Sujet: It's good to seen you [Zaïra] Lun 14 Nov - 1:56
Zaïra & Lukas
« It's good to seen you. »
Il y a des jours ou on se dit « J’aurais du rester bien au chaud dans mon lit et ne pas en sortir. » et d’autre jours « Quel vie de merde quand même! ». Pour Lukas, aujourd’hui était un mixte des deux. Du moment ou il avait mit le pied hors de son lit jusqu’à maintenant, tout avait été plus ou moins de travers. C’était franchement énervant de vivre une telle journée déjà quand on n’avait pas trop le moral et qu’on n’arrivait pas à fermer les yeux plus de deux ou trois heures par nuit. Il avait mal dormi encore une autre fois et avait rêvé qu’il se trouvait de nouveau attaché sur une chaise face à un homme qui parlait dans une langue qu’il ne pouvait comprendre malgré tout l’effort qu’il faisait. Puis, parfois cet homme disparaissait pour laisser place à une femme qui lui murmurait des questions qu’il comprenait parfaitement, mais il n’arrivait toujours pas à lui répondre. Il se réveillait généralement à ce moment en sueur, paniqué et un peu hystérique aussi. Après ces cauchemars, Lukas avait toujours beaucoup de mal à réaliser ou il se trouvait. Il avait tellement peur d’ouvrir les yeux pour voir qu’il n’était jamais rentré chez lui. Donc, il se réveil après une nuit agité… et il n’est que cinq heures alors qu’il ne bosse que vers sept heures ce qui lui laisse deux heures à tuer sans savoir quoi faire. Pendant plusieurs minutes, Lukas reste dans son lit fixant le plafond sans trop le voir. Il finit tout de même par se levé pour aller prendre une douche... froide parce que son voisin à décider de prendre toute l’eau chaude. IL se s’empresse donc de se laver afin de ne pas attraper un rhume à cause de la température de l’eau. S’il n’était pas flic et si gentil, il irait bien lui dire deux mots à se voisin qui passe son temps à crier après tout le monde. Cet homme remporte de loin le trophée de la personne la plus désagréable qui lui fut donné de rencontré. Même son commandant de bataillon dans l’armée ne l’était pas autant et faut dire qu’il était difficile à surpasser dans cette matière.
Lukas décide donc de prendre son temps pour se préparé et même se faire un vrai petit déjeuner pour une fois et non pas seulement une tasse de café avec un toast qu’il enfile à la vas vite comme il le faisait bien souvent depuis son retour. Il avait peu d’appétits ce qui inquiétait grandement sa mère car, il avait toujours été un homme qui prenait une bonne assiette quand il mangeait. Il se tenait en santé et avait donc une bonne alimentation. Aujourd’hui, il lui arrivait plus que souvent de sauté un repas ou de ne pas manger comme il se devrait. Les médecins lui avaient dis que pendant un temps il subirait les effets de la mal nutrition durant son séjour. Bref, il prit plus de temps qu’il ne lui en fallait pour se raser ayant peur de se couper. Une autre chose qu’il avait maintenant du mal à faire. C’est pourquoi il ne se rasait que quelques fois contrairement à son habitude. Lukas avait toujours détesté avoir une barbe et Tamina n’aimait pas qu’il l’embrasse car, ça la piquait. De plus, les parents de celle-ci lui avaient fais clairement contre que quand il gardait sa barbe, même de quelques jours, il avait l’air d’un truand ou encore d’un vagabond. Pour montrer qu’il était assez bien pour leur fille, Lukas avait donc toujours pris grand soins de son apparence afin de leur prouver le contraire. Ces gens ne l’avaient jamais aimé et quelque part il ne les aimait pas plus. Toujours en train de faire en sorte que leur fille le quitte… Il semblait qu’ils avaient finis par avoir ce qu’ils voulaient. Tamina et lui n’était plus ensemble. Dire qu’il souffrait du fait de ne plus être avec elle était de loin un euphémisme, mais le pire était sans doute de savoir maintenant qu’ils avaient un enfant ensemble et qu’elle n’était pas prête à le laisser entrer dans la vie de leur fille. C’était quelque chose qui lui avait fait mal, plus que mal même. Il s’était écrasé chez sa mère en lui disant tout. Lui qui s’était juré de ne plus jamais pleurer pour cette femme avait rompu sa promesse. Encore une fois, elle lui avait brisé le cœur en l’empêchant de voir son enfant.
