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 when you try your best but you don't succeed. Ҩ reed&abbey.

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Aaron Lawford
Aaron Lawford
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ARRIVÉE : 12/01/2011


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MessageSujet: when you try your best but you don't succeed. Ҩ reed&abbey.   when you try your best but you don't succeed. Ҩ reed&abbey. EmptyMar 1 Nov - 0:00

Le soleil se couchait doucement, ainsi les quelques bribes de ses rayons éclairaient les maisons d’Arrowsic discrètement avec une chaleur douce, laissant un ciel de couleur orangée apparaitre sur la ville. Le vent se levait tranquillement, et à son passage les feuilles des arbres frissonnaient avec une mélodie agréable. Je croisais les bras, essayant de me protéger de cette douce brise qui picotait ma peau. Ainsi, je marchais dans les rues d’Arrowsic, en direction du Muffy’s, là où je passais la plupart de mon temps à présent. Le Muffy’s était un petit établissement ancien certes, mais qui possédait un charme rural qui faisait que j’appréciais beaucoup cet endroit. Quand on y mettait les pieds, une chaleur conviviale et rassurante vous parcourait tout le corps, et apaisait votre cœur. Quand je me rendais au Muffy’s pour travailler, je savais que j’allais être épuisée, mais je savais aussi que là-bas, je me sentirais entourée, protégée et aimée. Pour moi, cette petite auberge représentait une sorte de cocon, une sorte de cocon dont je ne pouvais me détacher. Mais ce soir-là, je n’y allais pas pour travailler et pour servir les clients. Non, au contraire même. J’avais effectivement rendez-vous avec Reed, un ami que j’avais appris à connaitre au fur et à mesure du temps. Je l’avais connu à New York, mais je n’avais pas cherché à savoir qui il était. A l’époque, nous baignions tous les deux dans les paillettes du monde de la gloire, nous baignions tous les deux sous les lumières qui nous avaient ensuite trahies. Et maintenant, voilà où nous en étions : à se retrouver autour d’un plat dans une petite ville nommée Arrowsic. Deux échoués de la grande pomme. C’était fini New York. New York et ses rêves de beauté et de célébrité. New York et ses faux espoirs. New York illuminée qui nous donnait des étoiles plein la tête. Nous n’étions plus rien à présent. Nous avions replongés dans la triste banalité, aussi rapidement que nous étions montés au sommet. Et la chute avait été inévitablement douloureuse. Pour tous les deux.

Le cœur serré, j’arrivais devant l’antre du Muffy’s, fixant l’établissement d’un air pensif, silencieuse. La dernière fois que j’avais mangé avec Reed, c’était à une soirée au très célèbre restaurant Tao, avec ses lumières apaisantes et sa décoration orientale envoutante. Et des célébrités qui venaient y déguster un plat, avant de commencer une nuit de folie. Maintenant, il fallait nous contenter du Muffy’s, où la seule décoration était une tête de cerf empaillée fièrement accrochée au mur en bois, où les lumières nécessitaient un changement d’ampoule fréquent, où le seul habitant intéressant qu'on pouvait y trouver était le plus grand mangeur de poissons. Je soupirais. Il fallait que je chasse ces mauvaises idées de mon esprit. Nous n’étions peut-être pas à New York, mais j’étais ravie de revoir Reed. Nous n’avions pas tellement de points communs, si ce n’est que l’échec, mais j’arrivais à apprécier son caractère très franc et direct. Et puis lui, il me comprenait. Il comprenait ce que ça faisait d’avoir vu ses rêves se réaliser avec une magie formidable, avant de les voir s’écraser dans le néant, nous laissant complètement dépités. Finalement, je m’assis sur un banc, et regardait avec attention les rayons qui se glissaient au loin, laissant l’obscurité s’abattre sur Arrowsic, et dans mon esprit.
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MessageSujet: Re: when you try your best but you don't succeed. Ҩ reed&abbey.   when you try your best but you don't succeed. Ҩ reed&abbey. EmptyMer 2 Nov - 4:03

