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 L'heure de vérité

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MessageSujet: L'heure de vérité   L'heure de vérité EmptyJeu 8 Sep - 21:16

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Robyn était sans doute, et de loin, la plus grande salvatrice d'Arrowsic. Un animal avec une patte cassée, elle le soignait ou l'emmenait voir le vétérinaire. Un homme faisait la manche, elle lui payait un repas gratuit. Tous ses gestes, elle les faisait un peu inconsciemment comme si ce côté Mère Theresa était en fait la seule et unique manière qu'elle avait trouvé pour ne pas totalement sombrer après la mort de sa tendre soeur. Oui, perdre Magdalena l'avait plongé dans une sorte de sentiments mauvais où elle se sentait totalement responsable de ne pas avoir su voir entre les lignes et comprendre que sa soeur, celle qu'elle aimait plus que tout n'allait pas bien. Depuis, elle essayait de réparer les autres pour, au fond, se réparer elle-même ce qui, pour le moment ne marchait pas très bien. Est-ce qu'un jour ça fonctionnerait ? Elle n'en savait rien. Pour le moment, tout ce qu'elle voyait c'est qu'elle ressentait souvent cette souffrance et en même temps cette peur de faire confiance à autrui pour le perdre ensuite. Depuis, elle gardait ce visage doux et tendre et surtout toujours heureux. Les personnes qui, un jour, avaient vu la charmante demoiselle en larmes pouvaient se compter sur les doigts d'une seule main. Ne jamais montrer ses faiblesses faisaient partie de sa façon de faire et celle-ci consistait à ne jamais révéler ce qui lui trottait dans la tête. Depuis quelques jours, il y avait tellement de choses dans cette dernière que la belle perdait quelque peu pied. Il lui fallait quelque chose à quoi se raccrocher et surtout une raison pour ne plus penser à Sheila et à tout ce que cette dernière lui avait révélé. Alors, elle se tuait dans le boulot, passant le plus clair, voir une très grande partie de son temps à soigner les gens, à les aider ou même à simplement veiller un malade dans le comas. Cette attitude, bien que perçue de façons positives par ses collègues, commençaient à poser certaines questions et bien vite, la belle fut obligée de rentrer chez elle pour se reposer un peu. Le problème, c'est qu'elle fuyait cet endroit comme la peste, qu'elle avait peur de voir que tout avait changé entre elle et sa meilleure amie. Voyageant sur son tendre vélo, la belle cherchait simplement à gagner un peu de temps lorsqu'elle vit son mystère ambulant se diriger vers une maison qui était, sans doute, la sienne. Jamais auparavant la belle n'aurait osé agir de cette façon et s'imposer de la sorte mais aujourd'hui, elle voulait comprendre le mystère qui se cachait derrière le jeune homme. Alors, descendant doucement de son vélo, la belle se dirigea à petits pas vers l'homme en question avant de parler d'une voix calme et douce « Colton, je dois te parler. » La belle n'arrivait nullement à vouvoyer quelqu'un de plus jeune qu'elle mais une chose était certaine, elle ne partirait pas d'ici avant d'avoir une réponse à la question qu'elle lui posait assez souvent. « Qui est-ce qui te frappes ? » Oui, la demoiselle voulait le savoir, comprendre pourquoi il ne disait rien ou encore juste savoir comment l'aider. Robyn qui avait définitivement besoin de sommeil ou tout simplement d'arrêter de se mêler de ce qui ne lui regardait point. La réponse du jeune homme ne mettrait pas longtemps avant d'arriver et surtout sa réaction face à une Robyn prête à tout pour comprendre ce qu'il pouvait bien avoir dans la tête pour défendre quelqu'un qui le battait.