Un petit bruit attira soudainement son attention alors qu’il finissait de se rasé sans s’être couper pour une fois. Son regard se posa sur une petite boule de poile qui se trouvait assise près de la porte de la chambre de bain et qui le regardait avec des yeux tristes comme si elle comprenait la douleur de son maître. Sa mère lui avait offert un bouvier qu’un de ses amis tentait de vendre, mais que personne ne semblait vouloir. Alors, l’homme lui avait donné et elle lui avait offert par la suite. Elle devait avoir à peine trois mois, mais pourtant elle était brillant, stupéfiante même. Elle donnait de la vie à son appartement tout vide. Lukas lui avait donné le nom de Sun et se n’était pas pour rien. Il sourit à l’animal.
« Je vais bien Sun. »
Il se pencha à la hauteur de l’animal et la caressa durant plusieurs minutes avant d’aller enfiler son uniforme de policier. Lukas avait perdu du poids, beaucoup même, du coup, il ne reste presque juste des muscles. Heureusement pour lui. Il s’entrainait comme jamais afin de prouver à ces supérieurs qu’il pouvait toujours exercer. Tranquillement, il se prépara à déjeuner et se fit même un plaisir de donner quelques morceaux de pains grillés à Sun qui était couchée à côté de lui sur le divan alors qu’il regardait les reprises des matchs d’hier. Pendant près d’une heure, ils restèrent dans cette position. Puis, Lukas se leva pour partir travaillé. Il s’assura que Sun ne marquerait de rien et savait que sa mère viendrait fort possiblement pour la sortir durant l’après-midi. En peu de temps, il se retrouva au poste. Un endroit qui lui était si familier et pourtant tellement étranger parfois. Il s’assit à son bureau déposant sa casquette sur celui-ci alors qu’il regardait les documents qu’il devait faire en avant midi. Il détestait faire ça, mais bon il n’en avait pas trop le choix. Pendant près de deux heures, il resta assis à son bureau avec une tasse de café toujours fumante, merci d’ailleurs à Sandy la secrétaire du poste qui s’assurait que aucune officier de ne manque de quoi que se soit. Une femme littéralement dévoué à son travail. Alors qu’il revenait de diner, il fut interpellé par son supérieur.
« Salvatio! On vient de recevoir un appelle de Monsieur Fraser. Semblerait que Bobby fasse encore des siennes. Vas donc voir ce qui se passe. »
Lukas ouvrit la bouche pour protester, mais le patron avait déjà disparu dans son bureau. C’était le boulot des nouveaux généralement d’aller chercher le vieux Bobby pour l’emmener cuvé dans une des cellules de leur prison. Il grommela de mécontentement en se souvenant que le nouveau en question était le neveu du chef. Hors de question que ce trou duc ne lève le petit doigt voyons!!! Il ne portait pas l’uniforme pour faire respecté la loin, mais pour en profiter tout simplement. Ce comportement le mettait dans une de c’est colère! Heureusement, le chef était à sa dernière année. Bientôt un autre le remplacerait et virait le gosse ou lui apprendrait ce que veut dire être flic. Sandy avait mentionné qu’il serait sans doute le meilleur shérif et de plus, il était le plus ancien même sans être le plus vieux du groupe. Lukas ne savait pas s’il était près pour ça, mais appréciait quand pense à lui tout de même.
