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| Sujet: Re: PHOENIX ❦ J'aurais aimé t'aimer comme on aime le soleil. Ven 12 Aoû - 13:45 | |
| feel the shine and cast the line
Des éclats de rires à travers ce parc de Londres, l’odeur de l’herbe fraîchement coupée vient titiller mes narines, je suis là debout au milieu de ces personnes qui ne prennent pas le temps de souffler quelques minutes. Je regarde le ciel, avec un sourire d’enfant, l'enfance est bien loin, et parfois, je me dis que ça me manque, ces moments où on avait aucune questions à se poser, où je n'avais qu'à sourire pour obtenir ce que je voulais de mon père, tout était tellement simple. La mélancolie de cette période, me revient comme une douce gifle sur mes joues rougies par le vent qui se lève à présent. Debout, statique, je fixe le ciel et les nuages qui sont de plus en plus présents, foutu temps anglais quand tu nous tiens. Je soupire, parfois, cette ville m'ennuie profondément, voir les mêmes visages, ces gens mortellement ennuyeux, qui me donnent qu'une envie les remballer et les envoyer sur les roses. J'ai mon caractère, parfois trop affirmé au goût de mon père, mais ce dernier ne me blâmera jamais, je suis sa princesse, et ça depuis longtemps, j'ai appris au fil des années à le manipuler pour obtenir exactement ce que je voulais. Deux mains se posent alors sur ma taille me faisant quitter le sol le temps de quelques minutes, surprise, je me retourne avant de sourire. Mon frère Jeremiah. Mon frère jumeau pour être exacte, mon double, mon sang, mon tout. Il me regarde dans les yeux après m’avoir doucement reposé, je lui souris en replaçant une mèche de sa belle chevelure brune. Ses deux mains se posent alors sur mes Joues, comme pour les réchauffer de la froideur qui les envahies depuis toute à l’heure. Ses lèvres se déposent avec la plus grande des tendresses sur mon front, mes yeux machinalement se ferment pour savourer ce matin, ma poitrine se gonfle, à mesure qu’un doux souffle se libère d’entre mes lèvres. « Tu ne me laisseras pas pour l'autre petit con, tu me le promets Phoenix ? ». L'autre petit con ou le garçon dont je me suis entichée depuis plusieurs mois. Je sais que mon frère le déteste, et pour cause je passe trop de temps avec lui selon Jeremiah, et évidemment il a peur, peur de moins compter, peur de me voir m'éloigner de lui, mais c'est complètement débile. Les Jumeaux ont ce lien si particulier, il ne doit pas s’inquiéter, comme si je pouvais concevoir ma vie sans lui, sans ma moitié, sans ma raison de tenir en équilibre, sans lui mon existence serait bien ennuyante, c'est vrai, j'ai sans cesse besoin de lui, même quand je le fais chier, même lorsqu'il me prend encore pour une petite gamine de deux ans, et même quand il ramène ses salopes à la maison en croyant que je vais leurs parler, je m'en tape de ces filles, si elles ont le feu au cul elles ont qu'à se trouver quelqu'un d'autre mais pas mon frère. Je lui souris, faisant divaguer mon doigt sur sa joue, avant de contourner ses lèvres si douces, légèrement rosée, parfaite en soi. « Jeremiah…C’est toi et moi, puis les autres, tu le sais…Ne t’en fais pas… ». Il me sourit tendrement, passant une main dans mes cheveux, mon corps se rapproche du sien, se serrant contre lui, Je respire à nouveau, la chaleur de son corps contre le mien me fait me dire que jamais je ne pourrais vivre sans cela, un regard sur l’avenir sûrement, mais mon avenir c’est lui…mon frère. Beaucoup de personnes autour de nous nous trouvent trop proche, espèrent qu'on finira par arriver à vivre l'un sans l'autre, quelle connerie putain, comme si c'était possible.
