l'amour n'a aucune limite.

« lou, ne laisse pas trop d'espace entre vous deux. » je ne suis pas à mon bureau en train de travailler sur un dossier. je suis en train d'exercer mon second métier : le mannequinat. ahston me l'avait suggéré il y a quelques années. j'ai passé un casting et me voilà en train de faire un photoshoot. mais malheureusement, je ne suis pas trop à ce que je fais. je pose avec un homme et je fais n'importe quoi. on me le dit et j'essaye de corriger ce qui ne va pas. tant bien que mal. je me rapproche d'alban. j'ai la tête ailleurs. je pense à autre chose qu'à mon boulot. j'ai hâte que la séance se termine. j'ai hâte de retrouver ashton. beaucoup plus qu'à l'ordinaire. mais, c'est évident.
je vais prendre ma douche. je suis seule puisque nous n'étions que deux mannequins. « allez lou, courage. » je me parle souvent à moi-même, pour me rassurer quand je suis stressée. et ce soir, c'est le cas. je traîne dans ma douche, sachant que quand je rentrerai, ashton ne serait surement pas à la maison. il était à la salle de sport, encore. surement avait-il passé une mauvaise journée. la mienne avait été plutôt bonne. mais plus je me rapprochais du moment ou je retrouverai ashton, plus je devenais stressée. j'essayais tant bien que mal de me calmer. je me rhabille. je porte une robe que j'ai du mettre pour un rendez-vous ce midi et que je n'ai pas eu le temps d'enlever. elle est habillée mais ça ne me dérange pas. sauf peut-être au niveau du ventre qui a légèrement grossi. il faudra que je fasse attention. je prends mon pull, mon sac et m'en vais. « au revoir alejandro, à demain! » je lui adresse un sourire avant de m'en aller, perchée sur mes escarpins. je regarde l'heure. il se fait tard. je ne vais pas rentrer, d'autant plus que je suis à pieds. non, je prends doucement le chemin de la salle de sport, pour retrouver mon mari.
évidemment, quand j'arrive, sa voiture est encore là et il n'est pas encore sortit. je décide de l'attendre près de sa voiture. je m’appuie dessus, à moitié assise. et j'attends. soudain, j'entends la porte s'ouvrir et des rires s'en échapper. ashton est avec un ami. je ne bouge pas. quelques secondes plus tard, il est près de moi. il m'attira vers lui et déposa tendrement ses lèvres sur les miennes. « bonsoir beau jeune homme.. » je lui souris doucement. je me sens fatiguée mais j'essaye de ne pas le laisser transparaître. je le regarde doucement, un léger sourire fiché sur le visage. « comment vas-tu? et ta journée? séance? » le stress me faisait agir de la sorte : des tas de questions en une fois. c'est assez perturbant et généralement, je me sens gênée quand ça arrive. je ris nerveusement. je dépose mes mains sur son torse. il est si beau.

l'amour n'a aucune limite.

il est si beau, mon homme. je ne mesurai même pas la chance que j'avais d'avoir un mari comme lui. même si ce n'est pas rose tout les jours, je me dis quand même parfois, que j'ai de la chance. nous nous trouvions tout les deux près de sa voiture à côté de sa salle de sport préféré. celle où il passait beaucoup de son temps. ça nous a valu quelques disputes, parce que de temps en temps, il passe beaucoup plus son temps ici que chez nous. et j'ai du mal avec ça. mais je sais qu'il en a besoin, pour ne pas rentrer en colère, frustré ou je ne sais quoi d'autre. je respecte, mais il y a un moment ou je me dis que merde, qu'est-ce qu'il se passe? mais je laisse faire, si ça lui fait du bien.
légèrement stressée, je me mets à lui poser des tas de questions. en une seule phrase. c'est assez perturbant d'autant plus qu'il va se douter de quelque chose. mais de toute manière, il faudra bien que je lui dise à un moment donné ou un autre. « Je vais bien, mon amour… » le ton de sa voix me fait penser qu'il a comprit. que quelque chose n'allait pas ou que j'avais quelque chose à lui dire. c'est bien vrai, ceci. « Ma journée et ma séance se sont bien passées… et toi, comment vas-tu ? Tu sembles angoissée… » et voilà. bien joué lou. tu es trop forte. ne sachant pas quoi répondre, je ne répond presque rien. « tant mieux alors. » je fais abstraction, volontairement, de la deuxième partie de sa phrase. il m'embrasse doucement avant de me prendre dans ses bras et de m'approcher de lui. cette proximité me fait du bien. elle m'a toujours fait du bien. sentir sa chaleur, son odeur et son souffle. quoi de mieux? je respire doucement, dans ses bras. j'aurai pu rester là des heures, si le temps l'avait permis. je ne suis pas très couverte et l'air extérieur commence à se faire légèrement frais. ashton à du le sentir car il se détache de moi et me dit « Tu veux qu’on aille dans la voiture ? J’ai pas envie que tu tombes malade à cause de moi » il embrasse le bout de mon nez gelé et surement tout rouge. j'approuve. il est tellement attentionné. je me dirige vers la porte du passager avant de me faufiler rapidement à l'intérieur. ahston fait de même et mets le chauffage. « je reviens de ma séance. » je lui adresse un léger sourire. pourquoi lui parlais-je de ma séance de mannequinat? pour éviter d'en venir au fait. je ne sais pas comment lui dire, je ne sais pas ce qu'il va dire. alors je continue de parler comme si de rien n'était. mais je ne vais pas pouvoir le faire bien longtemps.