De très mauvaise humeur, il se rendit donc chez Monsieur Fraser ou se trouvait Bobby. En arrivant, il trouva celui qui avait appelé debout aux côtés d’un homme complètement ivre qui semblait presque dormir sur le trottoir devant chez lui. Monsieur Fraser était un vieux professeur de science avec les cheveux complètement gris et une paire de fine monture argenté. Lukas le rejoins bien vite.
« Lukas, c’est un plaisir de te revoir. »
« De même Monsieur Fraser. Alors que puis-je faire pour vous? »
« Et bien Bobby semble encore avoir oublié ou il vivait. Il a cassé la fenêtre de ma porte d’entré avant de la défoncé. »
L’officier soupira en regardant l’homme sur le trottoir.
« Je vois. Je vais prendre votre déposition et votre plainte ce n’est pas comme si Bobby allait se sauver en courant. »
Effectivement, il ne le fit pas pendant que Lukas prenait déposition du professeur. Il serra le carnet dans sa poche intérieur puis se pencha pour relever Bobby qui commençait à s’éveiller.
« Aller Bobby debout. Je t’amène faire un tour. »
L’homme ivre ne répondit rien… par contre, il émit un drôle de bruit avant d’être malade sur les chaussures de Lukas qui jura de dégout.
« Putain Bobby! »
« Lukas? Ça va petit? »
Il ne répondit rien et le traina vers la voiture en silence comme le reste du trajet vers le poste. Une fois arrivé, il aida l’homme très instable à se rendre jusqu’à sa cellule habituelle et le laissé dormir là. Lukas nettoya ces chaussures avec dégoûts alors que le petit nouveau se moquait de lui. Il lui lança un regard si noir que le gosse décampa en vitesse la queue entre les jambes. Lukas était un homme très patient, mais aujourd’hui, il sentait sa patience avoir de très courtes limites. Heureusement, il n’eu pas à faire d’autres interventions durant la journée et pu donc rentrer chez lui sans problème. C’est en passant devant son calendrier qu’il réalisa qu’il avait promis à Zaïra, un bonne amie à lui et sans doute la seule qu’il avait encore, de passé la voir. Ils s’étaient croisé par hasard quelques jours plutôt dans un commerce du coin et avaient un peu discuté. Sous le regard de Sun, Lukas se changea rapidement. Il enleva son uniforme pour enfiler un jean bleu clair avec un t-shirt noir. Comment-il bien pu oublier? Manque de sommeil sans aucun doute. En très peu de temps, il fut près à repartir habiller en civil. Lukas s’arrêta pour acheter une bouteille de vin afin d’au moins avoir quelques choses à offrir pour la remercier de l’invité chez elle. Zaïra lui avait dit vouloir lui présent quelqu’un d’important. Sans doute s’était-elle faite un petit ami durant son absence et qu’elle voulait lui présenté. Il était content pour elle si s’était le cas. Arrivé devant la porte de son appartement, il prit un temps pour souffler avant de frapper doucement à celle-ci espérant ne pas être en retard. Il détestait être à retard surtout quand il donnait un heur exacte à quelqu’un.
