cancer, tout et n’importe quoi, je veux que tu te battes, je veux que tu survives et je t’interdis formellement d’abandonner, je t’interdis de m’abandonner, de nous abandonner. Je ne vais pas te faire le plaisir de sortir de ta vie comme ça… » Jamais, je n'ai eu l'impression qu'elle a eu autant raison que dans ce moment précis. Elle ne saurait dire plus grande vérité qu'en ces quelques mots. Oui, ça aurait été plus simple qu'elle me déteste. Oui, ça aurait été plus simple qu'elle m'oublie et que je meurs seul, en silence. J'aurai aimé ne pas être la source de toutes ses souffrances. J'aurai aimé plutôt lui provoqué un sourire à chaque fois qu'elle repense à nous. De beaux souvenirs, mais de beaus souvenirs qui appartiennent au passé. Au lieu de cela, je dois lui infliger pleurs et souffrances. Tout ça parce qu'elle m'aime, parce qu'on s'aime. Plus que tout.

« Tu as dit que si tu ne faisais rien il te restait un an voire un an et demi à vivre… mais, tu vas agir… et si ce n’est pas pour moi… fais-le au moins pour cet enfant que tu as voulu… » Agir. Agir ça veut dire chimio, traitement et... Et dans le pire des cas, l'opération. Cette opération que je ne veux pas, en laquelle je ne crois pas. Cettre opération dont je préfère oublier l'existence. J'ai des choses à dire, des choses à lui expliquer. Je crois qu'elle n'a pas la moindre idée dans quoi elle souhaite s'embarquer en restant avec moi. J'ignore si sa position restera la même avec tous les éléments en main. Alors je dois le faire. Je dois le faire parce que j'en meurs d'envie et qu'apparemment, elle aussi. Je relève la tête et j'attrape entre mes mains son beau visage humide de mes conneries. Je pose mon regard dans le sien et j'essaye de lui dire le plus beau des «je t'aime», comme ça, avec les yeux. Puis, je m'approche lentement et je dépose mes lèvres sur les siennes. Tout doucement, tout délicatement. Nos bouches s'ouvrent très légèrement et nos langues s'emmêlent. Mon poux s'accélère et ma main droite trouve refuge dans ses cheveux. Mes larmes qui avaient cessé, doucement se remettent à couler. Tout simplement parce qu'encore une fois, je réalise à quel point elle m'avait manqué, à quel point c'était dur sans elle, et à quel point je ne veux plus jamais avoir à la quitter, à quel point j'aimerais faire d'elle mon éternité. Désir bien impossible malheureusment. À ce baiser fait place un deuxième, puis un troisième. Comme si, nos lèvres ne tenaient plus jamais à être séparer. Comme si, elles restaient accrochées l'une à l'autre comme un vieux timbre sur sa belle carte postale. Ces deux là ont parcouru des âges ensemble et ne peuvent parvenir à se lâcher. Mais peu à peu, elle comme moi nous rendons à l'évidence: la conversation n'est pas terminé et on ne peut se permettre de la laisser en suspens, rien que pour le plaisir de s'embrasser.

« Est-ce que tu sais au moins dans quoi tu veux t'engager ? » je commence. « J'ai dit «si je ne fais rien» parce que c'est une possibilité. C'est une possibilité qui nous permettrait de vivre de beaux moments ensemble, mais... Pas longtemps. » Je constate, déjà, qu'elle s'apprête à me fusiller sur place si je continue à parler de cette possibilité là. Son regard a viré au noir assassin. « Faire quelque chose, agir, ça veut dire chimio et traitement. Ça veut dire que je vais perdre mes cheveux, que je serai affaibli, que je serai un zombie pendant de nombreux mois. Ça permettra d'allonger mon espérance de vie, ça pourrait - bien que les chances ne soient casi inéxistantes - soigner mon cancer. » La chimio peut me sauver, c'est vrai. Mais dans les cas comme le mien, la probabilité est très mince, quelque chose dans les 5% seulement. Je suis prêt à le faire, mais seulement avec elle. Seulement si je sais qu'il y aura quelqu'un pour m'accompagner aux rendez-vous. Seulement si je suis sûr qu'elle déposera un baiser sur mes lèvres à chacun de mes réveils. Là, je suis prêt à endurer tout ça. Mais aura-t-elle la force de m'aimer encore, de m'aimer toujours dans un état pareil ? Je n'en suis point sûr.
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Kai Eowyn Bonistaw
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MessageSujet: Re: Tu me manques. C’est atroce, tu me manques tellement. C’est pas par vagues, c’est constant. Tout le temps, sans répits.   Tu me manques. C’est atroce, tu me manques tellement. C’est pas par vagues, c’est constant. Tout le temps, sans répits. EmptyLun 25 Fév - 23:29

«- Parfois, il faut savoir quitter les gens que tu aimes. Mais ça ne veut pas dire que vous ne devez plus vous aimer... Parfois, il faudra être sûr que tu l’aimes plus que tu ne le penses. »
Kai ne pouvait renoncer à lui et encore moins le laisser renoncer, tout ce qu’elle avait dit aussi violent que cela pouvait être, elle le pensait. Elle aimait Fernando plus que sa propre vie et elle était réellement capable de bousiller sa vie pour sauver la sienne, elle savait qu’elle ne voulait pas d’une vie sans lui. Ça aurait été tellement plus simple qu’elle le déteste en effet, qu’elle lui dise de dégager, d’aller se faire foutre, de dormir à l’hôtel et qu’elle le haïssait, ça aurait été tellement plus simple qu’elle soit capable de le détester maintenant et repenser à eux tendrement dans le futur, au côté d’un autre homme mais, ça n’avait aucun sens, aucune réalité possible. Kai était de celle qui aimait d’un amour destructeur et penser qu’elle serait capable de refaire sa vie c’était aussi stupide que de prétendre que la terre est carré. Le jeune attrapa alors son visage et planta son regard dans le sien, il y avait dans ces regards de l’amour à donner le vertige, de l’amour à tout détruire, des je t’aime à s’en étouffer. Doucement, leurs lèvres se retrouvèrent, doucement, ils partagèrent un tendre et magnifique, le premier depuis bien trop longtemps. Les larmes roulaient sur leur deux visages, marqués par cette vie qui ne leur faisait pas de cadeaux, il y avait dans ce baiser le côté le plus magnifique de la tristesse, cette folie de s’accrocher même quand on sait que tout est fini, que tout est foutu, qu’il n’y a plus rien à faire, s’accrocher à l’autre, à l’amour et souffrir ensemble, être triste ensemble, accepter de pleurer par amour. Les baisers s’enchainent naturellement, comme pour rattraper tout ce temps perdu, comme pour refuser de laisser le temps reprendre son corps et leur voler leur vie, leurs lèvres n’étaient que baiser parce qu’ils étaient réellement fait l’un pour l’autre, peu importe le mal qu’il pouvait se faire, peu importe les souffrances de la vie, ils ne pouvaient que s’aimer, éternellement. S’aimer bien plus loin que la mort.