Dix-neuf heures tapantes, je regarde ma montre, je sourie, ce soir c’est notre soirée à JerePhoenixh et moi. Nos dix-huit ans viennent de sonner aujourd’hui, c’est fou ce que le temps passe vite. J'ai vachement peur en y repensant, peur que tout commence à changer, maintenant qu'on va tous débuter une nouvelle vie, avec notre entrée à la faculté. Mon jumeau va commencer des études droits, quant à moi c’est la médecine qui s’est imposée. Sûrement le fait de voir mon père, un imminent chirurgien cardiaque ici dans la capitale Anglaise, me parler de sa passion pour ce métier. Je ne sais pas si je peux parler de vocation pour le moment après tout, je n’ai même pas encore entamée mes études, puis je pense surtout à la faculté, les fêtes, ouais, je suis mal barrée d'avance non ? Je termine de me préparer, arborant une robe noir, épousant parfaitement mes courbes, un maquillage léger, avant de me retourner vers la vitre, j’aperçois alors Jeremiah dans le Jardin. Je souris en le regardant, ce qu’il est beau. C’est fou comme sa présence à ce don de m’apaiser, de me faire oublier le temps d’une seconde ma peur, mes angoisses, mes doutes, et le reste. En sa présence, je suis vraiment différente, loin de l'image de garce sans coeur qu'on me colle à longueur de temps. Au fond, c'est ce que je suis, mais Jeremiah lui fait de moi quelqu'un d'autre, puis franchement ce que les autres peuvent penser, m'importe peu, c'est pas comme s'ils étaient importants pour moi. Je le rejoins rapidement passant mes mains sur sa taille, en collant ma tête contre son dos, me contentant de fermer les yeux, alors que ses mains, se resserrent sur les miennes. Son odeur si délicieuse, se propage telle une voluptueuse caresse le long de mon visage. Je sais qu’à présent l’avenir s’ouvre sous nos pieds, et que nous allons chacun créer notre propre chemin, et cela me chagrine, me tue doucement de l’intérieur, même si je tente de faire bonne figure devant lui. Je le fixe alors tentant de sourire malgré tout, je devais être contente, il ne ramène pas sa conasse de Juliette, une espèce de pouffe qu'il appelle sa petite amie. Non mais vous y croyez vous. « Pourquoi tu fais la gueule encore Phoenix ? ». Je hausse les épaules alors qu’une brise vient doucement balayer mes cheveux sur le côté. Je les secoue très légèrement avant de le regarder, reculant de quelques centimètres à peine. « Je fais pas la gueule . J'ai pas envie que tu partes à la faculté, puis j'ai encore trouvé des affaires de ta pétasse là haut, faudrait lui dire qu'ici c'est pas chez elle. » Il se contente de rire en écoutant mes paroles avant de venir passer sa main dans mes cheveux pour les ébouriffer légèrement. « C'est pas une pétasse Phoenix arrêtes de l'appeler comme ça ». Je soupire en me reculant faisant encore une fois ma gamine, avant de me retourner en souriant. « Salope alors ? Quoique Connasse ça peur le faire ». Il soupire, avant de me tirer vers lui en m'embrassant sur le front afin de partir rejoindre nos parents pour notre soirée.
Quelques heures plus tard.
Des rires, des souvenirs, des petites taquineries, des regards complices, La soirée se déroule parfaitement bien. Au milieu de ce restaurant bondé, j’ai pourtant l’impression d’être seule avec lui, J’aurais aimé que Gabriel mon petit ami soit là ce soir, mais il a dû partir voir ses parents en France. Je le regarde, lui, mon frère en souriant alors que mon père me glisse quelques mots à mon oreille, le sujet principal ce soir, notre départ à la faculté, à croire que certaines personnes attendaient ce moment avec hâte, comme si notre séparation devait arrivée au plus vite, un regard méprisant s’engage vers ses personnes, soupirant, Je fais comprendre à Jeremiah que l’ambiance devient trop pesante à mon goût. Il ne tarde pas à comprendre et à saisir ma main avec la plus grande délicatesse afin de me faire sortir au plus vite de lieu devenu bien exiguë à présent, ma respiration retrouvée, Je tente de me calmer intérieurement, alors que nous marchons main dans la main tous les deux. « C’était une belle soirée ». Me souffle-t-il pour tenter d’apaiser le moment. Je relève mon