Sujet: Re: It's good to seen you [Zaïra] Lun 14 Nov - 18:02
The sun is shining everyday but it's far away ✐
L’hiver était en train d’arriver. J’avais laissé Beth à Saskia, la libraire, le temps que je fasse quelques courses. Si je l’emmène avec moi, elle va vouloir trop de choses et me faire des caprices… Je préfère être calme et reposée. Et puis, elle s’amuse à la librairie, elle a plein de livres à feuilleter avec ses petits doigts. Cela faisait déjà un an et demi… Elle me prenait tellement de temps que je n’avais pas vu les jours passer… Et maintenant les années. J’avais peur de la voir devenir un jour une jolie adolescente, pleine de joie vivre, avec le même but que les autres : quitter Arrowsic. Mais c’était connu… Tous disaient qu’ils ne reviendraient jamais… Et ils finissaient tous par s’y réinstaller. Cette ville, c’était nous. Quand on y naissait, on était lié à elle, et on ne pouvait pas briser ces chaînes. Personnellement, je trouve cela très beau… Malgré le fait que tout le monde soit toujours au courant de tout sur tout le monde… Nous formons une unité. Vous voyez une unité à New York ou à San Francisco, vous ? Je me baladais donc, entrant chez les commerçants qui m’intéressent, quand soudain, je me figeais net. N’étais-ce pas Lukas, un peu plus loin, mal rasé ? Je me concentrais un peu plus sur la personne concernée (c’est impoli, je le sais bien), et ne pus qu’affirmer mon hypothèse. Il s’agissait bien de Lukas Manuel Salvatio. Il était parti il y a un an environ, en Afghanistan, et nous n’avions plus eu de nouvelles après quelques mois… Je m’étais considérablement inquiétée… De plus, notre amitié était un petit peu secrète. Alec n’était pas sensé savoir que son cher ami m’avait couverte une ou deux fois, et Tamina a, selon Lukas, des tendances jalouses. Alors même s’il ne se passe rien entre nous, nous aimons garder cela entre nous comme un petit secret mais pas trop non plus. Ils savent très bien que nous nous connaissons. Ce qu’ils ne savent pas, c’est que nous sommes très complices. Il semblait comme perdu dans ses pensées, et je me sentis un peu mal de l’en sortir. Mais il faut bien ! Un an ! « Lukas ?! Mon dieu, c’est toi ! » Une très courte conversation s’en suivit, mais nous étions tous les deux un peu pressés. Il avait repris son service, et moi, je devais aller chercher Beth chez Saskia. « Bon, tu fais quoi après-demain ? Rien ? Super ! Je t’invite à dîner. Voici ma nouvelle adresse… Et puis, j’ai quelqu’un de très important à te présenter » Je parlais bien évidemment de ma fille. Je lui tendais un bout de papier avec mes nouvelles coordonnées, et c’est sur un gros câlin que je le laissais. Cette rencontre avait illuminé ma journée.
* * *
« Au revoir, madame, au revoir. Bon week end Garrett ! » Je soupirais, fatiguée de cette journée. Les petits sont adorables, mais parfois, ils peuvent être insupportables. Et puis, leurs parents n’étaient pas toujours très dociles… Cette femme venait se plaindre parce que son fils s’était plaint de ne pas avoir fait toute son heure de sieste… Je suis terriblement désolée, mais est-ce ma faute si monsieur n’a pas été assez discipliné, et qu’il a, à lui tout seul, retardé ce moment tant attendu par ses camarades ? Je retournais vite en classe où j’allais prendre mes affaires en vitesse. Je devais encore faire les courses — j’ai parfois l’impression de ne faire que cela — et préparer le dîner. Parfois, je repensais à ce côté de ma vie, quand j’avais le temps de souffler. Je n’avais fait que choisir les mauvaises routes… J’avais préféré la débauche à mes études, j’avais choisi un homme incapable de prendre ses responsabilités quand j’avais décidé de faire quelque chose, et j’avais eu un enfant avant que je ne sois prête. Cela ne me dérangeait plus aujourd’hui, c’était un bonheur d’être avec Beth, mais cela pouvait parfois être tellement difficile que j’envie mon frère et ma sœur. Ils ont réussi leurs vies, et j’ai l’impression d’être la déception de mes parents. Alec est médecin, il a tout pour lui ! Même une femme qui fait de lui le cocu le plus célèbre de la ville… Il est généreux et prend le temps pour les enfants défavorisés en Afrique… Moi, je ne m’en sors pas avec ma propre vie, alors que tout m’était donné sur un plateau d’argent. Les courses faites, j’allais chercher Beth à la garderie, ou crèche comme vous préférez. « Ça va ? », me demanda-t-elle une fois dans mes bras. J’adorais quand elle me posait cette question. À 18 mois, elle ne connaissait pas encore beaucoup de mots, mais cette petite phrase… Elle la pose à tout le monde, comme un « bonjour ». Et elle a toujours son sourire. Heureusement pour moi qu’elle n’est pas trop capricieuse… Sinon, je m’en sortirais encore moins.
