Depuis son arrivée en ville, on ne pouvait pas vraiment dire qu'elle avait fait attirer l'attention sur elle. Tout ce qu'elle avait su faire jusqu'à présent, avait été de passer de sa chambre, à la salle de bain, et de la salle de bain, au salon de la maison de sa tante, et inversement. Elle s'était clairement renfermée suite à son accident. En fait c'était un peu comme si on lui avait retiré une partie de sa vie. A la limite elle aurait encore préféré être amnésique ça aurait été moins douloureux. De toute évidence c'était une période dure de sa vie, mais elle ne comptait pas restée dépressive toute sa vie, après tout elle avait pu vivre tellement de belle chose et faire tellement de belle rencontre, elle n'avait pas le droit de se plaindre de son sort. Certaines personnes étaient bien plus malheureuse qu'elle. L'ennui, c'était que beaucoup de danseur choisissait ce métier pour la célébrité et l'argent, alors quand ils devaient arrêter, ils s'en remettaient, mais de son côté, la danse était ce qui lui permet de s'exprimer, de s'évader dans un autre monde qu'elle aurait elle-même créé de toute pièce. Enfin bref, on l'aura compris, ça lui manquait, mais pas la peine de se mettre tout ça en mémoire, sinon à quoi bon être venue dans cette petite ville rejoindre sa tante hein ? Quoiqu'il en soit, elle avait décidé d'écouter les conseils du fils, des amis de sa tante qui connaissait sa mère par leur grand-mère. HAHA. Bref, pour vous donner une idée, elle ne l'avait jamais rencontré jusqu'à il y a quelques jours. Il avait eu le même type de traumatisme qu'elle et sa tante avait estimé bon qu'ils se voient pour en discuter. Et pour être tout à fait franche, il fallait croire qu'il avait su se montrer convainquant car la brunette avait pris chacune de ses paroles comme un truc divin. Après tout, il n'avait pas tord sur un point, même si sa carrière professionnelle était fini, elle pouvait au moins faire profiter de son expérience. Le tout étant de se demander : à qui et ou surtout.

Voilà pourquoi l'idée des cheerleaders lui traversa l'esprit. Elle l'avait elle-même été au lycée, alors pourquoi pas fermer la boucles en devenant leur coach ? Côté autorité, elle avait ce qu'il fallait et en compétences aussi sans vouloir se venter. Voilà pourquoi elle s'était levée ce matin dans l'optique de ce rendez-vous qu'elle avait attendu une bonne partie de la semaine avec le directeur du lycée. C'était flippant de rester enfermer chez elle aussi longtemps, elle devait agir et de ce fait, ce fut dans un bond qu'elle mis ses pieds hors de son lit avant d'allé se préparer. Une partie de sa vie était derrière elle, mais l'avenir restait encore à tracer, alors autant en profiter, elle aurait pu en mourir de cet accident, pourquoi ne pas en profiter à 100 % ? Une douche et un petit déjeuner plus tard, la voilà perdue dans sa garde robe. Elle aurait du préparer sa tenue la veille, elle était toujours trop lente pour choisir. A croire qu'elle n'avait pas assez de fringues -ou trop ?-. L'apparence n'était pas pour elle primordiale, mais pour un job, c'est mieux de faire bonne impression.

Une fois habillée, elle passa par la case maquillage. Rien de très vif, juste ce qui faut pour que ça reste naturel et que ça ne fasse pas poupée barbie. Elle n'avait jamais compris les filles qui avaient limite plus de tonne de fond de teint que de vêtements sur les fesses. Enfin, de toute façon, elle avait été élevé d'une telle manière qu'elle préférait ne même pas songer à critiquer la vie des autres ou leur vision des choses. Après tout, si on avait tous les mêmes opinions, on serait bien emmerder quoi. Sortant de la maison, elle passa relever le courrier ou une lettre adressée à Pandore avait encore fait irruption dans sa boite au lettre. Elle devrait vraiment songer à aller en toucher deux mots au facteur. Non pas que Pandore soit désagréable, bien au contraire, parler avec elle était un vrai plaisir, mais l'idée de pouvoir allé la voir un jour sans devoir lui remettre une lettre la tentait bien aussi. Montant donc dans sa voiture, il ne lui fallu que quelques minutes pour parvenir à son objectif. CV en main, clé de voiture dans l'autre elle s'avança d'un pas pressé et quelque peu stressée. Après avoir demandé le bureau du directeur à un élève, elle se rendit finalement à son entretient. Il était 12h quand elle termina par en sortir. Le sourire aux lèvres, elle empoigna doucement la main du jeune homme, avant de regarder le planning qu'il lui avait donné. Il lui avait conseillé de faire un petit tour de l'établissement histoire de se faire au lieu, et ce fut donc ce qu'elle voulu faire alors que son portable sonnait. Décrochant donc, elle commença à marcher calmement dans un couloir, essayant en même temps de ranger ses clé dans son sac, mais aussi en cherchant des papiers qui devaient se trouver tout au fond. Et là, le drame, à force de vouloir faire plusieurs choses en même temps, elle ne remarqua pas au tournant, une personne qui avait pris le même chemin qu'elle, et alors qu'elle raccrochait d'avec sa mère, elle percuta de plein fouet, ce qui lui sembla être un jeune homme vu le mur qu'elle avait eu l'impression de s'être pris, alors que son portable et le dossier que le proviseur lui avait remis venait s'étaler devant elle, à ses pieds. Ennuyée, elle releva les yeux vers la personne en question, gênée par la situation. Une chose était sure, sa maladresse ne la quitterait jamais, elle n'en avait aucun doute.

Je.. heum... vraiment désolée, c'est ce qui arrive quand on veut jouer à celle qui arrive à faire plusieurs choses en même temps. C'est de ma faute.

Lui lançant un dernier regard, elle termina par s'accroupir pour ramasser ses affaires, le plus silencieusement possible. Elle n'était pas sortie de cette foutue maison depuis des semaines et maintenant qu'elle le faisait, la première chose qu'elle s'amusait à faire c'était de percuter ce beau jeune homme, comme si elle avait voulu le plaquer au sol pour lui prendre son ballon, ou un truc du genre. Se redressant finalement et replaçant une mèche de cheveux derrière son oreille, elle termina par lui tendre la main. Autant finir en politesse, avec un peu de chance il ne lui en voudrait pas trop.

Je m'appelle Tiya.