regard dans sa direction en lui souriant, me contentant d’acquiescer d’un signe de la tête. Nous continuons à marcher alors que sans comprendre quoique ce soit, un groupe d’adolescents se retrouvent devant nous, apeurée, je resserre l’étreinte de ma main sur celle de mon frère. Il les regarde, essayant de comprendre ce qui se passe alors que l’un d’entre eux se décide à prendre la parole. « Faut pas se balader aussi tard dans les rues, surtout des petits riches comme vous ! ». Je le fixe, fulminant de rage de l’entendre nous parler sur ce ton à la limite de l’agressivité. Mon frère, se place devant moi en les fixant, adoptant une voix neutre, sûrement pour calmer la situation, et ne pas l’envenimer. « Ecoutez, laissez nous passer et il ne se passera rien de plus, nous ne voulons pas d’histoires et… ». L’un de mes hommes saisi mon frère par le colle de sa chemise, me laissant sur place paralysée par la peur. « Arrêtes de faire ton malin toi ! ».Je le fixe, alors que les larmes montent, ne demandant qu’à couler. « Laissez-le ! ». Je crie cela sans me soucier de leurs possibles réactions, alors que l’un des jeunes, m’agrippe fortement par le cou, me passant une lame de couteau au creux du cou, ma bouche légèrement entrouverte, je n’ose plus bouger, Je regarde mon frère à terre qui se fait littéralement assaillir de coups, les larmes coulent, je suis là debout prisonnière de mes sanglots, de cette douleur qui me transperce le cœur, en voyant mon jumeau être roué de coups. Un des garçons se rapproche de moi en me fixant. « C’est à toi maintenant… ».Un sourire presque sadique s’affiche sur ses lèvres. Il prend alors un couteau dans sa poche et passe lentement la lame sur ma joue, une larme coule, ma bouche paralysée par l’angoisse, n’arrive plus à articuler le moindre mot, et c’est dans un geste libérateur pour lui qui entaille lentement ma joue droite, sans concessions, je laisse échapper un cri de douleur, alors qu’un liquide amer vient se déposer uau creux de mes lèvres, mon sang, ce liquide rougeâtre se déploie sur mes vêtements, le long de la douce peau de mon cou, Je tombe au sol, à bout de force, à genou, regardant ma main pleine de sang. « Phoenix ! ». Mon frère crie mon prénom en me regardant alors que des larmes perlent sur ses joues, Je lui souffle de ne pas s’inquiéter. « Oh c’est c’est mignon ! » L’homme relève mon frère par les cheveux avant de le placer devant moi. Son visage est à présent bafoué par les coups qu’il a reçu sans parler de son corps qui ne ressemble plus qu’à celui d’un pantin totalement disloqué. Les adolescents autour de nous ricanent de plus belle alors que celui qui m’a entaillé le visage me regarde. « C’est triste tu vas devoir regarder ton frère mourir sous tes yeux maintenant… ». Je les regarde, les suppliant du regard, ils ne peuvent pas, non ne me prenez pas mon frère, laissez le moi, encore un peu, je vous en supplie. « Non…Par pitié…je…je vous en prie… ». Je souffle cette phrase ponctuée par la cassure de ma voix due aux sanglots. Leurs ricanements, font écho de plus belle alors que l’un d’entre eux, plante un couteau au niveau de l’abdomen de mon frère, Je hurle avant de recevoir une gifle de plein fouet. Je pleure, un peu plus, alors que mon frère gît au sol, me regardant, son regard est vide, sans expression, une larme coule sur sa joue. « Jeremiah… ». Me prenant par les cheveux, l’un des hommes me forcent à regarder le corps de mon frère, je pleure, je suis murée dans mes larmes, dans le désespoir de voir mon frère ainsi. On me demande si j’ai une dernière chose à lui dire, Je leurs hurle de le laisser vivre, de nous laisser vivre, mais le dernier coup, le coup fatal, tel un pieu au milieu de son coeur lui est porté, la main de mon frère se relève doucement avant de retomber, tout comme ses pupilles dilatées à présent qui me regarde, sa poitrine ne se soulève pas, son souffle est mort, mon frère part, il me quitte. Je ne veux plus vivre. Des bruits se font alors entendre, et le groupe part rapidement, nous laissant là au milieu de cette rue déserte. Je me hisse Jusqu’à mon frère, l’agrippant par sa chemise. « Jeremiah, t’as