« Ma chérie, sois gentille avec maman, veux-tu ? » Je lui donnais ses légos de manière à ce qu’elle puisse construire ce qu’elle veut. Elle avait passé l’âge de vouloir les manger, heureusement. Elle comprenait vite les choses, j’avais énormément de chance. C’est vrai que j’avais besoin d’un petit peu de temps, concentrée sur la cuisine… mais étant à l’américaine, je pouvais la surveiller de là où j’étais. La cuisine… J’étais plutôt forte. Je n’avais jamais cuisiné de ma vie, mais dés que je m’y suis mise, ça a été. Je sais assembler différents aliments rien qu’à l’instinct, et je ne suis pas beaucoup de recettes… Et pourtant, je m’en sors bien ! Je commençais à préparer quelque chose que je pourrais enfourner, de manière à ce que je puisse me changer et apparaître de façon un peu plus présentable… En entrée, tout d’abord. Rapidement, je mixais des avocats avec du citron, du sel et du poivre. J’allais faire des verrines. Des verrines avocat-saumon… Espérons qu’il n’y soit pas allergique, ou quoi… J’attrapais ensuite quelques boites de petits pois et (après avoir lavé le mixeur héhé) les fis mixer pour me donner ce que j’allais appeler un velouté de petit pois. Je rajoutais une lamelle de fromage de chèvre, et mettais le tout au frigo. Les entrecôtes, ainsi que le plat de Beth, étaient sorties afin de les faire cuire et chauffer au dernier moment, et j’avais acheté quelques pâtisseries, également au frais, pour le dessert. Je dressais la table en quelques minutes — l’habitude… — avant d’aller chercher Beth qui semblait être vexée que son légo ne se place pas à l’endroit qu’elle avait choisi… « Allez, viens ma chérie, on va aller se changer et se faire toutes belles, d’accord ? » Je n’étais pas sûre qu’elle ait tout compris, mais le message principal était passé. Elle se leva, et je ne l’aidais pas à marcher : elle était assez grande pour se débrouiller à ce niveau là, elle tombe moins qu’avant désormais. Je lui enfilais une petite robe toute mignonne, et lui rebrossais les cheveux après cette journée avec les autres petits enfants… À mon tour, j’enfilais un simple jean, mais avec un tee-shirt moins pyjama (XD). Je refis un peu mon maquillage, mais pas trop, ce n’est pas un dîner en amoureux, et quand tout fut prêt, quelqu’un toqua.