En temps normal, Reed faisait tout ce qui était en son pouvoir pour ne pas penser à New York. Il suffisait de voir la réaction plus que virulente qu'il avait eu quand Massie (ou Jolene, peu importait le prénom) avait refait surface dans sa vie sans crier gare et surtout sans lui demander son avis. New York, il ne voulait plus y penser, parce qu'y pensait c'était s'assurer de rabâcher pendant des heures à propos de toute ce qu'il y avait gagné (notamment son statu de chef et, par la suite, sa mutation pour Paris) et de tout ce que cela représentait comme choses perdues, désormais. D'aucuns y auraient vu un moyen de se protéger, de souffrir moins, mais Reed, orgueilleux comme il était, préférait interpréter ce rejet viscérale comme un mécanisme inconscient de préservation de son calme instable de nature. Lui qui s'énervait toujours très vite, lui qu'un rien irritait et qui se mettait à hurler pour un oui ou pour un non, n'était pas quelqu'un de foncièrement serein. Mais penser à New York ne faisait qu'empirer les choses. Pourtant - et aussi étrange que celui pouvait paraître - penser à Abbey et même, comme c'était le cas se soir là, marché vers le lieu du rendez-vous qu'il avait avec elle, ne l'agaçait pas autant que ce qu'il aurait pu redouter. Plus que les mauvais souvenirs qui tournaient autour de sa rencontre avec la belle, c'était sur elle, sa personnalité et son sourire que son esprit semblait focaliser. Détails et particularités propre à la belle qui semblaient avoir le don de contrecarrer l'aura négative du New York auquel elle était fatalement associée dans son esprit.

Aussi, ce fut d'un pas relativement serein que Reed approcha enfin du restaurant qui leur servirait de cadre pour la soirée. Depuis qu'ils s'étaient retrouvés à Arrowsic, bien des mois après leur dernier repas et après que leurs vies eurent tournées à la descente aux enfers, il était plusieurs fois allé cuisiner chez elle, la forçant à manger en se servant du prétexte qu'elle le vexerait en refusant de goûter ses petits plats pour tenter de la remplumer, alors qu'elle lui avait semblé plus maigre que jamais (et c'était peu dire, car il l'avait toujours trouvé particulièrement mince, même dans les jours qui avaient suivi leur toute première rencontre au sein de la grosse pomme). Ce soir, en revanche, il avait été convenu qu'ils se retrouverait pour un repas au restaurant, dans lequel il n'aurait pas à cuisiner comme il le faisait tous les jours et où elle n'aurait pas non plus à servir, comme elle aussi le fait tous les jours de la semaine. Lorsqu'il l'aperçut, assise seule sur son banc et visiblement pensive, il pinça les lèvres et émit un sifflement flatteur digne du loup de Tex Avery, le tout dans le but d'attirer son attention et de faire naître sur son visage le sourire qu'il avait si souvent pu apprécier sur les affiches et autres supports publicitaires de l'époque ...

« Visez-moi la gonzesse que voilà ! Ne serait-ce pas la charmante Strugatsky ? » Lança-t-il, mains dans les poches dans une attitude aussi désinvolte qu'exagérée. « Mais si, c'est bien elle ! » Ajouta-t-il dès qu'elle se tourna vers lui. « Alors poupée, comment vas-tu ? » Sans plus attendre, il la rejoignit sur son banc pour contempler avec elle les derniers rayons du soleil couchant. L'avantage, se fit-il la réflexion en relevant la légèreté qui l'habitait, c'était qu'avec Abbey, tout était déjà dis et qu'il ne ressentait plus cette agressivité de ceux qui sont convaincus d'être incompris. Abbey le comprenait, forcément, tout comme elle comprenait aussi qu'il valait mieux, parfois, ne pas parler du passé. C'était tacite, c'était naturel et, pour tout dire, c'était particulièrement reposant. Ouais, cette nana là, malgré toutes les mauvaises choses que la presse, les requins de la pub et de la mode avaient pu dire sur elle, était une source de sérénité et de confort pour les esprits comme le siens, un peu trop volcaniques.