pas le droit ! Restes avec moi, Je t’en supplie, reste, ne m’abandonne pas, ne me laisse pas mourir sur place sans toi, Jeremiah non, Je t’en prie ! ». Je hurle cela alors que les larmes coulent, déposant un goût légèrement salé, sur mes lèvres, sensation bien désagréable avec l’odeur amer du sang qui jaillit de ma plaie. Ma tête se posant sur son cœur, à présent déchiré, Je ferme les yeux comme si la lumière blanche m’aveuglait, mes pupilles clignent rapidement, je lutte, mais c’est trop tard, ma fatigue s’installe, ma voix tente de se soulever mais je ne peux pas lutter, le noir apparaît, oh doux songe d’un rêve peut-être…je ne veux pas le quitter, et pourtant…
« pheonix, il faut que tu arrêtes de te détruire ». La voix de Gabriel faisant écho dans mon appartement aux allures lugubres et froides, résonnant dans ma tête comme une torture. Deux ans, voilà deux ans que mon frère a été tué comme un malpropre dans cette rue qu’il m’est encore aujourd’hui incapable de pratiquer, trop de souvenirs, de larmes, trop de douleur, une douleur encore tellement présente. Les personnes qui m’entourent se croient capable de me comprendre, pensant qu’après deux années, ma peine a fini par s’estomper. C’est tellement stupide, de croire cela, comme si perdre son jumeau était une chose dès plus banale. Gabriel tente de toutes ses forces de m’aider, de me relever de ce drame, mais sa façon si parfaite d’être lui, et de croire qu’avec des sourires et des je t’aime, tout mon mal se résorbera, m’agace et me confond dans un amour malsain,. Je le déteste à mesure qu’il tente de me sauver, et je l’aime à chaque fois que son regard tendre se pose sur moi pour m’apaiser, pour me faire sourire rien qu’une seconde. Je le fixe alors qu’il ouvre les rideaux de ma chambre laissant apparaître des rayons du soleil qui viennent heurter mes pupilles qui se referment instinctivement alors que je me replonge sous ma couette de soie. « Tu ne peux pas continuer à rester ici, à te confiner dans ton monde, un monde loin de tout. On est là, Je suis là, arrêtes de l’oublier pheonix…Laisses-moi t’aider, un peu du moins… ». Je soupire avant de retirer ma couette et de me lever en le fixant. Son regard se plonge dans le mien, je ne dis rien d’abord la bouche légèrement entrouverte, comme si je souhaitais dire des phrases, qui au final ne sortent pas, un blocage un refus, le fantôme du déni de la mort de mon frère peut-être. J'enfile le sweat de mon frère avant de retourner vers lui.« Boucles-là, tu commences à devenir ennuyant à me dire et à me redire la même chose. Je n'irais pas mieux, parce que je n'ai pas envie d'aller mieux, alors prends ta pitié, tes sentiments, et ton amour, et casses-toi ». Je lui hurle littéralement dessus n'en ayant rien à foutre de ce qu'il pourrait ressentir à ce moment précis. Il me regarde alors totalement perdu avant de s’approcher posant sa main sur ma joue, je la dégage avec force « Ne me touches pas ! ». Surprise par ma violence je me recule alors qu’il baisse le regard, quittant la pièce sans préavis. Je laisse éclater ma peine avant de me diriger vers ma salle de bain, contemplant mon visage à travers le miroir, Je pleure en me regardant, je suis devenue vraiment pathétique, une espèce de loque incapable de se relever. Ma vie ne représente plus rien, mes études ne sont que le triste reflet de mon existence, Je me lève, j’arbore les couloirs de la faculté de médecine afin d’assister à ses cours, qui ne me passionne pas plus que cela. Mon père me voyait cardiologue, ma spécialité sera la chirurgie esthétique. Drôle de spécialité me direz-vous, mais depuis ce soir-là, après le drame, mon visage était marqué, blessé, cette cicatrice encore légèrement visible me rappelle la réalité de mes dix-huit ans. Je me déteste, je ne me supporte plus, mon reflet me dégoûte tout comme mon être tout entier, je ne suis plus rien, je ne veux plus rien être. Mon poing s’écrase alors contre ce miroir, le brisant sous la violence du choc, alors que ma main ensanglantée tremble légèrement, je le regarde alors que le sang coule à terre et cela ne me fait rien, je suis devenue une âme insensible