Mais tôt ou tard le temps nous rattrape, la conscience se rallume, les lèvres se séparent, parce qu’un baiser n’arrangera rien, ni un ni mille, parce qu’il faut malheureusement parler, savoir ce que l’on veut, parce qu’il faut se blesser encore et toujours pour avoir une chance de se retrouver et de ne plus se séparer, jusqu’à la fin. « Est-ce que tu sais au moins dans quoi tu veux t'engager ? ». Dans un combat pour la vie, elle se doutait bien qu’il n’avait rien de facile, qu’ils avaient bien plus de chances de perdre mais, elle ne voulait que la mort gagne sans qu’ils ne se soient battus. « J'ai dit «si je ne fais rien» parce que c'est une possibilité. C'est une possibilité qui nous permettrait de vivre de beaux moments ensemble, mais... Pas longtemps. ». Son regard était prêt à le fusiller sur place d’envisager cette possibilité, elle ne voulait plus qu’il y pense, ne serait-ce qu’une seule seconde, elle voulait que chaque seconde de cette vie soit un combat, leur combat, parce que peut-être que ça ne serait pas facile et certainement pas beau, mais, se battre à deux pour leur amour, pour la vie, c’était ce qu’il y avait de plus précieux, de plus important. « Faire quelque chose, agir, ça veut dire chimio et traitement. Ça veut dire que je vais perdre mes cheveux, que je serai affaibli, que je serai un zombie pendant de nombreux mois. Ça permettra d'allonger mon espérance de vie, ça pourrait - bien que les chances ne soient quasi inexistantes - soigner mon cancer. ». Il ne l’avait toujours pas compris ? Peu importe les conditions, elle serait là, elle se battrait pour lui et avec lui. Elle savait pertinemment qu’elle allait souffrir, elle souffrait déjà du simple fait de cette grossesse mais, elle était prête à tout endurer, physiquement, mentalement. Tout sauf le perdre, elle ne demandait qu’une seule petite chose, qu’il reste en vie mais, ce vœu ne pouvait devenir réalité que s’il luttait, elle allait lutter avec lui. « Et je serais là pour te tenir la main à chaque intervention. Je serais là pour t’embrasser à chacun de tes réveils, peu importe ton état. Tu ne crois pas qu’il vaut mieux se battre pour vivre que d’attendre que la mort vienne te trouver ? Le cancer ne te laissera crever en paix, partir en douceur… au bout d’un moment même la morphine ne suffit plus à faire oublier la douleur. Je ne supporterais pas l’idée de te voir faiblir petit à petit, de te voir agoniser et partir avec ce regret de n’avoir rien fait pour que tu restes en vie par peur que tu partes plus tôt, de n’avoir rien fait alors qu’on pouvait agir. ». Ça serait pire que tout, le perdre et avoir ce putain de regret de n’avoir rien tenté alors qu’ils pouvaient, toute le reste de cette vie dont elle ne voulait se dire « si nous avions essayé peut-être que », elle ne pouvait pas supporter cette optique là, rien d’y penser, ses larmes roulaient en abondance et elle se sentait faiblir, ses jambes tremblaient… et en fait tout son corps tremblait. « Si tu ne m’aimes pas assez pour ça, pense à ton enfant… tu sais aussi bien que moi ce que c’est de grandir sans père. ». C’était peut-être un argument affreusement cruel, mais, il n’avait pas eu de père, pas un bon père du moins et Kai avait eu le même exemplaire, elle l’avait toujours et il continuait de lui mentir alors qu’elle avait vingt-cinq ans…alors il savait comme elle combien cela pouvait compter, un père et l’image d’un père. Il y a une différence entre dire à un enfant, ton père a tout essayé pour rester le plus longtemps à tes côtés et ton père a attendu que la mort vienne le chercher. Cet argument était cruel mais, si lui, il ne l’aimait pas assez pour mettre toutes ses forces dans la bataille, peut-être aimerait-il suffisamment son enfant pour penser à lui, à son avenir.

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MessageSujet: Re: Tu me manques. C’est atroce, tu me manques tellement. C’est pas par vagues, c’est constant. Tout le temps, sans répits.   Tu me manques. C’est atroce, tu me manques tellement. C’est pas par vagues, c’est constant. Tout le temps, sans répits. EmptyMer 27 Fév - 11:10

Des baisers, avec Kai, j’en ai partagé des milliers, des millions, mais jamais ils n’ont eu la valeur de celui là. Je la retrouve, enfin. Après avoir passer deux mois à l’espérer, deux mois à souffrir de son absence, deux mois à me demander si je lui manquais autant qu’elle me manquait, si elle pensait à moi ou encore si elle souhaitait me voir revenir. Puis, il y a eu ce besoin presque vital de revenir. Ce moment où je ne pouvais plus affronter la vie - ou du moins ce qu’il en reste - sans elle. Et là, plus que jamais j’ai besoin de sentir ses lèvres contre les miennes, de me donner l’illusion, rien que pour quelques minutes, que tout va bien. Que nous allons bien, tous les deux. Je veux oublier les problèmes, oublier le bébé, oublier la maladie. Je veux qu’il n’y ait que Kai et Fernando. Fernando et Kai. Ceux qui s’aiment depuis bientôt une année et qui ressentent l’un pour l’autre un amour indestructible, mais auto-destructeur. Un coup de foudre.

Mais la violence de la réalité ne peut s’estomper trop longtemps. Et il n’est pas bon, de trop se voiler la face. Il faut savoir affronter la vérité, sa vérité et la combattre. Comme, d’ailleurs, elle me le suggère. « Et je serais là pour te tenir la main à chaque intervention. Je serais là pour t’embrasser à chacun de tes réveils, peu importe ton état. Tu ne crois pas qu’il vaut mieux se battre pour vivre que d’attendre que la mort vienne te trouver ? Le cancer ne te laissera crever en paix, partir en douceur… au bout d’un moment même la morphine ne suffit plus à faire oublier la douleur. Je ne supporterais pas l’idée de te voir faiblir petit à petit, de te voir agoniser et partir avec ce regret de n’avoir rien fait pour que tu restes en vie par peur que tu partes plus tôt, de n’avoir rien fait alors qu’on pouvait agir. » J’avais besoin d’entendre tout ça. D’entendre qu’elle m’aime bien assez pour subir tout ça, avec moi. Qu’elle m’aime bien plus encore. Il fallait que je me prouve à moi même que j’avais raison d’y croire. Et que je pouvais désormais me jeter à corps perdus dans cette relation, la vivre à fond sans concession. Parce que tout a été prouvé.