Dernière édition par Reed S. McKeenan le Dim 20 Nov - 4:43, édité 1 fois
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Aaron Lawford
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MessageSujet: Re: when you try your best but you don't succeed. Ҩ reed&abbey.   when you try your best but you don't succeed. Ҩ reed&abbey. EmptyVen 11 Nov - 14:18

Un sifflement. Puis une silhouette grande et imposante : celle de Reed. Reed et son assurance qui m’épatait. Reed et sa manière négligée de marcher. Reed ou celui qui avait le don de me faire décrocher le sourire avec seulement quelques mots. « Visez-moi la gonzesse que voilà ! Ne serait-ce pas la charmante Strugatsky ? » Je ne pus m’empêcher de rire. D’un rire sincère. D’un rire qui venait du cœur. « Mais si, c'est bien elle ! » « Arrête, tu vas faire croire qu’il y a une super star ici alors que ça n’est pas le cas. » Finalement, il s’asseya sur le banc et on regarda quelques secondes silencieusement le soleil qui disparaissait, pour laisser place à la sombre et obscure nuit. La présence de Reed me rassurait. Le fait qu’il soit là, avec moi, à Arrowsic, me faisait chaud au cœur. J’avais l’impression que je n’étais pas seule. J’avais le sentiment d’être soutenue, et comprise. On n’avait pas besoin de s’expliquer. On savait déjà. On savait déjà que ça faisait mal d’avoir échoué. Je soupirai, replaçant une mèche dans mes cheveux. Penser à New York me serrait le cœur et me brûlait l’estomac. Reed était là. Il était mon ami. Et c’était tout ce qu’il comptait vraiment à présent. « Alors poupée, comment vas-tu ? » C’était la question à laquelle je ne savais jamais quoi répondre. En temps normal, j’aurais dit que oui, ça allait. Mais ça n’était pas le cas. Et Reed le savait. Il le savait parfaitement. Je n’avais pas besoin de lui mentir. « Disons que ça peut aller. » me contentais-je de dire, feignant un sourire. « Je suis contente de te voir Reed. » dis-je d’une voix douce. Les yeux brillants je le regardais, avant de lui demander : « Et toi alors ? Tu arrives à te faire à Arrowsic ? » Son visage dur me disait que ça n’était pas évident pour lui tous les jours. Lui qui avait connu la gloire, le succès, la célébrité, retomber dans la vieille cantine du lycée McDonell n’était sans doute pas facile. Je pouvais imaginer son désarroi, sa colère, ses remords. Parce que c'était ce que je ressentais moi aussi.

Voilà où nous en étions à présent. A Arrowsic, assis sur un banc, seuls contre tous, seuls contre le reste du monde. Nous étions deux âmes échoués, deux âmes avides de sens, deux âmes qui tentaient de se relever tant bien que mal. Telle était notre situation. Et il fallait bien l’accepter. Il fallait qu’on se rende à l’évidence : nous étions redescendus dans le commun des mortels. Nous étions redevenus des êtres insignifiants. Nous étions des personnes comme les autres à présent. Les paillettes, les podiums, les soirées, le succès, l’argent, les contrats, tout ça était terminé à présent. Tout ça n’était qu’un sombre souvenir lointain. « On y va ? » Je me levai alors, le ventre tiraillé par la faim. « Je meurs de faim. » Finalement, il se leva lui aussi et nous avancions dans l’antre du Muffy’s calmement. Cet endroit que je fréquentais tous les jours m’était devenu charmant et agréable. Je n’étais pas certaine que Reed était du même avis. Nous restions sagement dans l’entrée, en attendant qu’une serveuse vienne nous chercher. De cet endroit, nous pouvions admirer tout l’ensemble de l’établissement. « Essaye de ne pas trop râler. » lui glissai-je dans l’oreille, avant de sourire. Je pouvais très bien deviner que ce genre d’endroits n’était pas de ceux que Reed fréquentait en temps normal. Puis une serveuse, une collègue rousse qui avait un ou deux ans de plus que moi s’avança vers nous. « Tiens Abbey, on ne travaille pas ce soir ? Je vois que tu as ramené un ami. Une place pour deux, je suppose ? » « Non pas ce soir, comme tu peux le voir. Oui voilà c’est ça. » Je lui souris gentiment, avant de la suivre et m’installer en face de Reed, qui était resté plutôt calme jusque-là. « Voilà, c’est ici que je travaille tous les jours. Ce n’est pas génial mais c’est toujours ça de gagné. » A présent, ma vie était devenue incroyablement monotone et tranquille. Elle n’était pas remplie de péripéties incroyables, comme avant. C’était une autre vie maintenant. Mais peut-être était-ce sans doute mieux ainsi.
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MessageSujet: Re: when you try your best but you don't succeed. Ҩ reed&abbey.   when you try your best but you don't succeed. Ҩ reed&abbey. EmptyDim 20 Nov - 17:05