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MessageSujet: Re: L'heure de vérité   L'heure de vérité EmptyMer 14 Sep - 9:43

Pensif, il marchait au gré de ses humeurs. Dans son esprit un nombre incalculable de protestations se chevauchaient. Que dire ? Que faire ? Les jours défilaient lentement et il avait le sentiment étouffant que les choses lui échappaient complètement. Il avait beau rêver sa vie, se l’imaginer belle et merveilleuse, chaque jour, on prenait un malin plaisir à lui rappeler qu’il n’était rien et que le bonheur lui était interdit. Ce matin-là, comme tant d’autres, Colton avait voulu prendre l’air. Se sortir de la tête les millions de tracas qui s’y engouffraient chaque jour un peu plus. Alors il avait marché, encore et encore, jusqu’à ce que ses pieds soient douloureux et que cette douleur l’empêche de penser à celle qui lui étreignait le cœur. Ça n’avait guère marché plus de deux maudites minutes, mais il avait essayé. Alors désabusé et en colère contre lui-même, il avait finalement décidé de regagner son logis. D’y trouver un semblant de consistance avant de remettre les voiles à nouveau. Demeurer à ses côtés étaient devenus une torture et plus il passait du temps avec lui, plus il avait la sensation de se laisser crever, bouche ouverte. Angus n’avait jamais rien du prince charmant et pourtant… C’était de lui qu’il s’était épris, de lui qu’il rêvait, de lui qu’il espérait tant de choses. Mais l’un comme l’autre quémandaient des choses que l’autre ne pouvait lui offrir. Et si Colton ne s’était jamais montré trop demandeur, avec le temps, il s’était fait égoïste. Voulant plus, encore plus. Ce à quoi son meilleur ami n’avait jamais su répondre. Alors, il oubliait. Comme un enfant qui tombe de vélo mais se remet en selle. Chaque jour, il rebâtissait son quotidien. Comme un château de carte que le poison de son autre viendrait détruire d’un foutu coup de vent. Rageur, ses pensées n’avaient de cesse d’aller en grandissant vers une haine certaine pour cet ennemi tant aimé. Comment pouvait-on offrir tant d’étincelles et les éteindre à la fois ? Il n’avait jamais compris et dans le fond, il n’était pas certain de vouloir savoir. Le silence et l’ignorance avait un goût qu’il commençait doucement à apprécier. Alors, ainsi soit-il. Silencieux et ignorant, il marchait en direction de cette maison qu’il partageait alors qu’une voix inattendue l’interrompue. « Colton, je dois te parler. » Fronçant les sourcils, le jeune homme se retourna et aperçu alors une infirmière qu’il avait déjà pu rencontrer à plusieurs reprises. Surpris par cette interpellation, il se demanda ce qu’elle pouvait bien avoir à lui dire. Quoi ? Elle avait fait une prise de sang dans son dos et il avait – comme Clyde – une leucémie ? Il trouva son idée bien ridicule mais fut forcée d’admettre qu’elle aurait pu avoir ce genre d’idée. Il fallait déjà être suffisamment attaquée pour pensée que… « Qui est-ce qui te frappes ? » Personne. Pourquoi fallait-il toujours qu’elle pose cette question à la con ? Et puis quoi, elle pensait qu’ils étaient amis ? Ca n’avait rien à voir et le pourquoi du comment de ses blessures avait déjà été expliqué maintes fois. Il n’allait pas se battre indéfiniment contre l’imagination trop fertile d’une infirmière curieuse. Furieusement agacé par cette question sans intérêt, Colton soupira lourdement avant de poser ses prunelles dans celle de la jeune femme. « Vous n’allez pas recommencer avec ça quand même ! Je vous l’ai déjà dit mille fois ! » En effet, il lui avait expliqué que ses crises de colère le poussait parfois à la violence et donc, à la naissance de certaines blessures. Mais personne n’allait jusqu’à le battre. Certes, Angus l’avait déjà fait quelques fois mais ça n’avait jamais été trop important. Ou, du moins, pas à ses yeux. Et voir que cette femme – dont il ignorait tout, dans le fond – vienne jusque chez lui pour se mêler de sa vie privée l’horripilait. Alors quoi, il n’y avait pas de « confidentialité » dans ce genre de boulot ? N’avait-elle pas juré sur un sermon à la con et tout le tralala ? Superbement irrité, Colton soupira à nouveau avant de se passer une main sur le visage, et se forcé à reprendre contenance