« Si tu ne m’aimes pas assez pour ça, pense à ton enfant… tu sais aussi bien que moi ce que c’est de grandir sans père. » Je reste là, incrédule durant quelques minutes. Je n’en reviens pas qu’elle ait osé. Tous ses beaux mots d’il y a quelques secondes en arrière s’effacent soudainement dans ma tête. Déjà, j’ai du mal à supporter qu’elle puisse emettre ne serait-ce qu’un instant l’hypothèse selon laquelle je ne l’aime pas «assez». Mais en plus, qu’elle mentionne mon père, dans une telle situation où il n’a absolument pas sa place, ça me tue. « Comment oses-tu dire ça, Kai ? » Je commence sans cacher mon enervement. « Je suis venu te voir. Je suis venu pour me battre, pour me battre pour toi. Pour te récupérer. Parce que tu es la seule qui puisse me guérir au fond. Sans toi, je n’aurai eu ni la force ni - surtout - l’envie de me battre pour survivre. Je ne voyais plus l’utilité ces derniers temps, de me lever le matin tout en sachant que ce serait encore une journée sans te voir, sans te toucher, sans t’embrasser. Après tout ce qui s’est passé, après tout ce qu’on vient de se dire, après ce baiser, comment oses-tu dire que peut-être je ne t’aime pas assez ? » Il n’y a pas que ma voix, c’est tout mon corps qui tremble. Qui tremble de colère. Kai est la seule à résussir à me mettre hors de moi. À me pousser à bout. « Et puis, je t’interdis de faire une allusion à mon père dans un moment pareil. Je le verrai naître cet enfant, et je serai un bien meilleur père qu’il ne l’a jamais été. » À vrai dire, même mort, je le serai. Mon père, ce connard, j’aurai aimé qu’il n’ait jamais existé.
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MessageSujet: Re: Tu me manques. C’est atroce, tu me manques tellement. C’est pas par vagues, c’est constant. Tout le temps, sans répits.   Tu me manques. C’est atroce, tu me manques tellement. C’est pas par vagues, c’est constant. Tout le temps, sans répits. EmptyVen 1 Mar - 18:47

«- Parfois, il faut savoir quitter les gens que tu aimes. Mais ça ne veut pas dire que vous ne devez plus vous aimer... Parfois, il faudra être sûr que tu l’aimes plus que tu ne le penses. »
Kai était prête à se donner toute entière, à donner de sa personne sans compter pour Fernando mais, ça ne semblait pas suffire, tout l’amour qu’elle lui portait semblait bien loin de ses attentes à lui, il semblait prêt à abandonner la vie. Cependant, Kai ne pouvait et ne voulait pas le laisser faire ça, si rien ne pouvait suffire dans tout ce qu’elle disait, dans tout ce qu’elle faisait, il pouvait penser à cet enfant, celui qu’il avait voulu. Oui, Kai venait d’aborder leurs pères pour lui faire entendre raison, ils n’en parlaient jamais, ces hommes n’avaient pas leur place de leurs vies mais, pour cette fois, Kai allait faire une exception, il fallait qu’elle lui fasse comprendre combien c’était important, combien il ne pouvait pas abandonner. « Comment oses-tu dire ça, Kai ? ». Il ne cachait pas son énervement, amis, elle savait à quoi s’attendre en parlant d’eux. Après tout, ça l’énervait tout autant de parler de cet homme, de penser à lui mais, peut-être que c’était un mal pour un bien –même si elle était loin d’y croire, elle avait cette affreuse sensation que Fernando avait pris la décision de ne rien faire et qu’elle ne pourrait rien y changer-. « Je suis venu te voir. Je suis venu pour me battre, pour me battre pour toi. Pour te récupérer. Parce que tu es la seule qui puisse me guérir au fond. Sans toi, je n’aurai eu ni la force ni - surtout - l’envie de me battre pour survivre. Je ne voyais plus l’utilité ces derniers temps, de me lever le matin tout en sachant que ce serait encore une journée sans te voir, sans te toucher, sans t’embrasser. Après tout ce qui s’est passé, après tout ce qu’on vient de se dire, après ce baiser, comment oses-tu dire que peut-être je ne t’aime pas assez ? ». Tout son corps tremblait de colère, son corps et sa voix aussi d’ailleurs, Kai, elle, restait parfaitement impassible, cachant toute sa colère, parce que oui, lui, il l’était mais, il n’était pas le seul. Avait-il eu envie de se battre ne serait-ce qu’une seconde ? Et il avait beau dire qu’il était pour se battre pour elle, pour la récupérer, il avait voulu qu’elle le déteste, qu’elle le haïsse, pour que la séparation soit plus simple. « Et puis, je t’interdis de faire une allusion à mon père dans un moment pareil. Je le verrai naître cet enfant, et je serai un bien meilleur père qu’il ne l’a jamais été. ». Ça en même temps ce n’était pas un pari compliqué avec le père comme le sien – ou comme celui de Kai-, ce qu’elle voulait c’est qu’il soit le meilleur père possible aussi longtemps que possible dans la vie.

« Comment j’ose dire ça ? J’ose le dire parce que malgré ce baiser, malgré ce manque, malgré tout l’amour que j’ai pour toi et tout ce que j’ai pu te dire, rien ne semble pouvoir te décider à te battre contre ce cancer. Je ne suffis pas à ce que tu te battes et je ne peux pas te laisser tout foutre en l’air ! ». Oui, il lui avait déchiré le cœur en envisageant de ne rien faire, de laisser la maladie l’emporter sans se battre. Elle avait tenté le tout sur le tout parce qu’elle ne pouvait supporter de l’entendre encore aligner des arguments pour la convaincre qu’il fallait abandonner, que le jeu était fait. « Je me permets de parler de ton père, de nos pères parce que ce n’est pas uniquement pour ta vie que tu dois te battre mais pour celle de trois personnes, je n’y arriverai pas sans toi –et je n’essayerai pas-, ton enfant non plus. ». N’avait-elle pas déjà tout dit ? Sa vie sans lui, elle n’en voulait pas, là, si Fernando se permettait d’aller à la simplicité, d’être égoïste, et de laisser faire le temps, de se laisser mourir, il perdait dans un même Kai et son propre enfant.


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Je tremble. Je tremble de rage. Je tremble de peur. Je tremble de tristesse. Je tremble de désespoir. Je tremble parce que j’ai encore le goût des lèvres de Kai sur les miennes. Je tremble parce que je sens son parfum, à quelques centimètres de moi. Je tremble parce que pendant quelques instants nous étions Kai et Fernando, les amoureux. Je tremble parce que nous sommes à nouveau Kai et Fernando, le couple meurtri. Je tremble pour tout un tas de raisons. Je tremble et tout se mélange, ma tête tourne, mon corps tout entier est attiré vers le bas. Force de gravité ou bien le sol se dérobe sous mes pieds ? Que sais-je. Peu importe quelle est la cause de ce mal être, il est bien présent. Cette douleur, jusqu’alors très concentrée au milieu de ma poitrine se répend à présent un peu partout.

