« Comment se tue en nous l'amour, trois degrés : Souffrance, indignation, puis indifférence. La souffrance use l'amour, l'indignation le brise, et on arrive ainsi à l'indifférence finale »
A TWIST IN MY STORY.
« Sans défense et fragile, à la merci d'autrui, il est trop difficile de refuser le pardon à un enfant. »
« S’il n'y a pas de solution c'est qu'il n'y a pas de problème. Il y a toujours une solution. On a toujours le choix. On est même la somme de ses choix. »
New-York, 1997 « John arrêtes ! Je t’en supplie arrêtes… ». Lou Maybel était là, assise dans les escaliers de leur grande maison, et regardait sa mère pleurait et supplier son père. Depuis toujours, c’est-à-dire neuf ans, John le père de Maybel frappait sa femme. Et la petite blonde n’avait qu’à se taire. Elle était là, mais ne pouvait rien faire. Elle aurait aimé avoir la force et le courage nécessaire – qu’un enfant de neuf ans n’a pas – de l’arrêter. Le voir frapper sa mère la rongeait, pourtant elle l’aimait. Elle aimait son père. Aussi étonnant que cela puisse paraître, quand il n’avait pas bu, John était un type bien. Quand il était sobre, sa fille était la chose la plus importante à ses yeux et jamais il ne lui aurait fait de mal. Seulement, il buvait et ce, très régulièrement. « Maybel, montes dans ta chambre ! » lui fit sa mère en gémissant alors qu’il venait de lui mettre un coup de poing dans le visage. Maybel vit du sang coulé le long des joues de sa mère et lui obéit. Elle fila dans sa chambre avant de se blottir dans son lit, sous les couvertures, espérant ne plus entendre son père hurlé. Malheureusement, ces cris étaient trop perçants et résonnaient à travers les murs. Maybel se demandait ce qu’en penser les voisins. Elle se demandait pourquoi ils n’avaient jamais appelé les autorités sachant très bien ce qu’il se passait là-bas. Maybel se releva de son lit pour se diriger vers la fenêtre de sa chambre, qui donnait sur la cour extérieur. Aussi, elle voyait son voisin, à travers les rideaux qui ne dormait pas encore. Il était son meilleur ami. Quand ça n’allait pas, comme ce soir, la belle se rendait chez lui pour y passer la nuit. Mais ce soir, c’était différent. Maybel n’accourut pas chez son meilleur ami mais descendit l’étage pour retrouver ses parents. John n’était pas encore calmé, il frappait dans tous les meubles. La mère de Maybel, Kristie, était étendue sur le sol de la cuisine. « Maman ! Maman, réveilles-toi ! Tu vas bien ? Maman ! ». Sa mère ne bougeait plus. Les sirènes des pompiers retentirent et dix minutes plus tard, ils étaient là, tentant de la réanimer. Maybel courut dans les bras de son père, enfin calmé. Ils pleuraient tous les deux, attendant que Kristie rouvre les yeux. « Ce n’est pas ta faute papa… ne t’inquiètes pas, ça va aller. Maman va se réveiller ! ». C’était une situation bien étrange. Maybel réconfortait son père alors que c’était lui qui avait mit sa mère dans cet état-là. Mais les enfants sont comme ça, pures, non-rancunier, aimants, fragiles et Maybel n’échappait pas à ça. Une demi-heure plus tard, les pompiers emmenèrent la mère de Maybel à l’hôpital pour la soigner. Dans le même temps, ce fut la police qui arriva et qui interrogea son père. Il avoua tout, prenant sa fille dans les bras une dernière fois. « Je suis désolé, je t’aime mon ange » furent ces derniers mots tandis qu’un policier lui enfilait les menottes. Maybel, elle, fut placé chez sa grand-mère le temps que sa mère se rétablisse. Ses parents entamèrent une procédure de divorce, pure et dure, et Maybel fut confiée à sa mère. Son père, lui, entra en cure de désintoxication, promettant à sa fille qu’il n’en sortirait qu’une fois guérie. Pendant longtemps, elle n’alla pas le voir, préférant rester loin de lui. « Mon bébé, promets-moi que tu ne te laisseras jamais faire par un homme… ». « C’est promis maman ».