« [...] ça peut aller. » A ces mots, Reed accorda à Abbey l'un de ses rares sourires. Bienveillant qui plus est, car il ne savait que trop bien tout ce que cette affirmation modérée pouvait cacher de nostalgie et de mal-être quand, certains jours, le poids d'avoir tout perdu pesait trop lourd sur le cœur. Alors, quand elle s'inquiéta de savoir s'il se faisait à la ville, il se contenta d'un haussement d'épaule tout aussi mitigé et tout aussi significatif de hauts et de bas. Cette triste fatalité avait pour seul avantage de les avoir touché tous les deux et même s'il n'était pas ici réellement question d'union dans l'adversité, on ne pouvait pas nier que le fait d'avoir été les victimes du destin les rapprocher d'une manière particulière. Chacun à sa manière survivait dans ce néant pour lequel aucun des deux n'étaient fait et dîner ensemble, envers et contre l'existence au rabais à laquelle ils étaient désormais abonnés, était comme une manière de conjurer le sort le temps d'une soirée. Dans la compagnie de l'autre, il y avait ce je-ne-sais-quoi d'apaisant à la douleur, Reed le ressentait directement dans la façon dont la douleur de ses plaies encore ouvertes semblait s'apaiser sous le regard pétillant et le sourire amicale d'Abbey.

« On y va ? ... Je meurs de faim. » Détournant son attention des derniers rayons du soleil couchant, Reed relégua au second plan ses réflexions abstraites sur la condition nouvelle qu'il partageait avec la jeune femme au sein de cette ville et de cette vie trop petites pour eux. Après avoir approuvé d'un hochement de tête, il se leva et l'accompagna à l'intérieur du restaurant. Restaurant. Même en ne faisant que le penser, ce mot lui écorchait l'esprit tant il ne paraissait pas approprié à l'établissement dans l'entrée duquel ils attendaient qu'on les place. Comment pouvait-on, après avoir fréquenté, travaillé et orchestré des établissements aussi luxueux que renommés, encore appeler un trou pareil " restaurant ". Où se cachaient les nappes brodées et les fleurs fraîches du jour ? Qui avait bien pu troquer la musique de salon, douce et subtile, au profit de ce mélange de brouhaha perdu entre conversations des convives, bruits de couvert et airs musicaux douteux diffusé par des hauts parleurs qui n'avaient même pas le bon goût d'avoir été dissimulé dans les murs ou derrière les poutres ? « Essaye de ne pas trop râler. » Reed battit des cils avant de braquer son regard vers Abbey qui souriait à ses côtés. Pris sur le fait, il sentit ses sourcils se défroncer et lui concéda un sourire de biais. La belle le connaissait bien. Peut-être même mieux qu'il ne se l'était imaginé car elle avait su lire sur son profil dédaigneux tout le mépris qu'il avait pour les établissements autres que les restaurants étoilés au sein desquels il avait eu le privilège d’œuvrer et qui restaient, quoiqu'on en dise, son idéal qualitatif.

Sur ce, une serveuse s'approcha d'eux et échangea avec Abbey tandis que Reed restait fidèle à lui-même : froid et silencieux. Comme c'était à prévoir, il préféra ne garder ses bonnes manières que son amie et ne remercia pas l'employée une fois qu'elle les eut installés à leur table. « Voilà, c’est ici que je travaille tous les jours. Ce n’est pas génial mais c’est toujours ça de gagné. » Lèvres pincées pour éviter toute remarque désobligeante qui aurait pu froisser la sensibilité de sa vis à vis, Reed fit l'effort de donner une deuxième chance à l'établissement en le détaillant une nouvelle fois, le tout en tachant de se faire le plus objectif et le moins réticent possible. Seulement, cette deuxième inspection ne le convainquit pas plus que la première et son naturel franc et direct ne s'en trouva que plus stimulé. Il reprit donc la parole, d'un air détaché mais qui n'en restait pas moins suffisant compte tenu de la nature de sa remarque : « C'est laid. Tu jures dans ce décor. On dirait … une sirène échouée sur une plage mazoutée. ». L'air de rien, il s'empara de la carte qui reposait devant lui et l'ouvrit sans regarder la jeune femme, détaillant plutôt le menu qui s'offrait à lui. « Et tu vaux mieux que ça, Abbey. ». Cette distance condescendance qu'il instaurait entre ce lieu dans lequel elle travailler et sa propre personne aurait pu être qualifié d'injurieuse, mais elle ne représentait en rien un mépris quelconque envers Abbey. Bien au contraire, tout le mépris allait au restaurant – et à la ville d'Arrowsic, plus en général. A parler comme il penser, il n'en démordait pas : Abbey valait bien mieux qu'un job de serveuse dans un endroit qu'une médiocrité désolante comme celui-ci. Il l'avait vu briller de mille feux, désastreusement belle et inaccessible à New York, et cette image d'elle restait, à ses yeux, celle de la véritable Abbey, celle qu'il préférait.
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MessageSujet: Re: when you try your best but you don't succeed. Ҩ reed&abbey.   when you try your best but you don't succeed. Ҩ reed&abbey. EmptyMer 23 Nov - 21:57