l'amour n'a aucune limite.

j'ai hâte que le chauffage réchauffe la voiture car je ne sens plus mes pieds, ni mes mains. autrement dis, je suis gelée. ça m'apprendra à m'habiller comme ça. même si je n'ai pas eu trop le choix étant donné ma réunion de cet après-midi. je n'ai pas eu le temps de me changer. c'est ça, avoir une vie plus qu'active. mais j'espère que cela va ralentir car je ne tiendrai plus la cadence comme ça bien longtemps. bref. je viens de dire à ashton que je revenais de ma séance. il me caresse doucement la main. après tout, c'est grâce à lui si j'en suis là aujourd'hui. c'est lui qui m'a poussé à auditionner pour un casting afin de devenir mannequin. je n'y croyais pas mais j'ai été prise. j'ai commencé en bas et depuis, j'ai bien évolué. encore une fois, je dois ça à mon mari. parfois, je lui ramène quelques photos. je suis fière de lui montrer ce que je fais, grâce à lui.
il me sort de mes pensées. j'étais partie loin et sa voix me rappelle à la raison. « Et quelque chose s'est mal passé ? » pourquoi me pose-t-il cette question? je fronce les sourcils, ne comprenant pas. ma voix n'indiquait pourtant pas que ça c'était mal passé. l'explication arrive. « Tu ne veux vraiment pas me dire ce qui t'angoisse autant ? Je te connais Lou, ce n'est pas parce que tu fuis ma question que je vais oublier. » et merde. parfois je le hais. je le hais de me connaître autant. mais c'est pareil de mon côté, entre nous. je ne réponds pas tout de suite. comme lui dire. ici, dans la voiture? vraiment. bon, puisque c'est ce qu'il veut. il s'en souviendra toute sa vie, de ça. pas le choix. « oui, je vais te le dire. » je commence à jouer avec mes mains. c'est le stress. comment lui dire, comment réagir? mais surtout, comment LUI, va réagir. je me tourne un peu plus vers lui, un sourire léger sur le visage qui est un peu figé. « c'est par rapport à nous,... nos disputes... » je ne laisse pas trop de temps entre mes différentes paroles, même si c'est difficile tellement le stresse m’empêche de parler. et puis sa réaction aussi. mais quand il faut, il faut. « bon.. heu... en fait... tu sais, nos discussions sur le sujet délicat? » arrête de traîner lou, bon sang! vas-y d'un coup et on en parle plus! mais non, pas moyen. je joue de plus en plus avec mes mains, mon alliance, tout ce qui traîne sous mes mains. « ce que je dois te dire c'est que ... » j'ai envie de crier, de le hurler. mais ça ne sort pas. comme si quelque chose m'en empêchait. finalement, je prends mon courage à demain, je ferme les yeux et ça sort. « je suis enceinte..! » j'ai l'impression que mon cœur me lâche. j'ai l'impression que tout le monde autour de moi, dans les habitations peut entendre les bâtiments vifs de mon organe vital. j'ouvre les yeux doucement, afin d'observer ashton et sa réaction.

l'amour n'a aucune limite.