à tout, plus rien n’a vraiment d’importance. « Jeremiah, tu m’entends…Jeremiah réponds moi… ». Ce n’est pas ridicule de parler à un mort, une personne de l’au-delà qui ne vous répondra pas. C’est étrange parce qu’il me répond les personnes me prennent pour une folle mais c’est faux, Jeremiah est là, devant moi. Je souris en le fixant, avant de m’avancer vers lui, Je souris de plus belle, il me tend sa main « Viens… ». Je marche vers lui encore, retrouvant la douce chaleur du contact de sa peau contre la mienne. Mes sens se réanime, mon cœur se soulève, je le regarde « Je savais que tu reviendrais… ». Un bruit derrière moi, Je me retourne découvrant un tas de feuille ayant volées à terre à cause de la brise émanant de la fenêtre Je me retourne vers mon frère, ne le voyant plus, Je m’avance dans la chambre, Je fais les cents pas, je retourne à l’endroit de sa présence « Jeremiah merde !». Je soupire avant de tomber au sol sous le poids de la souffrance. J’avais presque oublié qu’il était mort…
« pheonix, bouges ton cul les visites commencent ». La voix d'une fille de ma promotion me sort de mes pensées, je la regarde de haut en bas avant d'enclencher le pas, elle est moche, et du genre ennuyante alors je ne lui prête même pas la moindre attention. Je suis interne à présent. J'ai quitté l'Angleterre pour venir ici aux Etats-Unis, dans cette petite ville plutôt paumée je dois dire pour débuter mon internat. Je ne pouvais plus rester là-bas, j'avais l'impression d'étouffer, j'en avais ras le cul de me voir les même gueules, me demander chaque jours comment j'allais, alors qu'ils savaient pertinemment que ça n'allait pas, depuis la mort de Jeremiah. Comment est ce que je vais à présent ? Mal. Évidemment, je me persuade que je dois avancer et que c'est ce qu'il voudrait, mais au fond je suis réellement perdue, j'en ai assez d'être prisonnière de cette douleur mais c'est ainsi. Je marche calepin à la main même si je vais pas prendre de note, j'en ai un peu rien à foutre d'apprendre quelque chose ici,ce qui m'intéresse c'est de pouvoir enfin participer à des vraies opérations, j'en ai ras le cul de me taper les bassins à vomi, et les touchers rectaux. C'est alors que mon résident arrive. Spencer, ouais, je me suis souvenue que de son prénom, le reste en fait je m'en tape complètement. On est...comme qui dirons nous proche. Ouais, en gros on baise dès qu'on peut. Je sais que ce genre de relations est interdite, mais moi et les interdits on est des bons amis. Je me souviens de ma rencontre avec ce connard, c'était lorsque ma promotion était venue ici histoire de visiter les lieux, j'avais commencé à le chauffer parce que je le trouvais vraiment sexy, bon ça avait l'être d'être un pauvre type vu son comportement avec les autres, mais je m'en foutais, toute façon, je le voulais dans mon lit, pas autre part. J'avais tenté de la draguer en vain, ce connard me prenant à l'époque pour une minette de base. Je peux vous dire qu'il a fermé sa gueule quand je suis revenue ici pour débuter mon internat. Un soir, une garde, je l'ai serré dans un placard, en lui demandant de me baiser, il a rigolé comme un con et je l'ai fais taire en l'embrassant. Il a plus rit longtemps, et m'a pris là contre ce mur qui doit encore s'en rappelé, et il était sacrément doué le merdeux. Après ça, je pensais qu'on en resterait là, j'ai pas pour habitude de me taper deux fois le même mec, une fois qu'on a gouté la marchandise, je suis du genre à me lasser vite, mais la complicité et l'alchimie étaient bien présentes entre nous, alors forcément on se sentait obligé de se chercher dès que l'on pouvait. Ce connard usait de son statut pour me donner des tâches ingrates à faire afin de me faire rager, parce qu'il sait que je suis une véritable connasse et que quand je veux, je peux me montrer vraiment hargneuse, ça le fait marrer, moi beaucoup moins. On a décidé d'un comme un accord devenir des potes de sexe. On baise, on se pose aucune limites, et surtout on s'attache pas. Ca marche vachement bien puis, ce mec arrive toujours à me donner un putain d'orgasme je vais pas cracher dessus quand même. La mort de