© broken dreams

Coleen Eryn Grayson ☂
.......................................................................................................

☂ NOM(S): Grayson. ☂ PRÉNOM(S): Coleen, Eryn. ☂ AGE: Vingt ans ☂ ORIGINE: Australie. ☂ STATUT CIVIL: Célibataire. ☂ MÉTIER OU ÉTUDES: Officiellement serveuse dans un restaurant, officieusement musicienne. ☂ GROUPE: filthy youth. ☂ AVATAR: Lisa Origliasso.

Coucou ! Moi, c'est Deby, enfin, c'est un surnom parce que sur ma carte d'identité, il y a bien écrit Déborah, je vous rassure. J'ai dix-huit ans et je viens de FRAAAAAANCE, plus précisément d'Isère (38). Si vous voulez tout savoir, je suis en terminale littéraire (8 heures de philo par semaine... ça marque forcément --') et p'is j'aime bien raconter ma vie ! Bref, je viens de CTA où je suis modératrice et c'est deux de vos sexy admins qui m'ont convaincu de venir ici ! Voili, voilou je pense avoir tout dit...

- PART.I -

« - C’est le MIEN !!! ». « - NON, le mien !!!! ». Deux petites filles, un jouet… alors forcément : « - MAMAAAAAAAAAAN ! » crièrent-elles communément. Mary et Coleen étaient nées le même jour, il y a de cela vingt ans maintenant. Jumelles dès la première heure, elles n’étaient pas seulement liées physiquement, car même si leurs caractères respectifs étaient très différents, elles s’aimaient plus qu’on ne pouvait l’imaginer. Mary était la dévergondée, celle aux idées plus farfelues les unes que les autres. « - Viens Coco, on va enlever le chat de la voisine ! ». La plus espiègle également. Déjà petite, elle avait tendance à enchainer les bêtises et comme par hasard, sa sœur était toujours de la partie. « - Non Ryry, on va se faire punir après ! ». Coleen, assez folle également sur les bords, mais plus introvertie, dirons-nous. Disons que Coleen avait tendance à calmer sa sœur et canaliser son énergie débordante. Deux gamines bien différentes, mais si complémentaires ! Elles ne pouvaient vivre l’une sans l’autre et très jeunes, une passion commune les lia d’avantage : la musique. Mary et Coleen jouaient de la guitare depuis enfants, leur père étant lui-même guitariste. Coleen savait également jouer du piano, lubie de sa mère qui adorait lorsque sa fille jouait le Clair de Lune les soirs d’été dans leur grand salon.
Pourtant, rapidement quelque chose clocha, du moins, ça c’était du point de vue de leurs parents. Mary et Coleen avaient la fâcheuse tendance à être tout le temps fourrées ensemble. Se refermant au monde extérieur, ensemble, elles étaient plus fortes que jamais, pouvant vaincre le monde à elles deux. Elles s’aimaient plus que n’importe quelles autres sœurs. Elles ne pouvaient se séparer. Leurs parents d’abord satisfaits de cette complicité évidente, en vinrent rapidement à s’inquiéter. Ils commencèrent par demander à ce qu’elles ne soient pas dans la même classe à l’école. Mais ça ne changea pas grand-chose puisque les deux gamines n’avaient pas vraiment d’amis. Elles ne communiquaient avec personnes d’autres qu’entres elles. Elles se comprenaient d’un seul regard et n’avaient nullement besoin de la parole. Alors, leurs parents les changèrent d’école, les mettant dans deux différentes. Cela ne changea pas grand-chose, toujours la même histoire. Du coup, ils les envoyèrent chez un psychologue, mais les deux gamines refusèrent d’ouvrir une seule fois la bouche. Tant qu’elles étaient ensemble, qu’elles pouvaient se retrouver le soir, elles pouvaient endurer n’importe quelle épreuve. Toute cette mascarade dura jusqu’à leur quatorze ans. Année fatidique durant laquelle les Grayson prirent une grande décision : « - On vous envoie en internat… » jusque là tout allait bien, mais : « - chacune dans un différent…. ». Moins drôle tout de suite. S’en suivit de grosses colères, les jumelles ne désirant pas être envoyées aux deux bouts de la planète. Oui, ensemble elles pouvaient tout vivre, mais séparées, elles n’étaient plus rien, comme s’il manquait une part d’elles-mêmes. Pourtant, elles n’eurent pas le choix et c’est avec de grosses larmes qu’elles se quittèrent, Coleen partant pour un internat dans la campagne anglaise, internat accueillant des adolescents en difficultés comportementales, notamment…