(c'est nul à) chi** & court. désolée d'avance.)

j'ai bien cru que j'allais mourir. je ne savais pas comment m'y prendre. c'est assez délicat d'annoncer à son mari qu'on est enceinte. surtout dans ma situation. je ne savais vraiment pas comment il allait réagir. alors j'y allais tout doucement. je ne faisais que m'embrouiller dans mes paroles. je ne savais plus ou j'en étais ni même ce que je disais. pourtant, il fallait bien que je me décide à le lui dire. je le savais déjà depuis hier. mais je ne l'avais qu'entre vue. c'est pourquoi j'avais décidé de venir le rejoindre ce soir. parce que je devais lui dire. je ne tenais plus. je venais de sortir la nouvelle, tout à coup. comme ça. j'avais pris mon courage à deux mains et j'avais réussis à le sortir. cependant, je déchanta vite. mon mari se figea. comme si on lui avait dit qu'un membre de sa famille venait de décéder. je me demande même si il respire encore. je m'enfonce dans mon siège, regardant au dehors. je me sens mal. je ne sais plus quoi penser. j'attends une réaction. rien. « pardon... » je ne réagis même pas tellement cela me fait mal. je n'ai qu'une envie, sortir de la voiture et rentrer à pieds. je pensais vraiment que celle nouvelle le réjouirait. mais non, même pas. je suis à deux doigts de sortir de cette voiture et de me barrer. mais le temps m'en empêche. il fait vraiment froid dehors et je ne suis pas assez habillée pour sortir. pourtant, ce n'est pas l'envie qui manque. « Tu m'as fait tellement angoisser que je ne savais plus comment réagir, pardonne-moi. » je soupire, posant mes mains sur mes jambes. j'aurais voulu qu'il soit content pour moi, pour nous. mais c'est plus fort que lui. et moi je ne peux plus subir tout ça. j'en ai marre. « ce n'est rien, j'ai l'habitude. » un sourire faussement réconfortent, je m'enfonce un peu plus. je regarde par la fenêtre. je n'ai qu'une envie, qu'il démarre, qu'on rentre et que j'aille me coucher. j'ai envie de terminer cette journée au plus vite. pour éviter d'attendre encore plus longtemps, je le lui dis. « tu peux démarrer. » je lui tourne volontairement le dos espérant qu'il démarre le plus vite possible.

Spoiler:

l'amour n'a aucune limite.

(désolée mais n'ayant pas trop le moral, l'inspiration ne suit pas. je tenais quand même à te répondre.)

à quoi bon? à quoi bon continuer à en parler? je ne pouvais pas m'attendre à une autre réaction que celle qu'il a eu. c'était évident. mais j'avais innocemment pensé qu'il allait réagir autrement. c'est bête, je sais. mais l'amour à le don de rendre les gens complètement niais. c'est mon cas. sauf qu'on tombe sur le cul et de très haut. c'est encore mon cas. ashton mit le contact mais ne fis rien de plus. il devait surement se sentir mal, je le sentis bien. mais que pouvais-je bien faire? je lui en voulais, en quelque sorte. je n'allais surement pas lui dire que ce n'était rien. qu'on allait oublier. ce n'était pas possible. tout simplement car j'allais porter son bébé pour les neuf mois à venir, qu'il le veuille ou non.
j'avais froid et je voulais rentrer au plus vite. je voulais rentrer, prendre un bain et aller dormir. manger ne me tentait pas. pourtant, il faudra bien. il va falloir que je fasse attention, désormais. visite chez le médecin et tout le blabla. ashton m'accompagnerait-il? j'en doute. je ne pense même pas lui demander. à quoi bon si c'est pour revivre la situation actuelle? je ne préfère pas. une violente secousse me sortit de mes pensées. ashton venait de fermer les portières. il s'attend à quoi? que je me sauve? je ne me retourne pas pour écouter ses paroles. non, je reste de dos. « Tu t'attendais à quoi Lou ? Que je te dise que je suis heureux pour nous ? J'aurais pu dire que je suis heureux pour toi mais, quelle aurait été ta réaction ? Mauvaise sans doute ! Je ne m'y attendais pas ! Tu me prends de cours et c'est abstrait et effrayant pour moi ! Je ne pensais pas que ça serait si rapide. Je peux pas réagir comme tous les autres... c'est la concrétisation de l'une de mes plus grandes peurs ! J'aimerais tellement que tu comprennes que ce n'est pas contre toi... » je ne réagis pas, ne bronche pas. « Je n'ai pas l'intention de faire machine arrière, on était et on sera toujours deux pour cet enfant mais, laisse-moi le temps de réaliser... » je soupire. qu'il se taise. qu'on rentre. j'en ai marre, cette discussion m'énerve. « démarres. » c'est tout ce que j'ai à dire. je n'ai plus la force de me battre et de faire entendre raison. je me remets droite et regarde droit devant moi. puis j’appuie ma tête sur ma main droite. « je ne prendrais pas en compte ton emploi du temps pour les visites de routine. je ne vais pas non plus t'infliger ça. » ce sont les dernières paroles que je lui adresse. je veux rentrer, ça s'arrête là.