avant de littéralement perdre les pédales. « Vous vous êtes déplacée jusqu'à chez moi pour voir qui me frappait ? Je pense que vous dépassez vos droits de loin, là. Et j’aimerais assez que vous me foutiez la paix à ce sujet. PERSONNE NE ME BAT, D’ACCORD ? C’est pas comme si j’étais très entouré de toute façon… » Pas faux. Les amis de Colton se comptaient sur les doigts d’une seule main. Autant dire qu’il aurait été facile de comprendre qu’il ne se faisait pas battre, comme elle s’obstinait à le croire. Croisant les bras sur sa poitrine, il la toisa avec un dédain qu’il ne maitrisait que trop peu avant d’ajouter d’une voix froide : « Je vous serai gré de retourner bien sagement à vos pénates et par pitié, arrêtez avec ça ! » Détournant déjà le dos pour monter les quelques marches du perron, le jeune homme espérait que l’histoire s’en terminerait là…
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MessageSujet: Re: L'heure de vérité   L'heure de vérité EmptyVen 30 Sep - 23:03

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Pourquoi Robyn agissait de la sorte ? La belle n’en savait rien. Jamais, elle n’avait été le genre de demoiselles à harceler les gens pour obtenir des informations ou encore pour comprendre ce qui n’allait pas chez un patient. Durant toute sa vie, Robyn avait toujours été une personne douce qui n’élevait que très peu la voix et surtout faisait son possible pour que les autres se sentent à l’aise. Pour l’instant, cela ne marchait pas vraiment. Il avait suffi d’une journée assez difficile, d’un cœur au bord du gouffre et d’une simple vision, celle d’un homme, plutôt un jeune homme qui la perturbait beaucoup. Non, ce n’était pas un draguer invétéré comme Jay pensant que chaque femme de la terre à envie de l’avoir dans son lit. Ce garçon était plutôt du genre attachant, celui qu’on avait envie de comprendre et en même temps de protéger. Il n’y avait pourtant rien de particulier chez lui qui aidait ce genre de prédisposition sur sa tendre personne. Peut-être que, dans le cas de l’infirmière, cela venait du nombre de fois qu’elle l’avait vu à l’hôpital, qu’elle avait soigné une partie de ses blessures non graves et surtout qu’elle avait vu l’étendue des dégâts. Toutes ses petites choses avaient légèrement inquiété la blondinette habituée à voir derrière ses allées et venues assez constantes des signes de maltraitances. Cependant, puisque Colton était majeur et vacciné, elle ne pouvait pas faire grand-chose pour l’aider à moins que ce dernier n’avoue ce qui se passait dans sa vie. Alors oui, Robyn avait agi comme une folle furieuse, s’amenant près du jeune homme, devant sa propre maison, avec un air de psychopathe. Oui, toutes les conditions étaient réunies pour que l’homme ait envie de prendre ses jambes à son coup tout en se demandant ce qu’elle lui voulait tellement. La belle, prise dans sa spirale quelque peu folle, ne vit même pas à quel point elle avait surpris le jeune homme. Sans lui laisser le temps de totalement se faire à la situation, la demoiselle continua de parler, demandant qui avait frappé le jeune homme. Folle, elle l’était sans aucun doute et cette question ne plus nullement au principal intéressé qui paraissait totalement furieux de cette manière d’agir. Ce fut grâce à ses prunelles presque meurtrières qu’elle comprit que son attitude n’était pas la meilleure et que si elle ne changeait pas bientôt les choses n’allaient sans doute pas très bien se passer pour sa personne. Seulement, maintenant qu’elle était lancée sur cette idée, elle ne voulait pas revenir en arrière. Elle n’avait plus qu’à assumer sa lubie. « Vous n’allez pas recommencer avec ça quand même ! Je vous l’ai déjà dit mille fois ! » Cette réponse pourtant exacte ne convenait nullement à la demoiselle. On ne pouvait pas venir autant de fois à l’hôpital sans avoir un problème. Ce n’était nullement à cause d’une mauvaise santé, elle avait fait une prise de sang et n’avait rien vu de la sorte. Il ne pouvait donc s’agir que de mauvais traitements et cela, elle ne pouvait pas du tout se l’enlever de la tête. « Vous n’êtes pas très convainquant… » Ce fut la seule réponse qu’elle tenta pour le moment. Robyn voulait d’abord quelque peu réfléchir