- PART.II -

« - Hey ! ». Endormie sur son bureau, la position n’était franchement pas très confortable, mais Coleen s’en fichait bien. Voila deux mois qu’elle était dans cet internat dans l’Angleterre la plus paumée possible, et il fallait bien dire que le rythme était soutenu. C’était un internat plutôt strict servant à recadrer les gosses de riches ne fichant rien chez eux, ou redresser les délinquants notoires, et il y avait quelques exceptions comme Coleen. Disons qu’en deux mois, elle n’avait pas vraiment évoluée comparée à ce qu’elle avait put être lorsqu’elle vivait dans son Australie natale. Sa sœur lui manquait atrocement, en deux mois, elle n’avait eu aucun contact avec elle. Ni ordinateur, ni téléphone portable, elle avait le droit à un appel par semaine d’une demi-heure destiné à ses géniteurs. Elle se sentait terriblement seule et était plus fatiguée que jamais. Levé à six heures, huit heures de cours alignés, cours de piscine et couché à neuf heures. Elle ne s’était fait aucun ami. Si les filles de sa chambre avaient tenté d’établir un contact avec la demoiselle, cette dernière n’avait pas du tout été réceptive. Disons qu’elle n’était pas une fille associable, c’était juste que sans sa sœur, elle se sentait si mal qu’elle ne pouvait se faire d’autres amis. Les autres semblaient si… fades comparés à sa sœur ! Pourtant, ce jour là, alors qu’elle dormait paisiblement, elle sentie une légère secousse sur son épaule. Elle ouvrit les yeux et découvrit un visage souriant, juste à ses côtés. « - Hey réveilles-toi la belle au bois dormant ! ». Il chuchotait, tout de même assez fort pour qu’elle entende, relève la tête et le regarde une mine interrogative peinte sur le visage. Beau jeune homme, il fallait bien le dire, il était pas mal à son gout. Tout souriant, on aurait cru un gamin et pourtant, il devait avoir son âge. Elle lança un regard à l’employée de la bibliothèque, histoire de ne pas se faire choper en train de parler au lieu de réviser. « - T’es qui toi ? ». Première question. Sa voix était enraillée, elle avait du mal à se réveiller. Il sourit encore plus, comme satisfait de cette question pourtant pas très amicale. « - Moi c’est Joey ! ». Joey… Si à ce moment là on lui avait raconté ce qu’il se passerait entre ce fameux Joey et elle, elle aurait rigolé comme une baleine. Ce jour-ci, elle fit une rencontre primordiale, celle de ce gamin adorable et un peu rebelle. Joey n’était pas un mauvais gamin, non loin de là, il n’avait juste pas de chance. Des parents stricts, de mauvaises fréquentations, un manque de chance notable qui lui fit se retrouver au mauvais endroit au mauvais moment et ses parents l’envoient dans un internat paumer pour soit disant le calmer. Joey était un peu le ballon d’oxygène de Coleen qui, en manque de sa sœur, n’ouvrait guère la bouche. Disons que Joey parlait pour eux deux, bavard comme pas possible. En apparence, on pouvait croire qu’il la soulait et pourtant, c’était elle qui allait le chercher, elle qui s’installait à côté de lui à la cantine, elle qui lui proposer de jouer à des jeux. Ils étaient très proches, il était son seul ami, le seul qui comptait vraiment dans cet internat. Cela dura deux ans avant qu’elle ne s’avoue ses sentiments. Seize ans, l’âge où les hormones travaillent à plein temps. Oui, elle l’aimait. Ça lui était apparu un matin de novembre au réveil. C’était d’une telle évidence. Et ce jour là, elle lui donna rendez-vous dans le fond de la cours et l’embrassa, timidement. Son premier baiser. Bien sûr qu’il y répondit ! Ils s’aimaient, oh ça oui ! Il était le seul être à lui faire supporter son quotidien. Si elle retournait en Australie pour les fêtes, sa sœur lui manquait constamment et Joey avait tendance à apaiser cette douleur. Pourtant, les années passèrent et s’ils s’aimaient énormément, l’âge de la majorité arriva. L’heure de partir était venue. Ils n’avaient pas vraiment le choix, il fallait se séparer. Elle ne savait pas quoi faire de sa vie, elle voulait juste retrouver sa sœur. Lui, il retournerait à Liverpool reprendre l’entreprise de son père. Deux destins bien différents. L’évidence même d’une séparation qui leur brisa le cœur, véritablement.