Comment ose-t-elle ? Comment peut-elle douter une seconde de mes sentiments ? Comment peut-elle remettre tout en cause ? Comment pourrais-je me battre si elle ne croit pas en moi ? Si la personne qui compte le plus à mes yeux, dans ma vie, n’a pas assez d’estime pour moi ? Je n’en vois plus le bout. Je ne vois plus le bout de ce tunnel qu’est nos problèmes. La lumière, notre bonheur, tout a disparu. Tout est sombre, noir, beaucoup trop obscur. J’aimerais tellement y voir clair à nouveau, voir ce si beau sourire qui est le sien. Revoir, rien qu’une fois, ce sourire qui a décroché mon coeur il y a bientôt une année. Le 11 mars 2012. Je m’en souviens, comme si c’était hier. Je me souviens de cette jolie rousse que j’avais repérée au bar, seule. Je me souviens de ma passion pour l’alcool et la fête, à ce moment là. Ma passion pour les filles, aussi. J’avais pas hésité: « Salut beauté, j’peux te sauter dessus ? » On avait fini la nuit chez elle. Nuit torride, un peu folle, trop folle. Mais un véritable coup de foudre. Je n’ai jamais compris ce qui s’est produit. Tout ce que je sais, c’est qu’après ça, tout était écrit. Je l’aimais depuis la première seconde, sans même connaître son prénom. C’était dingue, c’était déroutant, flippant. J’avais peur, très peur. C’est d’ailleurs pour ça que j’ai agi comme un con. C’est pour ça que j’ai fui, au départ. Cet amour me faisait peur, cet amour me fait toujours peur aujourd’hui.

« Comment j’ose dire ça ? J’ose le dire parce que malgré ce baiser, malgré ce manque, malgré tout l’amour que j’ai pour toi et tout ce que j’ai pu te dire, rien ne semble pouvoir te décider à te battre contre ce cancer. Je ne suffis pas à ce que tu te battes et je ne peux pas te laisser tout foutre en l’air ! » Je redescends de mon nuage. Je reviens sur Terre avec violence. Elle ne comprend donc rien ? Elle est ma seule raison de me battre. La seule et l’unique. « Je me permets de parler de ton père, de nos pères parce que ce n’est pas uniquement pour ta vie que tu dois te battre mais pour celle de trois personnes, je n’y arriverai pas sans toi –et je n’essayerai pas-, ton enfant non plus. » Cette responsabilité, j’en ai conscience. Et je suis prêt à l’assumer. Et même complètement.

« Tu sais Kai. Lundi prochain, c’est le 11 mars. Il y a une année à cette même date j’étais un peu déprimé, je traînais beaucoup dans les bras à boire, à faire le con. Cette nuit là, j’ai fait une rencontre, une rencontre qui a changé ma vie. Tu m’as condamné, sans le savoir, à t’aimer à perpétuité. Dès que je m’en suis rendu compte, et je peux te dire que ça ne m’a pas pris très longtemps, je me suis promis quelque chose - je marque une très courte pause. Je plante mon regard dans le sien. Elle m’écoute, je poursuis - si dans une année tu ne m’avais pas encore remballé, je te demanderai de m’épouser. Ça te surprend ? Moi je trouve que c’est plutôt logique étant donné que je ne vois pas l’intérêt de vivre ma routine de tous les jours si tu n’en fais pas partie. Pourquoi aller au travail, sauver des gens, si au final je ne rentre pas à la maison pour te retrouver ? Tu m’as appris à aimer et maintenant j’aime, je t’aime, et il n’y a plus de retour possible. J’aimerais être en mesure de te demander en mariage, de te promettre tout un tas de choses et d’être le digne mari que tu mérites. Mais je ne le ferai pas, lundi, je ne te demanderai rien. Pas parce que je ne t’aime pas assez, non parce que je t’aime même bien trop. Non, je ne te le demanderai pas parce que ce n’est pas ce que je voulais. Moi, je voulais t’offrir la plus belle des bagues, t’offrir un mariage de rêve, on aurait eu une maison, un beau jardin avec une balançoire ou on jouerait avec nos enfants. Tu me verrais être le père que je n’ai jamais eu, que tu n’as jamais eu et tu aurais appris à être une mère parfaite, j’en suis sûr. On aurait vieilli heureux, nos enfants aussi. Un jour, ils auraient quitté la maison et nous on aurait parcouru le monde, main dans la main et malgré les rides sur nos visages on n’aurait jamais été fatigué de s’aimer. Et puis, je nous imaginais dans notre beau canapé, à feuilleter notre album photo, on verrait cette photo de nous, à la plage, avec nos beaux sourires. On aurait été fier de nous, de notre vie et de tout ce qu’on avait fait ensemble. Je voulais t’offrir une vie de rêve. Je voulais être l’homme qui allait te rendre heureuse, celui que tu aurais été fière d’épouser. Donc je ne te le demanderai pas parce que je ne suis pas cet homme. Je t’ai fait pleuré bien plus que je ne t’ai fait sourire et je n’ai même pas été capable d’être là pour toi quand tu en avais le plus besoin. Si je suis aussi pessimiste, c’est parce que je n’y arriverai pas sans toi. C’est parce que je ne peux me battre qu’avec toi. Et si, au fond, j’ai l’air de ne toujours pas y croire c’est parce que je ne comprends pas comment tu peux me pardonner, comment tu peux m’aimer encore après tout ce que j’ai fait. Je ne comprends pas, depuis cette soirée-là, depuis ce 11 mars, ce qui s’est produit entre nous pour qu’on en soit là: incapables de vivre l’un sans l’autre et trop bêtes à s’aimer autant. »
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MessageSujet: Re: Tu me manques. C’est atroce, tu me manques tellement. C’est pas par vagues, c’est constant. Tout le temps, sans répits.   Tu me manques. C’est atroce, tu me manques tellement. C’est pas par vagues, c’est constant. Tout le temps, sans répits. EmptyDim 10 Mar - 22:16