Beth leva doucement les yeux vers moi, et la prenant dans mes bras, j’allais ouvrir la porte. Ça lui fera la grosse surprise, comme cela, à notre cher Lukas. « Alors, ce monsieur, c’est un très bon ami de maman. Il va manger avec nous ce soir, je veux que tu sois très gentille » Elle ne me répondit pas, se contentant de se serrer contre moi. J’ouvris la porte et pus accueillir mon invité, la petite dans mes bras. « Bonsoir Lukas, bienvenue à la maison, entre ! » Je ne lui laissais pas vraiment le temps de comprendre la situation… Ça m’amuse. ( ;
Sujet: Re: It's good to seen you [Zaïra] Mar 15 Nov - 4:58
Alors qu’il allait vers la résidence de la jeune femme, le papier avec son adresse bien en main afin de ne quand même pas se tromper et avoir l’air d’un imbécile en frappant à la porte d’une vieille dame sénile qui le prenait pour son mari mort depuis plus de vingt ans. Il sourit à cette pensée… et aussi au souvenir de la femme en question qui était pourtant si gentille. Elle lui avait donné une boîte de cookie délicieux même quand il lui avait assuré ne pas être celui qu’elle croyait. Au final, elle le lui avait simplement donné pour le remercier d’avoir été si gentil avec elle. Parfois, il faut tellement peu pour rendre certaines personnes heureuses. Cette vieille femme avait tout simplement besoin d’un peu de compagnies c’est tout et Lukas le lui avait accordé. Aujourd’hui, elle reposait en paix près de son défunt mari qu’elle avait tellement attendu les dernières années de sa vie. Il regarda de nouveau l’adresse inscrite sur le bout de papier. Leur rencontre avait été sans aucun doute une des bonnes choses de sa semaine, sans doute la seule même. Il était tellement dans ces pensées qu’il ne l’avait même pas vu arrivé près d’elle. Il avait réalisé qu’elle se trouvait près de lui quand il avait entendu sa voix. La voir heureuse de le voir était d’un côté assez plaisant comme personne n’avait réellement montré ce sentiment envers lui depuis son retour. Et puis Zaïra et lui avaient été amis, même si personne ne le savait vraiment, depuis de longues années. Lukas se souvenait encore des moments ou il l’avait couvert pour qu’elle ne se fasse pas prendre par son frère ou encore son père. Il n’avait pas eu de sœur et ne s’entendait pas vraiment avec son frère depuis qu’il avait refusé d’aller dans l’armée avec celui-ci pour rester avec Tamina puis devenir policier au final. Il devait vraiment avoir l’air un peu bête avec son air perdu dans ces pensées. Leurs retrouvailles au marché lui revenaient.
Lukas avait dû aller voir un médecin aux urgences après avoir été poussé à travers une fenêtre alors qu’il tentait d’arrêter une bagarre qui avait éclaté devant un commerce. Le chef lui avait alors dit de prendre sa journée pour se remettre sur pied et aussi pour laisser passé l’effet des médicaments qui lui avait donné les médecins en le soignant. N’ayant rien à faire et s’étant fait de nouveau critiquer pour le manque flagrant de nourriture dans son frigo, Lukas avait décidé de faire ces courses rendant ainsi son après-midi de libre productive d’une certaine manière. Il était en grande réflexion, ça lui arrivait assez souvent faut dire, quand il avait été dérangé.
« Lukas ?! Mon dieu, c’est toi ! »
« Zaira? Wow! Ça fait un baile! »
Il avait serré la jeune femme dans ces bras doucement très heureux de la revoir. Il avait rarement pu ressentir de la joie ces derniers temps et la revoir lui faisait donc beaucoup de bien. Ils ont discuté pendant quelques minutes, mais étant pressés, tout comme elle, ils durent écourter leurs retrouvailles. Cependant, elle lui fit une offre qu’il en put refuser.
« Bon, tu fais quoi après-demain ? Rien ? Super ! Je t’invite à dîner. Voici ma nouvelle adresse… Et puis, j’ai quelqu’un de très important à te présenter »
« Maintenant, j’ai quelque chose de prévu! On se voit après demain alors. J’ai hâte de rencontre cette personne! »
Il avait ri quand elle avait rapidement enchainé lui laissant à peine le temps de répondre. Elle lui avait manqué plus qu’il ne le pensait… Beaucoup de personnes lui avaient manqué en fais.
On dit qu’il est mieux d’avoir peu d’amis, mais de bons amis que pleins d’amis prêts à vous poignarder dans le dos au premier moment… Lukas était d’accord avec ce concept. Il n’avait pas eu un très grand cercle d’amis durant son adolescence ni son passage à l’âge adulte. Ces amis étaient sensiblement restés les mêmes qu’autre fois. Quoique certains d’entre eux étaient loin à présent ayant réalisé leur rêve de finalement quitter la ville. Mais comme beaucoup disait, ils finiront par revenir. On finit toujours par revenir chez sois. Il était revenu après tout même s’il n’avait jamais voulu réellement partir d’une certaine manière. Il s’était souvent demandé ce qui se serait passé s’il n’était jamais parti, s’il n’était jamais monté dans se fichu avion pour mené une bataille sans fin qui finirait par tout lui prendre pour lui laissé comme unique chose un goût amer de la vie.