mon frère m'a rendu encore plus froide qu'avant, je suis du genre à m'en foutre de tout à présent, la seule chose qui compte, c'est moi, j'en ai rien à foutre des état-d'âmes de mes patients, de mes collègues, qu'ils viennent pas m'emmerder avec leurs problèmes j'en ai assez, et c'est suffisant. Je marche en fixant ma tasse de café encore à moitié endormie. « On se réveille Willingam». Tient quand on parle du loup, il passe devant moi me lançant un regard complice pour ne pas trop éveiller les soupçons quand à nos parties de jambes en l'air. Il finit par s'approcher de moi alors que je m'adosse au bureau attendant le début des visites. Je regarde les gens défiler sous mes yeux. « On a pas baisé cette nuit, pourquoi t'es fatigué ? ». Il me souffle ça à l'oreille avant de me sourire, connard. Je me retourne croisant mes bras devant moi avant de le fixer. « J'ai baisé avec un autre, plus performant d'où la fatigue ». Il fait de grands yeux, et moi je me fou carrément de sa gueule, une vrai connasse ouais. Il soupire alors que les visites commencent. Dieu que c'est ennuyant de devoir écouter ces gens se plaindre parce qu'ils mal ici, mal là. Parfois, je me demande pourquoi j'ai choisi la médecine au final, m'enfin là n'est pas la question maintenant. Dernier consultation enfin. Je marche seule dans le couloir chantonnant un air d'une musique débile entendu à la radio ce matin alors que quelqu'un me tire par le bras m'attirant dans la réserve à matériel. Bordel Spencer. Il me fixe en souriant me plaquant contre le mur, en me regardant. « Il était meilleur que moi alors ? ». Je souris en coin tortillant une mèche de cheveux en le regardant de haut en bas. « Bien meilleur connard ». Mon arrogance l'a toujours fait rire et ça continue. « Tu mens ». Ouais, bon je mens, j'ai pas baisé cette nuit, j'ai du m'occuper d'une espèce de folle qui était totalement ivre et qui m'a dégueulé dessus, pas glamour je vous l'accorde ! Il me fixe alors que je reprends la parole. « Jonhson, baises-moi ». C'est clair là ? J'ôte mon débardeur en souriant alors qu'il vient directement se coller contre moi dévorant ma nuque sans attendre. Je soupire en serrant ma main dans ses cheveux avant de passer mes jambes autour de son bassin, il me cogne légèrement au passage contre l'étagère, le matériel se casse la gueule mais on s'en tape complet. Il me pose sur un vieux brancard alors que je déboutonne son pantalon, lui faisant de même. « Pas le temps pour des préliminaires, tu me baises point ». Parfois, je me dise que je fais peur à voir mais je m'en fiche, mon résident se fait pas prier, il se place lentement entre mes jambes, virant mon shorty au passage avant de venir coller sa masculinité contre mon intimité avant d'entrer en moi lentement, je soupire en mordant son épaule avant de venir capturer ses lèvres pour un baiser fougueux. Ses mouvements deviennent de plus en plus rapides que je resserre l'étreinte de mes jambes autour de son bassin en gémissant de plus en plus fort, bordel, espérons que personne ne passe dans le couloir, sinon je suis dans une belle merde. Mon corps se colle davantage contre le sien, alors que la jouissance est proche, je le fixe dans les yeux avant de mordre sa lèvre au passage lui décrochant un gémissement rauque. Je souris avant de sentir le paroxysme du plaisir me transporter ailleurs rapidement. Je souffle contre sa peau en fermant les yeux, putain ce qu'il peut me faire chier, à être aussi bon. « Dis le Willingam ». Je le fixe en me relevant remontant mon short et mon pantalon renouant le petit noeud de celui-ci. « Dire quoi ? ». Il sourit en remontant son bas également avant de me faire reculer contre un mur, un sourire taquin sur les lèvres. « Que je suis ton meilleur coup » Je ricane en le fixant, mordant ma lèvre inférieure. « Pourquoi est ce que je mentirai ? ». Il se recule me lançant un regard noir avant de sourire en coin. « Garce ». Je souris avant de passer devant lui, lui volant un dernier baiser. « Connard, comme ça on est quitte ». Il me donne une tape sur les fesses alors que je quitte la pièce, en souriant. L'internat est pas si nul en fait !