ou peut-être tellement jouer sur les nerfs de son patient pour que ce dernier perdre la tête et lui révélé enfin ce qu’il se passait pour qu’il soit dans un tel état. Le regardant droit dans les yeux, elle essayait de montrer qu’elle était gentille, douce et surtout qu’elle pouvait l’aider. La demoiselle avait toujours eu une oreille compatissante et la plupart des gens l’appréciaient toutefois, le brunet ne semblait pas vraiment de cet avis. Il était, sans l’ombre d’un doute totalement irrité par le comportement totalement étrange de la demoiselle qui lui faisait face. « Vous vous êtes déplacée jusqu'à chez moi pour voir qui me frappait ? Je pense que vous dépassez vos droits de loin, là. Et j’aimerais assez que vous me foutiez la paix à ce sujet. PERSONNE NE ME BAT, D’ACCORD ? C’est pas comme si j’étais très entouré de toute façon… » Tout à coup, la demoiselle se mit à rougir, quelque peu honteuse du comportement qu’elle venait d’avoir et cherchant à comprendre pourquoi elle s’était lancée dans une telle chasse aux sorcières. La réponse, il n’y en avait pas vraiment, tellement de facteurs pouvaient entrer en ligne de compte. Cherchant encore et encore, elle comprit, tout à coup, qu’elle voulait aider, se sentir utile à sa manière et c’est la seule qu’elle avait trouvé pour ne pas totalement sombre. « Désolé. » La belle prononça ce mot à voix très basse, attendant de savoir comment lui faire comprendre ce qu’elle avait en tête sans passer pour la folle de service. « Je passais simplement par là. Par contre, tu ne me ferras pas croire que c’est par maladresse que tu viens aussi souvent à l’hôpital. Il y a quelque chose et le nier n’arrangera rien. » Robyn parlait d’une voix douce et rassurante essayant de faire comprendre son point de vue à l’homme qui lui faisait face sans qu’elle veuille le tuer. Croisant les bras sur sa poitrine, elle le regarda agir. « Je vous serai gré de retourner bien sagement à vos pénates et par pitié, arrêtez avec ça ! » Cette façon de parler était totalement déroutante, tellement éloignée de celle dont elle avait l’habitude. Cela la fit sourire, non pas comme si elle le moquait, mais plutôt parce qu’elle trouvait cela assez mignon et attachant dans son genre. « Je ne sais pas ce qu’est une pénates mais un petit café pourrait être intéressant. Enfin, je te le paierais, pour me faire pardonner d’être venue comme une folle. » Elle lui souriait, attendant une réponse de ce jeune homme qui était de plus en plus surprenant ce qui était loin de déplaire à la demoiselle. Non, elle ne le trouvait pas attirant dans le sens amoureux du terme mais plutôt dans quelque chose de sympathique voir d’un début d’attachement devant un être unique.
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MessageSujet: Re: L'heure de vérité   L'heure de vérité EmptyDim 2 Oct - 17:46

Tout en regardant Robyn devant lui, Colton se surprit à penser qu’il détestait les femmes. Plus que ce qu’il n’avait pu imaginer. Les femmes lui semblaient être un fardeau, un poison cruellement douloureux, un vice dont on s’éprend lorsque l’on n’a plus rien à faire, des monstres aux tentacules acérées qui essayait d’agripper d’une main féroce l’être qu’il aimait, des personnes à la curiosité trop aiguisée. Elles étaient et seraient probablement toujours ses ennemies. Il lui avait fallu un temps incalculable pour s’en rendre compte, mais voilà, maintenant il avait les idées claires. Les femmes, il n’arriverait jamais à se comporter correctement en leur présence. La tension qui parcourait son corps le raidissait à vue d’œil et son regard noir ne pouvait lâcher cette silhouette délicate. « Vous n’êtes pas très convainquant… » Il n’avait pas à l’être, ne pouvait-il s’empêcher de penser. Il n’avait absolument rien n’à lui prouver. Si elle avait eu un semblant de bon sens, elle se serait contentée de le croire et d’accepter sa vérité. Parce qu’il s’agissait bien de cela, sa propre vérité, celle qu’il avait façonnée. Pourtant, elle n’avait rien d’un mensonge. Oui, ses allées et venues à l’hôpital n’était que le résultat de ses sautes de violence, il était le seul à frapper dans les murs, à donner des coups de pieds dans tous ce qui trouvait sur son chemin. Par