«- Parfois, il faut savoir quitter les gens que tu aimes. Mais ça ne veut pas dire que vous ne devez plus vous aimer... Parfois, il faudra être sûr que tu l’aimes plus que tu ne le penses. »
Au prochain qui me dit que l’amour est beau, je lui crève les yeux. L’amour n’est pas beau, l’amour est dégueulasse, complètement fou, passionné, délirant et douloureux, l’amour est tout, l’amour vous possède, l’amour est ce pourquoi nous somme fait et quand nous parlons de notre vie de merde, quand nous pleurons sur notre sors, nous pleurons toujours sur l’amour, il n’y a que ça qui compte l’amour, on peut connaitre tous les problèmes du monde, tant que l’on s’aime , tant que rien ne menace l’amour, il y a toujours un bout de ciel bleu. Sauf que pour Fernando et Kai, leur amour était menacé, par la maladie, par la mort, s’aimer dans la santé comme dans la maladie n’avait rien de beau ou de merveilleux, c’était douloureux et suicidaire, c’était prendre le choix de mourir d’amour. « Tu sais Kai. Lundi prochain, c’est le 11 mars. Il y a une année à cette même date j’étais un peu déprimé, je traînais beaucoup dans les bars à boire, à faire le con. Cette nuit-là, j’ai fait une rencontre, une rencontre qui a changé ma vie. Tu m’as condamné, sans le savoir, à t’aimer à perpétuité. Dès que je m’en suis rendu compte, et je peux te dire que ça ne m’a pas pris très longtemps, je me suis promis quelque chose. »- Ce onze mars, oui elle s’en souvenait, elle savait très bien que ça allait faire un an qu’ils étaient ensemble, un an qu’elle non plus elle n’avait rien compris, un an qu’il était en elle, dans chacun de ses membres, un an et elle ne pouvait pas lutter contre ça, contre tout l’amour qu’elle lui porter, pire encore elle ne le voulait même pas. « Si dans une année tu ne m’avais pas encore remballé, je te demanderai de m’épouser. Ça te surprend ? Moi je trouve que c’est plutôt logique étant donné que je ne vois pas l’intérêt de vivre ma routine de tous les jours si tu n’en fais pas partie. Pourquoi aller au travail, sauver des gens, si au final je ne rentre pas à la maison pour te retrouver ? Tu m’as appris à aimer et maintenant j’aime, je t’aime, et il n’y a plus de retour possible. J’aimerais être en mesure de te demander en mariage, de te promettre tout un tas de choses et d’être le digne mari que tu mérites. Mais je ne le ferai pas, lundi, je ne te demanderai rien. Pas parce que je ne t’aime pas assez, non parce que je t’aime même bien trop. Non, je ne te le demanderai pas parce que ce n’est pas ce que je voulais. Moi, je voulais t’offrir la plus belle des bagues, t’offrir un mariage de rêve, on aurait eu une maison, un beau jardin avec une balançoire où on jouerait avec nos enfants. Tu me verrais être le père que je n’ai jamais eu, que tu n’as jamais eu et tu aurais appris à être une mère parfaite, j’en suis sûr. On aurait vieilli heureux, nos enfants aussi. Un jour, ils auraient quitté la maison et nous on aurait parcouru le monde, main dans la main et malgré les rides sur nos visages on n’aurait jamais été fatigué de s’aimer. Et puis, je nous imaginais dans notre beau canapé, à feuilleter notre album photo, on verrait cette photo de nous, à la plage, avec nos beaux sourires. On aurait été fier de nous, de notre vie et de tout ce qu’on avait fait ensemble. Je voulais t’offrir une vie de rêve. Je voulais être l’homme qui allait te rendre heureuse, celui que tu aurais été fière d’épouser. Donc je ne te le demanderai pas parce que je ne suis pas cet homme. Je t’ai fait pleurer bien plus que je ne t’ai fait sourire et je n’ai même pas été capable d’être là pour toi quand tu en avais le plus besoin. Si je suis aussi pessimiste, c’est parce que je n’y arriverai pas sans toi. C’est parce que je ne peux me battre qu’avec toi. Et si, au fond, j’ai l’air de ne toujours pas y croire c’est parce que je ne comprends pas comment tu peux me pardonner, comment tu peux m’aimer encore après tout ce que j’ai fait. Je ne comprends pas, depuis cette soirée-là, depuis ce 11 mars, ce qui s’est produit entre nous pour qu’on en soit là: incapables de vivre l’un sans l’autre et trop bêtes à s’aimer autant. ». Elle ne savait pas si elle voulait le frapper, l’embrasser, lui hurler dessus, se mettre à pleurer ou tout casser, elle ne savait pas comment réagir à tout ça tant il la blessait et il la faisait fondre en même temps.

La rouquine cessa de réfléchir et le plus naturellement du monde, elle craqua dans les bras de son homme. « Tu es l’homme qu’il me faut, le mari idéal, celui que je veux. Je serais fière de t’épouser… ». Elle se décolla de lui pour le regarder droit dans les yeux « Je me fous du mal que tu as pu me faire, ce que je regarde-moi, c’est tous nos fous rires, les moments où j’ai pleuré, oui, mais de rire, je regarde tout ce que nous avons vécu, ce que nous avons traversé, parce qu’en fait oui c’est vrai j’ai pleuré, mais, nous sommes passés au-dessus de ça, au fond n’est-ce pas tout ce qui compte ? Depuis le début on se bat ensemble, contre tout et n’importe quoi, depuis le début nous sommes deux… et cette fois encore on sera deux, tu n’as pas à envisager de te battre seul… ». Elle se perdait dans toutes ses pensées, elle en avait mal à la tête, elle n’arrivait pas à être claire, elle avait ce mariage dans la tête, et en même temps les reproches que Fernando se faisait, elle ne savait plus quoi penser, ni quoi dire et pourtant, avant qu’elle ne puisse y réfléchir davantage, elle se mit à parler de nouveau, comme si c’était son cœur et uniquement son cœur qui s’exprimait. « Je ne comprends pas pourquoi on s’aime autant et je m’en fous, je ne fais plus qu’un avec toi et les choses ne peuvent pas changer, elles ne changeront jamais, je te pardonnerais tout, je serais toujours là pour toi, ma vie dépend de toi. Ce sont des faits contre lesquels je ne peux absolument pas lutter… et quelle importance ? ». Elle souffla un coup, oui ça n’avait pas d’importance du pourquoi du comment, ça ne s’expliquait pas mais les faits, eux, ils étaient là. « J’ai besoin de toi Fernando, j’ai besoin de toi maintenant plus que jamais, j’ai besoin de toi maintenant et pour toujours… ». Ses lèvres se posèrent sur les siennes, elle avait besoin de son homme, elle avait besoin de son amour, elle avait besoin de celui qu’elle aimait.

Après de longues minutes, elle se détacha de ses lèvres avec regrets, elle aurait voulu mourir ainsi, mourir dans un baiser. « Le onze mars, ça fera un an que nous sommes ensemble, Lundi onze Mars, j’aimerais que tu me demandes en mariage…mais, à défaut de le faire, j’aimerais me réveiller à tes côtés et passer la journée dans tes bras, arrêter le temps juste un moment, une journée. ». Elle se blottit dans les bras, était-ce trop de demander une journée ? Une journée à eux ? Une journée pour ne faire rien d’autre que s’aimer ? Etait-ce vraiment trop ? « J’ai aussi des choses à te dire… ». Sur son passé, sur tout ce qui avait changé.