« L’amour rend aveugle. Et con aussi. »
« Je ne guérirai pas de cet amour. Tu m'as pris ma lumière, ma sève, ma confiance. Mes jours sont vides, ma vie est morte. Je fais juste semblant. De sourire, d'écouter, de répondre aux questions. Tous les jours, j'attends un signe, un geste. Que tu me délivres de ce trou noir dans lequel tu m'as laissée et que tu me dises pourquoi. Pourquoi m'as tu abandonné ? »
New-York, 2004 Une promesse qui fut brisée le jour où Maybel rencontra Blake. Blake représentait tout ce qu’elle aimait. Elle en avait 17 et lui 29, mais la différence d’âge l’importait peu. Dans cette période qu’est l’adolescence, Maybel a tenté plusieurs choses. Elevée seule par sa mère depuis ses neuf ans, une figure paternelle manquait à la maison. Ainsi, elle a déjà touché à la drogue, une ou deux fois, mais l’alcool jamais. Elle a trop de mauvais souvenirs avec ça. Elle fait le mur au moins quatre fois par semaine, hors week-end, pour retrouver des amis et faire la fête avec eux. Puis elle a rencontré Blake. Maybel s’est bien calmée et entame son histoire avec lui. Tous les deux se ressemblent tellement ! Ils n’ont pas eu une enfance facile, et se comprennent sur certains points. Puis tout a dérapé, comme souvent avec Maybel. Il y a eu cette soirée : ce soir là où elle est rentrée chez eux – parce que oui, ils avaient même prévus l’appartement – et qu’elle a vu son cher et tendre dans les bras d’une autre. Elle l’aurait bien insultée si elle n’avait pas autant les nerfs contre Blake ! « Blake !! Qu’est c’que… ?! ESPECE DE SALAUD ! » La jeune femme n’en revenait pas. D’abord il l’a trompée et en plus dans leur propre lit ! Quel culot il avait ! Maybel continua ses injures contre lui. Elle était terriblement en colère. Elle ne pensait que la moitié de ce qu’elle disait. Elle était tellement accro à lui. Maybel cria puis pleura, ne sachant pas s’arrêter. Elle détruisit tout ce qu’elle toucha, balançant à travers la pièce des objets qui n’ont pour elle plus aucune valeur. Elle le traita de vaurien, de menteur, de moins que rien. Moins que rien. Ce sont ces mots qui le font réagir alors que la conquête de Blake sort de la maison en courant, me narguant au passage. En un laps de temps qu’elle ne peut expliquer tellement ce fut court, Blake se trouva en face d’elle et la gifla. Elle le regarda dans les yeux, et ne dit rien. Elle continua de pleurer et s’enferma dans la salle de bain. Elle n’a rien osé lui répondre. Elle se sent mal, soumise. Oui soumise, et cet à ce moment là qu’elle comprend la douleur de sa mère. Elle comprend, malgré tout, pourquoi elle n’a jamais rien dit et n’a jamais rien fait. Comme elle, elle se fait dominer par son bien-aimé et comme elle, elle se taira pendant des mois.
« Blake… Je suis enceinte ! Tu m’entends ?! Je suis enceinte, je n’ai que 17 ans et je suis enceinte. Je suis une traînée. » Blake la regarde sans rien dire. Cette annonce a un effet choc sur lui et sur elle. Elle devrait être heureuse et pourtant elle ne l’est pas. Elle n’a pas envie de mêler un bébé à tout ça. Elle n’a pas envie d’avoir un enfant qui se sentira comme elle à huit ans, quand son père a frappé sa mère, presqu’à mort. Il ne semblait pas avoir compris. Elle le répéta encore et encore, jusqu’à ce qu’il ouvre enfin la bouche. « La ferme ! Tu mens, je sais que tu mens ! ». Et il la frappa. Encore. Il n’y allait plus à coup de gifle mais à coup de poing maintenant. Personne n’était au courant de ce qu’il se passait entre eux. Maybel avait trop honte. Honte d’elle-même. Mais ce jour-là, ce fut la goutte qui fit déborder le vase. Il continua à la frapper, puis elle partit en courant. « T’as raison, fiche le camp ! ». Ni une, ni deux, Maybel se trouva dehors, seule dans la rue. Ce qu’elle devait faire ? Elle n’en savait rien. Mais maintenant qu’elle s’était enfuie, elle n’était pas prête d’y retourner. Elle voulut se rendre à l’hôpital, mais n’en eut pas le courage. C’est un passant qui la trouva là, et qui l’emmena au commissariat. Elle se fit interrogée pendant deux longues heures mais ne cracha rien. Elle savait très bien ce qui allait se passer pour lui si elle avouait ce qu’il lui avait fait. Pourtant, les coups parlaient d’eux même, elle ne pouvait plus mentir. Cela faisait trop longtemps que ça duré. « Je… J’ai… c’est mon copain qui m’a frappé ». Ces mots suffirent à faire arrêter Blake.
