CHAPITRE I
«Eh Juliette, réveille-toi.» La demoiselle poussa un petit grognement, enfouissant davantage son visage dans son oreiller. «Roméo & Juliette hein?» La demoiselle savait que le sommeil était peine perdue, elle ouvrit les yeux demeurant la tête appuyée toujours puis demanda d'une voix rauque; «Qu'est-ce que tu fous dans ma chambre, à une heure pareille?» Cela eut comme effet de faire sourire son interlocuteur, qui rétorqua; «Il est plus de 13 h00, c'est toi la marmotte, allez debout!» Alyzée redressa la tête et toisa son frère du regard en disant de façon catégorique; «T'es gonflant, quand tu t'y mets!» Ce dernier, lui ébouriffa les cheveux et se leva du lit, puis sortit de la pièce en sifflotant. La jeune femme s'asseya dans son lit, se passant une main dans les cheveux, puis sortit du lit en remarquant qu'il faisait un temps ravissant à l'extérieur, le soleil était de la partie, c'était agréable. Elle prit une bonne douche, s'habilla puis dévala les escaliers qui menaient à la cuisine. «Tu sais, j'ai pas besoin de gardien ça va.» Sans un mot, son frère lui tendit une tasse à café bien chaude, la jeune femme se contenta de prendre une gorgée puis remarquant que son frère l'a regardait d'un drôle d'air elle grimaça une nouvelle fois; «Arrête ça, je suis pas une détraquée, bon dieu!» D'un geste froid, elle lâcha volontairement sa tasse sur le sol, le fracas de la tasse en vitre sur le sol ne lui fit aucunement réagir. «Aly' bordel, qu'est-ce qui te prend!?» La demoiselle tourna les talons et sortit à l'extérieur claquant la porte. Elle détestait ce regard que son frère lui accordait, comme si elle était une malade, une folle à liée prête à enfermer à l'asile. Manchester lui manquait terriblement, elle donnerait n'importe quoi pour retourner la-bàs. Tournant la tête elle remarqua son frère à ses côtés qui fixait lui aussi l'horizon, ils n'avaient jamais été doués pour exprimer clairement ce qu'ils ressentaient, mais se fut lui qui brisa le silence en premier; «Excuse-moi...» Les yeux verts de la jeune femme se posa sur lui, s'excuser? Mais pourquoi, c'était pas lui le problème. «Ça va, c'est moi qui galère et tu le sais...» Elle prit une grande inspiration, et croisa ses mains contre sa poitrine. «Je devrais être plus indulgent, t'es plus une gamine après tout.» Arquant un sourcil, la jeune femme se mis à rire et dit; «T'es sûre de ça?» Elle lui fit la pire grimace du monde, et eut un sourire en coin. Bien que son frère était très protecteur envers elle, elle ne le changerait pas pour rien au monde. «T'as finis tes boîtes?» Les boîtes... Putain, elle avait complétement oubliée de terminer ses boîtes, sans attendre elle embrassa son frère sur la joue puis entra telle une tornade dans la maison, montant à sa chambre pour finaliser le tout. Une vraie girouette, les deux Jones terminèrent de faire les boîtes de la jeune femme, puis Alyzée demanda; «C'est comment Arrowsic?» Le jeune homme haussa les épaules; «C'est pas mal... Tu devrais t'y plaire.» Il s'amusait à faire durer le suspense, ce qui fit sourire la jeune femme.
CHAPITRE II