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Fernando Gautier-Perez
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MessageSujet: Re: Tu me manques. C’est atroce, tu me manques tellement. C’est pas par vagues, c’est constant. Tout le temps, sans répits.   Tu me manques. C’est atroce, tu me manques tellement. C’est pas par vagues, c’est constant. Tout le temps, sans répits. EmptyMer 17 Avr - 22:11

Je prends deux secondes pour respirer. Pour essuyer les larmes qui s’étaient amassées au bord de mes yeux. Je suis rempli d’émotion. Je viens de me dévoiler, comme jamais. Je viens de révéler à Kai mes désirs les plus fous. Je viens de lui parler de tous mes rêves, de toutes les choses que j’espère et que j’imagine à chaque fois que je pose mes yeux sur elle. C’est vrai. J’arrive sans peine à nous imaginer vieillir ensemble. Du moins, j’y arrivais. Je ne peux oublier cette épée de Damoclès qui pèse au dessus de ma tête. Mon temps est compté, le notre ausssi. Tout est lié. Mon destin est lié au sien, bien que je cherche à le nier, bien que ce serait plus simple si ça n’avait pas été le cas. Oui, ça aurait été plus simple. Plus simple qu’elle ne m’aime pas autant, qu’elle en ait eu marre de toutes les souffrances que je lui inflige sans cesse, qu’elle en ait eu marre de moi, qu’elle n’ait plus pu me supporter. Ça aurait été facile et j’aurai pu tirer ma révérence sans peine, sans que ça ne touche personne. Mais la vie n’est en rien facile et ça, je l’apprends tous les jours, à mes dépends.

J’ai toujours eu peur de lui montrer un quelconque désir d’engagement. J’ai toujours eu peur qu’un pas en avant puisse la faire fuir. Cette grossesse surprise n’a été là que pour enfoncer un peu plus mes peurs. Sa réaction, son refus de garder cet enfant n’a fait que confirmer mes craintes. J’ai fui, je l’ai fui parce que je me suis senti blessé, j’ai compris qu’on n’avait peut-être pas les mêmes attentes quant au futur de notre relation. Et puis, il y a eu ce cancer qui s’est ajouté au tableau. Et je ne pouvais plus éviter Kai toute la vie. Il fallait que je la vois. Il fallait que je lui dise tout ça : que je l’aime - plus que tout -, que j’aimerais fondé une famille avec elle, que j’aimerais l’épouser, que je ne vois pas passer ma vie sans qu’elle n’en fasse partie- Il fallait absolument que je me livre, que toutes ces choses sortent, quitte à ce que sa réaction soit similaire à celle de sa grossesse, voire pire. J’étais même prêt à prendre le risque de la perdre avec ses révélations. Oui, j’étais prêt à tout parce que je ne pouvais plus garder ce poid en moi. Je me devais d’être honnête.

L’émotion n’est que trop présente. Je me sens à la fois mieux de m’être confié, mais tout est également bien pire. C’est comme remuer le couteau dans la plaie, admettre le problème, le rendre réel. Notre vie ne peut plus devenir le conte de fée que j’esperais. Il n’y aura pas de « happy end » à notre histoire. Il n’y aura que des larmes, que des pleurs et un enfant sans père. J’ai du mal à accepter cette idée. Mais malgré ce que je dis, malgré mes envies de survivre, je n’y crois pas vraiment. Je connais la seule solution, ma seule chance de battre ce cancer, mais mon refus est toujours aussi catégorique. « Tu es l’homme qu’il me faut, le mari idéal, celui que je veux. Je serais fière de t’épouser… » Cette réaction plutôt positive ne me permet pas pour autant de retrouver le sourire. J’attends la suite, sans bouger d’un seul milimètre. « Je me fous du mal que tu as pu me faire, ce que je regarde-moi, c’est tous nos fous rires, les moments où j’ai pleuré, oui, mais de rire, je regarde tout ce que nous avons vécu, ce que nous avons traversé, parce qu’en fait oui c’est vrai j’ai pleuré, mais, nous sommes passés au-dessus de ça, au fond n’est-ce pas tout ce qui compte ? Depuis le début on se bat ensemble, contre tout et n’importe quoi, depuis le début nous sommes deux… et cette fois encore on sera deux, tu n’as pas à envisager de te battre seul… » Je ne l’ai jamais envisagé. Pour moi, ça a toujours été à ces côtés que je me batterai. Je me batterai avec elle, ou je me laisserai mourir seul. Il n’y a jamais eu d’autre option. « Je ne comprends pas pourquoi on s’aime autant et je m’en fous, je ne fais plus qu’un avec toi et les choses ne peuvent pas changer, elles ne changeront jamais, je te pardonnerais tout, je serais toujours là pour toi, ma vie dépend de toi. Ce sont des faits contre lesquels je ne peux absolument pas lutter… et quelle importance ? ». Elle a raison. Elle et moi, c’est plus fort que tout. Comment ai-je pu en douter ?

« J’ai besoin de toi Fernando, j’ai besoin de toi maintenant plus que jamais, j’ai besoin de toi maintenant et pour toujours… » Elle dépose ses lèvres sur les miennes. Au début, je ne réagis pas. Encore trop sonné par toute cette discussion qui me met dans tous mes états. Et puis, finalement, j’accroche mes lèvres aux siennes, un peu plus fort. Je l’empêche de nous séparer. Je lui rends son baiser. « Le onze mars, ça fera un an que nous sommes ensemble, Lundi onze Mars, j’aimerais que tu me demandes en mariage…mais, à défaut de le faire, j’aimerais me réveiller à tes côtés et passer la journée dans tes bras, arrêter le temps juste un moment, une journée. » Elle veut que je le fasse. Que je lui demande. Je reste silencieux. Surpris. Lundi, elle veut que ce soit notre journée, qu’on soit Kai et Fernando, les amoureux heureux. Elle veut que je lui demande de m’épouser. Elle dira oui. Nous serons fiancés. Et moi, et moi je ne sais pas si j’en serai capable. Si je serai capable de dire ces mots, de poser cette question sachant à quel point j’ai peu de chance d’arriver à être présent à la date que nous choisirons. Pour moi, c’est trop dur. Trop triste. Trop malheureux. J’aurai trop de mal à faire semblant, lundi. À faire comme si tout allait bien. Je reste donc silencieux et pour combler mon silence, je l’embrasse à nouveau.

« J’ai aussi des choses à te dire… » dit-elle tout à coup. Elle semble sérieuse. Je la regarde à nouveau, dans les yeux. De quoi peut-il bien s’agir ? Du bébé ? De nous ? Je n’ai pas vraiment d’idées et très vite, je m’inquiète. « Qu’est-ce qu’il y a ? » dis-je alors avec le plus de douceur possible dans le voix. Je prends sa main et je lui montre que je suis prêt à l’écouter. Après tout, elle venait de faire de même, je lui dois bien ça.
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MessageSujet: Re: Tu me manques. C’est atroce, tu me manques tellement. C’est pas par vagues, c’est constant. Tout le temps, sans répits.   Tu me manques. C’est atroce, tu me manques tellement. C’est pas par vagues, c’est constant. Tout le temps, sans répits. EmptyVen 19 Avr - 21:50

«- Parfois, il faut savoir quitter les gens que tu aimes. Mais ça ne veut pas dire que vous ne devez plus vous aimer... Parfois, il faudra être sûr que tu l’aimes plus que tu ne le penses. »
« Qu’est-ce qu’il y a ? » La rouquine se mordit les lèvres elle s’en voulait de l’inquiéter à nouveau, elle s’en voulait de parler de ça maintenant alors qu’ils venaient juste de se retrouver – plus ou moins- en parlant à cœur ouvert. Cependant, Kai avait retenu une chose essentiel concernant son passé ; il n’y avait jamais de bons moments pour en parler, son passé faisait toujours tâche dans son présent. C’était comme parler d’un fantôme, cette Kai n’était plus et mis à part ses parents, personne ne désirait qu’elle revienne. Certes, c’était techniquement impossible, Kai s’était construite sur dix ans, les souvenirs du passé ne pouvait pas détruire ça mais, malheureusement, il pouvait entacher tout ça, parler de cette vie d’avant c’était malgré tout influer sur le présent.