Assise à ce bureau, une jambe légèrement relevée sur le bord de la chaise, je me contente d'annoter quelques trucs sur le dossier de mon dernier patient avant de terminer ma journée, sinon mon boss va encore me faire la morale pendant des heures, et sa gueule de con est de plus insupportable à regarder. « pheonix, ton patient de la sept, y a un problème ». La voix de l'infirmier en chef me sort de mes pensées alors que je soupire en relevant mon regard en sa direction. « Et lequel ? » demandais-je avec dédain. Il me fixe alors ajoutant. « Il n'est plus là, il est parti ». Quoi ?! Bon, d'accord problème. Shit ! Je soupire en me levant marchant rapidement vers la chambre où il se trouvait encore y a quelques minutes. Je me disais bien que c'était un pauvre connard. Rien qu'avec sa gueule quand il est arrivé ici à vouloir le faire grand malin, il m'avait énervé comme il faut et si ça n'avait que tenu à moi il aurait pu rester avec sa plaie et se vider de son sang j'en aurais rien eu à foutre. J'arrive dans la chambre, remarquant en effet qu'il s'est barré comme un con, putain, je suis vraiment dans la merde. Je regarde autour de moi, remarquant que du matériel a disparu, il se fou de ma gueule putain. Je prends son sweat encore présent sur le lit, tâché de sang à cause de sa blessure avant de partir rapidement vers l'entrée de l'hôpital espérant encore le croiser, en vain évidemment. Je finis par rentrer alors que mon boss m'atteint au bout du couloir. « willingam tu te fou de moi c'est quoi ce bordel, tu laisses un patient se tirer comme ça ? ». Non mais quel merdeux, je prends une profonde respiration afin de ne pas lui sauter directement à la gorge. « Techniquement, je ne lui ai pas demandé de partir, si c'est un con c'est pas de ma faute ». Il me regarde avant de me tirer vers le bras dans une pièce vide. « Tu te rends compte de ce que tu es en train de faire willingam ? Tu fou carrément rien ici et je te parle même pas de ta façon de te comporter avec les patients, ce patient s'est barré et on sait même pas dans quel état il se trouve actuellement. Parfois, je me demande si tu mérites vraiment ta place ici ». Je le regarde alors, au fond il a pas tort, la médecine ça compte mais par période, je déteste devoir me plier aux règles et malheureusement je crois qu'ici je peux pas faire autrement et ça me fout les nerfs en boule. Puis merde, si ce patient de mes deux a voulu se casser c'est pas de ma faute. « Vous voulez quoi ? Que je lèche les bottes des patients ? Non ! Je m'implique le moins possible putain ça sert à rien de le faire, on fini par s'y attacher et vous savez tout comme moi que quand ils finissent par mourir c'est la merde. ». C'est vrai, ne pas trop s'impliquer dans les cas qu'on traitait, c'était la première règle qu'on nous a appris quand on a débarqué ici, et franchement j'ai bien assez souffert en perdant Jeremiah alors j'ai pas envie de souffrir encore. Il finit par me faire la morale alors que je l'écoute à moitié, putain si c'était pas mon chef, je crois que je l'aurais déjà envoyé chier dans les règles de l'art. Je sors en claquant la porte, avant de me diriger vers les vestiaires. Je m'assois sur le banc en soupirant, c'est dans ces moments là que mon frère me manque le plus, et que je me rends compte que la blessure est encore intacte. Je me change rapidement enfilant, un jean troué, un débardeur blanc et ma veste, prenant mon sac, tout en rangeant le sweat de l'autre crétin allez savoir pourquoi. Une fille de ma promotion fait alors irruption dans la pièce. Elle me regarde un sourire niais au possible sur les lèvres. « Je me disais qu'on pourrait réviser l'examen d'anatomie ensemble pheonix ». Je ricane en penchant la tête sur le côté, le regardant de haut en bas. « Je ne traîne pas avec les moches ». Je rigole davantage avant de partir, bordel je suis une belle salope, mais c'est vrai, puis c'est pas de ma faute à son âge normalement on a plus d'acné. Je sors de l'hôpital avant de marcher jusqu'au premier bar que je vais trouver, j'ai besoin de boire, de décompresser et d'oublier cette journée merdique. Je serais bien allée emmerder Spencer mais il est de garde cette nuit, le con. Je finis par rentrer dans un bar où je me rends souvent après mes gardes, je regarde autour de moi avant de remarquer l'espèce de crétin de patient qui m'a valu de me prendre un savon. Je rêve ou quoi ?! Je soupire avant de sortir son sweat dégueulasse et de m'approcher de lui posant son pull sur le comptoir. « Alors, on oublie ça avant de se tirer pauvre mec ? ». Il se retourne vers moi me regardant de haut en bas avant de soupire se retournant pour commander un autre verre, m'ignorant d'abord. Putain je vais le dégommer sur place. Je tire son bras en le forçant à me regarder. « Tu vas revenir à l'hôpital et tu vas te faire soigner avant que je me fasse virer ». Il rigole avant de me prendre de haut encore une fois. « Tu veux pas aller faire chier quelqu'un d'autre ? ». Il me sourit avant d'ajouter. « La petite fille à son papa devrais pas traîner dans les bars à cette heure là ». Il me prend pour une conne là où je rêve ? Non apparemment pas. Je finis par m'assoir à ses côtés avant de commander un verre de vodka, puis deux, puis trois, puis quatre. « Tu bois pour me prouver que t'en a dans le ventre ? ». Je me retourne vers lui arborant un sourire hypocrite au possible. « Je n'ai rien à prouver à personne, encore moins à toi. Tu crois que je suis la petite fille à son papa ? Soit, tu te trompes connard ». Il rigole avant de commander un autre verre, se tournant totalement vers moi. « T'es sûre de ça ? ». Je me contente de hocher la tête avant de commander un autre verre, souriant en coin. « Demandes moi de faire un truc ce que tu veux, vas y ». Je pose une main sur le comptoir en la fixant, croisant mes jambes tout en buvant mon verre. Ce dernier sourit légèrement avant de regarder autour de lui,avant de fixer un des musiciens sur scène, et le plus moche en plus. Dieu, je commence à avoir peur. « Lui, là, celui avec la guitare, tu vas aller le voir et revenir avec son boxer ». Je manque de recracher mon verre en le fixant. « Ce que t'es con ». Je finis par le lever alors que le dit musicien descend de scène, je marche vers lui en tortillant une mèche de cheveux. Il me sourit avant de s'approcher de moi, je l'attire vers le couloir un peu sombre présent à l'arrière du bar. « Salut ma mignonne ». Waouh. Je le fixe alors qu'il tente de m'embrasser, je le repousse gentiment. « T'as pas envie que je m'occupe un peu de toi ? ». Je rigole avant de me placer devant lui. « Au vue de ta gueule, franchement non. Tu vois le mec au bar là-bas, il vient de me donner un gage débile, et comme j'ai envie de lui fermer sa petite gueule, tu vas rentrer dans ces toilettes, et ressortir sans ton boxer pour me le donner ». Il rigole avant de reprendre la parole. « Hors de question, va jouer ailleurs ma jolie ». Je souris en coin avant de reculer le regardant avec mépris. « Tu vas le faire, sinon je vais hurler tellement fort que tout le monde va venir ici et je raconterais que tu as voulu abuser de moi, et crois-moi pour la promotion de ton groupe ce serait très mauvais ». Je ricane alors qu'il finit par rejoindre les toilettes, c'est fou ce qu'on peut obtenir avec quelques menaces. Il sort me tendant son boxer, que je saisis du bout des doigts, c'est quand même vachement dégueulasse. Il semble en colère alors que je repars me retournant une dernière fois en souriant en coin. « Fait pas cette gueule, la grosse moche au premier rang serait pas contre l'idée de te baiser elle ». Je rigole comme une connasse avant de rejoindre l'autre con, posant le boxer sur le comptoir. Il semble surprit de me voir accomplir ce gage avant de secouer la tête quelques secondes. « Pas mal, t'es plutôt forte ». Je commande un autre verre avant de le regarder. « Tu veux me proposer un autre truc dégueulasse à faire ou ça te suffit ? ». Il fait mine de réfléchir quelques instant avant de reprendre. « Et si on mettait un jeu en place, tu sembles en redemander non ? ». Un jeu ? Bordel, qu'est ce que je suis encore en train de faire moi. Je joue avec une mèche de cheveux en le fixant. « Un jeu ? Pourquoi j'accepterais de jouer avec toi ? ». Il commande un verre avant de s'approcher un peu plus de moi. « Parce que je suis sûr que t'es du genre à pas aimer perdre, cap ou pas cap tu connais ? ». Évidemment, c'est un jeu de couillon parce qu'au final y en a toujours un qui finit par se faire baiser. Je gagnerais quoi après tout, à jouer avec lui, mais je dois dire que ça me ferait chier de dire non jusqu'à parce que ce serait capituler devant ce connard, et ça je m'y refuse. « Le jeu commence alors maintenant, on peut se donner autant de gages qu'on veut, par contre on impose une limite d'âge pour les personnes qu'on serait amené à baiser, je me tape pas des vieux dégueulasses ». Je souris en coin avant d'entendre mon bipeur et merde une urgence. Je me lève, enfilant mon blouson de cuir. « Tu te casses comme ça ? ». Je souris en coin. « J'ai une vie moi. Je suis pas à la disposition de merdeux comme toi. On se retrouve ici demain soir à la même heure, histoire de voir si t'as vraiment envie de jouer ». Je le laisse même pas le temps de répondre balançant des billets sur le comptoir avant de sortir du bar, marchant rapidement vers l'hôpital. Bordel son prénom ? Bravo pheonix ! Tu viens te lancer dans un jeu à la con et tu sais même pas le prénom de ton partenaire de jeu. On en reparle demain ?
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Dernière édition par Phoenix Willingam le Ven 12 Aoû - 17:38, édité 11 fois |
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