Lukas secoua la tête voulant effacer toute pensée néfaste de son esprit. Il voulait avoir une bonne soirée avec Zaïra et pouvoir reprendre le temps perdu tout en rencontre cette personne mystérieuse qu’elle voulait lui présenter. Il se demandait alors comment allait Alec, son frère, avec qui il n’avait pas eu de contact depuis plusieurs mois maintenant. Il était parti en Afrique soignée des enfants plusieurs mois avec que lui ne parte en Afghanistan pour en protéger. Ironique non quand même? La bouteille en main, Lukas monta marcha tranquillement regardant une dernière fois l’adresse pour être certain d’être au bon endroit. Une fois chose fais, il avait frappé à la porte annonçant alors qu’il était arrivé. Il put entendre la voix d’une femme sans comprendre ce qu’elle disait puis des pas vers la porte. Sourire sur le visage, il se figea tout de même en voyant Zaïra lui ouvrir… avec une fillette de plus d’un an dans les bras. Il ne mit pas longtemps à comprendre qu’elle était la personne que son amie voulait tellement lui présenter deux jours plutôt. Lukas se reprit très rapidement souriant de nouveau autant à la mère qu’à la fille qui était franchement mignonne quand même dans sa jolie petite robe.
« Bonsoir Lukas, bienvenue à la maison, entre ! »
Il passa la porte.
« Bonsoir à toi aussi et à miss ici présente. Merci de m’avoir invitée. »
Ces yeux se portèrent vers l’enfant qui était littéralement collé à sa mère. Il pouvait comprendre sa réaction après tout, pour elle il était un pur inconnu et c’était normal d’avoir peur. Voir cette petite fille lui serra le cœur, car, il pensait à sa propre fille qu’il ne pouvait pas voir et ne savait pas si un jour il verrait. Il chassa l’ombre dans ces yeux pour parler d’une voix douce une chaleureuse.
« J’ignorais que tu avais une fille. Mais félicitation! Elle est magnifique. »
Lukas sentit une douce odeur flotter dans la pièce. Juste à sentir, il se disait que le repas serait agréable et délicieux. Il était vraiment content que Zaïra lui présente sa fille. En fais, il en était même un peu touché quelque part.
Sujet: Re: It's good to seen you [Zaïra] Mer 7 Déc - 17:26
J’ouvrais la porte, Beth dans mes bras afin qu’elle ne soit pas trop effrayée par cet homme qu’elle ne connaissait pas. Avec moi, elle aurait un peu plus confiance… C’est comme ça chez les petits, quand il y a Maman, c’est que tout va bien. Je le saluais et l’invitais à entrer, ce qu’il ne fit pas tout de suite : « Bonsoir à toi aussi et à miss ici présente. Merci de m’avoir invité. » Je fus contente de le voir devant chez moi. J’allais dîner avec ma fille et un ami dont notre relation était presque secrète tellement notre entourage pouvait la rendre difficile. Une simple amitié pourtant. Ce n’est pas comme si nous vivions une histoire d’amour ou je ne sais quoi d’autre que je pourrais trouver extrêmement étrange, avec Lukas… Non, nous nous étions juste rapprochés il y a des années maintenant, créant une complicité qui pour nous, était sans ambiguïté. Beth me sortit de mes pensées en se collant à moi, me serrant le cou comme jamais elle ne l’avait fait auparavant… Qu’est-ce que ce sera quand elle ira à l’école ! Remarquez, elle n’aura pas beaucoup de problèmes… Je serai toujours dans le même bâtiment. Mais je tenais à ce qu’elle s’éloigne peu à peu (pas trop non plus, elle n’aura que trois ans !) de moi à travers la maternelle, comme les autres enfants de son âge et qu’elle se fasse des amis avec qui jouer à la récréation plutôt que de se coller à ma jambe…