Une fois assise, je regardai quelques secondes Reed, en constatant que le lieu ne lui plaisait pas vraiment, ce qui avait le don de me gêner. J’avais envie de passer une bonne soirée avec Reed. Comme avant. Comme nous l’avions fait auparavant. Mais Reed semblait fixé sur cet endroit qui n’était pas de très bon goût, il fallait l’admettre. Mais pour une ville comme Arrowsic, le Muffy’s était vu comme l’endroit le plus peuplé et le plus chaleureux, là où tout le monde aimait manger, malgré la précarité du bâtiment. Mais les habitants d’Arrowsic s’étaient attachés à cet endroit miteux, presque mythique, ce qui n’était pas le cas de mon ami. « C'est laid. Tu jures dans ce décor. On dirait … une sirène échouée sur une plage mazoutée. » « C’est ce qu’il y a de mieux ici. » dis-je, tout en essayant d’esquisser un sourire. Je savais comment Reed était, et sa réaction m’avait parue naturelle. Cette façon de dire tout ce qu’il pensait, sans mâcher ses mots, me fascinait, bien qu’elle pouvait paraitre brutale quelquefois. « C’est Arrowsic Reed, pas New York. » J’avalais difficilement ma salive. Rien que prononcer le nom de la ville coupable de mes tourments me serrait l’estomac. Était-ce si difficile de tourner la page ? « Allez, arrête de ronchonner. » dis-je, en voyant que son visage ne s’attendrissait pas. « Pour moi. S’il te plait. » Je mis ma main sur la sienne, comme pour l’encourager à se détendre, ne serait-ce que le temps d’une soirée, tout en le fixant dans les yeux, le sourire aux lèvres.

« Et tu vaux mieux que ça, Abbey. » dit-il alors sèchement, tout en lisant le menu. Je demeurai là, immobile, un peu abasourdie par ses mots très francs. Je savais qu’il ne disait pas ça méchamment, c’était sa façon de se comporter, sa façon de parler qui lui étaient bien propres. Avec le temps, j’aurais dû être habituée, mais cela faisait toujours un peu mal, dans un petit coin de mon cœur. Parce que ça me faisait penser à tout ce que j'avais raté. A mon échec fulgurant. « Je n’ai pas tellement le choix, tu sais. » Ma situation ne me dérangeait pas tellement, en fait. J’acceptais cette monotonie des choses, cette vie simple et futile. C’était ma vie à présent. Les projecteurs n’étaient plus rivés sur moi à présent. « On s’y fait. Et puis moi je le trouve pas si terrible que ça cet endroit. » dis-je, en haussant les épaules. Je regardais autour de moi, un peu pensive. « Au moins ici je suis sûre de ne pas être seule. » dis-je, presque inaudible. J’évitai alors de croiser le regard de Reed, consciente que je m’étais peut-être un peu trop étalée. Je pris alors le menu, en feignant de lire les plats que je connaissais déjà parfaitement. Finalement, Reed me connaissait. Il me comprenait mieux que quiconque. Je n’avais rien à lui cacher, mais je n’étais pas tout à fait prête à me confier. De toute façon, je n’avais pas besoin de parler pour qu’il me comprenne. Et c’était mieux ainsi. Je relevai la tête au bout de quelques minutes, en lui demandant : « Alors t’as choisi ? » J’espérais qu’il allait pouvoir faire abstraction de l’endroit dégradé, pour que nous puissions passer un bon moment. Je le souhaitais de tout mon cœur.
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