Les pompiers emmenèrent Maybel à l’hôpital sitôt sa plainte faite. Elle se retrouva entourée de plusieurs médecins qui s’occupaient d’elle. « Je suis enceinte… » parvient-elle à dire avant de s’endormir. Quand elle se réveilla deux heures plus tard, elle avait des pansements et des bandages un peu partout. Son médecin attitré entra dans sa chambre, lui expliquant que tout allait bien, qu’elle n’avait plus de soucis à se faire, qu’elle ne reverrait plus Blake. Blake. Blake qui avait été tout pour elle ces derniers mois. Blake, sa première fois, son premier amour, son premier chagrin d’amour aussi. « Mademoiselle, je suis désolé de vous annoncer ça mais… vous avez perdu votre bébé. Nous n’avons rien pu faire, nous ne savons pas trop comment cela…[…] ». Maybel n’entendait déjà son médecin. Elle avait donc perdu son bébé. Bonne ou mauvaise nouvelle ? Elle ne savait pas, elle ne savait plus. Elle était complètement perdue. Elle se tourna de l’autre côté dans son lit, essayant de se vider la tête au maximum. C’était difficile. Difficile d’imaginer tout ce qu’elle avait perdu en même pas quelques mois. Elle avait arrêté les cours pour vivre avec Blake, et rester à la maison. Elle ne pourrait même pas aller à la fac parce que sans diplôme, c’est impossible. « Ma chérie, comment tu vas ? Qu’est-ce qui est arrivé ? Pourquoi tu ne m’as pas dit que ça n’allait plus entre Blake et toi ? Je t’avais dis qu’il n’était pas un gars pour toi, il était beaucoup trop âgé ! ». Sa mère avait raison, enfin surement. Elle n’était pas prête à écouter les discours moralisateurs de sa mère et encore moins d’y répondre. « Maman, laisse-moi tranquille s’il te plaît ! Je veux être seule ».
« Il suffit parfois que d'un regard, d'un sourire, d'un mot pour changer une vie. »
« Ne demeure pas dans le passé, ne rêve pas du futur, Concentre ton esprit sur le moment présent. Le moment présent est la piste désignée à tout nouveau départ. »
New-York, 2008 « Tu crois vraiment que c’est une bonne idée Jake ? » Maybel regardait son meilleur ami, qui venait de lui annoncer une nouvelle plus que perturbante pour la jeune femme. « Fais moi confiance Maybel, tu as besoin de prendre l’air, de t’éloigner de cette ville, viens avec moi ! ». Après tout ce qui lui était arrivé ces dernières années, il était clair que Maybel méritait un peu de vacances. Enfin, pas vraiment des vacances, puisque son meilleur ami a décidé de quitter la grosse pomme pour une petite ville paumée du Maine. « Je ne sais pas trop… Et qu’est-ce qu’on fera arrivé là-bas ? ». Jake la regarda en souriant. « Bin déjà, tu te reposeras et ensuite, on cherchera du travail ! Je suis sur que tu te plairas là bas ! Arrowsic, c’est le paradis sur Terre !" Son ami avait l’air tellement enthousiaste. Jake était le seul à connaître toute l’histoire de la vie de Maybel. De son enfance à sa dernière histoire d’amour catastrophique. Il a toujours été là pour elle. Elle ne pouvait pas lui refuser ça quand même, si ? « Et c’est où déjà ? ». Maybel l’avait entendu une fois ou deux prononcer le nom de cette ville – ou plutôt village – des Etats-Unis, mais elle voulait l’entendre à nouveau. « Arrowsic, dans le Maine. C’est à presque 500 kilomètres (290 miles) de New-York. On peut y être dans 6 heures, à peu près. Alors, ça te dit ? ». Maybel soupira, réfléchissant à la situation. Elle avait à peine 21 ans, elle n’avait pas son diplôme, elle n’avait pas de travail. Elle n’avait aucune réelle attache ici à New-York. Depuis que son père a été arrêté il y a une dizaine d’années, Maybel ne la plus jamais revu. Seule sa mère restait là. Mais sa mère et elle n’avait jamais eu une relation fusionnelle. Elle était presque sure qu’elle ne lui manquerait pas. Voyant son ami, encore dans le doute, il ajouta : « Et puis, ce n’est pas comme si on partait dans l’inconnu. Tu sais très bien que la plupart de ma famille y habite, on sera logés et nourris gratuitement ! Je connais la ville et ses recoins par cœur, tu ne seras pas perdue ». Décidément, il pensait à tout. Il était prévoyant et connaissait son amie par cœur. Il aura fallu à Jake encore quelques jours pour convaincre Maybel de tout plaquer pour l’accompagner à Arrowsic. Ainsi, ils prirent leur voiture et partirent à l’aventure.