extension, on pourrait très certainement dire qu’il s’agissait de la faute de son meilleur ami parce qu’il était responsable de cette violence mais… Non, personne ne le frapperait. « Et vous, vous êtes fatigante. » lâchait-il dans un soupir résigné. Il n’avait plus le courage de se battre contre elle. Il lui avait compté un milliard de fois la raison de tout cela et bien que cela pouvait lui sembler ridicule, elle devrait l’accepter si elle ne voulait pas qu’il se laisse saigner dans un coin de la pièce. Parce que plus elle lui cherchait des poux, moins il avait envie de la revoir et il était d’ores et déjà certain qu’il ne mettrait plus les pieds à l’hôpital. D’ailleurs, irrité, il n’avait pas mâché ses mots pour lui démontrer combien son attitude lui déplaisait et combien elle avait eu tort de venir jusqu’à chez lui pour le saouler avec cette histoire grotesque. « Désolée. » Elle avait beau lui murmurer des excuses, cela ne changeait absolument rien au fait. Colton se sentait véritablement flouée par cette attitude des plus mal polie. Jamais une telle idée ne lui serait venue à l’esprit. Premièrement parce qu’il n’était pas un être très curieux et que les ragots l’intéressaient peu et deuxièmement parce qu’il avait assez de respect pour se mêler de ses affaires sans empiéter sur le territoire d’autrui. Tout le monde ne pouvait visiblement pas en dire autant. Toutefois, il était conscient que Robyn était une jeune femme très gentille et une infirmière très douée mais… cela s’arrêtait là ! Non, il ne voulait pas faire ami-ami avec elle et encore moins faire d’elle sa psy. Ces histoires, elles étaient bien enfermées dans le tiroir secret de sa mémoire et il lui faudrait beaucoup plus qu’une simple excuse pour qu’il décide de l’ouvrir. « Je passais simplement par là. Par contre, tu ne me ferras pas croire que c’est par maladresse que tu viens aussi souvent à l’hôpital. Il y a quelque chose et le nier n’arrangera rien. » A nouveau, Colton ne put s’empêche de soupirer. Cette fille devenait véritablement chiante et si elle continuait sur cette lancée, il n’était pas certain que l’être battu soit quelqu’un de tout autre que lui-même. « Je n’ai jamais prétendu que c’était de la maladresse. Comme je te l’ai dit, et répété, j’ai du mal à contenir ma colère et j’agis sans considérer les dégâts. C’est tout. Maintenant arrête de prétendre connaître ma vie mieux que moi, d’accord ? Je ne suis pas un bébé, un bambin à materner ! Si t’as des poussées de maternité, je te conseille de copuler et de procréer. Ca me fera des vacances ! » On pouvait clairement entendre au son de sa voix qu’il peinait à garder son calme et son discours, peu flatteur pour elle, était des plus impolis. Colton s’en voulut d’ailleurs de se montrer aussi peu enclin à la conversation amicale. Il n’avait jamais été des plus expansifs mais là, il se surpassait dans le domaine. Toutefois, sa façon de parler mettait clairement en évidence son problème avec le sexe et il pria pour qu’elle ne lui fit aucun commentaire à ce sujet. Il la pria donc gentiment de regagner son domicile et de lui foutre la paix mais s’était sans compter sur l’avis de la princesse. « Je ne sais pas ce qu’est une pénates mais un petit café pourrait être intéressant. Enfin, je te le paierais, pour me faire pardonner d’être venue comme une folle. » Colton qui avait déjà fait volte face pour regagné son logis s’arrêta et eu un léger sourire. En se tournant vers la demoiselle et en voyant ses lèvres étirées, il ne put s’empêcher de laisser échapper un rire rauque. Profondément déstabilisé par cette façon d’agir. « Sérieusement, si t’es venue jusqu’ici pour te foutre de ma gueule, c’est très bien réussi. Mais là, je peux pas non. Pas de café, pas de pardon. Tu m’énerves ! D’ailleurs, là, tu vois… Je pourrais très bien te démontrer comme mes bleus apparaissent. Tu veux voir, hein dis-moi ? Et bien, ouvre grand les yeux princesse. » Il s’était contenu bien trop longtemps à son goût, il était donc désormais indispensable qu’il craque un bon coup. Avec violence, il abattit son poing sur l’arbre qui bordait la maison, alors qu’une lueur cruelle éclairait ses prunelles.
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