Les mains cramponnées sur le volant de la vieille fourgonnette, elle n'osait pas regarder son frère qui avait place sur le siège du passager. Elle quittait l'Ohio pour de bon cette fois, elle allait enfin volée de ses propres ailes. Jamais elle ne regrettait la tournure des événements qu'elle avait vécut. Elle savait qu'avoir quittée l'Angleterre avait été la meilleure chose à faire, bien qu'elle n'était qu'une enfant à l'époque elle comprenait aujourd'hui ce choix que ses parents avaient pris. Ils arrivèrent finalement à la gare, Alyzée arrêta le moteur puis pour la première fois depuis le trajet, elle posa son regard de biche sur son frère. «Eh ben voilà...» Finit-elle par déclarer, comme une évidence. Elle se mordilla la lèvre fébrile par ce nouveau départ. «Tu veux que je t'accompagne jusqu'à l'intérieur?» Elle secoua négativement la tête en disant après quelque secondes; «Tu sais, que je déteste les aurevoirs...» Il afficha un petit sourire, bien qu'il ne le laissait pas paraître, il avait le coeur aussi lourd qu'elle de l'a laisser partir. Dans un élan, la jeune femme vint prendre son frère dans ses bras, posa son nez contre son cou, en poussant un faible soupir, faisant de son mieux pour contenir ses larmes qui lui embrouillaient la vue. Sentant que c'était trop elle créea une distance et afficha un petit sourire en disant; «Je vais y aller...» Détournant les yeux, elle sortit de la voiture son frère fit de même, l'aidant à sortir ses valises. Quand elle eut tout en mains, la jeune femme s'empara de son portable maladroitement prenant son mentor en photo, puis elle lui fit dos, et continua son chemin la tête haute comme elle avait l'habitude de faire. Elle attendit, quelque temps assise sur un banc observant attentivement quand son abarquement arriverait. Finalement, l'attente ne fut pas trop longue. Alyzée remis son billet, puis entra dans le train cherchant son siège, une vieille dame était déjà assise quand elle arriva à la hauteur de son siège, doucement elle posa ses affaires au dessus dans la partie fermée puis s'asseya. La vieille dame lui offrit une magnifique sourire qu'Alyzée lui rendit. Puis elle posa son regard à la fenêtre. «C'est la première fois que vous voyagez?» La jeune femme tourna son regard vers la dame puis hôcha de la tête en guise de réponse. «Je vais rendre visite à mon fils et ses enfants.» La dame avait des fossettes lorsqu'elle souriait de toutes ses dents. «Moi, c'est la première fois que je voyage seule...» Alyzée s'était exprimée le plus normal possible, comme si elle avait cette envie de se confier. «C'est énervant la première fois, mais tu verras, tu t'habitueras.» C'est ce qu'elle espérait, pouvoir s'habituder à sa nouvelle vie recommencer quelque chose, un nouveau chapitre. «Tu vas rejoindre quelqu'un?» Cela eut comme effet de faire rire légèrement Alyzée, qui répondit; «Non, je n'ai pas de prince charmant qui m'attend, contrairement à vous.» La dame passa ses mains sur son manteau puis ajouta d'une voix amusée; «Vous me faites penser à moi, lorsque j'avais votre âge, où allez-vous?» Alyzée s'humecta les lèvres et répondit; «Arrowsic. J'ai quittée l'Ohio où mon frère demeurait, je vais étudiée les langues.» La dame écoutait attentivement Alyzée et lui demanda; «Vous êtes originaire d'Ohio?» La jeune femme secoua négativement la tête en répondant; «Non je... Je viens d'Angleterre, Manchester plus précisément. Mais j'ai quittée Manchester quand j'étais adolescente.» Elle n'ajouta rien d'autre, n'en voyant pas l'intêret d'étaler sa vie encore plus qu'elle le faisait jusqu'à maintenant. «C'est jolie l'Angleterre dites-moi?» Alyzée se mis à sourire de toute ses dents en disant; «C'est souvent pluvieux, mais c'est magnifique oui...CHAPITRE III
[img][/img]

underco.



CHAPITRE IV
Bip, bip, bip [...] «Charles... Charles! Elle ouvre les yeux.» Cette voix, semblait lointaine trop lointaine pour la demoiselle qui n'avait qu'une envie dormir et ce pour très longtemps. Mais une force intérieure l'empêchait de sombrer, elle dut se résigner à ouvrir les yeux, sa vue était embrouillée son corps l'a faisait souffrir mais surtout ses avants bras. «Oh ma chérie...» cette dernière se mis à pleurer, le père d'Alyzée avait une main sur l'épaule de sa femme, la larme à l'oeil lui aussi. La jeune femme elle, cherchait où elle se trouvait, elle revenait de loin très loin... «Bonjour Alyzée, tu nous as fait peur tu sais.» Annonça chaleureusement le medecin, à la jeune patiente, Alyzée demeurait muette sa vue redevenait plus claire, elle était dans un lit d'hôpital, branchée à plusieurs fils reliés à une machine. «Tes blessures semblent belles, mais tu dois te reposer.» Le docteur fit un signe aux parents leur demandant de quitter la chambre, la jeune femme s'endormit par la suite. Après quelque jours, elle reçu la visite de ses parents, mais son frère ne s'était toujours pas présenté, elle demanda elle-même à le voir. «Hey...» Son frère semblait mal à l'aise, il vint prendre place sur une chaise près du lit. «Hey...» Alyzée se redressa plongeant son regard dans celui de son frère; «Je suis contente, que tu sois venue.» Finit-elle par dire, ce dernier afficha un maigre sourire puis dit; «Je t'ai apportée ton ipod, avec de nouvelles chansons.» «Merci!» Ajouta-t-elle avec le sourire, puis après un moment de silence il lui demanda la question fatidique; «Pourquoi Aly?» La jeune femme releva la tête cherchant à comprendre sa question, bien qu'au fond elle savait de quoi il voulait parler. «J'en sais rien... J'ai crus que mourir était une bonne alternative.» Elle baissa les yeux, sentant son coeur se gonfler, d'un geste tendre, son frère s'approcha d'elle et lui releva le menton en disant; «Je serai là, je ne vais pas te laisser tomber... Tu sais quand je t'ai retrouvée sur le sol, j'ai ressentis un immense vide... Penser que tu aurais pu...» Il céda sous la pression et éclata en sanglots, comme un véritable petit garçon, Alyzée le prit dans ses bras tentant de le consoler du mieux qu'elle pu. Après quelque semaines à l'hôpital, ils prirent la décision de la faire suivre par un psychologue, le verdict tomba, elle souffre de troubles bipolaires, elle n'avait que seize ans. Son frère prit la décision de l'amener vivre avec lui en Ohio, où elle poursuivit ses études.

****************************************

«Mademoiselle... Mademoiselle!» Alyzée sortit de ses songes, et remarqua un homme qui l'a dévisageait. «Nous sommes rendus à Arrowsic, mademoiselle.» Elle lâcha un faible "excusez-moi" et prit ses bagages et sortit du train, sa compagne de voyage avait disparue, comme si elle n'avait jamais été présente durant le trajet. Quand elle posa un pied au sol, le soleil était à ravir, elle inspira un grand coup, une nouvelle vie commençait pour elle.