La jeune femme sentit alors qu’elle n’était pas seule dans son corps –chose qu’elle oubliait souvent- et elle préféra donc s’asseoir, lâchant la main de son amoureux qui tentait de la soutenir. Elle espérait que Fernando n’interprétait pas ça comme le fameux il vaut mieux que tu t’assois qui était dans tous les films. Bien sûr, ce qu’elle avait à dire n’était pas facile, et c’était probablement aussi parce qu’elle était anxieuse que le bébé réagissait mais, il n’y avait pas de quoi s’effondrer. Enfin, c’est ce qu’elle tentait de se dire parce que, elle, quand elle avait appris tout ce qu’elle allait lui dire… elle s’était plus qu’effondrée. « Je… ça concerne mon passé… ». Elle le regarda dans les yeux et voyant son inquiétude encore plus marquée elle comprit qu’elle avait très mal commencé, elle s’empressa donc de reprendre. « Prisca… mon employé à la boutique, tu vois de qui il s’agit ? Eh bien, elle est la sœur de Blaze. L’homme avec qui j’étais dans la voiture le soir de l’accident… ». Les larmes montèrent, c’était tellement dur pour elle d’expliquer les choses de penser à ça, surtout maintenant que le souvenir était parfaitement net, maintenant qu’elle se souvenait de tout –concernant l’accident-, maintenant qu’elle le revoyait pousser son dernier souffle.

Elle ferma les yeux cinq secondes et inspira un grand coup avant de reprendre. « Blazhe était mon petit ami à l’époque et il… trempait dans des histoires plutôt louche, a drogue était son domaine de prédilection. Ce soir-là dans la voiture, j’étais inquiète pour lui… il était sur un gros coup, bien trop dangereux… on se disputait. Plus il s’énervait plus il accélérait. Je lui ai demandé plusieurs fois d’arrêter, de me laisser descendre de cette voiture mais… il n’a rien fait et je l’ai… ». Kai explosa en sanglot, elle avait toujours pensé que Blazhe était vivant quelque part… parce que c’était ce qu’on lui avait dit. Savoir qu’elle était responsable de sa mort –même si la faute était partagée- était quelque chose qui lui était intolérable. « Il est mort par ma faute ... ». Elle s’étouffait presque dans ses sanglots et comme à chaque fois qu’elle pleurait le bébé en rajoutait une couche, comme s’il cherchait à changer les choses mais, il s’y prenait très mal. « Ils m’ont tous menti… ». Elle parlait de son père – de sa mère aussi mais elle c’était le caniche de papa- et de tous ceux à qui son père avait fait un gros chèque avec plein de chiffre genre les flics et genre les médecins, pourquoi y avait-elle cru franchement ? Quelle idiote ! Ce qu’elle pouvait être naïve par moment. « Je n’ai jamais voulu me souvenir parce que les souvenirs ne revenaient pas… mais, on m’a menti dès mon réveil comment j’aurais pu me souvenir ? ». Elle pleurait mais de colère cette fois davantage que de culpabilité, elle était en colère contre ses parents qui l’avaient détruite dans ses deux vies et qui aujourd’hui l’handicapait dans sa vie. Comment être une bonne mère quand on ne sait pas à quoi cela ressemble ?



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MessageSujet: Re: Tu me manques. C’est atroce, tu me manques tellement. C’est pas par vagues, c’est constant. Tout le temps, sans répits.   Tu me manques. C’est atroce, tu me manques tellement. C’est pas par vagues, c’est constant. Tout le temps, sans répits. EmptyDim 28 Avr - 22:01

Il y a quelques instants, un immense poid venait de se libérer de mes épaules. Je ne pouvais plus affronter la nouvelle de mon cancer seul. Je n’y arrivais plus. Me confier à Ella avait aider, certes. Mais le cacher à la femme que j’aime, à la femme de ma vie, ça c’était une autre affaire. Et je venais de tout lui avouer. Et elle m’aime encore, elle peut encore me regarder en face. Elle se voit même continuer sa vie avec moi, toute sa vie. Elle est prête à se donner à moi, entièrement. Et ça, ça compte tellement à mes yeux. Oui, un énorme poid s’est ôté de mes épaules. Mais alors que je crois que la conversation est terminée, elle dit qu’elle doit me parler, qu’elle aussi a des choses à dire. Je sens la pression revenir à grands pas dans la pièce. Je sens que les soucis ne sont pas derrière nous, mais plutôt devant et que je ne suis pas le seul avec mon lôt de problèmes. Je stresse légèrement à l’idée de ce que ça peut être : le bébé ? notre mois de séparation ? le loft ? son travail ? ou bien même son amnésie ?

« Je... ça concerne mon passé... » La réponse est désormais donnée. Du moins, en partie. Je sais maintenant quel est la problématique, mais j’ai besoin de plus. J’ai besoin de savoir ce qui ne va pas, ce qui la rend si anxieuse, si sombre, ce qu’il a bien pu se passer pendant mon absence. Est-ce que quelqu’un a ressurgi dans sa vie ? Ce fameux type de ses rêves ? Est-ce que certains souvenirs sont remontés ? Je me pose des milliards de questions. Tellement que j’en ai presque mal à la tête. « Prisca… mon employé à la boutique, tu vois de qui il s’agit ? Eh bien, elle est la sœur de Blaze. L’homme avec qui j’étais dans la voiture le soir de l’accident… » Prisca ? Oui bien sûr, je vois de qui il s’agit. Je tilte à la simple énonciation de son nom. Mais ce qui suit m’assomme totalement. Soeur de Blazhe ? Homme dans la voiture ? Accident ? Kai... Prisca... Blazhe... Mon cerveau tourne au ralenti et les liens ont du mal à se faire. Je ne réagis même pas. « Blazhe était mon petit ami à l’époque et il… trempait dans des histoires plutôt louche, a drogue était son domaine de prédilection. Ce soir-là dans la voiture, j’étais inquiète pour lui… il était sur un gros coup, bien trop dangereux… on se disputait. Plus il s’énervait plus il accélérait. Je lui ai demandé plusieurs fois d’arrêter, de me laisser descendre de cette voiture mais… il n’a rien fait et je l’ai… » Petit ami. Drogue. Voiture. Ce soir-là. Dangereux. Dispute. Voiture. Accident. Et... Kai éclate en sanglot. Ce qui est sensé suivre est bien trop dur à dire, à prononcer. Je le vois. Je le comprends. Sa voix était fébrile. Là, elle est carrément muette. J’aimerais bouger, la prendre dans mes bras, lui montrer que je suis là, mais je reste interdit. J’ai besoin de connaître la suite, la suite de l’histoire.