Arrowsic, 2008 « Maybel, je te présente Joey mon parrain, Tania ma marraine et Matt, mon cousin ! Joey, Tania et Matt, je vous présente Maybel, ma meilleure amie ». Maybel sourit avant de répondre : « Je suis ravie de vous connaître, vraiment. ». Le soi disant cousin regarda la demoiselle de haut en bas. « Ta meilleure amie hein ? Juste ta meilleure amie, c’est bien ça ? ». Jake fusilla son cousin du regard. Entre lui et Maybel, il n’y avait jamais eu d’ambigüité, et pourtant, Dieu savait à quel point elle lui plaisait. Amoureux ? Certainement, mais elle n’était pas au courant. Maybel n’avait pas eu beaucoup de petits-amis, et il ne l’avait jamais vu autant amoureuse que quand elle était avec Blake. « Meilleure amie oui ; viens Maybel, je te montre ta chambre. Suis-moi » lui fit-il avec un clin d’œil. C’est ainsi qu’elle retrouva à Arrowsic, chez l’oncle et la tante de Jake. Très vite, la belle chercha un travail pour prendre son indépendance. Cette tâche se révéla très difficile et finalement, c’est un poste d’aide-soignante qu’elle trouvera, à l’hôpital de la ville. Ce métier n’est pas ce dont elle a toujours rêvé mais il lui plait bien. Il lui arrive d’avoir des patients qui la font penser à elle. Des filles perdues, qui se sentent abandonnées. Maybel, elle, semble avoir retrouvé le droit chemin. Elle vit désormais seule dans un appartement, voit régulièrement son ami Jake et est même sortie avec un homme répondant au doux nom de Jason. Une histoire qui ne dura pas certes, mais qui lui a permis d’oublier peu à peu Blake. Blake, qu’elle a toujours en mémoire. Blake, pour qui elle se demande ce qu’il est devenu. Mais Blake, qu’elle tente en vain d’effacer de sa vie.
DANCING WITH MYSELF.
Je suis pas douée pour les présentations, loin de là ! Je peux juste dire que mon ti prénom, c'est Elodie, j'ai 19 ans & presque 12 mois, sisi je vous jure, j'aurais exactement 19 ans et 12 mois samedi ! Non, je n'aime pas le chiffre 20 x) Sinon, j'habite où déjà ? Dans le Nord de la France, mais le vrai Nord hein, pas Paris :) Hum.. je suis en BTS, je le passe en mai, je croise les doigts pour l'avoir ! Je suis addict des séries, les gens ne me comprennent pas, sauf sur les forums où je me trouve des doubles (a). Le forum, il est carrément magnifique, j'hésite à m'inscrire depuis des mois mais ce scénario gère la fougère alors, j'ai craqué !
Dernière édition par L. Maybel Carlson le Lun 20 Fév - 21:21, édité 2 fois
Sujet: Re: MAYBEL ♦ Aimer, c'est bien, savoir aimer, c'est tout. Lun 20 Fév - 10:33
Bienvenue et bonne ta fiche ^^. Par contre comme vous êtes deux sur le rôle, c'est la fiche correspondant le plus à ce que attend Blake qui aurait le rôle. Bonne chance :)
edit: si mon message te dérange je le supprimerais ^^
Sujet: Re: MAYBEL ♦ Aimer, c'est bien, savoir aimer, c'est tout. Lun 20 Fév - 11:10
TRÈS BON CHOIX DE SCENARIO. Et puis Claire la sublime quoi. J'aime beaucoup la citation dans ta fiche, btw. Ta présentation irl me dit trop quelque chose, mais je ne sais pas d'où. En tout cas bienvenue parmi nous & bon courage pour faire ta fiche. Et bonne chance pour la compétition.
Sujet: Re: MAYBEL ♦ Aimer, c'est bien, savoir aimer, c'est tout. Lun 20 Fév - 11:22
Bienvenue ! Encore merci de tenter aussi le scénario ! L'avatar est magnifique & ta citation aussi Ah & Lou, j'aime tellement ce prénom *-* Bon courage pour ta fiche
Sujet: Re: MAYBEL ♦ Aimer, c'est bien, savoir aimer, c'est tout. Lun 20 Fév - 23:38
J'aime vraiment beaucoup ta présentation J'aime la façon dont l'histoire est écrite, le passage avec Blake. Tout ça pour dire que j'ai choisi ta fiche !