Elle ne réagissait pas, elle ne prenait même pas la peine de broncher, elle lui en voulait comme jamais, il en était certain. C'était si compliqué la vie de couple, les petites caprices et les grandes crises, c'était difficile de vivre avec quelque un surtout quand ni l'un ni l'autre n'attendait la même chose de la vie, de l'amour, du temps. Lou voulait un enfant et probablement une grande famille, bientôt ça serait probablement une belle et grande maison, Ashton, lui, il n'avait jamais eu cette ambition. Il était toujours parti du principe qu'il n'aurait pas d'enfant, qu'il vivrait dans un appartement, qu'il ferait le boulot qui lui plaisait et qu'il ne serait jamais bien loin de sa famille, jusqu'à ce que sa femme lui parle de bébé, il avait toujours eu tout ce Qu'il voulait sans faire de concession. Bien sûr, ce n'était pas toujours le bonheur parfait mais, il n'était pas à plaindre, il ne marchait pas sur un fil comme à présent, il n'avait jamais eu son destin qui lui glissait entre les doigts, pas comme ça. Il avait beau tenté de lui expliquer, de lui faire comprendre qu'il lui fallait du temps mais, qu'il ne ferait pas machine arrière, elle n'avait que faire. Elle soupira, probablement d'exaspération avant d'ajouter un « démarres » autoritaire. Elle allait le gifler, elle était terriblement énervée mais, peu importe lui, il ne pouvait pas en rester là, peu importe le ton que prenait la conversation, peu importe si elle lui crachait des noms d’oiseaux, il ne démarrerait pas et s’il venait à le faire, le risque d’accident état doublé par cinq dans son état, il ne ferait pas attention à la route, il s’emporterait, il se focaliserait sur le bébé et avec tous ses facteurs, il y avait peu de chances pour qu’ils rentrent en un seul morceau chez eux. Elle se remet droite, la tête sur sa main droite, la voir comme ça le rendait dingue mais, les paroles qu’elle s’apprêtait à dire étaient bien pires. « Je ne prendrais pas en compte ton emploi du temps pour les visites de routine. Je ne vais pas non plus t'infliger ça. » à ce moment précis, Ashton eu envie de tout casser, de frapper tout et n’importe quoi, de descendre de a voiture ou alors de rouler à pleine vitesse et c’est la dernière solution qui décida de prendre. En quelques secondes, il démarra, il roulait bien trop vite, il ne faisait pas attention à ce qui l'entourait, il faisait attention à rien, il se calmait en roulant et évidemment, il n'avait pas prit la direction de la maison, non, il était parti ailleurs. Où ? Il ne le savait pas lui-même, il fallait qu'il roule c'est tout, c'était un moyen comme un autre pour qu'il se calme bien que c'était affreusement dangereux, pour lui, pour elle et ... pour le bébé. « C'est ça, ne t'occupes pas de mon emploi du temps. Prends soin d'enfoncer un peu plus le clou. Éloigne-nous ! Non franchement tu crois que je peux te laisser faire Lou ? Ce gosse c'est aussi le mien, je viendrais, que tu le veuilles ou non, après tout, peut-être que ça t'arrange bien ma réaction ? » Étrangement, il ne criait pas, même si la colère perçait sa voix, il ne supportait pas l'idée qu'il s'éloigne autant et comme d'habitude, il se disait qu'elle serait mieux sans lui ce qui amplifiait sa colère, comme toujours. En fait, Lou ne devait même plus prêter attention à ce genre de remarque tant elle était habituée. « Putain ! Je t'aime ! Et tu sais pertinemment que j'aimerais cet enfant ! Mais, tu ne te rends pas compte ? Toi tu l'as dans le ventre, tu peux t'accrocher à ça pour te dire qu'il existe, pour toi c'était réel dès le moment où le test de grossesse ou la prise de sang ou je-ne-sais quoi était positif ! Pour moi, c'est difficilement croyable ! Il y a encore un petit mois, ma réaction aurait été bien pire que maintenant ! J'ai l'impression que ce n'est pas réel, qu'est-ce que j'y peux hein ? Dis-moi ! » Là il hurlait, et il ne cessait pas de regarder sa femme, il ne regardait pas la route, il allait vraiment finir par tous les tuer.