Je m’écartais et laissais Lukas pénétrer dans mon appartement. Ce n’était pas très très grand, mais c’était suffisant pour Beth et moi. Et puis c’était douillet et décoré selon mes goûts, plutôt tendances il faut l’avouer. « J’ignorais que tu avais une fille. Mes félicitations ! Elle est magnifique » Je souris, gardant la petite dans mes bras… Elle commençait à peser lourd mais je ne pouvais la poser à terre dans son état de stresse. « C’est tout l’art de la surprise mon cher Lukas ! Je suis sûre que tu pensais à un homme ! » Repenser à Josh ne me fit pas plus de mal que cela. Juste de la rancœur… Si je venais à le rencontrer demain dans la rue, je ne sais pas si je lui jetterais une pierre à la figure, ou si je l’ignorerais… Peut-être une sorte de mélange des deux ? M’approchant de mon ami en rassurant ma fille, je les présentais officiellement. Pas sûr qu’elle comprenne tous les mots… Mais elle sait désormais assimiler un prénom à un visage. Plus ou moins. Avec du temps. « Lukas, je te présente Beth. Beth… Dis bonjour à Lukas… Allez, ne sois pas timide, ma chérie… » Elle leva sa petite bouille et dis, de façon quasi inaudible, dit un petit « Bonzour ». Je l’embrassais sur la joue, continuant à la rassurer « C’est un gentil monsieur, tu peux lui faire confiance » Je me tournais vers mon ami « Elle fait sa timide, mais quand elle sera habituée à toi, tu n’auras pas une minute de répit, crois-moi sur parole ! » Je riais de ma petite révélation et l’invitais à me suivre dans la cuisine américaine.
« Tu peux ouvrir ta bouteille s’il te plaît ? Qu’on la fasse ‘respirer’ comme disent les français avant de se mettre à table » J’empêchais du regard Beth de toucher à tout, vérifiant que je n’avais pas oublié quelque chose d’important. Je sortis deux verres avec une petite difficulté, et montrais à Lukas la bouteille de vin que j’avais achetée pour cette occasion « Rassure-moi… Tu ne conduis pas ? » Mon vin ayant déjà eu le temps de « prendre l’air », j’en servais dans nos verres. Son vin gentiment offert nous accompagnera après l’entrée. D’ailleurs… « Et aussi, tu n’es pas allergique à quelque chose ?! Je t’explique un peu le menu… En entrée, j’ai fait des vérines avocat-saumon… Je connais des personnes allergiques au saumon, pas toi ? En plat, une entrecôte avec un velouté de petit pois, j’y ai ajouté une tranche de fromage de chèvre ! Puis pour le dessert, j’avoue ne pas m’être foulé… Je suis allée à la pâtisserie, juste à côté ! » Mais l’important ait qu’il n’ait pas d’allergies, et que tout se passe bien, n’est-ce pas ? J’avais une sorte d’excitation qui m’envahissait. Nous retournions dans le salon où je l’invitais à s’asseoir dans le canapé. Laissant Beth s’asseoir au sol et jouer comme elle aime le faire, je levais mon verre à notre amitié qui, après tout se temps, semblait toujours être la même. Nous avions changé… Mais elle était toujours là. Et c’est rassurant de savoir que tout n’évolue pas aussi vite, qu’il y a toujours quelque chose ou quelqu’un pour faire en sorte qu’on s’échappe de la réalité. « Allez, parle-moi de toi mon Lukas ! » Je pensais évidemment à la période suivant son retour, ayant vaguement entendu des choses sur ce qui se serait passé durant l’année. Notre amitié n’étant pas tellement connue du monde, il était difficile pour moi d’obtenir des informations sur lui, même si tout se sait à Arrowsic.