« Il est mort par ma faute ... » Bam. Il est mort. Comme ça. Fin de l’histoire. Il est mort dans l’accident qui a causé l’amnésie de Kai. Il est mort et elle, elle a oublié. Elle a tout oublié de lui. Elle a oublié à quel point elle l’aimait, à quel point tout la reliait à lui. Elle avait oublié son petit ami pour pansé ses souffrances. C’était plus facile. C’était. Ça ne l’est plus. Les souvenirs sont revenus. Kai avait un petit ami. Oui, un petit ami. Un homme dans sa vie. Kai avait été amoureuse. Kai l’aime peut-être toujours au fond d’elle. Elle l’avait peut-être juste oublié. Je ne sais pas ce que ça veut dire. Je ne sais pas ce que tout ça veut dire. Tout ce que je sais, c’est que je vois la détresse de la femme que j’aime. J’entends ses sanglots, j’entends sa respiration délicate. Je constate son mal être, sa culpabilité. Oui, parce que c’est de ça qu’il s’agit, Kai se sent coupable.

« Ils m’ont tous menti… » Je ne sais pas de qui elle parle exactement, ni de quoi, mais j’imagine qu’il s’agit de ses parents, ses amis, son frère, les gens qui lui ont raconté ce qu’il s’est passé lors de cet accident. Elle n’avait aucune idée de l’existence de ce Blazhe. Elle ne savait rien de cette nuit-là, presque rien. Il n’y avait que ces cauchemars incessants qui revenaient la hanter. « Je n’ai jamais voulu me souvenir parce que les souvenirs ne revenaient pas… mais, on m’a menti dès mon réveil comment j’aurais pu me souvenir ? » Elle se sent trahie. Et ça, je peux comprendre. Je comprends même tout à fait. La trahison. Je l’ai ressentie maintes et maintes fois. À cause de mon père. Mais tout ça, ça fait beaucoup à avaler, beaucoup à retenir. Je ne peux effacer l’idée de Blazhe de mon esprit. Alors que Kai ne semble retenir que le mensonge et la culpabilité, le poid de cet mort sur sa conscience, je ne peux arrêter de penser à cet amour qu’elle a vécu, à cet amour auto-destructeur qui les a mené au pire. Je ne peux oublier qu’avant tout ça, son coeur était pris, elle était amoureuse. Elle l’a oublié, mais ses sentiments, sont-ils indirectement restés ? Je n’ose pas le demander. Je n’ose rien dire, je ne me sens pas le courage de poser la moindre question. Je sais qu’elle a besoin de moi, autant que j’ai besoin d’elle. En ce moment même, elle a besoin de son Fernando, elle veut que l’homme qu’elle aime prenne soin d’elle, qu’il soit là et qu’il la serre très fort dans ses bras. Elle ne souhaite rien d’autre que ça, que quelques caresses et baisers. J’en suis sûr. Et je me hâte de le lui apporter. « Ce n’est pas ta faute mon amour. Je suis là, on ira bien, tu verras. » dis-je autant pour la persuader elle que moi.
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MessageSujet: Re: Tu me manques. C’est atroce, tu me manques tellement. C’est pas par vagues, c’est constant. Tout le temps, sans répits.   Tu me manques. C’est atroce, tu me manques tellement. C’est pas par vagues, c’est constant. Tout le temps, sans répits. EmptyLun 29 Avr - 22:16

«- Parfois, il faut savoir quitter les gens que tu aimes. Mais ça ne veut pas dire que vous ne devez plus vous aimer... Parfois, il faudra être sûr que tu l’aimes plus que tu ne le penses. »
La jolie rouquine avait des larmes plein les yeux, parler du passé, de ses souvenirs qui revenait en, du fait que sa vie était basée sur un mensonge était on ne peut plus difficile, elle n’arrivait même pas à l’accepter. Non, elle n’y arrivait et elle déballait tout ceci à Fernando comme si elle ne lui demandait pas l’impossible là, comme si elle ne lui demandait pas de tout encaissée tout de suite alors qu’il venait de revenir. Elle voulait qu’il le prenne dans les bras, qu’il l’embrasse, qu’il la rassure, qu’il lui dise qu’il serait toujours là alors que… pendant deux mois ils ne s’étaient pas vu, alors que ses cauchemars avaient déjà été la source de leurs disputes. Elle lui demandait la lune, elle le savait mais, elle avait avant tout besoin de lui dire. Est-ce qu’elle se sentait soulagée maintenant ? Même pas, la culpabilité et le malaise lui revenait en pleine face, elle était presque aussi mal que lorsque Prisca lui avait appris. En fait, à chaque fois qu’elle y pensait, les mêmes sentiments revenaient –pas ceux qu’elle avait eu pour Blazhe, non ceux-là elle n’y pensait pas-, la culpabilité, le sentiment de malaise et puis un sentiment amer de trahison.

Les bras de Fernando entourèrent alors sa jolie petite amie, pour chasser toutes ces idées noires, les images de l’accident, pour la rassurer. « Ce n’est pas ta faute mon amour. Je suis là, on ira bien, tu verras. ». Elle se laissa aller dans les bras de son homme, elle voulait y croire, elle voulait vraiment croire que tout irait bien, qu’ils iraient bien ensemble mais, elle savait bien que rien ne serait simple, loin de là. Fernando était malade, gravement malade, elle était enceinte, son passé revenait à la charge… certes, elle ce n’était rien à côté de lui mais, être là pour lui, le soutenir, imaginer trente seconde qu’elle allait le perde, ça n’avait rien d’agréable. « Je veux plus jamais être sans toi… plus jamais… ». Elle logea sa petite tête rousse au creux du cou du beau brunet, elle avait dit ça avec une voix de petite fille effrayée, elle avait trop besoin de lui. « On avancera main dans la main hein ? ». Elle avait vraiment besoin d’être rassurée, besoin de constater que malgré tout ce qu’elle venait de dire, ils se battraient ensemble. Elle voulait être certaine que ses souvenirs n’allaient pas tout détruire encore une fois, qu’elle n’allait pas perdre l’homme qu’elle aimait une fois de plus mais surtout le seul qui comptait, elle voulait croire que malgré toutes les galères par lesquelles ils passaient, leur amour pouvait survivre à tout ceci. Oui, ils s’étaient déclarés leur amour peu de temps avant, lorsque que Fernando avait parlé de sa maladie, les choses n’avaient pas pu changer entre temps. Non, c’est vrai, elles ne pouvaient pas changer mais, dans la tête de Kai, ça n’arrangeait pas vraiment la situation, la pilule n’était pas facile à avaler maladie ou non. Elle le savait, c’était déjà dit, elle l’avait toujours en travers de la gorge.



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Tu me manques. C’est atroce, tu me manques tellement. C’est pas par vagues, c’est constant. Tout le temps, sans répits.

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